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Le Québec a vécu d’importants changements dans le mode de régulation de son système éducatif au cours des années 90, basé sur le transfert d'une partie du pouvoir des acteurs internes au système scolaire à d'autres acteurs externes. La comparaison et la concurrence sont devenues un moyen de régulation des systèmes éducatifs de plus en plus présent. Il y a par conséquent un accroissement des tensions entre l'inclusion, l'équité et la performance des systèmes. Les études comparatives deviennent de plus en plus importantes pour outiller des gouvernements et faire converger leurs politiques. Sous la pression de critères externes d'évaluation et de performance, s’intensifie le paradoxe d'un système qui doit être à la fois équitable et performant, ce que met en tension le champ de l'adaptation scolaire. Ce texte propose une analyse sociohistorique du champ politique de l'adaptation scolaire au Québec. Il analyse les positions de trois groupes d'intérêt distincts, à savoir : les autorités politiques et administratives, les groupes d’intervenants et les bénéficiaires des politiques. Trois périodes différentes sont identifiées, couvrant une période d’approximativement 50 ans : 1963-1977, 1978-1994 et 1995-2010. Cette communication soutient l’hypothèse d’un couplage entre l’actuel modèle de régulation des systèmes éducatifs et les savoirs issus du courant des résultats probants, particulièrement, le modèle psychomédical. 

La communication présente les résultats d'une vaste étude sur la situation de l'endettement étudiant chez les étudiants universitaires de premier cycle inscrits à temps plein au Québec.

L'étude se structure en trois temps. Elle débute par une discussion théorique sur les déterminants et les impacts de l'endettement étudiant fondée sur une recension des articles publiés, principalement en Amérique du Nord. Par la suite, on passe à une étude principalement quantitative fondée sur la base de données de l'enquête sur les sources et modes de financement des étudiants de premier cycle, publiée par la FEUQ en novembre 2010. Le taux et le niveau d'endettement attendu à la sortie du baccalauréat en provenance du programme public de prêts et bourses, des institutions financières et de la famille sont examinés en fonction des caractéristiques socioéconomiques, scolaires, des sources de financement, des niveaux de dépense. Les interactions entre les différentes formes d'endettement sont aussi examinées.

Il en ressort entre autres que l'endettement est plus présent chez les étudiants en provenance de milieux défavorisés, qu'il a des impacts négatifs sur la poursuite des études universitaires et que certains semblent limiter leur endettement par le travail rémunéré en cours d'études.

Le projet de recherche a été réalisé au cours de l'été 2011 grâce au soutien financier de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ). Le rapport de recherche a été lancé au mois de septembre 2011.

Plusieurs initiatives tentent de faciliter l’entrée dans la profession enseignante, souvent jugée critique (Nault, 1993). A l’aube d’une formalisation plus large et d’une implantation plus systématique de pratiques d’accompagnement, il importe de connaître les compétences d’un accompagnateur. Il n’existe pas de référent pour baliser ces pratiques et informer clairement les acteurs sur les compétences attendues dans la mise en œuvre de leur accompagnement. Cette étude a mené à l’élaboration d’un outil à caractère théorique, à savoir une grille de lecture des compétences attendues chez l’accompagnateur. Elle permet de repérer les compétences de l’accompagnateur manifestées dans ses conversations avec l’enseignant débutant par le biais d’indicateurs opérationnels. L’investigation réalisée en Belgique francophone fait ressortir une discordance entre les pratiques d’accompagnement effectives et attendues en ce qui concerne la compétence relative au développement de l’analyse réflexive du débutant. En particulier, l’encouragement à faire évoluer ses pratiques et à les interpréter avec des savoirs théoriques ou acquis en formation est peu présent, tout comme les comportements relatifs à la pratique réflexive de l’accompagnateur. Sur le plan social, ce manque traduit un besoin de formation des accompagnateurs. L’outil théorique vient agrémenter la littérature scientifique sur les compétences requises pour accompagner dans le contexte spécifique de l’insertion professionnelle. 

Depuis plus d’une vingtaine d’années, la place des cours de formation générale dans les programmes techniques au collégial est souvent remise en question. Desautels (2004) a montré que la perception qu’ont les élèves du cours est la variable la plus importante en regard de l’intérêt, la satisfaction et la réussite en philosophie. Dans les programmes de techniques humaines du Cégep de Saint-Jérôme, les cours de philosophie sont particulièrement échoués. L’objectif de la présente étude était de documenter le lien entre la perception des cours de philosophie et le stress généré par ceux-ci. Les participants (N=303) provenaient de la technique d’éducation à l’enfance et de la technique d’intervention en loisir du Cégep de Saint-Jérôme. Parmi eux, 32,6 % exprimaient ne pas être stressés par les cours tandis que 67,4 % se disaient stressés. Une échelle de 9 items (Likert en 4 points) a été utilisée pour calculer un score de perception de la philosophie. Le groupe en accord avec le fait d’être stressé par la philosophie se distinguait des groupes en faible accord, en faible désaccord et en désaccord sur le plan de la moyenne à ce score (F(3,143) = 12,2; p < 0,001; R2 = 0,20). En outre, le niveau de stress était associé à la compréhension de la matière (χ2(3, N=303) = 26,69; p < 0,001; rτ= -0,39). Ces résultats laissent croire que de tenir compte du ressenti des étudiants concernant la philosophie pourrait améliorer leur expérience avec le cours, et donc possiblement leur réussite.

La recherche a été menée auprès de directions d’établissement scolaire (DES) dans un contexte marqué par la mondialisation, la technologie, la décentralisation, le néolibéralisme et la professionnalisation. Les changements et le questionnement liés aux choix pédagogiques et éthiques soulèvent des questions quant à la construction et aux crises identitaires chez les DES et à l'exercice de leur leadership. Le but était de comprendre la construction de l’identité professionnelle (IP) de DES dans l’exercice de leur leadership pédagogique (LP) par une démarche de pratique réflexive (PR) guidée.

Cette recherche qualitative a été réalisée selon une approche  compréhensive-interprétative. L’apport de cette thèse tient au fait des trois concepts intereliés : l’IP des DES, leur LP et la PR. La démarche méthodologique utilisant une PR guidée est un processus original.

Ma présentation porte sur 8  des énoncés de résultats qui ressortent de l’analyse. ces 8 énoncés sont liés aux significations données par les DES à leur agir dans l’exercice de leur LP : les caractéristiques qui s’en dégagent et leurs influences sur la construction de leur IP.

Les changements en matière de gouvernance scolaire ont eu un impact sur le le rôle des membres de la direction d’école.  En fait, au cours des dernières années, cette profession s’est complexifiée pouvant occasionner plus de situations problématiques et même, mener à un épuisement professionnel (Gravelle, 2009, 2012, 2013, 2015).  Dans le but d’en apprendre davantage sur le sujet, une recherche portant sur l’épuisement professionnel chez les membres de la direction d’école des conseils scolaires franco-ontariens a été menée, pendant l'année scolaire 2015-2016.  Le cadre théorique de cette recherche repose sur la théorie selon laquelle un écart considérable existe entre l’activité théorique supposée (travail prescrit par le ministère de l’Éducation de l’Ontario) et l’activité déployée par les membres de la direction d’école (travail réel au sein des écoles) (Clot, 1999; Prot, 2007).  Cette communication, par affiche, a pour objectif de présenter les données, dans le but de sensibiliser les acteurs du milieu de l’éducation à l’importance de prévenir l’épuisement professionnel chez les membres de la direction d’école.

Malgré les efforts consentis par les gouvernements fédéral et ontarien, les personnes de minorités visibles en contexte scolaire franco-ontarien (CSFO) occupent principalement les catégories d’emploi non professionnelles telles que le soutien scolaire, les services d’entretien ou le soutien administratif, et demeurent sous-représenter dans les postes à hauts revenus.

Au cours de cette communication, nous brossons d’abord un portrait des défis généraux auxquels les personnes de minorités visibles font face dans leur progression professionnelle. Ensuite, nous décrivons ceux spécifiques aux personnes de minorités visibles en CSFO, selon la perspectives des participants à notre recherche. Enfin, nous présentons les opportunités identifiées par ces participants, considérés comme leviers d’action.

 Pour ce faire, nous ne nous intéressons pas à l’entièreté des processus de recrutement et de sélection à ce poste, mais examinons une dimension clé de ces processus: la présélection informelle. Ce regard spécifique permet de regarder aux dynamiques internes aux conseils scolaires d’accès aux ressources et aux possibilités de développement professionnelles qui en découlent, ainsi qu’à comment cette pratique concoure à créer des inégalités d’accès au poste de direction, et auxquelles les personnes de minorités visibles semblent le plus exposés.   

Nous proposons des pistes de solution qui permettraient aux candidats de minorités visibles d’avoir un plus grand accès aux postes de direction.

La communication présente un éventail de tâches
qu’une direction d’école accomplit à l’occasion de la gestion d’une communauté
d’apprentissage professionnelle (CAP). Dans la problématique, on identifie les écueils
que rencontre une direction d’école lors de l’implantation d’une CAP. Puis, un
cadre de référence balisé par les cinq grandes fonctions de l’administration,
particulièrement celles réservées à la planification et à l’organisation, met l’accent
sur les tâches, plutôt que sur les rôles, qu’effectue une direction d’école au
moment où elle assume la gestion d’une CAP au sein de l’établissement scolaire
ou, à l’inverse, structure l’établissement sous la forme d’une CAP. Suit la
description de la méthodologie qui s’appuie sur la méthode de l’étude de cas par
l’entremise d’entrevues semi-dirigées auprès d’une équipe-école composée d’une
direction, d’une direction adjointe et de quatorze membres du personnel
enseignant. Une analyse documentaire a permis de valider les résultats de la
recherche. Ces résultats montrent que les tâches de la direction d’école
relatives à la gestion d’une CAP tournent autour de quatre grands thèmes, soit
la planification et la gestion des ressources humaines, des opérations, du
matériel et des programmes d’étude. Ainsi, la recherche met en évidence les écueils
à éviter dans le pilotage des CAP et dresse, de façon claire et cohérente, un
éventail de tâches à accomplir pour assurer une gestion efficace et efficiente des
CAP.

La publication en juin 2018 d’une étude sur l’éducation au Québec par l’Institut de la statistique a révélé qu’à peine 64% des élèves du secondaire obtenaient leur diplôme au Québec, contre 84 % en Ontario. Depuis 1999, le ministère de l’Éducation produit des indicateurs nationaux, notamment les taux annuels de sorties sans diplôme ni qualification (taux de décrochage) en formation générale des jeunes : il est de 20% chez les garçons et de 13% chez les filles. En observant les taux de diplomation après 5 ans d’entrée au secondaire, uniquement 73% de filles et 62% de garçons obtiennent leur diplôme. Les pourcentages recueillis sept ans après sont respectivement de 84% chez les filles et de 76% chez les garçons (MEES, 2017). Le questionnement et l’analyse sur les écarts de réussite entre les filles et les garçons a été documentée par la recherche québécoise en éducation au cours des 25 dernières années, et ce particulièrement par l’équipe de recherche de Pierrette Bouchard. L’analyse des résultats de ces études sur les écarts de réussite différenciée selon le sexe conduit à s’interroger avec ces chercheuses et chercheurs sur les limites de la comparaison filles/garçons dans le champ scolaire sans la prise en compte des dimensions sociologiques, économiques et organisationnels. Constatant le débat médiatique qui perdure autour de cette question socialement vive et pertinente, nous avons choisi de revisiter ces recherches et de faire l’inventaire de celles postérieures à 2007.

Au Québec, la participation des parents à la gouvernance du système éducatif a été plusieurs fois affirmée depuis l’ambition de démocratisation du système scolaire, exprimée dans le Rapport Parent. Cependant, les structures mises en place n’offrent toujours pas d’espace d’expression aux parents recherchant une participation plus directe que ne le prévoit le cadre normatif en cours ou un modèle pédagogique différent, comme la formation à distance pour les jeunes.

Notre communication présente les résultats d’une étude visant à déterminer comment cheminent les propositions d’innovation éducative initiées par des parents à la marge des modèles éducatifs et des dispositifs participatifs existants. À partir de la théorie de la gouvernance réflexive (Lenoble et Maesschalck, 2010) et de l’approche méthodologique de l’étude de cas (Fortin, 1996), nous avons analysé le cheminement de la demande de formation à distance pour les jeunes au Québec depuis 1998, cette province étant la seule sans offre de services éducatifs complets à distance ou en ligne pour cette population. Les résultats mettent en évidence le rôle joué par les divers acteurs, les facteurs facilitants (ex. les initiatives de commissions scolaires ou de la SOFAD), ainsi que les obstacles (ex. le manque de volonté politique ou le manque de représentation des jeunes au sein des instances participatives et décisionnelles).

La communication proposée porte sur la supervision de l'enseignement, pierre d’assise de la structure et de la dynamique organisationnelle, mais surtout du développement professionnel et de l'apprentissage des élèves. Dans la problématique, nous soulèverons les lacunes et les contraintes liées à la supervision, telles que le peu de monitorat, la confusion entourant les rôles et les effets dramatiques qu'elle peut occasionner si elle est mal effectuée. Des problèmes soulevés, nous viserons à clarifier et ordonner les rôles que doit exercer la direction d'école afin d'assumer cette fonction. Pour ce faire, nous présenterons les éléments convergents, divergents et singuliers d'une analyse de contenu des plus récents écrits scientifiques en matière de supervision scolaire en Amérique du Nord. Le corpus comporte vingt écrits dont les unités d'informations se sont polarisées autour de quatre rôles clefs de la supervision, soit l'accompagnement, la formation, l'évaluation et la répartition des ressources. La communication décrit les caractéristiques sur lesquelles la relation entre le superviseur et le supervisé doit miser, surtout la confiance. Elle démontre que le but premier de la supervision est d’être au service du supervisé afin d’assurer son développement professionnel, et, par le fait même, d’améliorer l’enseignement et l’apprentissage des élèves. Elle fait ressortir les types d'évaluation et les conditions s'y rattachant. Elle ouvre enfin de nouvelles pistes de recherche.

La recherche a été menée auprès de directions d’établissement scolaire (DES) dans un contexte marqué par la mondialisation, la technologie, la décentralisation, le néolibéralisme et la professionnalisation. Les changements et le questionnement liés aux choix pédagogiques et éthiques, ajoutés au contexte général, soulèvent des questions quant à la construction et aux crises identitaires chez les DES. Le but était de comprendre la construction de l’identité professionnelle (IP) de DES dans l’exercice de leur leadership pédagogique (LP) par une démarche de pratique réflexive (PR) guidée.

Cette recherche qualitative a été réalisée selon une approche  compréhensive-interprétative utilisant une PR guidée. Des entretiens semi-dirigés, un recueil de traces de réflexion professionnelle et le journal de la chercheure, entre autres outils, ont contribué à la collecte de données.

L’apport de cette thèse tient au fait des trois concepts intereliés : l’IP des  DES, leur LP et la PR. La démarche méthodologique utilisant une PR guidée est un processus original.

18 énoncés de résultats ressortent de l’analyse : 1 énoncé liéà la démarche de PR guidée pour la recherche; 6 énoncés liés aux significations retenues par des DES pour la construction de leur IP; 8 énoncés liés aux significations données par des DES à leur agir dans  l’exercice de leur LP et à la PR; 3 énoncés liés aux facteurs pouvant contribuer à la construction de l’IP des DES. Ma présentation porte sur ces 3 énoncés.

Pour préparer la relève à la direction de leurs établissements, plusieurs centres de services scolaires (CSS) québécois ont établi un partenariat avec l'Université de Sherbrooke. Des activités d'insertion professionnelle des CSS sont intégrées aux activités pédagogiques de la formation universitaire. Ce partenariat favorise l'embauche de personnes chargées de cours exerçant la fonction de directions ou de cadres scolaires. Au CSS des Hautes-Rivières, quatre directrices du milieu dispensent des cours universitaires. Elles ont exprimé un besoin d'accompagnement, car différents enjeux ont été identifiés au fil du temps : inconfort dans la double posture, collaboration, éthique, tensions de rôle, etc.

Pour résoudre ces enjeux, une recherche-action prenant la forme d'une communauté d'apprentissage est en cours avec ces directrices depuis 2021. Dans une première phase, un modèle d'agir compétent et conscient a été créé. Dans une deuxième phase, ce modèle est utilisé pour soutenir le développement professionnel individuel et collectif des directrices chargées de cours dans une perspective de bien-être.

Dans cette communication, la problématique, certains ancrages théoriques, la démarche de recherche-action ainsi que le modèle d'agir compétent et conscient développé sont exposés. Les travaux réalisés dans ce centre de services scolaire ainsi que les résultats obtenus pourront inspirer d'autres milieux rencontrant des enjeux et défis semblables dans un contexte de partenariat similaire.

Les universités québécoises, à l’instar de leurs homologues dans le monde, sont dans une période de mutation (Bertrand, 2010). L’entrée des universités dans l’ère de l’information (Castells, 1998), qui succède à l’ère industrielle, soulève des remises en question quant aux façons dont elles répondent à de nouvelles exigences. L’évolution rapide du numérique est au cœur d’une nouvelle réalité et ce phénomène bouleverse le rapport au savoir qui définit l’institution universitaire (Moore & Kearsley, 2005). Nous constatons par ailleurs que les ajustements nécessaires à une meilleure adaptation à cette nouvelle réalité sont freinés par des considérations managériales (Bates, 2000, 2011). Les innovations technologiques et pédagogiques ne seraient pas adéquatement supportées par des ajustements nécessaires aux façons dont sont gérées les institutions universitaires.Il semble que le système actuel en est à un carrefour où des changements importants doivent être conduits.Dans notre analyse, nous portons notre attention sur les interactions entre différents aspects à considérer pour en arriver à une compréhension du phénomène d’adaptation qui s’y joue. Les technologies éducatives, le rapport au savoir, les contextes social, économique et politique et la gestion de l’université sont les quatre composantes qui sont analysées.

Le système de planification de l’Enseignement Supérieur camerounais est adossé sur quatre programmes. Directement gérés par le Ministère, ces programmes sont marqués par une contradiction entre leurs intentions et la réalité. Or, la cohérence postule qu’il devrait exister une uniformité entre le « dire » et le « faire ». Partant de cette situation, cette étude s’est donnée pour objectif d’identifier la cohérence que véhicule une planification caractérisée par un décalage entre les politiques et la réalité. Sur la base de cet objectif, cette étude a contribué à mettre en évidence le fait que la cohérence n’est pas un état mais une construction qui repose sur des logiques. Sur le plan méthodologique, cette étude a fait appel à une démarche qualitative, vu qu’il s’agit de donner une signification à la contradiction ou au décalage observé. L’échantillon a été construit autour des documents retraçant les activités ayant marqué l’élaboration des programmes. La collecte des données s’est faite par le biais de l’étude de documents et ils ont été analysés au moyen de l’analyse configurationnelle. Au terme de l’analyse, il ressort que l’élaboration des programmes obéit à une cohérence à logique rationaliste. L’incompatibilité de cette logique de cohérence avec les environnements complexes et dynamiques apparait comme étant l’explication du décalage ou de la contradiction observée. 

En 2008, un numéro de la revue Le point en administration de l’éducation intitulé « La féminisation de la gestion » signalait que « 31 % des postes de cadre supérieur dans les Commissions scolaires du Québec étaient occupés par des femmes ; on les retrouve en outre à plus de 60 % dans les postes de direction d’établissement » (p.9). Les statistiques récentes du Ministère de l’éducation et de l’Enseignement Supérieur (MEES) pour l’année 2014-2015 montrent que les femmes sont plus nombreuses et forment 67,18 % des effectifs parmi les cadres d’écoles et commissions scolaires francophones comparativement aux hommes qui constituent 32,82 % (Source : PERCOS-Bloc 2). L’objet de cette communication est de proposer une analyse sociohistorique qui retrace les enjeux sexospécifiques de l'évolution de la place des femmes et des hommes en gestion scolaire. Notre démarche prend comme angle de lecture les étapes charnières de cette évolution lesquelles semblent liées à des moments clés issus des grandes réformes éducatives. Nous tracerons les périodisations de basculement des effectifs femmes-hommes dans les postes de cadres scolaires en termes d’obstacles et d’opportunités pour les femmes depuis la fin des années 1950. Les statistiques ministérielles nous guident dans la lecture de ces réversibilités sexuelles et permettent de repérer quand et comment les courbes statistiques se sont inversées et pourquoi.

Les établissements d'enseignement supérieur investissent énormément dans le soutien des activités parascolaires pour leurs étudiants, dans l’espoir que ces activités les aident à retenir, inspirer, stimuler et intégrer leurs étudiants dans leur milieu académique. Cependant, l’impact de ces activités sur la réussite scolaire et la lutte contre le décrochage est difficile à mesurer.

Notre projet a visé à évaluer l’impact des activités parascolaires sur la réussite scolaire des cégépiens dans plusieurs cégeps du réseau. D’abord, nous avons construit un inventaire des activités parascolaires, créé et partagé un bilan des activités et établi un plan d’évaluation auprès de quatre collèges partenaires (le collège Champlain, le collège Dawson, le collège John Abbott, et le collège Marianopolis). Nous avons créé et effectué des sondages et les discussions avec les groupes cibles auprès des étudiants et enseignants afin de déterminer les besoins et les perspectives des étudiants et des enseignants. Nous avons trouvé une forte corrélation entre les étudiants qui participent aux activités parascolaires et l’engagement académique, les notes et leur satisfaction avec leur expérience au Cégep. Ces résultats nous mènent à conclure que les activités parascolaires sont un élément intégral pour s’assurer la réussite scolaire des étudiants au Cégep.

Nous remercions l’Entente Canada-Québec pour leur appui.

Les dispositifs de formation peuvent être considérés comme des facteurs favorisant le développement professionnel des enseignants (Cauterman et al., 1999). Cependant, en aucun cas, ces dispositifs ne doivent être envisagés comme les seuls facteurs de la professionnalisation des enseignants qui résulte d’une triangulation entre trois éléments indissociables. Il s’agit d’abord des propriétés de la formation, notamment son contenu et l’image du formateur, des propriétés de l’enseignant, notamment son rapport au savoir, sa posture et sa trajectoire personnelle et des propriétés de l’établissement : comment il se positionne par rapport à la formation et aux projets innovants. Ces trois éléments relèvent de la dimension relationnelle, de la dimension identitaire de l’enseignant et de la dimension organisationnelle. Quels modèles de formation seraient plus susceptibles de favoriser le développement professionnel des enseignants ? Cette communication a pour objectif de présenter les résultats d’une thèse portant sur l’analyse de l’impact de la formation continue sur le développement professionnel des enseignants. Les résultats de notre enquête qualitative et quantitative montrent que la formation continue au sein du réseau de l’AEFE au Liban favorise peu le développement professionnel des enseignants.

 

Mots clés : formation continue, enseignants, réseau, chefs d’établissement, développement professionnel.

 

 

De nos jours, le financement de l’éducation devient de plus en plus une problématique au niveau de tous les pays. Autant au Sénégal qu'au Québec, les financements de l'éducation proviennent essentiellement de sources publiques (83,2% pour le Québec et 83,77% pour le Sénégal). L’égalité d’accès au système éducatif, la réussite et l’équité entre les sexes sont des défis majeurs à relever pour ces deux pays. Il sera donc pertinent dans ce travail, à partir d’une revue documentaire, de ressortir les spécificités et contraintes liées au financement de l’éducation dans ces pays.

En effet, il existe des similitudes entre les deux pays, du point de vue de la baisse voire de la rareté   des ressources publiques, mais aussi de l’inefficacité du système éducatif. Mais la comparaison du financement de l’éducation entre le Québec et le Sénégal montre aussi de nombreuses différences dont les plus marquantes restent le montant et l’évolution des dépenses, la diversité et le poids des sources de financement.  

Au Sénégal les solutions aux défis qui s’imposent au système éducatif devraient s’intéresser aux modèles adoptés par le Québec pour améliorer la qualité et démocratiser le système éducatif. Ainsi, la décentralisation et l’obligation de résultat pour rationaliser les dépenses publiques et accroitre l’efficience du système éducatif mis en place au Québec est un exemple intéressant qui pourrait inspirer les réformes futures du système éducatif sénégalais.

Depuis l’entrée en vigueur de la loi concernant les soins de fin de vie, les soins palliatifs et de fin de vie (SPFV) font partie des paysages législatif, médiatique et clinique québécois. Le Réseau québécois de recherche en soins palliatifs et de fin de vie (RQSPAL) a également vu le jour sous ces changements sociopolitiques. À la lumière de ces changements, une question demeure à savoir comment soutenir la formation et la recherche en SPFV. Ainsi, l’objectif de la communication sera de présenter les résultats des discussions et des réflexions issues d’une activité organisée par le comité étudiant du RQSPAL intitulée « Table ronde sur l’avenir de la formation et de la recherche en SPFV ». Cet événement aura lieu le 15 mars 2018 à l’Université Laval. Regroupant différentes parties prenantes impliquées dans les SPFV et provenant d’horizons professionnels diversifiés, l’activité sera une occasion de réflexion ouverte et collective quant aux enjeux et à l’avenir de la formation et de la recherche en SPFV. La communication permettra de jeter un regard sur les barrières ainsi que les attentes identifiées dans ce domaine. Les colloques rassemblant des conférenciers experts sont reconnus comme étant efficaces pour accroître les connaissances et réfléchir sur des enjeux préoccupants et actuels. Ainsi, nous croyons qu’en résumant les discussions d’experts en SPFV, des pistes concrètes quant au développement de la formation et de la recherche puissent être discutées avec l’auditoire.

Au Québec, dans le contexte actuel d’équité, le travail de l’enseignant se heurte à plusieurs difficultés, dont celle de la prise en compte de l’hétérogénéité des groupes-élèves, même pour les enseignants qui déclarent pratiquer la différenciation pédagogique (CSE, 2016; Kirouac, 2010; Prud’homme, 2007). La recherche soulève que ces enseignants font travailler les élèves en sous-groupes afin de soutenir les plus faibles (Brighton et al., 2005; Forget et Lehraus, 2015; Kirouac, 2010; Nootens, Morin et Montesinos-Gelet, 2012; Paré, 2011; Prud’homme, 2011; Saulnier-Beaupré, 2012). Cette tendance à vouloir homogénéiser les groupes-élèves persiste et nous semble en lien avec une conception déficitaire de la différence (Khan, 2010; Paré, 2011). Cette recherche analyse les pratiques de différenciation de trois enseignantes de sciences au secondaire qui n’avaient pas l’intention de différencier l’enseignement. Par la description des regroupements d’élèves tels qu’ils se déroulent in situ, les résultats soulèvent que ces enseignantes différencient intuitivement et dégagent leurs conceptions déficitaires ancrées dans ces pratiques. Au cours de cette communication orale, nous suivrons brièvement le cheminement d’une présentation classique afin de mettre l’accent sur les résultats de notre étude multicas (El-Horr, 2019). 

 La présente étude porte sur les besoins de formation continue des principaux des CEMdu Sénégal. Il s’agit d’une recherche qui vise à améliorer la qualité de la gestion du système éducatif sénégalais à travers la formation continue de ses gestionnaires. Pour atteindre cet objectif, nous avons élaboré un cadre théorique qui repose sur la dimension nomothétique du modèle de Getzels et Guba (1954). Nous nous sommes également servis du modèle d’Albarello (2006) sur l’analyse des besoins de formation pour compléter celui de Getzels et Guba (1954). En ce qui concerne la méthodologie, cette étude a utilisé un échantillon de 195 répondants, soit environ 20 % des principaux de collèges. Une fois les données collectées, nous les avons traitées et analysées à l’aide d’une ANOVA. Après la présentation des résultats descriptifs, nous avons procédé à la réponse aux cinq questions de recherche. Toutefois, même si les résultats relatifs aux tests sont statistiquement significatifs, ils demeurent parfois très insignifiants. Ceci est souvent confirmé par les statistiques descriptives qui montrent qu’il n’y a pas de  grandes différences entre les moyennes des différentes tâches. Enfin, nous pouvons dire que notre objectif a été atteint puisque les résultats nous ont permis de répondre aux questions de recherche. Les résultats ont également révélé la volonté des principaux de collège à vouloir se former, comme en atteste par exemple, le taux de retour du questionnaire qui de 60%.

Dans le cadre de cette recherche doctorale, ce projet cherche à comprendre comment le gestionnaire mobilise les compétences émotionnelles en situation professionnelle.Les CÉGEPS sont aux prises avec les mutations du monde postmoderne:l’évolution des fonctions attendues d’un gestionnaire œuvrant au collégial, la complexité de la gestion administrative, les défis de restructuration et de réformes,la gestion de personnes et d’équipes multidisciplinaires et de la prise en compte des enjeux propres au développement de la région.La littérature révèle un manque persistant,voire une absence de la mobilisation des compétences émotionnelles en situation professionnelle (Cormier,2007;Lhuillier,2006;OCDE,2008).L’émergence de la notion de l’intelligence émotionnelle(IE) et le développement de son usage méritent d’être interrogés afin d’éclairer les modes de problématisation implicite (Lhuillier, 2006)qui prédominent particulièrement dans les pratiques de gestion au sein des établissements d’enseignement.Il y a lieu d'avoir une meilleure compréhension sur la portée de l'IE sur l'agir compétent des cadres en milieu collégial.Plusieurs recommandations pourraient découler de cette étude afin d'apporter des suggestions susceptibles de soutenir la mise en place de pratiques de gestion qui tient compte de l’IE et de pouvoir les intégrer dans les programmes d’études en gestion.Le récit de pratique et l’entretien d'explicitation, méthodologies à poursuivre en éducation et en gestion de la formation.

Au Canada, un nombre croissant d'universités se tournent vers les Objectifs du développement durable (ODD) pour guider à la fois leurs décisions stratégiques et leurs évaluations institutionnelles de la durabilité. En 2022-2023, Byrne, Savard et Larouche ont analysé les plans stratégiques de 142 universités canadiennes par le biais d'une analyse conceptuelle et ont constaté qu'elles répondent aux ODD avec une intensité variable par le biais de leurs diverses activités d'enseignement, de recherche, de fonctionnement et d'engagement externe. Ces résultats amènent l'équipe de recherche à poser la question suivante : dans quelle mesure les activités des universités canadiennes qui contribuent aux ODD sont-elles explicitement associées au concept de développement durable dans les documents de gouvernance étudiés? En d'autres termes, les universités canadiennes en font-elles plus qu'elles ne le pensent, ou qu'elles ne le disent, pour favoriser la réalisation des ODD?

Dans ce contexte, nous souhaitons présenter les résultats préliminaires d'une analyse relationnelle de ces mêmes documents de gouvernance, visant plutôt à identifier quand les contributions des universités aux ODD sont associées explicitement au concept de développement durable et quand elles ne le sont pas. Cette analyse permettra de dresser un portrait plus complet du paysage de la gouvernance du développement durable dans les universités canadiennes, à travers une perspective qui n'a pas encore été explorée.

Les données récentes montrent un mouvement d'immigrants francophones du Québec vers l'Ontario entre 2016 et 2020 (IRCC, 2022). Ces chiffres contribuent sûrement à l’augmentation de la proportion d'immigrants travaillant déjà dans l'éducation en Ontario qui a augmenté de près de 6 %, passant de 14,6 % à 20,5 % entre 2006 et 2016 (IRCC, 2020). Toutefois, la gestion de cette diversité reste un défi majeur dans les écoles de langue française. Dans sa recherche auprès des étudiants-maîtres et du personnel enseignant en insertion professionnelle, Duchesne (2021) a identifié trois représentations radicalisées dont ils font l’objet dans leur environnement de travail : victimes de discrimination ethnoculturelle, perçus comme étrangers et considérés comme incompétents. Notre recherche explore comment le personnel scolaire remplit son rôle dans un contexte francophone diversifié en Ontario. C’est une analyse réflexive (Paillé, 2007) de notre propre insertion professionnelle depuis notre certification en enseignement en Ontario. Notre corpus est constitué du récit de notre parcours professionnel, que nous avons soumis à une analyse thématique (Paillé et Mucchielli, 2021). Les résultats préliminaires exposent les obstacles associés à l'adaptation à la culture éducative de l'Ontario ainsi que le manque de soutien et l'insuffisance des ressources qui entravent la mise en place d'un environnement scolaire propice à l'intégration professionnelle.