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Devant la prévalence croissante des maladies chroniques pour lesquelles la prévention est possible, dont le diabète de type 2, les approches de soins de santé couramment déployées montrent des limites importantes. Paradoxalement, un concept essentiel, le ‘prendre soin de la santé ou de sa santé’ (PSS), semble perdu de vue, étant notoirement sous-utilisé dans la littérature, les formations et les pratiques professionnelles en santé. La présente recherche visait à clarifier la teneur de ce concept et à expliciter ses caractéristiques par rapport à d’autres concepts et approches, dont le caring. Une analyse conceptuelle comparative, basée sur une recension des écrits transdisciplinaires et des travaux empiriques, a été réalisée. Les résultats indiquent que prendre soin de la santé, comprenant le ‘prendre soin de soi’, est un concept beaucoup plus large que l’observance au traitement et l’autogestion de la santé ou de la maladie. Le PSS ne se limite pas à des actes professionnels, ni à la science infirmière. Une des caractéristiques du ‘prendre soin’ contenu dans PSS est d’être à la fois aprofessionnel et pluriprofessionnel, alors que le caring apparaît souvent comme une démarche essentiellement infirmière ce qui en limite l’appropriation et le développement hors de cette discipline. Comme concept élargi de la santé, le PSS a le potentiel d’améliorer les résultats de santé en facilitant le développement d’approches transdisciplinaires et inclusives de la pratique soignante.

La Chaire de recherche en décision partagée et transfert de connaissances a développé un outil pour mieux informer les aînés sur leur choix résidentiel lorsque confrontés à des pertes d’autonomie. Toutefois, cet outil tient principalement compte des caractéristiques personnelles et de l’état de santé des aînés, omettant l’influence du milieu bâti lors de ce choix.  

L’objectif est d’identifier des outils d’aide à la décision sur le sujet afin d’identifier les facteurs omis dans la version existante de l’outil et de l’améliorer. Ainsi, une cartographie d’outils a été effectué dans la littérature grise et scientifique en utilisant les bases de données AgeLine, CINAHL et PubMed, ainsi que Google. Vingt outils ont été inclus à ce jour et leur contenu analysé à partir d’une revue systématique de la littérature ayant identifié 98 facteurs influençant le choix résidentiel des aînés.

Les résultats préliminaires démontrent le peu de facteurs abordés par chacun des outils; 18 sur 20 abordant moins de 30 facteurs d’influence. En effet, les facteurs psychologiques (confort, sécurité, etc.), spatiotemporels (mobilité quotidienne, attachement, etc.) et ceux liés au milieu bâti (domicile/quartier) sont les moins considérés.

Conséquemment, une approche transdisciplinaire est nécessaire pour développer un outil d’aide à la décision complet informant mieux les aînés vers un choix résidentiel optimal en lien avec leurs valeurs et favorisant ainsi leur adaptation dans un éventuel nouveau logis.

La stéatose hépatique alcoolique représente la troisième cause de maladie chronique du foie et est associé à un taux élevé de mortalité dans le monde. Il a été montré dans des études précédentes que l’inhibition de l’expression et de l’activité de SCD1 induisent une résistance au développement de la stéatose non alcoolique. Le but de notre étude est d’étudier l’effet de l’inhibition de SCD1 dans le développement de la stéatose alcoolique.Des cellules HepG2 traitées avec de l’éthanol pendant 24h, suivi d’un traitement avec un inhibiteur de l’activité de SCD1, seront utilisées dans une première partie (in vitro). Dans une deuxième partie (in vivo), une stéatose alcoholique sera induite par une diète contenant de l’éthanol chez des souris déficientes pour le gène SCD1.L’inhibition de SCD1 pourrais améliorer l’espérance de vie des sujets atteints de stéatose alcoolique en ralentissant le développement de la maladie et l’inflammation qui y est associée.

Problématique et objectif: La dystrophie myotonique de type 1 (DM1) est une maladie neuromusculaire dégénérative qui affecte la qualité de vie. Puisqu’une bonne alimentation est nécessaire au maintien de la santé, l’objectif de cette étude était de caractériser l’apport nutritionnel de ces patients.

Méthodes: L’apport nutritionnel des patients avec DM1 a été évalué grâce à un journal alimentaire de trois jours (2 jours de semaine et 1 jour de fin de semaine). Les journaux obtenus (n = 52) ont ensuite été analysés avec le logiciel Food Processor.

Résultats: Cette analyse démontre que 44,5 % de l'apport énergétique total moyen (AET) des patients provenait des glucides (recommandations entre 45 et 65 %) et que 41 % de ces glucides étaient composés de sucres simples. L'apport moyen en fibres était de 12,9 g/jour par opposition aux 28 à 35 g qui sont recommandés quotidiennement. Il semble aussi que 37 % de l'AET provenait des lipides alors que les recommandations visent 20 à 35 %. De plus, l'apport en sodium moyen (3110 mg/jour) dépassait largement l'apport maximal tolérable de 2300 mg/jour. Finalement, l'apport en calcium moyen (639 mg/jour) était inférieur aux recommandations de 1000 mg/jour.

Conclusion: L’ensemble de ces données démontre que les patients avec DM1 ont une alimentation déficiente, et ce, à plusieurs points de vue. Des études futures seront nécessaires afin de déterminer l'impact de cette alimentation inadéquate sur les atteintes présentes chez cette clientèle.

INTRODUCTION
Les traumatismes craniocérébraux (TCC) sont la principale cause de décès et d'invalidité liés à un traumatisme chez les enfants. Cette étude vise à estimer l'adhésion aux recommandations pour les enfants admis dans un centre hospitalier canadien avec un TCC modéré à sévère et à évaluer les variations interhospitalières et interprovinciales dans l'adhésion à ces recommandations.

MÉTHODES
Nous avons mené une étude de cohorte rétrospective multicentrique en utilisant les données d'hospitalisation des enfants âgé de moins de 16 ans avec un diagnostic de TCC modéré à sévère dans toutes les provinces canadiennes à l'exception du Québec entre le 1er janvier 2016 et le 31 mars 2020. Nous avons réalisé des modèles de régression logistique multiniveaux à intercept aléatoire.

RÉSULTATS
Il existe des différences significatives entre les provinces concernant deux recommandations : le temps d’attente aux urgences de moins de 4 heures et l’admission/transfert vers un centre pédiatrique. Des différences significatives entre les hôpitaux d'une même province ont également été enregistrées concernant le temps d'attente aux urgences de moins de 4 heures, l'admission aux soins intensifs et le drainage du liquide céphalo-rachidien.

CONCLUSION 
Notre étude est la première à décrire l’adhésion aux recommandations des guides de pratique clinique pour la prise en charge des traumatismes crâniens pédiatriques modérés à sévères au Canada. Il existe des différences interhospitalières et interprovinciales.

Alors que les gouvernements ont la responsabilité de développer des politiques de santé publique pour contrecarrer l’obésité et les maladies chroniques, les diététistes ont aussi un rôle à jouer. Or, les politiques publiques et la pratique en nutrition peuvent être influencées par des stratégies menées par l’industrie bioalimentaire connues sous le vocable d’activité politique corporative (APC). L’APC visant les politiques de santé publique en nutrition a été assez bien documentée dans la littérature dans la dernière décennie. Toutefois, peu de données existent quant à l’APC visant les diététistes. Afin d’explorer cette problématique, une revue de la portée a été menée en mars 2021 sur 7 bases de données. La question de recherche était la suivante : Quelle est la nature et l’ampleur des interactions entre l’industrie et les professionnel.le.s de la nutrition (PN), les perceptions de ces dernier.ère.s sur ces interactions, ainsi que les risques et les solutions pour gérer ces risques? Deux réviseurs indépendants ont examiné les documents pour la sélection et ont effectué l'extraction des données. Des analyses quantitatives et qualitatives descriptives ont été réalisées. Quant aux résultats finaux, 115 documents ont été inclus. 32 types d'interactions entre l'industrie et les PN ont été identifiés, tels que la commandite d’un évènement scientifique en nutrition par l’industrie. Plusieurs avantages, risques et solutions ont été identifiés dans les documents inclus.

Le tabagisme constitue un sérieux problème de santé publique et pourtant, le personnel infirmier intervient peu en cessation tabagique. C’est durant la formation qualifiante au droit de pratique que l’on peut moduler la future pratique professionnelle. On peut penser que les contenus sont inadéquats et varient d’une école à l’autre. Quelle place accorde-t-on aux interventions en cessation tabagique durant la formation infirmière? Les objectifs de cette recherche visent à 1) documenter la place actuelle des contenus relatifs aux interventions en cessation tabagique; et, 2) décrire les pratiques, les attitudes et les croyances des enseignantes/professeures/chargées de cours relatives aux interventions en cessation tabagique dans la formation donnant accès au droit d’exercer la profession infirmière au Québec. Un devis descriptif est privilégié incluant des méthodes qualitatives et quantitatives. La description des programmes et des cours ainsi qu’un questionnaire validé en ligne auprès des responsables des programmes et des professeures/enseignantes/chargées de cours sont privilégiés. Actuellement, les résultats ne sont pas disponibles puisque la collecte des données est actuellement en cours et se terminera en janvier 2012. Les résultats permettront de développer une compréhension de l’intervention en cessation tabagique au cours de la formation qualifiante des infirmières pour ensuite permettre d’en évaluer l’impact sur les pratiques cliniques réelles.

Contexte : Les moniteurs d'activité portables (ex: les ActiGraphs) sont largement utilisés en recherche. Des études ont évalué la validité de critère des ActiGraphs pour le comptage des pas et la distance chez les adultes et personnes âgées. Bien que plusieurs études aient utilisé les ActiGraphs comme mesure étalon pour le suivi de l'activité, il n'existe pas de données synthétiques sur leurs propriétés psychométriques. L'objectif de cette revue systématique était de résumer les preuves relatives à la validité des critères des ActiGraphs pour le comptage des pas et la distance chez les adultes et/ou personnes âgées. 

Méthodes : La stratégie de recherche a été menée dans six bases de données (Medline, Embase, IEEExplore, CINAHL, Engineering Village et Web of Science). Deux examinateurs ont procédé indépendamment à la sélection, à l'analyse de la qualité des articles et à l'extraction des données. 

Résultats : Cette revue a inclus 21 études portant sur 637 participants (âge : 30,3±7,5 ans (adultes) et 82,7±3,3 ans (personnes âgées)). Cinq modèles d’ActiGraph (7164, GT1M, wGTX+, GT3X+/wGT3X+ et wGT3X-BT) ont été portés à la hanche, au poignet et à la cheville sur différentes vitesses de marche/course (de 0,2 m/s à 4,44 m/s) sur des durées de 2 minutes à 3 jours pour le comptage des pas et la distance. Les ActiGraphs GT3X+/wGT3X+ et wGT3X-BT avaient une meilleure validité de critère que les ActiGraphs 7164, wGTX+ et GT1M selon les vitesses de marche/course pour le comptage des pas.

Problématique : Des interventions en milieu scolaire combinant une intervention nutritionnelle et la pratique d’activité physique favorisent le maintien d’un poids corporel sain, une bonne santé cardiométabolique ainsi que l’acquisition de saines habitudes de vie. Objectifs : Cette étude vise à évaluer l’impact d’un programme d’éducation parascolaire pour une saine alimentation et un mode de vie actif sur les habitudes alimentaires des jeunes. Méthodes : 18 élèves âgés de 10-12 ans ont participé à cette étude d’une durée de 6 mois. Durant cette période, ils ont assisté à un atelier de nutrition par semaine. Des questionnaires portant sur leurs habitudes alimentaires ont aussi été distribués au début et à la fin de l’intervention. Résultats : Au début de l’étude, les jeunes rapportaient avoir de saines habitudes alimentaires. En effet, en se basant sur la consommation de fruits et de légumes, on remarque que plus de 70 % des jeunes consomment des fruits ou des légumes au moins 5 à 6 jours par semaine. Bien que le programme n’ait pas été associé à une amélioration significative des habitudes alimentaires, les jeunes rapportent toutefois être en mesure de faire de meilleurs choix nutritionnels et être plus motivés à adopter de saines habitudes alimentaires suite à l’intervention. Conclusion : Nos résultats suggèrent qu’il pourrait être bénéfique d’intégrer ce type de programme en milieu scolaire afin de favoriser de saines habitudes alimentaires chez l’enfant.

La fondation d’une population a un impact important sur la génétique de celle-ci, et plus particulièrement sur les gènes dont la transmission dépend du sexe. Cette recherche a pour but d’étudier la structure génétique fine de la population québécoise au niveau de l’ADN mitochondrial et du chromosome Y, transmis respectivement par la mère et le père, à l’aide de modèles dits « généalogico‑moléculaires ». Le principe général de ceux-ci est le suivant : en combinant des données moléculaires de personnes vivant aujourd’hui à la généalogie du Québec, il est possible d’obtenir une couverture génétique beaucoup plus grande de la population dans l’espace et dans le temps. Les marqueurs génétiques liés au sexe montrent une variation importante au niveau des fréquences des haplotypes, et ce, d’une région à une autre ainsi que d’une génération à une autre. Le développement de modèles statistiques, intégrant la complexité́ génétique réelle des populations, permettra de mieux comprendre l’impact génétique différentiel de l’effet fondateur au Québec et les facteurs biodémographiques modulant la fréquence des haplotypes. La connaissance de la dynamique populationnelle de ces gènes sera utile pour plusieurs domaines appliqués tels que la démographie, l’épidémiologie génétique et l’estimation de la valeur probante des traces ADN en criminalistique.

OBJECTIF :Cette recherche a pour objectif de comprendre au sein de la main-d’œuvre canadienne, la distribution dans le temps des symptômes de détresse psychologique et des symptômes dépressifs à travers deux traits d’identité culturelle dontl’ethnicité et le statut d’immigrant. MÉTHODE :Seulesles personnes en emploi sont retenuespour l’étude. Celles-ci proviennent des données des 9 cycles de l’Enquête Nationale sur la Santé de la Population (ENSP). Des analyses de régressions multiples ainsi que de régressions multiples multiniveaux ont été estimées. RÉSULTATS :À travers le temps, et après avoir contrôlé pour certaines variables confondantes, le statut d’immigrant ne s’associe niaux symptômes de détresse psychologique niaux symptômes dépressifs dans la main-d’œuvre canadienne. L’ethnicité quant à elle s’associe aux symptômes dépressifs, mais pas aux symptômes de détresse psychologique. Les personnes issues des minorités visibles auraient ainsi significativement moins de symptômes dépressifs en comparaison aux personnes caucasiennes. CONCLUSION :Contrairement au statut d’immigrant, l’ethnicité semble expliquer une partie des inégalités de santé mentale dansla main-d’œuvre canadienne. Un volet à explorer dans les recherches futures est de déterminer si les conditions de travail expliqueraient les inégalités ethniques de santé mentaledans la main-d’œuvre canadienne.

Bien que les résultats de plusieurs recherches confirment l’implication de la consanguinité dans les problèmes de santé, certains pays conservent encore ce comportement matrimonial. La présente étude a pour objectif l’analyse de l’impact de la consanguinité sur la santé des descendants dans la ville de Tiflet et ses régions (Nord-ouest du Maroc). Une enquête prospective a été réalisée sur 1000 familles échantillonnées au hasard entre juin et novembre de l’année 2012. Le calcul du taux de la mortalité a concerné 3345 descendants nés vivants, alors que l’étude des effets biologiques de la consanguinité a été faite sur un total de 3241 descendants. Les résultats de cette étude révèlent une association significative entre la consanguinité et l’incidence des affections de santé, à savoir la morbidité, la mortalité et l’avortement chez les descendants.

Les programmes d’intervention utilisant la méthode de la personnalisation de messages par ordinateur sur l’internet se sont avérés efficaces afin de faire la promotion de l’activité physique. La personnalisation de messages par ordinateur sur l’internet est une stratégie prometteuse par sa capacité à générer des rétroactions et des conseils individuels comme le ferait un conseiller personnel. Or, peu de revues systématiques sur la personnalisation en promotion de l’activité physique focalisent leur attention sur l’utilisation des théories pour cibler ses déterminants. La revue systématique des études expérimentales portant sur des interventions de personnalisation en ligne sur l’activité physique a permis d’identifier les théories et les variables psychosociales les plus appliquées et testées dans un échantillonnage d’articles publiés entre 2008 et 2011. Treize des 17 études recensées utilisent explicitement un cadre théorique afin de guider l’intervention et l’évaluation de ses effets : sept études utilisent le modèle transthéorique, cinq études utilisent la théorie sociale cognitive, deux études utilisent la théorie de l’action planifiée, trois études utilisent le modèle de croyance en santé, une étude utilise la théorie de l’autodétermination, une étude utilise la théorie du processus d’adoption de précaution et une étude utilise le modèle écologique. Les variables les plus utilisées pour opérationnaliser la personnalisation des messages sont les stades de changement.

Au Canada, 85% des adultes ne font pas suffisamment d’activité physique (AP) (Statistique Canada, 2013). Motiver les adultes à être physiquement actifs est une préoccupation constante dans les domaines de l’AP et de la santé. À partir des concepts de base de la théorie de l’autodétermination (Deci et Ryan, 1985), cette communication a pour objectif d’exposer les éléments du contexte social susceptibles d’influencer la satisfaction des besoins psychologiques de base de participants adultes à des AP de groupe. Les études actuelles indiquent qu’il existe un lien entre ces deux concepts. Toutefois certaines pistes suggèrent d’explorer la nature et la portée de leur rôle dans différents contextes d’AP. Le protocole de collecte de donnée qui sera présenté s’appuie sur un échantillon varié qui permet d’explorer, à l’aide de questionnaires validés (Gillet et al. 2008, Tobin, 2003), les perceptions des participants concernant le contexte social mis en place par l’intervenant et la satisfaction de leurs besoins psychologiques de base. De plus, ce projet innover en examinant les spécificités contextuelles de ces variables à l’aide de comparaisons selon différents paramètres reliés aux cours (type, intensité, lieu, etc.), aux intervenants (âge, formation, etc.) et aux participants (sexe, âge). Les résultats obtenus à l’aide de l’étude pilote viendront mettre en valeur les retombées de ce projet sur la qualité de l’intervention en AP ainsi que sur la rétention des participants aux AP.

CONTEXTE ET OBJECTIFS: Notre étude est un projet conjoint de la Ville de Montréal et de la Direction régionale de santé publique de Montréal. Elle vise à documenter 1) le parcours résidentiel, 2) l'état de santé et 3) les conditions de vies des personnes vivant en maisons de chambres à Montréal. Nous nous concentrerons dans le cadre de cette présentation au premier objectif de l'étude.

DESCRIPTION DE LA SITUATION OU DE LA PROBLÉMATIQUE DE DÉPART: Nous disposons de peu d'informations sur la situation résidentielle des personnes vivant en maison de chambres au Canada. Les organismes qui travaillent auprès de cette population rapportent qu'elle est touchée de près par l'instabilité résidentielle, mais cette situation a été peu documentée au Canada. Une étude multicentrique menée à Vancouver, Toronto et Ottawa avait tenté en vain de constituer un échantillon probabiliste de chambreurs en 2009 (Hwang et al. 2011).

MÉTHODOLOGIE: Il s'agit d'une étude transversale avec échantillonnage en grappe à deux degrés. L'échantillon a été stratifié pour les cinq arrondissements suivants: Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâces, Sud-Ouest, Ville-Marie, Rosemont-La Petite-Patrie et Mercier-Hochelaga-Maisonneuve. Les entrevues ont été réalisées en personne à l'été 2017.

RÉSULTATS: Nous avons recruté 274 personnes. Nous notons une prévalence élevée d'antécédents d'itinérance au sein de cette population: la moitié des participants rapportent avoir déjà vécu à la rue ou en refuges au cours de leur vie.

L'ataxie récessive spastique de Charlevoix-Saguenay (ARSCS) est une maladie neuromusculaire dont un individu sur 22 est porteur au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Les signes et symptômes de la maladie (incoordination des membres supérieurs et inférieurs, manque d'équilibre et de dextérité, etc.) peuvent influencer la réalisation des activités de la vie quotidienne des personnes atteintes. Un projet a donc été mis en place afin de documenter la participation sociale et l'autonomie dans cette population et les comparer en fonction du niveau de mobilité des participants (marche sans aide, avec une aide à la marche et utilisation du fauteuil roulant). La participation et la fonction motrice de 28 participants ont été évaluées. Une différence significative a été observée entre les participants selon leur niveau de mobilité, tant pour la participation sociale que l'autonomie, qui étaient plus faibles chez les participants en fauteuil roulant. Elles étaient aussi associées avec la coordination des membres inférieurs, la capacité de marche, l'équilibre et la sévérité de la maladie. Ainsi, les différentes atteintes liées à la maladie amènent des difficultés au niveau de la participation sociale des personnes vivant avec l'ARSCS, et celle-ci tend à diminuer avec la perte de mobilité. Les résultats de cette étude permettent aux professionnels de la santé de mieux orienter leurs interventions et d'anticiper les activités qui seront touchées en fonction de l'évolution de la maladie.

Contexte : Les contraintes psychosociales au travail contribuent au développement de problèmes de santé chronique, tel l’hypertension. Des études antérieures suggèrent que l'implantation d'une intervention organisationnelle préventive, visant à réduire les contraintes psychosociales, entraîne des effets bénéfiques sur la santé des employés. Cependant, peu d'études ont évalué l'effet d'une telle intervention sur la pression artérielle (PA).

 

Méthode : Une intervention a été réalisée au sein d’une organisation publique québécoise. Les contraintes psychosociales au travail, ainsi que la PA ambulatoire des travailleurs ont été mesurées avant l’intervention, ainsi que 6 et 30 mois après l’intervention. La PA ambulatoire a été mesurée aux 15 minutes, durant une journée de travail. Les contraintes psychosociales ont été mesurées à l’aide d’instruments validés. L’étude incluait 2 132 travailleurs.

 

Résultats : La prévalence de trois des contraintes ciblées a significativement diminué 6 et 30 mois après l’intervention (forte demande psychologique, faible reconnaissance, et déséquilibre efforts-reconnaissance). Une diminution significative de la prévalence d’hypertension et de la pression artérielle systolique et diastolique a également été observée au suivi de 30 mois.

Conclusion : Ces résultats suggèrent que des interventions ciblant les contraintes psychosociales au travail sont suceptibles d'améliorer la PA des travailleurs.

 

La qualité de la relation conjugale a un impact important et direct sur la santé cardiaque. Nous avons donc développé et mis à l’épreuve un programme psycho-pédagogique (« Healing Hearts Together » -HHT) en format de groupe pour les couples faisant face à une maladie cardiaque. Nous avons mené deux études afin de développer et de tester cette nouvelle intervention : une étude qualitative du vécu et des besoins spécifiques des patients cardiaques en ce qui a trait à leur relation conjugale, et une étude pilote de l’efficacité des groupes. Seize couples (N = 32) ont participé à des groupes de discussion (« focus groups ») dont le but a été d’informer la préparation de l’intervention. Ensuite, 10 couples (N = 20) ont participé à l’étude pilote. Les thèmes qui ont émergé des groupes de discussion tournaient autour des difficultés à transiger avec et à exprimer les émotions, une augmentation de la fréquence des conflits suite à la maladie et l’ajustement aux nouveau rôles. Nous avons tenu compte de ces thèmes dans le développement de l’intervention, qui comprend 8 séances de 2 heures chacune, auxquelles les patients et leurs partenaires de vie participent. Les résultats de l’étude pilote suggèrent que les groupes HHT soient efficace pour augmenter la qualité de la relation conjugale et diminuer les séquelles psychologiques de la maladie sur les patients et leurs partenaires. 

Cette présentation s'inspire d’un projet de thèse visant à instaurer des groupes d'apprentissage collaboratif chez des infirmières de soutien à domicile afin de soutenir leur développement professionnel (DP).

Considérant l'importance des activités de DP qui sont ancrées dans la pratique clinique afin de potentialiser le transfert des connaissances de la théorie à la pratique (Lammintakanen et Kivinen, 2012), l'approche collaborative, qui intègre les principes de la pratique réflexive, s'avère une avenue intéressante (Barkley, Major et Cross, 2014). Or, jusqu’à présent, la pratique réflexive ancrée dans une approche d'apprentissage collaboratif a été utilisée en linguistique, mais très peu en sciences de la santé (Launer, 2015). De plus, l'autonomie des infirmières dans leur DP est valorisée, mais peu soutenue dans les pratiques éducationnelles (Hayes, 2016), d’où la pertinence de s’intéresser à l’apprentissage collaboratif.

Cette présentation sera réalisée à partir d'une synthèse narrative (Grimshaw, 2010) critique des écrits effectuée dans le cadre d'un projet doctoral.

Nous définirons ce qu’est l’apprentissage collaboratif de même que ses limites et ses forces dans un contexte de recherche et de DP. Les résultats de la recension mettront en perspective les contributions potentielles d’une telle approche de DP au regard des contraintes actuelles que rencontrent les infirmières (ex.: manque de temps et de financement) et qui représentent un frein à leur DP (Santos, 2012).

En France comme au Canada, les femmes usagères de drogues représentent en moyenne 25 % des files actives des structures de prise en charge, alors que les usages de drogues se féminisent. Comment expliquer ce moindre recours à la prise en charge ? Quels sont les enjeux liés à la prise en charge communautaire ?

Les résultats présentés reposent sur 97 entretiens réalisés avec des usagères et usagers de drogues, des professionnels sociosanitaires et des acteurs des politiques publiques, à Bordeaux et Montréal.

Il existe dans les deux villes très peu d’espaces non mixtes, alors qu’ils favorisent la venue des femmes usagères de drogues. À Bordeaux, la non-mixité entre en contradiction avec le modèle universaliste, tandis qu’à Montréal, les espaces non mixtes sont encouragés par le modèle de santé communautaire, mais souvent trop peu financés pour être mis en place. Il est nécessaire de repenser la non-mixité en France, dans une optique de gender transformative health.

Également, les femmes rencontrées se sont pour la plupart déjà senties jugées par des professionnels de santé, et cela les a dissuadées de prendre contact avec des structures de prise en charge. Face à ces éléments, la pair-aidance, plus développée à Montréal qu’à Bordeaux, apparaît comme une ressource clef pour favoriser la venue des femmes dans les structures, afin de pallier les déficiences dans la prise en compte des besoins des consommateurs par les institutions et les professionnels.

Problématique :Un triage infirmier de mauvaise qualité peut avoir des conséquences néfastes sur la prise en charge optimale d’un patient. L’efficacité de la prise en charge des patients nécessitant des soins dépend du jugement clinique, de l'expérience et du bon niveau de priorité, P-1 (urgent, soins immédiats) à P-5 (non urgent, 2 h), attribué par l’infirmier. À ce jour, il n'existe aucune revue de la littérature qui recense toutes les stratégies (p. ex., formation, mentorat, audit et rétroaction) permettant d'améliorer la qualité des triages infirmiers. Objectif :Identifier quelles stratégies sont associées à des résultats favorables tout en tenant compte du contexte dans laquelle elles sont appliquées et de leurs mécanismes visant à contrer les barrières d’un triage optimal. Méthode :Une revue réaliste est proposée en se basant sur les normes de RAMESES. Les cinq étapes proposées par Pawson ont guidé ce processus :1-Clarifier le champ d'application en se basant sur le Behaviour Change Wheel pour identifier les barrières et catégoriser les différents types d’interventions, 2-Recherche de preuves, 3-Évaluer les données extraites, 4-Synthèse des résultats, 5-Diffuser, mettre en œuvre et évaluer. Contributions escomptées :Les résultats préliminaires seront dévoilés dans le cadre de cette présentation. Cette revue réaliste permettra d’informer les professionnels de la santé, les décideurs et les chercheurs sur les stratégies à privilégier pour améliorer la qualité du triage.

L’étude cerne les prédicteurs de l’utilisation récurrente des urgences pour toutes raisons sur trois ans de grands utilisateurs les ayant visité au moins une fois en 2014-15 pour raisons de santé mentale (SM), dans six urgences du Québec. Les patients devaient être de grands utilisateurs des urgences (3+ visites) en 2014-15. Les prédicteurs sont étudiés de 2012-14 à 2013-14, et l’utilisation récurrente des urgences de 2014-15 à 2016-17. Les données sur les patients proviennent de banques de données clinico-administratives. Basée sur le modèle d’Andersen, une régression logistique hiérarchique permet de prédire les facteurs prédisposants, facilitants et de besoins. Parmi les 12 000 patients recrutés, 4 703 étaient de grands utilisateurs des urgences (39%, 12 000), dont 813 (17%) de grands utilisateurs récurrents, lesquels ont visité par année sur les trois ans les urgences environ 10 fois chacun; l’utilisation était majoritairement reliée à des raisons de santé physique. Les facteurs facilitant (3+ consultations chez l’omnipraticien; 1-2 ou 6+ consultations chez le psychiatre en ambulatoire), suivis par les facteurs de besoins prédisent la récurrence des grands utilisateurs aux urgences (troubles anxieux, troubles de la personnalité, troubles liés à l’usage d’alcool ou de drogues). Cette étude souligne que les services ambulatoires (facteurs facilitants) jouent un rôle clé dans la prévention de l’utilisation des urgences, suivis de près par les facteurs de besoins.

L’accès aux soins se présente dans les discours promotionnels en santé comme la solution à tous les problèmes. Dans ce contexte, la question éthique se limite souvent à l’accès équitable. Or, cette communication compte montrer que l’accès aux soins cache l’accès aux données essentielles au développement scientifique. Ce processus de nature politique opère à travers l’implantation d’un système pour sauver des vies qui suppose la surveillance de la population et s’appuie sur la rationalité scientifique. En requalifiant ainsi le lieu du politique, de l’intervention médicale vers ce qui la rend possible, cette communication propose de déplacer l’enjeu éthique sous-jacent ; d’une préoccupation centrée sur l’accès universel aux soins, pensé comme un droit dans une perspective d’équité, vers une discussion des options et des conséquences du gouvernement par la science, jusqu’à défendre l’idée selon laquelle ce n’est pas parce que l’on peut techniquement et scientifiquement faire quelque chose qu’il faut le faire. Cette communication s’appuie sur des données de sources secondaires, notamment le projet sur les mortinaissances de la revue The Lancet (2011-2030) relayé par l’OMS, et une analyse qualitative de contenu.

Dans les services de pédopsychiatrie, le recours aux mesures de contrôle (e.g. isolement et contention) est pratique courante. Malgré les nombreuses questions éthiques soulevées par ces pratiques, l’expérience des enfants et du personnel de ces approches a été très peu étudiée. L’objectif de la présente étude est d’examiner l’expérience morale entourant l’emploi de mesures de contrôle dans une unité de pédopsychiatrie, ainsi que les pratiques, structures, et normes institutionnelles en place, pour développer des approches interventionnelles qui promeuvent une réconciliation de certaines problématiques éthiques. L’approche méthodologique est l’ethnographie ciblée, dans un cadre herméneutique et participatif. Trois stratégies de collectes de données ont été employées : l’observation participative; des entrevues semi-structurées avec les enfants, parents et intervenants; et une revue documentaire. Les résultats préliminaires révèlent la complexité des facteurs en jeu en pédopsychiatrie, en particulier la tension entre la notion de meilleur intérêt de l’enfant et de l’enfant comme agent moral dans les décisions qui sont prises. Outre une plus grande compréhension des tensions et rapprochements possibles, cette étude a permis un travail étroit avec les parties prenantes, menant à des résultats de recherche ayant un effet concret sur les pratiques, pouvant être adaptés à d’autres milieux pédopsychiatriques.

Peu de recherches ont porté sur l'accès aux services dentaires des personnes à mobilité réduite. Nous savons que ces dernières consultent moins que le reste de la population, mais nous connaissons mal leurs parcours thérapeutiques.

Notre objectif est de mieux comprendre comment ces personnes accèdent aux services dentaires. Il s'agit ainsi de savoir quelles difficultés elles rencontrent, et d'identifier des solutions pour faciliter leur accès aux services.

Nous avons conduit une recherche qualitative descriptive basée sur des entretiens individuels avec des Montréalais utilisant un fauteuil roulant. Les entrevues étaient enregistrées, puis transcrites afin d'en faire une analyse thématique.

Les entrevues révèlent que les personnes à mobilité réduite rencontrent de multiples barrières dans l'accès aux services dentaires. Outre les problèmes financiers, très importants, ces personnes éprouvent des difficultés pour trouver un dentiste et pour s'y rendre. Une fois chez le dentiste, elles font souvent face à des locaux inadaptés et à des professionnels peu préparés : portes trop étroites, comptoirs d'accueil trop hauts, espaces étriqués, fauteuils dentaires difficiles d'accès et inconfortables. Cet inconfort est parfois  accentué par des problèmes médicaux liés à leur condition, comme la paralysie de la vessie et des spasmes musculaires.

Ces résultats, très originaux, montrent que la profession dentaire peut, et doit s'adapter pour mieux accueillir les personnes à mobilité réduite.