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Mise en contexte : L’exposant au carré de l’indice de masse corporelle (IMC) a été proposé afin de mieux comparer les individus de différentes tailles. Cependant, d’autres facteurs tels que l’âge, le sexe et l’ethnicité peuvent affecter cet exposant. Objectifs : 1) Proposer de nouveaux IMC tenant compte de l’âge, du sexe et de l’ethnicité et 2) estimer la capacité de ceux-ci à identifier correctement les individus ayant des complications cardiométaboliques. Méthodologie : 40 334 individus (NHANES 1999-2014) ont été étudiés. Les exposants ont été calculés en utilisant la formule de Benn (1971) ajustée pour le sexe, le groupe d’âge (20-49, 50-64, 65-80 ans) et l’ethnicité (Hispanique, Caucasien, Afro-américain). Résultats : Les exposants varient de 1,9 à 2,5 en fonction du groupe d’âge, du sexe et de l’ethnicité; avec des valeurs plus élevées chez les hommes comparativement aux femmes et plus basses chez les caucasiens comparativement aux autres groupes ethniques. Aucune différence n’a été observée entre les nouveaux IMC développés et l’IMC actuel afin de : 1) identifier correctement les individus ayant des complications cardiométaboliques et 2) prédire leur niveau d’adiposité. Conclusion : Malgré les nombreuses critiquent concernant la validité de l’IMC, sur le plan populationnel et indépendamment du sexe de l’âge et l’ethnicité, l’IMC actuel s’avère toujours être un outil efficace pour estimer le niveau d’adiposité et les risque de complications cardiométaboliques.

Contexte

Le cancer de l'ovaire est le cancer gynécologique le plus meurtrier chez les Canadiennes. Compte tenu de son mauvais pronostic, il est nécessaire de mener des recherches pour identifier les facteurs susceptibles d'empêcher le cancer de l'ovaire de se développer. L’alcool est un facteur de risque pour de nombreux cancers, mais sa relation avec le cancer de l’ovaire demeure floue. Nous avons décidé d’étudier la relation entre la consommation d'alcool au cours de la vie et le risque de cancer de l'ovaire.

Méthodes

Dans une étude cas-témoins basée sur la population à Montréal (2011-2016), nous avons mesuré la consommation totale d'alcool chez 497 cas et 908 témoins. Les rapports de cotes ajustés (OR) et les intervalles de confiance (IC) à 95% pour l'association avec le risque de cancer de l'ovaire ont été estimés à l'aide de la régression logistique inconditionnelle.

Résultats

Le lien entre la consommation totale d'alcool au cours de la vie et le risque de cancer de l'ovaire explicitait une relation en forme de U: comparées à celles qui n'ont jamais bu, l’OR (IC à 95%) était de 0,72 (0,52-0,99) pour les participantes qui buvaient >0 à <1 consommation par semaine, de 0,83 (0,61-1,15) pour 1 à <3 consommations/semaine et de 0,98 (0,72-1,33) pour 3 consommations/semaine. 

Conclusion

La consommation d'alcool pourrait être associée de manière non linéaire au cancer de l'ovaire et cette association pourrait varier en fonction du comportement tumoral.

INTRODUCTION Au Québec, les blessures non intensionnelles représentaient la première cause de décès chez les ≤45 ans en 2008. En 2004, les coûts directs reliés aux soins des traumatismes étaient de 2,3 milliards $. Cependant, le coût individuel d’un épisode de soins aigus après un traumatisme reste inconnu. L’objectif de cette étude était d’estimer le coût direct d’un épisode de soins aigus pour les patients soignés dans un système de traumatologie Canadien. MÉTHODES Il s’agit d’une étude multicentrique de cohorte rétrospective basée sur les adultes admis dans les 57 centres de traumatologie du réseau de traumatologie du Québec (1999-2012, n=145 642). Nous avons multiplié les unités de ressources utilisées dans chaque centres d’activités, définis par le MSSS du Québec, par le coût unitaire correspondant puis calculé le coût moyen global et selon les caractéristiques sociodémographiques et cliniques des patients. RÉSULTATS L’âge moyen était de 55,4 ans,  56,3% des patients étaient des hommes et 18,7% avaient subi un traumatisme majeur (MAIS≥4). Le coût moyen d’un épisode de soins aigus était de 8 390 $ CAN  (95% IC : 8 218-8 562). Il variait selon la sévérité des blessures (MAIS<4 :7 467$, MAIS≥4 :12 415$). CONCLUSION Ces données économiques, reflet du fardeau économique des traumatismes au Québec, permettront une prise de décision éclairée des autorités québécoises et le développement d’un indicateur de performance afin d’améliorer l’efficacité des soins en traumatologie.

La déficience intellectuelle induit certaines limitations qui ne permettent pas aux personnes qui en souffrent de pouvoir accéder aux messages et aux outils de promotion de la santé à destination de tout public. Un cadre de référence ainsi qu'une modélisation s'imposent sur le plan opérationnel pour permettre à ces personnes de devenir acteurs de leur santé et de bénéficier d'un environnement plus favorable à leur épanouissement. Le modèle d'auto-détermination proposé par M.WEHMEYER s'avère un outil intéressant pour identifier les leviers sur lesquels les programmes doivent se construire pour être adaptés et appropriés par ce public. Cette présentation a pour objectif d'illustrer comment et en quoi ce modèle a pu servir de référence dans huit institutions résidentielles autour de la question du sevrage tabagique, de l'alimentation équilibrée et de l'hygiène. L'échelle d'autodétermination du Laridi peut servir de canevas pour évaluer l'impact du programme dans l'apprentissage, tant sur le plan individuel que collectif.

Ce projet novateur s'inscrit dans un programme plus large qui vise à réduire les inégalités sociales de santé en mettant l'accent sur les publics les plus vulnérables. A ce titre, les études convergent pour mettre en évidence que les personnes déficientes intellectuelles connaissent 2,5 fois plus de problèmes de santé et que leur espérance de vie est de près de vingt ans inférieure à la population générale, pour des raisons autres que la déficience.

Les attitudes et comportements alimentaires problématiques (ACAP) visent le contrôle du poids ou de l’apparence physique de façon à correspondre aux idéaux sociétaux. Les ACAP sont, par exemple, la restriction alimentaire, le jeûne, la distorsion de l’image corporelle et la pratique excessive d’exercice physique. Les ACAP sont une problématique multifactorielle résultant notamment de la combinaison de multiples variables psychologiques et de l’exposition à des défis développementaux. Les étudiant.es-athlètes universitaires sont particulièrement à risque de développer des ACAP, car ils sont exposés à un triple défi développemental (jeune adulte, étude universitaire et sport de haut niveau). Cette étude vise à déterminer les différences sur le plan des caractéristiques psychologiques entre les étudiant.es-athlètes universitaires présentant ou non des ACAP. Méthode : Un sondage en ligne qui incluait plusieurs questionnaires sur diverses caractéristiques psychologiques a été acheminé à tous les étudiant.es-athlètes de l’Université de Sherbrooke, en septembre 2018. Résultats : Les étudiant.es-athlètes présentant des ACAP présentent plus de difficultés sur les plans de l’aliénation interpersonnelle, du déficit d’introspection, du manque de régulation émotionnelle et de l’ascétisme. Ces difficultés concernent principalement la sphère émotionnelle. Il est donc possible que les ACAP soient un moyen pour réguler les stress auxquels sont exposés les étudiant.es-athlètes universitaires. 

Afin d’examiner l’évolution de la participation aux JHA en ligne et les habitudes de jeu suite à la mise en opération en 2010 du seul site de jeu en ligne légal au Québec par la société d’état Loto-Québec, nous avons procédé à la triangulation de données d’enquêtes populationnelles recueillies directement sur les sites de jeu.

Les données sur les habitudes de JHA ont été obtenues à partir de deux enquêtes populationnelles transversales répétées menées auprès d’échantillons représentatifs de la population adulte générale du Québec en 2009 (N=11 888) et 2012 (N=12 008). Des données comportementales d’activités de jeu enregistrées directement à partir des sites de poker par l’Université de Hambourg (ODP-UHH) ont été analysées regroupant respectivement 4 591 298 (2009/2010) et 2 909 562 (2013) données uniques avec mise d’argent réel.

La prévalence des JHA en ligne est demeurée stable, estimée à 1,5 % en 2012 comparativement à 1,4 % en 2009. En 2012, 82,5 % des joueurs interrogés ont déclaré continuer à jouer sur des sites non réglementés malgré l’introduction d’une offre légale sur le site d’Espacejeux. De même, les données comportementales révèlent que 90 % des joueurs de poker en ligne continuaient à jouer sur des sites non réglementés en 2013.

L’analyse conjointe de données comportementales et d’enquêtes populationnelles montre clairement que l’introduction d’Espacejeu n’a pas été associée à des changements significatifs dans la participation et les habitudes de JHA en ligne.

Contexte : Plusieurs femmes résidant au Canada avec un statut d’immigration précaire n’ont pas d’assurance médicale. Les coûts de leurs soins médicaux sont très élevés et représentent un obstacle direct à l’accès à des soins essentiels. La clinique Médecins du Monde Canada (MdM) offre à cette clientèle une gratuité dans le suivi de grossesse.

Objectif : Cette recherche vise à évaluer les coûts réels de suivi des grossesses des femmes consultant à MdM.

Méthode : L’étude s’appuie sur une approche transversale descriptive d’analyse de coûts de la trajectoire des femmes suivies à MdM de janvier 2016 à novembre 2017. Les données collectées via les fiches des patientes ont permis de dresser un portrait général des femmes (âge, gestation, etc.) puis estimer le coût d’une trajectoire par intervention.

Résultats : Sur 54 femmes suivies, 70% arrivaient avec une grossesse avancée et 72% avaient une grossesse à risque. 866 interventions ont été réalisées dont 423 par les infirmières (INF), 200 par les intervenants sociaux (TS) et 243 par les médecins (MD). La durée d’intervention moyenne était de 30 min pour les INF et les TS et de 25,3 min pour les MD. En moyenne, le coût d’un suivi de grossesse annuel par femme à MdM varie de 109$ à 147$.

Discussion : Ce travail démontre la nécessité d’investir dans la prévention primaire des femmes enceintes à statut précaire en améliorant l’accès aux soins, car la prise en charge urgente des grossesses à risque coute très cher au système public.

 

 

 

Dans le contexte de la pandémie de SRAS-CoV-2 (COVID-19), les travailleurs de la santé ont vu leurs conditions de travail se dégrader et ont fait état d'une détérioration importante de leur santé mentale. Une revue parapluie des méta-analyses a été réalisée pour examiner la prévalence de divers problèmes de santé mentale vécus par les travailleurs de la santé pendant la pandémie de la COVID-19 et pour déterminer si ces problèmes ont évolué dans le temps. Cette étude a été enregistrée sur PROSPERO (CRD42022304823) et sur l'Open Science Framework (https://osf.io/wfvjx). Nous avons consulté les bases de données PubMed, EMBASE, PsycINFO et Scopus le 28 avril 2022 (65 méta-analyses incluses) et une mise à jour a été faitee le 20 mai 2023 (23 nouvelles méta-analyses incluses). Les méta-analyses publiées en anglais, comprenant des données sur au moins un type de travailleurs de la santé et faisant état d'au moins un type de problème de santé mentale, ont été incluses. Une méta-analyse a été réalisée sur la prévalence des troubles mentaux, avec des modérations supplémentaires pour le type de travailleurs de la santé, pour le temps écoulé depuis la déclaration de la pandémie (11 mars 2020) et un indice sociodémographique. Les résultats de la mise à jour sont en cours d'analyse. Ces résultats pourront potentiellement aider les administrations sanitaires du monde entier devant ce problème croissant par le biais de politiques institutionnelles et de programmes pour le bien-être.

 L'éducation de la petite enfance est reconnue comme un facteur déterminant de la santé des populations. Si de nombreuses études se sont intéressées aux rôles des éducatrices de la petite enfance dans le maintien de la santé des enfants, très peu d'attention a été accordée aux risques de ces rôles sur leur santé au sein des différents types des services de garde formels au Canada. Cette recherche mixte se veut donc l’une des premières études qui analyseront les déterminants de la santé des éducatrices des services de garde en milieu familial et en installation des secteurs privés et publics au Canada. C’est à l’aide de deux questionnaires et d’entrevues que cette recherche mixte sera menée auprès des éducatrices en milieu familial et en installation des secteurs privé et public, des directions de ces dernières et des associations syndicales. Le secteur public étant généralement subventionné par le gouvernement contrairement au secteur privé, cela nous laisse présumer que la santé des éducatrices du premier secteur serait meilleure à celle du second secteur. Les résultats obtenus permettront d’étayer les connaissances rares sur cette thématique et contribueront à un plan d’action favorisant une expérience positive au travail des éducatrices des services de garde. Ce plan proposera des recommandations qui réduiraient les risques de cette profession sur la santé, en plus de minimiser les dépenses annuelles du gouvernement en termes d’indemnisation d’accident de travail. 

Les personnes ayant une déficience intellectuelle (D.I) prennent beaucoup de médicaments et sont à risque de s’en voir dispenser des combinaisons dangereuses. La combinaison la plus fréquente est celle de deux antipsychotiques, ce qui s’avère souvent inutile et implique un risque mortel. Des recherches précédentes montrent que l’utilisation de médicaments varie selon le type de milieu résidentiel. Notre étude compare les médicaments dispensés aux personnes présentant une D.I vivant dans un foyer de groupe (milieu résidentiel supervisé où vivent environ 6 à 8 adultes) à ceux dispensés aux personnes ayant une D.I vivant dans d’autres types de milieu résidentiel. Les deux groupes sont formés à partir d’une cohorte de 52 404 adultes ayant une D.I âgés de 18 à 64 ans qui reçoivent de l’aide sociale de la part du Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées. Les données sur les médicaments dispensés et les données sociodémographiques et cliniques des individus inclus dans la cohorte sont collectées auprès de l’Institute for Clinical Evaluative Sciences. Les résultats consistent à la description des deux groupes et à l’analyse de la proportion d’individus dans chaque groupe à qui sont dispensés 2 antipsychotiques concurremment. Ces résultats suggèrent des pistes de recherche afin d’expliquer les différences quant à la dispense des antipsychotiques selon le type de milieu résidentiel, qui pourront mener vers des recommandations pour éviter la dispense de combinaisons d’antipsychotiques dangereuses.

Alors que les établissements de restauration de la région métropolitaine du Grand Moncton se multiplient, rares sont les données permettant d’apprécier objectivement la qualité microbienne des aliments servis. Cette étude visait à évaluer la qualité microbiologique d’aliments vendus par ces restaurants afin d’apprécier si les normes d’hygiène alimentaire sont respectées. Les taux de bactéries aérobies mésophiles (BAM), de coliformes totaux et d’E. coli ont été analysés dans un échantillon représentatif de 66 repas provenant de 33 restaurants dans les trois villes du Grand Moncton, avec comme variables indépendantes la catégorie de repas, le type de service, le type de cuisine et la ville. Les résultats révèlent une conformité relativement élevée aux normes établies, malgré la présence de risques microbiologiques liés notamment à la contamination par les BAM. Parmi les trois catégories de repas analysées, les repas prêts à manger composés de multiples ingrédients cuits et crus étaient les plus contaminés par les BAM et les coliformes totaux. Les restaurants offrant un service complet semblaient maintenir des normes d’hygiène plus strictes que ceux à service restreint, avec une association significative entre le type de service et la qualité microbiologique des repas. Ces variations quant au maintien des bonnes pratiques d'hygiène dans les restaurants étudiés nécessitent des actions proactives afin de mieux protéger la santé publique contre les toxi-infections alimentaires.

Les jeunes LGBTQ+ ont des taux de consommation de cannabis parmi les plus élevés, et font face à enjeux de santé mentale et défis d’accès aux soins. Pour mieux comprendre l’expérience des jeunes LGBTQ+ consommant du cannabis avec les soins de santé, nous avons mené une étude photovoix. Quarante-six jeunes LGBTQ+ ont pris des photos sur leur expérience de consommation et d’accès aux soins qui ont été discutées lors d’entretiens individuels.  À la suite d'une analyse thématique, nous avons premièrement constaté que les jeunes LGBTQ+ recherchaient des services de santé mentale qui facilitent l’introspection, soit une meilleure connaissance de soi et non une simple médication. Deuxièmement, les participant.e.s recherchaient des professionnel.le.s informés et ouverts, mais étaient souvent confrontés à un sentiment de jugement par des fournisseurs mal informés. Troisièmement, certain.e.s participant.e.s voyaient le cannabis comme une solution accessible et rapide à leurs besoins de santé mentale tout en soulignant l’importance d’avoir de la motivation pour affronter les barrières d’accès. Nos résultats montrent la nécessité de repenser les soins de santé mentale afin de faciliter l’accès et favoriser des processus thérapeutiques axés sur une compréhension plus complexe de soi. Une dynamique d’ouverture et de confiance entre les professionnel.le.s de la santé et les jeunes LGBTQ2+ est impérative pour contrer les sentiments de stigmatisation vécus par les jeunes LGBTQ+ consommant du cannabis.

Contexte: La crise sanitaire engendrée par la COVID-19 semble entrainer une augmentation des stresseurs psychosociaux du travail et augmenter le risque de blessures morales (BM), en particulier chez les travailleurs de la santé. Toutefois, les événements générant ces BM et les liens entre les stresseurs du travail et la survenue des BM sont méconnus. 

Objectifs: Chez le personnel d’établissements de santé au Québec, lors de la crise sanitaire de la COVID-19,

  1. Comprendre les événements survenus en milieu de travail pouvant générer des BM.
  2. Identifier les stresseurs psychosociaux du travail associées aux BM.
  3. Identifier des biomarqueurs sanguins d'inflammation associés aux stresseurs psychosociaux du travail et aux BM.

Méthode: Cette étude à devis mixte a été menée auprès de travailleurs et de gestionnaires de CHSLD et d’hôpitaux québécois. La collecte de données comprenait des entrevues individuelles (n=42) un questionnaire en ligne (n=572) et des prises de sang (n=89). Des analyses de contenu et des analyses statistiques multivariées ont été réalisées. 

Résultats: 14% des participants ont vécu des BM au travail durant la pandémie. L’exposition à des stresseurs psychosociaux du travail augmentait le risque de BM de 2,22 à 5,58 fois. Treize biomarqueurs d'inflammation étaient associés aux stresseurs et aux BM.

Conclusion: L’amélioration des conditions psychosociales au travail pourraient contribuer à amoindrir l’impact de cette crise sur la santé mentale des travailleurs de la santé.

Problématique: De nombreuses études ont récemment fait état des disparités sociales et de santé au sein de la population francophone vivant en contexte minoritaire. Plusieurs auteurs soulignent la nécessité d’explorer comment les activités offertes au sein des centres scolaires communautaires peuvent contribuer à promouvoir la santé et le bien-être. Cela est crucial à Terre-Neuve où la majorité des francophones ont de la difficulté à obtenir des services de santé en français. Les cuisines collectives sont une stratégie de promotion de la santé apportant un support social et émotionnel aux participants et favorisant la sécurité alimentaire.

Objectifs: Cette étude vise à combler une importante lacune concernant leur contribution en contexte minoritaire francophone comme stratégie de santé publique et de promotion culturelle et linguistique.

Méthodologie: Cette étude utilise une approche qualitative incluant l’observation participante ouverte et des entrevues semi-structurées sur la perception des organisateurs, des participants et non participants francophones et francophiles.

Résultats: Les résultats préliminaires démontrent que les cuisines connaissent un vif succès participatif. Les participants y trouvent un support social, émotionnel, culturel et linguistique. Ils partagent des astuces culinaires et des connaissances en nutrition. Ces résultats invitent à revisiter le concept de santé publique et d’y inclure le bien-être culturel et linguistique.

Les femmes en situation de handicap (FSH) sont deux fois plus à risque que leurs consœurs valides de subir de la violence conjugale (VC). Ce risque s’accroît si elles sont issues de l’immigration. Respectivement, ces deux groupes de femmes vivent des enjeux occupationnels (travail, participation sociale etc.) majeurs qui impactent leur capacité à sortir de la VC. Aucune étude n’a toutefois exploré les besoins et défis vécus à l’intersection de ces marqueurs identitaires, bien que 40 % des Canadiens mènent un parcours migratoire et que près de 22 % des Canadiens vivent avec une incapacité. Au travers du Cadre canadien de la justice occupationnelle, nous avons exploré en profondeur auprès de FSH issues de l’immigration (n=3) leurs perceptions et vécu quant aux défis, besoins, leviers et ressources de nature occupationnelle ayant marqué leur parcours de sortie de VC. L’analyse inductive révèle l’importance des occupations liées à la sphère sociale (ex., rôle de militante), à l’exercice du rôle parental — à la fois frein et levier — ainsi que des barrières structurelles majeures (p. ex., accès à un hébergement adapté et culturellement sensible). Ces résultats indiquent la nécessité de rendre physiquement accessibles les structures accueillant ces femmes tout en assurant la compétence culturelle des intervenantes. Les enjeux occupationnels liés à la sphère sociale suggèrent que des approches communautaires pourraient s’avérer davantage pertinentes pour rejoindre ces femmes.

La qualité de vie (QDV) est considérée comme un bon indicateur de l’impact des services de santé mentale. Peu d’études ont été réalisées sur la QDV chez la population itinérante. L’objectif de notre étude était de développer une typologie de la QDV chez un échantillon de 455 itinérants au Québec, recrutés dans 27 organismes communautaires. Les typologies étaient basées sur les scores de QDV, ainsi que sur des variables sociodémographiques, cliniques et d'utilisation des services. Les participants à l'étude devaient être âgés d’au moins 18 ans et avoir une expérience actuelle ou passée de l'itinérance. Ils ont rempli un questionnaire comprenant des variables sociodémographiques, ainsi que des variables sur les antécédents résidentiels, sur l'utilisation des services et sur des profils de santé. Nous présenterons les quatre typologies de participants qui ont été établies à partir des caractéristiques sociodémographiques, cliniques et d’utilisation de service. La QDV était plus élevée chez les femmes âgées vivant dans des logements permanents subventionnés, avec peu d'épisodes d'itinérance et une utilisation fréquente de services communautaires. Les résultats de l’étude font ressortir l'importance de promouvoir le logement permanent avec soutien et l'utilisation de services communautaires pour les itinérants, deux variables associées à une meilleure QDV

Il est maintenu établi que les interventions psychothérapeutiques peuvent être efficaces pour entraîner des changements bénéfiques pour les clients (Lambert & Ogles, 2004). Dans un contexte où les coûts associés à la santé représentent une préoccupation majeure, offrir à la population des interventions efficaces constitue une priorité. Toutefois, la question se pose à savoir comment s'assurer que la psychothérapie soit efficace. Une bonne évaluation de l'efficacité thérapeutique et l'identification des variables associées représentent le point de départ pour améliorer l’efficacité des suivis thérapeutiques. La présente étude cherche à évaluer l’efficacité de suivis thérapeutiques de courte durée (5 à 6 rencontres en moyenne) et à examiner les liens entre celle-ci et certaines variables individuelles ou relationnelles auprès d’une clientèle adulte en clinique externe au Saguenay – Lac-St-Jean. Les variables retenues sont les suivantes: l'alliance thérapeutique, le soutien offert par le thérapeute aux besoins du client (l'autonomie, la compétence et l'affiliation), la motivation des clients face à la thérapie. La cueillette de données a été effectuée en 3 temps (au début du suivi, à la troisième rencontre et à la fin) auprès de 22 clients (19 F et 3 H, âge moyen = 42,7 ans). Les analyses statistiques ont mis en évidence l'efficacité de la thérapie (mesurée au moyen du OQ30: Lambert et al., 2005) ainsi que certaines relations significatives entre les variables à l'étude.

Les personnes de 70 ans et plus vivant dans la communauté, vulnérables à des complications sévères dues à la COVID-19, ne seraient pas systématiquement enclines à respecter le confinement. Les objectifs de l’étude réalisée durant l’été 2020 étaient d’identifier les croyances de ces personnes concernant le respect du confinement et les actions qu’elles ont prises pour répondre aux mesures de confinement. Basée sur l’Approche de l’action raisonnée de Fishbein et Ajzen (2010), une étude qualitative descriptive a été effectuée pour atteindre ces objectifs. Les données ont été collectées lors d’entretiens téléphoniques auprès de personnes habitant à domicile ou en résidences privées pour aînés. Les participants (n = 41) âgés de 70 à 97 ans provenaient de cinq régions du Québec. Les résultats révèlent que la privation de contacts avec les proches constitue le principal inconvénient rapporté. La famille représente le groupe le plus influent qui approuve le confinement. Le maintien du contact avec elle et leur soutien en facilitent le respect. La nécessité de se rendre à des rendez-vous médicaux était la seule barrière perçue au confinement. Les actions prises qui ressortent de l’analyse thématique étaient de sortir le moins possible de chez soi, s’occuper de façon solitaire, s’abstenir de recevoir ou visiter les proches et pratiquer la distanciation physique. Diverses stratégies de communication sont recommandées aux intervenants auprès de cette population.

Introduction : Les opioïdes administrés par voie sous-cutanée engendrent fréquemment des épisodes de dépression respiratoire pouvant mener au décès. Pour assurer une surveillance sécuritaire des usagers, des lignes directrices infirmières et des mesures organisationnelles ont été instaurées. Toutefois, l’augmentation des complications liées aux opioïdes nous permet de supposer qu’il existe, au-delà d’éléments organisationnels, des déterminants individuels influençant la surveillance infirmière. Objectifs : Identifier les déterminants de l’intention des infirmières à procéder à la surveillance clinique au pic d’action des opioïdes sous-cutanés. Méthode : Étude transversale en trois phases incluant le développement d’un instrument de mesure fondé sur le modèle intégrateur de Godin, sa validation ainsi que sa passation par 118 infirmières d’unités de chirurgie et médecine d’un établissement de santé universitaire de la région de Québec. Des régressions multiples ont permis d’identifier les déterminants de faible et de forte intention. Résultats : Les principaux déterminants de l’intention des infirmières à effectuer la surveillance au pic d’action des opioïdes sont la perception de contrôle et la norme professionnelle.  Conclusion : Les données de cette étude permettent d’identifier des cibles d’intervention à prioriser pour favoriser une surveillance sécuritaire. Ces interventions permettraient de diminuer le nombre de dépressions respiratoires et de décès liés aux opioïdes.

Les jeunes québécois sont de plus en plus nombreux à présenter un niveau de détresse psychologique élevé et des symptômes anxieux et dépressifs. Les écoles ont un rôle à jouer pour promouvoir la santé mentale dès le plus jeune âge. Cependant, les interventions visant à renforcer la santé mentale ne sont pas offertes dans toutes les écoles.

L’objectif est d’identifier les facteurs associés à la présence d’interventions de promotion de la santé mentale (IPSM) dans les écoles primaires publiques au Québec.

Un total de 171 écoles ont participé à une étude transversale visant à décrire les inégalités sociales dans les IPSM en milieu scolaire. Des entrevues téléphoniques structurées ont été réalisées avec les directions d’école. Le statut socioéconomique, le quartier, le nombre d’étudiants et d’enseignants, les sources de financement, la langue d’enseignement et l’importance perçue de la problématique de la santé mentale ont été étudiés comme facteurs associés à la présence d’IPSM.

Des IPSM sont offertes dans 42% des écoles primaires. Les écoles : a) en milieu urbain et en banlieue; b) qui desservent des élèves à statut socioéconomique élevé; et c) où la problématique de la santé mentale est perçue comme importante sont plus nombreuses à offrir des IPSM.

La santé mentale des jeunes est un enjeu de santé publique grandissant; or, nos résultats suggèrent que moins de la moitié des écoles offrent des IPSM. Nos recherches identifient des inégalités sociales dans la présence des IPSM.

La vitamine D pourrait prévenir le déclin cognitif, la démence et la maladie d’Alzheimer (MA) en raison de ses propriétés neuroprotectrices, antioxydantes et anti-inflammatoires. L’objectif était d’évaluer l’effet de la vitamine D sur le déclin cognitif et le risque de démence et de MA chez 661 sujets de l’Étude sur la santé et le vieillissement au Canada (ESVC). L’ESVC est une étude longitudinale de 10 ans réalisée parmi un échantillon représentatif de la population canadienne de 65 ans et plus. La 25-hydroxyvitamine-D (25(OH)D), biomarqueur de la vitamine D circulante, la fonction cognitive globale et les diagnostics de démence et de MA ont été obtenus à l’aide de mesures validées ou reconnus. L’association entre la 25(OH)D et le déclin cognitif a été évaluée à l’aide de modèles linéaires. L’effet de la 25(OH)D sur l’incidence de la démence et de la MA a été évalué avec des modèles semi-paramétriques à taux proportionnels. Les analyses ont été ajustées pour les facteurs confondants. Globalement, aucune association significative n’a été observée entre la 25(OH)D et le déclin cognitif, le risque de démence ou de MA. Chez les femmes, des concentrations élevées de 25(OH)D étaient associées à une augmentation du risque de démence et de MA. Cette étude ne permet pas de conclure quant à l’effet protecteur de la vitamine D sur le déclin cognitif ou la démence, mais offre des pistes de recherche intéressantes, notamment quant à l’effet modifiant du sexe dans cette relation.

Les individus souffrant d’un trouble de stress post-traumatique (TSPT) éprouvent un nombre imposant de limitations fonctionnelles dans leur vie quotidienne. Le traitement de choix consiste en une thérapie d'orientation cognitive et comportementale (TCC). Par contre, les impacts de la TCC sur le fonctionnement quotidien sont encore méconnus. L’ajout de mesures d’impact complémentaires à la réduction de la symptomatologie permettrait de mieux saisir la portée la TCC. Cette étude vise à accroître les connaissances concernant les effets de la TCC sur l’évolution de la sévérité des symptômes, la qualité de vie (QV) et le fonctionnement psychosocial actuel (FPA) des victimes, et ce, avant, pendant et après l’intervention. Soixante et onze participants ayant un diagnostic de TSPT ont reçu une TCC répartie sur 20 séances. Les participants ont été évalués à cinq moments à l’aide d’entrevues cliniques standardisées et d’instruments auto-rapportés. Les résultats permettent de noter une amélioration statistique et clinique significative de leur condition à travers le temps (c.-à-d. du pré-traitement au post-traitement). Au-delà de la diminution de la sévérité des symptômes (ŋ2 = .37), on observe une amélioration de la QV (ŋ2 = .50) et du FPA (ŋ2 = .60). Il semble que l’efficacité de la TCC favorise des changements notables dans la vie quotidienne des victimes. Cependant, il existe des trajectoires d’amélioration particulières.

Note : ŋ= éta-carré (Indice de la taille de l'effet temps)

Problématique: Un séjour hospitalier (SH) prolongé, estimé représenter 20% des jours en soins aigus, entraîne d’importantes conséquences pour l’état de santé du patient et en termes de coûts. Malgré l’importance des traumatismes craniocérébraux (TCC) en termes de morbidité et mortalité, on a très peu d’informations sur les SH de ces patients.

Objectif: Comparer le SH index (le centre de traumatologie avec le plus haut niveau de désignation) avec le SH total (toutes les hospitalisations consécutives liées à la blessure) et identifier les déterminants du SH chez les patients admis pour un TCC.

Méthodes: Étude de cohorte rétrospective basée sur tous les adultes admis pour un TCC et sortis vivant de l’hôpital entre 2007 et 2012. Les données sont issues du Registre des Traumatismes du Québec jumelé avec MED-ÉCHO. Les déterminants du SH ont été identifiés avec un modèle de régression linéaire hiérarchique.

Résultats: Les moyennes des SH index et total étaient de 11,7 et 12,5 jours. Les six déterminants les plus importants du SH expliquaient 80% de la variance expliquée ; destination, ventilation, maximum AIS, âge, chirurgie, comorbidités.

Conclusion: Les résultats suggèrent que le SH en soins aigus chez les TCC est légèrement sous-estimé lorsque seul le SH index est considéré, et que six variables rendent compte de 80% de la variance expliquée. Ces informations devraient être considérées lorsque le SH est utilisé pour évaluer l’efficacité et la qualité des soins chez les TCC.

CONTEXTE : L’Étude PROQ sur le travail et la santé a été mise sur pied en 1991 dans le but d’étudier l’effet des risques psychosociaux au travail sur les maladies cardiovasculaires (MCV) et les problèmes de santé mentale (PSM).

MÉTHODES : Au recrutement, 9189 femmes et hommes cols blancs de 19 entreprises publiques de la région de Québec ont participé. Ces participants ont été revus 8 ans plus tard (1999-2001) avec une excellente participation (89%). Le suivi à 22 ans est présentement en cours et inclus deux nouveaux volets, un sur les marqueurs biologiques associés à la dysfonction cognitive, et un sur les coûts des problèmes de santé attribuables aux risques psychosociaux au travail.

RÉSULTATS : Cette cohorte possède un potentiel majeur de contribution à l’avancement des connaissances en raison de ses forces importantes incluant: 1) une grande taille d’échantillon et un suivi prospectif de 22 ans, 2) la mesure de plusieurs indicateurs de santé, incluant des indicateurs d’atteintes précoces (rigidité artérielle, troubles cognitifs, télomères, marqueurs inflammatoires), 3) la quantification rigoureuse de l’effet des risques psychosociaux au travail sur ces problèmes de santé, 4) une évaluation des coûts.

CONCLUSION: Cette cohorte s’inscrit parmi les cohortes occupationnelles les plus complètes et rigoureuses au monde. Les résultats attendus comportent un potentiel important pour la prévention primaire des maladies chroniques les plus sévères et fréquentes.

Plusieurs études ont démontré que les semelles instrumentées peuvent compter les pas effectués chez des personnes avec ou sans limitation de marche. Cependant, selon les emplacements des capteurs de pression, une variabilité de précisions est observée pour des semelles intégrant moins de cinq capteurs de pression.

L’objectif de cette étude est de déterminer les emplacements et le nombre minimal de capteurs de pression à intégrer dans une semelle pour un comptage optimal de pas.

Nous avons équipé une semelle de cinq capteurs de pression placés sous le talon (FSRT), le premier (FSRM1), troisième (FSRM3) et cinquième (FSRM5) métatarsiens et le gros orteil (FSRO). Douze personnes en santé (âgées de 28,2±3,62 ans) ont marché six minutes à vitesse confortable à l’extérieur. L’algorithme de comptage a été réalisé en considérant chaque capteur et la combinaison de deux à cinq capteurs de pression.

Les plus grandes précisions de la semelle étaient 98,0±2,3%, 99,0±0,9%, 99,3±0,7%, 99,5±0,4% et 99,5±0,4% obtenues respectivement à l’aide du FSRT (pour un capteur), de la combinaison de FSRM1 et FSRM5 (2 capteurs),  de FSRM3, FSRM5 et FSRO (3 capteurs), de FSRT, FSRM3, FSRM5 et FSRO (4 capteurs) et les cinq capteurs. La combinaison de quatre capteurs permettait d’obtenir la même précision qu’avec les cinq capteurs. Nous pouvons recommander l’utilisation d’une semelle intégrant quatre capteurs positionnés à ces emplacements pour un comptage de pas précis avec optimisation de la batterie.