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La réalisation d’activités importantes pour les personnes aînées vivant avec un trouble neurocognitif majeur (TNCM) peut être facilitée par l’application des méthodes de réadaptation cognitive (RC). Ainsi, cette étude a pour objectif d’implanter la RC dans la pratique des intervenant.e.s œuvrant au sein d'une ressource d'hébergement accueillant des personnes vivant avec un TNCM. Les intervenant.e.s ont reçu une formation et du coaching afin d’intégrer les méthodes de RC dans leur pratique quotidienne en les adaptant à l’histoire de vie des personnes aînées (ex. écouter de la musique, jouer du piano). Les effets des interventions auprès des neuf personnes aînées ayant participé à la RC, les facilitateurs et les obstacles à l’implantation perçus par les intervenant.e.s ont été documentés par des grilles d’observation des comportements et des entrevues qualitatives. Les résultats préliminaires démontrent une atteinte partielle des objectifs ciblés, qui a été facilitée par l’identification d’un objectif signifiant pour la personne. Selon les intervenant.e.s, les interventions ont toutefois été affectées par le manque de ressources humaines et le roulement du personnel en contexte de pandémie. Malgré que l’implantation de la RC en ressource d’hébergement semble pertinente et bénéfique pour les personnes aînées, des méthodes adaptées à la réalité des intervenant.e.s doivent être mises de l’avant pour assurer l’implantation de la RC dans le contexte de travail actuel.

Le polyphénol naturel resvératrol est reconnu pour ses effets anti-inflammatoires, cardioprotecteurs et anticancéreux. Plusieurs travaux suggèrent qu’il possède des propriétés antioxydantes pouvant réduire la formation de radicaux libres menant à l’apoptose et à l’oxydation des neurones dopaminergiques (DAergiques), aspects caractéristiques de la maladie de Parkinson (MP). L’hyperglycémie constitue une cause de stress oxydant que la littérature associe au développement de dommages au système nerveux associés à certaines maladies neurodégénératives comme la MP. Dans ce contexte, les buts de notre étude étaient 1) d’évaluer l’effet du resvératrol sur la cascade apoptotique en milieu hyperglycémique; 2) d’évaluer l’effet du resvératrol contre l’oxydation des neurones DAergiques en culture induite par l’hyperglycémie. Nos résultats démontrent que le resvératrol diminue de manière significative l’apoptose de cellules neuronales en milieu hyperglycémique en modulant la fragmentation de l’ADN et l’expression de gènes pro- et anti-apoptotiques tels Bax et Bcl-2. De plus, le resvératrol protège les neurones DAergiques contre le stress oxydant induit par l’hyperglycémie en diminuant les niveaux d’anion superoxyde dans les cellules. Ces résultats mettent en évidence le lien entre hyperglycémie et neurodégénérescence et, de plus, sont importants pour élaborer des stratégies de prévention des maladies neurodégénératives basées sur les propriétés antioxydantes des molécules naturelles.

Problématique. Une grande proportion d’ainés atteints de conditions propices aux soins ambulatoires (CPSA) sont considérés de grands utilisateurs (GU) des services d’urgence (SU). Les CPSA sont des affections chroniques, prises en charge de façon optimale en soins de première ligne. L’identification de ces patients permettrait de les orienter plus rapidement vers les services répondant mieux à leurs besoins de santé.

Objectif. Développer une classification des GU gériatriques des SU atteints de CPSA.

Devis. Étude de cohorte rétrospective.

Méthode. Analyse de données secondaires d’une banque de données de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ). La population cible comprend tous les Québécois de 65 ans et plus, atteints de CPSA et ayant consulté en SU au moins une fois entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre 2013. Des analyses de classes latentes ont permis d’identifier des sous-groupes homogènes d’individus, en fonction de leurs attributs.

Résultats préliminaires. Les GU gériatriques (n=17 332) sont distribués selon 4 profils principaux, incluant les aînés vivant avec de la démence et ceux présentant des maladies pulmonaires et cardiaques. 

Conclusion. Le projet contribuera à fournir les premières données québécoises sur une population appelée à utiliser une grande part des SU. Le développement de profils validés pour cette clientèle est une étape préalable à leur identification, et contribuera à développer de développer des interventions ciblées.

Contexte: La littérature présente un lien entre le niveau d’éducation et le risque de développer des problèmes de santé à l'âge adulte. Objectif: Déterminer si le niveau d’éducation d’adultes de 50 ans et plus est lié à leurs capacités fonctionnelles. Méthodes: 104 hommes(H) et 198 femmes post-ménopausées(F) âgés entre 50 et 89 ans ont participé à l’étude. La composition corporelle et la capacité fonctionnelle des participants ont été mesurées. Le niveau d’éducation des participants a été évalué par questionnaire. Les participants ont été répartis en deux groupes en fonction de leur niveau d’éducation: 1) ayant un diplôme d’études secondaires (DES: n=53, 17H et 36F) et 2) ayant atteint un niveau d’étude universitaire (NEU: n=249, 87H et 162F). Résultats: La composition corporelle est similaire entre les deux groupes. Le groupe NEU présente une puissance maximale des quadriceps, un équilibre unipodal, un test de l’escalier et de la chaise (p<0,05), une consommation maximale d’oxygène (p<0,005) et une santé perçue (SF-36; p<0,001) significativement plus élevés que le groupe DES, et ce, même si le groupe DES fait significativement plus de pas par jour (p<0,005) que le groupe NEU. Conclusion: Les résultats obtenus suggèrent que le niveau d’éducation d’un individu influence ses capacités fonctionnelles lors du vieillissement. Il serait intéressant de voir si le type de métier est impliqué dans ce lien.

INTRODUCTION: L’effet de classe grammaticale (ECG) parfois noté chez les aphasiques (dissociation du traitement des noms/verbes) a été attribué par certains à un effet d’imagerie déguisé. Selon cette hypothèse, l’ECG serait lié au traitement sémantique (TS). Les outils actuels d'évaluation du TS normés en franco-québécois ne permettent pas d'estimer l'ECG et l'effet d'imagerie, puisqu'ils n'incluent ni verbes, ni degré d'imagerie. Dans cette étude, une tâche qui pallie à ces lacunes a été créée. MÉTHODE: 30 patients hispanophones avec aphasie expressive/réceptive, appariés à 30 participants sains ont réalisé une tâche de jugement de synonymie (TJS) sur 60 paires de mots (synonymes et non-synonymes) divisées en 4 groupes selon l'imagerie et la classe grammaticale. RÉSULTATS: Les contrôles ont mieux performé que les aphasiques et les patients avec aphasie expressive ont mieux performé que les patients avec aphasie réceptive. La performance des aphasiques a été meilleure pour les noms vs les verbes et pour les mots de haute vs basse imagerie. Aucune interaction n'a été trouvée entre imagerie et classe grammaticale. CONCLUSION : Le traitement sémantique des personnes aphasiques dans cette étude diffère selon la classe grammaticale et le degré d'imagerie des mots. Par contre, les deux effets sont indépendants. La TJS parait fiable pour déceler les atteintes sémantiques chez les aphasiques et sa normalisation en franco-québécois serait bénéfique pour l'évaluation de ces derniers.

Contexte : Au Canada, une personne âgée sur cinq se sent isolée ou seule. À ce jour, les différentes analyses de la relation entre l’isolement social et la santé n’ont pas examiné le rôle de la fragilité. Notre objectif était d’examiner si la fragilité joue un rôle de médiation entre l'isolement social et la santé physique, mentale et cognitive chez les personnes âgées sur une période de deux ans.

Méthodes : Une série de modèles de croissance latente a été utilisée pour tester notre objectif en utilisant les données de l'étude longitudinale FRéLE auprès de 1643 personnes âgées de 65 ans et plus vivant dans la communauté au Québec. L'isolement social comprend : les réseaux sociaux, la participation sociale et le soutien social.

Résultats : Nos résultats de médiation longitudinale ont révélé que plus de contacts avec des amis étaient associés à moins de fragilité, qui à son tour était liée à moins de symptômes dépressifs et de maladies chroniques sur une période de deux ans. Les résultats transversaux ont montré que la fragilité joue un rôle de médiation dans la relation entre les variables sociales (participation sociale, soutien social des enfants et du partenaire, contacts sociaux avec les petits-enfants, les frères et sœurs) et la santé physique, cognitive et mentale.

Conclusion : Les résultats de cette étude longitudinale mettent en évidence l’importance du rôle des villes amies des aînés et des liens sociaux sur la santé des personnes âgées fragiles.

 

Les représentations des personnes aînées LGBT+ dans les résidences privées (RPA) sont peu documentées. Cette communication vise à les mettre en lumière et à mieux les comprendre.

Quinze entrevues individuelles semi-dirigées ont été menées auprès de deux dirigeants, dont une personne gaie, cinq employées, dont deux personnes lesbiennes et bisexuelles, et huit résidents, dont trois personnes lesbiennes ou gaies, de cinq RPA du Québec. Ces entrevues de 60 minutes, conduites par téléphone ou vidéoconférence, enregistrées sur bande audionumérique et transcrites de type verbatims, ont fait l’objet d’une analyse de contenu thématique mixte.

Les représentations des personnes LGBT+ sont variées. Par exemple, un résident raconte avoir été marié avec une femme, avoir fait son coming out 22 ans plus tard et une thérapie pour s’accepter. Il est maintenant heureux de vivre en couple avec un homme depuis 27 ans, et s’identifie comme un couple homosexuel à la RPA. Une employée, pour sa part, décrit les personnes aînées LGBT+ comme des femmes qui n’ont jamais eu d’enfants, mais qui s’occupaient de « relever » les autres après l’accouchement. Elle a une image de femmes qui habitent ensemble, une image de Clémence Desrochers et de Francine Ruel.

Ces connaissances ont permis de développer un jeu sérieux pour prévenir et contrer la maltraitance envers les personnes aînées LGBT+ dans les RPA, qui prend en compte ces représentations, et soit le plus adapté possible à son auditoire.

Le vieillissement de la clientèle de chirurgie cardiaque favorise la survenue de complications, dont un délirium  qui survient dans plus de 40% des situations. Un délirium double le risque de mortalité et entraine des complications désastreuses. Plus du tiers des patients conserveront des séquelles qui limiteront leur rétablissement. Les aidants familiaux rapportent aussi des conséquences telles de l’anxiété en plus de se sentir démunis face au soutien à fournir à leur proche. Ainsi, un délirium menace un retour à l'autonomie du patient et fragilise les aidants familiaux. Une avenue prometteuse consiste à impliquer les aidants familiaux dans la gestion du délirium (pendant et après) pour obtenir de meilleurs résultats cliniques chez le patient en étant bénéfique pour les aidants. Cependant, pour être partenaire actif dans les soins, les aidants doivent croire en leurs capacités pour le faire, sentiments qui pourraient être développés par une intervention infirmière.

L’objectif du projet de recherche doctoral sera de proposer une intervention de partenariat avec les aidants familiaux pour soutenir et rehausser leur sentiment d’auto-efficacité dans la gestion du délirium et d’en examiner sa faisabilité et son acceptabilité. À titre exploratoire, les effets sur le rétablissement fonctionnel et cognitif et sur l’anxiété chez les aidants seront évalués. Le protocole du devis mixte Imbriqué comprenant un volet qualitatif léger suivi d’un volet quantitati sera présenté.



Introduction : Peu d’études ont examiné l’association entre les expériences adverses durant l’enfance et la persistance de l’anxiété chez les aînés. Objectifs : Examiner le rôle de la résilience psychologique et du cortisol dans l’association entre les expériences adverses et la persistance de l’anxiété.

Méthodologie : Les données portent sur 762 aînés participant à l’étude longitudinale ESA-Services, recrutés en soins primaires (2011-2013) et suivis après trois ans. Les expériences adverses ont été mesurées à l’aide d’une liste de sept événements; l’anxiété, avec le General Anxiety Disorder-7. Les autres variables incluent la résilience et l’activité du cortisol. Des analyses de médiations modérées ont été utilisées pour tester le rôle (modérateur versus médiateur) de ces deux variables dans l’association entre les expériences adverses durant l’enfance et la persistance de l’anxiété.

Résultats : La résilience était médiatrice (effet indirect 0,047 ; 95 % CI 0,002 – 0,105) et l’activité du cortisol était modératrice (indice de médiation modérée 0,008 ; 95 % CI 0,000 – 0,022) de l’association entre le nombre d’expériences adverses durant l’enfance et la persistance de l'anxiété.

Discussion : La résilience et le cortisol semblent jouer un rôle important dans les associations entre les expériences adverses durant l’enfance et la persistance de l’anxiété et pourraient avoir une implication dans le traitement personnalisé de l’anxiété chez les aînés.

Financement : CIHR, RQRV

L’Anxiety about Aging Scale (AAS) permet de mesurer l’anxiété ressentie face au vieillissement. Dans une étude ultérieure, les 20 items ont été soumis à des analyses exploratoires en composantes principales, et 2 items n’ont pas été retenus. L’objectif de cette étude est de vérifier lequel des modèles, celui à 20 ou à 18 items, est le meilleur. 334 (254 femmes et 80 hommes) étudiants (âge moyen : 22 ans) inscrits à un cours en psychologie du vieillissement ont répondu à une série de questionnaires, dont l’adaptation française de l'AAS. Les données ont été soumises à des analyses factorielles confirmatoires avec le logiciel EQS. Les résultats montrent que le modèle avec une structure à 4 facteurs corrélées comprenant 18 items présente de meilleurs indices d’ajustement que le modèle à 4 facteurs corrélées comprenant 20 items (RMSEA=,04<,06; CFI=, 96>,91; NFI=,90>,84; NNFI=,95>,89). L’indice de parcimonie CAIC du modèle à 4 facteurs corrélés à 18 items est plus faible mais peut être expliqué par moins de paramètres donc moins de degré liberté, CAIC = -668,56 < CAIC = -769,87. Cette étude montre que l’adaptation française de l’AAS comporte deux items problématiques lorsque traduit en français. Il est possible que l’item 4 (Je n’ai jamais menti au sujet de mon âge afin de paraître plus jeune) et l’item 20 (Quand je regarde dans le miroir, cela me gêne de voir comment apparence a changé avec l’âge) concernaient moins les étudiants compte tenu de la moyenne d’âge.

Dès le début de la cinquantaine, les ondes lentes (OLs) en sommeil lent sont plus rares, surtout dans les régions frontales du cerveau. Des études d’imagerie par résonnance magnétique (IRM) ont montré que le cortex frontal s’atrophiait à l’âge moyen. La présente étude a cherché à investiguer le rôle de cette atrophie dans la raréfaction des OLs à l’âge moyen. Méthodes : Une polysomnographie et un IRM anatomique ont été acquis chez 30 sujets jeunes (20-30;16 H) et 33 d’âge moyen (50-70 ;15 H). Les OLs ont été détectées sur les dérivations frontales (F3-F4). L’IRM a permis de dériver la mesure d’épaisseur corticale (EC). Une analyse de médiation a considéré différentes régions où les modifications d’EC pourraient expliquer les effets de l’âge sur les OLs frontales. Résultats: Indépendamment des effets de l’âge, une relation positive a été identifiée entre la densité (#/min) des OLs et l’EC de régions fronto-temporales (p< 0.05 RFT). Ces régions sont aussi atrophiées chez les sujets âgés (p<0.05 RFT). L’analyse de médiation de Preacher&Hayes(2011) a établi que l’âge influençait indirectement les OLs frontales via l’EC des gyri précentraux et temporaux inférieurs. Conclusions: La raréfication frontale des OLs à l’âge moyen s’explique par l’atrophie de gyri fronto-temporaux. Comme d’autres auteurs ont établis que ces régions sont impliquées dans la propagation des OLs, de futures études devraient s’intéresser aux effets du vieillissement sur la propagation des OLs.

Le deuil blanc est peu connu des professionnels de la santé, pourtant cette expérience peut affecter toutes personnes proches aidantes (PPA) d’une personne atteinte d’un trouble neurocognitif. Il consiste en une réponse émotionnelle et physique pouvant survenir lorsque des pertes sont constatées chez la personne atteinte. Les connaissances sur les significations du deuil blanc sont limitées et insuffisantes pour le développement d’interventions efficaces. Le but était de comprendre les significations de l’expérience du deuil blanc vécue par des PPA de personnes atteintes de troubles cognitifs vivant en centre d’hébergement. Dans le cadre d’une phénoménologie descriptive, six PPA ont participé à une entrevue individuelle et celles-ci ont été analysées par la méthode de Giorgi. Les résultats décrivent que les PPA vivent des changements relationnels et des sentiments désagréables provoqués par les changements cognitifs qui progressent et qui mènent à des sentiments ambivalents concernant l’hébergement du proche et qui demandent aux PPA de prendre soin d’eux-mêmes pour poursuivre leur implication. Ces résultats permettront de faciliter la compréhension des professionnels en centre d’hébergement sur le phénomène et d’améliorer la reconnaissance du deuil blanc pour mieux soutenir les PPA. Aussi, les résultats pourront soutenir d’autres études pour identifier des éléments conduisant à des interventions adaptées auprès des PPA.

Introduction : Au Canada, 30% des personnes âgées (PA) souffrent d’isolement social, ce qui contribue à l’accélération du déclin cognitif. Des études chez l’adulte indiquent que le co-visionnement d’Extraits Audiovisuels à contenu émotionnelle Positif (EAP) favorise l’empathie et la communication. Alors que les PA passent environ 4 heures par jour devant des écrans, il serait pertinent de bénéficier du contenu d’écran pour préserver leur engagement social. Objectif : Examiner l’impact des EAP sur le comportement verbal et non verbal des dyades de PA et identifier les paramètres qui déclenchent les émotions positives, l’empathie et l’engagement. Hypothèses : il est attendu que les EAP suscitent des émotions positives et favorisent la communication, l’empathie et l’engagement dans la dyade. Méthode : 10 dyades ont co-visionné 10 EAP. Des données comportementales (i.e. expressions faciales, communication, émotions) et des données physiologiques (i.e. rythme cardiaque, activité électrodermale) ont été récoltées via des échelles, des bracelets connectés, et des enregistrements. Des analyses qualitatives et quantitatives soutenues par des algorithmes d’apprentissage-machine sont en cours. Contribution à l’avancement de connaissances : Une meilleure compréhension de ces questions permettra de briser l’isolement social des PA. Ces résultats fourniront le rationnel pour l’étude des effets des EAP sur la communication auprès des personnes atteintes de démences et leurs aidant(e)s.

Le délirium affecte 47% des patients subissant une chirurgie cardiaque. Cette complication augmente considérablement les taux de mortalité et de morbidité postopératoires. Le délirium a non seulement un impact majeur sur la condition de santé du patient, mais également sur sa famille. En effet, 76% des familles rapportent souffrir de détresse psychologique sévère. Le manque de données probantes concernant les besoins et les interventions aidantes pour ces familles limite le soutien pouvant être offert par les infirmières. Afin de combler cette lacune ayant des conséquences cliniques importantes pour le patient et sa famille, nous avons testé dans le cadre d’un projet de stage de maîtrise une intervention infirmière brève et personnalisée auprès de cette clientèle. Objectif de la présentation: Décrire l’intervention effectuée: déroulement de l’entrevue et résultats obtenus, incluant les besoins exprimés et les interventions considérées aidantes. Méthode: Des entrevues semi-structurées orientées selon l’Approche systémique familiale (Wright & Leahey, 2009) ont permis de recueillir des informations concernant les besoins des familles, de prodiguer l’intervention brève ciblant directement les principaux besoins et d’évaluer ses retombées. Conclusion: Ce projet clinique aspire à l’amélioration de la pratique infirmière en proposant une intervention infirmière familiale brève basée sur l’expérience de la clientèle. Cette intervention pourra être adaptée à d’autres clientèles.

Introduction : Il y a peu d’études portant sur l’association entre les expériences adverses durant l’enfance, la résilience psychologique et l’anxiété. Objectifs : Vérifier les associations entre les expériences adverses durant l’enfance, la résilience et le patron temporel de l’anxiété (absence, rémission, incidence, persistance) chez les aînés.

Méthodologies : Les données portent sur 762 aînés vivant à domicile participant à l’étude longitudinale ESA-Services (2011-2013) et suivi 3 ans plus tard. Le seuil de 5 sur le Generalized Anxiety Disorder scale (GAD-7) a été utilisé pour déterminer la présence probable d’anxiété. Des régressions multivariées multinomiales ont été utilisées pour étudier le patron temporel de l’anxiété en fonction du nombre d'expériences adverses durant l’enfance et de la résilience psychologique, en contrôlant pour la présence de tracas et événements traumatiques de la vie adulte.

Résultats : Le nombre d’expériences adverses durant l’enfance était plus élevé chez les participants avec un épisode d’anxiété incident (RC 1,379; 95 % CI 1,108 – 1,715) et persistant (RC 1,207; 95 % CI 1,014 – 1,437). Les participants avec anxiété persistante ont rapporté une faible résilience (RC 0,473; 95 % CI 0,288 – 0,776).

Discussion : Les expériences adverses durant l’enfance ont effet qui perdurent jusqu’à l’âge avancé. La résilience pourrait agir dans la chronicité de l’anxiété et pourrait être un facteur que les interventions pourront cibler.

Financement : CIHR, RQRV

 

 

Plusieurs recherches ont démontré que les performances des personnes âgées en double tâche étaient liées à plus de risque de chutes (Verghese et coll., 2002). Suite à un entrainement en double tâche, les personnes âgées coordonnent plus efficacement les tâches entrainées (Bherer et coll., 2008; Li et coll., 2010). Il n’y a pas d’étude qui se soit intéressée à la durée optimale des séances d’entrainement : des séances longues pourraient entrainer de la fatigue mentale (Boksem et coll., 2005) alors que des séances courtes pourraient ne pas engendrer de bénéfices.

Les performances en cours d’entrainement de participants de 65 ans et + ont été analysées. Ceux-ci ont suivi un programme de 12 séances de 45 min. Une amélioration en cours de séance a été observée uniquement à la 1re séance. Ensuite, les performances varient peu en cours de séance, même si l'on note des améliorations significatives entre les séances. Ensuite, chez un autre groupe de participants, nous avons tenté de déterminer si le fait de modifier les stimuli de la tâche pendant le programme engendrait une courbe d’apprentissage semblable à celle de la 1re séance. Cela n’a pas été observé.

À l’exception de la 1re séance, il n’y a pas d’amélioration pendant, mais seulement entre les séances. Une hypothèse plausible serait que la tâche repose sur des habiletés qui sont consolidées lors du sommeil (Stickgold et coll., 2001). Par conséquent, des séances plus fréquentes, mais courtes pourraient être plus efficaces.

Les interventions non pharmacologiques aident à diminuer l’incidence, la durée et l’intensité du délirium. Les infirmières et les proches aidants ont un rôle significatif à cet égard. Ainsi, il s’avère important que les membres de ces deux groupes communiquent efficacement les uns avec les autres pour offrir des soins de qualité aux personnes âgées hospitalisées. La présente étude pilote vise à comprendre en profondeur la communication entre les proches aidants de personnes âgées hospitalisées à risque de délirium et les infirmières qui soignent ces personnes. Pour atteindre ce but, une étude de cas multiples a été réalisée. Quatre cas ont été recrutés. Chacun des cas comprenait une personne âgée hospitalisée pour une chirurgie cardiaque majeure, un ou deux proches aidants de cette personne et une ou deux infirmières ayant soigné la personne pendant quatre quarts de travail et plus. Les journaux de bord structurés remplis par les proches aidants, les entrevues réalisées avec ceux-ci et avec les infirmières et les notes d’évolution des infirmières quant aux communications avec les proches aidants sont les moyens ayant été utilisés pour collecter les données. Les résultats décrivent les comportements, les sentiments et les pensées des proches aidants et des infirmières lorsqu'ils sont en relation. Les différents modèles de communication sont aussi mis en évidence. Enfin, des recommandations quant à la recherche, la formation et la pratique seront proposées. 

Problématique: Le télomère, extrémité des chromosomes linéaires eucaryotes, ressemble à une cassure de l’ADN. Malgré cela, les télomères ne sont pas traités comme des cassures grâce à l’assemblage d’un complexe nucléoprotéique nommé coiffe télomérique. Une coiffe fonctionnelle nécessite une structure terminale du chromosome comprenant une extension d’ADN simple brin. Après chaque cycle de réplication, cette extrémité simple brin est perdue et rétablie par l’action de nucléases digérant l’un de deux brins de l’ADN. Des études précédentes ont impliqué la kinase dépendante des cyclines 1 (Cdk1) régissant le cycle cellulaire dans la modulation de ces nucléases, mais les cibles précises impliquées sont peu connues. Méthodologie : nous avons identifié dans des études génomiques à grande échelle chez la levure des substrats potentiels de Cdk1 qui seraient engagées dans l’organisation des télomères. Nous avons analysé ainsi les délétions de 164 candidats sur la longueur de l’extrémité simple brin sous forte activité Cdk1 par deux approches : PCR quantitative et hybridation d’une sonde télomérique radiomarquée. Résultats : Nos résultats impliquent des gènes du remodelage de la chromatine, de la réparation de l’ADN et certains membres du complexe ARN polymérase II dans la régénération de la structure fonctionnelle des télomères et dans leur protection.



Problématique : Les aînés composent en grande partie la population des urgences et ils sont souvent accompagnés d’un membre de leur famille. Les familles plaident pour leurs besoins, posent des questions, sont une source additionnelle d’information, mais se sentent toutefois exclues des soins. Les familles contribuent à la continuité des soins et leur participation sera de plus en plus sollicitée à l’urgence.

But : Synthétiser la littérature scientifique traitant de l’expérience des familles qui accompagnent un aîné à l’urgence.  

Méthodologie : L’examen de la portée a été réalisé selon le cadre d’Arksey et O’Malley (2005). Six bases de données ont été ciblées et 15 articles scientifiques ont été retenus. Une description de la littérature recensée et une analyse de contenu inductive ont été réalisées.

Résultats (préliminaires) : La majorité des articles (86 %) ont été publiés après 2010 et proviennent de la discipline des sciences infirmières (67 %). Le devis de recherche le plus utilisé est celui qualitatif (87 %). Le Canada (27 %) et l’Australie (27 %) sont meneurs en termes de pays d’origine des études. L’analyse de contenu a permis de cibler trois principales catégories relatives aux familles qui accompagnent un aîné à l’urgence : 1) parcours menant à l’urgence; 2) être à l’urgence et 3) recevoir son congé de l’urgence.

Contribution : Plusieurs recommandations sont proposées afin d’améliorer le soutien des familles et d’adapter les soins aux personnes âgées à l’urgence.

Problématique : La mobilité est un facteur essentiel pour prévenir l’isolement social chez les aînés et contribuer au « bien vieillir en santé ». Des enjeux individuels et environnementaux ont un impact sur la capacité des aînés à se déplacer dans leur quartier pour satisfaire leurs besoins quotidiens. Un quartier accessible contribue ainsi à la mobilité des aînés. La présente étude s’appuie sur le Modèle de compétence, un modèle explicatif de la relation personne-environnement.

Objectif : Cette étude vise à décrire les facilitateurs et les obstacles à la mobilité dans un quartier montréalais reconnu pour son importante population aînée.

Méthodologie : La technique d’observation directe méthodique a été utilisée et la collecte de données a été réalisée à partir de grilles d’observation basées sur le Modèle de compétence. Ces grilles ont permis de structurer les observations dans six lieux ciblés par des aînés lors d’une étape préalable à cette étude. À ces données, s’ajoutent des photos prises en guise de support visuel. Une analyse qualitative des données a été réalisée.

Résultats : Parmi toutes les observations, 45 représentent des facilitateurs à la mobilité des aînés et 48 montrent des obstacles.

Contribution : Cette étude a permis d’identifier des facilitateurs et des obstacles potentiels pour les aînés et a inspiré la suite de la démarche de recherche sous la forme de « marches exploratoires » en dyade aîné-étudiant.

Les déficits olfactifs sont impliqués dans la symptomatologie préclinique de la maladie d'Alzheimer (MA) et de la maladie de Parkinson (MP). Nous avons procédé à une méta-analyse dans le moteur de recherche PubMed afin de déterminer a) les tâches olfactives déficitaires dans chacune des pathologies et b) la présence d’un patron différentiel de déficits olfactifs. À partir de critères stricts, 81 études, impliquant des patients diagnostiqués d’une MA ou d’une MP appariés à des sujets contrôles sains, ont été incluses. Les résultats (d de Cohen) suggèrent qu'autant les patients diagnostiqués d'une MA que d'une MP sont davantage affectés sur l'identification (2.18 et 1.86 respectivement) et la reconnaissance (3.20 et 1.15) des odeurs que sur le seuil de détection des odeurs (0.96 et 1.41). Toutefois, les patients diagnostiqués d’une MP présentent un déficit plus élevé sur le seuil de détection des odeurs que ceux diagnostiqués d’une MA. Cela suggère que la MP s’accompagne préférentiellement de déficits olfactifs de bas niveau (perception) alors que la MA s'accompagne de déficits olfactifs de haut niveau, c’est-à-dire reposant sur des processus cognitifs tels que la mémoire à long terme. Un test de seuil de détection des odeurs représenterait donc l'évaluation à privilégier afin de différencier les patients présentant une MA de ceux présentant une MP.

Problématique. Le tapis de mousse et la plateforme vibratoire sont des outils utilisés respectivement en clinique et en recherche pour étudier l’impact de la perturbation des informations proprioceptives des pieds sur le contrôle postural. À ce jour, aucune étude n’a comparé ces deux approches pour l’investigation des troubles proprioceptifs et posturaux associés à l’âge.

Objectif. Comparer l’impact de la vibration (VIB) globale des pieds par rapport au tapis de mousse sur le contrôle postural de personnes jeunes et âgées.

Méthodologie. 40 sujets en santé (n= 20 jeunes 18-30 ans ; n= 20 âgés +65ans) ont été recrutés. Les conditions suivantes (5 essais de 30s/condition, station bipodale, yeux fermés) ont été testées aléatoirement sur une plateforme de force: Baseline (BL); VIB de la plante des pieds ; Tapis de mousse.

Résultats principaux. Par rapport au BL, la plupart des variables liées au centre de pression étaient affectées par la VIB et le tapis de mousse, mais de manière plus importante pour le tapis de mousse chez les jeunes que chez les âgés. En outre, le contrôle postural était moins performant chez les âgés pour toutes les conditions testées.

Perspectives. Les résultats démontrent une plus grande perturbation du contrôle postural par le tapis de mousse que par la VIB, mais suggèrent une plus grande spécificité de la VIB dans l’évaluation de la contribution des mécanorécepteurs cutanés dans le contrôle postural.

Le vieillissement est un processus complexe qui est défini par des changements biologiques et psychologiques. Nous vieillissons tous, le rythme est néanmoins différent d’un individu à l’autre. Plusieurs facteurs, y compris le stress et la relâche de cortisol, peuvent expliquer ces différences individuelles. Le ‘Trier Social Stress Test’ (TSST) est une procédure pour induire un stress en laboratoire. Il provoque l’activation de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS) et la relâche du cortisol. Bien que le TSST soit un outil standardisé, il n’est pas rare d’observer d’une passation à l’autre, des variations méthodologiques entraînant des altérations des propriétés psychométriques. L’utilisation d’une version en réalité virtuelle (RV) du TSST pourrait minimiser ces variations. Cette étude a pour but de présenter une validation du TSST-RV auprès d’aînés. Les participants ont eu 2 min. d’habituation à l’environnement virtuel puis ils ont fait une présentation de 5 min. suivie de 5 min. de calcul mental. Six échantillons de cortisol salivaire ont été pris : à l’arrivée (T1) au laboratoire, juste avant l’exposition (T2), immédiatement (T3), 10 min. (T4), 20 min. (T5) et 40 min. (T6) après l’exposition. Des tests-t appariés unilatéraux ont montré des différences significatives (p˂0,05) entre les mesures T2 et T3, T4 et T5 ainsi qu’entre T4 et T6 et T5 et T6. Ces résultats indiquent que le TSST-RV induit une augmentation significative du cortisol salivaire chez les aînés.

La résolvine D1 (RvD1) est dérivée des acides gras oméga3. Nos résultats antérieurs décrivant les propriétés remarquables de la RvD1 sur le cartilage humain, l’objectif de ce travail est d’étudier ses effets sur le métabolisme osseux. Les macrophages RAW264.7 sont traités avec 50ng/ml LPS avec ou sans (0-1uM) RvD1 pendant 48h. Le recrutement des ostéoclastes (OC) est évalué par la mesure de l’expression de TRAP et Cathepsine-K par western blot et immunocytochimie. Les niveaux de TNFα, IL1β, IL6, IL10 et PGE2 sont mesurés par ELISA. Les macrophages sont aussi incubés dans des plaques d’hydroxyapatite (HA) et traités avec 50ng/ml LPS avec ou sans (0-1uM) RvD1. La formation de puits est évaluée par la coloration Von Kossa. D’autre part, les ostéoblastes humains (Ob) sont traités soit avec la RvD1 (0-1µM) seule, ou avec 20nM VitD3 avec ou sans (0-1uM) RvD1, pendant 48h. Les niveaux de phosphatase alkaline (PAL) et d’osteocalcine (OCN) sont mesurés par réaction colorimétrique et ELISA. La RvD1 réduit le recrutement des OC reflété par la diminution de l’expression de TRAP et Cathepsine-K ainsi que des niveaux de TNFα, IL1β, IL6 et PGE2, et l’augmentation de l’IL10. De plus, la RvD1 s’oppose à la résorption osseuse et la dégradation de la matrice d’HA. Sur les Ob, la RvD1 réduit partiellement l’activité de la PAL, alors qu’elle maintien l’OCN au niveau du contrôle. Nos résultats étant très prometteurs, la RvD1 aurait beaucoup de potentiel dans la thérapie des maladies articulaires.

Cette recherche qualitative de nature exploratoire, descriptive et réflexive porte sur l’intervention Chindaï, auprès d’un groupe de personnes âgées, ayant une démence avancée et vivant en centre d’hébergement. L’activité Chindaï est une nouvelle approche alternative utilisant le mouvement, la respiration, la visualisation des éléments (eau, air, feu), et les lumières de couleurs. Pour ces personnes  en contexte de fin de vie, hébergées en milieu institutionnel, l’expression verbale n’est plus aussi cohérente et des troubles de comportement peuvent apparaître. Ainsi, des approches alternatives faisant davantage appel aux sens s’avèrent pertinentes afin de les sortir de leur isolement. Cette recherche a pour but de réfléchir sur mon intervention, de décrire les interactions des participantes ayant une démence et leurs réactions lors de l’activité Chindaï, ainsi que d’analyser les interactions de groupe. Sur le plan méthodologique, deux observateurs ont noté les réactions et les interactions durant huit séances à raison d’une heure par semaine. Trois intervenantes ont été interviewées et j'ai tenu un journal de bord. Les résultats font ressortir que l’activité semblerait favoriser les liens grâce à une communication « au-delà des mots » et une prise de conscience de l’autre malgré les pertes cognitives importantes. Au niveau du travail social, l’activité Chindaï pourrait être utilisée comme moyen de médiation pour rejoindre des personnes ayant des difficultés à s’exprimer.