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Le plan de cours est un document clé de l'expérience universitaire ou collégiale dans nos programmes d’études. Cependant, sa complexité croissante pour répondre à l’évolution des contextes institutionnels (par exemple :  la COVID, l'intégrité et la santé mentale) suscite des questions sur sa pertinence et sa lisibilité par les étudiants. Au-delà du contenu, cet outil remplit plusieurs fonctions essentielles, notamment l'évaluation des programmes, le transfert de crédits et la socialisation. Répertorier les différents rôles joués par le plan de cours peut favoriser des discussions visant à mieux aligner les pratiques curriculaires soutenues par cet outil. Pour identifier les rôles du plan de cours dans l'enseignement supérieur, nous avons amorcé une étude de portée. En analysant 71 articles provenant de diverses disciplines, neuf catégories d’utilisations distinctes ont été identifiées. Chaque utilisation devait être mentionnée dans au moins cinq articles pour être retenue, dans le but de dégager des pratiques communes. Le cadre conceptuel initial, regroupant neuf utilisations interconnectées en trois fonctions (apprentissage, enseignement et administration), permet une réflexion sur la combinaison de ces utilisations. L'analyse offre un aperçu des tensions potentielles associées aux règles concernant l'utilisation du plan de cours en tant que contrat, à l'ambiguïté entourant la propriété intellectuelle du document, et à la priorisation des besoins des multiples publics cibles.

La modélisation prédictive est employée afin d’anticiper le rendement des élèves lors d’évaluations à grande échelle de manière à permettre la mise sur pied d’interventions pédagogiques ciblées. Les données des bulletins scolaires des élèves sont utilisées afin d’identifier les facteurs spécifiques qui permettent la prédiction des résultats lors d’évaluations à grande échelle. Les modèles obtenus à la suite d’analyses de régression logistique binaire sont ajustés en fonction du sexe des élèves et des différences de sévérité d’une école à l’autre lors de l’attribution de notes aux bulletins.

Cette approche permet d’identifier certains facteurs probables de risque. L’importance de cette recherche est qu'elle démontre l'applicabilité de la modélisation prédictive au rendement futur des élèves et la volonté des enseignants et du personnel de soutient à employer ce genre d'approche dans l’élaboration des plans d’amélioration du rendement au niveau des écoles et des conseils.

Malgré qu’il ne soit pas possible d'attribuer l'amélioration des résultats des écoles à un seul facteur tel que l'approche proposée, nous notons une amélioration continue des résultats des écoles parmi les conseils qui adhèrent à cette approche. Il est considérablement avantageux et économique de pouvoir anticiper les résultats des élèves à partir d'une source déjà existante de données comme le bulletin.

Depuis les années 1960, il existe un débat politique et social sur la question du financement public des écoles privées (FPEP) au Québec. Pour certains, il s’agit d’une mesure respectant un équilibre nécessaire, pour d’autres, cette mesure est contraire au projet collectif d’une éducation de qualité accessible pour tous. Cependant, l’évaluation de cette politique, en des termes normatifs, fait naitre plusieurs interrogations qui sont souvent ignorées ou encore traitées de manière périphérique par la recherche. L’objectif général est de mieux comprendre la relation qui existe entre le FPEP et l’idée de justice.

Cadre de références théoriques initial (CRTI)

Adoptant le ton de l’enquête, le CRTI explore la question de la justice selon trois perspectives: globale, sociale et en éducation. De ce cadre, j’en tire la conclusion d’aborder la question à partir d’un corpus documentaire, précisant ainsi les objectifs spécifiques:

1) Mieux comprendre le débat

2) Interpréter celui-ci dans une perspective de justice

3) Offrir une lecture globale du problème et ses défis normatifs

Méthode

Une méthode inductive s’inspirant principalement de la phénoménologie herméneutique de Paul Ricœur a été développée.

Retombées

Les recherches sur cette question sont généralement fragmentées et n’offrent pas la perspective nécessaire qui permettrait d’en tirer une évaluation globale susceptible de permettre le dépassement des postures politico-idéologiques du débat actuel. Il s'agira des résultats finaux.

Les études à ce jour soulignent que le développement socio-émotionnel est influencé par la qualité relationnelle enseignant-élèves (Baker et al., 2008; Pianta et Stuhlman, 2004). Les données ici présentées vise à identifier les facteurs contributifs à l’évolution (favorable, neutre ou défavorable) du développement socio-émotionnel et de la qualité relationnelle enseignant-élève du point de vue de l’enseignant. La cueillette de données a été réalisée auprès de 26 enseignants du préscolaire des régions de l’Outaouais et des Laurentides. Les enseignants, qui devaient sélectionner un sous-ensemble d’élèves représentatifs de leur classe (N total = 105 élèves), ont répondu à deux reprises (décembre et mai) à un questionnaire portant sur leurs appréciations des élèves retenus ainsi que sur leurs perceptions des facteurs contributifs à l’évolution des enfants. Les résultats indiquent une évolution favorable des élèves au sein des groupes (t = (104) = 5,36, p < .001; d= 0.21, effet élevé). Les facteurs les plus contributifs à l’évolution des enfants tels qu’identifiés par les enseignants sont le maintien d’une relation de confiance enseignant-élève (35%), la mise en place d’un cadre sécurisant (16%) et d’interventions positives telle que l’aide à la gestion des émotions (11%). Les données soulignent l’apport important des enseignants dans la mise en place de stratégies facilitant la qualité relationnelle et le développement socio-émotionnel des élèves du préscolaire.

L’Université Laval, comme les autres universités au Québec, a mis en place un système d’évaluation périodique de ses programmes. Bien que ce mécanisme d’examen périodique permet une analyse approfondie d’un programme à tous les 5-8 ans, il existe peu de tableaux de bord d’indicateurs fournissant des informations structurées afin de mesurer, évaluer et améliorer de façon continue les programmes d’études.

Le but de cette communication est de faire état de la perception de diverses parties prenantes et connaître l’avis d’experts dans le domaine de l’évaluation quant aux éléments essentiels à examiner au regard d’un programme d’études de premier cycle. Ces différentes opinions serviront à développer des indicateurs crédibles et utiles pour l’évaluation continue du programme en sciences de la consommation.

Le tableau de bord d’indicateurs que nous développons apportera des informations utiles afin de proposer des améliorations continues au programme des sciences de la consommation pour répondre aux besoins des entreprises dans le domaine de la qualité, accroître la clientèle intéressée à développer une expertise en qualité et améliorer l’expérience étudiante. Le tableau de bord pourra être généralisable à d’autres programmes d’études et les résultats produits par les indicateurs pourront être aussi un apport considérable lors de l’évaluation périodique du programme.

Chaque année, parmi 6000 Canadiens qui obtiendront un diplôme doctoral, plus de 80 % entameront un parcours vers une carrière non universitaire. On note cependant que de nombreux diplômés peinent à valoriser leurs compétences auprès des employeurs et que ces derniers entretiennent des idées erronées quant à leurs compétences (Conference Board of Canada, 2015). Toutefois, peu de données permettent de comprendre la nature des compétences que possèdent les titulaires de doctorat. Ainsi, l’objectif de la présente étude était de dégager les compétences « cœurs » des titulaires de doctorat au Canada, indépendamment du domaine d’études ou de l’année de diplomation. À ces fins, une enquête a été menée auprès de 534 docteurs et doctorants au Canada. L’échantillon était composé de 59,3% de femmes et de 42,3% de citoyens canadiens, ayant obtenu un doctorat de 1978 à 2018, représentant une variété de domaines d’activité. Les participants ont sélectionné toutes les compétences qui les caractérisent parmi une liste obtenue lors d’une étude antérieure (Durette, Fournier, & Lafon, 2016). L’étude étant toujours en cours, une analyse préliminaire indique un groupe de compétences « cœurs », dont la maîtrise des méthodes de recherche, la pensée critique, l’expertise scientifique et technique et les capacités de communication écrite et orale. Nous proposons de présenter les résultats finaux et d’offrir une interprétation des résultats à la lumière de données similaires obtenues à l’international.

Les équipes tutorales en formation à distance, se situant entre les équipes professorales et les étudiants, et travaillant avec du matériel pédagogique qu’elles n’ont pas développé (Rodet, 2012), se sentent souvent dépourvues lorsque vient le temps d’assurer un bon encadrement aux étudiants. En fait, les équipes tutorales dépendent beaucoup du type de coopération établi avec les équipes professorales. Ces tuteurs manqueraient de rétroaction et seraient peu valorisés (Hotte, 2011). Afin de permettre à un maximum d’étudiants de réussir en formation à distance, cette recherche explore le rôle que désirent jouer les tuteurs comparativement au rôle qu’on leur assigne. Des entrevues individuelles ont eu lieu auprès de 40 membres de ces équipes professorales et tutorales et 8 responsables des politiques pédagogiques et administratives, et ce, dans 4 établissements d’enseignement : la TÉLUQ, l’Université de Montréal, le Cégep à distance et l’Éducation à distance de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Bien que cette recherche prenne en compte une diversité de modes d’organisation relativement à la conception et à l’encadrement pédagogique, étant donné que leur travail demeure plutôt invisible pour les équipes professorales, la majorité des répondants réclament un statut différent, se considérant souvent oubliés du processus. Des solutions sont suggérées pour améliorer la place qu’ils occupent dans cette forme de diffusion des enseignements.

Depuis plusieurs années, plusieurs programmes de génie ont incorporé des projets longs (plus de 7 semaines) dans leurs programmes. Ces projets de conceptions, réalisés en équipe d'étudiants, doivent intégrer des apprentissages faits lors d'autres activités pédagogiques antérieures ou concomitantes.

Ces projets de conception mènent à des réalisations concrètes très différentes les unes des autres, et ce, dans le cadre d'une même activité pédagogique.

Cette diversité des performances, menant parfois à de réels prototypes fonctionnels, demande certaines précautions lors de l'évaluation des apprentissages. La présentation permettra de mieux comprendre comment celle-ci est organisée.

Les écrits sur de telles activités (souvent appelées Capstone project) présentent différentes caractéristiques qui influent sur le déroulement et la réussite de ce type d'activités. Plus particulièrement sur l'évaluation des apprentissages, les auteurs retiennent l'utilisation de juges externes (des mandants ou des ingénieurs), l'importance des critères non techniques et les problèmes associés au travail d'équipe (Dutson et coll., 1997).

Nous décrirons les caractéristiques de ces projets longs et, surtout, nous présenterons les caractéristiques de la correction de tels projets. Les données présentées sont issues d'un projet plus large de recension des pratiques d'évaluation des apprentissages dans une faculté de génie, données obtenues à l'aide d'un questionnaire en ligne et d'entrevues.



Le terme « féminisation » entraîne de nombreuses définitions lesquelles varient d'un contexte à l'autre et méritent d’être nuancées. En 2008, un numéro de la revue Le point en administration de l’éducation intitulé « La féminisation de la gestion » signalait que « 31 % des postes de cadre supérieur dans les Commissions scolaires du Québec étaient occupés par des femmes; on les retrouve en outre à plus de 60 % dans les postes de direction d’établissement ». Notre communication vise à éclairer la conception actuelle de la féminisation de la gestion scolaire au Québec.  À ce titre, une analyse féministe réévaluant les différentes acceptions de ce concept dans les sciences humaines et sociales devrait nous permettre d’aborder cette notion le plus largement possible de manière à identifier les enjeux de cette nouvelle réalité en gestion scolaire. En juin 2015 une compilation des effectifs femmes-hommes dans les fonctions de direction et de direction adjointe (pour l’année 2014-2015) a été réalisée dans trois régions administratives (Le Saguenay-Lac-St-Jean; La capitale Nationale et Chaudière-Appalaches). La typologie de Kelleher (2011) a permis de distinguer deux niveaux de féminisation : un niveau statistique sur cette répartition sexuée et un niveau sociologique qui examine cette féminisation en explorant les principaux enjeux qui accompagnent les tendances statistiques, les facteurs explicatifs et compréhensifs, les conséquences et les implications.

L’objet de notre communication est de présenter les résultats d’une recherche exploratoire menée auprès d’acteurs scolaires de deux écoles secondaires dans une région à faible densité ethnoculturelle. Cette contribution tentera d’apporter des éclairages sur la façon dont ces acteurs se positionnent et agissent face à l’intégration des élèves issus des minorités visibles nouvellement arrivés et aussi d’examiner comment ils s’approprient la politique québécoise d’intégration scolaire et d’éducation interculturelle de 1998 pour répondre à leurs besoins particuliers. Comment perçoivent-ils le vécu scolaire de ces élèves? Quelles sont les pratiques de gestion mobilisées par ces écoles visant l’intégration scolaire et l’accueil de ces jeunes? Que font–ils pour promouvoir une éducation inclusive, juste et équitable pour tous les élèves? Des entretiens semi-dirigés ont été réalisés au printemps 2014 auprès de deux directeurs, d’une direction adjointe et de deux animateurs du Service d’animation spirituelle et d’engagement communautaire (SASEC) dans le but d’explorer  la compréhension  qu’ont ces acteurs de la vie scolaire de ces élèves rares mais très visibles fréquentant leur établissement. Les résultats font ressortir des visions en contraste allant de l’indifférence à la valorisation quant à  la façon donc ils s’engagent, se positionnent,  définissent leurs rôles et responsabilités dans la vie scolaire de ces jeunes.

En Côte d’Ivoire, par quel mécanisme les compétences des acteurs du secteur informel (ASI) seront-elles reconnues? L’hypothèse est de valider les acquis de l’expérience. La mise en œuvre du mécanisme de sortie de l’informel (MSI) pour les acteurs relevant de différents métiers et dont les niveaux linguistiques, comptables et professionnels sont variés, dépendra de cinq facteurs : le regroupement des ASI par corps de métiers; le dépôt journalier d’une économie dans une caisse à vocation professionnelle (DJECVP) par l'ASI; des responsables en économie de métier (EM) dotés de compétences en économie sociale et solidaire (ESS); la collaboration de tous au développement du DJECVP et au contrôle des finances sur base de textes consensuels, contraignants et respectés; la conversion des expériences de métier en des compétences formalisées via des certificats délivrés par un organisme agréé après les formations complémentaires réalisées selon le niveau de l’ASI. Cependant, la collaboration nécessaire au maintien du MSI apparaît comme un objectif délicat pour les responsables EM. En sciences de l’administration, la notion de MSI est éclatée et peu étudiée. À partir de résultats préliminaires issus d’un projet de recherche comparant trois types de métiers du secteur informel à Abidjan, capitale économique du pays, nous tenterons de mieux cerner le MSI relativement à la décentration des administrateurs de proximité, aux dynamiques de mutualisation des ressources et de sortie de l’informel.

À leur entrée à l’université, les étudiants s’inscrivent dans une situation de consommation de savoirs, où ils «achètent» les savoirs d’experts (Reboul 1984). Malgré le virage socioconstructiviste qui marque les milieux d’enseignement de tous les paliers depuis au moins dix ans, les interventions pédagogiques à l’université demeurent résolument dans un mode transmissif et positiviste (Viau, Joly et Bédard, 2004). Ce faisant, les étudiants peuvent difficilement entrevoir d’autre rapports aux savoirs que ceux associés à l’assimilation des savoirs absolus détenus par l’autorité experte (Loiola et Tardif, 2001). Comment alors s’attendre à ce que des étudiants en formation initiale à l’enseignement mettent en œuvre des pratiques qui s’inscrivent dans un paradigme constructiviste, tel que proposé par la recherche ?  Cet écart entre la théorie et la pratique est d’autant plus important qu’à la transmission des préceptes socioconstructivistes s’ajoute un milieu de formation pratique parfois hostile aux approches prônées par les données probantes de la recherche (Michaud, 2003). C’est dans une perspective de renouvèlement curriculaire que le corps professoral du département des sciences de l’éducation de l’UQO a élaboré un modèle de formation systémique, dont le noyau conceptuel s’inspire du discours novateur et qui a pour but de favoriser de nouveaux rapports aux savoirs chez les futurs enseignants.

 

Ces dernières années, l’internationalisation des universités a donné lieu à une abondante littérature qui en a dénoncé les mythes, les risques et les dérives. En contexte de commercialisation croissante des services éducatifs, l’internationalisation constitue un outil puissant pour améliorer la renommée internationale des universités et générer de nouveaux revenus. Cependant, une appréciation plus fine des discours d'administrateurs d'universités fait apparaitre d'autres justifications. Prenant les partenariats internationaux comme facette de l'internationalisation, cette étude explore les priorités et pratiques d'administrateurs d'universités québécoises. Au Canada, la plupart des études analysant l'internationalisation s'appuient sur les documents stratégiques produits par des universités anglophones. De fait, elles apportent un éclairage limité sur la situation des universités francophones mais aussi sur les perceptions des administrateurs impliqués à des niveaux de gestion, de coordination et de supervision des activités internationales. A partir d'une analyse documentaire de plans d'internationalisation universitaires et d'entretiens semi-dirigés menés auprès d'administrateurs, l'étude met en évidence les stratégies soutenant une construction et une gestion plus efficace des partenariats. Les résultats obtenus révèlent que les administrateurs s'engagent dans des partenariats en combinant des justifications pragmatiques (renommée de l'institution) et symboliques.

Après avoir porté un regard sur différents aspects des activités du réseau collégial au cours de ses 25 premières années et avoir analysé le contexte de l’enseignement supérieur à cette époque, le gouvernement propose en 1993 les mesures du renouveau et crée la Commission d’évaluation de l’enseignement collégial (CEEC). La CEEC a mis en œuvre une vingtaine d’opérations qui se sont inscrites dans une logique opérationnelle en cohérence avec ses principes fondateurs : le respect de l’autonomie des collèges et le développement d’une culture de l’évaluation. Au terme de la tournée soulignant les vingt ans de sa création, la CEEC constate que les collèges ont acquis une grande maturité́ en matière d’évaluation et qu’ils sont prêts à relever le défi de l’autoévaluation de l’efficacité́ de leur système d’assurance qualité́. La présente recherche vise à relever les zones de tensions inhérentes à l’application d’un système d’assurance qualité dans les collèges québécois. Une présentation sera effectuée des éléments identifiés dans la littérature et des commentaires recueillis lors d’entrevues semi-dirigés auprès d’experts et de praticiens. Ces éléments sont analysés selon les aspects conceptuels, théoriques ou pratiques considérés, mais aussi selon le point de vue des personnes et des groupes interrogés. Cette analyse pourra être utile dans un contexte d’ajustement ou de redéfinition des différentes dimensions d’une opération d’évaluation de l’assurance qualité.

L'introduction progressive du système Licence-master-doctorat a débuté en 2003, accompagnée par un ambitieux projet national de télé-enseignement initié par le Ministère de l'Enseignement Supérieur. Après une décennie du lancement de ce vaste projet, qui devait introduire les TICE à travers la visioconférence et le e-learning, un état des lieux s'impose. Les objectifs de ce projet ont-ils été atteints ? C'est à cette question que nous tenterons de répondre par une analyse comparative, entre d'une part les instructions de réformes ministérielles concernant le télé-enseignement, et d'autre part, l'étude d'un sondage sur la visioconférence puis une enquête concernant l'utilisation des plateformes d'apprentissage. Les résultats du sondage ont montré que dans 70 % des établissements universitaires le matériel de visioconférence n'a jamais été utilisé (malgré des essais concluants concernant le fonctionnement de ces équipements), et dans les autres établissements le taux d'utilisation des salles de visioconférence ne dépassait pas les 10%. Les résultats de l'enquête sur l'utilisation des plateformes d'apprentissage ne sont guère meilleurs. Une synthèse d'expérimentations (e-learning, blended learning) permettra d'expliquer le pourquoi d'une telle situation et nous mettrons en exergue toutes les difficultés pour leurs mises en place. Nous concluons en proposant un ensemble de propositions concrètes, pour une meilleure insertion des TICE dans le système universitaire algérien.

La gestion axée sur les résultats, introduite ces dernières décennies dans le système éducatif québécois exige des commissions scolaires l’utilisation de différents moyens (plan stratégiques, conventions de partenariat) pour accroître la réussite scolaire. Bien qu’il n’y ait pas d’obligation formelle d’utiliser des données pour améliorer la pratique, les mécanismes d’imputabilité et de reddition de compte conduisent les administrateurs à rechercher des moyens efficaces, dont les données scientifiques, pour atteindre les résultats attendus. On observe ainsi l’émergence de nouvelles interfaces qui favorisent l’utilisation des données scientifiques pour éclairer la prise de décision et visent à réconcilier la recherche et la pratique. Cependant leur travail à fait l’objet de très peu de recherches. Dans cette étude nous analysons le rôle d’une interface pour comprendre la manière dont celle-ci réalise le travail de médiation entre la recherche et la pratique. Trois dimensions sont considérées: la portée du travail, le public ciblé et les activités de diffusion. Les activités de diffusion nous permettent de documenter les types de recherches mobilisées pour faciliter l’ancrage de la recherche dans le quotidien du praticien. C’est une étude de cas unique d’un projet de développement professionnel réalisé auprès des administrateurs des commissions scolaires anglophones au Québec. Les données proviennent d’observations, de rapports et d’artéfacts utilisés pour des fins de formation.

Le développement des compétences informationnelles est au cœur des préoccupations des bibliothèques du réseau de l’Université du Québec. Former les étudiants à la maîtrise de l’information en milieu universitaire nécessite d’importantes ressources. Afin de favoriser l’adoption d’actions stratégiques, ce projet de recherche propose d’identifier les facteurs de succès liés aux pratiques de formation documentaire.

Deux objectifs principaux sont poursuivis : 1) valider les critères de qualité des pratiques de formation documentaire reconnus comme étant clairs, pertinents et importants par les experts, et ce, selon la double perspective des bibliothécaires et des professeurs; 2) expérimenter les processus de mesure et d’évaluation de la qualité des pratiques de formation documentaire à l’échelle du réseau.

La méthode Delphi a été retenue afin de valider les critères de qualité et de favoriser l’établissement d’un consensus auprès des experts. Sur les 347 critères soumis, 318 ont été retenus au terme des deux phases de validation et ont servi à la construction d’outils de mesure qui ont été déployés à la grandeur du réseau. Les résultats ont ensuite fait l’objet d’un processus local d’évaluation dans chacun des établissements.

 La présente communication vise à exposer les fruits d’une recherche dirigée conjointement par des professeurs et des bibliothécaires et qui devrait mener à la mise en place éventuelle d’un programme d’amélioration continue de la qualité.



La qualité du climat organisationnel est identifiée comme un déterminant de l'efficacité organisationnelle. Cinq états psychologiques sont considérés comme des conditions essentielles pour établir un climat organisationnel favorisant la mobilisation, nous en retenons trois:  les employés doivent éprouver des perceptions de soutien,  d’habilitation (empowerment) et de reconnaissance face à leur organisation. Trois outils ont été utilisés pour explorer la présence de ces états: un questionnaire, échelle Likert, de 37 énoncés, rempli par 65 répondants, 45 directions d'école et 20 cadres;  un entretien semi-directif, portant sur les trois thèmes, réalisé avec 18 personnes, 8 cadres et 10 directions d’école, d’une durée variant de 22 à 46 minutes.Deux focus-group, d’une durée de 53 et 55 minutes, auprès de cadres du Ministère, visant à obtenir des réactions, voire des explications, sur les premiers résultats obtenus. Les questionnaires ont été traités à l’aide du logiciel SPSS. Les entretiens et les focus-group ont été traités à l’aide du logiciel QDAMiner. Dans l’analyse, nous souhaitons obtenir des indications quant au niveau d’accord des répondants aux différents énoncés, étudier les écarts, entre les perceptions elles-mêmes et entre les variables, à l'intérieur d'une perception.  L’analyse des entretiens permettra d’illustrer les résultats obtenus aux questionnaires et d'identifier les pistes prometteuses. L’analyse des focus-group vise à confirmer ou infirmer.   

 

 

 

 

 

 

 

Le
renouvellement continu des modes managériales est un phénomène connu et bien documenté
(Abrahamson, 1996 ; Kieser, 1997). En revanche, la recherche ne s’est guère penchée sur
le fait que certains outils résistent à l’épreuve du temps. Cette
communication, appuyée sur la sociologie des outils de gestion (Chiapello,
Gilbert, 2013) et sur une analyse historique remontant aux années 30, voudrait
lever une partie du voile sur ce mystère en s’intéressant au modèle
d’évaluation de la formation de Kirkpatrick (1959a, 1959b, 1960a, 1960b). L’exposé sera
structuré en deux parties, soit : 1) une présentation de l’évolution du modèle et des
questions que son exceptionnelle survie (55 ans) suscite : invention et formalisation (années 50) ;
diffusion et controverses (années 60 à 80) ; consolidation (années 90 et 2000) ; 2) une analyse des causes de pérennité, écartant à la
fois l’explication de sens commun (« si un outil dure, c’est que ses
usages rencontrent le succès », or les usages sont limités) et l’explication scientiste (« les
bases scientifiques sont avérées », or elles sont controversées). D’autres hypothèses ressortent de
l’analyse du phénomène, comme le découplage entre diffusion et appropriation du
modèle (Weick, 1976) ; un design
prégnant, facile à mémoriser, ou encore l’ « exorcisme » d’un
problème permanent (la difficile mesure des effets de la formation), plutôt
qu’une solution avérée. La conclusion débouchera sur une réflexion quant au devenir
des modèles de gestion.

Les universités en Afrique doivent relever le double défi de former les ressources humaines nécessaires au développement local et de s’adapter à un environnement marqué par l’internationalisation de l’enseignement supérieur (Teferra & Greijn, 2010) et les transferts des politiques éducatives (Steiner-Khamsi & Waldow, 2012). Ainsi les pays d’Afrique subsaharienne francophone ont décidé depuis 2006 d’aligner leurs institutions d’enseignement supérieur sur le processus de Bologne en adoptant une politique dite « réforme Licence-Master-Doctorat (LMD) ».

À partir d’un cadre théorique inspiré de la sociologie de l’action publique (Hassenteufel, 2011), notre recherche examine la manière dont les étudiants du Burkina Faso s’approprient les changements induits par la réforme LMD et s’interroge spécifiquement sur leur interprétation de la réforme LMD, leur attitude et leur comportement à son égard et sur les changements qu’ils perçoivent. La méthodologie comprend une enquête par questionnaire adressée à 531 étudiants et des entrevues auprès de 7 étudiants. Les résultats montrent que les étudiants connaissent passablement la réforme, y adhèrent avec réserves et soutiennent sa mise en œuvre malgré quelques résistances. En outre, les trois échelles de l’appropriation (interprétation, attitude, comportement) sont reliées et leur évaluation dépend des caractéristiques individuelles (genre, année du baccalauréat) et contextuelles (programme d’études, université d’appartenance) des étudiants.

En 2020, le projet de loi 40 a mené à la création d’un nouvel organe de gouvernance scolaire, le comité d’engagement pour la réussite des élèves (CERÉ). Ce dernier est responsable de l’élaboration d’un plan d’engagement vers la réussite (PEVR), anciennement le plan stratégique, et de la promotion des pratiques éducatives issues de la recherche. L’objectif de cette communication est de présenter les résultats d’une analyse thématique du contenu stratégique des PEVR des 72 Centres de services scolaires du Québec en fonction d’une adaptation du modèle théorique des écoles efficaces (Goldring et al., 2000) et de l’examen de la structure à l’égard des prescriptions ministérielles. Les résultats indiquent que deux composantes de l’école efficace sont dominantes et que certaines composantes semblent être utilisées comme levier pour en opérationnaliser d’autres. En ce sens, l’apparition de certains thèmes dans certaines catégories de contenu stratégique soulève des questionnements : citons le taux de diplomation retenu comme orientation alors qu’il est généralement utilisé comme indicateur.

Notre objet de recherche est un dispositif de formation qui se destine à des étudiants de BTSA (brevet de technicien supérieur agricole). Nous proposons dans cette communication de présenter les résultats de son évaluation quant à son impact sur les étudiants. Ce dispositif (Peeters & Charlier, 1999) a été lancé en 2009 par un appel à projets visant à promouvoir des expérimentations sociales, il tend à favoriser l’orientation et l’insertion des étudiants. Il a été mis en place dans un échantillon d’établissements agricoles (74 classes) par des intervenants extérieurs (conseiller emploi formation). Pour être efficient et répondre à ses objectifs, le dispositif devrait permettre une orientation jugée a posteriori satisfaisante par les étudiants. Nous formulons l’hypothèse que pour favoriser une « bonne orientation », le dispositif doit parvenir à modifier les représentations (Piaget, 1978) d’étudiants en celles de futurs professionnels capables de se projeter dans le monde du travail et ainsi aider au développement de leur autonomie (Belin, 2002). Nous présenterons les évolutions des représentations en lien avec les différents contextes de mise en œuvre et de réalisation du dispositif. L’enquête a été menée auprès d’un groupe expérimental et d’un groupe témoin. Les évolutions des représentations ont été obtenues par l’analyse statistique des questionnaires renseignés avant et pendant le dispositif (analyse factorielle de correspondances et U de Man Whitney).



Le fonctionnement des universités a été bouleversé ces derniers mois suite à la crise sanitaire. Cela n’a fait qu’amplifier l’évolution du système universitaire européen initiée depuis le début des années 2000 (Romainville et Rege Colet, 2006) ainsi que la complexification du métier de l’enseignant (Bart, 2008). Ainsi, les enseignants ont dû repenser leurs pratiques pour répondre aux besoins des étudiants (Verchier et Lison, 2020) et aux contraintes imposées par le contexte d’enseignement.  

L’objectif de cette communication est de présenter les résultats du volet quantitatif d’une enquête dont l’objectif est de recenser les pratiques pédagogiques des enseignants de notre université et d’identifier les changements des pratiques enseignantes dans ce contexte spécifique (Bédard et Béchard, 2009).

L’objectif de cette phase préliminaire est de dresser un état des lieux des pratiques adaptatives qui se sont développées dans leurs contextes culturels et institutionnels. Cet état des lieux constitue la base qui permettra de concevoir autrement le développement professionnel dans le monde enseignant (Garnier, 2008) et d’instaurer une culture de valorisation de l’enseignement qui s'appuie sur le partage de pratiques, une culture qui s’inscrit dans l’esprit du Scholarship of Teaching and Learning (SOTL). 

 

 

La formation au développement de la compétence interculturelle autochtone est limitée en administration scolaire au Québec. En 2008, le Ministère de l’éducation au Québec a élaboré un référentiel de dix compétences en gestion pour les directions d'établissements (Gouvernement du Québec, 2008). Aucune de ces compétences ne porte sur la gestion de la diversité ethnoculturelle dans le milieu scolaire, alors que cette diversité est de plus en plus perceptible dans les établissements au Québec (Toussaint, 2011).

L’Abitibi-Témiscamingue compte 7 communautés algonquines. Quatre gèrent leur propre école. Des établissements publics accueillent aussi des apprenants des communautés ou vivant dans le milieu urbain. Pour favoriser l’inclusion de ces apprenants, des voix autochtones préconisent l’intégration de leurs cultures en éducation (Fraternité des Indiens, 1972). Pour connaître la compétence interculturelle telle que perçue par dix directions d’établissement pour déterminer leur rapport aux apprenants et aux cultures autochtones, des entrevues ont été menées en 2016. Selon les répondants, leur compétence interculturelle autochtone est limitée. Pour y pallier, ils préconisent un référentiel de compétences interculturelles autochtones et l’introduction de cours sur les cultures autochtones dans la formation en administration scolaire au Québec.

Cette communication présente ce référentiel qui pourrait améliorer l’inclusion des apprenants autochtones en éducation au Québec.

Problématique
La rétroaction peut engendrer des conflits entre le superviseur et son étudiant. Ces conflits peuvent avoir des répercussions sur la motivation, l'engagement et la persévérance aux études. Pour prévenir ces effets indésirables, il est essentiel de documenter les perceptions des superviseurs et des étudiants pour identifier leurs besoins en rétroaction et d'y répondre de manière plus adéquate. 

Démarche
Nous avons adopté un devis descriptif interprétatif, et mené des entrevues individuelles semi-dirigées avec 14 étudiants et 9 superviseurs du programme de doctorat en sciences de la santé, à l’Université de Sherbrooke. Les entrevues, d'une durée de 90 minutes, ont été réalisées à l'aide de questions adaptées à chaque groupe de participants. Présentement, nous effectuons l'analyse thématique des données collectées. 

Résultats préliminaires
Les étudiants mettent en avant l'importance d'une rétroaction critique donnée de manière constructive et encourageante. Les superviseurs insistent sur l'engagement des étudiants dans la rétroaction. L'intégration des résultats indique que la rétroaction est un facteur déterminant dans la dynamique de la relation de supervision. 

Conclusion
Nos résultats pourraient aider à harmoniser les attentes des étudiants et des superviseurs en développant des stratégies pour mieux soutenir la supervision dans les programmes d'études supérieures. Cela renforcerait les relations longitudinales et l'apprentissage mutuel entre les deux parties.