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L’acceptabilité des exosquelettes utilisés en réadaptation est primordiale afin de favoriser une implantation réussie de cette technologie dans les milieux cliniques. 

Objectif
Documenter l’acceptabilité des exosquelettes de réadaptation du point de vue des utilisateurs ayant une lésion médullaire (LM) et des professionnels de la santé (PS). 

Méthodes
Cette revue systématique a inclus des études quantitatives, qualitatives et mixtes portant sur des adultes avec une LM ayant utilisé un exosquelette durant leur réadaptation, ainsi que sur des PS travaillant avec des personnes ayant une LM utilisant un exosquelette. Une approche convergente intégrée a été utilisée. 

Résultats
Au total, 22 études ont été incluses. Les utilisateurs ayant une LM et les PS ont exprimé une acceptabilité favorable, une perception positive de l’efficacité et de l’auto-efficacité, ainsi qu’une satisfaction générale et des bénéfices psychologiques. Peu de contraintes, enjeux éthiques ou coûts d’opportunité ont été rapportés. Il est essentiel de maintenir des attentes réalistes et de bien sélectionner les utilisateurs. 

Conclusions
L’acceptabilité des exosquelettes tend à être positive, ce qui est prometteur pour l’implantation durable de cette technologie. Toutefois, les connaissances sur l’acceptabilité des PS sont encore insuffisantes. Il est essentiel de poursuivre la documentation de l’acceptabilité des exosquelettes, notamment en standardisant la mesure de l’acceptabilité.

La Direction des soins infirmiers (DSI) du Centre Intégré de Santé et des Services Sociaux (CISSS) de Laval (Québec, Canada) a implanté plusieurs fonctions de coordination des soins et des services depuis plusieurs années pour les personnes ayant des besoins complexes. Ces fonctions incluent celles des infirmières pivots en gériatrie, soins palliatifs, soutien à domicile, cancérologie, et d’autres. À date, aucune évaluation de ces fonctions n’a été établie.

L’objectif de cette étude est de poser un diagnostic de la coordination pour la patientèle du milieu clinique partenaire, du point de vue des infirmières exerçant ces fonctions de coordination et de personnes suivies par elles.

Une méthode de recherche qualitative suivant une approche de co-conception fondée sur l’expérience est retenue. Le Rainbow Model of Integrated Care (Valentijn et al., 2013) est retenu comme cadre conceptuel. Des entretiens individuels auprès de 10 coordinatrices et 10 personnes ayant des besoins complexes seront conduits afin d’explorer leurs expériences et les facteurs facilitants et obstacles à la coordination. Par la suite, deux entretiens de groupe avec les mêmes participants permettront d’identifier des pistes d’amélioration conjointes. Ces propositions seront soumises et discutées avec la DSI.

Les résultats attendus incluent un meilleur arrimage des soins et services avec les besoins exprimés par la patientèle, menant à une meilleure expérience et une meilleure qualité de soins pour celle-ci.

Problématique :Pour soutenir l’implantation des réseaux de services intégrés pour personnes en perte d’autonomie liée au vieillissement (RSIPALV), le ministère de la Santé et des Services sociaux a misé sur l’implantation de dispositifs de coordination, dont celui professionnel de la gestion de cas. L'objectif de cette recherche est de comprendre la coordination telle qu'elle se déroule dans les pratiques de gestion des cas dans le contexte des RSIPALV au Québec.  Méthodologie : Nous avons produit une étude qualitative et exploratoire utilisant un devis de type étude de cas. Nous avons réalisé trois collectes de données qui ont servi à l’analyse : 1. recherche documentaire, 2. entretiens d’explicitation, 3. observation directe. Notre recherche couvre trois centres de santé et de services sociaux. Les données ont été analysées de façon transversale au moyen de la théorie des conventions.  Résultats :Nous avons constaté que la coordination fait convention dans le cadre des pratiques de gestion de cas à travers un processus ralliant différents compromis au sein de situations de soutien à domicile dans lesquelles l’aspect relationnel apparaît plus important que la systématisation. Nous avons construit quatre types de compromis de la coordination faisant convention dans les pratiques de gestion de cas : d’interface, d’ordonnancement, d’occasion et d’inflexion.  Retombées :Pour la suite, nous voulons mesurer des effets de la coordination relationnelle sur la qualité des services.

Malgré la reconnaissance de l'impact indéniable des infirmières sur la sécurité des patients, d'importantes barrières liées à l'organisation des soins de santé entravent encore la pleine expansion du rôle de ces professionnelles. Au Québec, des préoccupations notamment liées au conditions de travail des infirmières entravent l'application d'outils contemporains pour le développement professionnel continu. Des outils de formation novateurs favoriseraient pourtant une pratique plus réflexive axée sur une vision holistique du patient afin de soutenir le plein champ de la pratique infirmière.

Avec une perspective humaniste et réflexive en matière de compétences en sécurité des patients, une approche de design a contribué à développer un prototype de portfolio infirmier. L'ethnographie a été utilisée pour collecter et analyser les données en observant 10 dyades infirmière/patient, suivies d'entretiens sur leur expérience de soins.

Le portfolio INSÉPArable s'illustre en deux figures interreliées: un iceberg où se cache l'essence des soins et une sphère représentant des conditions sécuritaires de pratique pour les patients. 

INSÉPArable s'est avéré plus qu'un outil de réflexion individuelle, il met fortement en évidence, pour les infirmières gestionnaires, la nécessité d'un mode de gouvernance prônant la mise en œuvre et le maintien d'environnements sains de travail, dans lesquels professionnalisme et conditions optimales de sécurité durable et holistique sont mieux soutenus. 

ZIANI Farida, ZIANI Zoulikha

 

La présente communication a pour objectif d’identifier les principaux déterminants des dépenses de santé en Algérie. A cet effet, nous avons appliqué la méthode d’estimation ARDL pour modéliser la dynamique de long terme et de court terme de la relation entre les dépenses de santé par habitant et leurs déterminants durant la période 1980-2017 . Les principaux résultats empiriques obtenus montrent que les variables : nombre de médecins pour 1000 habitants, nombre de lits pour 1000 habitants, PIB par habitant et dépenses publiques de santé en % des dépenses totales de santé ont un effet significatif sur les dépenses de santé en Algérie à long terme. En revanche, les autres variables, à savoir : la population et la population âgée de plus de 65 ans, n’ont pas d’impact significatif sur l’évolution des dépenses de santé ni à long terme, ni à court terme.

 

Mots clés : Dépenses de santé, approche ARDL, déterminants, Algérie,

 

 

La collaboration interprofessionnelle a émergé comme étant l’un des aspects essentiels à consolider pour améliorer l’organisation de la première ligne de soins et assurer un accès adéquat aux ressources. Pour favoriser l’accroissement de la collaboration interprofessionnelle, il est suggéré que les professionnels des sciences de la santé soient formés en interdisciplinarité, particulièrement à l’occasion des stages cliniques.

Cette présentation vise à présenter les résultats d’un mémoire de maîtrise qui avait pour objectif de comprendre comment les facteurs systémiques, les facteurs organisationnels et les caractéristiques du programme de formation mis en place influencent l’implantation d’un programme de formation interprofessionnelle (PFI) pour les étudiants universitaires en santé au sein d’un Centre de santé et de services sociaux (CSSS).

Il s’agit d’une étude de cas unique effectuée au sein d’un CSSS situé dans la grande région de Montréal au Québec, Canada. Les données ont été recueillies à l’aide de 11 entrevues semi-dirigées et d’une analyse des documents administratifs et cliniques écrits concernant l’implantation du PFI.

Le modèle conceptuel proposé (figure 1) offre un regard novateur sur la manière de comprendre le dynamisme et les interactions entre les différents facteurs influençant la mise en œuvre d’un PFI au sein d’une organisation de santé. Des recommandations sont suggérées afin de permettent de favoriser la mise en œuvre de PFI au sein des milieux cliniques.

Résumé :

Les organismes communautaires s’inscrivent en complémentarité de l’offre de soutien aux personnes touchées par le cancer (PTC) notamment, en raison de la nature de leurs activités (accompagnement, soutien, écoute). Pourtant, ces services sont trop souvent méconnus et sous-utilisés.

Cette présentation porte sur la nature de la coordination entre les équipes spécialisés offrant des soins aux PTC et les organismes communautaires et comment elle favorise, ou pas, l’utilisation des services communautaires par les PTC.

Des entrevues semi-dirigées (n=41) ont été réalisées auprès de différents acteurs (professionnels de la santé, gestionnaires) des équipes cliniques et communautaires de même qu’avec des PTC de deux régions du Québec. L’analyse de contenu qualitative a permis de caractériser les liens entre les facteurs contextuels, les mécanismes de coordination et les effets selon les principes de l’évaluation réaliste.

Les résultats montrent que les services communautaires sont méconnus tant des PTC que des cliniciens. Lorsqu’ils le sont, la confiance est ténue et les mécanismes de coordination déficients.  

En conséquence, les informations remises dans des dépliants souvent non à jour et l’'énergie manquante des PTC pour entreprendre par elles-mêmes des démarches privent celles-ci de soutien qui pourrait diminuer le fardeau du cancer et de ses conséquences.

L’expertise clinique est l’un des trois piliers interdépendants de la pratique basée sur les données probantes. Malgré son importance dans l’intégration des données scientifiques à la pratique clinique, elle demeure peu explorée en réadaptation de l’aphasie, un trouble acquis de la communication qui limite la participation sociale des personnes atteintes. Comme les pratiques des orthophonistes ne sont pas toujours cohérentes avec l’objectif ultime de la réadaptation, soit l’optimisation de la participation sociale, une Communauté de pratique (CdP) a été conçue pour soutenir le développement de leur expertise. Le but de cette étude est de décrire le processus de conception systématique de cette CdP, qui se voulait une occasion d’interaction entre les participants en vue de partager et d’approfondir leurs connaissances dans ce domaine. Pour ce faire, il a fallu tenir compte de principes théoriques et méthodologiques, du contexte de recherche, de l’intention de formation continue pour les participants, de leurs attentes et de leur éloignement géographique. La CdP créée était donc intentionnelle, fermée, limitée dans le temps, virtuelle, combinait des activités synchrones et asynchrones et comptait des objectifs de recherche et de formation. Ces derniers étaient en lien avec des thèmes associés aux différentes étapes de la prise en charge en aphasie. Cette façon innovante de concevoir la CdP a donné lieu à des activités permettant le développement de l’expertise clinique. 

La salle de consultation relève de la pratique quotidienne de la plupart des psychologues. Elle reste cependant un sujet peu étudié. Son organisation est rarement abordée dans la formation universitaire et son importance paraît souvent négligée dans les milieux institutionnels. La présente communication se veut l'occasion de partager les résultats d'une recherche doctorale sur le rôle de l'espace dans le contexte de la psychothérapie. À partir d'un devis qualitatif regroupant dix participants rencontrés d'une à trois fois dans leur milieu de travail, il s'agissait d'étudier la manière dont les psychologues organisent, se représentent et font l'expérience de leur salle de consultation. Les résultats montrent, d'une part, que l'espace thérapeutique ne se réduit pas à la salle de consultation, mais qu’il inclut autant les espaces adjacents, comme la salle d'attente et de bain, que l'environnement professionnel, comme le fait de travailler à domicile, dans un bureau commercial ou une institution; et d'autre part, qu'en raison de son influence sur la relation thérapeutique, il importe de considérer l'espace comme faisant partie du cadre en psychothérapie. En ce qui concerne plus spécifiquement la salle de consultation, sur laquelle se concentrera la communication, l'analyse des entretiens a dégagé trois caractéristiques de ce qu'il vient ainsi d'appeler le cadre spatial et qui peuvent en guider l'instauration, à savoir sa personnalisation, sa stabilité et sa disposition.

Introduction: En 2011, l’Institute of medecine (IOM) a publié The Future of Nursing : Leading Change, Advancing Health. L’une des suggestions de l’IOM était d’augmenter les proportions d’infirmières bachelières jusqu’au seuil de 80%, dans les hôpitaux de soins aigus, d’ici 2020. La publication de ce rapport a induit la production de multiples études quant à l’effet des niveaux de formation des infirmières. Cependant, les bénéfices patients et organisationnels relatifs à ce seuil spécifique demeurent peu documentés. Objectif: Associer le seuil de 80% d’infirmières bachelières avec le risque de mortalité et de mortalité évitable sur les unités de médecine, chirurgie et soins intensifs. Méthode: Cette étude longitudinale s’intéresse à 124,832 patients suivis entre le 1er janvier 2010 et le 31 décembre 2016 dans un centre hospitalier universitaire. Le seuil de 80% d’infirmière bachelière se définit par la somme des quarts de travail où ≥80% des infirmières détenaient un baccalauréat. Des modèles de régression de Cox ont été utilisés aux fins des analyses. Résultats: Chaque quart de travail additionnel avec 80% ou plus d’infirmières bachelières réduit le risque de mortalité de 2% (HR=0,98 ; p<0,0001) et de mortalité évitable de 3,4% (HR=0,966 ; p<0,0001). Conclusion : Des politiques infirmières en faveur de l’obtention du baccalauréat sont à promouvoir afin de favoriser l’embauche et la rétention des infirmières bachelières.

Les migrant·es sans statut ne sont pas couvert·es par une assurance médicale publique. Dans ce contexte, l’offre de soins à ces personnes est faite de manière informelle et souvent cachée par les professionnel·les. Ainsi, peu d’information est accessible concernant la réalité de la pratique des soignant·es travaillant auprès de cette population alors qu’iels jouent un rôle crucial dans la trajectoire de soins des patient·es. Dans cette communication, nous présenterons les résultats d’une étude qualitative participative menée avec l’organisation Médecins du Monde dans laquelle nous nous intéressions à la manière dont les soignant·es vivent leur pratique. Nous avons mené deux groupes de discussion (n = 12) et des entretiens individuels en profondeur

(n = 8) auprès d’infirmières, de travailleuses sociales, de médecins et de travailleurs de proximité ayant une pratique régulière avec les patient·es sans statut. L’analyse thématique a permis de cerner trois thématiques centrales : 1) la perception qu’ont les soignant·es de devoir jouer le rôle de médiateur·trices politiques, 2) l’importance de l’aspect relationnel dans l’offre de soins, et 3) la perméabilité entre la vie personnelle et professionnelle. Malgré la grande difficulté de cette pratique, unanimement les participant·es y trouvent un sens, ce qui engendre toutefois d’importantes répercussions sur leur bien-être. Nous conclurons la présentation en proposant des pistes de solution pour soutenir les pratiques de ces professionnel·les.

Pour étudier la contribution des muscles dans le développement de la scoliose, on a recruté des patients atteints de l’ataxie de Friedrich (AF) qui provoque un affaiblissement musculaire conduisant souvent à une scoliose.Chez 4 patients AF et 4 jeunes garçons sains, les signaux électromyographiques (EMG) des muscles paraspinaux ont été captés lors de 3 types de contraction et le volume de ces muscles a été déterminé à partir d’images ultrasonores (US). Trois patients présentaient une scoliose droite avec un angle de Cobb entre 18° et 40°. Chez eux, on a trouvé une activité EMG plus grande du côté concave que convexe au voisinage de l’apex des courbes. Chez le 4ième patient avec une scoliose gauche de 32°, dû en partie à une importante couche de gras sous-cutané, ses signaux EMG étaient très faibles rendant impossible leur comparaison. Chez 2  des patients avec scoliose droite et celui avec scoliose gauche, le volume des muscles paraspinaux était plus grand du côté convexe que concave alors que le contraire a été trouvé chez l’autre patient. L’étude ne porte que sur quelques patients mais la présence des plus grands signaux EMG du côté concave est le contraire de ce que nous avons obtenu pour la SIA et chez des patients dystrophiques. Toutefois chez des patients dystrophiques où une scoliose est en développement, une plus grande activité du côté concave a été identifiée. Il semblerait donc que la scoliose de nos  patients AF était encore en phase de développement.  





Depuis quelques années, la qualité des services est considérée à juste titre comme une priorité dans le réseau de la santé. Signe évident de cette priorité, au Québec, les établissements ont la responsabilité légale de s’engager dans un processus d’accréditation à l’intérieur duquel ils ont l’obligation d’élaborer un programme d’amélioration de la qualité des services. L’objectif de ces programmes est d’apporter des changements dans les façons de voir, de faire et d’être, pour répondre plus efficacement aux besoins de leurs usagers.

Les études menées pour évaluer les programmes d’amélioration aboutissent pourtant à un constat alarmant : leur efficacité est peu élevée. Les recherches et travaux consultés à ce propos nous laissent clairement voir qu’il existe un large éventail de déterminants qui expliquent qu’un établissement pourra être en mesure ou non d’actualiser les améliorations souhaitées. 

Le but de la présentation est de faire le point sur les déterminants qui interagissent dans l’efficacité des programmes d’amélioration et de proposer une technique qui tient compte de ces déterminants pour élaborer un programme efficace. Connue sous l’acronyme TRIAGE, cette technique de recherche d’information par animation d’un groupe expert, a été développée en 1993 par Plante et Côté et adaptée par Bouchard (2005) pour les programmes d’amélioration. Elle permet d’élaborer un programme adapté aux besoins, aux caractéristiques et aux contraintes de l’établissement. 

Problématique: Plusieurs études suggèrent que les politiques d’utilisation des ressources infirmières en milieu hospitalier influencent la qualité et la sécurité des soins offerts aux patients. L’objectif de cette revue de la littérature est de faire l’état des connaissances sur l’une de ces politiques : les niveaux de formation et d’expérience détenus par les infirmières en milieu hospitalier. Méthode: Les articles pertinents, publiés de janvier 2008 à novembre 2016, ont été recensés dans PubMed en combinant différents mots-clés. Résultats: Au total, 6 études ont été retenues, dont 2 études transversales, 1 étude longitudinale, 1 analyse secondaire et 2 revues systématiques. Toute les études mettent en évidence une association significative entre une augmentation du pourcentage d’infirmières bachelières et une réduction de la morbidité et de la mortalité. Une seule étude a identifié une association significative entre les niveaux d’expérience détenus par les infirmières et une réduction du nombre de chutes et d’ulcères de pression. Aucune étude n’a examiné les interactions entre les niveaux de formation et d’expérience. Discussion: Considérant la pénurie actuelle d’infirmières bachelières dans les hôpitaux, des politiques favorisant leur recrutement et leur rétention sont prioritaires. Des études sont requises afin de mieux documenter l’impact de l’expérience sur la qualité et la sécurité des services ainsi que ses interactions avec les niveaux de formation des infirmières.

Introduction
Ce projet de recherche porte sur les défis législatifs et collaboratifs liés à l'implantation des pratiques avancées en physiothérapie au Québec. Ces pratiques visent à élargir les responsabilités des physiothérapeutes, notamment dans la prise en charge des troubles musculosquelettiques. Bien que ces modèles aient montré leur efficacité, aucune définition officielle n'existe au Québec et les défis liés à leur implantation n’ont pas été étudiés.

Objectifs
Cette étude vise à explorer les défis auxquels font face les physiothérapeutes dans leur pratique actuelle, à identifier des solutions potentielles et à définir les pratiques avancées au Québec.

Méthode
Des entretiens semi-dirigés ont été menés avec des cliniciens et des chercheurs issus de divers milieux de pratique en physiothérapie. Ces entretiens ont été analysés thématiquement à l'aide du logiciel NVivo, suivant les six étapes de Braun et Clarke.

Résultats 
5 chercheurs et 6 cliniciens ont participé. L'analyse a dégagé 4 thèmes principaux : 1) défis collaboratifs; 2) défis législatifs; 3) développement des pratiques avancées; 4) état des pratiques avancées au Québec.

Conclusion
Les défis rencontrés relèvent principalement de la collaboration intradisciplinaire plutôt qu’interdisciplinaire. Le terme « pratique avancée » reste débattu au sein de la profession. L’absence de titre officiel serait un frein à l'implantation et selon les participants, ces pratiques ne devraient pas nécessiter un permis de spécialiste.

La pratique des soins infirmiers est associée à une vaste gamme de contraintes qui ont des répercussions majeures sur la relation infirmière-patient. Cette relation est pourtant essentielle à la prestation des soins infirmiers, en plus d’être au cœur de nombreuses théories infirmières. L’environnement de travail délétère, la surcharge de travail, les politiques de gouvernance néolibérale qui ont investi toutes les sphères du système de santé et l'utilisation accrue de la technologie sont associés à un système de contraintes qui pèsent sur les infirmières. Ces dernières tentent de s’adapter à ce contexte en faisant notamment preuve d’un professionnalisme hybride, c’est-à-dire en juxtaposant des valeurs organisationnelles aux valeurs inculquées par leur formation, telles l’humanisme et l'importance des soins personnalisés. Puisque le bien-être des patients n’est pas nécessairement associé à celui des institutions, et que ces deux états n'ont pas les mêmes considérations, un conflit de valeurs peut en résulter – l’infirmière vaquant à ses responsabilités administratives bien souvent aux dépens de celles relationnelles. Cette présentation fera la démonstration de cette problématique d’actualité, elle mettra de l’avant une synthèse des écrits phares s’y rattachant et aura trait aux considérations méthodologiques qui guideront cette étude qui consistera en une dialectique de la relation infirmière-patient, et du système de contraintes qui pèse sur les infirmières soignantes.

L’étude dont il sera question lors de cette présentation avait pour but d’explorer les expériences vécues d’infirmières soignantes politiquement engagées qui exercent en centre hospitalier (CH), de rendre compte de l’ordre social existant au sein de cette institution, de décrire la façon dont elles aimeraient idéalement exercer et de répertorier les idées qu’elles ont et les actions qu’elles mettent en place de façon à favoriser la transformation de l’ordre social et de l’exercice infirmier en CH. L’articulation des expériences vécues, de l’idéal normatif et de l’action politique des participantes a été explorée suivant une perspective postmoderniste, praxéologique et dialectique. Les résultats indiquent la présence d’une déprofessionnalisation graduelle en faveur d’une technicisation du soin infirmier et d’une dérive autoritaire grandissante au sein des CH. Le pouvoir disciplinaire hospitalier, par l’entremise de technologies politiques comme la surveillance continue, les représailles et la peur concourt à la subjectivation des infirmières. Nos résultats indiquent que les actions politiques qu’elles souhaitent déployer visent l’humanisation des soins et l’autodétermination professionnelle. Certaines s’objectent en conscience, déploient des actions de non-coopération individuelles et collectives, font preuve d’actes de désobéissance civile ou souhaitent agir en ce sens pour établir un rapport de force nécessaire à la prise en compte de leurs revendications.

Les « wrongful life » constituent sans doute l’un des problèmes les plus épineux de la bioéthique contemporaine. En témoigne sa défaveur presque unanime dans les juridictions de tradition tant civiliste que de common law. Dès 1963, la Cour d’appel de l’Illinois, statuant sur l’action d’un enfant reprochant à son propre père biologique son statut d’enfant illégitime et adultérin, soulevait les préoccupations ayant trait aux conséquences sociales imprévisibles qui découleraient de la reconnaissance d’une cause d’action en « wrongful life », étant donné la multiplicité des circonstances entourant une naissance qui seraient susceptibles d’être considérées comme préjudiciables. C’est bien l’argument de la pente glissante, le plus en vogue quand vient le temps d’aborder les dilemmes de la bioéthique et faisant miroiter un effet « boule de neige » aux conséquences éventuellement catastrophiques qui découleraient de l’équation vie = préjudice. Pourtant, nageant à contre-courant, quatre juridictions américaines ont reconnu l’admissibilité des « wrongful life ». Leur jurisprudence nous offre un terreau fertile pour investiguer la validité et la pertinence de l’argument de la pente glissante voulant que l’admissibilité des « wrongful life » entraîne à terme une banalisation de tels recours avec un seuil de préjudice décroissant. Dans quelle mesure cette projection reflète la réalité ?

Nous avons constaté que dans de nombreux cas les données de bio équivalence sont soit: a) indisponible, b) incomplète et/ou c) disponible uniquement en langue anglaise sur le site de Santé Canada lorsqu'un nouveau produit générique est mis sur le marché. Pourtant, c’est en se basant sur ces donnés que le pharmacien établit son jugement pour déterminer le produit générique thérapeutiquement apte à répondre à  l’ordonnance médicale. C’est également en se basant sur ces donnés, que le médecin peut utiliser sa prérogative d’interdire la substitution d’un produit qu’il prescrit.  Il est opportun de mentionner que la responsabilité de Santé Canada se limite à autoriser la mise en marché de médicaments génériques qui répondent à ses critères spécifiques de bioéquivalence. Il est donc de la responsabilité du pharmacien de déterminer un équivalent thérapeutique au médicament d’origine prescrit par le médecin traitant et s’il le désire subséquemment de procéder à la substitution de ce dernier par un médicament générique.

À cet égard, nous sommes en droit de nous interroger si oui / ou non, en se référant au site de Santé Canada, le pharmacien retrouve l’information nécessaire pour porter un jugement  JUSTE et ÉCLAIRÉ  lorsque vient le temps de proposer un substitut au médicament d’origine ? Cette question est d’autant plus pertinente qu’elle interpelle, en filigrane, la responsabilité professionnelle du pharmacien.

Sous tension, les systèmes publics de services sociaux et de santé (SSS) appellent les professionnels et gestionnaires cliniques à endosser le rôle d’agent de changement pour répondre efficacement aux besoins de la population et promouvoir l’équité d’accès aux services. Or, ces acteurs de terrain peuvent ne pas agir par crainte de subir des représailles.

Afin d’évaluer la prévalence de cette crainte, l’étude visait à valider un questionnaire incluant trois concepts clés, soit les situations problématiques à l’origine de potentielles actions d’agent de changement, les actions agentielles elles-mêmes et la crainte de subir des représailles. Nous avons utilisé la méthode Delphi pour évaluer la pertinence, l’exhaustivité et la clarté des items du questionnaire. 

Quatorze panélistes, répartis en deux groupes, ont participé à la démarche. Les composantes du questionnaire ont toutes atteint le consensus après quatre rondes de consultation. Le processus a mené à des modifications (p. ex., formulations, échelles de mesure et regroupements de réponses) et des ajouts (p. ex., niveau de crainte selon l’action agentielle, fréquence de renoncement à l’action) au questionnaire.

À ce jour, les outils existants n’incluaient pas les trois concepts clés de la crainte de représailles. Le présent outil décrira donc mieux ce processus complexe. Des stratégies pourront ainsi être mises en œuvre afin d’encourager les actions agentielles des acteurs de terrain des SSS.

Bien que la sexualité soit affectée chez plus de 50% des personnes qui subissent un accident vasculaire cérébral (AVC), peu ont l'occasion d’aborder cette sphère de leur réadaptation. L’objectif de cette étude est de coconstruire un programme multifactoriel d’amélioration des services en réadaptation sexuelle post-AVC avec cinq milieux de réadaptation québécois (Montréal (n=3), Laval (n=1), Québec (n=1)). En utilisant la cartographie des interventions, cette étude se déroule en quatre phases : 1) Évaluation des besoins et contraintes des détenteurs d’enjeux, 2) Formulation des objectifs du programme et élaboration du modèle logique associé, 3) Désignation et harmonisation des différentes stratégies de changement de comportements ou de l’environnement, 4) opérationnalisation des stratégies en un programme concret. La coconception suit une démarche itérative avec des clients post-AVC, des partenaires, des intervenants et des gestionnaires dans différents groupes de travail. Les échanges des groupes de travail sont analysés en utilisant une approche semi-déductive et la méthode d’analyse thématique. Les interprétations des données recueillies aux phases 1 à 4 seront présentées. En conclusion, cette étude permettra d’élaborer un programme qui aura de meilleures chances d’être implanté et utilisé par les milieux de réadaptation post-AVC québécois pour améliorer les services en réadaptation sexuelle post-AVC.

L’application de la Loi sur la protection de la jeunesse ainsi que les interventions cliniques qui en découlent doivent respecter l’arrimage des cultures et des valeurs des familles, peu importe leurs origines, tout en s’accordant avec la culture et les valeurs québécoises.  Qu’en est-il spécifiquement dans le cas des signalements pour Mauvais Traitements Psychologiques (MTP)? Nous savons que l’évaluation des MTP est d’une grande complexité puisque ce type de maltraitance réfère davantage à une dynamique relationnelle qu’à un événement spécifique et qu’il s’inscrit dans des dynamiques interpersonnelles et familiales complexes. Vu les différences culturelles dans la compréhension, l’acceptabilité et la désirabilité de  certaines tâches et comportements, on pourrait s’attendre à ce que le libellé de l'article MTP ne soit pas compris de la même manière par l’ensemble des familles dont le signalement est retenu sous ce motif. Mais dans les faits, qu’en est-il?

Dans le contexte où les grandes métropoles canadiennes accueillent la majorité des immigrants et groupes minoritaires, la présente étude propose de dresser un premier portrait de la situation des signalements retenus pour MTP dans la région de Montréal auprès des familles de différentes communautés culturelles.

Nous présenterons des résultats préliminaires et discuterons des enjeux liés à l’usage de données clinico-administratives en lien avec les caractéristiques des enfants et familles de différentes origines culturelles.

L’infirmière est en processus constant de délibération pour guider sa pratique. Elle confronte en ce sens ses facteurs personnels (attributs professionnels, personnels et expérientiels) aux facteurs externes (ex. forces organisationnelles, normes de pratique, éléments liés au patient). L’infirmière doit de la même façon composer avec une multitude de contraintes, qu’elles soient de nature organisationnelle ou éthique. Elle doit également faire preuve de vigilance envers leurs effets potentiels sur sa pratique et protéger adéquatement les personnes soignées. Cette étude propose une analyse du concept de la délibération infirmière à partir du contexte de soins auprès de personnes âgées atteintes de démence. La méthode de construction d’un concept de Smith et Lier (2018) a été utilisée. La théorie du soin centré sur la personne atteinte de démence de Penrod et al. (2007) a servi de fondement théorique à la construction du concept. Trois composantes essentielles permettent de décrire la délibération de l’infirmière. Elle correspond ainsi au processus de conscience et de mobilisation des connaissances guidé par la philosophie du soin de l’infirmière. Considérant les résultats de cette étude, la délibération est un processus mental central chez les infirmières souhaitant offrir des soins centrés sur la personne. Une étude qualitative exploratoire sur la délibération permettrait de décrire plus précisément les attributs propres de chacune de ses caractéristiques fondamentales.

Il y a eu plusieurs vagues de dénonciations infirmières au Québec depuis 15 ans, accentuées ces dernières années par des dotations déficientes de personnel, des conditions de travail non sécuritaires, des manquements dans les soins et des pratiques administratives abusives. Selon les écrits sur le sujet, les pratiques répréhensibles et abusives sont pourtant sous-dénoncées en santé. Cette présentation porte sur les résultats d'une étude s'intéressant aux processus discursifs, idéologiques et identitaires sous-tendant des actes de dénonciation (whistleblowing) par des infirmiers et infirmières du Québec. Elle s'appuie sur l'approche sociocognitive de Teun van Dijk afin de réaliser une étude critique des discours d'infirmières et infirmiers qui ont dénoncé des situations répréhensibles dans les milieux de soins. Notre analyse indique que les démarches de dénonciations infirmières doivent être comprises, non pas comme des actes individuels et sporadiques, mais comme des processus hautement transactionnels, échelonnés sur de longues périodes de temps et impliquant des processus identitaires continuellement (re)négociés entre les lanceurs d'alerte et son milieu de soins. Les résultats de cette recherche se démarquent d'études antérieures dans la mesure où les dimensions discursives de la dénonciation en général et de la dénonciation infirmière en particulier ont été largement négligées dans les quatre dernières décennies.

Problématique: Dans des programmes dédiés à des populations vulnérables en CSSS/CLSC, les infirmières sont conviées à travailler à l’interface de ressources et d’acteurs de divers secteurs pour agir sur des déterminants sociaux de la santé. Ces pratiques infirmières sont peu documentées, ce qui restreint la capacité d’accompagner leur élaboration. Objectif: Modéliser les pratiques infirmières qui se déploient à l’interface de ressources et d’acteurs intersectoriels. Méthodologie: Une étude de cas qualitative est réalisée auprès d’infirmières dans trois CSSS à Montréal. Quinze entretiens semi-dirigés et de l’observation participante permettent de décrire et de différencier des pratiques infirmières en contexte. L’analyse qualitative thématique et conceptualisante ainsi que la modélisation systémique sont réalisées en cours de collecte de données. Résultats: Trois profils de pratiques cohabitent dans les programmes retenus. Ils correspondent à des pratiques de «référence», d’«accompagnement» et de «proximité» qui conjuguent des actions de liaison, d’apprivoisement, d’intéressement et de réciprocité. L’intervention infirmière se concentre sur l’accès de la clientèle à des services, bien que d’autres opportunités d’agir sur les déterminants sociaux de la santé existent. Conclusion: L’identité de soignante doit être revisitée et des pistes de réflexion seront proposées pour développer la capacité infirmière à travailler à l’interface de ressources et d’acteurs intersectoriels.