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La transfusion de sang est essentiel dans le traitement des maladies hématologiques et contribue à sauver de nombreuses vies (OMS 2016).Elle peut toutefois soulever des questions d'ordre éthique (Kleinman 1994,Muramoto 2001), questions peu traitées dans les écrits scientifiques.En réponse à cette lacune,nous avons consacré notre doctorat en anthropologie à la perspective des familles et des soignants sur l’usage thérapeutique du sang.Notre étude qualitative a été menée en hématologie et en soins intensifs au CHU Ste-Justine.Parmi les principaux résultats,nous avons documenté une diversité de perspectives religieuses à l’égard du sang.Malgré quelques réticences initiales,les personnes acceptent généralement la transfusion.Nous présentons les motifs de leurs hésitations.Nous avons constaté que le sang a une charge émotionnelle importante et qu’il est conçu d’une manière ambiguë (mélange des notions scientifiques et religieuses).Les soignants méconnaissent l’importance symbolique du sang pour les familles.La question de l’anonymat du donneur demeure importante pour la majorité des gens.Cette situation est aussi méconnue des médecins.Ces résultats contribuent aux connaissances en hématologie et à l’amélioration de la pratique transfusionnelle au profit des receveurs.Il s’agit d’une recherche originale, dont les résultats permettent d’avoir une meilleure appréciation des aspects socioculturels entourant la transfusion du point de vue des patients et de leur famille.

Problématique : Le concept de la compétence collective (CC), soit la combinaison dynamique des compétences individuelles lors d’actions collectives en situation complexe, appliqué en contexte infirmier porte un regard novateur sur la performance des équipes soignantes.Objectif Décrire la mise en œuvre de la CC par les infirmières au sein des équipes soignantes en contexte d’observation à l’urgence d’un centre hospitalier québécois.

Méthode: Étude de cas unique préconisant des sources documentaires et la technique par incident critique (IC) pour combiner des IC observés et rapportés lors d’entretiens individuel auprès de 3 groupes d’acteurs (N = 6).

Résultats: Le stimulus principal de la CC mise en œuvre par les infirmières est un déséquilibre (connaissances, stabilité clinique, charge de travail). La CC est influencée par différents facteurs individuels (attitude, compétence individuelle), collectifs (collaboration), organisationnels (gestion des effectifs, organisation du travail) et techniques (matériel, environnement). Ses retombées principales visent le retour à l’équilibre par rapport au stimulus initial en visant l’atteinte des résultats de soins optimaux. Elle génère aussi des retombées secondaires telles que le renforcement de la collaboration et des compétences au sein de l’équipe.

Conclusion : Les résultats suggèrent des pistes visant à soutenir les organisations dans l’amélioration des performances de leurs équipes en misant sur la CC en contexte infirmier.



La salle de consultation relève de la pratique quotidienne de la plupart des psychologues. Elle reste cependant un sujet peu étudié. Son organisation est rarement abordée dans la formation universitaire et son importance paraît souvent négligée dans les milieux institutionnels. La présente communication se veut l'occasion de partager les résultats d'une recherche doctorale sur le rôle de l'espace dans le contexte de la psychothérapie. À partir d'un devis qualitatif regroupant dix participants rencontrés d'une à trois fois dans leur milieu de travail, il s'agissait d'étudier la manière dont les psychologues organisent, se représentent et font l'expérience de leur salle de consultation. Les résultats montrent, d'une part, que l'espace thérapeutique ne se réduit pas à la salle de consultation, mais qu’il inclut autant les espaces adjacents, comme la salle d'attente et de bain, que l'environnement professionnel, comme le fait de travailler à domicile, dans un bureau commercial ou une institution; et d'autre part, qu'en raison de son influence sur la relation thérapeutique, il importe de considérer l'espace comme faisant partie du cadre en psychothérapie. En ce qui concerne plus spécifiquement la salle de consultation, sur laquelle se concentrera la communication, l'analyse des entretiens a dégagé trois caractéristiques de ce qu'il vient ainsi d'appeler le cadre spatial et qui peuvent en guider l'instauration, à savoir sa personnalisation, sa stabilité et sa disposition.

La pénurie de l’effectif infirmier vécue au Québec touche les centres de réadaptation en dépendance (CRD). En plus d’avoir à composer avec cette réalité, Domrémy Mauricie/Centre-du-Québec (MCQ) CRD doit aussi faire face à des difficultés de recrutement et de rétention du personnel infirmier. C’est donc dans le but d’améliorer cette situation que l’équipe de Domrémy MCQ a voulu optimiser le travail infirmier en effectuant des changements organisationnels. La présente étude de type recherche-action s’est intéressée à la problématique du centre en se basant sur un modèle de gestion: le modèle Toyota. Une première collecte de données a permis d’émettre des constats et des pistes de solutions par le biais d’un rapport. Ce dernier a été présenté à l’équipe de travail de Domrémy dans le cadre d’une activité kaizen. À la suite de cette activité, un plan d’action a été rédigé par l’équipe de travail du kaizen afin de concrétiser et de situer dans le temps les changements à apporter. Une seconde collecte de données a donc eu lieu permettant à la chercheure de constater l’évolution des processus de changements. Plusieurs dossiers sont restés en suspens. Ce constat permet de souligner l’importance d’une application globale de la méthode Toyota qui nécessite un changement de culture et une implication constante de la part du milieu. La réussite d’un projet d’optimisation demande au milieu un changement de philosophie plutôt que la simple application d’outils.



Les systèmes d’information clinique (SIC) comprenant des mesures de résultats rapportés par les patients (MRRP) offrent une perspective unique des besoins physiques, émotionnels et sociaux des patients. Cependant, des obstacles importants doivent être surmontés afin d’implanter ce genre de système. Les buts de cette étude étaient d'explorer  l'intérêt des professionnels de la santé  (PS), œuvrant auprès de patients atteints de douleur chronique (DC), pour un SIC comprenant des MRRP ainsi que les obstacles et les facilitateurs perçus à son implantation. Des PS (n=22, participation : 92%) des programmes de DC ont complété un sondage électronique comprenant des questions ouvertes sur les avantages perçus, les obstacles et les facilitateurs à l’implantation d’un tel système. Une analyse de contenue déductive a été réalisée. 55% des PS étaient très intéressés à utiliser un tel système. Les PS ont rapporté de nombreux avantages (ex: accès en temps réel à l'information). Les barrières et les facilitateurs perçus étaient liés:1) aux caractéristiques du SIC (ex: facilité d’utilisation); 2) au contexte organisationnel (ex: manque de temps) et 3) aux caractéristiques des patients et des PS (ex : faible niveau d'alphabétisation des patients). Les PS des programmes de DC sont intéressés à l’implantation d’un SIC comprenant des MRRP à condition qu’ils soient impliqués tout au long du processus d’implantation, formés à l'utilisation du système et soutenus par des ressources suffisantes.

Les migrant·es sans statut ne sont pas couvert·es par une assurance médicale publique. Dans ce contexte, l’offre de soins à ces personnes est faite de manière informelle et souvent cachée par les professionnel·les. Ainsi, peu d’information est accessible concernant la réalité de la pratique des soignant·es travaillant auprès de cette population alors qu’iels jouent un rôle crucial dans la trajectoire de soins des patient·es. Dans cette communication, nous présenterons les résultats d’une étude qualitative participative menée avec l’organisation Médecins du Monde dans laquelle nous nous intéressions à la manière dont les soignant·es vivent leur pratique. Nous avons mené deux groupes de discussion (n = 12) et des entretiens individuels en profondeur

(n = 8) auprès d’infirmières, de travailleuses sociales, de médecins et de travailleurs de proximité ayant une pratique régulière avec les patient·es sans statut. L’analyse thématique a permis de cerner trois thématiques centrales : 1) la perception qu’ont les soignant·es de devoir jouer le rôle de médiateur·trices politiques, 2) l’importance de l’aspect relationnel dans l’offre de soins, et 3) la perméabilité entre la vie personnelle et professionnelle. Malgré la grande difficulté de cette pratique, unanimement les participant·es y trouvent un sens, ce qui engendre toutefois d’importantes répercussions sur leur bien-être. Nous conclurons la présentation en proposant des pistes de solution pour soutenir les pratiques de ces professionnel·les.

La gestion de cas (GC) dans les services de première ligne est couramment utilisée pour améliorer les soins aux grands utilisateurs de services de santé (GU). L’implantation de la GC des GU est un processus complexe impliquant différents facteurs, à plusieurs niveaux. Afin d’améliorer l’intégration des services et la prise en charge des GU, l’implantation d’une intervention de GC des GU en GMF auprès d’infirmières et travailleuses sociales (TS) fut réalisée dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean (SLSJ). Néanmoins, peu d'études ont signalé les facteurs à prendre en compte lors de l’implantation de la GC pour cette clientèle, en groupe de médecine familiale (GMF). Le but de cette étude de cas était d’explorer l’implantation de la gestion de cas des GU de services hospitaliers au sein d’une dyade infirmière/travailleuse sociale dans un GMF du projet clinique DIMAC02 (volet 2) au SLSJ. Une étude de cas unique, selon Yin (2018), a été menée dans un GMF de la région, incluant plusieurs méthodes de collecte des données et une analyse mixte des données selon Miles et Huberman (2014). Cette affiche présentera donc les principaux facteurs ayant influencé l’implantation de la GC des GU en GMF lors de l’étude et le départage des rôles entre inf. et TS sera abordé.

Introduction
Ce projet de recherche porte sur les défis législatifs et collaboratifs liés à l'implantation des pratiques avancées en physiothérapie au Québec. Ces pratiques visent à élargir les responsabilités des physiothérapeutes, notamment dans la prise en charge des troubles musculosquelettiques. Bien que ces modèles aient montré leur efficacité, aucune définition officielle n'existe au Québec et les défis liés à leur implantation n’ont pas été étudiés.

Objectifs
Cette étude vise à explorer les défis auxquels font face les physiothérapeutes dans leur pratique actuelle, à identifier des solutions potentielles et à définir les pratiques avancées au Québec.

Méthode
Des entretiens semi-dirigés ont été menés avec des cliniciens et des chercheurs issus de divers milieux de pratique en physiothérapie. Ces entretiens ont été analysés thématiquement à l'aide du logiciel NVivo, suivant les six étapes de Braun et Clarke.

Résultats 
5 chercheurs et 6 cliniciens ont participé. L'analyse a dégagé 4 thèmes principaux : 1) défis collaboratifs; 2) défis législatifs; 3) développement des pratiques avancées; 4) état des pratiques avancées au Québec.

Conclusion
Les défis rencontrés relèvent principalement de la collaboration intradisciplinaire plutôt qu’interdisciplinaire. Le terme « pratique avancée » reste débattu au sein de la profession. L’absence de titre officiel serait un frein à l'implantation et selon les participants, ces pratiques ne devraient pas nécessiter un permis de spécialiste.

La pratique des soins infirmiers est associée à une vaste gamme de contraintes qui ont des répercussions majeures sur la relation infirmière-patient. Cette relation est pourtant essentielle à la prestation des soins infirmiers, en plus d’être au cœur de nombreuses théories infirmières. L’environnement de travail délétère, la surcharge de travail, les politiques de gouvernance néolibérale qui ont investi toutes les sphères du système de santé et l'utilisation accrue de la technologie sont associés à un système de contraintes qui pèsent sur les infirmières. Ces dernières tentent de s’adapter à ce contexte en faisant notamment preuve d’un professionnalisme hybride, c’est-à-dire en juxtaposant des valeurs organisationnelles aux valeurs inculquées par leur formation, telles l’humanisme et l'importance des soins personnalisés. Puisque le bien-être des patients n’est pas nécessairement associé à celui des institutions, et que ces deux états n'ont pas les mêmes considérations, un conflit de valeurs peut en résulter – l’infirmière vaquant à ses responsabilités administratives bien souvent aux dépens de celles relationnelles. Cette présentation fera la démonstration de cette problématique d’actualité, elle mettra de l’avant une synthèse des écrits phares s’y rattachant et aura trait aux considérations méthodologiques qui guideront cette étude qui consistera en une dialectique de la relation infirmière-patient, et du système de contraintes qui pèse sur les infirmières soignantes.

Objectif: Le traitement automatisé du langage naturel (TALN) permet la surveillance de la pneumonie en milieu hospitalier mais sa généralisabilité est inconnue; ce qui limite son utilisation pour les comparaisons inter-établissements. Nous avons examiné la généralisabilité du TALN pour la surveillance de la pneumonie.

Méthode: Nous avons sélectionné au hasard 4000 rapports d’examens radiologiques du poumon réalisés dans un réseau universitaire de santé au Québec (RUS-Québec) entre 2008 et 2012. Une revue manuelle a servi de standard de référence. Un modèle de TALN prédisant la pneumonie a été développé et validé. Ce modèle a été appliqué à un échantillon aléatoire de 2281 rapports de radiologie d'un RUS en Ontario (RUS-Ontario) et la validité a été mesurée et comparée à celle d’un modèle de recalibré sur les données de l'Ontario.

Résultats: Après révision manuelle, 640 (16,0%) rapports étaient pneumonie-positif au RUS-Québec et 303 (13,3%) l’étaient au RUS-Ontario. La validité du TALN se décline comme suit: 1) RUS-Québec: sensibilité 83% (IC95%: 78%-88%), spécificité 98% (IC95%: 97%-99%) et VPP 88% (IC95%: 83%-94%) ; 2) RUS-Ontario: sensibilité 57% (IC95%: 51%-63%), spécificité 99% (IC95%: 98%-99%) et VPP 86% (IC95%: 80%-90%) ; 3) RUS-Ontario recalibré: sensibilité 76% (IC95%: 70%-82%), spécificité 98% (IC95%: 97%-99%) et VPP 86% (IC95%: 82%-91%).

Conclusion : Un modèle de TALN prédisant la pneumonie doit être recalibré sur les données locales afin de maintenir une bonne validité.

L’acceptabilité des exosquelettes utilisés en réadaptation est primordiale afin de favoriser une implantation réussie de cette technologie dans les milieux cliniques. 

Objectif
Documenter l’acceptabilité des exosquelettes de réadaptation du point de vue des utilisateurs ayant une lésion médullaire (LM) et des professionnels de la santé (PS). 

Méthodes
Cette revue systématique a inclus des études quantitatives, qualitatives et mixtes portant sur des adultes avec une LM ayant utilisé un exosquelette durant leur réadaptation, ainsi que sur des PS travaillant avec des personnes ayant une LM utilisant un exosquelette. Une approche convergente intégrée a été utilisée. 

Résultats
Au total, 22 études ont été incluses. Les utilisateurs ayant une LM et les PS ont exprimé une acceptabilité favorable, une perception positive de l’efficacité et de l’auto-efficacité, ainsi qu’une satisfaction générale et des bénéfices psychologiques. Peu de contraintes, enjeux éthiques ou coûts d’opportunité ont été rapportés. Il est essentiel de maintenir des attentes réalistes et de bien sélectionner les utilisateurs. 

Conclusions
L’acceptabilité des exosquelettes tend à être positive, ce qui est prometteur pour l’implantation durable de cette technologie. Toutefois, les connaissances sur l’acceptabilité des PS sont encore insuffisantes. Il est essentiel de poursuivre la documentation de l’acceptabilité des exosquelettes, notamment en standardisant la mesure de l’acceptabilité.

La Direction des soins infirmiers (DSI) du Centre Intégré de Santé et des Services Sociaux (CISSS) de Laval (Québec, Canada) a implanté plusieurs fonctions de coordination des soins et des services depuis plusieurs années pour les personnes ayant des besoins complexes. Ces fonctions incluent celles des infirmières pivots en gériatrie, soins palliatifs, soutien à domicile, cancérologie, et d’autres. À date, aucune évaluation de ces fonctions n’a été établie.

L’objectif de cette étude est de poser un diagnostic de la coordination pour la patientèle du milieu clinique partenaire, du point de vue des infirmières exerçant ces fonctions de coordination et de personnes suivies par elles.

Une méthode de recherche qualitative suivant une approche de co-conception fondée sur l’expérience est retenue. Le Rainbow Model of Integrated Care (Valentijn et al., 2013) est retenu comme cadre conceptuel. Des entretiens individuels auprès de 10 coordinatrices et 10 personnes ayant des besoins complexes seront conduits afin d’explorer leurs expériences et les facteurs facilitants et obstacles à la coordination. Par la suite, deux entretiens de groupe avec les mêmes participants permettront d’identifier des pistes d’amélioration conjointes. Ces propositions seront soumises et discutées avec la DSI.

Les résultats attendus incluent un meilleur arrimage des soins et services avec les besoins exprimés par la patientèle, menant à une meilleure expérience et une meilleure qualité de soins pour celle-ci.

Il est reconnu que le soutien par les pairs est bénéfique aux personnes atteintes de maladie mentale et que ce soutien joue un rôle majeur dans le rétablissement. Plusieurs études ont porté sur le soutien par les pairs dans la communauté, mais aucune ne s’était penchée sur le soutien lors d’une hospitalisation. La présente recherche a voulu mieux comprendre l’expérience du soutien entre pairs se créant spontanément entre patients hospitalisés en santé mentale.

Objectifs de la communication : Présenter le processus du soutien par les pairs ayant lieu naturellement sur les unités de soins. Reconnaître le rôle unique du soutien spontané dans le rétablissement. Identifier de nouvelles possibilités pour travailler en partenariat avec les patients hospitalisés en santé mentale.

Méthode : Des entrevues semi-structurées ont été effectuées avec dix patients hospitalisés dans un institut en santé mentale. Les entrevues ont été enregistrées, transcrites intégralement, puis analysées selon une approche qualitative descriptive.

Résultats/conclusion : Le soutien entre patients est un processus réfléchi et complexe ayant des effets positifs sur la santé mentale et la qualité de vie. Le contexte affecte grandement l’occurrence de ces interactions de soutien. Les professionnels de la santé, en particulier le personnel infirmier, peuvent intervenir pour favoriser ces relations qui contribuent au rétablissement des patients hospitalisés en santé mentale.

Malgré la reconnaissance de l'impact indéniable des infirmières sur la sécurité des patients, d'importantes barrières liées à l'organisation des soins de santé entravent encore la pleine expansion du rôle de ces professionnelles. Au Québec, des préoccupations notamment liées au conditions de travail des infirmières entravent l'application d'outils contemporains pour le développement professionnel continu. Des outils de formation novateurs favoriseraient pourtant une pratique plus réflexive axée sur une vision holistique du patient afin de soutenir le plein champ de la pratique infirmière.

Avec une perspective humaniste et réflexive en matière de compétences en sécurité des patients, une approche de design a contribué à développer un prototype de portfolio infirmier. L'ethnographie a été utilisée pour collecter et analyser les données en observant 10 dyades infirmière/patient, suivies d'entretiens sur leur expérience de soins.

Le portfolio INSÉPArable s'illustre en deux figures interreliées: un iceberg où se cache l'essence des soins et une sphère représentant des conditions sécuritaires de pratique pour les patients. 

INSÉPArable s'est avéré plus qu'un outil de réflexion individuelle, il met fortement en évidence, pour les infirmières gestionnaires, la nécessité d'un mode de gouvernance prônant la mise en œuvre et le maintien d'environnements sains de travail, dans lesquels professionnalisme et conditions optimales de sécurité durable et holistique sont mieux soutenus. 

La réforme du réseau québécois de la santé et des services sociaux de 2003 a profondément modifié la nature des établissements composant ce secteur. L’objectif d’amélioration de la continuité a amené le ministre de la Santé de l’époque à créer un nouveau type d’établissement, nommé Centre de santé et de services sociaux (CSSS), résultant de la fusion forcée d’établissements ayant des missions différentes (centre hospitalier, CLSC et CHSLD). À l’automne 2014, ce type de fusion a été ramené à l’avant-scène de l’actualité avec le projet de réforme de l’actuel ministre de la Santé.

 

Certains observateurs ont soulevé que ce genre de fusion entraînait une mise en compétition des différentes missions pour l’accès aux ressources. L’inquiétude étant de voir les besoins du centre hospitalier priorisés au détriment des besoins des autres missions.

 

La communication proposée contribuera à la réflexion sur cette question. Nous nous appuierons sur des données recueillies dans le cadre d’une recherche dont l’objectif était de saisir les impacts de la réforme de 2003 sur la nature du travail des gestionnaires d’établissements de santé et de services sociaux. Spécifiquement, nous avons réalisé une cinquantaine d’entrevues semi-dirigées auprès de gestionnaires provenant de deux CSSS et les avons questionnés, entre autres, sur les rapports de pouvoir entre les différents secteurs de leur organisation. C’est sur la description et l’analyse de ces rapports de pouvoir que la communication portera.  



Depuis plus de trente ans, les dépenses de santé s'accroissent à un rythme rapide. Ces évolutions concernent l'ensemble des pays développés et sous développés, quel que soit le système de soins et d'assurance maladie mis en place. La dérive de dépenses a entraîné depuis longtemps la mise en place d’une politiques visant à mieux maîtriser leur évolution. Le niveau désormais atteint par ces dépenses, le poids qu'elles font peser sur l'économie , la crises financières récurrentes du régimes d'assurance maladie dans un contexte peu favorable d'évolution des recettes, ont placé la santé au cœur des débats politiques depuis plus d’une quinzaine d'années.

Aujourd’hui, face à ces dépenses qui ne cessent d’accroitre, l’Algérie se trouve placé devant un certain nombre de choix qui dépendent des ressources disponibles et des priorités de santé. Cet accroissement rapide est dû principalement à la triple transition épidémiologique, démographique et économique.

Dans cette contribution nous nous intéresserons aux mesures de réforme et de maitrise apportées par les pouvoirs publics afin de réduire les dépenses de santé face à un financement limité suite aux différentes mesures d’austérité économiques qui commencent à avoir de lourdes conséquences sur l’accès des algériens aux soins.

Il y a eu plusieurs vagues de dénonciations infirmières au Québec depuis 15 ans, accentuées ces dernières années par des dotations déficientes de personnel, des conditions de travail non sécuritaires, des manquements dans les soins et des pratiques administratives abusives. Selon les écrits sur le sujet, les pratiques répréhensibles et abusives sont pourtant sous-dénoncées en santé. Cette présentation porte sur les résultats d'une étude s'intéressant aux processus discursifs, idéologiques et identitaires sous-tendant des actes de dénonciation (whistleblowing) par des infirmiers et infirmières du Québec. Elle s'appuie sur l'approche sociocognitive de Teun van Dijk afin de réaliser une étude critique des discours d'infirmières et infirmiers qui ont dénoncé des situations répréhensibles dans les milieux de soins. Notre analyse indique que les démarches de dénonciations infirmières doivent être comprises, non pas comme des actes individuels et sporadiques, mais comme des processus hautement transactionnels, échelonnés sur de longues périodes de temps et impliquant des processus identitaires continuellement (re)négociés entre les lanceurs d'alerte et son milieu de soins. Les résultats de cette recherche se démarquent d'études antérieures dans la mesure où les dimensions discursives de la dénonciation en général et de la dénonciation infirmière en particulier ont été largement négligées dans les quatre dernières décennies.

La collaboration interprofessionnelle a émergé comme étant l’un des aspects essentiels à consolider pour améliorer l’organisation de la première ligne de soins et assurer un accès adéquat aux ressources. Pour favoriser l’accroissement de la collaboration interprofessionnelle, il est suggéré que les professionnels des sciences de la santé soient formés en interdisciplinarité, particulièrement à l’occasion des stages cliniques.

Cette présentation vise à présenter les résultats d’un mémoire de maîtrise qui avait pour objectif de comprendre comment les facteurs systémiques, les facteurs organisationnels et les caractéristiques du programme de formation mis en place influencent l’implantation d’un programme de formation interprofessionnelle (PFI) pour les étudiants universitaires en santé au sein d’un Centre de santé et de services sociaux (CSSS).

Il s’agit d’une étude de cas unique effectuée au sein d’un CSSS situé dans la grande région de Montréal au Québec, Canada. Les données ont été recueillies à l’aide de 11 entrevues semi-dirigées et d’une analyse des documents administratifs et cliniques écrits concernant l’implantation du PFI.

Le modèle conceptuel proposé (figure 1) offre un regard novateur sur la manière de comprendre le dynamisme et les interactions entre les différents facteurs influençant la mise en œuvre d’un PFI au sein d’une organisation de santé. Des recommandations sont suggérées afin de permettent de favoriser la mise en œuvre de PFI au sein des milieux cliniques.

Des outils validés sont nécessaires pour comprendre la perspective des patients/familles concernant la perception d’efficacité des équipes de soins. Cette étude vise à évaluer les qualités psychométriques d’un questionnaire-patient dans le but d’identifier les perceptions d’efficacité des équipes de soins de différentes spécialités, dont les soins de première ligne (SPL). Méthode: Une enquête transversale a été réalisée auprès d’un échantillon de convenance de patients/ familles (n=320), suivis par les équipes de soins, dont 28 en SPL. La collecte de données a été réalisée de mai à octobre 2016. Le questionnaire était disponible en version papier ou électronique et comptait 41 items. Analyse: Des analyses bi-variées ont été réalisées. L’évaluation du coefficient alpha de Cronbach a permis d’évaluer la fidélité du questionnaire. La validité de construit a été examiné au moyen de la technique des groupes connus. L’analyse factorielle sera complétée sous peu. Résultats: L’alpha de Cronbach est de 0,84 pour l’échelle des processus et 0,72 pour l’échelle des résultats de soins. Le score moyen des processus de l’équipe est de 5,37±0,9/7 pour l’ensemble des participants et de 4.98 ± 1.02/7 pour les SPL. Le score des résultats de soins est de 5.43 ± 1.06/7 pour l’ensemble des participants et de 5.36 ± 1.23/7 pour les SPL. Retombées escomptées: Le questionnaire-patient validé permettra d’évaluer la perception des patients/familles afin d’améliorer l’efficacité des équipes de soins. 

Introduction: Investigation, diagnostic, traitements et suivi, sont les étapes de soins à intégrer dans une trajectoire de soins pour la clientèle requérant des soins oncologiques. Les récentes réformes structurelles, organisationnelles et professionnelles du réseau de la santé ces dernières années misent sur le renforcement de l'intégration des soins et des services afin de répondre efficacement aux besoins complexes de cette clientèle. Par ailleurs, ces modalités "intégratives" constituent des défis d’institutionnalisation des pratiques cliniques et de gestion associées. Objectif: Identifier les leviers au développement de trajectoires de soins pour la clientèle requérant des soins oncologiques. Méthode: Étude qualitative descriptive transversale, cas unique (CISSS au Québec), avec niveaux d’analyses imbriqués. Des entrevues semi-dirigées (10) guidées par le cadre de référence de Longpré & Dubois (2017), ont été menées auprès de professionnels et gestionnaires. Les données ont été analysées selon Miles & Huberman (2003). Résultat: L’investissement dans des ressources clés et des processus clinico-administratifs spécifiques sont des leviers stratégiques à l’intégration des soins et des services. Recommandation: Déployer le modèle d'intégration des soins et des services en soutien à une gouvernance clinique renouvelée, permet le déploiement de stratégies visant à institutionnaliser des trajectoires de soins répondant à la nécessite d'accessibilité et de continuité des soins. 

PROBLÉMATIQUE: Le Nouveau-Brunswick fait piètre figure dans les palmarès concernant les saines habitudes de vie, se classant en dixième position des provinces canadiennes.  Et si, chaque communauté scolaire organisait des activités amusantes, plaisantes et accessibles afin que les gens puissent vivre une expérience positive au niveau de leur croissance personnelle, les incitant à amorcer un changement dans leurs habitudes de vie. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’impact d’une course à relais par équipe sur la croissance personnelle des adolescents et adultes accompagnateurs dans les communautés scolaires.

MÉTHODE: Sur une base volontaire, une entrevue individuelle a été réalisée avec la personne responsable de l’équipe/école de l’édition 2017 (n=15).

RÉSULTATS: Lors des entrevues individuelles, le sentiment de fierté est omniprésent chez les adolescents: «ils ont apportés leur médaille le lundi, pis ils l’ont montrée aux autres élèves pis tu vois qu’ils étaient fiers (#3). Chez les accompagnateurs, l’évènement à susciter leur désir d’être une meilleure version d’eux même : «ça m’a donné le goût de m’entraîner plus sérieusement (#2).

CONCLUSIONS: Une activité sportive accessible à tous, misant sur la réalisation personnelle et la réussite d’une équipe, permet d’avoir un impact positif sur la croissance personnelle des participants. Nous espérons que cette influence positive se traduira par l’adoption de saines habitudes de vies, et ce, dès aujourd’hui et à long terme.

Contexte:La thrombose veineuse profonde (TVP) est l’une des principales complications de l’hospitalisation. Afin de la prévenir, des méthodes efficaces de détection doivent être développées. Cette étude vise à déterminer la précision d’un algorithme automatisé de détection des TVP des membres inférieurs (MI) à partir de données cliniques électroniques.

Méthode:Les 735 patients ayant reçu un examen radiologique des MI pour une TVP suspectée ont été sélectionnés à partir d’une cohorte des 43 212 patients admis dans un centre hospitalier universitaire en 2010. Les rapports de radiologie index de ces patients ont été manuellement codés afin d’identifier les cas positifs et négatifs de TVP des MI. Un algorithme d’apprentissage automatisé a été appliqué aux rapports codés. Une approche par validation croisée a permis d’évaluer la précision de l’algorithme. Afin de vérifier si cette dernière pouvait être accrue par l’ajout de données électroniques additionnelles (p.ex.: comorbidités), les aires sous la courbe ROC ont été comparées.

Résultats : 160 (21,7%) des 735 rapports de radiologie étaient positifs pour une TVP des MI. La sensibilité, la spécificité et les valeurs prédictives positive et négative étaient respectivement de 0.85 (IC95%: 0.77–0.92), 0.97 (IC95%: 0.96–0.98), 0.89 (IC95%: 0.93–0.98) et 0.96 (IC95%: 0.93-0.98). L’ajout de données n’a produit aucun gain significatif de précision.

Conclusion: Un algorithme automatisé peut de détecter avec précision les cas de TVP des MI.

Entre le 1er juillet 2016 et le 30 juin 2017, 625 formulaires de déclaration d’aide médicale à mourir (AMM) ont été transmis à la Commission sur les soins de fin de vie au Québec (Bédard, Samson et Goulet, 2017). Ces formulaires peuvent être complétés dans les différents départements des établissements de santé, incluant les départements curatifs (Parisé, 2017). Les infirmières en soins curatifs qui accompagnent les patients ayant fait une demande d’AMM peuvent ainsi voir leurs compétences modifiées. L’adaptation à cette modification dans un contexte d’AMM est différente entre les infirmières en soins curatifs de celles en soins palliatifs. Ces dernières sont davantage en mesure d’accompagner les patients demandant l’AMM qui s’explique par leur formation pour l’accompagnement en fin de vie; formation qui n’est pas nécessairement détenue par celles en soins curatifs. Leurs perceptions liées aux nouvelles compétences à acquérir auront une influence sur leur pratique puisqu’elles seraient peu préparées à l’accompagnement selon une perspective autre que curative. Sachant que la perception de l’AMM que se construisent les infirmières peut influencer la prise en charge du patient, l’exploration de la perception des infirmières en soins curatifs accompagnant des personnes demandant l’AMM au Québec est pertinente comme but de recherche. Cette présentation s’attardera au protocole de recherche ainsi qu’à la recension des écrits soutenant celui-ci.

L’objectif de la contribution est de développer un outil générique de quantification des coûts économiques liés à une maladie zoonotique émergente en Région wallonne, l’Hantavirose (virus Puumala) et ce, dans une vision prospective. Cette maladie a été choisie avec quatre autres comme modèle suite à un processus de hiérarchisation de cent maladies animales et zoonotiques provenant de divers agents pathogènes. Un scénario d’analyse des coûts pour l’année 2009 a été ensuite construit sur base d’un nombre médian de cas humains rencontrés entre 2004 et 2009 (N=234), les animaux de production n’étant pas affectés cliniquement par le virus. Dans un premier temps, les coûts médicaux des patients atteints de néphropathie épidémique – non dialysés et dialysés – ont été estimés à partir de profils de soins issus de dossiers médicaux, des prix de séjour hospitalier et des tarifs des prestations et médicaments. Ces coûts s’élèvent à 421.600 €. Dans un second temps, les coûts liés à la période de convalescence, à savoir les pertes de production pour les employeurs, ont été calculés sur base des salaires bruts. Les patients de notre population ayant un emploi ont été répartis par genre, âge, secteur d’activité et statut professionnel afin de leur attribuer un salaire brut précis. Ces coûts se chiffrent à 341.800 €. L’estimation du coût total d’une telle épidémie s’élève à 763.400 €.

Les travailleurs de la santé en milieu psychiatrique sont fréquemment exposés à la violence et aux menaces de leurs patients. À ce sujet, une étude rapporte que 27 % des travailleurs en santé mentale se disent confrontés à des patients agressifs ou menaçants au quotidien alors que 44 % s’y disent confrontés au moins une fois par semaine. Cependant, peu d’études ont cherché à comprendre les nuances associées à la revictimisation dans ce contexte. L’étude suivante cherche à vérifier si les travailleurs exposés (N=76) plus fréquemment à la violence et aux menaces des patients réagissent plus fortement que les autres après un nouvel épisode de violence. Une série d’analyses bivariées (Spearman’s rho) révèle que le nombre d’actes de violence vécus est marginalement associé à une baisse de l’estime de soi (rs=-.220, p < . 056). Quant au nombre d’actes observés, celui est relié à un niveau de détresse psychologique plus élevé (rs=.245, p < . 030) et est marginalement associé à un niveau de santé psychologique plus bas (rs=-.220, p < . 057). Contrairement à l’hypothèse de départ, il n’existe cependant aucune association entre l’exposition répétée et les autres symptômes étudiés (l’état de stress aigus, niveau de peur/sécurité ressenti, le risque d’exposition perçu, soutien organisationnel perçu). En somme, l’exposition constante à la violence en tant que telle ne semble pas être le seul facteur explicatif pour ce qui est des conséquences néfastes associées à la violence au travail.