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L’accès aux soins est une composante essentielle d’un système de santé équitable, universel et efficient. La difficulté d’accès se traduit par un usage inapproprié des services de santé, ainsi que l’augmentation de l’attente et des coûts. Au Québec, 56 % des patients admis à l’urgence en 2018 auraient pu éviter l'urgence et consulter en première ligne. Bon nombre d’acteurs tentent de répondre à ce besoin en proposant des applications numériques informant les patients sur les délais, offrant la prise de rendez-vous ou facilitant l’identification des symptômes pour les orienter vers un diagnostic. Ce projet propose un scan environnemental identifiant les outils existants, les enjeux et les limites associées puis propose une application pour répondre au besoin.

La première étape est un survol des applications existantes, puis une analyse leurs fonctions. Suit une revue de la littérature scientifique et grise sur l’usage de telles applications pour améliorer l’accès aux soins. Le tout complété par des entrevues auprès de professionnels de la santé.

Trois catégories d’applications furent identifiées. Aucune n’intègre l’ensemble des fonctionnalités nécessaires à une orientation du patient selon son état de santé et les services disponibles. Bon nombre d’enjeux cliniques, organisationnels, économiques, financiers et légaux ont été identifiés. Nous proposons au final une application facilitant l’accès et orientant le patient au bon endroit, au bon moment, selon son besoin.

 

L’étendue effective de la pratique des infirmières dans les services de proximité de la région de la Côte-Nord

Problématique Les infirmières peuvent contribuer à accroître l’accessibilité aux services de santé et la qualité des soins à condition d’occuper pleinement leur champ de pratique.  Objectifs Cette étude vise à 1) mesurer l’étendue effective de la pratique infirmière (EEPI) dans les services de proximité de la Côte-Nord et 2) déterminer les caractéristiques individuelles et du travail l’influençant. Méthodes Cette étude s’inscrit dans un devis descriptif transversal. 44 infirmières pratiquant dans des services de proximité de la région de la Côte-Nord ont répondu à une adaptation du Questionnaire de l’étendue de la pratique infirmière comprenant 26 questions regroupées en 6 dimensions (D’Amour et al. 2012) Résultats Le score global de l’EEPI indique une étendue sous-optimale. Les activités associées aux dimensions « Optimisation de la qualité et la sécurité des soins » et « Intégration et l’encadrement du nouveau personnel » obtiennent les scores les plus faibles. Certaines caractéristiques telles que le sexe, le temps et le lieu de travail semblent davantage influencer certaines de ces dimensions. Conclusion Cette étude est une contribution empirique sur le sujet de l’étendue de la pratique des infirmières dans les services de proximité et met en lumière les défis de cette pratique dans une région éloignée du Québec.

Des outils validés sont nécessaires pour comprendre la perspective des patients/familles concernant la perception d’efficacité des équipes de soins. Cette étude vise à évaluer les qualités psychométriques d’un questionnaire-patient dans le but d’identifier les perceptions d’efficacité des équipes de soins de différentes spécialités, dont les soins de première ligne (SPL). Méthode: Une enquête transversale a été réalisée auprès d’un échantillon de convenance de patients/ familles (n=320), suivis par les équipes de soins, dont 28 en SPL. La collecte de données a été réalisée de mai à octobre 2016. Le questionnaire était disponible en version papier ou électronique et comptait 41 items. Analyse: Des analyses bi-variées ont été réalisées. L’évaluation du coefficient alpha de Cronbach a permis d’évaluer la fidélité du questionnaire. La validité de construit a été examiné au moyen de la technique des groupes connus. L’analyse factorielle sera complétée sous peu. Résultats: L’alpha de Cronbach est de 0,84 pour l’échelle des processus et 0,72 pour l’échelle des résultats de soins. Le score moyen des processus de l’équipe est de 5,37±0,9/7 pour l’ensemble des participants et de 4.98 ± 1.02/7 pour les SPL. Le score des résultats de soins est de 5.43 ± 1.06/7 pour l’ensemble des participants et de 5.36 ± 1.23/7 pour les SPL. Retombées escomptées: Le questionnaire-patient validé permettra d’évaluer la perception des patients/familles afin d’améliorer l’efficacité des équipes de soins. 

PROBLÉMATIQUE: Le Nouveau-Brunswick fait piètre figure dans les palmarès concernant les saines habitudes de vie, se classant en dixième position des provinces canadiennes.  Et si, chaque communauté scolaire organisait des activités amusantes, plaisantes et accessibles afin que les gens puissent vivre une expérience positive au niveau de leur croissance personnelle, les incitant à amorcer un changement dans leurs habitudes de vie. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’impact d’une course à relais par équipe sur la croissance personnelle des adolescents et adultes accompagnateurs dans les communautés scolaires.

MÉTHODE: Sur une base volontaire, une entrevue individuelle a été réalisée avec la personne responsable de l’équipe/école de l’édition 2017 (n=15).

RÉSULTATS: Lors des entrevues individuelles, le sentiment de fierté est omniprésent chez les adolescents: «ils ont apportés leur médaille le lundi, pis ils l’ont montrée aux autres élèves pis tu vois qu’ils étaient fiers (#3). Chez les accompagnateurs, l’évènement à susciter leur désir d’être une meilleure version d’eux même : «ça m’a donné le goût de m’entraîner plus sérieusement (#2).

CONCLUSIONS: Une activité sportive accessible à tous, misant sur la réalisation personnelle et la réussite d’une équipe, permet d’avoir un impact positif sur la croissance personnelle des participants. Nous espérons que cette influence positive se traduira par l’adoption de saines habitudes de vies, et ce, dès aujourd’hui et à long terme.

Contexte:La thrombose veineuse profonde (TVP) est l’une des principales complications de l’hospitalisation. Afin de la prévenir, des méthodes efficaces de détection doivent être développées. Cette étude vise à déterminer la précision d’un algorithme automatisé de détection des TVP des membres inférieurs (MI) à partir de données cliniques électroniques.

Méthode:Les 735 patients ayant reçu un examen radiologique des MI pour une TVP suspectée ont été sélectionnés à partir d’une cohorte des 43 212 patients admis dans un centre hospitalier universitaire en 2010. Les rapports de radiologie index de ces patients ont été manuellement codés afin d’identifier les cas positifs et négatifs de TVP des MI. Un algorithme d’apprentissage automatisé a été appliqué aux rapports codés. Une approche par validation croisée a permis d’évaluer la précision de l’algorithme. Afin de vérifier si cette dernière pouvait être accrue par l’ajout de données électroniques additionnelles (p.ex.: comorbidités), les aires sous la courbe ROC ont été comparées.

Résultats : 160 (21,7%) des 735 rapports de radiologie étaient positifs pour une TVP des MI. La sensibilité, la spécificité et les valeurs prédictives positive et négative étaient respectivement de 0.85 (IC95%: 0.77–0.92), 0.97 (IC95%: 0.96–0.98), 0.89 (IC95%: 0.93–0.98) et 0.96 (IC95%: 0.93-0.98). L’ajout de données n’a produit aucun gain significatif de précision.

Conclusion: Un algorithme automatisé peut de détecter avec précision les cas de TVP des MI.

L’objectif de la contribution est de développer un outil générique de quantification des coûts économiques liés à une maladie zoonotique émergente en Région wallonne, l’Hantavirose (virus Puumala) et ce, dans une vision prospective. Cette maladie a été choisie avec quatre autres comme modèle suite à un processus de hiérarchisation de cent maladies animales et zoonotiques provenant de divers agents pathogènes. Un scénario d’analyse des coûts pour l’année 2009 a été ensuite construit sur base d’un nombre médian de cas humains rencontrés entre 2004 et 2009 (N=234), les animaux de production n’étant pas affectés cliniquement par le virus. Dans un premier temps, les coûts médicaux des patients atteints de néphropathie épidémique – non dialysés et dialysés – ont été estimés à partir de profils de soins issus de dossiers médicaux, des prix de séjour hospitalier et des tarifs des prestations et médicaments. Ces coûts s’élèvent à 421.600 €. Dans un second temps, les coûts liés à la période de convalescence, à savoir les pertes de production pour les employeurs, ont été calculés sur base des salaires bruts. Les patients de notre population ayant un emploi ont été répartis par genre, âge, secteur d’activité et statut professionnel afin de leur attribuer un salaire brut précis. Ces coûts se chiffrent à 341.800 €. L’estimation du coût total d’une telle épidémie s’élève à 763.400 €.

L’histoire coloniale du Canada crée encore à ce jour des iniquités dans les soins de santé pour les personnes autochtones. La présence de personnes autochtones hospitalisées à l’unité des soins intensifs (USI) demeure proportionnellement plus élevée que les personnes allochtones. Cependant, du personnel infirmier ne se sent pas totalement confiant dans l’application d’une approche axée sur l’équité auprès de personnes Autochtones. Nous avons réalisé une étude qualitative descriptive interprétative auprès de personnel infirmier (n = 8) d’USI au Québec à l'aide d'entrevues semi-dirigées afin de mieux comprendre la pratique infirmière auprès de personnes autochtones. Le cadre théorique des Soins axés sur l’équité : aspects clés a été utilisé. Les thèmes qui ressortent de l’analyse thématique sont : les préjugés et l’égalité au cœur des perceptions du personnel infirmier aux soins intensifs, les tensions entre le contexte des soins intensifs et les pratiques équitables et l’équité, absente du continuum de la formation infirmière. Ces thèmes mettent en lumière des enjeux de la pratique infirmière auprès des personnes autochtones à l’USI tels que des barrières communicationnelles et la peur de mal agir. Des leviers ont aussi été identifiés, tels que la collaboration avec les proches. Ces résultats enrichissent  les connaissances qui portent notamment sur l’implication organisationnelle, ainsi que la révision du continuum de formation afin de soutenir le personnel infirmier.

Problème: Difficulté d’institutionnalisation des pratiques d’intégration des soins, pourtant au cœur des récentes réformes du système de santé. But: Identifier les leviers que peuvent mobiliser les organisations pour soutenir le développement d’une pratique infirmière qui soit alignée aux exigences d’intégration des soins. Méthode: Étude qualitative descriptive transversale basée sur une étude de cas unique avec niveaux d’analyses imbriqués. Le cas est un CSSS au Québec couvrant quatre trajectoires de soins représentant des contextes variés. Population: 37 personnes (infirmières, professionnels, gestionnaires et directeurs) impliquées dans des processus d’intégration des soins. Collecte des données: Questionnaire d’entrevues semi-dirigées développé à partie du cadre de Longpré & Dubois (2016). Analyse de données: Processus d’analyse de données qualitatives qui a mené au développement de matrices pour chacune des trajectoires de soins et à l’élaboration d’un modèle général de leviers d’intégration pour l’organisation. Résultats: La capacité de réponse de l’organisation se traduit par l’investissement dans des ressources clés, le renouvellement des structures organisationnelles et le déploiement de processus organisationnels et clinico-administratifs. Contribution: Mise en lumière des principaux leviers que peuvent mobiliser les organisations de façon complémentaire pour favoriser la mise en œuvre et l’institutionnalisation de pratiques infirmières intégratives.

Les travailleurs de la santé en milieu psychiatrique sont fréquemment exposés à la violence et aux menaces de leurs patients. À ce sujet, une étude rapporte que 27 % des travailleurs en santé mentale se disent confrontés à des patients agressifs ou menaçants au quotidien alors que 44 % s’y disent confrontés au moins une fois par semaine. Cependant, peu d’études ont cherché à comprendre les nuances associées à la revictimisation dans ce contexte. L’étude suivante cherche à vérifier si les travailleurs exposés (N=76) plus fréquemment à la violence et aux menaces des patients réagissent plus fortement que les autres après un nouvel épisode de violence. Une série d’analyses bivariées (Spearman’s rho) révèle que le nombre d’actes de violence vécus est marginalement associé à une baisse de l’estime de soi (rs=-.220, p < . 056). Quant au nombre d’actes observés, celui est relié à un niveau de détresse psychologique plus élevé (rs=.245, p < . 030) et est marginalement associé à un niveau de santé psychologique plus bas (rs=-.220, p < . 057). Contrairement à l’hypothèse de départ, il n’existe cependant aucune association entre l’exposition répétée et les autres symptômes étudiés (l’état de stress aigus, niveau de peur/sécurité ressenti, le risque d’exposition perçu, soutien organisationnel perçu). En somme, l’exposition constante à la violence en tant que telle ne semble pas être le seul facteur explicatif pour ce qui est des conséquences néfastes associées à la violence au travail.

Près de 20% des patients admis aux soins intensifs pour adultes décèdent suite à leur admission dont 90% suite à un retrait des soins actifs (Wiegand, 2008). Alors que la situation de certains patients se dégradent rapidement au point où ils deviennent inaptes à consentir, une dichotomie apparaît entre le maintien de la qualité de vie du patient et les désirs de la famille de poursuivre les traitements actifs (Reynolds, Cooper et McKneally, 2007). Ces situations, qu'on pourrait qualifier d'acharnement thérapeutique, sont encore trop fréquemment pratiqué et constituent comme l’une des sources principales de conflits de valeurs chez les patients et leur famille et de dilemmes éthiques chez les professionnels (Ordre des infirmiers et infirmières du Québec (OIIQ), 2010). Cette affiche se veut  une aide à la prise de décision éthique afin de soutenir les professionnels de la santé. Ceci dans le but d'améliorer les services de santé offert à la population dans un contexte de soins intensifs.

OIIQ (2010). Mourir dans la dignité – Développer d'abord les soins palliatifs. Repéré à: https://www.oiiq.org/publications/repertoire/acharnement-therapeutique

Reynolds, S., Cooper, A. B., & McKneally, M. (2007). Withdrawing life-sustaining treatment: ethical considerations. Surgical Clin North America, 87(4), 919-936, viii. 

Wiegand D. (2008) In their own time: the family experience during the process of withdrawal of life sustaining therapy. Journal of Palliative Medicine 11, 1115–1121. 

 

Une analyse secondaire des données provenant de l’Enquête sur la santé des Communautés Canadiennes (éditions 2009 à 2012) montre que le pourcentage de la population utilisant chaque année des services de santé mentale est similaire au Québec et dans le reste du Canada (autour de 10%) mais environ la moitié de ces utilisateurs québécois font appel aux services des psychologues, pourcentage presque trois fois plus élevé que dans le reste du Canada. Les québécois qui consultent pour des problèmes de santé mentale utilisent moins les services des médecins de famille (environ 40% des utilisateurs comparé à environ 55% pour le reste du Canada) ou les psychiatres (15% comparé à environ 20%). Ce phénomène, identifié déjà dans des recherches antérieures (Lesage et autres, 2006 et 2010; Baraldi et autres 2015; Fleury et autres 2012) devient inquiétant lorsqu’on considère qu’au Canada environ 80% des consultations auprès des psychologues sont faites dans le système privé (Moulding et autres 2009). Une analyse approfondie des données d’enquête, ainsi qu’une comparaison avec les comportements de recherche d’aide en santé mentale dans d’autres pays, nous permet de proposer des explications possibles à cette différence et d’identifier les implications pour les politiques de santé. Des comparaisons sont faites au niveau du profil de santé mentale des utilisateurs de services, de l’accessibilité ainsi qu’au niveau de la satisfaction par rapport aux services de santé mentale reçus.



Contexte :

La réadaptation physique suit habituellement des protocoles validés en vue d’optimiser la récupération motrice et cognitive des individus. La qualité des soins de réadaptation a toutefois été largement perturbée par la pandémie de COVID-19. Au Québec, des centres ont été désignés pour la réadaptation des usagers post-COVID, menant à la création de zones "chaudes" et à de vastes modifications dans l'organisation des soins et services, en particulier durant les trois premières vagues de la pandémie. Cette étude rétrospective mixte vise à évaluer l’impact de la pandémie de COVID-19 sur la trajectoire de soins des usagers admis dans un tel centre au Québec, en utilisant une revue systématique de dossiers d'usagers pendant la période pandémique et prépandémique. Ces résultats sont éclairés par les expériences vécues par des intervenants, usagers et gestionnaires de ces établissements.

Résultats préliminaires :

Durant la pandémie, les individus n'ayant pas contracté la COVID-19 ont connu des durées de séjour moins longues qu'à la période prépandémique. Les individus ayant contracté la COVID-19 sont eux restés plus longtemps que les deux autres groupes, et ont reçu davantage d'interventions. Les mesures fonctionnelles finales sont équivalentes entre les groupes, suggérant que la réadaptation s'est avérée efficace, aux dépens de plus longs séjours. L'expérience des usagers comme des intervenants a été particulièrement marquée par des besoins psychoémotionnels non pris en compte. 

L’implication croissante des ONG et de la société civile en général dans la lutte contre l’épidémie de l’infection à VIH/Sida en Afrique est notée depuis quelques années. Mais, même si leur rôle est bien apprécié, il y a une perception d’une inefficacité de leurs actions à cause de leur manque de capacité en suivi évaluation de leurs interventions. Objectif : ce travail vise à décrire l’implication en évaluation des ONG locales du VIH/Sida au Bénin ainsi que les caractéristiques liées à cette implication. Méthode : il s’agit d’une analyse descriptive de données collectées par questionnaire auprès de 34 responsables d’ONG locales (un par ONG). Résultats : La plupart des ONG n’ont pas les conditions minimales pour une implication efficace en évaluation. Les attentes des agences de financement et la taille élevée du personnel sont les facteurs contextuels qui sont associés aux dimensions de l’implication en évaluation.

L’accès aux soins de santé reste un défi pendant cette pandémie. L’objectif de l’étude était d’apprécier les difficultés rencontrées par les communautés ACN pour accéder aux services liés à la Covid-19. En 2021, un sondage a été mené auprès de 518 FSS à Toronto et Ottawa. De ces participants, 70% étaient à l’aise pour servir les clients ACN et 75% étaient conscients d’une vulnérabilité élevée de ceux-ci face à la Covid-19. Cependant, seulement un tiers ont reconnu connaitre les barrières liées à l’accès aux soins de santé par les ACN, alors que 44 % disaient pouvoir s’engager efficacement dans leur pratique avec ces patients. Seulement 40 % des fournisseurs sont d’accord que la plupart des clients ACN avaient accès aux soins liés à la Covid-19 en cas de besoin, avec une diminution (35%) pour ceux qui sont d’accord que la plupart des clients ACN savent comment accéder aux soins liés à la Covid-19. Étant les plus conscients d’une vulnérabilité plus élevée chez les ACN, ce sont les FFS d’Ottawa, avec un niveau universitaire et travaillant comme infirmier(e)s qui étaient plus susceptibles de connaitre les obstacles liés à l’accès aux soins de santé par les ACN. Selon ces résultats préliminaires, malgré une majorité de FSS conscients de la vulnérabilité élevée des ACN vis-à-vis de la Covid-19, peu connaissent les obstacles à l’accès aux soins. Il est urgent d’agir auprès d’eux afin d’améliorer la performance du système de santé pour les populations plus vulnérables à la Covid-19.

Objectifs Synthétiser les données issues de revues systématiques portant sur les associations entre les caractéristiques des effectifs infirmiers aux soins intensifs et la survenue de la mortalité ou d’événements indésirables dans le contexte de soins aigus et d’identifier des pistes de recherche futures. Méthode Des revues systématiques, publiées entre 1997 et 2018, ont été identifiées suite dans six banques de données (Medline, Embase, CINAHL, PubMed, Web of Science et Cochrane). La qualité des études a été évaluée à l’aide des critères de l’AMSTAR. Résultats : Parmi 1563 articles identifiés, treize revues systématiques, ont été incluses. L’augmentation du ratio infirmière-patient était majoritairement associée à une réduction des événements indésirables. Toutefois, le niveau d’éducation et d’expérience des effectifs infirmiers n’étaient pas associées de manière consistante à une telle réduction. Enfin, l’hétérogénéité des méta-analyses incluses ne permet pas de conclure à une association entre les caractéristiques des effectifs infirmiers et le risque de mortalité. Conclusion : Ce domaine de recherche est caractérisé par une majorité d’études transversales; ce qui limite la possibilité d’inférences causales et l’établissement de politiques de dotation sécuritaires. Des études longitudinales sont requises. L’étude du rationnement des soins et de la surveillance infirmière pourrait permettre de mieux comprendre les mécanismes intermédiaires dans l’association étudiée.

En recherche qualitative, les chercheurs se retrouvent régulièrement confrontés à des données qui ne sont pas en lien direct avec la question de recherche (Heaton, 2006). L’analyse secondaire de données qualitatives s’avère idéale afin d’exploiter ces données qui ont été jugées importantes à exprimer par les participants. Elle comporte cependant des défis reliés à la concordance des données, à l’absence du chercheur lors de la collecte initiale des données ainsi qu’à l’accès aux données. L’exposé présentera les forces et limites ainsi que la valeur scientifique et éthique de cette approche de recherche dans le contexte des sciences de la santé en se servant de l’expérience acquise lors d’une récente étude. Les chercheurs ont effectué une analyse secondaire de données qualitative pour étudier un phénomène opposé de celui de l’étude principale (pratiques humanistes/pratiques déshumanisantes). Elles ont opté pour une collecte supplémentaire de données auprès d’un groupe composé d’experts afin de respecter les critères de scientificité et de produire des résultats fiables, crédibles et transférables. L’analyse secondaire de données a permis de faire émerger des résultats de qualité et a répondu à plusieurs considérations éthiques, notamment en diminuant la sollicitation des participants à la recherche (CRIR, 2006) et en utilisant pleinement leurs propos.

La réforme du réseau québécois de la santé et des services sociaux de 2003 a profondément modifié la nature des établissements composant ce secteur. L’objectif d’amélioration de la continuité a amené le ministre de la Santé de l’époque à créer un nouveau type d’établissement, nommé Centre de santé et de services sociaux (CSSS), résultant de la fusion forcée d’établissements ayant des missions différentes (centre hospitalier, CLSC et CHSLD). À l’automne 2014, ce type de fusion a été ramené à l’avant-scène de l’actualité avec le projet de réforme de l’actuel ministre de la Santé.

 

Certains observateurs ont soulevé que ce genre de fusion entraînait une mise en compétition des différentes missions pour l’accès aux ressources. L’inquiétude étant de voir les besoins du centre hospitalier priorisés au détriment des besoins des autres missions.

 

La communication proposée contribuera à la réflexion sur cette question. Nous nous appuierons sur des données recueillies dans le cadre d’une recherche dont l’objectif était de saisir les impacts de la réforme de 2003 sur la nature du travail des gestionnaires d’établissements de santé et de services sociaux. Spécifiquement, nous avons réalisé une cinquantaine d’entrevues semi-dirigées auprès de gestionnaires provenant de deux CSSS et les avons questionnés, entre autres, sur les rapports de pouvoir entre les différents secteurs de leur organisation. C’est sur la description et l’analyse de ces rapports de pouvoir que la communication portera.  



Depuis plus de trente ans, les dépenses de santé s'accroissent à un rythme rapide. Ces évolutions concernent l'ensemble des pays développés et sous développés, quel que soit le système de soins et d'assurance maladie mis en place. La dérive de dépenses a entraîné depuis longtemps la mise en place d’une politiques visant à mieux maîtriser leur évolution. Le niveau désormais atteint par ces dépenses, le poids qu'elles font peser sur l'économie , la crises financières récurrentes du régimes d'assurance maladie dans un contexte peu favorable d'évolution des recettes, ont placé la santé au cœur des débats politiques depuis plus d’une quinzaine d'années.

Aujourd’hui, face à ces dépenses qui ne cessent d’accroitre, l’Algérie se trouve placé devant un certain nombre de choix qui dépendent des ressources disponibles et des priorités de santé. Cet accroissement rapide est dû principalement à la triple transition épidémiologique, démographique et économique.

Dans cette contribution nous nous intéresserons aux mesures de réforme et de maitrise apportées par les pouvoirs publics afin de réduire les dépenses de santé face à un financement limité suite aux différentes mesures d’austérité économiques qui commencent à avoir de lourdes conséquences sur l’accès des algériens aux soins.

Dans le cadre de la refonte du programme de médecine, nous avons construit une activité pédagogique dédiée à l'acquisition des compétences en gestion de projet et à la mise en œuvre de projets dans la communauté. Le projet comprend 4 phases : l'identification, la planification, la réalisation et la clôture du projet. Chaque projet est réalisé par une équipe de 5 à 8 étudiants supervisés par un professeur et en partenariat avec un organisme communautaire. Les méthodes pédagogiques incluent des ateliers pratiques et réflexifs, des rencontres avec les superviseurs et les partenaires. Les idées de projets sont sélectionnées en fonction des objectifs, des besoins de la communauté, de l'impact et de la faisabilité. La planification comprend l'échéancier, l'analyse des parties prenantes, les prévisions budgétaires, l'analyse des risques et les indicateurs de performance. La réalisation comprend le plan de communication, la gestion des problèmes et des risques ainsi que le suivi de l'échéancier, du budget et de la qualité des livrables. Le projet se termine par la production d'un rapport de clôture et des présentations en classe et auprès des partenaires. L'évaluation multi sources s'appuie sur la rétroaction par les pairs et les partenaires, les observations directes des superviseurs et les travaux livrés à chaque phase du projet. Cette activité permet le développement de meilleures pratiques de gestion, du leadership, du travail collaboratif et de l'engagement communautaire. 

Le rôle de gestionnaire fait partie intégrante d'une pratique médicale durable. Il gagne à être explicité et développé durant tout le cursus de formation. Dans le cadre de la refonte du programme médecine, nous avons construit des activités pédagogiques intégrées et longitudinales qui préparent les étudiants à gérer leur pratique médicale et à exercer leur leadership au sein du système de santé. Elles s'appuient sur les fonctions de gestion : planifier, développer (mise en œuvre), contrôler et autoréguler et supportent la pratique réflexive et le développement de l'agir compétent en situation réelle. La 1ère étape adresse la gestion individuelle des études et de la vie personnelle incluant les styles de leadership, les meilleures pratiques de gestion du temps, des finances, du stress et des stratégies d'études. La 2e étape est consacrée à la gestion d'un projet que les étudiants réalisent en équipe dans la communauté. La 3e étape aborde les règles, le fonctionnement et l'organisation des milieux de soins afin d'amorcer la gestion clinique et l'amélioration de la qualité des soins. L'évaluation est fondée sur des examens, des travaux écrits, des livrables, des analyses réflexives et sur des évaluations multi-sources. Les professeurs soulignent la pertinence pour la pratique et le mieux-être des futurs médecins. Les étudiants apprécient la mise en application des meilleures pratiques de gestion de même que les occasions de développer leur leadership et le travail en équipe.

Afin de faire face à une pénurie de main-d’œuvre considérable, de plus en plus d’intérêt est porté aux infirmières diplômées hors-Québec (DHQ) (OIIQ, 2007). Pourtant, et cela malgré une période d’actualisation obligatoire de 600 heures, les DHQ réussissent moins bien l’examen d’entrée à la profession que les infirmières formées au Québec (DQ). Au 1er tour, les DHQ accusent un taux de succès de 49% vs 75% pour les infirmières DQ, et de 60% vs 85% au 3e tour (OIIQ 2010). Force est de constater le manque de données probantes quant aux facteurs explicatifs de leur réussite à l’examen professionnel. Cette étude qualitative exploratoire vise à combler ce vide, en permettant de cibler ces facteurs et à faire ressortir des pistes de stratégies d’action pour les gestionnaires et les décideurs politiques du Québec. Les données ont été recueillies par le biais de trois groupes de discussion ciblés de 6-8 participants chacun, soit un premier groupe composé d’infirmières DHQ ayant réussi l’examen de l’OIIQ dès la première tentative, un deuxième de DHQ ayant réussi l’examen à la 2e ou 3e tentative, et une dernier groupe de DHQ ayant échoué leur démarche de certification. L’analyse thématique laisse entendre que le support des pairs et des gestionnaires ainsi que les périodes de pratiques préparatoires ont une influence positive sur leur succès, alors que le stress, le style d’examen, et le manque de connaissance sont cités comme facteurs explicatifs de l’échec à l’examen.

Problématique : L’assistante infirmière-chef (AIC) occupe une fonction clinico-administrative centrale dans les organisations en santé. Souvent novice et ne bénéficiant pas ou peu de formation structurée portant sur ce rôle, elle n’assume pas optimalement son leadership auprès des équipes. But : Développer et soutenir le leadership de l’AIC. Hypothèses : H1: L’acquisition de connaissances portant sur les rôles et compétences de l’AIC influence positivement le développement du leadership de l’AIC; H2: Cette formation soutient le leadership de l’AIC en fonction de son stade de compétence. Méthodologie : Devis : Quasi expérimentale avant-après une intervention de formation portant sur les rôles et compétences attendus de l’AIC (v.i) afin d’évaluer son impact sur le leadership de l’AIC (v.d.). L’outil de formation a été développé à partir de la revue des écrits et validé auprès d’AIC. Population à l’étude : Échantillon de convenance d’AIC en poste dans un CISSS au Québec. Collecte des données: Questionnaires sociodémographiques; auto-évaluation du stade de compétence (Benner, 1982); et leadership multifactoriel (trad.libre) (Avolio & Bass, 2004). Analyses de données: Des statistiques descriptives et de corrélations multivariées valideront l’effet de la formation sur le leadership et la variabilité de cet effet selon le stade de compétence de l’AIC. Retombées : Créer un outil de formation, outiller les organisations en soutien à l’AIC et contribuer à l’optimisation de ce rôle.

PROBLEMATIQUE : Au Québec, le besoin en soins de santé mentale de la population âgée est devenu un problème de santé publique du fait de l’accroissement démographique et des comorbidités somatiques et/ou cognitives associées. Cette étude traite de l’intégration d’une nouvelle pratique clinique : la gérontopsychiatrie, au sein d’un réseau de soins régional.

OBJECTIFS : L’objectif général de cette étude consiste à identifier les facteurs favorisant l’émergence et l’implantation de cette nouvelle pratique surspécialisée en Estrie depuis 30 années, puis d’en déduire des recommandations pour son développement en Mauricie-Centre-du-Québec.

METHODE : La méthode utilisée est l’analyse qualitative de deux études de cas. Un modèle issu d’une analyse synthétique de la littérature pose un cadre à l’analyse des données.

RESULTATS : Quatorze recommandations découlent de l’analyse en profondeur de ces facteurs. Les quatre premières traitent de la définition de l’objet gérontopsychiatrie et sa diffusion dans les espaces cliniques et organisationnels. Les cinq suivantes portent sur la construction de la dynamique de soutien. Quatre recommandations cherchent à faciliter son institutionnalisation dans une dynamique organisationnelle à partir d’un noyau où le leadership est partagé et facilite l’alignement des logiques cliniques et organisationnelles. Enfin, la dernière recommandation encourage le soutien du processus de reconnaissance de la gérontopsychiatrie dans la province de Québec.

 

 

 

Divers pays connaissent une augmentation démographique chez les 65 ans et plus. Le déclin de leurs fonctions cognitives et physique contribue à la perte d'autonomie. En 2003, le Québec s’est doté d’une politique sur les soins et services aux aînés soutenant le choix de l’aîné de rester à domicile et obligeant les services de soins à domicile à respecter ce choix. Cependant, ces aînés se retrouvent encore dans les salles d’urgence des centres hospitaliers, en centre d’hébergement et de soins de longue durée ou en résidence pour personnes âgées. De plus, les services de soutien à l’autonomie des personnes âgées (SAPA) ne sont pas toujours disponibles en temps opportun. Jusqu’alors, aucun portrait évolutif de l'offre de services de SAPA n’a été réalisé. Le but de cette recherche est de décrire l'évolution de services de SAPA entre 2006 et 2016 au Québec et ses régions sociosanitaires. Un devis longitudinal rétrospectif a été développé utilisant les données médico-administratives récoltées par les établissements de santé. Une analyse descriptive quantitative a été réalisée. Les résultats préliminaires illustrent la variabilité de l'évolution de l'offre de services de SAPA dans les régions. Alors que l'offre de services de certaines formes de SAPA diminuent, d'autres connaissent une augmentation. Cela contribue à illustrer des tendances qui décrivent un enjeu social, soit la réponse aux besoins des aînés. Les résultats peuvent guider la prise de décisions politiques.

La maladie potentiellement fatale chez l’enfant perturbe le jeune malade de même que sa famille. Le soutien aux fratries s’inscrit comme une dimension incontournable dans la planification et la dispensation des services. Toutefois, les instruments de mesure pour évaluer les besoins spécifiques de cette population sont rarissimes et aucun ne serait disponible en français. Le premier objectif de cette étude est de contribuer à l’élaboration d’un nouvel instrument dédié à la mesure des besoins de la fratrie d’enfants atteints d’une maladie grave: l’inventaire des besoins de la fratrie d’enfants malades sévèrement (IBesFEMS). Le deuxième objectif est de procéder aux premières étapes de la validation psychométrique de cet instrument. L’échantillon est composé de 58  fratries de 12 à 18 ans. Les résultats de cette étude sont satisfaisants et prometteurs quant aux étapes futures de validation. Consistance interne : alpha = 0.96. Stabilité temporelle: ICC= .86 (p< .01). L’analyse de la convergence avec d’autres variables présente des corrélations généralement satisfaisantes. L’IBesFEMS semble posséder à la fois la sensibilité nécessaire et les caractéristiques satisfaisantes afin d’être utilisé par les cliniciens et les chercheurs.La disponibilité de l’IBesFEMS permet un avancement des connaissances en soins palliatifs pédiatriques et conséquemment un développement des pratiques.Enfin, son utilité permet de documenter la qualité des services offerts, par la recherche évaluative.