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Introduction et objectif : La contamination microbiologique des puits d’eau potable des particuliers de la grande région de Québec se situe autour de 2 à 4% pour les Escherichia coli. Mais qu’en est-il des puits d’eau potable des habitants de l’Île d’Orléans?

Matériel et méthodes : 1000 échantillons d’eau potable provenant d’eau de puits de surface ou artésiens de la grande région de Québec ont été testés. 363 furent recueillis aléatoirement auprès des clients de la compagnie Exova inc. alors que 637 furent recueillis sur une base volontaire auprès des habitants de l’Île d’Orléans. La qualité microbiologique de ces eaux a été testée par la méthode 1604 de l’USEPA (Mi agar).

Résultats : Dans la grande région de Québec, 5,2% des puits privés de surface et artésiens contenait de l’E. coli alors que 16% des puits privés de l’Île d’Orléans en contenait. Alors que dans la grande région de Québec, ce sont les puits de surface qui présentent le plus de contamination microbiologique, les deux types de puits sont contaminés sur l’Île suggérant une contamination des nappes phréatiques.

Conclusions : L’eau des puits de l’Île d’Orléans est environ trois fois plus contaminée que celle de la Région. La contamination est aussi plus importante puisque la quantité de E. coli par échantillon est beaucoup plus élevée sur l’Île. Les résultats obtenus soulèvent donc un questionnement important quant aux causes et aux conséquences possibles de cette contamination.

 

Au Québec, la négligence parentale demeure le motif de signalement le plus fréquent dans les services de protection de la jeunesse. Les conséquences de cette problématique sur le développement émotionnel, social et cognitif de l’enfant sont importantes. Aussi, il importe de prévenir son apparition en offrant des services aux familles à risque le plus tôt possible. Parmi les interventions les plus prometteuses, on retrouve celles qui offrent des services de proximité, une approche participative, éco-systémique et centrée sur le pouvoir d’agir. Au Québec, les Centres de Pédiatrie Sociale en Communauté (CPSC) proposent des services et une approche clinique qui s’inspirent de ces différents courants. L’objectif de cette étude vise à documenter, du point de vue des parents, les retombées de l’approche et des services reçus dans un CPSC, leur satisfaction quant à leur participation aux plans d’intervention et leurs perceptions des différences entre l’approche et les services reçus du CPSC comparativement aux services plus traditionnels offerts par d’autres ressources ou organisations du territoire.  Des entrevues semi-dirigées auprès de 10 parents recevant des services depuis au moins un an seront réalisées. Les résultats permettront de rendre compte de leur point de vue sur les services reçus et leur retombées auprès de l’enfant et de la famille.

Il est généralement reconnu que la marginalisation sociale peut contribuer à la méfiance envers les institutions. Toutefois, nous disposons de peu de données longitudinales sur les déterminants de la confiance institutionnelle au cours du développement humain. En s'appuyant sur une cohorte populationnelle québécoise (n = 1 347), la présente étude a évalué les associations entre la confiance institutionnelle et les facteurs psychosociaux, de l’enfance à l’âge adulte. Plusieurs aspects de la santé mentale et du fonctionnement social et familial ont été mesurés de manière prospective, incluant un questionnaire sur la confiance institutionnelle à 23 ans (14 items : confiance envers le gouvernement, les médias, le système de santé, etc.). Les résultats indiquent que les facteurs directs ou indirects de marginalisation sociale sont généralement associés de manière indépendante avec une plus faible confiance institutionnelle, notamment le statut de minorité racisée, un faible revenu du ménage, l’exposition à l’intimidation et les problèmes de comportement à 15 ans, ainsi que l’accès aux soins de santé mentale à 23 ans. Ces résultats illustrent l’importance de considérer les déterminants sociaux et structurels de la confiance institutionnelle, lesquels peuvent être ciblés par des interventions visant à promouvoir l’inclusion sociale. Aux données épidémiologiques doit s’ajouter la recherche qualitative et participative afin de mieux comprendre le vécu des individus et des communautés.

L’OMS estime que, sans adaptation, les changements climatiques entraîneront environ 250 000 décès supplémentaires par an entre 2030 et 2050. La santé humaine est directement affectée par les effets physiques des changements climatiques sur le système alimentaire. L’alimentation durable désigne des régimes alimentaires ayant de faibles conséquences sur l’environnement, contribuant à la sécurité alimentaire et nutritionnelle et garantissant une vie saine pour les générations actuelles et futures. Les liens entre les changements climatiques, la sécurité alimentaire et la santé représentent un problème interdisciplinaire qui nécessite l’engagement des infirmières. L'étude vise à explorer les perceptions des infirmières sur les meilleures pratiques pour intégrer l’alimentation durable dans leur pratique clinique. Elle est est innovante, actuelle et d’une importance capitale. Elle documente les facilitateurs et les barrières pour établir des recommandations concrètes et contribue à l’avancement des pratiques pour les professionnels de la santé. L'étude a été guidée par un devis qualitatif exploratoire descriptif auprès d'un échantillon de convenance non probabiliste d'infirmières travaillant dans la province de Québec. Le logiciel QDA Miner a permis une analyse thématique des données, elles-mêmes collectées par un processus itératif auprès de six groupes de discussions virtuels. Le comité d’éthique du Centre de recherche du CHU de Québec (#2020-4766) a approuvé l'étude.

Introduction. Les inégalités sociales de santé sont reconnues comme un problème majeur de santé publique. Plusieurs articles, rapports et documents de santé publique ont été produits pour mieux comprendre ses causes. Ils proposent généralement une lecture à partir de données épidémiologiques et statistiques. La recherche actuelle propose une compréhension de la construction des inégalités sociales de santé à partir du point de vue des personnes les plus touchées.

Méthodologie. Dans le cadre de la production du rapport du directeur de santé publique de la Capitale-Nationale
sur les inégalités sociales de santé paru en 2013, nous avons mené onze groupes de discussion auprès de personnes faisant partie des groupes les plus touchés et les plus marginalisés : personnes en situation de
pauvreté, personnes itinérantes, prostituées, toxicomanes, immigrants et réfugiés, Autochtones, personnes ayant une limitation fonctionnelle physique et intellectuelle.

Résultat. Malgré la diversité des groupes rencontrés, il ressort que l’exclusion sociale est au cœur de la construction des inégalités sociales de santé, qu’elle prend différentes formes et se vit dans tous les milieux sociaux. L’exclusion sociale entraîne des effets sur leur santé physique et mentale ainsi qu’une souffrance identitaire importante.

Conclusion. À partir de l’expérience de citoyens les plus touchés, cette communication permettra une meilleure compréhension au regard de la construction des inégalités sociales de santé.

Cette étude vise à mettre en évidence l'impact des caractéristiques contextuelles (densité de population et privation socioéconomique) sur les principaux facteurs de risque d’accidents mortels en France.

En utilisant les données nationales de sécurité routière de 2017 à 2022, l'étude applique un nouvel indicateur européen de densité aux communes où les accidents ont eu lieu et un indicateur agrégé écologique de privation sociale au département correspondant. Un modèle logistique multivarié est ajusté pour estimer l'impact de l'interaction entre la densité et les principaux facteurs de risque d'accidents mortels.

Cette étude montre un gradient inverse significatif concernant le risque d'accidents mortels, qui augmente avec la faible densité des municipalités. En outre, les interactions avec la densité soulèvent des questions liées aux territoires défavorisés, qui sont plus importantes dans les zones peu peuplées. Cependant, de nombreux surrisques sont moins prononcés dans les zones faiblement peuplées, notamment pour les usagers de la route vulnérables. La situation est plus délicate pour les différentes tranches d'âge et catégories socioprofessionnelles principalement. 

Contrairement aux analyses régionales habituelles, cette étude a analysé les facteurs de risque individuels et contextuels sur une période de six ans. Elle a fourni des informations nuancées pour adapter les politiques publiques de prévention en fonction des niveaux d'urbanisation et des zones défavorisées. 

La santé et sécurité au travail constitue un enjeu important durant la pandémie COVID-19, car elle met sous pression notre système de santé qui travaillait déjà en flux tendu et au sein duquel la culture de sécurité varie d’un établissement à l’autre. Les buts de cette étude étaient de 1) décrire et comparer la culture de sécurité d’un établissement de santé confronté à la pandémie de COVID-19 en comparaison de la pandémie A/H1N1; 2) identifier les risques biologiques auxquels sont confrontés les membres de l’équipe interprofessionnelle; 3) proposer des recommandations et solutions visant l’optimisation de la culture de sécurité face à la pandémie. Un devis descriptif a été mené : 14 entrevues semi-dirigées ont été réalisées à l’automne 2020, et 13 autres à l’été 2021 auprès de l’équipe interprofessionnelle des soins intensifs d’un milieu clinique universitaire. Les résultats finaux soulignent un vécu traumatique et de deuil durant la 2e vague et une chronicisation de la crise durant la 3e vague. Une culture collaborative et un sentiment de sécurité sont présents malgré plusieurs défis systémiques entourant les équipements de protection individuels (ÉPI), l’épuisement et l’inclusion des familles. Les pratiques professionnelles ont connu une réorganisation importante, d’où la nécessité d’une communication de crise renforcée. Des recommandations ont permis l’ajustement de pratiques cliniques et de gestion et contribuent au partage de connaissances sur la COVID-19. 

L’insuffisance cardiaque (IC) afflige un nombre croissant de femmes âgées et tout autant leur conjoint. Quotidiennement, ces couples doivent affronter, outre les défis associés à l’expérience de toutes familles âgées, les nombreux bouleversements et défis inhérents à la maladie chronique qui les incitent à s’engager dans un processus de résilience familiale. L’étude qualitative en théorisation ancrée, qui a été effectuée auprès de 12 couples âgés dont la femme est atteinte d’IC, avait pour but de comprendre et d’interpréter la résilience familiale en tant que processus. L’analyse des données démontre que ces couples rebondissent selon deux perspectives : faire face à l’IC et grandir en couple. Ils réussissent à faire face à l’IC par la préservation de leur autonomie et la mise en place de leur complicité à travers cette expérience alors qu’ils grandissent en couple par la découverte de nouvelles façons de faire. Pour chaque perspective de la résilience familiale, les couples ont recours à des stratégies bien distinctes telles que s’adonner ensemble à des activités revisitées et faire place à la réciprocité du prendre soin. Divers verbatim viendront illustrer les stratégies conjugales présentées. Les résultats de cette étude permettent de sensibiliser les professionnels de la santé aux stratégies préconisées par les couples dont la femme est atteinte d’IC.



Les études effectuées jusqu’ici sur l’efficacité de l’approche patient partenaire en lien à la sécurité des patients ont été davantage effectuées dans les milieux de soins de courte durée. On dispose de très peu d’information sur la situation de l’approche patient partenaire dans un milieu de soins de longue durée. L’objectif de cette étude vise à analyser la place de l'approche patient partenaire dans un milieu de réadaptation physique, en regard d’une transition sécuritaire vers la communauté. Une approche de recherche qualitative basée sur des entretiens individuels semi-structurés a été menée avec 15 acteurs clés, intervenants à différents niveaux. Les répondants ont été identifiés par la technique de boule de neige. L'approche patient partenaire est perçue comme une pratique qui privilégie un groupe des patients (usager partenaire) plutôt qu’une philosophie faisant la promotion des meilleures pratiques. Parmi les défis et les contraintes signalés se trouvent l'ambiguïté de la définition de l’approche, le peu de ressources, le maintien des pratiques antérieures, le manque de personnels et de temps. Paradoxalement, les résultats semblent révéler des effets positifs sur la sécurité des usagers en communauté. Cette étude met en lumière des éléments essentiels sur lesquels les gestionnaires doivent porter une attention particulière pour une implantation efficace de l’approche patient partenaire.

En Tunisie, il n'y a pas un système de signalement des évènements indésirables associés aux soins (EIAS) malgré qu'ils constituent un problème majeur de santé publique. Afin de garantir une bonne implantation d'un tel système dans le contexte Tunisien, il faut explorer les principaux facteurs qui l’influencent selon la perception des gestionnaires Tunisiens. Méthodes: Une étude qualitative a été réalisée auprès de dix gestionnaires travaillant dans cinq unités de soins dans un hôpital Tunisien. Un guide d’entrevue a été utilisé pour collecter les données. La méthode de Paillé et Muchielli (2010) a été adopté pour analyser les données. Résultats: Les principaux barrières de signalement sont liés à l’organisation tels que la crainte de la punition et le manque de connaissances. Les facteurs facilitant sont essentiellement : l’adoption d’une culture de sécurité, l’engagement des leaderships et l’absence de la punition.

Problématique : La majorité des survivantes d’un cancer gynécologique souffrent de dyspareunie (douleur lors des relations sexuelles). La physiothérapie pourrait être un traitement de choix pour ces femmes ayant peu d’options thérapeutiques. Or, aucune étude n'a étudié ce traitement chez une population oncologique.

Objectifs : Investiguer l'acceptabilité et les effets de la physiothérapie chez les survivantes d'un cancer gynécologique atteintes de dyspareunie.

Méthodologie : Dans cette étude pilote, 31 survivantes d’un cancer gynécologique avec dyspareunie ont participé à un programme incluant 12 séances hebdomadaires de physiothérapie. Des évaluations prétraitement et post-traitement ont été réalisées. Les mesures d’acceptabilité ont inclus les taux de participation aux séances et d’adhérence aux exercices à domicile, en plus du niveau de satisfaction (0-10). Les mesures d’effets ont compris l’intensité de la douleur (0-10), la fréquence de la pénétration vaginale et la fonction sexuelle.

Résultats : Les taux de participation et d’adhérence ont été de 93% et 88%, respectivement. Les femmes ont rapporté une satisfaction de 9,3/10. Des effets significatifs ont été observés pour toutes les mesures d’effets (p<0,001; tests t pour échantillons appariés).

Conclusion : Ce traitement s’est révélé acceptable pour les survivantes d’un cancer gynécologique avec dyspareunie en plus d’avoir démontré des effets significatifs. Un essai clinique randomisé est nécessaire pour confirmer ces résultats.

Introduction :Dans les unités de soins critiques, les systèmes de monitorage contribuent à assurer une surveillance clinique sans interruption. Toutefois, un paramétrage inadéquat des alarmes des systèmes favorise des alarmes trop nombreuses et peut mener à l’insensibilisation de l’infirmière. But : Cette étude visait à décrire les facteurs qui influencent l’infirmière dans sa décision de régler et de moduler les paramètres d’alarme des systèmes de monitorage aux soins intensifs. Méthode : L’étude s’est déroulée dans quatre unités de soins intensifs médicaux et chirurgicaux de la province de Québec. Afin de décrire les facteurs, 12 (n=12) infirmières de soins intensifs ont participé à des entrevues semi-dirigées. Résultats : Les décisions des infirmières de soins critiques à régler et à moduler les paramètres d’alarmes sont influencées par des facteurs personnels, situationnels et contextuels. Discussion :Cette étude a mis en évidence des facteurs qui seront utiles pour le développement d’interventions en lien avec le paramétrage des systèmes dans les unités de soins critiques, et ce afin de réduire le risque de désensibilisation des infirmières aux alarmes.

INTRODUCTION/BUT

La personne ayant une déficience intellectuelle est considérée plus vulnérable et ne peut pas toujours défendre ses choix/besoins/valeurs (Jenkins & Northway, 2002). Le contexte organisationnel des soins accentue cette vulnérabilité (manque de personnel/surcharge de travail) (Blackmore, 2001). L’infirmière a cette responsabilité éthique de défendre les droits des personnes soignées (Curtin, 1979). Ce rôle envers cette clientèle demeure peu documenté en sciences infirmières (Fisher, 2004). Le but visé est de décrire l’expérience de défense des droits vécue par les patients et leurs familles, de même que par des infirmières et des gestionnaires en contexte hospitalier.

MÉTHODE

L’étude de cas unique a été retenue pour bien décrire le contexte entourant la défense des droits. La collecte des données est composée d’observations (n=4), d’entrevues individuelles (n=5) et de groupe (n=2) auprès d’infirmières (4), de gestionnaires (2), de patients et leur famille (7) (n total=14). L’analyse des données est menée de façon itérative par catégorisation mixte (Miles et Huberman, 2003).

RÉSULTATS/CONCLUSION

Ce projet permettra d’obtenir des données inédites en sciences infirmières en ayant une meilleure compréhension de l’expérience des patients/famille et du rôle de défense des droits de l’infirmière et de la gestionnaire envers eux. Les résultats préliminaires présentés contribueront à sensibiliser les infirmières à cette pratique éthique et à améliorer la qualité des soins.

Introduction : L’organisation du système de santé, la diversité des options thérapeutiques ainsi que les efforts pour instaurer un partenariat entre professionnels, usagers et familles conduisent à un nouvel impératif : la littératie en santé. L’étude vise à observer l’expression de compétences en matière de santé. Méthodologie : Cette étude exploratoire de seconde intention s’intéresse aux discours de deux proches et s’inscrit à la suite d'une réflexion sur l'expérience des proches de personnes ayant subi un accident vasculaire cérébral. L’analyse qualitative des données fut guidée par l’approche Framework. Les compétences en littératie de la santé émergeant des discours sont mises en relation avec la participation des proches lors d’un épisode de soins. Le Health Litteracy Framework distingue les compétences individuelles, relationnelles et collectives nécessaires à l'amélioration de la littératie en santé. Résultats : Nous retenons qu’une aisance à utiliser le vocabulaire médical ainsi qu’une attitude déterminée semblent conduire à des réponses plus satisfaisantes, conditionner le dialogue avec les professionnels et favoriser l’établissement d’un partenariat. Conclusion : Le discours des proches contient plusieurs éléments se rapportant au concept de littératie en santé. Le dialogue avec les proches se présente comme une opportunité de considérer leurs compétences, d’établir un partenariat et ainsi contribuer au développement d’une plus grande littératie en santé. 

L’économie canadienne a un besoin croissant des travailleurs immigrants pour combler la pénurie de main-d’oeuvre qui s’accentuera ces prochaines années, suivant des tendances bien ancrées. Mais les immigrants économiques au Canada sont plus à risque de subir des blessures professionnelles requérant de l’assistance médicale. Ils sont surreprésentés dans plusieurs catégories d’emploi comportant les taux les plus élevés d’accidents et de maladies compensés, et sous-représentés dans les catégories comportant les risques les plus faibles. La présente étude examine la contribution de l'environnement immédiat de travail, au-delà d’autres déterminants sociaux (par ex., facteurs sociodémographiques, profession) à l’explication des blessures professionnelles. À cette fin, les données représentatives de la population issues du fichier longitudinal à diffusion restreinte de l’Enquête nationale sur la santé de la population (Statistique Canada) seront utilisées. Des analyses longitudinales permettront de tester l'hypothèse à l’effet que l'exposition aux risques psychosociaux (c.-à-d. une faible latitude décisionnelle, peu de soutien social, de fortes demandes psychologiques/physiologiques, et de l’insécurité au travail) sera associée à une plus forte incidence de blessures. Nos résultats permettront de mieux comprendre la nature et la dualité de l’environnement de travail auquel les immigrants sont exposés, ainsi que leurs conséquences sur la santé et la sécurité de ces derniers.

La présente étude a été conduite dans le nord-est Algérien sur des tiques parasites des ruminants domestiques et des équins en vue de rechercher les agents pathogènes vectorisés par les espèces de tiques rencontrées chez les bovins, les ovins, les caprins et les équins.

Le nombre de tiques prélevées s’élève à 302 prélevées sur 26 bovins, 9 ovins, 8 caprins et 4 équins. L’identification morphologique a permis de démontrer la présence de huit espèces : Rhipicephalus Sanguineus, R. Bursa, Boophilus annulatus, Ixodes ricinus, Hyalomma Impeltatum, H. Detritum detritum, H. Marginatum et H. anatolicum anatolicum.

120 tiques ont été par ailleurs analysées par qPCR, PCR standard et séquençage pour la mise en évidence des pathogènes vectorisés. Les résultats ont permis d’identifier deux espèces de Theileria : T. annulata et T. buffeli ; trois espèces d’Anaplasma : A. ovis, A. platys et Candidatus Ehrlichia urmitei et trois espèces de Rickettsia : Candidatus Rickettsia barbariae R. massiliae, R. aeschlimanii, en revanche, toutes les tiques analysées se sont révélées négatives pour d’autres agents pathogènes.

Ces connaissances sur les pathogènes vectorisés restent essentielles pour entreprendre les mesures préventives nécessaires.

Les jeunes adultes en situation de précarité sociale constituent une population vulnérable sur le plan sanitaire et social qui pour plusieurs rapportent une consommation problématique de substances psychoactives (SPA). Les programmes en réduction des méfaits axés sur le travail à bas seuil d’exigence, comme TAPAJ (Travail alternatif payé à la journée), utilisent l’accès à un travail comme levier d’intervention pour favoriser la santé globale et l’amélioration des conditions de vie.  L’objectif est de comprendre comment l’expérience du travail à bas seuil d’exigence s’inscrit dans les trajectoires de travail de ces jeunes ainsi que les liens entre travail et consommation de SPA. Cette étude, exploratoire et descriptive, guidée par une perspective d’interactionnisme symbolique, repose sur un devis qualitatif. Des entrevues semi-dirigées ont été menées auprès de 23 jeunes inscrits à TAPAJ et une analyse thématique a été menée. Outre un dépannage économique, les jeunes ressentent des effets bénéfiques en termes de confiance en soi et de sentiment d’efficacité personnelle. La consommation de SPA est vécue comme difficilement compatible avec les exigences du milieu de travail, mais les relations d’entraide entre les jeunes peuvent aussi faciliter l’accès à certains emplois. La perspective des jeunes permet d’appuyer la pertinence de ce type de programme et de dégager des pistes d’amélioration en termes de type de travail à offrir et d’intégration des pairs comme source de soutien.

Les évidences démontrant une association entre une diète à indice ou charge glycémique (IG/CG) élevés et l’obésité demeurent controversées. 

L’objectif de l’étude était d’examiner les relations entre l’IG/CG de la diète et l’adiposité au sein de participants de QFS.

IG/CG ont été calculés à partir d’un journal alimentaire de 3 jours et des tables internationales d’IG et GL chez 794 participants non diabétiques, dont 272 avec des données obtenues à deux reprises sur une période de 6 ans. L’indice de masse corporelle (IMC), la masse grasse (MG), la circonférence de la taille (CT) et la graisse abdominale (GA) mesurée par tomodensitométrie ont été évalués.

Des différences d’IG et de CG (p < 0.005) ont été observées entre les femmes obèses et non-obèses (IMC < 30), et chez ces dernières, des valeurs élevées d’IG/CG étaient associées à des valeurs accrues d’adiposité (0.10 < r < 0.19 ; p < 0.01). Des différences ont été observées entre les changements de CG et les changements d’IMC, MG, CT, et GA (p < 0.01), les femmes ayant augmenté leur CG ont démontré les gains les plus élevés. Ces différences demeurent après ajustement pour l’âge, l’apport calorique total et en fibres. Ces associations n’étaient généralement pas significatives chez les hommes.

Les résultats suggèrent que les femmes ayant une diète à IG et GL élevés sont plus à risque d’obésité et qu’une augmentation de la CG de leur diète est associée à des augmentations d’adiposité. 

Introduction. L’adoption prolongée d’une position assise et d’une faible pratique de l’activité physique constituent deux facteurs risques distincts liés à l’obésité. Il est donc pertinent de vérifier si le temps passé en position assise (TA) modifie la force de l’association entre la pratique de l’activité physique de loisir (APL) et le statut pondéral. Méthodes. Cent membres d'un centre sportif universitaire âgés de 18 à 64 ans ont complété un questionnaire mesurant l’APL (unité de dépense énergétique) et le TA (nombre d’heures/jours). Un kinésiologue a mesuré le poids corporel, la taille (pour le calcul de l’IMC [kg/m2]) et la circonférence de la taille (cm) des participants. Résultats. L'analyse de régression linéaire, ajustée pour l’âge, le sexe, le niveau d’éducation et le statut civil, a révélé que l’interaction APL × TA était associée à l’IMC (p = 0,02; ΔR2 = 0,04) et à la circonférence de la taille (p = 0,049; ΔR2 = 0,02). Ainsi, l’APL était négativement associée à l’IMC (p = 0,009) et à la circonférence de la taille (p = 0,03) chez les participants ayant rapportés les niveaux les plus faibles de TA (5,5 heures/jours). Il n’y avait pas d’association entre l’APL et le statut pondéral pour les participants ayant rapporté un nombre moyen (8,6 heures/jours) et élevé (11,6 heures/jours) de TA (p ≥ 0,24). Conclusion. Les résultats suggèrent qu'il faut non seulement pratiquer des APL, mais aussi réduire le TA pour observer des effets salutaires sur le statut pondéral.

Les cauchemars peuvent persister après un traitement du trouble de stress post-traumatique (TSPT) autrement efficace. Or, l’expérience du cauchemar – les émotions, cognitions et comportements qui y sont associés – est rarement la cible de la thérapie cognitivo-comportementale (TCC). 

Les objectifs de cette communication sont de:

1. Faire un bref survol des difficultés de sommeil associées au TSPT

2. Décrire notre protocole de Révision et Répétition par Imagerie Mentale (RRIM)

3. Discuter des mécanismes d’action des traitements psychologiques des cauchemars

4. Présenter les résultats d’une étude ayant combiné la RRIM à une TCC du TSPT

Les résultats d’une étude clinique ayant examiné l’efficacité de combiner la RRIM à une TCC du TSPT chez 42 victimes d’agression sexuelle montrent que la RRIM améliore les difficultés de sommeil plus qu’une période d’attente. Par contre, une TCC combinée à la RRIM n’apporte pas une amélioration du sommeil statistiquement supérieure à une TCC seule. Des différences de taille moyenne (d = 0,45 – 0,63) laissent tout de même croire à un effet avantageux d’utiliser la RRIM. Les résultats d’une revue systématique de la littérature montrent que les mécanismes d’action de la RRIM sont nombreux et fréquemment discutés, mais que leurs démonstrations empiriques demeurent rares.

Le traitement des cauchemars par la RRIM est efficace et s’intègre bien à une TCC du TSPT; son efficacité pourrait être augmentée via une meilleure compréhension de ses mécanismes d’action.

Les attentes de résultats que possède un patient teintent significativement l'expérience de la douleur chronique et la réponse à son traitement. Toutefois, peu d'information existe quant à l’état de santé et le fonctionnement des patients souffrant de douleur chronique qui entretiennent différents niveaux d’attentes. La présente étude clinique propose donc d'explorer les différences retrouvées chez les patients rapportant divers degré d’attentes prétraitement. Pour ce faire, 3110 patients issus de trois centres multidisciplinaires traitant la douleur chronique ont participé à cette étude. Le pourcentage d’attente de soulagement, l’interférence de la douleur, l’état général de santé physique ainsi que la durée et l'intensité de la douleur ont été mesurés au début du traitement. Les attentes ont ensuite été catégorisées en quatre niveaux (faibles, moyenne-faibles, moyennes-élevées, élevées). Des analyses de variances démontrent, entre autres, que les individus possédant des attentes faibles rapportent une interférence fonctionnelle plus importante que les patients avec des attentes plus élevées. De plus, un meilleur état de santé physique caractérise les gens entretenant des attentes élevées. En établissant un portrait plus précis des caractéristiques propres aux individus ayant divers degrés d’attentes, cette étude permettra de raffiner la compréhension des attentes de résultats en contexte de douleur chronique. 

Contexte : Environ le quart des aînés québécois est atteint de diabète. Le traitement de cette maladie et des autres affections concomitantes implique plusieurs médicaments, mais on connaît peu le fardeau pharmacologique réel des aînés québécois diabétiques.

Objectif : Décrire la proportion d’aînés diabétiques exposés à 10 médicaments ou plus annuellement et les facteurs associés à cette polypharmacie.

Méthode : Nous avons utilisé la banque du Système intégré de surveillance des maladies chroniques du Québec (SISMACQ) de l’Institut national de santé publique du Québec. Nous avons inclus les individus de ≥66 ans satisfaisant à la définition de diabète, vivants et couverts par le Régime d’assurance médicaments entre mars 2012 et avril 2013. Pour chaque individu, nous avons dénombré tous les médicaments utilisés au moins une fois durant la période. Nous avons effectué des analyses descriptives et des tests du chi-carré (α=0,01).

Résultats : Des 230 052 individus inclus, 145 999 (63%) ont consommé ≥10 médicaments en 2012-2013. Les femmes étaient plus susceptibles d’être exposées à la polypharmacie que les hommes (68,2% vs 58,6%; p<0,0001). Les individus les plus défavorisés et les plus âgés utilisaient un plus grand nombre de médicaments.

Conclusion : Les individus âgés atteints de diabète sont majoritairement exposés à la polypharmacie. Cette constatation mérite que l’on s’y intéresse davantage, notamment pour identifier la polypharmacie appropriée selon des critères validés.

L’accès aux soins de santé mentale est contrecarré par de nombreuses barrières sur le continent africain, où le recours à la médecine traditionnelle demeure significatif. À ce jour, les conceptions populaires de la maladie mentale auxquels adhèrent les communautés en Afrique de l’Ouest ont été peu explorés rendant difficile pour les décideurs et les praticiens d’adapter l’offre de soins. La présente étude s’intéresse à mieux comprendre, dans une perspective inductive, en quoi les modèles explicatifs des troubles mentaux peuvent être mis en relation avec les trajectoires de recherche d’aide au sein des différents systèmes de soins disponibles en milieu urbain au Burkina Faso. Un total de 7 focus groups - portant sur les perceptions de la maladie mentale - a été mené en août 2015 dans la ville de Bobo-Dioulasso auprès de membres de la communauté, de personnels soignants du service psychiatrique et d’individus reconnus comme ayant un trouble mental. Une analyse conceptualisante a été effectuée afin de dégager les thèmes convergeant et divergeant dans le discours des différents acteurs. Ces résultats permettent de dégager deux conceptions principales de la maladie, soit la « maladie mentale » et la « folie », chacune associée à des manifestations symptomatiques, des logiques causales ainsi que des degrés de sévérité leur étant propre. Les résultats seront discutés de sorte à ouvrir une réflexion sur l’adaptation des services existants dans le système de santé moderne burkinabè.

Contexte

Les antipsychotiques constituent l'une des classes de médicaments les plus utilisées dans les établissements de soins de longue durée (SLD), et la prescription potentiellement inappropriée (PIP) y a été identifiée comme un problème critique.

Méthodes

Étude de cohorte rétrospective; 198 755 résidents de SLD en Ontario. Expositions principales : langue du résident (anglophone, francophone, allophone), langue de l'établissement, et concordance linguistique entre le patient et l'établissement. Enjeu : PIP des antipsychotiques dans les SLD. Les associations ont été évaluées à l'aide de modèles multivariés.

Résultats

Les différences absolues dans l'utilisation des médicaments et la prescription inappropriée étaient faibles, mais statistiquement significatives. Dans l'ensemble, la consommation d'antipsychotiques était plus élevée chez les résidents francophones, et les analyses multivariées ont révélé que les résidents francophones (ratio de cote ajusté (RCA) = 1,150 (IC 95 % = 1,076-1,228)) et allophones (RCA = 1,110 (IC 95 % = 1,075-1,146)) étaient plus susceptibles que les résidents anglophones de faire l'objet d'une prescription potentiellement inappropriée d'antipsychotiques.

Conclusion

Les francophones étaient les plus à risque de PIP d’antipsychotiques, suivis des allophones et, enfin, des anglophones. Nos résultats soulignent l'impact de la langue et de la discordance linguistique sur la prescription potentiellement inappropriée d'antipsychotiques chez les patients en SLD.

Introduction et objectif: Depuis février 2012, le CEAEQ a modifié son règlement. Dorénavant, la qualité microbiologique de l’eau potable doit être exclusivement déterminée avec des méthodes permettant la détection simultanée des coliformes totaux et d’Escherichia coli. Ainsi, afin d’aider les entreprises de service à faire leur choix, quatre méthodes de culture permettant la détection simultanée des coliformes totaux et de E. coli dans l’eau ont été comparées.

 

Matériel et méthodes: 635 échantillons d’eau potable provenant de puits privés (artésiens ou de surface) de la grande région de Québec ont été recueillis et testés avec les méthodes de culture MI, Colilert, Chromocult coliform et DC.

 

Résultats: En termes de rendement, ce sont les méthodes MI et Chromocult coliform qui ont détectées le plus d’échantillons positifs. Toutefois, les méthodes MI, Chromocult coliform et Colilert ont détecté significativement plus de E. coli par échantillon que la méthode DC alors que la méthode MI a détecté significativement plus de coliformes totaux que les trois autres méthodes. Une forte croissance de flore atypique a été observée pour les méthodes Chromocult coliform et DC rendant la lecture des résultats hasardeuse. En termes de coûts, la méthode Colilert est environ quatre fois plus dispendieuse que les autres méthodes testées.

 

Conclusion: Si l’on compare tous les paramètres étudiés lors de cette étude, le milieu gélosé MI présente les meilleurs résultats comparatifs.