En 2001, le baccalauréat en enseignement professionnel (BEP) de 120 crédits devient la seule voie d’accès au brevet (MEQ, 2001) pour les enseignants de formation professionnelle (FP). Engagés pour leur expertise de métier (mécanique, coiffure, cuisine, etc.), le défi de l’accès aux études supérieures est grand pour ceux dont la formation initiale est souvent de niveau professionnel ou secondaire. Les étapes du développement professionnel s’enchevêtrent ainsi, la formation au BEP et l’insertion en enseignement étant simultanées (Deschenaux et Roussel, 2010). Or, dans une perspective développementale, la période entre 40 et 65 ans (Houde, 1999), dans laquelle se situe les étudiants du BEP, le mitan de la vie (Grandmaison, 1976), comporte déjà son lot de défis. C’est un moment de réorganisation (Houde, 1999), « cruciale » (Balleux, 2006, p. 34) et « parsemée de changements, de crises et de remises en question » (Ibid.). Cherchant à revoir le sens à donner au travail, à l’argent, à la famille, etc., c’est une période de changements affectant les sphères de vie (Lachman, 2004). Cette communication se penche sur cette problématique et les aménagements que font les étudiants du BEP de l’Université de Sherbrooke à leurs sphères de vie. Dans un paradigme qualitatif/interprétatif (Fortin et Gagnon, 2016), notre recherche de maîtrise mobilise le cadre du développement adulte (Houde, 1999) et le modèle des sphères de vie auxquels sont superposés le parcours des étudiants du BEP.