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Problématique: Les symptômes comportementaux et psychologiques de la démence (SCPD) sont des comportements perturbateurs (p. ex.: agressivité) manifestés dans 91.7-97% des déments, souvent secondaires à des besoins non comblés. Malgré plusieurs lignes directrices sur la gestion optimale des SCPD, les soignants mentionnent un manque de connaissances dans la prise en charge de ceux-ci, engendrant plusieurs conséquences négatives sur les soignants et les déments. Méthodes et objectifs: Une revue systématique afin d’identifier les bases théoriques et meilleures pratiques cliniques en matière d’intervention de formation sur la gestion des SCPD a été effectuée dans 9 banques de données entre les années de 1996-01-01 et 2021-03-09 à l’aide de mots-clés, MeSH et critères d’éligibilité prédéfinis. Résultats et contribution à la recherche: 45 articles sur diverses catégories de formation à efficacité variée ont été inclus. 4 catégories ont démontré de l’efficacité sur les résidents et les soignants, soit l’approche centrée sur la personne, les interventions orientées sur la communication, les interventions au bain et le Staff Training for Assisted Living Residences. De plus, la formation accompagnée de soutien clinique est associée à des changements qui perdurent dans le temps. Seulement une étude a été conduite au Canada, démontrant l’importance de créer une formation basée sur ces principes et adaptée au contexte québécois pour permettre une prise en charge optimale de ces symptômes.

Contexte et objectif :

Retarder le début du suivi en réadaptation des patients présentant des conditions de santé jugées non urgentes entraîne des effets négatifs. Cette étude a évalué le coût-utilité de l’approche d’un suivi par téléréadaptation (TR) (TÉLÉ SUIVI) en comparaison du suivi par téléphone (SUIVI-PHONE) des patients en attente d’un suivi en réadaptation.

Méthodes :

Des patients en liste d'attente ont été randomisés pour recevoir soit le TÉLÉ-SUIVI ou le SUIVI-PHONE pendant 12 mois. Les analyses ont été menées dans la perspective combinée des patients et du système de santé publique du Québec. Les rapports coût-utilité incrémentaux (RCUIs) ont été calculés et les analyses ont été effectuées selon deux méthodes : cas complets et intention de traiter (ITT). 

Résultats :

112 patients ont participé à l'étude. Le coût moyen incrémental par patient était de -184 $ et le gain de QALY incrémental était de 0,017, soit un RCUI de -10 824 $/QALY (cas complets) en faveur du TÉLÉ-SUIVI. En ITT, ces valeurs étaient respectivement de -365 $ et 0,028, pour un RCUI de -13 011 $/QALY. L'analyse de sensibilité a montré des RCUIs de 16 463 $/QALY (cas complétés) et 9 432 $/QALY (ITT).

Conclusions :

Le TÉLÉ-SUIVI semble potentiellement plus viable d’un point de vue économique et légèrement plus efficace (amélioration de la qualité de vie) que le SUIVI-PHONE. Ces résultats pourraient soutenir la prise de décision en faveur du TÉLÉ-SUIVI, car cette approche semble être une solution envisageable.

Comme l’ensemble de la population, les personnes immigrantes vieillissent et constituent un groupe important, à la fois parmi les personnes immigrantes et parmi les personnes âgées de 65 ans et plus. De fait, au Québec, 14,6 % des personnes immigrantes ont 65 ans et plus tandis que, à Montréal, 44 % des personnes aînées de 65 ans et plus sont nées à l’extérieur du Canada. Où ces personnes souhaitent-elles vieillir et, surtout, pourquoi ? Cette communication présentera les résultats d’une étude qualitative menée dans la région de Montréal auprès de personnes âgées de 65 ans et plus, nées à l’extérieur du Canada et qui portait sur leurs aspirations, notamment quant au lieu où elles souhaitaient vieillir. Cette communication s’attardera plus spécifiquement aux réalités et besoins que les aspirations de ces ainés mettent en lumière. Nous y verrons que les souhaits des ainés dépassent la question du lieu pour révéler celle des liens et ce, telles qu’ils se déclinent au croisement des réalités migratoire, interculturelle, intergénérationnelle et transnationale.

Contexte: La littérature présente un lien entre le niveau d’éducation et le risque de développer des problèmes de santé à l'âge adulte. Objectif: Déterminer si le niveau d’éducation d’adultes de 50 ans et plus est lié à leurs capacités fonctionnelles. Méthodes: 104 hommes(H) et 198 femmes post-ménopausées(F) âgés entre 50 et 89 ans ont participé à l’étude. La composition corporelle et la capacité fonctionnelle des participants ont été mesurées. Le niveau d’éducation des participants a été évalué par questionnaire. Les participants ont été répartis en deux groupes en fonction de leur niveau d’éducation: 1) ayant un diplôme d’études secondaires (DES: n=53, 17H et 36F) et 2) ayant atteint un niveau d’étude universitaire (NEU: n=249, 87H et 162F). Résultats: La composition corporelle est similaire entre les deux groupes. Le groupe NEU présente une puissance maximale des quadriceps, un équilibre unipodal, un test de l’escalier et de la chaise (p<0,05), une consommation maximale d’oxygène (p<0,005) et une santé perçue (SF-36; p<0,001) significativement plus élevés que le groupe DES, et ce, même si le groupe DES fait significativement plus de pas par jour (p<0,005) que le groupe NEU. Conclusion: Les résultats obtenus suggèrent que le niveau d’éducation d’un individu influence ses capacités fonctionnelles lors du vieillissement. Il serait intéressant de voir si le type de métier est impliqué dans ce lien.

INTRODUCTION: L’effet de classe grammaticale (ECG) parfois noté chez les aphasiques (dissociation du traitement des noms/verbes) a été attribué par certains à un effet d’imagerie déguisé. Selon cette hypothèse, l’ECG serait lié au traitement sémantique (TS). Les outils actuels d'évaluation du TS normés en franco-québécois ne permettent pas d'estimer l'ECG et l'effet d'imagerie, puisqu'ils n'incluent ni verbes, ni degré d'imagerie. Dans cette étude, une tâche qui pallie à ces lacunes a été créée. MÉTHODE: 30 patients hispanophones avec aphasie expressive/réceptive, appariés à 30 participants sains ont réalisé une tâche de jugement de synonymie (TJS) sur 60 paires de mots (synonymes et non-synonymes) divisées en 4 groupes selon l'imagerie et la classe grammaticale. RÉSULTATS: Les contrôles ont mieux performé que les aphasiques et les patients avec aphasie expressive ont mieux performé que les patients avec aphasie réceptive. La performance des aphasiques a été meilleure pour les noms vs les verbes et pour les mots de haute vs basse imagerie. Aucune interaction n'a été trouvée entre imagerie et classe grammaticale. CONCLUSION : Le traitement sémantique des personnes aphasiques dans cette étude diffère selon la classe grammaticale et le degré d'imagerie des mots. Par contre, les deux effets sont indépendants. La TJS parait fiable pour déceler les atteintes sémantiques chez les aphasiques et sa normalisation en franco-québécois serait bénéfique pour l'évaluation de ces derniers.

Problématique : 

Les villes-amies des aînés visent à promouvoir la mobilité dans les quartiers et l’inclusion sociale. Chaque quartier comprend des particularités environnementales qui influencent la mobilité des ainés. Le quartier Côte-des-Neiges (CDN) présente une topographie entraînant des enjeux d’accessibilité pour les aînés. Le Modèle de compétence servira d’assise pour expliquer l’interaction aîné-environnement.



Objectif : 

Identifier, lors de l’interaction aîné-environnement dans le quartier CDN, les facteurs environnementaux (humains, non humains) qui influencent les déplacements.



Méthodologie :  

Un devis qualitatif de type ethnographique est retenu. Des entrevues semi-structurées sont prévues en trois temps auprès de 6 participants : 1) une entrevue préparatoire pour déterminer un trajet à effectue; 2) une entrevue d’observation lors de laquelle le trajet est effectué en dyade (aîné-étudiant) pour décrire l’interaction aîné-environnement; 3) une entrevue post-observation pour faire un retour sur le trajet et l’expérience vécue. Une analyse de contenu sera réalisée afin de comprendre l’interaction aîné-environnement.



Résultats anticipés :

Des facteurs environnementaux, humains et non humains, propres au quartier, qui facilitent ou limitent les déplacements seront dégagés.



Contribution : 

Cette étude permettra d'identifier les obstacles à la mobilité des aînés et les solutions potentielles. Des recommandations pour améliorer l’accessibilité du quartier CDN seront proposées.

Les patients âgés de 65 ans et plus représentent plus de 50 % des blessures orthopédiques au Canada. Des études récentes ont démontré que la prise en charge de ces patients par une équipe interdisciplinaire (ex, unité de traumatologie gériatrique) améliore les résultats et conduit à une utilisation de ressources plus efficiente. Toutefois, il y a un manque de connaissances sur les patients qui ont des issues défavorables qui pourraient bénéficier de tels services. Nous avons conduit une étude de cohorte rétrospective pour identifier les prédicteurs associés aux événements indésirables chez ces aînés admis pour blessure orthopédique isolée.

Nous avons inclus 19 928 patients. Globalement 18,5 % avaient une durée de séjour prolongée, 5,5 % étaient décédés, 19,5 % avaient des complications, 8,6 % avaient eu une réadmission non planifiée et 10,8 % avaient été transférés dans un centre de soins de longue durée. Certaines comorbidités, certains types de blessure orthopédique, les blessures orthopédiques graves, les antécédents d’admission, l’âge avancé, le Score de Glasgow, les blessures concomitantes de la tête, l’éligibilité pour une chirurgie et le sexe biologique étaient associés aux événements indésirables. 

Nous avons identifié neuf prédicteurs d’événements indésirables chez ces patients âgés de plus de 65 ans. Ces facteurs pourront être utilisés pour valider une règle de décision clinique afin d’identifier les aînés qui pourraient bénéficier de l’approche interdisciplinaire.

Dès l’âge de 50 ans, le processus de vieillissement donne lieu à une transformation physique progressive chez les femmes et les hommes. Ces changements modifient significativement l’apparence du corps de ces derniers et tendent à éloigner leur apparence des idéaux de beauté socioculturels. Pour ces raisons, au cours du vieillissement, les femmes et les hommes de 50 ans et plus seraient à risque de souffrir d’insatisfaction corporelle (IC). Il semblerait que de plus hauts niveaux d’IC puissent être associés à une santé mentale et une qualité de vie moindres dans cette population, et ce, surtout chez les femmes. Toutefois, peu d’études ont encore exploré l’IC et ses enjeux au cours du vieillissement, malgré les nombreuses recommandations ayant été émises en ce sens. Cette présentation permettra de communiquer les résultats préliminaires d’une étude visant à déterminer 1) si une plus forte IC est associée à une santé mentale et à une qualité de vie moindres chez les femmes et les hommes de 50 ans et plus et 2) si ces associations sont plus fortes chez les femmes que chez les hommes. Les participants de cette étude ont été recrutés à travers le Canada au moyen de publications diffusées sur Facebook et partagées par bouche à oreille. Ces derniers ont été à compléter un questionnaire en ligne sur la plateforme sécurisée Qualtrics. Des analyses corrélationnelles ont été menées à partir des données recueillies auprès de 116 femmes et 64 hommes de 50 ans et plus (= 68,9 ans).

 

 

 

Contexte

Après avoir contribué à la prospérité canadienne, le repos des aîné·es en minorité linguistique et/ou culturelle (AMLC) notamment, est agité. En dépit du vieillissement continu (14 % de personnes âgées de 65 ans et plus en 2010 et 19 % en 2022) et multiculturel, les AMLC peinent à accéder à un foyer de soins de longue durée (FSLD). À Toronto, l’attente dure 5 ans pour les francophones.



Objectif

Analyser les récits de vie et les expériences des familles au cours du processus de relocalisation de leur AMLC en perte d’autonomie, en Ontario.



Méthodologie

Un devis qualitatif exploratoire phénoménologique incluant des aidantes naturelles du bassin du Centre Accueil Héritage (Toronto) qui ont été recrutées par convenance pour des entretiens individuels.



Résultats

Les 8 participant·es (5 noires et 3 caucasiennes âgées de 40 à 67 ans) en charge de 9 AMLC (de 82 à 91 ans) ont patienté de 3 mois à 7 ans pour relocaliser leur aîné·e francophone en perte d’autonomie dans un FSLD subventionné. 50 % visitent leur aîné·e au moins une fois par semaine, 75 % y restent de 2 à 5 heures. Pour 1/3, l’adaptation est difficile « comme… c'est pas notre nourriture, etc. (...) alors pour nous c'est de faire des visites pour lui faire la joie (…) il est sain et sauf et là-bas alors c'est rassurant ». En dépit des bénéfices de la relocation (p. ex. : sécurité), pour 40 % les services et ressources en français constituent un défi.

Conclusion

Des efforts restent nécessaires pour assurer l’offre active et l’attente pour intégrer un FSLD à Toronto.

L’Anxiety about Aging Scale (AAS) permet de mesurer l’anxiété ressentie face au vieillissement. Dans une étude ultérieure, les 20 items ont été soumis à des analyses exploratoires en composantes principales, et 2 items n’ont pas été retenus. L’objectif de cette étude est de vérifier lequel des modèles, celui à 20 ou à 18 items, est le meilleur. 334 (254 femmes et 80 hommes) étudiants (âge moyen : 22 ans) inscrits à un cours en psychologie du vieillissement ont répondu à une série de questionnaires, dont l’adaptation française de l'AAS. Les données ont été soumises à des analyses factorielles confirmatoires avec le logiciel EQS. Les résultats montrent que le modèle avec une structure à 4 facteurs corrélées comprenant 18 items présente de meilleurs indices d’ajustement que le modèle à 4 facteurs corrélées comprenant 20 items (RMSEA=,04<,06; CFI=, 96>,91; NFI=,90>,84; NNFI=,95>,89). L’indice de parcimonie CAIC du modèle à 4 facteurs corrélés à 18 items est plus faible mais peut être expliqué par moins de paramètres donc moins de degré liberté, CAIC = -668,56 < CAIC = -769,87. Cette étude montre que l’adaptation française de l’AAS comporte deux items problématiques lorsque traduit en français. Il est possible que l’item 4 (Je n’ai jamais menti au sujet de mon âge afin de paraître plus jeune) et l’item 20 (Quand je regarde dans le miroir, cela me gêne de voir comment apparence a changé avec l’âge) concernaient moins les étudiants compte tenu de la moyenne d’âge.

Dès le début de la cinquantaine, les ondes lentes (OLs) en sommeil lent sont plus rares, surtout dans les régions frontales du cerveau. Des études d’imagerie par résonnance magnétique (IRM) ont montré que le cortex frontal s’atrophiait à l’âge moyen. La présente étude a cherché à investiguer le rôle de cette atrophie dans la raréfaction des OLs à l’âge moyen. Méthodes : Une polysomnographie et un IRM anatomique ont été acquis chez 30 sujets jeunes (20-30;16 H) et 33 d’âge moyen (50-70 ;15 H). Les OLs ont été détectées sur les dérivations frontales (F3-F4). L’IRM a permis de dériver la mesure d’épaisseur corticale (EC). Une analyse de médiation a considéré différentes régions où les modifications d’EC pourraient expliquer les effets de l’âge sur les OLs frontales. Résultats: Indépendamment des effets de l’âge, une relation positive a été identifiée entre la densité (#/min) des OLs et l’EC de régions fronto-temporales (p< 0.05 RFT). Ces régions sont aussi atrophiées chez les sujets âgés (p<0.05 RFT). L’analyse de médiation de Preacher&Hayes(2011) a établi que l’âge influençait indirectement les OLs frontales via l’EC des gyri précentraux et temporaux inférieurs. Conclusions: La raréfication frontale des OLs à l’âge moyen s’explique par l’atrophie de gyri fronto-temporaux. Comme d’autres auteurs ont établis que ces régions sont impliquées dans la propagation des OLs, de futures études devraient s’intéresser aux effets du vieillissement sur la propagation des OLs.

Introduction : La participation sociale est un important déterminant de santé chez les aînés. Comprendre comment la participation sociale est vécue par les personnes vieillissant avec un handicap physique acquis plus tôt dans leur vie peut guider le développement d'interventions soutenant un vieillissement en santé.

Objectif : Documenter l’expérience de la participation sociale des personnes vieillissant avec un handicap physique acquis avant l’âge de 40 ans.

Méthode : Cette étude respecte les lignes directrices du Joanna Briggs Institute pour les revues systématiques qualitatives. Les bases de données consultées sont OVID (MEDLINE, Emcare, PsycINFO), CINAHL (EBSCO), Scopus, Embase, Cochrane Library, ProQuest, GreyMatter et OpenGrey. La stratégie de recherche par mots-clés a été validée par une bibliothécaire universitaire. Les critères d’inclusion sont : 1) études qualitatives sur la participation sociale des personnes vieillissant avec un handicap physique acquis avant l’âge de 40 ans et 2) être rédigés en français ou anglais. La sélection des articles et l’extraction des données seront effectuées par deux réviseurs indépendants.

Résultats attendus : Cette étude permettra d’émettre des recommandations pour la mise en place d’interventions spécifiques à cette population et de politiques menant à une société plus inclusive.

Selon le Code de la sécurité routière du Québec, l’infirmière fait partie des cinq professionnels autorisés à juger de l’aptitude d’une personne à conduire. En plus de ses compétences en évaluation clinique, la profession infirmière est bien positionnée pour effectuer l’accompagnement et le suivi des aînés et des proches qui vivent le deuil associé à la cessation de la conduite. Cependant, l’infirmière est pratiquement absente de la littérature traitant de sécurité routière, notamment en raison de l’absence d’orientation sur son rôle permettant de soutenir son jugement clinique. C’est ainsi qu’un projet de recherche doctoral a émergé, ayant comme objectif de concevoir un guide d’évaluation et d’accompagnement des aînés en matière de sécurité routière. Le projet de recherche s’est déroulé en 2 phases, soit une première phase qualitative servant à développer le guide et une seconde phase mixte permettant d’évaluation l’acceptabilité et la faisabilité du guide développé. Cette recherche a permis de développer et présentera le premier guide d’évaluation et d’accompagnement des conducteurs âgés destiné à la profession infirmière au Québec. Ce guide est novateur, puisqu’il inclut plusieurs tests permettant d’effectuer une évaluation infirmière exhaustive de l’aptitude d’un aîné à conduire en milieu clinique, mais également un accompagnement visant à faciliter la transition des aînés et de leurs proches vers la cessation de la conduite automobile.

 

Pendant la pandémie de COVID-19, différentes initiatives de télé-réadaptation via la visioconférence ont été déployées pour dispenser des programmes d’exercices physiques aux personnes isolées. Néanmoins, peu d’études ont comparé et évalué l’efficacité et l’acceptabilité de ces interventions auprès de seniors.

Notre objectif sera d’évaluer et de comparer l’acceptabilité et l’efficacité clinique d’un programme d’exercices physiques dispensé via un robot d’assistance Cutii®, un ordinateur et en présentiel, sur la mobilité des aînés.

Une étude interventionnelle multicentrique (Québec et France) sera réalisée. Les participants (n=30, ≥ 65 ans) vivant dans une résidence pour séniors seront randomisés dans 3 groupes. Deux fois par semaine sur 8 semaines, ils bénéficieront du programme d’exercices physiques selon différentes modalités : via le robot d’assistance, via un ordinateur et en présentiel. Les critères de jugement seront : le taux d’adhésion des participants ; le Short Physical Performance Battery, un test prédictif de perte de mobilité. Des analyses de variances à 2 facteurs sur mesures répétées seront effectuées pour identifier les interactions entre les effets du programme dispensé et les effets liés aux modalités d’intervention.

Suite au programme, nous attendons un nombre élevé de présence aux séances qui témoignera de l’acceptabilité des technologies utilisées et une amélioration du score Short Physical Performance Battery qui témoignera d’une meilleure mobilité.

 

Dans les centres d’hébergement (CHSLD), les soins de fin de vie sont parfois décrits comme sous-optimaux. L’implication des proches dans ces soins peut favoriser le soulagement de la souffrance des résidents et être valorisante pour les proches. Néanmoins, peu d’études recensées abordent cette implication dans d’autres contextes que la planification et la prise de décisions, et aucune n’explore les derniers jours de vie (période de l'agonie). Selon Andershed et Ternestedt (2001), l’implication des proches prend plusieurs formes : 1) savoir qui découle de l'information reçue ; 2) être qui signifie qu’ils sont présents physiquement et intéressés; 3) faire qui se rapporte à la prestation de tâches. À partir de cette théorie, le but de l’étude était d’explorer les perceptions de proches et d'infirmières sur l’implication des proches dans les soins de fin de vie (période de l'agonie) en CHSLD. Une étude de cas qualitative a été réalisée à partir de données collectées auprès de 7 participants par entrevues semi-structurées individuelles, ainsi qu’avec un journal de bord et la documentation du milieu. L’analyse thématique a démontré les façons avec lesquelles les proches s’impliquent, comment ils souhaitent s'impliquer et quelques stratégies favorisant cette implication. Ces résultats peuvent servir de pistes d’amélioration dans les pratiques en CHSLD, entre autres en mettant en place les stratégies proposées, en plus de sensibiliser les soignants à la réalité des proches.

Introduction : Une majorité de personnes âgées désirent vieillir chez elles, mais plusieurs d’entre elles peuvent vivre avec un trouble neurocognitif majeur (démence). Comme le développement de technologies de soutien à domicile est impératif dans cette population, cette revue systématique de la littérature a pour but de dresser un descriptif détaillé des gérontechnologies testées simultanément chez les personnes âgées ayant un diagnostic de trouble neurocognitif majeur (PA-TNCm) et leurs aidants familiaux (AF).

Méthodologie :  Au total, 1 560 références publiées entre 2012 et 2022 ont été identifiées dans cinq bases de données (PROSPERO CRD42022343746). Les titres et résumés rédigés en français, anglais, chinois ou espagnol, portant sur l’utilisation de technologies de soutien à domicile chez les PA-TNCm et leur AF ont été ajoutés et triés à partir du logiciel COVIDENCE. La procédure de sélection a été effectuée par trois réviseurs indépendants. Seules 25 études ont correspondu aux critères d’inclusion.

Résultats : Une synthèse des différentes fonctionnalités des technologies testées dans les études (p. ex., surveillance) et un descriptif de l’implication transdisciplinaire des experts seront présentés.

Conclusion : L’hétérogénéité clinique et le large éventail de besoins que présentent les PA-TNCm supportent la nécessité de développer des technologies centrées sur la personne. Une collaboration transdisciplinaire peut promouvoir le développement de ce type de gérontechnologies.

Contexte

L’Ontario abrite la moitié (52,4 %) des Canadiens noirs, 10 % résidant à Toronto. Avec le vieillissement continu et multiculturel, les personnes âgées (PA) rencontrent des défis d’accès aux soins de longue durée (SLD) ethnolinguistiques. Les aidants offrent des SLD à des PA sujettes à de multiples défis (discrimination, discordance linguistique).



Objectif

Analyser les caractéristiques et les besoins des aidantes des PA noires versus non noires pour mieux cibler les services aux aidants.



Méthodologie

Le modèle d’écologie sociale avec un devis qualitatif exploratoire fut utilisé dans la communauté desservie par le Centre d'accueil francophone de Toronto. Des entretiens individuels, le score de fragilité clinique et le nombre de médicaments prescrits des PA furent analysés.



Résultats

Sept aidants (3 noirs et 4 caucasiens, 2 hommes et 5 femmes) et 3 gestionnaires ont participé. Quatre aidants préfèrent l’anglais alors que 7 aînés parlent français. La santé mentale est le fardeau principal des aidants selon les gestionnaires « il y a beaucoup de contraintes mentales » p 9. Les aidants noirs attribuent leurs motivations à des raisons externes (attentes culturelles et familiales) et comptent moins sur le réseau social pour les aider dans leur rôle d'aidant.



Conclusion

Les aidants noirs sont exposés au risque d'épuisement et de stress en raison des attentes culturelles et familiales, du fait que l'aîné ne parle pas anglais et qu'il ait moins recours aux soutiens sociaux.

Plusieurs recherches ont démontré que les performances des personnes âgées en double tâche étaient liées à plus de risque de chutes (Verghese et coll., 2002). Suite à un entrainement en double tâche, les personnes âgées coordonnent plus efficacement les tâches entrainées (Bherer et coll., 2008; Li et coll., 2010). Il n’y a pas d’étude qui se soit intéressée à la durée optimale des séances d’entrainement : des séances longues pourraient entrainer de la fatigue mentale (Boksem et coll., 2005) alors que des séances courtes pourraient ne pas engendrer de bénéfices.

Les performances en cours d’entrainement de participants de 65 ans et + ont été analysées. Ceux-ci ont suivi un programme de 12 séances de 45 min. Une amélioration en cours de séance a été observée uniquement à la 1re séance. Ensuite, les performances varient peu en cours de séance, même si l'on note des améliorations significatives entre les séances. Ensuite, chez un autre groupe de participants, nous avons tenté de déterminer si le fait de modifier les stimuli de la tâche pendant le programme engendrait une courbe d’apprentissage semblable à celle de la 1re séance. Cela n’a pas été observé.

À l’exception de la 1re séance, il n’y a pas d’amélioration pendant, mais seulement entre les séances. Une hypothèse plausible serait que la tâche repose sur des habiletés qui sont consolidées lors du sommeil (Stickgold et coll., 2001). Par conséquent, des séances plus fréquentes, mais courtes pourraient être plus efficaces.

Les interventions non pharmacologiques aident à diminuer l’incidence, la durée et l’intensité du délirium. Les infirmières et les proches aidants ont un rôle significatif à cet égard. Ainsi, il s’avère important que les membres de ces deux groupes communiquent efficacement les uns avec les autres pour offrir des soins de qualité aux personnes âgées hospitalisées. La présente étude pilote vise à comprendre en profondeur la communication entre les proches aidants de personnes âgées hospitalisées à risque de délirium et les infirmières qui soignent ces personnes. Pour atteindre ce but, une étude de cas multiples a été réalisée. Quatre cas ont été recrutés. Chacun des cas comprenait une personne âgée hospitalisée pour une chirurgie cardiaque majeure, un ou deux proches aidants de cette personne et une ou deux infirmières ayant soigné la personne pendant quatre quarts de travail et plus. Les journaux de bord structurés remplis par les proches aidants, les entrevues réalisées avec ceux-ci et avec les infirmières et les notes d’évolution des infirmières quant aux communications avec les proches aidants sont les moyens ayant été utilisés pour collecter les données. Les résultats décrivent les comportements, les sentiments et les pensées des proches aidants et des infirmières lorsqu'ils sont en relation. Les différents modèles de communication sont aussi mis en évidence. Enfin, des recommandations quant à la recherche, la formation et la pratique seront proposées. 

Problématique: Le télomère, extrémité des chromosomes linéaires eucaryotes, ressemble à une cassure de l’ADN. Malgré cela, les télomères ne sont pas traités comme des cassures grâce à l’assemblage d’un complexe nucléoprotéique nommé coiffe télomérique. Une coiffe fonctionnelle nécessite une structure terminale du chromosome comprenant une extension d’ADN simple brin. Après chaque cycle de réplication, cette extrémité simple brin est perdue et rétablie par l’action de nucléases digérant l’un de deux brins de l’ADN. Des études précédentes ont impliqué la kinase dépendante des cyclines 1 (Cdk1) régissant le cycle cellulaire dans la modulation de ces nucléases, mais les cibles précises impliquées sont peu connues. Méthodologie : nous avons identifié dans des études génomiques à grande échelle chez la levure des substrats potentiels de Cdk1 qui seraient engagées dans l’organisation des télomères. Nous avons analysé ainsi les délétions de 164 candidats sur la longueur de l’extrémité simple brin sous forte activité Cdk1 par deux approches : PCR quantitative et hybridation d’une sonde télomérique radiomarquée. Résultats : Nos résultats impliquent des gènes du remodelage de la chromatine, de la réparation de l’ADN et certains membres du complexe ARN polymérase II dans la régénération de la structure fonctionnelle des télomères et dans leur protection.



Les personnes vivant avec des troubles neurocognitifs majeurs (TNCM) peuvent se heurter à des perceptions négatives, ne favorisant pas des interactions signifiantes avec les membres de leur communauté. Ce projet vise l’implantation d’activités intergénérationnelles au sein d’un bistro dans une ressource d’hébergement comme levier pour changer les perceptions. Pour ce faire, 10 personnes vivant avec un TNCM et 10 jeunes ont participé à une activité intergénérationnelle. Une capsule de formation sur les TNCM a été présentée aux jeunes avant l’activité. Pour évaluer les effets de l’activité, les jeunes ont rempli un questionnaire sur la perception des interactions avec une personne vivant avec un TNCM (pré et post) et participé à un groupe de discussion focalisée (post). Un observateur a rempli une grille d’observation des interactions pendant l’activité. Les résultats préliminaires indiquent qu’après la capsule et l’activité, les jeunes avaient une perception plus positive des interactions avec les personnes vivant avec un TNCM (p. ex. captivantes, faciles). De plus, les personnes aînées avaient des comportements majoritairement positifs (p. ex. sourire), indiquant que ces activités sont agréables pour les personnes vivant avec des TNCM. L’implantation d’activités intergénérationnelles dans les ressources d’hébergement québécoises pourrait favoriser une perception positive des TNCM par les jeunes de la communauté, tout en améliorant la qualité de leurs interactions.

Pendant la pandémie de COVID- 19, différentes initiatives de télé-réadaptation via la visioconférence ont été déployées pour dispenser des interventions aux personnes isolées. Néanmoins, peu d’études ont évalué l’usabilité des technologies utilisées et l’efficacité de ces interventions auprès des aînés.

Les objectifs de notre revue sont : 1) d’évaluer l'utilisabilité des technologies de visioconférence comme support d'une intervention d'activité physique délivrée à des personnes âgées saines et 2) d’évaluer l'efficacité clinique de ses interventions.

Les bases de données Pubmed, CINAHL, Embase, Scopus ont été consultées à la recherche d'articles sur des études qui ont : recruté des sujets âgés (>65 ans), testé des interventions via une technologie de visioconférence, et qui ont évalué l'utilisabilité des technologies ou les effets des interventions. Nos résultats indiquent que l'utilisation de la visioconférence pourrait permettre aux professionnels de proposer aux seniors des interventions, malgré leur isolement. Les interventions à distance semblent être efficaces pour améliorer l'équilibre, la force et la souplesse, tandis que les résultats sont mitigés pour la mobilité. Par ailleurs il n’est pas clair que les séniors soient satisfaits et acceptent les technologies.

Les études futures devraient suivre des normes méthodologiques plus rigoureuses afin d'améliorer la qualité des preuves, confirmer l'utilisabilité des supports technologiques et l’efficacité de ces interventions.

Au Québec, l’aide médicale à mourir est légale sous certaines conditions. L'accès est actuellement limité aux patients en fin de vie qui peuvent donner leur consentement, ce qui exclut généralement les personnes atteintes d’un trouble neurocognitif majeur en stade avancé.

Notre étude a pour but d’explorer le point de vue de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer en stade léger envers l’AMM. Pour ce faire, nous avons employé un devis qualitatif descriptif consistant en 8 entretiens semi-structurés avec des patients atteints de la maladie au stade léger, suivis d’une analyse thématique du contenu des entretiens.

L'analyse a révélé trois thèmes principaux : 1) favorable à l’AMM ; 2) éviter les stades avancés de la maladie ; et 3) disposition à demander l’AMM. La plupart des participants anticipent que la maladie d’Alzheimer sera une expérience souffrante. Les principales raisons de soutenir l’AMM étaient d'éviter la perte cognitive, la dépendance vis-à-vis des autres pour leurs besoins de base et la souffrance tant pour eux-mêmes que pour leurs proches. Tous les participants ont indiqué qu'ils demanderaient éventuellement l’AMM si elle devenait accessible aux patients inaptes.

Les raisons pour lesquelles les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer souhaitent l’AMM sont directement liées à la trajectoire particulière de la maladie. Toute politique visant à étendre l’AMM à des patients inaptes devrait prendre en compte leurs points de vue.

Le Modèle de contenu des stéréotypes (MCS) suggère que plus une personne avance en âge, plus elle est perçue comme possédant un haut niveau de sociabilité, combiné à un faible niveau de compétence. Cette configuration stéréotypée refléterait une forme d’âgisme compassionnel, ouvrant la voie à des comportements d’infantilisation des aînés et diminuant leur sentiment d’estime de soi. Or, qu’en est-il de l’âgisme compassionnel dans le contexte de la pandémie de COVID-19 alors que les aînés ont été positionnés dans les discours publics, surtout en termes de vulnérabilité et de dépendance? Jusqu’à quel point les jeunes, comme les aînés eux-mêmes, ont-ils adhéré à cette forme d’âgisme? Pour répondre à ces questions, une étude quantitative a été effectuée auprès de 370 participants canadiens, majoritairement francophones, dont 193 étaient âgés de 17 à 40 ans et 177, âgés de 56 à 94 ans. Ces participants ont rempli un questionnaire mesurant leurs perceptions intra/intergénérationnelles quant aux degrés de compétence et de sociabilité attribués aux jeunes et aux aînés, dans un contexte de crise sanitaire. Les résultats confirment l’hypothèse sous-jacente au MCS alors que l’ensemble des participants, jeunes comme plus âgés, souscrivaient à l’âgisme compassionnel. Ces résultats en appellent à lutter contre l’âgisme dans ses formes plus implicites, soit l’âgisme compassionnel, dont les conséquences sont tout aussi délétères sur la santé des aînés que l’âgisme hostile.

La résolvine D1 (RvD1) est dérivée des acides gras oméga3. Nos résultats antérieurs décrivant les propriétés remarquables de la RvD1 sur le cartilage humain, l’objectif de ce travail est d’étudier ses effets sur le métabolisme osseux. Les macrophages RAW264.7 sont traités avec 50ng/ml LPS avec ou sans (0-1uM) RvD1 pendant 48h. Le recrutement des ostéoclastes (OC) est évalué par la mesure de l’expression de TRAP et Cathepsine-K par western blot et immunocytochimie. Les niveaux de TNFα, IL1β, IL6, IL10 et PGE2 sont mesurés par ELISA. Les macrophages sont aussi incubés dans des plaques d’hydroxyapatite (HA) et traités avec 50ng/ml LPS avec ou sans (0-1uM) RvD1. La formation de puits est évaluée par la coloration Von Kossa. D’autre part, les ostéoblastes humains (Ob) sont traités soit avec la RvD1 (0-1µM) seule, ou avec 20nM VitD3 avec ou sans (0-1uM) RvD1, pendant 48h. Les niveaux de phosphatase alkaline (PAL) et d’osteocalcine (OCN) sont mesurés par réaction colorimétrique et ELISA. La RvD1 réduit le recrutement des OC reflété par la diminution de l’expression de TRAP et Cathepsine-K ainsi que des niveaux de TNFα, IL1β, IL6 et PGE2, et l’augmentation de l’IL10. De plus, la RvD1 s’oppose à la résorption osseuse et la dégradation de la matrice d’HA. Sur les Ob, la RvD1 réduit partiellement l’activité de la PAL, alors qu’elle maintien l’OCN au niveau du contrôle. Nos résultats étant très prometteurs, la RvD1 aurait beaucoup de potentiel dans la thérapie des maladies articulaires.