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Contexte: Peu d’études ont examiné la dépense énergétique (DE) durant l’activité sexuelle. Ces quelques recherches présentaient d’importantes limitations que cela soit au niveau de l’équipement utilisé pour mesurer la DE ou au niveau contextuel avec le déroulement en laboratoire de l’activité sexuelle. Objectif: Déterminer la DE de l’activité sexuelle dans un milieu de vie. Méthodes: Cinq couples hétérosexuels (18-35 ans) ont été recrutés. Quatre à huit relations sexuelles réalisées ont été mesurées par le biais d’un accéléromètre validé (sensewear armband). Un questionnaire sur la perception de la DE lors de l’activité sexuelle a été complété par chacun des partenaires. Pour comparer nos données avec une mesure standardisée, les participants ont effectué une séance d’exercice de 30 minutes sur tapis roulant à 65% de leur fréquence cardiaque maximum. Résultats: La DE lors de la séance d’activité physique est de 254kcal (8,5kcal/min) pour  9,3 METS. La DE mesurée lors d’une activité sexuelle est de 84kcal (3,9kcal/min) pour 6,1 METS. De plus, la perception des participants vis-à-vis la dépense énergétique lors de l’activité sexuelle se rapprochait de celle mesurée (+/-4kcal/min). Conclusion: Cette étude est la première à mesurer avec des outils standardisés et validés la DE en Kcal de l’activité sexuelle dans un milieu de vie. Cette dépense semble néanmoins inférieure à celle occasionnée par une activité physique de type jogging régulièrement pratiqué dans notre société.

Contexte
Le diabète gestationnel (DG) connaît une prévalence croissante à l'échelle mondiale, y compris au Canada. Cette pathologie accroît les dangers pour la santé maternelle et fœtale, y compris le risque de développer le diabète de type 2 à long terme. Diverses stratégies ont été mises en place pour favoriser l'autogestion et la prévention du DG, cependant leur efficacité demeure à préciser.

Objectif
Comparer l'efficacité de plusieurs interventions individuelles et populationnelles dans la prévention et l'autogestion du DG, en se basant sur deux cadres théoriques interdisciplinaires.

Méthodes
Une revue de littérature, sans restriction de date, a été réalisée à partir des bases de données Medline, CINAHL, Embase, Scopus et Web of Science (323 articles examinés et 52 inclus).

Résultats
Parmi les articles sélectionnés, (24/52; 46 %) étaient des revues systématiques, incluant 14 méta-analyses. Six stratégies d’autogestion et cinq de prévention du DG sont ressorties de la littérature et ont été comparées.

Conclusion
Les déterminants environnementaux, socioéconomiques et raciaux de la santé exercent une influence considérable sur l'apparition, la gravité et les taux de mortalité du DG. Compte tenu de l’impact important sur la santé de la population et des générations à venir ainsi que du coût élevé que le DG représente pour le système de santé, le développement d’interventions efficaces pour son autogestion et sa prévention devrait être considéré comme une priorité de santé publique.

Problématique :

L’inactivité physique est un problème majeur de santé publique au Québec : seulement 41 % de la population atteint le niveau recommandé d’activité physique (AP). La pratique clinique des médecins de famille constitue un contexte optimal pour promouvoir l’AP auprès de la population. Une enquête réalisée en 2010 avait montré que seulement 40 % des médecins faisaient la promotion de l’AP (PAP) en prévention primaire. Depuis 2010 diverses initiatives ont été mises en place (par ex. Je bouge avec mon Doc) afin d’inciter les médecins à faire la PAP auprès de leurs patients.

Objectifs :

Étudier l’évolution et les possibles changements 1) de la fréquence de PAP; et 2) des facteurs prédictifs de la PAP des médecins de famille entre 2010 et 2020.

Méthodologie :

En 2010, 702 médecins et en 2020, 794 ont répondu à un même questionnaire. Les proportions de PAP ont été estimées pour les deux temps de mesure et comparées à l’aide du test du khi deux. Des régressions logistiques univariées et multivariées ont été utilisées pour identifier les facteurs prédictifs de PAP.

Résultats :

Moins de médecins font de la PAP en prévention primaire en 2020 qu’en 2010 (34 % versus 40 %); deux facteurs sont restés déterminants : la pratique personnelle d’AP aérobie du médecin et l’âge (plus avancée) du médecin. Ces résultats ainsi que les besoins exprimés par les médecins pour augmenter leur PAP pourraient avoir des incidences sur la formation des médecins et leurs collaborations potentielles avec les kinésiologues.

Introduction. Les inégalités sociales de santé sont reconnues comme un problème majeur de santé publique. Plusieurs articles, rapports et documents de santé publique ont été produits pour mieux comprendre ses causes. Ils proposent généralement une lecture à partir de données épidémiologiques et statistiques. La recherche actuelle propose une compréhension de la construction des inégalités sociales de santé à partir du point de vue des personnes les plus touchées.

Méthodologie. Dans le cadre de la production du rapport du directeur de santé publique de la Capitale-Nationale
sur les inégalités sociales de santé paru en 2013, nous avons mené onze groupes de discussion auprès de personnes faisant partie des groupes les plus touchés et les plus marginalisés : personnes en situation de
pauvreté, personnes itinérantes, prostituées, toxicomanes, immigrants et réfugiés, Autochtones, personnes ayant une limitation fonctionnelle physique et intellectuelle.

Résultat. Malgré la diversité des groupes rencontrés, il ressort que l’exclusion sociale est au cœur de la construction des inégalités sociales de santé, qu’elle prend différentes formes et se vit dans tous les milieux sociaux. L’exclusion sociale entraîne des effets sur leur santé physique et mentale ainsi qu’une souffrance identitaire importante.

Conclusion. À partir de l’expérience de citoyens les plus touchés, cette communication permettra une meilleure compréhension au regard de la construction des inégalités sociales de santé.

Dans le contexte de la pandémie actuelle, la perception du risque, les connaissances et les comportements des populations à l’égard de la COVID-19 jouent un rôle déterminant dans la transmission du SRAS-CoV-2. Une meilleure connaissance de ces trois facteurs permettrait d’ajuster ou renforcer les mesures préventives pour certains groupes au sein des populations afin de mieux contrôler la transmission du virus. Nous avons mené un examen de la portée (scoping review) afin de mieux comprendre : 1) la perception du risque; 2) le niveau de connaissances et 3) les comportements préventifs des populations adultes à l’égard de la COVID-19. Une recherche exhaustive sur les bases de données électroniques suivantes a été réalisée; MEDLINE-Ovid, EMBASE-Ovid, PsycINFO-Ovid, Web of Science et CINAHL (EBSCO). Au total, 4878 études ont été évaluées sur la base de leur titre et résumé, 76 ont été analysées intégralement et 17 ont finalement été incluses. Toutes les études sont basées sur des questionnaires réalisés à partir d’échantillons de la population de 11 pays différents. Les résultats préliminaires suggèrent que la perception du risque, le niveau de connaissances et l’adoption des comportements préventifs en lien avec la COVID-19 sont relativement élevés dans l’ensemble des populations. Cependant, des disparités en termes de connaissances et de comportements existent entre les hommes et les femmes, ainsi qu’entre les classes d’âge et les groupes ethniques et socio-économiques.

Bien que les rôles des gonadotrophines, soit les hormones folliculostimulante (FSH) et lutéinisante, dans le développement folliculaire soient établis, leurs mécanismes de régulation restent partiellement méconnus. La protéine Secreted frizzled-related 4 (SFRP4), inhibiteur dans la croissance folliculaire chez la souris, pourrait réguler l’action des gonadotrophines par son rôle d’antagoniste de la signalisation WNT, voies établies dans la folliculogenèse, en affectant, selon notre hypothèse, l’activité de la B-caténine (CTNNB1).

Évalué par RT-qPCR, des traitements de SFRP4 exogène sur des cellules de granulosa ont diminué les niveaux d'ARNm de gènes cibles de la FSH. De plus, des co-traitements de SFRP4 avec FSH recombinante humaine ont révélé que SFRP4 antagonise l’induction médiée par la FSH sur ses gènes cibles (p<0,05). Pour identifier les effecteurs dans le mécanisme d’action de SFRP4, des traitements d’inhibiteurs pharmacologiques des voies WNTs, suivi de SFRP4, ont révélé par RT-qPCR que la diminution médiée par SFRP4 sur les niveaux d’ARNm de gènes cibles de la FSH pouvait être inversée par SB216763, inhibiteur de GSK3β (p<0,05). De plus, SFRP4 s'est avéré diminuer, par immunobuvardage, les niveaux de CTNNB1 active, suggérant ensemble un mécanisme GSK3β/CTNNB1 dépendant. Ces nouvelles connaissances permettent de mieux définir les mécanismes de transduction de l’action de la FSH dans l’ovaire et pourraient être des alternatives aux traitements de fertilité actuels.

En recherche épidémiologique, l’objectif est souvent d’obtenir une mesure d’association qui estime l’effet d’une exposition sur un événement de santé. Cependant, les erreurs systématiques peuvent introduire des biais et menacer la validité de la mesure d'association obtenue. Une source fréquente de biais est l’erreur de classification de l’exposition. Bien que les résultats d'une étude épidémiologique soient généralement interprétés à la lumière de la possibilité d'une mauvaise classification de l'exposition, son impact est rarement quantifié. Dans une étude cas-témoins basée sur la population de Montréal, nous fournissons une application concrète d’une analyse quantitative du biais issu d’une mauvaise classification de l’exposition. En utilisant une analyse probabiliste de type Monte-Carlo, les erreurs systématiques et aléatoires ont été estimées pour l'association entre l’adiposité à l'enfance et le risque de cancer de l'ovaire. En comparaison aux estimations conventionnelles (c.-à-d. incluant l’erreur aléatoire seulement), il y avait suggestion d’une erreur de classification non différentielle ayant mené à une sous-estimation des résultats. Par cet exemple, nous visons à sensibiliser les chercheurs en santé aux avantages et aux limites de la quantification du biais provenant de l’erreur de classification. 

Les vas efferens et l’épididyme sont les régions où les spermatozoïdes subissent une maturation nécessaire à la fertilité qui dépend exclusivement de facteurs sécrétés dans le fluide extracellulaire. Les vésicules extracellulaires (VE) y jouent un rôle central puisqu’elles permettent le transfert de molécules bioactives des cellules épithéliales vers les spermatozoïdes. Notre laboratoire a identifié une nouvelle population de VE générées par les cils primaires présents à la surface des vas efferens. Connu pour leur rôle de chimio-senseur ou mécano-senseur dans différents tissus, la fonction des cils primaires dans les vas efferens est inexpliquée. L’analyse du fluide épididymaire de souris transgénique dans laquelle un composant ciliaire est couplé à une protéine fluorescente a montré la présence de VE fluorescentes. Ces VE ciliaires seront isolées par cytométrie puis caractérisées par séquençage d’ARN à haut débit et approche protéomique. A partir d’un second modèle de souris où nous avons invalidé la ciliogenèse et la libération de vésicules au niveau des vas efferens et pour lequel nous avons observé un phénotype d’infertilité, nous évaluerons la contribution des VE ciliaires dans la maturation spermatique. Ainsi, cette recherche, financée par le CRNSG, vise à comprendre le rôle des cils primaires dans la maturation spermatique tout en ouvrant la voie à l’identification de cibles potentielles pour le traitement et le diagnostic non invasif de l'infertilité masculine.

INTRODUCTION/BUT

La personne ayant une déficience intellectuelle est considérée plus vulnérable et ne peut pas toujours défendre ses choix/besoins/valeurs (Jenkins & Northway, 2002). Le contexte organisationnel des soins accentue cette vulnérabilité (manque de personnel/surcharge de travail) (Blackmore, 2001). L’infirmière a cette responsabilité éthique de défendre les droits des personnes soignées (Curtin, 1979). Ce rôle envers cette clientèle demeure peu documenté en sciences infirmières (Fisher, 2004). Le but visé est de décrire l’expérience de défense des droits vécue par les patients et leurs familles, de même que par des infirmières et des gestionnaires en contexte hospitalier.

MÉTHODE

L’étude de cas unique a été retenue pour bien décrire le contexte entourant la défense des droits. La collecte des données est composée d’observations (n=4), d’entrevues individuelles (n=5) et de groupe (n=2) auprès d’infirmières (4), de gestionnaires (2), de patients et leur famille (7) (n total=14). L’analyse des données est menée de façon itérative par catégorisation mixte (Miles et Huberman, 2003).

RÉSULTATS/CONCLUSION

Ce projet permettra d’obtenir des données inédites en sciences infirmières en ayant une meilleure compréhension de l’expérience des patients/famille et du rôle de défense des droits de l’infirmière et de la gestionnaire envers eux. Les résultats préliminaires présentés contribueront à sensibiliser les infirmières à cette pratique éthique et à améliorer la qualité des soins.

Problématique : Des interventions en milieu scolaire combinant une intervention nutritionnelle et la pratique d’activité physique favorisent le maintien d’un poids corporel sain, une bonne santé cardiométabolique ainsi que l’acquisition de saines habitudes de vie. Objectifs : Cette étude vise à évaluer l’impact d’un programme d’éducation parascolaire pour une saine alimentation et un mode de vie actif sur les habitudes alimentaires des jeunes. Méthodes : 18 élèves âgés de 10-12 ans ont participé à cette étude d’une durée de 6 mois. Durant cette période, ils ont assisté à un atelier de nutrition par semaine. Des questionnaires portant sur leurs habitudes alimentaires ont aussi été distribués au début et à la fin de l’intervention. Résultats : Au début de l’étude, les jeunes rapportaient avoir de saines habitudes alimentaires. En effet, en se basant sur la consommation de fruits et de légumes, on remarque que plus de 70 % des jeunes consomment des fruits ou des légumes au moins 5 à 6 jours par semaine. Bien que le programme n’ait pas été associé à une amélioration significative des habitudes alimentaires, les jeunes rapportent toutefois être en mesure de faire de meilleurs choix nutritionnels et être plus motivés à adopter de saines habitudes alimentaires suite à l’intervention. Conclusion : Nos résultats suggèrent qu’il pourrait être bénéfique d’intégrer ce type de programme en milieu scolaire afin de favoriser de saines habitudes alimentaires chez l’enfant.

L’économie canadienne a un besoin croissant des travailleurs immigrants pour combler la pénurie de main-d’oeuvre qui s’accentuera ces prochaines années, suivant des tendances bien ancrées. Mais les immigrants économiques au Canada sont plus à risque de subir des blessures professionnelles requérant de l’assistance médicale. Ils sont surreprésentés dans plusieurs catégories d’emploi comportant les taux les plus élevés d’accidents et de maladies compensés, et sous-représentés dans les catégories comportant les risques les plus faibles. La présente étude examine la contribution de l'environnement immédiat de travail, au-delà d’autres déterminants sociaux (par ex., facteurs sociodémographiques, profession) à l’explication des blessures professionnelles. À cette fin, les données représentatives de la population issues du fichier longitudinal à diffusion restreinte de l’Enquête nationale sur la santé de la population (Statistique Canada) seront utilisées. Des analyses longitudinales permettront de tester l'hypothèse à l’effet que l'exposition aux risques psychosociaux (c.-à-d. une faible latitude décisionnelle, peu de soutien social, de fortes demandes psychologiques/physiologiques, et de l’insécurité au travail) sera associée à une plus forte incidence de blessures. Nos résultats permettront de mieux comprendre la nature et la dualité de l’environnement de travail auquel les immigrants sont exposés, ainsi que leurs conséquences sur la santé et la sécurité de ces derniers.

Le rajeunissement dans le passage au tabagisme quotidien, les nouveaux modes de consommation d’alcool (Binge Drinking), la diffusion et la banalisation du cannabis font de l’usage de ces substances par les adolescents un problème de santé et de sécurité publique en France(Observatoire Français des Drogues et de laToxicomianie, 2009). C’est souvent sous l’angle de la morale que ce phénomène est appréhendé. 

Cependant, les données qualitatives font apparaître deux points essentiels: d’une part, la vision moralisatrice s’éloigne de l’expérience vécue par les adolescents, d’autres parts, les adolescents poursuivent et développent la consommation de psychotropes malgré la connaissance et la conscience des risques sanitaires, juridiques ou sociaux. Comment devons-nous appréhender l’usage de psychotropes ?

Nous reviendrons sur l'usage que nous faisons du "risque". Ce concept ne doit pas justifier l’analyse des pratiques d’usages. Il doit permettre d’appréhender le sens que revêtent ces pratiques pour les usagers. La façon dont les adolescents se réapproprient la notion de risque la présente comme un outils à partir duquel ils se construisent, se définissent.

Méthode:Nous avons mené des entretiens biographiques auprès de 21 filles et 22 garçons âgés entre 16 et 19 ans, lycéens en région parisienne. Nous avions interrogé le parcours et l’expérience de consommation de substances psychoactives (âge aux expérimentations, contexte d’usage : comment, avec qui, etc.?).

Introduction. L’adoption prolongée d’une position assise et d’une faible pratique de l’activité physique constituent deux facteurs risques distincts liés à l’obésité. Il est donc pertinent de vérifier si le temps passé en position assise (TA) modifie la force de l’association entre la pratique de l’activité physique de loisir (APL) et le statut pondéral. Méthodes. Cent membres d'un centre sportif universitaire âgés de 18 à 64 ans ont complété un questionnaire mesurant l’APL (unité de dépense énergétique) et le TA (nombre d’heures/jours). Un kinésiologue a mesuré le poids corporel, la taille (pour le calcul de l’IMC [kg/m2]) et la circonférence de la taille (cm) des participants. Résultats. L'analyse de régression linéaire, ajustée pour l’âge, le sexe, le niveau d’éducation et le statut civil, a révélé que l’interaction APL × TA était associée à l’IMC (p = 0,02; ΔR2 = 0,04) et à la circonférence de la taille (p = 0,049; ΔR2 = 0,02). Ainsi, l’APL était négativement associée à l’IMC (p = 0,009) et à la circonférence de la taille (p = 0,03) chez les participants ayant rapportés les niveaux les plus faibles de TA (5,5 heures/jours). Il n’y avait pas d’association entre l’APL et le statut pondéral pour les participants ayant rapporté un nombre moyen (8,6 heures/jours) et élevé (11,6 heures/jours) de TA (p ≥ 0,24). Conclusion. Les résultats suggèrent qu'il faut non seulement pratiquer des APL, mais aussi réduire le TA pour observer des effets salutaires sur le statut pondéral.

Les attentes de résultats que possède un patient teintent significativement l'expérience de la douleur chronique et la réponse à son traitement. Toutefois, peu d'information existe quant à l’état de santé et le fonctionnement des patients souffrant de douleur chronique qui entretiennent différents niveaux d’attentes. La présente étude clinique propose donc d'explorer les différences retrouvées chez les patients rapportant divers degré d’attentes prétraitement. Pour ce faire, 3110 patients issus de trois centres multidisciplinaires traitant la douleur chronique ont participé à cette étude. Le pourcentage d’attente de soulagement, l’interférence de la douleur, l’état général de santé physique ainsi que la durée et l'intensité de la douleur ont été mesurés au début du traitement. Les attentes ont ensuite été catégorisées en quatre niveaux (faibles, moyenne-faibles, moyennes-élevées, élevées). Des analyses de variances démontrent, entre autres, que les individus possédant des attentes faibles rapportent une interférence fonctionnelle plus importante que les patients avec des attentes plus élevées. De plus, un meilleur état de santé physique caractérise les gens entretenant des attentes élevées. En établissant un portrait plus précis des caractéristiques propres aux individus ayant divers degrés d’attentes, cette étude permettra de raffiner la compréhension des attentes de résultats en contexte de douleur chronique. 

CONTEXTE ET OBJECTIFS: Notre étude est un projet conjoint de la Ville de Montréal et de la Direction régionale de santé publique de Montréal. Elle vise à documenter 1) le parcours résidentiel, 2) l'état de santé et 3) les conditions de vies des personnes vivant en maisons de chambres à Montréal. Nous nous concentrerons dans le cadre de cette présentation au premier objectif de l'étude.

DESCRIPTION DE LA SITUATION OU DE LA PROBLÉMATIQUE DE DÉPART: Nous disposons de peu d'informations sur la situation résidentielle des personnes vivant en maison de chambres au Canada. Les organismes qui travaillent auprès de cette population rapportent qu'elle est touchée de près par l'instabilité résidentielle, mais cette situation a été peu documentée au Canada. Une étude multicentrique menée à Vancouver, Toronto et Ottawa avait tenté en vain de constituer un échantillon probabiliste de chambreurs en 2009 (Hwang et al. 2011).

MÉTHODOLOGIE: Il s'agit d'une étude transversale avec échantillonnage en grappe à deux degrés. L'échantillon a été stratifié pour les cinq arrondissements suivants: Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâces, Sud-Ouest, Ville-Marie, Rosemont-La Petite-Patrie et Mercier-Hochelaga-Maisonneuve. Les entrevues ont été réalisées en personne à l'été 2017.

RÉSULTATS: Nous avons recruté 274 personnes. Nous notons une prévalence élevée d'antécédents d'itinérance au sein de cette population: la moitié des participants rapportent avoir déjà vécu à la rue ou en refuges au cours de leur vie.

Le SF-6Dv2 est un questionnaire générique basé sur les préférences et utilisé pour mesurer les utilités des états de santé. Pour faciliter son interprétation auprès des cliniciens, il est nécessaire d'établir la valeur de changement minimal important (CMI). Le CMI du SF-6Dv2 est inconnu pour la population québécoise. Il fait référence au plus petit changement dans le score d'utilité perçu comme important par un individu. Une enquête en ligne chez la population générale adulte du Québec a été réalisée entre mars 2020 et septembre 2021 à six reprises. 13 776 observations ont été enregistrées. Après nettoyage et couplage des individus ayant complété 2 cycles, 742 individus uniques répondaient à tous les critères d’inclusion et 1 613 valeurs de CMI ont été obtenues. Une analyse des données avec des méthodes d'ancrage et de distribution a été utilisée pour déterminer le CMI à l'aide des logiciels R et STATA. Le CMI sur une période de 6 mois ou moins était de 0,03 (IC 0,023-0,036; p <0,001) avec l’ensemble de valeurs du Royaume-Uni et de 0,029 (IC 0,023-0,036; p <0,001) avec l’ensemble de valeurs du Québec, selon la méthode basée sur l'ancrage. Les CMI sont spécifiques à une population selon leurs préférences. Ces résultats offrent un seuil pour informer de ce que la population considère comme une amélioration ou une détérioration de son état de santé. Ils aident à prendre des décisions centrées sur le patient et facilitent les décisions d’investissements en santé.

OBJECTIF :Cette recherche a pour objectif de comprendre au sein de la main-d’œuvre canadienne, la distribution dans le temps des symptômes de détresse psychologique et des symptômes dépressifs à travers deux traits d’identité culturelle dontl’ethnicité et le statut d’immigrant. MÉTHODE :Seulesles personnes en emploi sont retenuespour l’étude. Celles-ci proviennent des données des 9 cycles de l’Enquête Nationale sur la Santé de la Population (ENSP). Des analyses de régressions multiples ainsi que de régressions multiples multiniveaux ont été estimées. RÉSULTATS :À travers le temps, et après avoir contrôlé pour certaines variables confondantes, le statut d’immigrant ne s’associe niaux symptômes de détresse psychologique niaux symptômes dépressifs dans la main-d’œuvre canadienne. L’ethnicité quant à elle s’associe aux symptômes dépressifs, mais pas aux symptômes de détresse psychologique. Les personnes issues des minorités visibles auraient ainsi significativement moins de symptômes dépressifs en comparaison aux personnes caucasiennes. CONCLUSION :Contrairement au statut d’immigrant, l’ethnicité semble expliquer une partie des inégalités de santé mentale dansla main-d’œuvre canadienne. Un volet à explorer dans les recherches futures est de déterminer si les conditions de travail expliqueraient les inégalités ethniques de santé mentaledans la main-d’œuvre canadienne.

Contexte : Environ le quart des aînés québécois est atteint de diabète. Le traitement de cette maladie et des autres affections concomitantes implique plusieurs médicaments, mais on connaît peu le fardeau pharmacologique réel des aînés québécois diabétiques.

Objectif : Décrire la proportion d’aînés diabétiques exposés à 10 médicaments ou plus annuellement et les facteurs associés à cette polypharmacie.

Méthode : Nous avons utilisé la banque du Système intégré de surveillance des maladies chroniques du Québec (SISMACQ) de l’Institut national de santé publique du Québec. Nous avons inclus les individus de ≥66 ans satisfaisant à la définition de diabète, vivants et couverts par le Régime d’assurance médicaments entre mars 2012 et avril 2013. Pour chaque individu, nous avons dénombré tous les médicaments utilisés au moins une fois durant la période. Nous avons effectué des analyses descriptives et des tests du chi-carré (α=0,01).

Résultats : Des 230 052 individus inclus, 145 999 (63%) ont consommé ≥10 médicaments en 2012-2013. Les femmes étaient plus susceptibles d’être exposées à la polypharmacie que les hommes (68,2% vs 58,6%; p<0,0001). Les individus les plus défavorisés et les plus âgés utilisaient un plus grand nombre de médicaments.

Conclusion : Les individus âgés atteints de diabète sont majoritairement exposés à la polypharmacie. Cette constatation mérite que l’on s’y intéresse davantage, notamment pour identifier la polypharmacie appropriée selon des critères validés.

Contexte : Les contraintes psychosociales au travail contribuent au développement de problèmes de santé chronique, tel l’hypertension. Des études antérieures suggèrent que l'implantation d'une intervention organisationnelle préventive, visant à réduire les contraintes psychosociales, entraîne des effets bénéfiques sur la santé des employés. Cependant, peu d'études ont évalué l'effet d'une telle intervention sur la pression artérielle (PA).

 

Méthode : Une intervention a été réalisée au sein d’une organisation publique québécoise. Les contraintes psychosociales au travail, ainsi que la PA ambulatoire des travailleurs ont été mesurées avant l’intervention, ainsi que 6 et 30 mois après l’intervention. La PA ambulatoire a été mesurée aux 15 minutes, durant une journée de travail. Les contraintes psychosociales ont été mesurées à l’aide d’instruments validés. L’étude incluait 2 132 travailleurs.

 

Résultats : La prévalence de trois des contraintes ciblées a significativement diminué 6 et 30 mois après l’intervention (forte demande psychologique, faible reconnaissance, et déséquilibre efforts-reconnaissance). Une diminution significative de la prévalence d’hypertension et de la pression artérielle systolique et diastolique a également été observée au suivi de 30 mois.

Conclusion : Ces résultats suggèrent que des interventions ciblant les contraintes psychosociales au travail sont suceptibles d'améliorer la PA des travailleurs.

 

En 2009, une équipe de la Direction de santé publique de Montréal mettait sur pied un projet novateur de développement professionnel afin de répondre aux besoins des professionnels de santé publique. Ce programme, le Laboratoire de promotion de la santé, allie pratique réflexive, développement des compétences et communauté de pratique afin de soutenir de façon continue des équipes de CSSS dans le développement de nouvelles interventions de promotion de la santé. Après un an, une évaluation a été réalisée afin de documenter les compétences développées par les participants ainsi que les changements dans les représentations de leur rôle.

L’objectif de cette présentation est double : (1) présenter le Laboratoire de promotion de la santé comme un programme novateur de développement professionnel permettant de favoriser l’autonomisation des professionnels de santé publique; (2) présenter quelques résultats d’évaluation qui appuient cette proposition.

Les données d’évaluation ont été recueillies par des entretiens qualitatifs (N= 20) avec les participants des laboratoires de deux sites, après un an de participation.

Le laboratoire de promotion de la santé est une intervention visant à soutenir l’autonomisation par la réflexivité et le développement de compétences. Après un an de participation, les résultats démontrent que les professionnels ont acquis de nouvelles compétences, se sentent plus outillés et plus leaders dans leur milieu, ce qui dénote une certaine autonomisation.

 



INTRODUCTION:Beaucoup d’études au sujet de la transmission du VIH chez les hommes en couple de même sexe démontrent que les variables du fonctionnement conjugal et ses caractéristiques sont à prendre en compte pour comprendre l’adoption de relations anales non protégées (RANP). Ces variables sont: la cohabitation, la durée de la relation, la perception du préservatif comme interférence à l'intimité, l'amour, la passion, l'intimité, l'équité, la satisfaction relationnelle et sexuelle, les conflits et l'engagement. OBJECTIF:Explorer le rôle des caractéristiques et du fonctionnement conjugal sur l’occurrence de RANP chez les hommes en couple de même sexe masculin. MÉTHODE:Le présent échantillon comprend  212 hommes en couple de même sexe âgés de 18 à 73 ans (moy. 33,5 ans; ET 11,6) recrutés entre mars et novembre 2013 dans le cadre d’une enquête en ligne. Un modèle de régression logistique univarié et multivarié a permis de déterminer les caractéristiques associées aux RANP avec le partenaire de couple dans la dernière année. RÉSULTATS:Près de 62,2% des participants n'ont pas systématiquement utilisé un préservatif avec leur partenaire de couple dans la dernière année. L’analyse de régression logistique multivariée a révélé que les RANP étaient significativement plus susceptibles de survenir chez les participants nés au Canada (RC = 3,54; IC95% = 1,40-8,92), en cohabitation (RC = 2,25; IC95% = 0,92-5,46), percevant le préservatif comme une interférence à l'intimité (RC = 2,25; IC95% = 1,58-3,21) et se disant plus engagé envers leur partenaire (RC = 1,66; IC95% = 1,04-2,67). CONCLUSION:Il apparaît que certaines caractéristiques et dimensions du fonctionnement conjugal ont une influence significative sur le fait d’avoir des RANP.

L'ataxie récessive spastique de Charlevoix-Saguenay (ARSCS) est une maladie neuromusculaire dont un individu sur 22 est porteur au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Les signes et symptômes de la maladie (incoordination des membres supérieurs et inférieurs, manque d'équilibre et de dextérité, etc.) peuvent influencer la réalisation des activités de la vie quotidienne des personnes atteintes. Un projet a donc été mis en place afin de documenter la participation sociale et l'autonomie dans cette population et les comparer en fonction du niveau de mobilité des participants (marche sans aide, avec une aide à la marche et utilisation du fauteuil roulant). La participation et la fonction motrice de 28 participants ont été évaluées. Une différence significative a été observée entre les participants selon leur niveau de mobilité, tant pour la participation sociale que l'autonomie, qui étaient plus faibles chez les participants en fauteuil roulant. Elles étaient aussi associées avec la coordination des membres inférieurs, la capacité de marche, l'équilibre et la sévérité de la maladie. Ainsi, les différentes atteintes liées à la maladie amènent des difficultés au niveau de la participation sociale des personnes vivant avec l'ARSCS, et celle-ci tend à diminuer avec la perte de mobilité. Les résultats de cette étude permettent aux professionnels de la santé de mieux orienter leurs interventions et d'anticiper les activités qui seront touchées en fonction de l'évolution de la maladie.

La dystrophie myotonique de type 1(DM1) est causée par une expansion trinucléotique CTG dans le gène DMPK. Il existe une grande variabilité dans la présence et la sévérité des symptômes chez les patients atteints de DM1 qui n’est que partiellement expliquée par la longueur de l’expansion. D’autres mécanismes, tels que l’épigénétique, pourraient expliquer cette variabilité. Objectif : Évaluer l’impact de la méthylation de l’ADN du gène DMPK sur les profils musculaires et respiratoires de patients atteints du phénotype adulte de la DM1. Méthodes : Le pyroséquençage de l’ADN traité au bisulfite de sodium a été utilisé pour mesurer la méthylation de l’ADN. La longueur de l’expansion a été mesurée à l’aide de la technique de small pool PCR ainsi que la présence d’une interruption de l’expansion sensible à AciI. Résultats : Les modèles de régressions linéaires multiples ont démontré que la méthylation de l’ADN contribue significativement et indépendamment à expliquer la variabilité phénotypique de la force musculaire(dorsifléchisseurs de la cheville, préhension des mains et pinces pouce-index)et de la fonction pulmonaire(capacité vitale forcée, débit expiratoire de pointe, la pression expiratoire et inspiratoire maximale). Conclusion : Les marques épigénétiques peuvent expliquer la variabilité phénotypique dans la DM1, indépendamment de la longueur de l’expansion CTG, et pourrait donc améliorer la prédiction de la progression et du pronostic de la maladie pour ces patients.

Les moyens de communication de masse utilisés dans la prévention sanitaire sont : la radio, la télévision et la presse écrite. Depuis l’apparition des réseaux sociaux comme WhatsApp, IMMO, Facebook et autres, Ceux-ci sont utilisés par certaines organisations ou des personnes pour prévenir les utilisateurs de ces réseaux sur les précautions à prendre dans la lutte contre telle ou telle épidémie ou pour guérir telle ou telle maladie. Notre communication au 87 e Congrès de l’ACFAS à l’Université de Québec en Outaouais, a pour objectif de rendre compte des résultats à obtenir au terme d’une enquête Psychosociale en cours menée depuis décembre 2018 dans le milieux de l’enseignement Supérieur et universitaire de la ville de Lubumbashi par les techniques du questionnaire et de l’entretien semi-directif sur un échantillon de 150 étudiants afin de vérifier l’hypothèse selon laquelle Les étudiants de la faculté de médecine et de l’école de Santé Publique de l’Université de Lubumbashi seraient plus intéressés par les informations de prévention diffusées sur les réseaux sociaux que ceux d’autres facultés et  Instituts supérieurs .Notre études suppose aussi que WhatsApp est le réseau social qui serait le plus utilisé par les étudiants des établissement enquêtés. L’analyse des données recueillies se fera quantitativement et qualitativement par l’analyse de contenu des réponses fournies aux questions ouvertes du questionnaire et de l’entretien semi-directif.

 

L’utilité de la recherche formative dans l’élaboration de campagnes de promotion de la santé est avancée par plusieurs auteurs. Le groupe de discussion, utilisé par l’industrie marketing depuis des décennies, est à souvent utilisé dans les recherches formatives précédant la diffusion de campagnes de prévention. Dans les publications qui en font mention, les éléments méthodologiques relatifs au groupe de discussion sont habituellement mentionnés sommairement.

Dans le cadre d’une recherche doctorale, une recension de littérature a servi à identifier les paramètres méthodologiques présentés par les auteurs . L’analyse indique une tendance à l'utilisation de normes et de standards. Des listes prescriptives générales sont souvent intégrées aux publications. La perception de « meilleurs pratiques », dans le cas de cet instrument, n’est cependant pas conforme aux recommandations des principaux experts qui soulignent le besoin d’adapter l’instrument aux objectifs et au paramètres des recherches.

Nos observations suggèrent la pertinence d’évaluer les paramètres méthodologiques des groupes de discussion en fonction des besoins de chaque recherche plutôt que de leur conformité à une liste standardisée de normes. Le respect de standards méthodologiques communs à un ensemble de groupes de discussion ne peut être considéré, dans ce cadre, comme garant de la validité des données obtenues. L'usage de la technique, en santé, exige donc le choix réfléchi de divers paramètres méthodologiques.