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Objectifs. Déterminer les études de biocompatibilité qui s’appliquent à une plateforme chitosan/siRNA. Accomplir les tests de toxicité de base en tenant compte des normes standardisées.

Méthodes. Les lignes directrices de l'ISO, l’ASTM, l’OECD et le NCL ont été utilisées. Des nanoparticules de chitosane-siRNA ont été synthétisées, et des essais de biocompatibilité in vitro, tels la cytotoxicité, l'hémolyse, l'activation du complément, le test de cytokines et le test sur les espèces réactives d’oxygène (ROS) ont été accomplis. Des études de MTS et LDH ont été réalisées avec les cellules MG-63 et les chondrocytes primaires, après que celles-ci ont été incubées avec les nanoparticules pendant 24 et 48 heures. Pour le test d'hémolyse, du sang humain a été incubé avec les particules pendant 3h. Ensuite, la mesure de l'hémoglobine a été effectuée pour évaluer l'intégrité des érythrocytes. Le test de l’activation du complément a été accompli en incubant les particules avec du plasma humain pendant 30 minutes, et en effectuant une technique de western blot pour détecter l'activation de C3. Enfin, pour les tests de ROS et les cytokines, des cellules mononucléaires du sang périphérique ont été incubées avec des nanoparticules pendant 24h. Ensuite, une sonde ROS et un système Bioplex ont été utilisés pour détecter la production de ROS et mesurer les cytokines, respectivement.

Résultats. Les tests de MTS et LDH ont montré une viabilité cellulaire de 75-100% et une cytotoxicité cellulaire <20%, respectivement. Moins de 5% d'hémolyse a été observée. Le complément C3 n'a pas été activé. Il n'y a pas eu de différence significative entre les échantillons de nanoparticules et le control négatif pour la production de ROS et des cytokines.

Conclusion. Cette plateforme Nano-siRNA semble présenter un profil d’innocuité pour des applications médicales potentielles en utilisant la voie d'administration injectable, orale ou topique.

Nos décisions peuvent être prises de façon analytique en générant puis en évaluant différentes solutions ou être prises plus rapidement grâce à des heuristiques. Ces heuristiques correspondent à des raccourcis de raisonnement et sont susceptibles de causer de nombreux biais altérant une prise de décision rationnelle. Nous avons étudié l’effet des variables démographiques (âge, sexe et scolarité) sur ces deux voies de prise de décision auprès de 120 adultes (67 femmes et 53 hommes) âgés de 20 à 85 ans ayant 9 à 21 ans de scolarité. Les résultats ont montré que la scolarité est corrélée positivement aux habiletés de jugement et à la résistance aux biais tandis que l’âge est corrélé négativement à ces deux capacités, avec des effets de taille modérée. Nous avons également étudié l’effet des atteintes cognitives sur la prise de décision en évaluant 24 patients ayant une démence de type Alzheimer (DTA) de niveau léger. Cette étude a montré que les patients ayant une DTA légère éprouvent des difficultés à générer et évaluer des solutions et que cette atteinte est corrélée aux capacités de raisonnement, de fluence verbale et de mémoire de travail. De plus, nos résultats montrent que les personnes ayant une DTA sont davantage victimes de biais cognitifs en raison de difficultés de raisonnement et d’inhibition.

Problématique : Les aînés composent en grande partie la population des urgences et ils sont souvent accompagnés d’un membre de leur famille. Les familles plaident pour leurs besoins, posent des questions, sont une source additionnelle d’information, mais se sentent toutefois exclues des soins. Les familles contribuent à la continuité des soins et leur participation sera de plus en plus sollicitée à l’urgence.

But : Synthétiser la littérature scientifique traitant de l’expérience des familles qui accompagnent un aîné à l’urgence.  

Méthodologie : L’examen de la portée a été réalisé selon le cadre d’Arksey et O’Malley (2005). Six bases de données ont été ciblées et 15 articles scientifiques ont été retenus. Une description de la littérature recensée et une analyse de contenu inductive ont été réalisées.

Résultats (préliminaires) : La majorité des articles (86 %) ont été publiés après 2010 et proviennent de la discipline des sciences infirmières (67 %). Le devis de recherche le plus utilisé est celui qualitatif (87 %). Le Canada (27 %) et l’Australie (27 %) sont meneurs en termes de pays d’origine des études. L’analyse de contenu a permis de cibler trois principales catégories relatives aux familles qui accompagnent un aîné à l’urgence : 1) parcours menant à l’urgence; 2) être à l’urgence et 3) recevoir son congé de l’urgence.

Contribution : Plusieurs recommandations sont proposées afin d’améliorer le soutien des familles et d’adapter les soins aux personnes âgées à l’urgence.

Problématique : Les études sur les potentiels évoqués de latence longue (PÉALL) ont montré que le système auditif central des enfants a un fonctionnement moins optimal dans des situations d’écoute dégradées, comme dans le bruit, que les adultes. Cependant, les connaissances actuelles sur les oscillations corticales qui sous-tendent les différences de traitement auditif en fonction des conditions d'écoute sont limitées. Cette étude vise donc à examiner l'impact du bruit durant des situations d’écoute sur les rythmes cérébraux oscillatoires chez des enfants d'âge scolaire.

Méthodologie : L’activité électroencéphalographique (EEG) de 14 enfants normo-entendants âgés de 8 à 12 ans a été enregistrée lors d’une tâche d'écoute passive à quatorze conditions contenant deux types de stimuli, deux conditions de bruit et trois ratios signal/bruit : 0, +5, +10 dB. L'analyse temps-fréquence a été réalisée avec la convolution du signal et un ensemble d'ondelettes complexes de Morlet.

Résultats : Les résultats préliminaires montrent que l'introduction d'un bruit compétitif entraîne une réduction plus importante de la réponse neuronale dans les conditions d'écoute défavorables, sans toutefois démontrer de différences significatives entre les différents ratios signal/bruit.

Conclusion : L’utilisation de l’analyse temps-fréquence de l’activité EEG, de concert avec les PÉALL, pourrait fournir plus d’information sur le traitement auditif des enfants dans des situations d’écoute dégradées.

Problématique : L’accident vasculaire cérébral (AVC) causent des déficiences proprioceptives qui privent le système nerveux central d’informations nécessaires au réapprentissage des habiletés motrices perdues. La vibration musculo-tendineuse (VMT) est une nouvelle avenue pour prendre en charge ces troubles. Elle permet d’induire une illusion de mouvement cohérente avec l’étirement du groupe musculaire vibré.

Objectif : Investiguer le rôle du cortex moteur primaire (M1) dans le traitement des afférences proprioceptives induites par la VMT chez une population saine et post-AVC.

Méthodologie : 20 sujets sains et 20 sujets post-AVC seront recrutés. 3 conditions de VMT seront appliquées au poignet sur : les fléchisseurs, les extenseurs, et la co-vibration des fléchisseurs et extenseurs. La stimulation magnétique transcrânienne (TMS) de l’hémisphère controlatéral au poignet vibré sera appliquée sur la zone du M1 contrôlant le muscle extenseur commun des doigts.

Résultats préliminaires : Des différences intergroupes sont attendues pour l’ensemble des mesures, dénotant un moins bon contrôle et une moins bonne intégration sensorimotrice chez le groupe AVC. Une augmentation de l’excitabilité corticospinale durant la VMT est aussi attendue chez les 2 groupes.

Perspectives : Ce projet contribuera à l’avancement des connaissances sur les mécanismes qui sous-tendent les effets de la stimulation proprioceptive sur la récupération post-AVC, et ultimement, à l’implantation clinique de la VMT.

Problématique :  

Le maintien à domicile (MAD) des aînés vivant avec des troubles neurocognitifs (TNC) est précaire. Une meilleure compréhension de la relation personne-environnement (PE) est essentielle afin que les aînés puissent vivre à domicile et dans la communauté. Étant donné le manque criant d’instruments d’évaluation traitant du MAD des aînés ayant des TNC, il est primordial de soutenir les intervenants dans leur compréhension des défis quotidiens. Un nouvel instrument a été développé, soit l’Évaluation à domicile de l’interaction personne-environnement (ÉDIPE)-version cognitive pour combler ce manque. Cet instrument d’évaluation se concentre sur la compréhension de l’interaction de l’aîné avec son environnement humain (proche aidant) et son environnement non humain (éléments architecturaux, objets du domicile) par une approche écologique, soit dans le milieu de vie de l’aîné. L'étude vise à évaluer la consistance interne de l’instrument et à décrire le contexte de vie des aînés et leurs proches aidants.



Méthode : 

L’instrument est administré à 60 dyades (aîné-aidant) au domicile de l’aîné, par un ergothérapeute. La passation de l’ÉDIPE-version cognitive se déroule lors d’entrevue individuelle et en dyade, l’observation et la mise en situation.



Contributions apportées : 

1) Rendre disponible un instrument basé sur des données probantes; 2) Permettre une meilleure identification et compréhension des enjeux du MAD en focalisant sur l’interaction PE.

La proprioception est le sens qui nous permet de connaître la position de nos articulations grâce à des informations issues de chacun de nos muscles. Elle joue un rôle essentiel dans le contrôle des mouvements de la marche. Les personnes dont la proprioception est altérée présentent des difficultés à marcher de manière sécuritaire et coordonnée. Par ailleurs, l’application de vibrations sur un muscle permet de fausser ces informations proprioceptives. Cependant, cet outil d’étude de la proprioception n’a pas montré d’effets marqués sur les mouvements de la marche de personnes en santé lorsqu'il était appliqué sur un seul muscle à la fois. Or les informations proprioceptives liées à la marche émanent des plus de 50 muscles qui mobilisent nos deux jambes lors de cette tâche.

Ainsi, dans le cadre de ce projet, nous mesurons l’effet que des vibrations appliquées simultanément sur plusieurs muscles peuvent avoir sur les mouvements de la marche de personnes en santé.

Si la vibration simultanée de plusieurs muscles produit de plus grandes modifications des mouvements de la marche que la vibration d'un seul muscle, nous confirmerions que l'information qui est utilisée pour contrôler nos mouvements de marche vient de multiples muscles. La possibilité de changer les mouvements de marche en vibrant plusieurs muscles permettrait d'envisager des applications en réadaptation pour améliorer la marche dans le cadre de différentes pathologies.

Problématique : La première population de cellules souches de l’œsophage a été identifiée grâce au marqueur Krt15. Cependant, les mécanismes menant à l’expansion et à la fonction de ces cellules souches sont peu connus. De manière intéressante, nous avons observé que le facteur de transcription ASCL2 est fortement augmenté dans les cellules Krt15+ en comparaison avec les cellules Krt15-. ASCL2 est un gène cible de la voie Wnt/β-caténine et est critique pour le contrôle du programme d’expression des cellules souches de l’intestin. Le but ultime de ce projet est de déterminer le rôle d’ASCL2 dans la maintenance des cellules souches de l’œsophage et d’identifier ses partenaires de liaison. Objectifs : Investiguer le rôle d’ASCL2 dans la biologie de l’épithélium œsophagien à l’aide d’organoïdes déficients pour ASCL2. Méthodes : Des lignées cellulaires primaires et des organoïdes de l’œsophage de souris ont été infectés par lentivirus pour permettre l’utilisation de l’approche CRISPR/Cas9 ou d’ARN interférents. Résultats : Des lentivirus exprimant la GFP ont été utilisés pour optimiser l’infection virale. À partir de ce protocole optimisé, les organoïdes ont été infectés pour invalider ASCL2 par approche CRISPR/Cas9 et par ARN interférents inductibles. Des anticorps dirigés contre ASCL2 ont également été testés pour valider les lignées cellulaires. Conclusion : ASCL2 est exprimé dans le tissu et les organoïdes œsophagiens de la souris et peut être invalidé.

Le mélanome uvéal (MU) est la tumeur intraoculaire la plus fréquente dans la population adulte: 50% des individus atteints de cette maladie développeront des métastases au foie, leur survie n’est alors qu’une question de quelques mois. L’analyse d’une signature moléculaire de 12 gènes, ainsi que la surexpression du gène codant le récepteur 2B à la sérotonine (HTR2B) nous permettent d’identifier les individus à risque d’évoluer vers la forme métastatique de la maladie. Il est démontré que la sérotonine, via son récepteur HTR2B, active la voie de signalisation JAK/STAT. Notre étude a pour but de caractériser la contribution des facteurs de transcription (FTs) STATs dans la régulation de l’expression du gène HTR2B. Un segment de 2000pb portant le promoteur du gène HTR2B a été cloné en amont du gène rapporteur CAT, à partir duquel des délétants ont été produits. L’analyse du promoteur du gène HTR2B a révélé la présence d’un site de liaison potentiel à haute affinité pour les protéines STATs en position -280. Les techniques de retard sur gel (EMSA) et de mutagénèse dirigée alliées à la stimulation de la voie de signalisation JAK/STAT ont aussi été exploitées afin d’étudier la fonctionnalité de ce site de liaison. La transfection des délétants HTR2B chez lesquels le site de liaison STAT en position -280 a été muté se traduit par une diminution de l’expression du gène CAT, démontrant une activation médiée par les STATs.

Le trouble développemental de la coordination (TDC) est une condition qui affecte la planification et coordination motrice de 5 % des enfants d’âge scolaire. BIen que son étiologie reste à confirmer, les habiletés visuoperceptuelles (VP) sont considérées comme possible mécanisme sous-jacent de la condition. Cependant, les facteurs qui leur sont associés restent à être évalués chez les enfants ayant un TDC. Cette étude vise donc à décrire la fréquence et la nature des habiletés VP chez cette population, ainsi qu’à identifier les facteurs qui y sont associés. Pour ce faire, les habiletés VP, motrices, attentionnelles et l’intégration visuomotrice de 55 enfants d’âge scolaire primaire ayant un TDC ont fait l’objet d’évaluations standardisées. Les enfants ayant un TDC (n=55, 9,1±1,5ans, 45 garçons) ont de légères difficultés VP comparativement aux normes (Cohen d=-0,20ET), particulièrement en mémoire visuelle (d=-0,25ET) et en mémoire séquentielle visuelle (d=-0,33ET). Tous les sous-tests VP ont démontré une corrélation faible à modérée avec l’intégration visuomotrice (r=(0,28; 0,51), p<0,05), sauf pour la constance de formes. Ces résultats suggèrent que les habiletés VP sont globalement faibles dans cette population, et contribuent aux manifestations du TDC. Celles-ci devraient donc être évaluées individuellement chez les enfants ayant un TDC, afin de leur fournir le soutien approprié pour participer pleinement dans leurs activités de la vie quotidienne.  

Les fusions vécues dans le réseau québécois de santé et de services sociaux en 2015 ont entraîné la cohabitation des directions cliniques et la centralisation des services administratifs. Une implantation d’une gestion matricielle et transversale des gestionnaires en présence sur les sites des établissements a donc été réalisée. Malgré les bénéfices possibles de ce mode de gestion, ce sont plutôt les risques, bien documentés dans la littérature, qui ont été vécus, tels que l’ambiguïté dans les rôles et le manque de légitimité. Nous souhaitons définir le rôle du gestionnaire intermédiaire dans une gestion matricielle d’équipes interdirections, qui a été vécue avec succès. Cette réalité est présente au sein des établissements québécois, mais est peu documentée dans la littérature. L’étude a eu lieu dans les centres locaux de services communautaires (CLSC) d’un centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) montréalais dans lesquels un projet de gestion de proximité agile, nommé vie fonctionnelle, a été déployé en 2019. Des entrevues semi-dirigées auprès des dyades de gestion et l’analyse des outils utilisés ont été réalisées. Nos résultats font ressortir des stratégies pour optimiser le rôle du gestionnaire intermédiaire en contexte de gestion matricielle en période de grandes transformations. Ils permettent également d’identifier et comprendre ses compétences requises et émergentes afin que l’organisation bénéficie de retombées positives.

La fonction des cellules souches musculaires, et donc leur capacité à régénérer le muscle squelettique, est altérée dans la dystrophie musculaire. La découverte de la reprogrammation cellulaire a révélé que via l’activation de certains gènes, les cellules pourraient acquérir les caractéristiques de cellules souches fonctionnelles. Ainsi, nous postulons que la reprogrammation des cellules souches musculaires pourrait être utilisée pour « rétablir la fonction défectueuse » de ces cellules au niveau du muscle dystrophique et les ramener à un état de cellules souches fonctionnelles. Nous étudierons ce processus à travers des modèles murins de dystrophie musculaire dans lesquels nous pourrons reprogrammer les cellules souches musculaires. Nous analyserons aussi le phénotype des souris dystrophiques dont toutes les cellules dans le muscle sont reprogrammées. En comparant le modèle d’induction ubiquitaire au modèle d’induction spécifique, nous avons observé un effet différentiel sur le pool de cellules souches musculaires et sur la capacité régénérative du muscle squelettique. En conclusion, nous nous interrogeons pour la première fois si la reprogrammation in vivo pourrait être utiliser pour la stimulation de la réparation endogène dans la dystrophie musculaire. En espérant que ce travail nous aidera à développer de nouvelles approches thérapeutiques tout en utilisant les cellules souches musculaires comme cibles potentielles dans le traitement de la dystrophie musculaire.

9,2% des Canadiens vivent avec le diabète de type 2 (DB2), qui augmente grandement le risque de développer une maladie cardiovasculaire, rénale ou neurocognitive. Il existe une association linéaire entre le pré-diabète et le risque de DB2. Le pré-diabète est aussi associé de manière indépendante avec une hausse de la mortalité. Selon le modèle demande-latitude, une forte demande psychologique combinée à une faible latitude décisionnelle au travail augmente le risque de DB2. Ces contraintes psychosociales au travail (CPT) sont aussi fréquentes que le tabagisme, l’inactivité physique ou la forte consommation d’alcool. Pourtant, la prévention du DB2 au Canada se concentre majoritairement sur ces autres facteurs de risque.

L’effet des CPT sur le pré-diabète est peu documenté. L’objectif principal de cette étude est de mesurer l’effet de l’exposition chronique aux CPT, selon le modèle demande-latitude (DL), sur la prévalence du pré-diabète au sein d’une cohorte prospective de 9188 travailleurs suivis pendant 24 ans. Les rapports de prévalences seront calculés par régression de Poisson robuste. Les facteurs potentiellement confondants seront inclus dans les modèles.

Le devis prospectif permettra de documenter l’effet cumulé sur une longue période des CPT sur la prévalence du pré-diabète. Les résultats appuieront les interventions organisationnelles préventives visant à diminuer le pré-diabète et le fardeau du DB2 au Canada.

Contexte

Comme travailleurs de première ligne durant la pandémie de la COVID-19, le personnel de l’entretien ménager (EM) joue un rôle essentiel dans la lutte contre la propagation des infections, tout en s’exposant à des risques à la fois physiques et psychologiques. Or, peu de recherches portent sur cette population. 

Objectif

Notre étude vise à examiner les facteurs à la fois institutionnels et non institutionnels qui influencent la santé psychologique du personnel de l’EM. L’objectif est d’informer les institutions de santé sur les stratégies et recommandations visant à réduire ou prévenir le stress psychologique chez le personnel de l’EM en période de pandémies. 

Méthode

Nous avons adopté une approche qualitative avec des entretiens semi-dirigés. Les participants à ces entretiens sont des membres de l’EM et personnes clés travaillant dans des hôpitaux canadiens pendant la pandémie de COVID-19. Les entretiens ont eu lieu entre décembre 2020 et juillet 2023. 

Résultats

Un total de 21 membres de l’EM et 18 personnes clés (N = 39) ont participé à notre étude. En explorant les expériences des participants et en identifiant les facteurs influençant la santé psychologique du personnel de l’EM, nous proposons une orientation pour les futures recherches et stratégies aux institutions de santé, selon un modèle de santé et bien-être au milieu de travail, afin d'améliorer le bien-être de cette population, de valoriser sa contribution et de renforcer ainsi le système de santé.

Problématique : Les orthophonistes sont tenu·es d’offrir des services sensibles à la diversité sexuelle et à la pluralité des genres (DSPG) (ACOROA, 2018). Or, la compétence interculturelle par rapport à la DSPG reste peu explorée dans le domaine, voire pas du tout en contexte franco-canadien. Nous souhaitons donc mieux comprendre les besoins relatifs à une pratique orthophonique sensible à la DSPG dans le Canada francophone. Afin d’explorer les dimensions cognitive, comportementale et contextuelle de la compétence interculturelle par rapport à la DSPG, notre équipe a préalablement développé le sondage « L’orthophonie pour toustes » (Tremblay et al., 2022).

Méthodologie : Le sondage est diffusé en ligne de novembre 2022 à février 2023. Au moins 350 répondant·e·s du Canada sont pressenti·es pour une taille d’échantillon suffisante. Les réponses aux questions fermées seront ensuite interprétées à l’aide de statistiques descriptives, tandis que les réponses aux questions ouvertes feront l’objet d’une analyse de contenu pour décrire les idées principales qui en émergent.

Résultats et conclusion : Les résultats préliminaires seront présentés au 90e Congrès de l’Acfas. À la lumière d’études réalisées dans d’autres disciplines ou pays, nous nous attendons à ce que plusieurs besoins ressortent chez les répondant·es en matière de sensibilité culturelle à la DSPG. À long terme, des ressources pourront être développées pour répondre à ces besoins et améliorer la sensibilité des services.

Problématique: Les chutes sont fréquentes chez les personnes âgées (PA) et causent des blessures qui peuvent nécessiter l’immobilisation d’un membre. En outre, l’immobilisation prolongée pourrait en elle-même affecter la guérison, par atrophie des muscles et des réseaux neuronaux sous-utilisés pendant cette période. Toutefois, l’impact négatif de l’immobilisation sur le cerveau et le contrôle sensorimoteur du membre atteint chez la PA demeure inconnue. 

Objectif: Identifier l’impact de l’immobilisation du pouce sur la force musculaire, la dextérité manuelle et l’excitabilité du cortex moteur primaire (M1) chez des PA et des jeunes adultes (JA).

Méthodologie: 5 PA et 6 JA ont porté une attelle au pouce pendant 4 jours. Les mesures suivantes ont été prises avant et après l’immobilisation : stimulation magnétique transcrânienne (TMS) de la zone du M1 du muscle court abducteur du pouce, dynamomètre manuel (préhension et pince pouce-index) et 9-Hole peg test . 

Résultats: Une baisse d’excitabilité du M1 et de force ont été observées chez les JA post-immobilisation, alors que chez les PA, une baisse de dextérité a été détectée . 

Perspectives : Les résultats suggèrent que l’immobilisation affecte différemment les JA et les PA, tant sur la fonction de la main que sur les réseaux neuronaux. Une meilleure compréhension de l’impact du vieillissement sur les conséquences d’une immobilisation apparait nécessaire pour mieux prendre en charge la réadaptation chez cette clientèle.

But: Peu d’études sur la communication des risques et la décision médicale ont documenté le rôle du sexe, l'âge et la race/ethnie.

Méthodes: Analyses secondaires d’études randomisées originales ciblant la communication des risques ou l'aide à la décision en stratifiant pour le sexe (homme/femme), l’âge et la race/ethnie (blanc, noir, hispanique) et en testant des interactions sexe-âge et sexe-race/ethnie (p<0,10).

Résultats: La perception réaliste du risque était souvent plus faible chez les adultes hommes, jeunes et blancs (p < 0,08). Le rappel précis des risques variait similairement (p < 0,04). Les préférences pour des graphiques étaient plus élevées chez les adultes femmes, noirs ou hispaniques (p < 0,005), sans rapport à l'âge. Les intentions de mode de vie sain étaient plus élevées chez les adultes femmes, >50 ans, noirs ou hispaniques (p < 0,08). Les adultes femmes, >50 ans, noirs étaient plus susceptibles de préférer un traitement de préservation de la vie (p < 0,03). La congruence des valeurs ne variait pas selon le sexe, l’âge, la race/ethnie. Un conflit décisionnel était souvent plus élevé chez les adultes hommes, >50 ans, noirs ou blancs (p < 0,10). Les interactions entre le sexe et la race/ethnie étaient toutes consistantes, et aucune avec l'âge. 

Conclusion:  Le sexe, l'âge et la race/ethnie peuvent influencer les effets d’interventions sur la communication des risques et la prise de décision et devraient être considérés dans les études futures.

La mastication est une fonction vitale faisant intervenir plusieurs acteurs (mâchoire, langue…). Leur activité est produite, coordonnée et synchronisée par un générateur de patron central (GPC) du tronc cérébral : le noyau sensoriel principal du trijumeau (NVsnpr). Ses neurones ont la capacité d’alterner leur patron de décharge de tonique à rythmique, grâce à une conductance sodique persistante. Elle est sensible à la concentration extracellulaire de Ca2+ et modulée par le S100β, une protéine astrocytaire chélatrice du Ca2+ extracellulaire. Or, nous ne savons pas si cette activation est directement transmise aux motoneurones (MNs) innervant les muscles de la mâchoire ou bien relayée à la région en périphérie des MNs (PeriV). L’imagerie calcique dans des préparations de tranches in vitro nous a permis de répondre à cette question en analysant les réponses des neurones et astrocytes du PeriV à la stimulation électrique des afférences sensorielles ou à l'activation du NVsnpr par des applications locales de BAPTA, un chélateur calcique simulant les effets du S100β. La stimulation électrique et l’application de BAPTA ont produit des réponses Ca2+ dans les astrocytes et neurones du NVsnpr ainsi que des activations toniques et rythmiques des cellules du PeriV.

Ensemble, ces résultats suggèrent l'implication du PeriV dans la transmission du rythme produit au sein du GPC de la mastication.

Objectif: Moins de deux femmes enceintes sur dix répondent à la recommandation minimale d’AP. L’effet des interventions durant la grossesse pour réduire les issues cliniques de grossesse demeure méconnu. Cette revue de littérature explore l’effet de l’éducation et de la prescription formelle de l’AP durant la grossesse sur le gain de poids gestationnel (GPG) excessif, le diabète gestationnel (DG), l’hypertension gestationnelle (HTG) et la macrosomie.

Méthode: Quatre bases de données ont été consultées pour répertorier les études publiées jusqu’à mars 2020, comparant les interventions de promotion d’AP des professionnels de la santé durant la grossesse avec les soins maternels standards et visant à améliorer l’issue de grossesse.     

Résultats: Neuf études de six pays ont satisfait les critères d’inclusion. Huit sont des essais contrôlés randomisés et une un essai contrôlé non randomisé. Les études avaient entre 72 à 1885 participantes. Les interventions de quatre études ont démontré une réduction significative du GPG. Les interventions de deux études sur cinq portant sur le DG ont mené à une réduction du DG. Les interventions de trois études portant sur la HTG n’ont pas optimisé la HTG. L’effet des interventions d’AP relié à la macrosomie variait entre les études.

Conclusion: Les résultats de cette revue permettent aux professionnels de la santé de cibler les interventions prometteuses durant les soins de routine qui sont susceptibles d’améliorer les issues fœto-maternelles.

 

Problématique : Alors que les personnes noires sont souvent la cible d’injustices raciales au Canada, les ergothérapeutes et physiothérapeutes noir∙e∙s (EPN) ne font pas exception. Ces iniquités créent de l’épuisement professionnel, compromettant leur santé et leur rétention.

Objectif : Ainsi, il est essentiel de mieux comprendre les différentes formes d’injustices (ex. raciales, épistémiques, etc.) vécues par les EPN dans leur milieu de travail, et l'impact de celles-ci sur leur bien-être et leurs pratiques cliniques.

Méthodes : Ce projet mixte inclura trois études : 1) Devis mixte séquentiel : groupes de discussion semi-structurés avec des EPN qui échangeront sur leurs expériences d’injustices en s’inspirant d’images de leur choix, suivi d’un sondage en ligne panquébécois pour estimer dans quelle mesure les injustices identifiées sont vécues par les EPN; 2) Devis qualitatif : entrevues semi-structurées avec des collègues et gestionnaires non noir∙e∙s des EPN qui exprimeront leur point de vue sur ces enjeux; 3) Codéveloppement : cocréation d’outils de sensibilisation intégrant l’ensemble des résultats, visant l’ouverture à la compréhension et à la lutte contre ces injustices.



Résultats attendus et contributions : Ce projet mènera à mieux comprendre les formes d’injustices et leurs impacts sur les pratiques cliniques des EPN, permettant d’orienter le codéveloppement d’actions pour lutter contre ces iniquités et, à long terme, la mise sur pied d’initiatives structurantes en santé.

Véritable handicap invisible, l’aphasie est un trouble acquis de la communication présent chez le tiers des victimes d’accident vasculaire cérébral (AVC). Cela représente l’une des conséquences les plus invalidantes d’un AVC, entrainant des difficultés souvent sévères et durables pour l’intégration sociale et la qualité de vie. Les personnes aphasiques peuvent éprouver, entre autres, une difficulté à produire des phrases (DPP), ce qui réduit la quantité et la qualité de l’information transmise par la personne et la rend moins compréhensible pour ses interlocuteurs. Différents traitements ont été développés pour améliorer la production de phrases auprès de cette population. Toutefois, les traitements développés requièrent beaucoup de temps direct avec une orthophonistes et sont donc peu applicables en clinique. L’objectif de la présente étude est de comparer l’efficacité d’un traitement des DPP offert intensivement par un orthophoniste à celle d’un traitement dont l’intensité est diminuée en présentiel, mais soutenue par des exercices auto-administrés à la maison. Huit personnes ayant une DPP due à une aphasie participeront à l’étude. Elles suivront toutes les deux versions du traitement, la moitié commençant par la version sans auto-administration et l’autre par la version auto-administrée. Les résultats préliminaires seront présentés. Il est attendu que l’efficacité des deux traitements soit comparable en ce qui a trait à la généralisation et au transfert des acquis.

La proche aidance en couple implique des dimensions relationnelles comme la satisfaction conjugale et sexuelle. La présence de maladie ou de perte d’autonomie chez les couples aînés bouleversent leur quotidien et leur avenir. La proche aidance semble avoir un impact sur les liens affectifs qu’ils partagent. L’étude de l’attachement amoureux dans un contexte de proche aidance représente une avenue intéressante pour comprendre les besoins des proches aidants. Dans ce contexte, une recension des écrits a été effectuée dans 5 banques de données (PsycINFO, ProQuest, EBSCO, ERIC, Erudit) en croisant les termes aînés, proche aidance et attachement amoureux. Parmi les 52 articles scientifiques recensés, 13 ont été retenus. Peu d’études se sont intéressées jusqu’à maintenant aux impacts de l’attachement amoureux dans un contexte de proche aidance chez les couples aînés. Il ressort des résultats de cette recension que la proximité et la sensibilité du proche aidant sont négativement associées à l’attachement évitant des conjoints proches aidants (Braun et al., 2012). La compulsion aux soins est positivement associée à l’attachement préoccupé des soignants (Braun et al., 2012). La détresse conjugale est amplifiée par des liens affectifs insécurisants des partenaires (McLean et al., 2011). Cette recension contribue à une meilleure compréhension des besoins des proches aidants en couple dans le but d’identifier des pistes d’intervention pour les intervenants accompagnant cette clientèle.

Plus de la moitié des nouvelles infirmières canadiennes songeraient à quitter leur emploi durant leur deux premières années de carrière (Lavoie-Tremblay, O'Brien-Pallas, Gelinas, Desforges et Marchionni, 2008) et les défis supplémentaires engendrés par la pandémie de covid-19 portent certainement à croire que ce nombre continue d’augmenter. Le préceptorat, facilitant l’intégration de l’infirmière débutante en la jumelant avec une collègue expérimentée en début d’emploi (MSSS, 2008), a démontré son efficacité pour pallier ce problème de rétention dans les écrits (Maryniak, Markantes et Murphy, 2018; Van Patten et Bartone, 2019). Le contexte particulier de pandémie mérite toutefois qu’on s’attarde au vécu de ces nouvelles infirmières durant cette période. Le but de cette étude est donc d’explorer les perceptions de nouvelles infirmières et CEPI en médecine et chirurgie concernant le préceptorat vécu durant la période de pandémie de COVID-19 dans un centre hospitalier universitaire du Québec.

Pour cette étude qualitative, des entrevues semi-dirigées ont été menées auprès de 7 infirmières. Une analyse thématique a permis l'émergence de trois éléments décisifs durant le préceptorat, aux yeux des nouvelles infirmières, méritant qu’on y apporte une attention particulière: la préceptrice, l’équipe, et la structure du préceptorat. Suite à l’analyse, des recommandations ont été faites en ce sens afin de peaufiner ce moment charnière et faciliter l’intégration des nouvelles infirmières.

Contexte

La pandémie de COVID-19 a eu un impact important sur les personnes souffrant de troubles mentaux en raison de l'isolement, de la perturbation des activités habituelles et de la perte du support social, voire de l'infection elle-même. Cette étude a été menée lors de la transition vers des services virtuels dus à la pandémie.

Objectifs

Les moyens à distance de communication et de maintien de l’alliance thérapeutique avec les patients ont été évalués, afin de mieux les servir par des soins efficaces et continus.

Méthode

Un entretien semi-structuré a été utilisé avec un questionnaire d’opinion des participants (n=40) sur les services de télésanté, entre mars 2020 et juin 2021.

Résultats 

L’impact du COVID-19 sur la vie quotidienne a été important : 70 % ont souffert d'isolement, 65 % ont vécu de l'anxiété, 42 % de la dépression et 28 % de la colère. Et, 15 % avaient une consommation d’alcool ou de nourriture plus élevée. Les téléconsultations étaient perçues comme une bonne solution ne nécessitant pas de déplacement pour 30 % ; seuls 8 % manquaient d'informations sur où aller ou comment recevoir de l'aide; 38 % ont préféré la téléconsultation aux consultations par téléphone. Un niveau de confort a été équivalent tant en consultation vidéo ou téléphonique que par rapport à la consultation en personne pour 60 % des participants. Soixante pour cent des participants souhaitaient accéder aux ressources.

L’intervention orthophonique pour les personnes qui bégaient (PQB) vise surtout le maintien d’une parole fluide. Bien que des approches tenant compte des aspects psychologiques (comme la honte) suscitent de plus en plus d’intérêt chez les orthophonistes, celles-ci n’adressent pas directement l’expérience identitaire (présenter une condition stigmatisée pouvant entraîner un processus d’internalisation appelé « auto-stigmatisation »). Pourtant, l’(auto-)stigmatisation constitue un obstacle à la participation sociale de la PQB, qui s’ajoute, voire dépasse celui que représente la parole bégayée. Alors que la littérature récente s’intéresse à documenter le rôle de l’(auto-)stigmatisation sur la qualité de vie des PQB, les connaissances sur les interventions ciblant sa diminution sont extrêmement limitées. Notre recherche vise donc à développer une intervention orthophonique visant à adresser l’(auto-)stigmatisation. Une des premières étapes de ce projet consiste à tenir des ateliers de co-création avec les populations impliquées (PQB, clinicien.ne.s et expert.e.s en technologie de la réadaptation) afin d’identifier des principes intégrateurs de cette approche. Cette étape, financée par le Programme de soutien aux projets technosociaux du centre INVEN-T de l’UdeM, mettra en œuvre une méthode de recherche participative (collecte de données mixtes) en 3 étapes, inspirée de la Participative Concept Mapping Approach. Les résultats préliminaires de cette démarche seront présentés.