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Introduction :

La Direction des programmes en santé mentale et dépendance du CIUSSS de la Capitale-Nationale réorganise ses services de soins en santé mentale. Elle ajoute une unité de soins intensifs psychiatriques (USIP) à son continuum de soins aigus pour adulte. Les USIP utilisent une approche multidisciplinaire et intensive pour des patients en phase aiguë d'un trouble psychiatrique. Elle fournit un encadrement plus étroit que les unités traditionnelles et accueille des patients avec un niveau de risques élevés, vulnérables ou résistants au traitement. Afin d'assurer l'efficacité et la pérennisation de l'USIP, une revue de la portée a été réalisée pour soutenir les décisions relatives à l'implantation, l'organisation et le fonctionnement de l'USIP.

Méthode :

Les bases de données MEDLINE, EMBASE, ainsi que PsycINFO ont été consultées avec des mots-clés liés aux concepts de soins intensifs psychiatriques, soins aigus en santé mentale et psychiatrie hospitalière. Les publications publiées à partir de 2000 et traitant de clientèle adulte ont été incluses. La sélection a été faite à partir des titres, des résumés et des textes.

Résultats :

165 publications ont été incluses pour retenir de l’information sur les USIP au niveau structurel, organisationnel et clinique. Les analyses se feront au début de 2023.

Conclusion : 

L'étude sera un document de synthèse de connaissances sur les USIP. Elle sera une source intéressante internationalement pour la création et l'organisation d'USIP.

Lors d'un épisode critique de soins tel que vécu en salle de stabilisation à l'urgence, la famille du patient désire demeurer auprès de ce dernier. Cependant, la présence de la famille représente une pratique controversée et va à l'encontre de la pratique actuelle. Ainsi, plusieurs étudent établissent que, couramment, la famille est exclus de la majorité des milieux de soins critiques et n'est pas invitée à demeurer auprès du patient lorsqu'il est instable. Toutefois, plusieurs résultats de recherche démontrent les avantages à opter pour cette pratique tant pour le patient, la famille que pour l'équipe soignante. De plus, plusieurs associations encouragent cette pratique dont, l'Emergency nurse Association et l'American heart Association. Dans cette optique,un protocole favorisant la présence de la famille du patient en salle de stabilisation a été établi à l'urgence du CSSSC. Le but de cette recherche est d'explorer le vécu des infirmières lorsqu'elles auront permis la présence de la famille lors d'épisode critique de soins en salle de stabilisation. Cette démarche permettra d'éclairer et d'amélorier la pratique clinique en ces circonstances. Cette recherche qualitative sera basée sur l'approche phénoménologique. Cette approche sonde des expériences de l'existence humaine et est particulièrement profitable lorsqu'un phénomène est méconnu ou incompris. Cette recherche respectera les critères de rigueur scientifique: crédibilité, fiabilité, confirmabilité et transférabilité.  

L’utilisation des autorisations judiciaires de soins (AJS) dans le domaine de la santé mentale est en augmentation (Rugkåsa et Burns, 2017). Cette mesure, visant à traiter une personne contre son gré lorsque celle-ci est jugée inapte à consentir à ses soins et qu’elle les refuse de manière catégorique, soulève des questionnements en raison de son efficacité mitigée (Kisely, Campbell et O'Reilly, 2017) et de son caractère coercitif (Rugkåsa et Burns, 2017). Leur utilisation est un défi pour les infirmières, dont le désir d’offrir des soins visant le rétablissement se heurte à l’application des conditions de l’AJS (Corring, O'Reilly, Sommerdyk et Russell, 2018). Considérant les impacts positifs de la relation thérapeutique (Strandås et Bondas, 2018), il est impératif de comprendre les enjeux entourant son développement dans un contexte de soins coercitif. Cette étude a pour but de décrire la relation thérapeutique en contexte d’AJS telle que rapportée par les infirmières et les personnes ayant un trouble de santé mentale. Une analyse secondaire de données qualitatives a été réalisée, provenant d’entrevues individuelles semi-structurée auprès de personnes qui sont sous AJS et d’infirmières (N=20). Les résultats préliminaires montrent une divergence de perspective entre les infirmières et les personnes sous AJS. Les infirmières croient en la possibilité de la relation thérapeutique malgré l’AJS, alors que les personnes sous AJS en doutent, soulignant le déséquilibre de pouvoir.

Plus de 90% des infirmières affirment vivre des dynamiques de violence dans leur milieu de travail et 39.7% d’entre elles se déclarent victimes du phénomène de harcèlement psychologique. Alors que 60% de ces cas prennent la forme de violence verticale, c’est-à-dire qu’elle implique une personne en supériorité hiérarchique, notre recension indique que peu d’études portent sur la violence verticale au sein de la discipline infirmière, sans la confondre avec d’autres types de violence. Outre les répercussions recensées chez les infirmières victimes, le harcèlement psychologique peut entrainer d’importantes conséquences organisationnelles. Dans les hôpitaux, on estime que le phénomène occasionne en moyenne 44 000$ de pertes par cas reportés. De plus, elle affecte la concentration des infirmières victimes, ce qui compromet ainsi la santé et la sécurité de la personne soignée. Considérant la prévalence de la violence verticale et le peu de connaissances ayant trait à ce phénomène, ce projet de recherche vise à décrire l’expérience vécue de la violence verticale par les infirmières et son effet sur les fonctions infirmières. Au vu de nos résultats partiels, nous constatons que les infirmières victimes voient leur potentiel se restreindre et leur rapport au soin se transformer. Les participantes nous ont également rapporté leurs préoccupations associées aux conséquences néfastes du phénomène sur leur santé et plus particulièrement sur celle des personnes soignées.

Objectifs : Comparer la durée d’indemnisation financière et la survenue d'un deuxième épisode d’indemnisation financière chez les travailleurs ayant des rachialgies occupationnelles qui ont consulté trois types de premiers fournisseurs de services de santé.

Méthodes : Nous avons analysé les données d'une cohorte de 5511 travailleurs qui ont reçu une indemnisation de la commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail (CSPAAT) pour des rachialgies en 2005. Des modèles des Cox multivariés contrôlant pour les co-variables pertinentes ont été effectués afin de comparer les durées d’indemnisation financière pour les patients de chacun des trois types de premiers fournisseurs de services de santé. Des modèles de régression logistique ont été utilisés pour comparer la survenue d'un deuxième épisode d’indemnisation durant la période de suivi de 2 ans.

Résultats : Par rapport aux travailleurs qui ont consulté initialement un médecin (référence), ceux qui ont consulté un chiropraticien ont eu des premiers épisodes d’indemnisation salariale complète plus courts (hazard ratio [HR] = 1,20 [1,10 - 1,31], P <0,001), et ceux qui ont consulté un physiothérapeute ont eu de premiers épisodes d’indemnisation salariale complète plus longs (HR = 0,84 [0,71 - 0,98], P = 0,028) au cours des 149 premiers jours d’indemnisation. Les probabilités d'avoir un deuxième épisode d’indemnisation financière étaient plus élevées parmi les travailleurs qui ont consulté initialement un physiothérapeute (OR = 1,49 [1,02 - 2,19], P = 0,040) plutôt que d'un médecin (référence).

Conclusion : Le type de premier fournisseur de services de santé consulté suite à un épisode de rachialgie occupationnelle est un déterminant de la durée d’indemnisation durant les 5 premiers mois. Les patients chiropratiques avaient la durée de l'indemnisation la plus courte, et les patients consultant un physiothérapeute la plus longue. Ces différences soulèvent des préoccupations quant à l'utilisation des physiothérapeutes en première ligne dans les systèmes d'indemnisation des travailleurs. Une enquête plus poussée est nécessaire afin de comprendre les différences entre les différents types de fournisseurs de services de santé.

Introduction: En 2011, l’Institute of medecine (IOM) a publié The Future of Nursing : Leading Change, Advancing Health. L’une des suggestions de l’IOM était d’augmenter les proportions d’infirmières bachelières jusqu’au seuil de 80%, dans les hôpitaux de soins aigus, d’ici 2020. La publication de ce rapport a induit la production de multiples études quant à l’effet des niveaux de formation des infirmières. Cependant, les bénéfices patients et organisationnels relatifs à ce seuil spécifique demeurent peu documentés. Objectif: Associer le seuil de 80% d’infirmières bachelières avec le risque de mortalité et de mortalité évitable sur les unités de médecine, chirurgie et soins intensifs. Méthode: Cette étude longitudinale s’intéresse à 124,832 patients suivis entre le 1er janvier 2010 et le 31 décembre 2016 dans un centre hospitalier universitaire. Le seuil de 80% d’infirmière bachelière se définit par la somme des quarts de travail où ≥80% des infirmières détenaient un baccalauréat. Des modèles de régression de Cox ont été utilisés aux fins des analyses. Résultats: Chaque quart de travail additionnel avec 80% ou plus d’infirmières bachelières réduit le risque de mortalité de 2% (HR=0,98 ; p<0,0001) et de mortalité évitable de 3,4% (HR=0,966 ; p<0,0001). Conclusion : Des politiques infirmières en faveur de l’obtention du baccalauréat sont à promouvoir afin de favoriser l’embauche et la rétention des infirmières bachelières.

Les migrant·es sans statut ne sont pas couvert·es par une assurance médicale publique. Dans ce contexte, l’offre de soins à ces personnes est faite de manière informelle et souvent cachée par les professionnel·les. Ainsi, peu d’information est accessible concernant la réalité de la pratique des soignant·es travaillant auprès de cette population alors qu’iels jouent un rôle crucial dans la trajectoire de soins des patient·es. Dans cette communication, nous présenterons les résultats d’une étude qualitative participative menée avec l’organisation Médecins du Monde dans laquelle nous nous intéressions à la manière dont les soignant·es vivent leur pratique. Nous avons mené deux groupes de discussion (n = 12) et des entretiens individuels en profondeur

(n = 8) auprès d’infirmières, de travailleuses sociales, de médecins et de travailleurs de proximité ayant une pratique régulière avec les patient·es sans statut. L’analyse thématique a permis de cerner trois thématiques centrales : 1) la perception qu’ont les soignant·es de devoir jouer le rôle de médiateur·trices politiques, 2) l’importance de l’aspect relationnel dans l’offre de soins, et 3) la perméabilité entre la vie personnelle et professionnelle. Malgré la grande difficulté de cette pratique, unanimement les participant·es y trouvent un sens, ce qui engendre toutefois d’importantes répercussions sur leur bien-être. Nous conclurons la présentation en proposant des pistes de solution pour soutenir les pratiques de ces professionnel·les.

Depuis quelques années, la qualité des services est considérée à juste titre comme une priorité dans le réseau de la santé. Signe évident de cette priorité, au Québec, les établissements ont la responsabilité légale de s’engager dans un processus d’accréditation à l’intérieur duquel ils ont l’obligation d’élaborer un programme d’amélioration de la qualité des services. L’objectif de ces programmes est d’apporter des changements dans les façons de voir, de faire et d’être, pour répondre plus efficacement aux besoins de leurs usagers.

Les études menées pour évaluer les programmes d’amélioration aboutissent pourtant à un constat alarmant : leur efficacité est peu élevée. Les recherches et travaux consultés à ce propos nous laissent clairement voir qu’il existe un large éventail de déterminants qui expliquent qu’un établissement pourra être en mesure ou non d’actualiser les améliorations souhaitées. 

Le but de la présentation est de faire le point sur les déterminants qui interagissent dans l’efficacité des programmes d’amélioration et de proposer une technique qui tient compte de ces déterminants pour élaborer un programme efficace. Connue sous l’acronyme TRIAGE, cette technique de recherche d’information par animation d’un groupe expert, a été développée en 1993 par Plante et Côté et adaptée par Bouchard (2005) pour les programmes d’amélioration. Elle permet d’élaborer un programme adapté aux besoins, aux caractéristiques et aux contraintes de l’établissement. 

Ce travail de recherche a comme objectif d’explorer comment les patients se représentent et construisent leur rôle et leur responsabilité dans la relation de soins et comment ils entrevoient le partenariat avec les professionnels de la santé. Dix patients ont été identifiés, avec l’aide du Bureau d’expertise facultaire du patient partenaire (BFEPP) de l’UdM. Ces patients, atteints d’au moins une maladie chronique, participent aux activités du BFEPP. Les dix personnes ont accepté de participer à des entrevues semi-structurées d’une durée de 60 à 90 mn. Les entretiens ont été enregistrés et retranscrits puis analysés par regroupements thématiques. Pour tous les patients, le PdS est un objectif auquel ils tendent. Toutefois dans leur parcours thérapeutique la majorité d’entre eux ne l’ont pas  eu vécu. De plus, en fonction des circonstances et du stade de la maladie, le PdS est plus ou moins souhaité. Les caractéristiques du PdS portent sur une reconnaissance des savoirs expérientiels détenus par le patient, de son projet de vie et de sa capacité de soignant. Ceci est possible si les intervenants ont une expertise pertinente, une ouverture d’esprit, une capacité réflexive, une propension à partager le leadership dans l’équipe de soins. La relation de partenariat se bâtit dans un contexte de confiance, d’empathie, à un niveau de langage approprié propice et constructifs. Cette étude est la première qui porte sur les perceptions des patients sur qu’est un PdeS réussi.

Introduction
Ce projet de recherche porte sur les défis législatifs et collaboratifs liés à l'implantation des pratiques avancées en physiothérapie au Québec. Ces pratiques visent à élargir les responsabilités des physiothérapeutes, notamment dans la prise en charge des troubles musculosquelettiques. Bien que ces modèles aient montré leur efficacité, aucune définition officielle n'existe au Québec et les défis liés à leur implantation n’ont pas été étudiés.

Objectifs
Cette étude vise à explorer les défis auxquels font face les physiothérapeutes dans leur pratique actuelle, à identifier des solutions potentielles et à définir les pratiques avancées au Québec.

Méthode
Des entretiens semi-dirigés ont été menés avec des cliniciens et des chercheurs issus de divers milieux de pratique en physiothérapie. Ces entretiens ont été analysés thématiquement à l'aide du logiciel NVivo, suivant les six étapes de Braun et Clarke.

Résultats 
5 chercheurs et 6 cliniciens ont participé. L'analyse a dégagé 4 thèmes principaux : 1) défis collaboratifs; 2) défis législatifs; 3) développement des pratiques avancées; 4) état des pratiques avancées au Québec.

Conclusion
Les défis rencontrés relèvent principalement de la collaboration intradisciplinaire plutôt qu’interdisciplinaire. Le terme « pratique avancée » reste débattu au sein de la profession. L’absence de titre officiel serait un frein à l'implantation et selon les participants, ces pratiques ne devraient pas nécessiter un permis de spécialiste.

La pratique des soins infirmiers est associée à une vaste gamme de contraintes qui ont des répercussions majeures sur la relation infirmière-patient. Cette relation est pourtant essentielle à la prestation des soins infirmiers, en plus d’être au cœur de nombreuses théories infirmières. L’environnement de travail délétère, la surcharge de travail, les politiques de gouvernance néolibérale qui ont investi toutes les sphères du système de santé et l'utilisation accrue de la technologie sont associés à un système de contraintes qui pèsent sur les infirmières. Ces dernières tentent de s’adapter à ce contexte en faisant notamment preuve d’un professionnalisme hybride, c’est-à-dire en juxtaposant des valeurs organisationnelles aux valeurs inculquées par leur formation, telles l’humanisme et l'importance des soins personnalisés. Puisque le bien-être des patients n’est pas nécessairement associé à celui des institutions, et que ces deux états n'ont pas les mêmes considérations, un conflit de valeurs peut en résulter – l’infirmière vaquant à ses responsabilités administratives bien souvent aux dépens de celles relationnelles. Cette présentation fera la démonstration de cette problématique d’actualité, elle mettra de l’avant une synthèse des écrits phares s’y rattachant et aura trait aux considérations méthodologiques qui guideront cette étude qui consistera en une dialectique de la relation infirmière-patient, et du système de contraintes qui pèse sur les infirmières soignantes.

Le système de soins dentaires au Canada, financé et délivré de manière privée, est peu accessible aux personnes en situation de pauvreté. Aussi celles-ci sont-elles parfois amenées à consulter des cliniques dentaires gratuites. Leur parcours de soins au sein de ces cliniques, toutefois, reste mal connu. Le but de notre étude était donc de mieux comprendre les expériences de ces personnes au sein des cliniques dentaires gratuites.

Pour cela, nous avons conduit une étude qualitative descriptive. Elle était basée sur des entrevues semi-structurées avec des personnes ayant consulté une clinique dentaire gratuite à Montréal, Canada. Le verbatim des entretiens a été analysé selon une approche thématique.

Les résultats préliminaires montrent que ces personnes sont généralement satisfaites des services qu’elles reçoivent, surtout sur le plan relationnel. Elles apprécient la courtoisie des cliniciens et le temps qu’ils prennent pour discuter du diagnostic et des soins offerts. Les participants estiment que la qualité de ces services est liée au fait que les cliniciens ne sont pas payés à l'acte et qu’ils œuvrent avant tout pour aider la communauté. Ceci dit, les participants évoquent aussi des problèmes, comme la durée d’attente pour obtenir un rendez-vous et la manque de continuité des soins.

Notre étude souligne la nécessité, pour les professionnels dentaires, de mettre l'accent sur la qualité des relations humaines et la confiance avec leurs patients en situation de pauvreté.

Les infirmières praticiennes (IP) sont un pilier incontestable de la réforme du système de santé canadien (Romanow, 2002). Ces infirmières de pratique avancée se sont vues confiées la mission de soutenir les transformations du système de santé, d’augmenter l’accès et la qualité des soins, et cela, dans un cadre de contrôle des coûts, de structures hiérarchiques et d’idéologies entrepreneuriales. Une telle mission ne s’investit pas aisément. Les écrits attestent d’une intégration parfois difficile, où la clarté du rôle de l'IP est fréquemment citée comme une barrière à leur insertion complète. Un devis ethnographique, qui inclut 23 entrevues semi-structurées d'IP, des observations et de l'analyse documentaire, définira que la perception du manque de clarté du rôle peut être le résultat du caractère instable du rôle des IP. Selon les données de cette recherche, l'identité professionnelle de l'IP est le fruit de la traduction stratégique des intérêts des multiples acteurs qui constituent son réseau d’insertion. Les analyses thématique et du discours permettront de mettre en évidence que « le rôle de l’IP » se décline en une pluralité de rôles stratégiques qui assurent le bon fonctionnement du système de santé et des équipes. Cet exposé est nécessaire à l'avancement des connaissances puisqu'il remet en question le concept de manque de clarté du rôle des IP et expose le discours social comme une essence formatrice de l'identité des IP et de la constitution de leur rôle.

Les organismes communautaires Famille (OCF) sont appelés à travailler en partenariat avec les établissements de santé et de services sociaux (ESSS). Certains OCF dispensent un programme de soutien postnatal à domicile appelé « relevailles » afin d’écouter, d’encourager et de soutenir l’organisation du quotidien. Les collaborations entourant la mise en œuvre des relevailles à même les réseaux de services des ESSS demeurent largement méconnues. Objectif : Évaluer les collaborations intersectorielles qui visent à inclure les relevailles dans une offre consolidée de services de santé et de soutien postnatal. Méthode : Étude de cas réalisée à partir d’une collecte de sources documentaires (n=191) et d’entretiens avec acteurs des OCF (n=9) et des ESSS (n=59). Analyse de contenu avec intégration de sources documentaires (n = 191) s’appuyant sur un cadre de référence inspiré de Lasker et al. (2001). Résultats : Deux constats se dégagent: 1) 5 déterminants théoriques interviennent de façon variable dans l’offre de relevailles, notamment via la stabilité organisationnelle, la connaissance des programmes, le style de leadership, les liens de dépendance entre les deux secteurs; 2) Les collaborations perçues par les acteurs prennent différentes formes et contribuent à la consolidation du soutien aux familles. Conclusion : Les résultats permettent de dégager comment les principaux déterminants des collaborations intersectorielles interviennent dans une offre de soutien postnatal en réseau.

L’acceptabilité des exosquelettes utilisés en réadaptation est primordiale afin de favoriser une implantation réussie de cette technologie dans les milieux cliniques. 

Objectif
Documenter l’acceptabilité des exosquelettes de réadaptation du point de vue des utilisateurs ayant une lésion médullaire (LM) et des professionnels de la santé (PS). 

Méthodes
Cette revue systématique a inclus des études quantitatives, qualitatives et mixtes portant sur des adultes avec une LM ayant utilisé un exosquelette durant leur réadaptation, ainsi que sur des PS travaillant avec des personnes ayant une LM utilisant un exosquelette. Une approche convergente intégrée a été utilisée. 

Résultats
Au total, 22 études ont été incluses. Les utilisateurs ayant une LM et les PS ont exprimé une acceptabilité favorable, une perception positive de l’efficacité et de l’auto-efficacité, ainsi qu’une satisfaction générale et des bénéfices psychologiques. Peu de contraintes, enjeux éthiques ou coûts d’opportunité ont été rapportés. Il est essentiel de maintenir des attentes réalistes et de bien sélectionner les utilisateurs. 

Conclusions
L’acceptabilité des exosquelettes tend à être positive, ce qui est prometteur pour l’implantation durable de cette technologie. Toutefois, les connaissances sur l’acceptabilité des PS sont encore insuffisantes. Il est essentiel de poursuivre la documentation de l’acceptabilité des exosquelettes, notamment en standardisant la mesure de l’acceptabilité.

La Direction des soins infirmiers (DSI) du Centre Intégré de Santé et des Services Sociaux (CISSS) de Laval (Québec, Canada) a implanté plusieurs fonctions de coordination des soins et des services depuis plusieurs années pour les personnes ayant des besoins complexes. Ces fonctions incluent celles des infirmières pivots en gériatrie, soins palliatifs, soutien à domicile, cancérologie, et d’autres. À date, aucune évaluation de ces fonctions n’a été établie.

L’objectif de cette étude est de poser un diagnostic de la coordination pour la patientèle du milieu clinique partenaire, du point de vue des infirmières exerçant ces fonctions de coordination et de personnes suivies par elles.

Une méthode de recherche qualitative suivant une approche de co-conception fondée sur l’expérience est retenue. Le Rainbow Model of Integrated Care (Valentijn et al., 2013) est retenu comme cadre conceptuel. Des entretiens individuels auprès de 10 coordinatrices et 10 personnes ayant des besoins complexes seront conduits afin d’explorer leurs expériences et les facteurs facilitants et obstacles à la coordination. Par la suite, deux entretiens de groupe avec les mêmes participants permettront d’identifier des pistes d’amélioration conjointes. Ces propositions seront soumises et discutées avec la DSI.

Les résultats attendus incluent un meilleur arrimage des soins et services avec les besoins exprimés par la patientèle, menant à une meilleure expérience et une meilleure qualité de soins pour celle-ci.

Problématique :Pour soutenir l’implantation des réseaux de services intégrés pour personnes en perte d’autonomie liée au vieillissement (RSIPALV), le ministère de la Santé et des Services sociaux a misé sur l’implantation de dispositifs de coordination, dont celui professionnel de la gestion de cas. L'objectif de cette recherche est de comprendre la coordination telle qu'elle se déroule dans les pratiques de gestion des cas dans le contexte des RSIPALV au Québec.  Méthodologie : Nous avons produit une étude qualitative et exploratoire utilisant un devis de type étude de cas. Nous avons réalisé trois collectes de données qui ont servi à l’analyse : 1. recherche documentaire, 2. entretiens d’explicitation, 3. observation directe. Notre recherche couvre trois centres de santé et de services sociaux. Les données ont été analysées de façon transversale au moyen de la théorie des conventions.  Résultats :Nous avons constaté que la coordination fait convention dans le cadre des pratiques de gestion de cas à travers un processus ralliant différents compromis au sein de situations de soutien à domicile dans lesquelles l’aspect relationnel apparaît plus important que la systématisation. Nous avons construit quatre types de compromis de la coordination faisant convention dans les pratiques de gestion de cas : d’interface, d’ordonnancement, d’occasion et d’inflexion.  Retombées :Pour la suite, nous voulons mesurer des effets de la coordination relationnelle sur la qualité des services.

Malgré la reconnaissance de l'impact indéniable des infirmières sur la sécurité des patients, d'importantes barrières liées à l'organisation des soins de santé entravent encore la pleine expansion du rôle de ces professionnelles. Au Québec, des préoccupations notamment liées au conditions de travail des infirmières entravent l'application d'outils contemporains pour le développement professionnel continu. Des outils de formation novateurs favoriseraient pourtant une pratique plus réflexive axée sur une vision holistique du patient afin de soutenir le plein champ de la pratique infirmière.

Avec une perspective humaniste et réflexive en matière de compétences en sécurité des patients, une approche de design a contribué à développer un prototype de portfolio infirmier. L'ethnographie a été utilisée pour collecter et analyser les données en observant 10 dyades infirmière/patient, suivies d'entretiens sur leur expérience de soins.

Le portfolio INSÉPArable s'illustre en deux figures interreliées: un iceberg où se cache l'essence des soins et une sphère représentant des conditions sécuritaires de pratique pour les patients. 

INSÉPArable s'est avéré plus qu'un outil de réflexion individuelle, il met fortement en évidence, pour les infirmières gestionnaires, la nécessité d'un mode de gouvernance prônant la mise en œuvre et le maintien d'environnements sains de travail, dans lesquels professionnalisme et conditions optimales de sécurité durable et holistique sont mieux soutenus. 

ZIANI Farida, ZIANI Zoulikha

 

La présente communication a pour objectif d’identifier les principaux déterminants des dépenses de santé en Algérie. A cet effet, nous avons appliqué la méthode d’estimation ARDL pour modéliser la dynamique de long terme et de court terme de la relation entre les dépenses de santé par habitant et leurs déterminants durant la période 1980-2017 . Les principaux résultats empiriques obtenus montrent que les variables : nombre de médecins pour 1000 habitants, nombre de lits pour 1000 habitants, PIB par habitant et dépenses publiques de santé en % des dépenses totales de santé ont un effet significatif sur les dépenses de santé en Algérie à long terme. En revanche, les autres variables, à savoir : la population et la population âgée de plus de 65 ans, n’ont pas d’impact significatif sur l’évolution des dépenses de santé ni à long terme, ni à court terme.

 

Mots clés : Dépenses de santé, approche ARDL, déterminants, Algérie,

 

 

La collaboration interprofessionnelle a émergé comme étant l’un des aspects essentiels à consolider pour améliorer l’organisation de la première ligne de soins et assurer un accès adéquat aux ressources. Pour favoriser l’accroissement de la collaboration interprofessionnelle, il est suggéré que les professionnels des sciences de la santé soient formés en interdisciplinarité, particulièrement à l’occasion des stages cliniques.

Cette présentation vise à présenter les résultats d’un mémoire de maîtrise qui avait pour objectif de comprendre comment les facteurs systémiques, les facteurs organisationnels et les caractéristiques du programme de formation mis en place influencent l’implantation d’un programme de formation interprofessionnelle (PFI) pour les étudiants universitaires en santé au sein d’un Centre de santé et de services sociaux (CSSS).

Il s’agit d’une étude de cas unique effectuée au sein d’un CSSS situé dans la grande région de Montréal au Québec, Canada. Les données ont été recueillies à l’aide de 11 entrevues semi-dirigées et d’une analyse des documents administratifs et cliniques écrits concernant l’implantation du PFI.

Le modèle conceptuel proposé (figure 1) offre un regard novateur sur la manière de comprendre le dynamisme et les interactions entre les différents facteurs influençant la mise en œuvre d’un PFI au sein d’une organisation de santé. Des recommandations sont suggérées afin de permettent de favoriser la mise en œuvre de PFI au sein des milieux cliniques.

Dans le contexte du projet de loi 10, l’expérience d’un petit milieu en région éloignée est éclairante. Malgré une population moins fortunée, frappée par le chômage, la  pauvreté et l'effilochage des familles au profit des grands centres,  malgré aussi des moyens de transport limités, et le recours très fréquent à des médecins spécialistes itinérant la plupart du temps, on peut retrouver là une articulation meilleure entre la «première ligne» et la «deuxième ligne» et la continuité médicale peut se comparer à celle de grands centres, et le travail d’équipe multidisciplinaire est facilitée notamment par  la simplification des processus et la proximité physique.  Le phénomène de permutations de personnel en cascades qu’on trouve dans les grands centres urbains notamment lors de fusion ne s’y retrouve presque pas vu l’étalement des points de service. Les situations problématiques se règlent plus rapidement. De sorte qu’on peut conclure : small is beautiful et efficace.

Résumé :

Les organismes communautaires s’inscrivent en complémentarité de l’offre de soutien aux personnes touchées par le cancer (PTC) notamment, en raison de la nature de leurs activités (accompagnement, soutien, écoute). Pourtant, ces services sont trop souvent méconnus et sous-utilisés.

Cette présentation porte sur la nature de la coordination entre les équipes spécialisés offrant des soins aux PTC et les organismes communautaires et comment elle favorise, ou pas, l’utilisation des services communautaires par les PTC.

Des entrevues semi-dirigées (n=41) ont été réalisées auprès de différents acteurs (professionnels de la santé, gestionnaires) des équipes cliniques et communautaires de même qu’avec des PTC de deux régions du Québec. L’analyse de contenu qualitative a permis de caractériser les liens entre les facteurs contextuels, les mécanismes de coordination et les effets selon les principes de l’évaluation réaliste.

Les résultats montrent que les services communautaires sont méconnus tant des PTC que des cliniciens. Lorsqu’ils le sont, la confiance est ténue et les mécanismes de coordination déficients.  

En conséquence, les informations remises dans des dépliants souvent non à jour et l’'énergie manquante des PTC pour entreprendre par elles-mêmes des démarches privent celles-ci de soutien qui pourrait diminuer le fardeau du cancer et de ses conséquences.

La salle de consultation relève de la pratique quotidienne de la plupart des psychologues. Elle reste cependant un sujet peu étudié. Son organisation est rarement abordée dans la formation universitaire et son importance paraît souvent négligée dans les milieux institutionnels. La présente communication se veut l'occasion de partager les résultats d'une recherche doctorale sur le rôle de l'espace dans le contexte de la psychothérapie. À partir d'un devis qualitatif regroupant dix participants rencontrés d'une à trois fois dans leur milieu de travail, il s'agissait d'étudier la manière dont les psychologues organisent, se représentent et font l'expérience de leur salle de consultation. Les résultats montrent, d'une part, que l'espace thérapeutique ne se réduit pas à la salle de consultation, mais qu’il inclut autant les espaces adjacents, comme la salle d'attente et de bain, que l'environnement professionnel, comme le fait de travailler à domicile, dans un bureau commercial ou une institution; et d'autre part, qu'en raison de son influence sur la relation thérapeutique, il importe de considérer l'espace comme faisant partie du cadre en psychothérapie. En ce qui concerne plus spécifiquement la salle de consultation, sur laquelle se concentrera la communication, l'analyse des entretiens a dégagé trois caractéristiques de ce qu'il vient ainsi d'appeler le cadre spatial et qui peuvent en guider l'instauration, à savoir sa personnalisation, sa stabilité et sa disposition.

Entre le 1er juillet 2016 et le 30 juin 2017, 625 formulaires de déclaration d’aide médicale à mourir (AMM) ont été transmis à la Commission sur les soins de fin de vie au Québec (Bédard, Samson et Goulet, 2017). Ces formulaires peuvent être complétés dans les différents départements des établissements de santé, incluant les départements curatifs (Parisé, 2017). Les infirmières en soins curatifs qui accompagnent les patients ayant fait une demande d’AMM peuvent ainsi voir leurs compétences modifiées. L’adaptation à cette modification dans un contexte d’AMM est différente entre les infirmières en soins curatifs de celles en soins palliatifs. Ces dernières sont davantage en mesure d’accompagner les patients demandant l’AMM qui s’explique par leur formation pour l’accompagnement en fin de vie; formation qui n’est pas nécessairement détenue par celles en soins curatifs. Leurs perceptions liées aux nouvelles compétences à acquérir auront une influence sur leur pratique puisqu’elles seraient peu préparées à l’accompagnement selon une perspective autre que curative. Sachant que la perception de l’AMM que se construisent les infirmières peut influencer la prise en charge du patient, l’exploration de la perception des infirmières en soins curatifs accompagnant des personnes demandant l’AMM au Québec est pertinente comme but de recherche. Cette présentation s’attardera au protocole de recherche ainsi qu’à la recension des écrits soutenant celui-ci.

Les mesures de résultats rapportés par les patients (MRRP) jouent un rôle important dans les soins de santé centrés sur le patient. Cependant, aucune MRRP liée aux domaines de qualité de vie liés à la santé (QVLS) n'a été recommandée dans la pratique clinique avec des personnes atteintes de douleur chronique (DC). Le but de cette étude était de dresser un portrait de l’évaluation actuelle des domaines de la QVLS par les professionnels de la santé (PS) et d’identifier les domaines perçus comme les plus importants pour guider les soins aux patients.  Des PS (n=22; participation : 92%) des programmes de DC ont complété un sondage électronique comprenant des questions ouvertes et fermées. Le «Patient-Reported Outcomes Measurement Information System» (PROMIS) a guidé le développement du sondage. Des statistiques descriptives et une analyse de contenu déductive ont été utilisées pour analyser les données.  Tous les domaines de la QVLS ont été évalués (étendue : 24%-95%, moyenne = 60%). La plupart des PS ont exprimé une préférence (de 29% à 52%) pour l’utilisation de plus d'une méthode pour évaluer les domaines de la QVLS, y compris les MRRP. Les domaines  priorisés étaient: la fonction physique, l'interférence de la douleur, l'intensité de la douleur, la capacité de participer aux rôles et activités sociales, l'auto-efficacité et l'anxiété. Les PS perçoivent que l’évaluation de la DC devrait comprendre tous les domaines de la QVLS et impliquer diverses méthodes, y compris les MRRP.