Les échelles de niveaux de soins: un bien pour un mal ?
Les progrès en médecine ont permis d’augmenter l’espérance de vie des patients atteints de maladies débilitantes. Quotidiennement, les hôpitaux reçoivent des patients et des décisions sur l’intensité des soins sont prises pour offrir les traitements appropriés.
En 1994, le CMQ* recommande l’utilisation d’une échelle de niveaux de soins (ENS)** pour chaque patient admis en CHSLD. Le but : « concevoir les niveaux de soins comme un moyen de communication afin d’éviter l’abandon ou l’acharnement thérapeutique ».
Le niveau de soins se rapproche du « testament biologique » largement connu, sans être identique à celui-ci. La plupart des services d'urgences et des départements des hôpitaux de Montréal utilisent des ENS. Leur utilisation mérite une réflexion puisqu’elle soulève des enjeux éthiques.
100 médecins de différentes spécialités incluant des médecins de famille seront choisis aléatoirement dans les centres hospitaliers appartenant ou affiliés à l’Université de Montréal et à l’Université de McGill. Les médecins recevront un exemplaire de l’ENS en vigueur dans leur institution de pratique et un questionnaire pour recueillir leurs commentaires concernant l’utilisation de cette échelle.
L’objectif : répondre aux questions suivantes : Ces échelles sont-elles vraiment utiles ? Contribuent-elles à fournir les soins nécessaires du patient ? Ce projet est en cours et les résultats seront présentés lors du congrès de l’ACFAS.