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Introduction: La ménopause détériorerait la sensibilité à l’insuline (SI). L’entrainement en résistance (ER) induirait des changements de SI chez des individus âgés. Il a été démontré une association entre le changement de SI et le changement de masse grasse (MG), maigre (MM) ou de force musculaire (FM). Objectif: Déterminer les associations entre les changements de MM, de MG, de FM avec la SI suite à quatre mois d’ER chez des femmes post-ménopausées et obèses. Méthodes: 34 femmes (12 avec et 22 sans le syndrome métabolique) post-ménopausées, obèses mais non diabétiques, ont été recrutées. Les participantes ont suivi un ER de 4 mois. La composition corporelle, la force de préhension, la force du quadriceps ont été mesurées. Les taux de glucose et d’insuline plasmatiques à jeun ainsi que leur index de SI (Stumvoll, Homa, Matsuda) ont été mesurés. Des corrélations non paramétriques ont été réalisées à l’aide du logiciel SPSS (17.0) Résultats: Aucune corrélation entre le changement de SI et l’augmentation de la FM, l’augmentation de la MM ou la diminution de la MG n’ont été observés que l’on considère le groupe dans son ensemble ou par sous-catégories (avec ou sans le syndrome métabolique). Conclusion: Ces observations suggèrent donc que les changements de FM, de MM et de MG ne sont pas associés au changement de la SI chez des femmes obèses post-ménopausées. Toutefois, une des limites à considérer pour de futures études est le non inclusion d’individus diabétiques.

Les recherches indiquent que 26% des traumatismes craniocérébraux (TCC) surviennent chez des personnes âgées et qu'elles sont plus à risque de détérioration de leurs capacités fonctionnelles suite au TCC. La réadaptation permet de développer les capacités nécessaires à la réintégration communautaire. Or s’ils ne sont pas régulièrement stimulés, ces acquis risquent de s’estomper après la réadaptation. L’accompagnement-citoyen est une pratique innovante. Des citoyens, formés et encadrés, stimulent les personnes à accomplir des activités significatives pour elles pour actualiser leur participation sociale.

Une étude vise à adapter une approche d’accompagnement-citoyen aux besoins particuliers des personnes âgées à risque de perte d’autonomie suite à un TCC, à l’implanter et à en évaluer les effets. Un devis qualitatif d’études de cas multiples permet de documenter le parcours de 12 personnes âgées, au début, après 6 mois, et après 12 mois d’accompagnement. 

Les résultats après quelques mois montrent que l’accompagnement permet aux personnes d’explorer de nouveaux lieux, de reprendre des activités qu’elles n’avaient pas réalisées depuis le TCC et de développer leur réseau social. Il tend aussi à soutenir une nouvelle ouverture envers les ressources communautaires disponibles.

Cette pratique fondée sur des résultats probants semble prometteuse pour mieux soutenir la participation sociale des personnes âgées en leur permettant de tisser de nouveaux liens avec leur communauté.

La dépression se définit par un mal-être psychologique avec symptômes somatiques et cognitifs qui affectent divers statuts fonctionnels d’un individu. L’infirmière est appelée à la repérer toutefois, multiples patients en institution ont des troubles cognitivo-communicatifs, ce qui peut compliquer ce rôle. Une échelle de mesure hétéro-rapportée valide et fidèle est nécessaire pour remédier à cette situation.

Une revue systématique d’échelles de mesure utilisées de façon hétéro-rapportée pour la dépression a été effectuée à l’aide de MeSH et de concepts prédéfinis. 7 banques de données ont été filtrées pour textes complets datant de 1994-01-01 à 2021-03-31. Le processus « double review » et des critères d’éligibilité ont guidé la sélection d’articles selon leur titre/résumé.

11 articles avec 9 échelles de mesure ont été identifiés. Elles avaient toutes de faibles propriétés psychométriques à part pour une, l’échelle de dépistage de la dépression en institution (EDDI), une échelle conçue en France avec > 85% de sensibilité/spécificité/valeurs prédictives contre un diagnostic médical de dépression.

Cette revue systématique a démontré que les outils de mesure utilisés au Québec par les infirmières sont invalides lorsqu’administrés de façon hétéro-rapportée en CHSLD auprès de patients atteints de trouble neurocognitif. Toutefois, l’EDDI semble être prometteur selon les résultats préliminaires français. Par contre, sa validation externe est nécessaire chez une population québécoise.

L’aphasie est un trouble acquis du langage survenant par suite d’une lésion cérébrale; la difficulté à dénommer – ou anomie – en est le symptôme le plus fréquent persistant et ayant un impact important sur communication au quotidien.

Les orthophonistes traitent l’anomie à l’aide de thérapies efficaces, dont la thérapie Analyse des composantes phonologiques (ACP), développée en anglais. Dans le cadre de ma thèse, une version francophone de l’ACP a été développée (ACP-Fr). Le présent travail rapporte les effets de la ACP-Fr chez 18 personnes (13H:5F) francophones vivant avec une aphasie chronique (minimum 12 mois post-AVC), tout en examinant l’impact des facteurs individuels sur ladite récupération.  

Les résultats montrent que 15 heures d’ACP-Fr sur une période de 5 semaines améliorent significativement la capacité à dénommer (modèle linéaire mixte : F(3,91.925)=32,261, p<0,001, ηp2=0,51), ainsi que la communication au quotidien. On note également une interaction entre la condition (mots traités par rapport aux mots non traités) et le temps (préthérapie, post-thérapie et suivis à 3 mois et 6 mois) (F(3,91.110)=5,662, p=0,0013, ηp2=0,16). Considérant les facteurs individuels, l’âge est le seul influençant l’ampleur de la récupération.

Ces résultats fournissent des données probantes quant à l’efficacité de l’ACP-Fr comme approche d’intervention orthophonique pouvant améliorer la dénomination et communication au quotidien, chez des personnes francophones atteintes d’une aphasie chronique.

La planification de la retraite représente un effort mis en œuvre par un individu dans le but d’éviter que des problèmes majeurs ne se développent au moment de sa retraite. En tant que planification, celle-ci se fait essentiellement alors que l’individu travaille encore. Outre les différences individuelles de conception de la planification et de la représentation de la retraite, la plupart des recherches portant sur la planification de la retraite identifient des différences de genre et mettent en évidence l’existence d’une planification déséquilibrée au désavantage des femmes. Si les hommes et les femmes considérés globalement se montrent généralement peu enclins à planifier, il apparaît que les femmes sont moins bonnes planificatrices que les hommes, toutes choses étant égales par ailleurs. Les études sur la planification de la retraite portant sur les populations immigrantes sont extrêmement rares, d’où l’intérêt de s’y pencher et de vérifier la particularité de ces populations face à la planification de cette période de la vie. Cette présentation vise à révéler les résultats préliminaires d’une étude qualitative réalisée par le biais de 24 entretiens individuels et deux groupes focus avec des immigrants en provenance du Maghreb et vivant au Québec. Les groupes focus, dont l’un ne compte que des hommes et l’autre que des femmes, ont permis de mettre en évidence des différences de planification entre les immigrants et les immigrantes maghrébin-e-s.

Au Canada, près de 750 000 personnes vivent avec une insuffisance cardiaque (IC). L’âge et la disparité linguistique font de sa prévalence plus élevée chez les francophones en situation linguistique minoritaire (FSLM). Ceci a des retombées énormes sur la qualité de vie et les taux de réadmissions hospitalières. Les autosoins sont efficaces lorsque les couples font face à la maladie en tant qu’équipe. Pour les FSLM, soutenir leur apprentissage lors des soins offerts en français pourrait améliorer les résultats en matière de santé.

Cette étude de faisabilité pour implanter l’approche d’enseignement bidirectionnel (EB) qui a été adaptée selon une vision holistique et relationnelle systémique des couples dans le but d’améliorer la littératie en santé des autosoins de l’IC. Six patients et leurs partenaires ont été recrutés pour recevoir une formation à l'autogestion de l’IC à l'aide de cette approche.  Des enquêtes préalables et postérieures ont permis de recueillir l'expérience et les compétences des patients et de leurs conjointes. Les résultats du projet pilote ont démontré une augmentation des connaissances des autosoins de 27 % par rapport à l’état initial, une absence de réadmission de 30 jours postcongé de l’hôpital, un effet thérapeutique systémique des couples, la contribution efficace de l’infirmière en pratique avancée pour une transition sécuritaire des soins au domicile. 

Problématique : 

Les villes-amies des aînés visent à promouvoir la mobilité dans les quartiers et l’inclusion sociale. Chaque quartier comprend des particularités environnementales qui influencent la mobilité des ainés. Le quartier Côte-des-Neiges (CDN) présente une topographie entraînant des enjeux d’accessibilité pour les aînés. Le Modèle de compétence servira d’assise pour expliquer l’interaction aîné-environnement.



Objectif : 

Identifier, lors de l’interaction aîné-environnement dans le quartier CDN, les facteurs environnementaux (humains, non humains) qui influencent les déplacements.



Méthodologie :  

Un devis qualitatif de type ethnographique est retenu. Des entrevues semi-structurées sont prévues en trois temps auprès de 6 participants : 1) une entrevue préparatoire pour déterminer un trajet à effectue; 2) une entrevue d’observation lors de laquelle le trajet est effectué en dyade (aîné-étudiant) pour décrire l’interaction aîné-environnement; 3) une entrevue post-observation pour faire un retour sur le trajet et l’expérience vécue. Une analyse de contenu sera réalisée afin de comprendre l’interaction aîné-environnement.



Résultats anticipés :

Des facteurs environnementaux, humains et non humains, propres au quartier, qui facilitent ou limitent les déplacements seront dégagés.



Contribution : 

Cette étude permettra d'identifier les obstacles à la mobilité des aînés et les solutions potentielles. Des recommandations pour améliorer l’accessibilité du quartier CDN seront proposées.

En cas de désastre, les personnes âgées, sont  vulnérables  parce qu’elles n’ont pas facilement accès aux ressources de la communauté. Par exemple, plusieurs personnes âgées, surtout celles présentant des incapacités physiques ou cognitives et celles à faible revenu n’ont, en général, pas de voitures à leur disponibilité, ce qui peut nuire à leur évacuation. De plus, plusieurs aînés habitent dans de vieux logements moins bien construits pour faire face à des chocs de toutes
sortes. Les personnes âgées et particulièrement celles présentant des
incapacités physiques ou cognitives, celles à faibles revenus ou sans réseau de
soutien social font parties des groupes à risque de subir des blessures, de
mourir ou de développer des problèmes de santé post-désastre. Cette communication
permettra de présenter les résultats de nos diverses études effectuées sur les
conséquences des désastres sur la santé physique et psychologique des aînés
ainsi que sur divers aspects de leur vie (vie personnelle, conjugale, familiale
et sociale). En explicitant les sentiments et les difficultés que ces personnes
éprouvent lors de catastrophes, les intervenants du domaine du social seront
alors mieux outiller pour intervenir auprès de ce groupe cible. Cette
communication a donc pour but de sensibiliser les participants à l’importance
de tenir compte des spécificités des aînés lors de l’application des mesures
d’urgence et lors de la période de rétablissement des communautés.  



Le respect de l’autonomie est un principe bien établi dans la culture nord-américaine. Cependant, l’interprétation du principe d’autonomie demeure le sujet de débats interminables portant sur sa nature, les circonstances de son application et sa relation aux principes de bienfaisance, de non-malfaisance et de justice.

Selon Beauchamp et Childress (2001), deux conditions sous-tendent le principe d’autonomie : la liberté de toute contrainte et la compétence. Toutefois, liberté et compétence ne sont guère absolues. Ainsi, l’autonomie varie sur un continuum dépendamment du niveau de la liberté et de la compétence. C’est le cas des personnes âgées atteintes de déficit cognitif mineur. Dans ce contexte, le concept de compétence est problématique, la fiabilité des tests de compétence étant sans cesse remise en question.

Cette communication présente le deuxième chapitre de ma thèse de doctorat. Ce chapitre discute de l’applicabilité du principe de l’autonomie dans le cadre particulier de la relocalisation d’une personne âgée atteinte de déficit cognitif mineur. Il s’agit d’une recherche théorique avec le « principisme » pour cadre de référence.

Une nouvelle définition nuancée du principe d’autonomie est proposée afin d’adapter le respect de l’autonomie au contexte particulier du déficit cognitif mineur de certaines personnes âgées. Il s’agit d’une autonomie relationnelle où la personne âgée est vue dans son propre environnement entourée des personnes qui lui sont proches.

Problématique: Les symptômes comportementaux et psychologiques de la démence (SCPD) sont des comportements perturbateurs (p. ex.: agressivité) manifestés dans 91.7-97% des déments, souvent secondaires à des besoins non comblés. Malgré plusieurs lignes directrices sur la gestion optimale des SCPD, les soignants mentionnent un manque de connaissances dans la prise en charge de ceux-ci, engendrant plusieurs conséquences négatives sur les soignants et les déments. Méthodes et objectifs: Une revue systématique afin d’identifier les bases théoriques et meilleures pratiques cliniques en matière d’intervention de formation sur la gestion des SCPD a été effectuée dans 9 banques de données entre les années de 1996-01-01 et 2021-03-09 à l’aide de mots-clés, MeSH et critères d’éligibilité prédéfinis. Résultats et contribution à la recherche: 45 articles sur diverses catégories de formation à efficacité variée ont été inclus. 4 catégories ont démontré de l’efficacité sur les résidents et les soignants, soit l’approche centrée sur la personne, les interventions orientées sur la communication, les interventions au bain et le Staff Training for Assisted Living Residences. De plus, la formation accompagnée de soutien clinique est associée à des changements qui perdurent dans le temps. Seulement une étude a été conduite au Canada, démontrant l’importance de créer une formation basée sur ces principes et adaptée au contexte québécois pour permettre une prise en charge optimale de ces symptômes.

Contexte et objectif :

Retarder le début du suivi en réadaptation des patients présentant des conditions de santé jugées non urgentes entraîne des effets négatifs. Cette étude a évalué le coût-utilité de l’approche d’un suivi par téléréadaptation (TR) (TÉLÉ SUIVI) en comparaison du suivi par téléphone (SUIVI-PHONE) des patients en attente d’un suivi en réadaptation.

Méthodes :

Des patients en liste d'attente ont été randomisés pour recevoir soit le TÉLÉ-SUIVI ou le SUIVI-PHONE pendant 12 mois. Les analyses ont été menées dans la perspective combinée des patients et du système de santé publique du Québec. Les rapports coût-utilité incrémentaux (RCUIs) ont été calculés et les analyses ont été effectuées selon deux méthodes : cas complets et intention de traiter (ITT). 

Résultats :

112 patients ont participé à l'étude. Le coût moyen incrémental par patient était de -184 $ et le gain de QALY incrémental était de 0,017, soit un RCUI de -10 824 $/QALY (cas complets) en faveur du TÉLÉ-SUIVI. En ITT, ces valeurs étaient respectivement de -365 $ et 0,028, pour un RCUI de -13 011 $/QALY. L'analyse de sensibilité a montré des RCUIs de 16 463 $/QALY (cas complétés) et 9 432 $/QALY (ITT).

Conclusions :

Le TÉLÉ-SUIVI semble potentiellement plus viable d’un point de vue économique et légèrement plus efficace (amélioration de la qualité de vie) que le SUIVI-PHONE. Ces résultats pourraient soutenir la prise de décision en faveur du TÉLÉ-SUIVI, car cette approche semble être une solution envisageable.

Il a été démontré qu’un programme de perte de poids peut induire une augmentation des symptômes dépressifs et altérer la qualité de vie. Néanmoins, toutes les études ont évalué cela juste après l’arrêt de l’intervention. Objectif: Examiner l’effet d’une stabilisation du poids post-restriction calorique sur la qualité de vie, les symptômes de dépression et d’anxiété chez des hommes âgés obèses. Méthodes: Douze hommes (60-75 ans ; IMC= 33,1±4,9 kg/m2) ont été répartis aléatoirement dans 1 des 2 groupes: 1) restriction calorique (n=5) ou 2) restriction calorique+ entrainement en résistance (n=7). Les mesures suivantes ont été faites avant, après 16 semaines d’intervention et 3 semaines de stabilisation du poids: qualité de vie (SF-36), symptômes d’anxiété (Beck depression inventory) et de dépression (Beck anxiety inventory). Résultats: Le score physique augmente (p=0,03) chez tous les hommes, suivi d’un retour aux valeurs initiales après stabilisation (p=0.004). Le fonctionnement physique demeure inchangé suite à la perte de poids et diminue après stabilisation (p=0,046). Les limitations liées à la santé physique s’améliorent (p=0,02) et restent stable chez tous les hommes. Aucun changement n’a été observé pour les symptômes de dépression ou d’anxiété. Conclusion: Nos résultats supportent l’importance de réaliser une stabilisation du poids avant d’interpréter les effets d’une restriction calorique. La qualité de vie perçue n’est pas améliorée par un programme de perte de poids.

Comme l’ensemble de la population, les personnes immigrantes vieillissent et constituent un groupe important, à la fois parmi les personnes immigrantes et parmi les personnes âgées de 65 ans et plus. De fait, au Québec, 14,6 % des personnes immigrantes ont 65 ans et plus tandis que, à Montréal, 44 % des personnes aînées de 65 ans et plus sont nées à l’extérieur du Canada. Où ces personnes souhaitent-elles vieillir et, surtout, pourquoi ? Cette communication présentera les résultats d’une étude qualitative menée dans la région de Montréal auprès de personnes âgées de 65 ans et plus, nées à l’extérieur du Canada et qui portait sur leurs aspirations, notamment quant au lieu où elles souhaitaient vieillir. Cette communication s’attardera plus spécifiquement aux réalités et besoins que les aspirations de ces ainés mettent en lumière. Nous y verrons que les souhaits des ainés dépassent la question du lieu pour révéler celle des liens et ce, telles qu’ils se déclinent au croisement des réalités migratoire, interculturelle, intergénérationnelle et transnationale.

Introduction : La participation sociale est un important déterminant de santé chez les aînés. Comprendre comment la participation sociale est vécue par les personnes vieillissant avec un handicap physique acquis plus tôt dans leur vie peut guider le développement d'interventions soutenant un vieillissement en santé.

Objectif : Documenter l’expérience de la participation sociale des personnes vieillissant avec un handicap physique acquis avant l’âge de 40 ans.

Méthode : Cette étude respecte les lignes directrices du Joanna Briggs Institute pour les revues systématiques qualitatives. Les bases de données consultées sont OVID (MEDLINE, Emcare, PsycINFO), CINAHL (EBSCO), Scopus, Embase, Cochrane Library, ProQuest, GreyMatter et OpenGrey. La stratégie de recherche par mots-clés a été validée par une bibliothécaire universitaire. Les critères d’inclusion sont : 1) études qualitatives sur la participation sociale des personnes vieillissant avec un handicap physique acquis avant l’âge de 40 ans et 2) être rédigés en français ou anglais. La sélection des articles et l’extraction des données seront effectuées par deux réviseurs indépendants.

Résultats attendus : Cette étude permettra d’émettre des recommandations pour la mise en place d’interventions spécifiques à cette population et de politiques menant à une société plus inclusive.

Satisfaire les besoins de santé des aînés préoccupe le gouvernement manitobain. Des études ont toutefois démontré la non disponibilité et le manque d’accessibilité des services de santé en français pour les francophones en situation minoritaire sur son territoire (Chartier et al., 2012; de Moissac et al., 2011; Deroche, 2009).

Cette communication vise à faire état de l’expérience d’aînés francophones dans le système de santé manitobain afin de cerner le phénomène de l’offre de services de santé en français. Quatre objectifs ont guidé l’étude, lesquels s’articulent autour de  l’état de santé des aînés et leur choix ou non de recourir à des services de santé en français; les points de vue d’aînés et d’aidants quant à l’accessibilité aux services; la perception de l’organisation et du fonctionnement des services; et les défis de l’offre de services de santé en français. Les données ont été recueillies à l’aide d’entrevues semi-dirigées. 

Les résultats indiquent de multiples et complexes problèmes de santé chez les aînés, le déficit de l’offre de services en français pour y répondre, les difficultés dans l’organisation des services et dans leur fonctionnement. Les aînés ont identifié plusieurs facteurs facilitant et entravant l’accès ou l’utilisation des services en français. Enfin, des  améliorations individuelles, organisationnelles et informationnelles seront proposées.

Cette étude contribuera à améliorer l’offre de services en français pour les francophones du Manitoba.

 

Le vieillissement ainsi que plusieurs maladies, médicaments et chirurgies ont été liés à des dégénérescences neurologiques qui peuvent affecter les sensations cutanées et ainsi compromettre les sensations importantes aux fonctions sexuelles. Dans un but d’améliorer les méthodes d'évaluations cliniques mesurant la perte ou l’augmentation de sensibilité, l’objectif de cette présentation est de proposer des instruments et fournir des bases de données pour la détection du toucher, de la pression et de la vibration sur la surface de la peau de la région périnéale et de la poitrine chez la femme saine.

Lors d’un projet de recherche en sexologie, par une approche descriptive basée sur les principes neurologiques d’innervation et de sensibilité et à l’aide des instruments proposés, trente femmes ont été évaluées en laboratoire pour la sensibilité des régions du périnée, de la poitrine et des zones non-sexuelles (cou, avant-bras, abdomen). L’effet d’interactions possibles avec huit variables a également été évalué.

Les résultats ont permis d’établir des normes des seuils de détection de sensibilité de la peau pour les femmes âgées de 18 à 35 ans en bonne santé et il a été démontré que les variables évaluées n’influençaient pas les seuils de sensibilité chez ces femmes.

Les résultats obtenus pourront maintenant servir de comparaison dans le cadre des interventions chirurgicales et auprès de différentes populations cliniques présentant des problèmes métaboliques, neurologiques ou autres.



Les patients âgés de 65 ans et plus représentent plus de 50 % des blessures orthopédiques au Canada. Des études récentes ont démontré que la prise en charge de ces patients par une équipe interdisciplinaire (ex, unité de traumatologie gériatrique) améliore les résultats et conduit à une utilisation de ressources plus efficiente. Toutefois, il y a un manque de connaissances sur les patients qui ont des issues défavorables qui pourraient bénéficier de tels services. Nous avons conduit une étude de cohorte rétrospective pour identifier les prédicteurs associés aux événements indésirables chez ces aînés admis pour blessure orthopédique isolée.

Nous avons inclus 19 928 patients. Globalement 18,5 % avaient une durée de séjour prolongée, 5,5 % étaient décédés, 19,5 % avaient des complications, 8,6 % avaient eu une réadmission non planifiée et 10,8 % avaient été transférés dans un centre de soins de longue durée. Certaines comorbidités, certains types de blessure orthopédique, les blessures orthopédiques graves, les antécédents d’admission, l’âge avancé, le Score de Glasgow, les blessures concomitantes de la tête, l’éligibilité pour une chirurgie et le sexe biologique étaient associés aux événements indésirables. 

Nous avons identifié neuf prédicteurs d’événements indésirables chez ces patients âgés de plus de 65 ans. Ces facteurs pourront être utilisés pour valider une règle de décision clinique afin d’identifier les aînés qui pourraient bénéficier de l’approche interdisciplinaire.

Dès l’âge de 50 ans, le processus de vieillissement donne lieu à une transformation physique progressive chez les femmes et les hommes. Ces changements modifient significativement l’apparence du corps de ces derniers et tendent à éloigner leur apparence des idéaux de beauté socioculturels. Pour ces raisons, au cours du vieillissement, les femmes et les hommes de 50 ans et plus seraient à risque de souffrir d’insatisfaction corporelle (IC). Il semblerait que de plus hauts niveaux d’IC puissent être associés à une santé mentale et une qualité de vie moindres dans cette population, et ce, surtout chez les femmes. Toutefois, peu d’études ont encore exploré l’IC et ses enjeux au cours du vieillissement, malgré les nombreuses recommandations ayant été émises en ce sens. Cette présentation permettra de communiquer les résultats préliminaires d’une étude visant à déterminer 1) si une plus forte IC est associée à une santé mentale et à une qualité de vie moindres chez les femmes et les hommes de 50 ans et plus et 2) si ces associations sont plus fortes chez les femmes que chez les hommes. Les participants de cette étude ont été recrutés à travers le Canada au moyen de publications diffusées sur Facebook et partagées par bouche à oreille. Ces derniers ont été à compléter un questionnaire en ligne sur la plateforme sécurisée Qualtrics. Des analyses corrélationnelles ont été menées à partir des données recueillies auprès de 116 femmes et 64 hommes de 50 ans et plus (= 68,9 ans).

 

 

 

Les incohérences dans la littérature en lien avec l’impact d’une restriction calorique sur la santé des personnes âgées pourraient être dues à un manque de stabilisation du poids au moment des mesures post-intervention. Objectif: Déterminer l’effet d’une période de stabilisation du poids post-restriction calorique sur la composition corporelle et sur le profil métabolique chez des hommes âgés obèses. Méthodes: Douze hommes (60-75 ans; IMC= 33,1±4,9 kg/m2) ont été répartis aléatoirement: 1) restriction calorique (n=5) ou 2) restriction calorique+entrainement en résistance (n=7). Les mesures suivantes ont été faites avant, après 16 semaines d’intervention et 3 semaines de stabilisation du poids: anthropométrie, composition corporelle (masse grasse et masse maigre, DXA), profil métabolique (lipides, glucose et insuline à jeun).Résultats: Le poids a diminué de 5% chez tout le monde suite à l’intervention (p=0,002), mais reste inchangé après la stabilisation. La masse grasse et les niveaux de cholestérol total tendent à diminuer chez tout le monde (0,058<p<0,08) et restent stable par la suite. Le LDL-chol diminue (p=0.03) et reste inchangé post-stabilisation. Aucun autre effet de l’intervention ou de la stabilisation du poids n’a été observé pour le profil métabolique. Conclusion: La période de stabilisation ne semble pas nécessaire pour interpréter les résultats de la restriction calorique pour la composition corporelle et le profil métabolique chez les hommes âgés obèses.

Contexte

Après avoir contribué à la prospérité canadienne, le repos des aîné·es en minorité linguistique et/ou culturelle (AMLC) notamment, est agité. En dépit du vieillissement continu (14 % de personnes âgées de 65 ans et plus en 2010 et 19 % en 2022) et multiculturel, les AMLC peinent à accéder à un foyer de soins de longue durée (FSLD). À Toronto, l’attente dure 5 ans pour les francophones.



Objectif

Analyser les récits de vie et les expériences des familles au cours du processus de relocalisation de leur AMLC en perte d’autonomie, en Ontario.



Méthodologie

Un devis qualitatif exploratoire phénoménologique incluant des aidantes naturelles du bassin du Centre Accueil Héritage (Toronto) qui ont été recrutées par convenance pour des entretiens individuels.



Résultats

Les 8 participant·es (5 noires et 3 caucasiennes âgées de 40 à 67 ans) en charge de 9 AMLC (de 82 à 91 ans) ont patienté de 3 mois à 7 ans pour relocaliser leur aîné·e francophone en perte d’autonomie dans un FSLD subventionné. 50 % visitent leur aîné·e au moins une fois par semaine, 75 % y restent de 2 à 5 heures. Pour 1/3, l’adaptation est difficile « comme… c'est pas notre nourriture, etc. (...) alors pour nous c'est de faire des visites pour lui faire la joie (…) il est sain et sauf et là-bas alors c'est rassurant ». En dépit des bénéfices de la relocation (p. ex. : sécurité), pour 40 % les services et ressources en français constituent un défi.

Conclusion

Des efforts restent nécessaires pour assurer l’offre active et l’attente pour intégrer un FSLD à Toronto.

Selon le Code de la sécurité routière du Québec, l’infirmière fait partie des cinq professionnels autorisés à juger de l’aptitude d’une personne à conduire. En plus de ses compétences en évaluation clinique, la profession infirmière est bien positionnée pour effectuer l’accompagnement et le suivi des aînés et des proches qui vivent le deuil associé à la cessation de la conduite. Cependant, l’infirmière est pratiquement absente de la littérature traitant de sécurité routière, notamment en raison de l’absence d’orientation sur son rôle permettant de soutenir son jugement clinique. C’est ainsi qu’un projet de recherche doctoral a émergé, ayant comme objectif de concevoir un guide d’évaluation et d’accompagnement des aînés en matière de sécurité routière. Le projet de recherche s’est déroulé en 2 phases, soit une première phase qualitative servant à développer le guide et une seconde phase mixte permettant d’évaluation l’acceptabilité et la faisabilité du guide développé. Cette recherche a permis de développer et présentera le premier guide d’évaluation et d’accompagnement des conducteurs âgés destiné à la profession infirmière au Québec. Ce guide est novateur, puisqu’il inclut plusieurs tests permettant d’effectuer une évaluation infirmière exhaustive de l’aptitude d’un aîné à conduire en milieu clinique, mais également un accompagnement visant à faciliter la transition des aînés et de leurs proches vers la cessation de la conduite automobile.

 

Introduction:La déficience cognitive engendrerait des problèmes de santé chez nos ainés. L’activité physique (AP) semble être une intervention efficace pour ralentir ce phénomène.

Objectif:Déterminer les différences corporelles et fonctionnelles entre des personnes âgées actives avec ou sans déficience cognitive modérée (DCM).

Méthodes:288 hommes et femmes âgées actives ont été divisées en 2 groupes en fonction de leurs score au Montreal Cognitive Assessment (MoCA): groupes DCM (MOCA <26;n=102) et Non-DCM (MOCA≥27;n=186). Les caractéristiques corporelles (masses maigre et grasse; force musculaire: préhension et extension du genou), fonctionnelles (SPPB), cognitives (MoCA; Stroop et TMT) et leur niveau d’AP ont été comparés entre les deux groupes. P<0.05 significatif (SPSS 17.0).

Résultats:Les 2 groupes étaient significativement différents au niveau cognitif sauf pour les scores A et B1 du Stroop et pour le MoCA d’orientation. Aucune différence n’a été observée entre les groupes pour l’âge, l’IMC ou le genre. Aucune différence au niveau des caractéristiques corporelles, fonctionnelles, de la durée d’AP pratiquée et du  nombre de pas (>180 min/sem; ≥7500 pas/j) n’a été observée entre  les 2 groupes.

Conclusion:Indépendamment du statut cognitif des personnes âgées, la pratique des AP permet d’avoir une composition corporelle favorable et de maintenir une autonomie fonctionnelle.

Introduction : Les troubles musculo-squelettiques (TMS) sont les principales maladies d’origine professionnelle. Ils contribuent à diminuer la qualité de vie des sujets porteurs et à augmenter la morbidité. La pratique de l’activité physique est recommandée chez les personnes atteintes de TMS afin de prévenir la douleur et augmenter les fonctions physiques.

 Objectifs : 1) Comparer le profil fonctionnel entre des individus actifs âgés de 50 ans et plus avec ou sans TMS (maux de dos, douleurs articulaires) et 2) tester l’hypothèse que des différences en activité physique peuvent participer à des différences en terme de fonction physique.

 Méthodes : 484 sujets actifs (≥ 2h ou plus d’activité physique/semaine)âgés de 50 ans et plus ont été recrutés. Ils ont été ensuite divisés en 3 groupes en fonction de la présence ou non de TMS (0- TMS : n=196; 1-TMS : n=201; 2-TMS : n=87). La composition corporelle, la capacité fonctionnelle, la qualité de vie (SF-36) et l’activité physique, ont également été évalués.

 Résultats : Les résultats ne montrent pas de différences majeures entre les 3 groupes d’étude.

Conclusion : Il semble que même chez les personnes âgées actives, les TMS conduisent à des niveaux inférieurs de la fonction physique et de la qualité de vie. Ainsi, une pratique d’activité physique spécifique adaptée et des lignes directrices sont nécessaires pour améliorer l’autonomie chez les personnes âgées souffrant de TMS.

Pendant la pandémie de COVID-19, différentes initiatives de télé-réadaptation via la visioconférence ont été déployées pour dispenser des programmes d’exercices physiques aux personnes isolées. Néanmoins, peu d’études ont comparé et évalué l’efficacité et l’acceptabilité de ces interventions auprès de seniors.

Notre objectif sera d’évaluer et de comparer l’acceptabilité et l’efficacité clinique d’un programme d’exercices physiques dispensé via un robot d’assistance Cutii®, un ordinateur et en présentiel, sur la mobilité des aînés.

Une étude interventionnelle multicentrique (Québec et France) sera réalisée. Les participants (n=30, ≥ 65 ans) vivant dans une résidence pour séniors seront randomisés dans 3 groupes. Deux fois par semaine sur 8 semaines, ils bénéficieront du programme d’exercices physiques selon différentes modalités : via le robot d’assistance, via un ordinateur et en présentiel. Les critères de jugement seront : le taux d’adhésion des participants ; le Short Physical Performance Battery, un test prédictif de perte de mobilité. Des analyses de variances à 2 facteurs sur mesures répétées seront effectuées pour identifier les interactions entre les effets du programme dispensé et les effets liés aux modalités d’intervention.

Suite au programme, nous attendons un nombre élevé de présence aux séances qui témoignera de l’acceptabilité des technologies utilisées et une amélioration du score Short Physical Performance Battery qui témoignera d’une meilleure mobilité.

 

Dans les centres d’hébergement (CHSLD), les soins de fin de vie sont parfois décrits comme sous-optimaux. L’implication des proches dans ces soins peut favoriser le soulagement de la souffrance des résidents et être valorisante pour les proches. Néanmoins, peu d’études recensées abordent cette implication dans d’autres contextes que la planification et la prise de décisions, et aucune n’explore les derniers jours de vie (période de l'agonie). Selon Andershed et Ternestedt (2001), l’implication des proches prend plusieurs formes : 1) savoir qui découle de l'information reçue ; 2) être qui signifie qu’ils sont présents physiquement et intéressés; 3) faire qui se rapporte à la prestation de tâches. À partir de cette théorie, le but de l’étude était d’explorer les perceptions de proches et d'infirmières sur l’implication des proches dans les soins de fin de vie (période de l'agonie) en CHSLD. Une étude de cas qualitative a été réalisée à partir de données collectées auprès de 7 participants par entrevues semi-structurées individuelles, ainsi qu’avec un journal de bord et la documentation du milieu. L’analyse thématique a démontré les façons avec lesquelles les proches s’impliquent, comment ils souhaitent s'impliquer et quelques stratégies favorisant cette implication. Ces résultats peuvent servir de pistes d’amélioration dans les pratiques en CHSLD, entre autres en mettant en place les stratégies proposées, en plus de sensibiliser les soignants à la réalité des proches.