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Au Canada, la question de l’euthanasie demeure controversée. Les recherches sur ce sujet portent principalement sur l’opinion des professionnels de la santé face à sa légalisation. L’objectif de cette étude préliminaire est d’identifier les croyances des soignants concernant la pratique d’un acte d’euthanasie dans un contexte de soins palliatifs. La théorie des comportements interpersonnels a été utilisée comme cadre théorique. Un échantillon de 21 infirmières et 8 médecins a complété un bref questionnaire à questions ouvertes par l’entremise d’un appel téléphonique ou via Internet. Les résultats indiquent que les avantages de pratiquer un acte d’euthanasie seraient d’abréger les souffrances du patient et sa famille, et de respecter les volontés du patient. Le principal désavantage serait de causer des conflits avec les proches ou dans l’équipe de soins. Les principales émotions associées à la pratique de l’euthanasie seraient l’empathie, la tristesse et la culpabilité. L’opinion de la famille des professionnels de la santé et de leurs collègues de travail serait également importante. Les éléments facilitant ce comportement seraient d’avoir l’accord de la famille et que cet acte soit accepté par la société. Les principales barrières seraient le sentiment d’attachement avec le patient, l’idée d’être la personne qui provoque délibérément sa mort et l’irrévocabilité du geste. Parmi ces croyances, il reste à identifier celles qui sont les plus déterminantes pour ce comportement.

Dans les services de pédopsychiatrie, le recours aux mesures de contrôle (e.g. isolement et contention) est pratique courante. Malgré les nombreuses questions éthiques soulevées par ces pratiques, l’expérience des enfants et du personnel de ces approches a été très peu étudiée. L’objectif de la présente étude est d’examiner l’expérience morale entourant l’emploi de mesures de contrôle dans une unité de pédopsychiatrie, ainsi que les pratiques, structures, et normes institutionnelles en place, pour développer des approches interventionnelles qui promeuvent une réconciliation de certaines problématiques éthiques. L’approche méthodologique est l’ethnographie ciblée, dans un cadre herméneutique et participatif. Trois stratégies de collectes de données ont été employées : l’observation participative; des entrevues semi-structurées avec les enfants, parents et intervenants; et une revue documentaire. Les résultats préliminaires révèlent la complexité des facteurs en jeu en pédopsychiatrie, en particulier la tension entre la notion de meilleur intérêt de l’enfant et de l’enfant comme agent moral dans les décisions qui sont prises. Outre une plus grande compréhension des tensions et rapprochements possibles, cette étude a permis un travail étroit avec les parties prenantes, menant à des résultats de recherche ayant un effet concret sur les pratiques, pouvant être adaptés à d’autres milieux pédopsychiatriques.

Problématique: L’application des connaissances (AC) est de plus en plus étudiée pour comprendre les obstacles du contexte clinique freinant l’adoption des données issues de la recherche par les professionnels de la santé. En outre, les écrits documentent la pertinence du recours à un modèle théorique au moment de déployer des stratégies d’AC pour minimiser ces obstacles. Toutefois, les modèles utilisés auprès des ergothérapeutes et des physiothérapeutes sont méconnus. Objectifs: Identifier les modèles théoriques documentant l’AC et sélectionner les modèles pertinents à la réadaptation. Méthodologie : Recension des écrits systématique réalisée avec les banques de données CINAHL, EbscoHost, OTDBase, PEDro, PubMed, QUERI et Scopus. Un plan de concepts a identifié les mots-clés Theoretical model, Knowledge translation/knowledge transfer/dissemination/implementation et Health services. Résultats: Plus d’une dizaine de modèles théoriques sont proposés pour soutenir l’analyse du processus d’AC en santé, ou l’une de ses étapes, mais les exemples d’application de ces modèles théoriques en réadaptation sont rares. La majorité des articles abordent l’AC sous un angle théorique (ex. Knowledge-to-Action Cycle) et expose des stratégies sans préciser leur impact en clinique. Conclusion: Le modèle PARIHS se distingue par sa capacité à documenter en profondeur les facteurs organisationnels du contexte clinique. Son influence sur l’adoption des données de la recherche mérite d’être étudiée.

Des établissements de santé offrent à la fois des services d’éducation prénatale en ligne (ÉPL) asynchrone et de groupe (ÉPG). L’impact de ces modes d’éducation prénatale sur l’allaitement reste à préciser.



But : 

Estimer l’influence de l’utilisation des services d’ÉPG et/ou d’ÉPL sur l’intention d’allaiter, l’initiation de l’allaitement et le mode d’alimentation du nouveau-né.



Méthode : 

Étude prédictive s’imbriquant à une étude de cohorte réalisée auprès de femmes enceintes nullipares (N=859) invitées à remplir 3 questionnaires : (T1) début de grossesse; (T2) fin de grossesse; (T3) 6 semaines après la date prévue d’accouchement. Modèles de régressions linéaires hiérarchiques effectuées auprès des 358 répondantes ayant rempli les 3 questionnaires avant le 13 mars 2020.



Résultats - Principaux déterminants de l’allaitement : 

Pour l’intention : ÉPG & ÉPL thématique allaitement (p=0,01), sentiment d’auto-efficacité à allaiter (SAEA) au T2 (p < 0,001), anxiété au T2 (p=0,009), âge > 35 ans (p=0,023), revenu annuel 80 000 $-99 000 $ (p=0,018). Pour l’initiation :  ÉPL thématique allaitement (p=0,002), études universitaires (p=0,021), SAEA au T2 (p < 0,001). Pour l’allaitement exclusif : ÉPL thématique allaitement (p= 0,001), études universitaires (p=0,008), SAEA au T2 (p < 0.001).



Contribution :

Mise en lumière de l’apport complémentaire des services d’ÉPG et d’ÉPL. Pistes de réflexions pour renforcer l’intégration du soutien à l’allaitement tout au long de la trajectoire périnatale.

L’application de la Loi sur la protection de la jeunesse ainsi que les interventions cliniques qui en découlent doivent respecter l’arrimage des cultures et des valeurs des familles, peu importe leurs origines, tout en s’accordant avec la culture et les valeurs québécoises.  Qu’en est-il spécifiquement dans le cas des signalements pour Mauvais Traitements Psychologiques (MTP)? Nous savons que l’évaluation des MTP est d’une grande complexité puisque ce type de maltraitance réfère davantage à une dynamique relationnelle qu’à un événement spécifique et qu’il s’inscrit dans des dynamiques interpersonnelles et familiales complexes. Vu les différences culturelles dans la compréhension, l’acceptabilité et la désirabilité de  certaines tâches et comportements, on pourrait s’attendre à ce que le libellé de l'article MTP ne soit pas compris de la même manière par l’ensemble des familles dont le signalement est retenu sous ce motif. Mais dans les faits, qu’en est-il?

Dans le contexte où les grandes métropoles canadiennes accueillent la majorité des immigrants et groupes minoritaires, la présente étude propose de dresser un premier portrait de la situation des signalements retenus pour MTP dans la région de Montréal auprès des familles de différentes communautés culturelles.

Nous présenterons des résultats préliminaires et discuterons des enjeux liés à l’usage de données clinico-administratives en lien avec les caractéristiques des enfants et familles de différentes origines culturelles.

Ces dernières années, la pratique infirmière au Québec n’a cessé d’évoluer. Elle se redéfinit continuellement pour s’adapter aux besoins croissants de la population vieillissante. En outre, pour y répondre, la profession a développé des rôles infirmiers au sein des secteurs de soins spécialisés conformément aux dispositions de la loi 90. L’avènement de ces rôles est le résultat de l’avancement des sciences biomédicales, de la pénurie des ressources humaines ainsi que des coûts engendrés par ces nouveaux besoins. Cependant, ces rôles ne s’exercent pas sans difficulté. Le mode d’organisation sociopolitique dans lequel les infirmières évoluent perpétue un rôle infirmier dévalorisé. Par ailleurs, les infirmières exerçant en secteur de soins spécialisés doivent sans cesse faire valoir leurs compétences et surmonter les contraintes inhérentes à cette situation. La réflexion et la prise en compte de ces éléments est une étape cruciale pour l’avancement de la profession infirmière de pratique avancée. Ainsi, le but de cette présentation sera d’exposer de manière critique l’origine des contraintes vécues par les infirmières exerçant en secteur de soins spécialisés à travers le courant philosophique de la postmodernité. Ce positionnement ontoépistémologique permettra d’analyser différents concepts inhérents à notre objet de recherche comme celui de la société néocapitaliste, de la perspective de genre, de l’idéologie et de la domination.

La popularité des médias sociaux est en plein essor. Par exemple, Facebook compte plus de 665 millions de membres actifs chaque jour. Les physiothérapeutes font face au défi de la navigation dans ces médias sociaux, sans guide clair pour orienter leurs actions professionnelles et personnelles.

Ce projet à devis mixtes a pour but d’informer les physiothérapeutes et les thérapeutes en réadaptation physique québécois des risques et bénéfices encourus par leur utilisation de Facebook.

D’abord, une revue de presse internationale a été effectuée. Puis, nous avons recensé et analysé le contenu des politiques provenant des organismes règlementaires internationaux concernant les médias sociaux en physiothérapie. Ensuite, nous avons exploré le contenu québécois de Facebook en lien avec la physiothérapie. Finalement, nous avons fait parvenir un sondage aux professionnels afin de connaître leurs connaissances et leur utilisation de Facebook. Nous avons noté dans plusieurs cas des entraves à la confidentialité et une redéfinition du type de relation adopté sur Facebook avec un glissement du professionnel vers le personnel. Aussi, plusieurs utilisations novatrices telles que les applications de prise de rendez-vous ou des forums de discussion pourraient permettre d’améliorer l’accessibilité aux soins, le transfert de connaissances et la promotion de la santé. Toutefois, il est impératif de réfléchir aux répercussions des activités virtuelles, car les conséquences sont bien réelles.

Cette présentation aura pour objectif de faire état de la question du travail social dans tous ces états. À partir d’un brossage-exposé synthèse des normativités, de l’axiologie, des connaissances et des savoirs en travail social, nous exposerons pourquoi le regard des professionnelles sur l’état du monde, sur les structures étatiques et organisationnelles, sur le devenir des services sociosanitaires en est un qui est soucieux. Nous exposerons ensuite les principaux thèmes récurrents qui, dans la littérature, expliquent pourquoi le travail social est dans tous ces états. De là, nous relativiserons et repositionnerons les discours communs en la matière. Que faire du fait que l’analyse historique et théorique du service social qui nous montre une crise constante? La crise n’est-elle pas la conséquence d’un bouleversement circonscrit dans le temps, d’une réaction spontanée, mais momentanée? Que penser d’autant d’écrits qui font sonner l’alarme alors que le travail social continue dans le quotidien? À partir de cet argumentaire critique, nous terminerons sur l’importance d’étudier et de documenter ces futurs potentiels des travailleuses sociales qui, à travers un travail social dans tous ces états, imaginent et œuvre pour « créer un monde social commun vivable », pour faire émerger de « nouveaux modèles de solidarité qui articulent protection sociale et réenchantement de la vie en société » (Junod, Romagnoli et Denervaud, L’inquiétude pour le monde et la pensée critique, 2017).

PROBLÉMATIQUE : Les jeunes de 12 à 30 ans représentent une tranche d’âge des plus touchée par les problèmes de santé mentale. L’organisation actuelle des services n’est pas adaptée à cette clientèle, notamment lors de la transition de l’adolescence à l’âge adulte. Des programmes de santé mentale spécialisés ont été développés pour pallier les problèmes d’accès, de continuité et d’adéquation aux besoins. Objectif : Évaluer les effets des programmes de santé mentale spécialisés desservant les adolescents et jeunes adultes dont l’accès n’est pas fonction de l’atteinte ou non de la majorité. MÉTHODES : Revue systématique sur les études publiées depuis 2000 portant sur les programmes développés en Amérique du Nord, en Europe et en Océanie avec consultation d’experts. RÉSULTATS : Plus de 7249 références ont été identifiées. Suivant les critères d’inclusion/exclusion, 35 articles ont été retenus par entente inter juges, toutes des études primaires observationnelles. 3 d’entre elles ont un groupe de comparaison et 28 portent sur la psychose précoce. Plus de 70 indicateurs ont été utilisés pour évaluer l’accès, l’engagement, la continuité, le rétablissement, la pertinence et l’acceptabilité de ces programmes. Discussion : Cette revue systématique a permis d’identifier de nouvelles pistes pour développer et implanter des programmes spécialisés en santé mentale pour les jeunes au sein du continuum de services, malgré leur passage à la vie adulte.

Actuellement, le programme PIED, administré depuis les années 1990 pour la prévention des chutes, est offert uniquement en personne. Depuis la pandémie de COVID-19, la plupart des CISSS et CIUSSS ne sont pas en mesure d'offrir des programmes de prévention de chute aux personnes âgées, posant un grave problème de santé. Annuellement, il est estimé qu’un tiers des Canadiens âgés de 65 ans et plus et la moitié de ceux de plus de 85 ans subiront au moins une chute, une grande proportion de ceux-ci faisant plusieurs chutes par an. Les chutes représentent la principale cause de blessures chez les personnes âgées, entraînant souvent une invalidité, une réduction de la qualité de vie, une hospitalisation ou un décès. Pour refléter l'expertise récente dans la prestation d'exercices en ligne, le but de cette étude est de1) modifier le programme PIED en intégrant les récentes recherches en téléréadaptation et 2) fournir aux professionnels de la santé un outil en ligne pour surmonter les obstacles à la participation au programme (difficulté de transport, vivre dans des régions rurales, pandémie). Des évaluations pré et post-intervention sont administrés. Le test de Berg sera utilisé pour évaluer la composante d'équilibre et le risque de chute. L’analyse posturale sera évaluée à l'aide de plateformes de force. Il est attendu que les participants connaîtront une augmentation de confiance en leur équilibre, une amélioration de leur stabilité posturale et une diminution des risques de chute.


Le taux de mortalité chez les patients à risque d’arythmies cardiaques menaçantes à la vie a été considérablement réduit grâce au traitement du défibrillateur cardiaque implantable (DCI). Toutefois, des préoccupations uniques face au DCI, y compris les chocs que l’appareil peut déclencher, sont susceptibles de diminuer l’acceptation du DCI.
Cette étude pilote randomisée avec groupe contrôle (n=15 par groupe) vise à vérifier la faisabilité et l'acceptabilité d'une intervention infirmière de même que son effet préliminaire sur l’acceptation du DCI, l’anxiété générale et spécifique face au DCI et le fonctionnement dans les activités de la vie quotidienne.
L'échantillon est composé de nouveaux porteurs de DCI d'un centre hospitalier tertiaire spécialisé en cardiologie. L'intervention infirmière, basée sur la théorie du Human Caring et influencée par une approche cognitive comportementale, est centrée sur les préoccupations individuelles de chacun face au DCI. Cette intervention a été bonifiée suite à une pré-étude ayant décrit les besoins et les préoccupations des porteurs de DCI à l’aide d’entrevues semi-structurées.
Nous décrirons le processus d’élaboration de l'intervention infirmière, le devis de l’étude ainsi que quelques résultats préliminaires. Ces résultats permettront de proposer des pistes de réflexion quant aux stratégies d’interventions à privilégier auprès de cette clientèle afin de  répondre à leurs préoccupations et ainsi améliorer leur acceptation du DCI.


Depuis la création du rôle d’IPS en 2002, plusieurs travaillent dans divers domaines de pratique. Selon le service de statistiques de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ), au 1er octobre 2015, on comptait 308 IPS en droit d’exercer en cardiologie, néonatalogie, néphrologie et soins de première ligne. Les IPS jouent un rôle clé et sont une valeur ajoutée dans notre système de santé québécois. Plusieurs études confirment qu’il n’y a plus de preuves à faire quant à leur contribution dans les milieux de pratique: augmentation de la qualité et sécurité des soins, amélioration de l’accessibilité aux soins et aux services de santé. Toutefois, comme les IPS détiennent ce nouveau titre d’exercice leur permettant d’occuper une nouvelle fonction qui n’est pas encore entièrement reconnue, leur intégration est encore difficile.

Cette communication présente les résultats finaux d’une étude qualitative exploratoire dont les données récoltées ont été regroupées et analysées en profondeur à l’aide des catégories reliées à leurs rôles et responsabilités. Malgré l’existence d’obstacles notamment, la collaboration insatisfaisante avec des professionnels de la santé, d’autres facteurs motivent les IPS à se développer dans la réalisation de leurs tâches et à faire « toute la différence ». Les données de cette recherche mettront en évidence ces obstacles et permettront une réflexion quant aux mesures à prendre pour les vaincre et permettre aux IPS une pratique optimale.

Objectif:Le but de cette recherche est d’étudier les obstacles et les facteurs facilitants la collaboration interprofessionnelle et inter-organisationnelle entre les sages-femmes dans les maisons de naissance et d'autres professionnels de soins de santé dans les hôpitaux du Québec.

Méthodes:Une étude de cas a été adoptée. Les données ont été recueillies aux moyens d'entrevues semi-structurées avec les sages-femmes, les professionnels et les administrateurs multidisciplinaires de l’hôpital; l'observation directe;  des documents et des archives. Une analyse thématique des données a été réalisée.

 Résultats:Les résultats de cette étude montrent une structuration étroite entre les facteurs interpersonnels, organisationnels et systémiques en ce qui concerne les obstacles et les possibilités de collaboration entre les sages-femmes, les médecins et les infirmières. Au niveau du personnel, nos résultats montrent un conflit du champ de pratique des sages-femmes, de pré-jugement, et le manque de communication entre les fournisseurs de soins de santé. Au niveau d’organisationnel, les sages-femmes ont un accès complet à l'hôpital avec lequel un accord formel a été signé. La politique de périnatalité rapportée en 2008 n'a pas été adoptée. Au niveau systémique, il n'existe aucun plan visant à ouvrir plus de maisons de naissance; pas assez de place de formation pour les sages-femmes; et un nombre très limité d'universités qui dispensent un enseignement de sages-femmes au Québec. 

De récentes études soulignent le manque de rigueur dans la démarche d’évaluation de l’aptitude d’une personne à prendre soin d’elle-même et à gérer ses biens, la variabilité des pratiques et le manque d’outil. Les décisions sont souvent prises à l’aide d’outils non validés et s’appuient sur des données insuffisantes pour confirmer l’inaptitude. Afin d’encadrer la démarche, l’OÉA (Outil d’Évaluation de l’Aptitude) a été développé, notamment sous forme de plateforme en ligne.

 

Une étude pilote a été réalisée auprès de professionnels de la santé et des services sociaux (PSSS) concernés par l’évaluation de l’aptitude afin d’étudier l’utilisabilité de l’OÉA. L’objectif était d’identifier les éléments à améliorer pour faciliter l’implantation de la plateforme en ligne dans les établissements de santé. Suivant un devis de recherche qualitatif, des entrevues semi-dirigées — quatre entrevues individuelles et quatre entrevues de groupe — ont été effectuées auprès de 25 PSSS. Les verbatims ont été analysés à l’aide d’un cadre théorique d’expérience utilisateur. Les résultats mettent en lumière des améliorations à apporter à l’OÉA. Ces éléments se retrouvent principalement au niveau des besoins des utilisateurs, des spécifications fonctionnelles, du design d’information et d’interaction. Ces résultats permettront d’apporter des corrections à l’OÉA, comme l’ajout d’une fonction d’aide, et soulignent l’importance de réfléchir au design pour soutenir son implantation auprès des PSSS.

Le pouvoir disciplinaire hospitalier, par l’entremise de technologies politiques concourent à la subjectivation des infirmières soignantes en minimisant l’importance de leur jugement clinique et en affaiblissant leur solidarité collective, ce qui détourne les infirmières de la revendication de leurs droits et idéaux d’émancipation les ramenant à une position subalterne (Martin, 2015). Dans le cadre de cette présentation, nous nous intéresserons à une microphysique du pouvoir, c’est-à-dire à ces rapports de force structurants, à l’échelle des personnes, des petits groupes ou des institutions exercé par le biais de techniques qui permettent de dresser les infirmières de façon à mieux « prélever et soutirer » (Foucault, 1975, p. 200) le maximum de leur valeur économique. En nous appuyant sur les résultats d’une recherche qualitative que nous avons réalisé en centre hospitalier auprès d’infirmières soignantes (n=39), nous verrons comment des technologies politiques comme la surveillance, le monitorage bureaucratique, la technicisation du soin, l’imposition de projets au sein des unités de soin, le PTI et l’utilisation de la peur et des représailles concourent à la normalisation des comportements des infirmières soignantes de manière inédite et à travers des schémas de transformation qu’elles n’ont pas choisis, dans lesquels elles ne se reconnaissent pas, et qui, pour elles, font littéralement office d’attaque frontale à la façon dont elles soignent.

Introduction. L’infirmière d’expérience dans les unités de soins généraux, qui décide de se diriger vers le milieu des soins intensifs, vivra différentes sources de stress pendant la première année (Farnell & Dawson, 2006). Ces sources de stress l’amèneront à s’adapter, à utiliser ses ressources et à développer des stratégies d’adaptation. Objectif. L’objectif de cette étude descriptive qualitative est d’identifier les facteurs qui affectent l’adaptation de l’infirmière d’expérience lors de sa première année de pratique aux soins intensifs. Méthode. L’étude s’est déroulée dans trois unités de soins intensifs d’un centre hospitalier universitaire. Des entrevues individuelles semi-dirigées ont été réalisées auprès de 12 infirmières d’expérience qui en étaient à leur première année de travail aux soins intensifs. Résultats. L’étude a permis d'identifier les principales sources de stress, les ressources et les stratégies d'adaptation de l’infirmière d’expérience qui débute aux soins intensifs. Discussion. L’infirmière utilise ses ressources personnelles et organisationnelles pour mettre en place des stratégies qui lui permettront de s’adapter au stress vécu pendant sa première année d’adaptation aux soins intensifs. En étant à l’affût des ressources et des stratégies considérées utiles et efficaces, il est possible d’enrichir les moyens déjà mis en place pour faciliter l’adaptation et potentiellement agir sur la rétention de ces infirmières.

Les grands utilisateurs de services de santé représentent une faible proportion de patients (environ 5%) qui comptabilisent à eux seuls 30 à 50% de toutes les visites à l’urgence et présentent le plus souvent des besoins de santé complexes. Dans le cadre de ses travaux, l’équipe V1SAGES a mis en évidence le besoin de mieux identifier et soutenir la clientèle complexe avec maladies chroniques à risque de devenir grande utilisatrice de services en lui offrant une intervention clinique de gestion de cas qu’elle a développée. Il y a deux ans, l’Unité Soutien (US) de la SRAP Québec a choisi de soutenir les travaux de cette équipe à titre de projet démonstration. Dans ce cadre, l’équipe V1SAGES a pu mettre à l’essai le soutien pouvant être apporté aux chercheurs québécois par les cinq composantes de l’US. Les résultats de ce partenariat ont été des plus concluants avec la réalisation des activités suivantes : 1) un Sommet provincial avec 160 participants ayant permis de faire des constats clé pour mieux intégrer les dimensions santé et sociale dans les services offerts aux personnes présentant des besoins de santé complexes; 2) une revue systématique mixte sur les conditions clé des programmes de gestion de cas en 1e ligne pour cette clientèle; 3) une étude qualitative sur les besoins décisionnels des différentes parties prenantes; 4) la soumission d’une demande de financement aux IRSC pour évaluer l’implantation de la gestion de cas dans cinq provinces canadiennes.

La pénurie d'infirmières préoccupe les unités de soins intensifs (USI) canadiennes depuis la dernière décennie, entraînant l’embauche des nouvelles diplômées pour maintenir l'accessibilité aux services. Un programme de résidence infirmière à l’USI d’un hôpital tertiaire affilié à l’Université de Montréal a été implanté pour accroître le recrutement en préservant la qualité et la sécurité des soins. Objectif: Programme d’un an pour soutenir l’amélioration des compétences de ces infirmières. Méthode: Jumelage aux infirmières expérimentées, cours spécialisés, mentorat et évaluations. Résultats: Juin 2008 à Janvier 2010: augmentation du recrutement de 150%, taux de rétention de 80%, représentant une augmentation de 25%, lits disponibles à l’USI passent de 18 à 24 et de 8 à 14 aux soins intermédiaires. Les résultats préliminaires quant à l'expérience des résidentes révèlent une progression favorable. L'évaluation du programme par des infirmières expérimentées démontre une diminution du stress lié au temps pour le transfert de connaissances et l'acquisition des compétences, ainsi que l’émergence de la pratique réflexive. Une reconnaissance universitaire a été obtenue. Conclusion: Résultats tendent à confirmer qu'un programme de résidence représente une initiative pouvant améliorer l'accessibilité aux services tout en favorisant la sécurité. Une réflexion s’impose quant à la reconnaissance d’un tel programme comme un standard pour l'orientation des infirmières novices aux USI.



Contexte : Les grands utilisateurs gériatriques des services d’urgence (SU) représentent un petit groupe d’individus, comptant pour un grand nombre de visites dans ces milieux. Ce phénomène implique notamment des impacts négatifs sur leur santé, et une meilleure compréhension de leurs caractéristiques pourrait aider au développement d’interventions appropriées à leurs besoins. Objectif. Identifier les facteurs prédisant une GU des SU chez les ainés. Méthode. Revue systématique. Analyse. Une stratégie de recherche a permis d’explorer les bases de données Medline, CINAHL, Healthstar et PsyINFO. Des évaluateurs indépendants ont analysé les articles et leur qualité, selon l’approche du ‘JBI Critical Appraisal Checklist for studies Reporting Prevalence Data’. Résultats. Parmi les 3 578 références extraites, 9 répondaient aux critères d’inclusion. Les résultats révèlent que certains facteurs sont davantage associés à une grande utilisation des SU par une clientèle gériatrique (nombre antérieur de visites en SU et d’hospitalisations, polypharmacie, antécédents de maladies cardiaques), alors que d’autres ont reçu très peu de considération (comorbidité, démence, suivis en soins de première ligne). Conclusion. Les résultats offrent une meilleure compréhension des facteurs prédisant la grande utilisation des SU par les aînés, une population complexe, en plus de soulever des pistes pertinentes pour leur identification future.  

Contexte : Les méthodes traditionnelles de calcul de coûts au sein du système de santé québécois sont peu fiables. Une méthode d’estimation des coûts polyvalente et précise est nécessaire afin de pouvoir évaluer la valeur ajoutée des soins offerts. La méthode d’estimation des coûts par activité en fonction du temps(TDABC) semble répondre à cet impératif. Son utilisation au département d’urgence (DU) n’a jamais été validée et présente d’importants défis dont l’hétérogénéité de la clientèle prise en charge.

Objectif: Évaluer la faisabilité de la méthode TDABC à l’urgence en estimant le coût de la prise en charge de la colique néphrétique au DU.

Méthode : Une étude de cohorte ambidirectionnelle portant sur 75 visites pour une colique néphrétique à l’urgence du CHUL en 2016.

Résultats : L’âge médian (Q1-Q3) est de 45 ans (35-56), le ratio homme-femme de 57:18, la durée de séjour médiane de 8,59h (5,25-12,11) et la proportion(IC95%) de patients ayant un indice de Charlson de 1 ou moins (peu ou pas de comorbidités) est de 79%(68-87). Parmi les patients, 41%(30-53) ont eu un Uro-scan et 15% (7,6-25) ont eu une échographie en radiologie. Le coût moyen par patient (IC95%) de la prise en charge de la colique néphrétique est de 358,30$(326,8-389,7). L’indice de Charlson (0vs1vs2+) n’a pas d’impact sur le coût de prise en charge (406,2$[314,5-497,9] vs 346,7$[249,5-444,0] vs 341,8$[281,1-402,5]) [p=0,24>0,05].

Conclusion : La méthode TDABC est faisable au DU pour estimer le coût des soins.

Les réfugiés vivent de multiples barrières d’accès aux services de santé et services sociaux. Durant la crise de la COVID-19, les barrières se sont multipliées, menant à la mobilisation d’initiatives intersectorielles pour les soutenir. Cette présentation explore les expériences et perceptions des réfugiés quant à leurs interactions avec ces initiatives. Seize réfugiés canadiens, arrivés au pays depuis moins de 5 ans et vivant à Sherbrooke, ont été recrutés (par échantillonnage intentionnel, à travers les réseaux organisationnels) et ont participé à des groupes de discussion guidée. Une analyse thématique inductive a été effectuée sur les verbatim. L’analyse soulève que les caractéristiques personnelles du réfugié (attentes, besoins, bagage et ressources personnelles, expériences passées) interagissent avec les services (proactifs ou passifs). Cette interaction agit ensuite sur le niveau de satisfaction du réfugié à l’égard des services, et ce, à travers des thèmes qui représentent leurs expériences et perceptions : l’accessibilité des services, leur continuité, l’attitude des professionnels offrant le service et la perception de la collaboration intersectorielle. Également, le contexte environnemental (la pandémie, la culture, les politiques publiques) influence tant les offres de services et les réfugiés, que l’interaction entre ceux-ci. La présentation soulèvera les forces et des pistes d’améliorations pour une offre de service qui comblera les besoins des réfugiés.

La collaboration entre intervenants a été fortement encouragée au cours des dernières décennies afin d’améliorer l’efficacité et l’efficience des services de santé. À ce jour, on en sait toutefois peu sur les pratiques interprofessionnelles (PI) des physiothérapeutes. L’objectif de cette étude était de décrire les PI des physiothérapeutes qui travaillent en clinique privée au Québec auprès de personnes qui présentent de la douleur lombaire. Il s’agissait d’une enquête transversale provinciale auprès d’un échantillon aléatoire de 327 physiothérapeutes ayant complété un questionnaire en ligne (participation: 67,1%). Les résultats des analyses descriptives indiquent que les interactions les plus fréquentes des physiothérapeutes ont lieu avec d’autres physiothérapeutes, des omnipraticiens, des thérapeutes en réadaptation physique et des ergothérapeutes, alors qu’elles sont moins fréquentes avec des acupuncteurs, des psychologues, des chiropraticiens et certains médecins spécialistes. Ces interactions prennent le plus souvent la forme de messages écrits transmis via les clients (à tous les jours ou semaines: 55,1% des physiothérapeutes), discussions non planifiées en personne (41,9%), messages oraux transmis via les clients (24,1%) et lettres faxées/postées (23,2%). Ces résultats suggèrent qu’il est possible d’améliorer les PI des physiothérapeutes avec certains intervenants, et appuient le besoin de recherches futures sur les moyens d’interaction à privilégier pour ce faire.

Le sens est central dans le rétablissement aux prises avec une maladie. Si le sens réfère à la capacité de comprendre son expérience et de l’arrimer avec une projection dans un futur désiré, il besoin, pour émerger, d’un accompagnement, notamment celui du médecin comme du psychiatre. Or cette activité n'est pas qu'’une activité rationnelle qu’un ordinateur pourrait faire. Elle est plutôt une intégration d’une réflexion partagée où la composante émotive, du côté du médecin, doit comporter l’ingrédient de l’empathie. De quoi s’agit-il ? Comment distinguer empathie et sympathie ? Quelles sont les caractéristiques associées ? Quels effets ont pu en être démontrés ? La présence de l’empathie diffère-t-elle entre les spécialités médicales? Quel est l’effet de la formation médicale sur son développement ? Quels facteurs interviennent pour moduler positivement ou négativement les changements dans l’empathie du médecin au fil de sa formation et de sa pratique ? Dans le curriculum formel ? Dans le «curriculum caché»? Est-ce qu'on peut en tirer un éclairage sur les variations de pratique au Canada selon les âges des médecins ?

Les groupes de médecins de famille (GMF) sont le principal modèle de soins primaires mis en œuvre au Québec. Ils sont considérés comme homogènes en matière d'organisation, cependant leurs caractéristiques organisationnelles peuvent varier de façon considérable. L'étude vise à développer une typologie des GMF en décrivant les différents profils organisationnels et en examinant l’association entre les caractéristiques des populations desservies et les profils organisationnels.

Une analyse de modèles de mélange a été réalisée en utilisant les données de 368 GMF au Québec. Une régression logistique multinomiale a été estimée pour examiner l’association entre les caractéristiques des populations desservies et les profils organisationnels. L'hétérogénéité des GMF a été identifiée à travers cinq profils distincts qui varient en fonction de la taille, de la composition et de l'orientation de l'équipe, du secteur et du degré de partenariat avec d'autres établissements de santé. Par rapport, l’association entre les caractéristiques de la population et les profils, les femmes enceintes, les patients défavorisés et les personnes bénéficiant de soins à domicile avaient des probabilités plus élevées d’être desservis par des équipes de taille moyenne que par les équipes de petite taille.

Ces résultats pourront servir de fondement à l'élaboration de pratiques et politiques de santé visant à optimiser la structure des GMF pour mieux répondre aux besoins de leurs populations.

La vulnérabilité en santé est un risque à une mauvaise santé (Aday, 1993). Plusieurs facteurs de risque sont liés à des résultats adverses en santé. Les personnes cumulant plusieurs facteurs de risque sont plus à risque d’une mauvaise santé. Plusieurs s’entendent que le système de soins est un déterminant important de la santé de la population et qu’il pourrait accentuer les inégalités en santé. Il a été démontré qu'une bonne expérience de soins de première ligne améliore la santé de la population. Une question légitime s’impose : est-ce que les facteurs de risque associés à la vulnérabilité en santé sont ainsi associés à une mauvaise expérience de soins de première ligne ? Notre étude a pour objectif de vérifier la relation entre le degré de vulnérabilité de la population et son appréciation de l’expérience de soins et cela dans un contexte de système de soins public comme le système québécois. Les données ont été recueillies d’une enquête populationnelle réalisée au Québec en 2005 sur l’expérience de soins de 9206 personnes âgées de 18 ans et plus. Des modèles de régression logistique multiple ont été utilisés pour examiner l’effet individuel et modérateur de facteurs de risque reliés à la vulnérabilité en santé sur l’expérience de soins de la population. Cette étude démontre que l’expérience de soins de la population n’est pas la même selon son degré de vulnérabilité. Ainsi, elle  démontre que le système de soins québécois est équitable face aux personnes vulnérables.