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Le décrochage enseignant et le brouillage du développement professionnel en début de carrière, liés notamment aux difficultés d’insertion professionnelle (IP) sont préoccupants. C’est d’ailleurs pourquoi différents programmes d’insertion professionnelle (PIP) sont offerts aux enseignants pour les soutenir lors de l’entrée en carrière. Mieux connaître l'efficacité ainsi que l’impact de ces PIP serait cependant plus que pertinent, et ce, afin d’éclairer les choix à prendre quant au soutien à proposer aux enseignants novices. C’est dans ce contexte que s’inscrit notre recherche financée par le CRSH (2021-2025), basée sur une approche multidimensionnelle et longitudinale, dont l’objectif est de dégager un modèle intégrateur explicatif de l’efficacité des PIP pour les enseignants novices, d’analyser la stabilité de leurs effets sur l’IP et d’identifier les pratiques efficaces associées aux mesures spécifiques d’IP. Compte tenu de la nature de ces objectifs, l’élaboration d’un outil d’enquête exhaustif et valide s’avère une étape cruciale. Le but de cette communication est d’abord, d’expliciter notre démarche de construction et de validation d’un tel outil, pour ensuite en présenter les résultats et discuter des enjeux. Notre propos vise par ailleurs à rappeler la rigueur dont il faut immanquablement faire preuve lors d’une telle entreprise scientifique si, évidemment, l’intention est de fournir un outil réutilisable pour le milieu scolaire et transférable dans d’autres contextes.

Au collégial, les taux de réussite dans les cours, la persévérance dans les programmes d’études et la diplomation stagnent depuis plusieurs années (CSE, 2019; Fédération des cégeps, 2021; MEES, 2019). Dans ce contexte, il est pertinent de se demander comment les enseignants débutants sont outillés afin de développer des pratiques pédagogiques favorisant les apprentissages de leurs étudiants et la réussite éducative. Cette communication met en lumière le processus d’insertion professionnelle vécu par des enseignants débutant au collégial et identifie les besoins de soutien ressentis pendant leurs premières années de pratique. Rappelons que, pour être considéré apte à enseigner au collégial, un baccalauréat dans la discipline à enseigner suffit et qu’aucun diplôme en enseignement ou en pédagogie n’est nécessaire à l’embauche.

Ce projet doctoral a permis d’identifier les éléments sur lesquels les nouveaux enseignants, à temps partiel et à temps plein, auraient eu des besoins d’accompagnement ainsi que les modalités en place afin de favoriser leur appropriation du rôle d’enseignant. La formation, l’encadrement et l’accompagnement offerts diffèrent en fonction du contexte. Au cours des premières années de pratique, où les enseignants sont submergés par la maîtrise de contenus disciplinaires, leur engagement dans la profession demeure limité et ils ont peu de temps à investir dans le développement pédagogique pour favoriser la réussite de leurs étudiants.

Cette communication s’inscrit dans le champ de l’administration de l’éducation. Elle porte sur les liens entre les méthodes et les outils d’amélioration continue et le bien-être chez les directions d’établissement d’enseignement (DÉE). 

Le bien-être en milieu éducatif réfère notamment à la satisfaction du personnel dans leurs activités pédagogiques, leurs relations interpersonnelles et leur sentiment de compétence dans certains domaines (Guimard et al., 2015). Pour sa part, la gestion orientée vers les résultats et les tâches administratives, telles que la planification bureaucratique et la reddition de comptes, exerce une pression accrue sur les DÉE. Dans ce contexte, l’amélioration continue apparaît comme une solution potentielle pour renforcer leur bien-être.

Pour aborder cette question, nous avons adopté une approche en trois phases : 1) recension systématique des écrits sur l’amélioration continue, 2) analyse de contenu des articles sélectionnés et 3) exploitation de données du Groupe de recherche et d’intervention sur l’organisation du travail des DÉE (GRIDE).

Les résultats préliminaires montrent des applications concrètes des outils d’amélioration continue en éducation, tant dans l’enseignement, l’apprentissage que la gestion administrative. Par ailleurs, l’enquête du GRIDE met en lumière les difficultés auxquelles les DÉE font face au quotidien. Pour surmonter ces défis, nous proposons divers outils d’amélioration continue pour optimiser le bien-être au travail des DÉE.

Cette étude porte sur les représentations des chefs d’établissements de l’enseignement secondaire francophone au Cameroun concernant leur fonction et des mécanismes qu’ils mettent en marche pour répondre aux exigences de leur fonction. Pour ce faire, des entrevues semi-dirigées ont été menées auprès de neuf chefs d’établissements et un inspecteur pédagogique national chargé de la vie scolaire. Une analyse thématique de contenu (Paillé & Mucchielli, 2021) du corpus a permis d’identifier deux types de représentations concernant leur fonction : une perception influencée par le regard socioprofessionnel et une représentation personnelle qui trouve son origine dans les appréhensions (avant l’entrée en fonction) et l’expérience (après l’entrée en fonction). Par ailleurs, les résultats attestent que les chefs d’établissements, pour développer des compétences professionnelles, prennent des initiatives personnelles et collectives, mais aussiOK s’appuient sur leurs expériences pratiques (l’apprentissage dans l’action).

Le système éducatif québécois a atteint un point de rupture où les situations éducatives complexes sont multiples et courantes (CSÉ, 2016, 2017b). D’ailleurs, la situation des élèves à risque ou handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (HDAA) est alarmante (CDPDJ, 2018) et la direction d’établissement scolaire (DÉS) a un rôle crucial à jouer dans la promotion et la formation par rapport à l’inclusion scolaire (IS) ainsi que la mise en œuvre des actions inclusives et leur régulation dans son établissement (Thibodeau et al., 2016). Succinctement, le leadership inclusif (LI) de la DÉS semble favoriser la réussite de l’IS de ces élèves (Thibodeau et al., 2016). À notre connaissance, aucune étude n’a encore présenté des modèles d’accompagnement favorisant le LI des DÉS. Notre objectif et notre contribution sont de décrire les modèles d’accompagnement favorables au développement du LI de la DÉS. Un rapport de lectures réalisé dans le cadre d’un essai de maitrise présente l’analyse des modèles d’accompagnement auprès de la DÉS et décrit comment ils permettent de développer son LI (B.Lamoureux, 2018). Au total, 101 documents retenus dans la recension des écrits adaptée de Fortin et Gagnon (2016) ont permis d’émettre l’hypothèse que la DÉS tire profit des modèles d’accompagnement de coaching et de communautés de pratique de la part d’un accompagnant réflexif s’appuyant sur les résultats issus de la recherche portant sur l’andragogie et l’IS (B.Lamoureux, 2018).

Les établissements d'enseignement supérieur investissent énormément dans le soutien des activités parascolaires pour leurs étudiants, dans l’espoir que ces activités les aident à retenir, inspirer, stimuler et intégrer leurs étudiants dans leur milieu académique. Cependant, l’impact de ces activités sur la réussite scolaire et la lutte contre le décrochage est difficile à mesurer.

Notre projet a visé à évaluer l’impact des activités parascolaires sur la réussite scolaire des cégépiens dans plusieurs cégeps du réseau. D’abord, nous avons construit un inventaire des activités parascolaires, créé et partagé un bilan des activités et établi un plan d’évaluation auprès de quatre collèges partenaires (le collège Champlain, le collège Dawson, le collège John Abbott, et le collège Marianopolis). Nous avons créé et effectué des sondages et les discussions avec les groupes cibles auprès des étudiants et enseignants afin de déterminer les besoins et les perspectives des étudiants et des enseignants. Nous avons trouvé une forte corrélation entre les étudiants qui participent aux activités parascolaires et l’engagement académique, les notes et leur satisfaction avec leur expérience au Cégep. Ces résultats nous mènent à conclure que les activités parascolaires sont un élément intégral pour s’assurer la réussite scolaire des étudiants au Cégep.

Nous remercions l’Entente Canada-Québec pour leur appui.

Au Québec, la volonté d’encourager la participation des parents à l’école a été maintes fois affirmée depuis l’ambition de démocratisation du système scolaire, exprimée dans le Rapport Parent. Toutefois, les structures mises en place n’offrent toujours pas d’espace d’expression aux parents d’élèves recherchant une participation parentale plus directe que ne le prévoit le cadre normatif en cours ou un modèle pédagogique différent, comme une école publique alternative.

Notre communication présente les résultats d’une étude visant à déterminer comment cheminent les propositions d’innovation éducative initiées par des parents à la marge des modèles éducatifs et des dispositifs participatifs existants. À partir de l’approche méthodologique de l’étude de cas (Fortin, 1996), nous avons analysé le cheminement des demandes de création d’écoles publiques alternatives au Québec, de 1998 à 2017. Les résultats mettent en évidence des acteurs et des facteurs facilitants (ex. Réseau des écoles publiques alternatives du Québec, conseils d’établissement, cadres légaux favorables), des obstacles (ex. mise en œuvre du renouveau pédagogique, manque de financement, rigidité des syndicats, manque de transparence du ministère de l’Éducation), ainsi que des facteurs déterminants pouvant nuire ou contribuer à l’avancement des propositions d’écoles alternatives (ex. commissions scolaires, individus en poste).

Les dispositifs de formation peuvent être considérés comme des facteurs favorisant le développement professionnel des enseignants (Cauterman et al., 1999). Cependant, en aucun cas, ces dispositifs ne doivent être envisagés comme les seuls facteurs de la professionnalisation des enseignants qui résulte d’une triangulation entre trois éléments indissociables. Il s’agit d’abord des propriétés de la formation, notamment son contenu et l’image du formateur, des propriétés de l’enseignant, notamment son rapport au savoir, sa posture et sa trajectoire personnelle et des propriétés de l’établissement : comment il se positionne par rapport à la formation et aux projets innovants. Ces trois éléments relèvent de la dimension relationnelle, de la dimension identitaire de l’enseignant et de la dimension organisationnelle. Quels modèles de formation seraient plus susceptibles de favoriser le développement professionnel des enseignants ? Cette communication a pour objectif de présenter les résultats d’une thèse portant sur l’analyse de l’impact de la formation continue sur le développement professionnel des enseignants. Les résultats de notre enquête qualitative et quantitative montrent que la formation continue au sein du réseau de l’AEFE au Liban favorise peu le développement professionnel des enseignants.

 

Mots clés : formation continue, enseignants, réseau, chefs d’établissement, développement professionnel.

 

 

De nos jours, le financement de l’éducation devient de plus en plus une problématique au niveau de tous les pays. Autant au Sénégal qu'au Québec, les financements de l'éducation proviennent essentiellement de sources publiques (83,2% pour le Québec et 83,77% pour le Sénégal). L’égalité d’accès au système éducatif, la réussite et l’équité entre les sexes sont des défis majeurs à relever pour ces deux pays. Il sera donc pertinent dans ce travail, à partir d’une revue documentaire, de ressortir les spécificités et contraintes liées au financement de l’éducation dans ces pays.

En effet, il existe des similitudes entre les deux pays, du point de vue de la baisse voire de la rareté   des ressources publiques, mais aussi de l’inefficacité du système éducatif. Mais la comparaison du financement de l’éducation entre le Québec et le Sénégal montre aussi de nombreuses différences dont les plus marquantes restent le montant et l’évolution des dépenses, la diversité et le poids des sources de financement.  

Au Sénégal les solutions aux défis qui s’imposent au système éducatif devraient s’intéresser aux modèles adoptés par le Québec pour améliorer la qualité et démocratiser le système éducatif. Ainsi, la décentralisation et l’obligation de résultat pour rationaliser les dépenses publiques et accroitre l’efficience du système éducatif mis en place au Québec est un exemple intéressant qui pourrait inspirer les réformes futures du système éducatif sénégalais.

 La présente étude porte sur les besoins de formation continue des principaux des CEMdu Sénégal. Il s’agit d’une recherche qui vise à améliorer la qualité de la gestion du système éducatif sénégalais à travers la formation continue de ses gestionnaires. Pour atteindre cet objectif, nous avons élaboré un cadre théorique qui repose sur la dimension nomothétique du modèle de Getzels et Guba (1954). Nous nous sommes également servis du modèle d’Albarello (2006) sur l’analyse des besoins de formation pour compléter celui de Getzels et Guba (1954). En ce qui concerne la méthodologie, cette étude a utilisé un échantillon de 195 répondants, soit environ 20 % des principaux de collèges. Une fois les données collectées, nous les avons traitées et analysées à l’aide d’une ANOVA. Après la présentation des résultats descriptifs, nous avons procédé à la réponse aux cinq questions de recherche. Toutefois, même si les résultats relatifs aux tests sont statistiquement significatifs, ils demeurent parfois très insignifiants. Ceci est souvent confirmé par les statistiques descriptives qui montrent qu’il n’y a pas de  grandes différences entre les moyennes des différentes tâches. Enfin, nous pouvons dire que notre objectif a été atteint puisque les résultats nous ont permis de répondre aux questions de recherche. Les résultats ont également révélé la volonté des principaux de collège à vouloir se former, comme en atteste par exemple, le taux de retour du questionnaire qui de 60%.

Les structures déconcentrées éducationnelles en République Démocratique du Congo sont confrontées aux énormes contraintes humaines, matérielles, financières, structurelles pour le bon fonctionnement et de l’éloignement  dû à ses  immensités territoriales. Hier, l’inadaptation structurelle et l’irrationalité des ressources humaines ont fait que les objectifs assignés pour une gestion efficace dans le secteur éducationnel soient simplement biaisés. En d’autres termes le recrutement des animateurs à la tête des structures éducationnelles répond plus aux impératifs politiques, à la représentation géographique mettant ainsi en cause la dimension technique et le mérite individuel. Le recours à la méthode systémique permet de relever les inputs (demandes, revendications formulées par les administrés) ainsi que les outputs(les actes pris par l’autorité de la tutelle) en vue de répondre aux attentes des demandeurs. L’approche stratégique est de définir les contraintes qui empêchent les ressources devant favoriser l’administration de proximité à la gestion efficace. Ce travail constitue une modeste contribution. Car, il apporte une démarche managériale appropriée découlant de la préoccupation d’efficacité. Pallier à ses contraintes, le processus du lancement du découpage des provinces éducationnelles est de mise. Une proposition de quarante-deux contre douze autres provinces éducationnelles existantes sera l’une des solutions pour accéder à la gestion efficace.

Dans le cadre de cette recherche doctorale, ce projet cherche à comprendre comment le gestionnaire mobilise les compétences émotionnelles en situation professionnelle.Les CÉGEPS sont aux prises avec les mutations du monde postmoderne:l’évolution des fonctions attendues d’un gestionnaire œuvrant au collégial, la complexité de la gestion administrative, les défis de restructuration et de réformes,la gestion de personnes et d’équipes multidisciplinaires et de la prise en compte des enjeux propres au développement de la région.La littérature révèle un manque persistant,voire une absence de la mobilisation des compétences émotionnelles en situation professionnelle (Cormier,2007;Lhuillier,2006;OCDE,2008).L’émergence de la notion de l’intelligence émotionnelle(IE) et le développement de son usage méritent d’être interrogés afin d’éclairer les modes de problématisation implicite (Lhuillier, 2006)qui prédominent particulièrement dans les pratiques de gestion au sein des établissements d’enseignement.Il y a lieu d'avoir une meilleure compréhension sur la portée de l'IE sur l'agir compétent des cadres en milieu collégial.Plusieurs recommandations pourraient découler de cette étude afin d'apporter des suggestions susceptibles de soutenir la mise en place de pratiques de gestion qui tient compte de l’IE et de pouvoir les intégrer dans les programmes d’études en gestion.Le récit de pratique et l’entretien d'explicitation, méthodologies à poursuivre en éducation et en gestion de la formation.

Le Québec accueille un nombre croissant d’immigrants provenant d’une variété de pays et de continents (Mc Andrew et Audet, 2021). L’école québécoise reflète cette nouvelle réalité puisqu’elle accueille un nombre croissant d’élèves de cultures et de langues diverses. Maintes études (McAndrew et Bakhshaei, 2016 ; MEESR, 2015, Mujawamariya, 2004) soulignent que ces élèves font face à d’importants défis qui, à terme, peuvent nuire à leur réussite, leur diplomation et leur bien-être à l’école. À cet égard, Kanouté (2002) relève, d’une part, la difficulté de certains élèves à décoder les «rituels de l’école» et l’« implicite du curriculum» et, d’autre part, la difficulté de leurs parents à comprendre le fonctionnement de l’école et à mieux collaborer avec cette dernière en raison de l’éloignement des valeurs éducatives. Une recension des écrits (Niyubahwe et al., 2019) montre que les enseignants issus de l’immigration (EII) peuvent apporter une plus-value dans l’intégration socioscolaire de ces élèves et de leurs familles. Cette communication a pour but de présenter les résultats d’une étude qualitative menée au moyen d’entrevues semi-structurées auprès de 11 EII œuvrant dans les écoles des régions de Montréal, Sherbrooke et Drummondville. Les résultats montrent que ces enseignants jouent non seulement un rôle important auprès des élèves immigrants, de leurs familles et de leurs collègues non immigrants, mais aussi constituent un pont entre l’école et les familles immigrantes.

La pénurie de main-d’œuvre affecte le milieu de l’éducation. De nombreux postes demeurent difficiles à pourvoir. Plusieurs personnes enseignantes sont actuellement non-détentrices de brevet d’enseignement (NDB) et vivent d’importantes difficultés lors de l’entrée en fonction, les amenant parfois à quitter la profession. Elles requièrent un accompagnement soutenu des collègues et de la direction qui sont mis à contribution dans leur développement professionnel. L’identification de leurs besoins s’avère essentielle à leur rétention.

Dans le cadre d’un projet d’intervention mené au doctorat professionnel, nous esquissons une réponse à la question suivante : quelles sont les différents besoins exprimés par les personnes enseignantes NDB d’un centre de services scolaire lors de leur insertion professionnelle? 

La passation d’un questionnaire ainsi que des entretiens d’explicitation menés auprès des personnes enseignantes NDB a permis d’identifier leurs besoins prioritaires et de proposer des pistes de solutions pour y répondre. 

Le développement professionnel des enseignants constitue un champ d'intérêt depuis un peu plus de vingt ans. Une de ses dimensions est l'autonomie professionnelle. Cela dit, les recherches se sont plutôt intéressées à l'identité professionnelle et à l'éthique professionnelle. Nous estimons nécessaire d'aborder un tel concept en collaboration avec des enseignants afin de demeurer cohérent avec le caractère créatif et innovant du concept d'autonomie. En recourant à une approche de recherche collaborative, douze enseignants du primaire et du secondaire sont invités à participer à une coconstruction du concept d'autonomie professionnelle. La recherche consiste à prévoir six rencontres mensuelles, enregistrées et filmées, avec ces enseignants qui travaillent dans des écoles situées à proximité et de débuter par une réflexion sur un ensemble de composantes théoriques associées au concept d'autonomie de l'élève et à les transférer à celui d'autonomie professionnelle. Par la recherche collaborative et la pratique réflexive, il s'agit de rendre compte de leur propre récit sur la construction de l'autonomie professionnelle par l'écriture d'une fiction scientifique. Des résultats préliminaires seront présentés, notamment pour rendre compte des catégories d'analyse actuellement retenues pour analyser les récits et les rencontres, ainsi que des ajustements d'ordres conceptuel et méthodologique liés au projet de recherche dans sa phase préexpérimentale. 

À l’heure où les études s’entendent sur la nécessité de donner une voix aux enseignant-e-s (Steven, 2018), cette communication soulève une critique des structures collégiales actuelles ainsi que leurs enjeux sur la prise en compte du travail réel. La théorie du travail vivant issu de la psychodynamique du travail (Dejours, 2013) ainsi qu’une perspective féministe (Kergoat, 2004) sont mobilisées afin de discuter des enjeux de la parole et de la prise de décision des enseignantes dans les espaces de délibération. Cette recherche repose sur une méthode qualitative développée à partir d’un recueil de données narratives issues de 30 entrevues  individuelles réalisées  auprès de jeunes enseignantes âgées entre 20 à 35 ans (Merriam et al., 2016).  L’analyse des matériaux est réalisée à partir des catégories conceptualisantes (Paillé et al., 2016;  St-Arnaud et Giguère, 2018). Les résultats préliminaires permettent de discuter : 1) la structure de travail en collégialité 2) ses bienfaits/dérives et 3) l’espace de délibération et la voix des jeunes enseignantes. Ces perspectives théoriques permettent une compréhension élargie du concept du travail, de la collégialité et leurs impacts sur la voix des jeunes enseignantes. Bien que des études dans le domaine de l'éducation aient examiné le concept de collégialité, peu d’entre elles ont tenté de le moderniser par l’apport de différentes perspectives en contexte d’enseignement primaire-secondaire.

L’article présente les stratégies curriculaires des meilleures écoles de gestion en Amérique du Nord, et plus précisément les tendances qui se dégagent de l’étude de leurs offres de programmes de cycles supérieurs. Les curricula des 43 écoles nord-américaines classées Elite Global/Emerging Global  dans la liste QS Global 200 (2013) ont été explorés. Les données ont été recueillies selon la méthode d’analyse ethnographique de contenu. Douze tendances des stratégies curriculaires ont été identifiées : (a) la modularisation de l’offre de cours optionnels (en moyenne, environ 100 cours optionnels sont groupés dans un module commun pour plusieurs programmes de 2e et 3e cycles); (b) la prolifération des programmes de maîtrise professionnelle (gestion de l’énergie, gestion du système de santé, etc.); (c) la transdisciplinarité et lesprogrammes conjoints(gestion des risques d’entreprise et assurances; développement durable; gestion et société; gestion et droit des affaires; gestion et médecine et autres); (d) la départementalisation (organiser l’offre de programmes autour des centres de recherche ou des pôles de compétences plutôt qu’autour des départements); (e) les programmes hybrides; (f) la disparition de certaines disciplines (par ex., stratégie et gestion des opérations) en tant que concentrations dans le cadre des programmes de  cycles supérieurs et autres. L’article présente et discute ces 12 tendances à la base des statistiques descriptives de l’échantillon.

Cette recherche a visé à améliorer la compétence en apprentissage par la lecture (APL) des élèves en classe de français. En effet, les programmes de formation en français énoncent des attentes implicites à l’égard de cette compétence, soit d’apprendre sur la langue en lisant des sources multimodales d’information (MÉLS, 2006 a,b). Toutefois, les enseignants de ce domaine traitent la lecture principalement dans le cas d’analyse de textes littéraires (Cartier, Boulanger et Langlais, 2009) ou de questionnement sur les textes (Martel et Lévesque, 2010). Une approche novatrice de recherche-action collaborative impliquant divers personnels scolaires et des chercheurs (Cartier, 2016) a permis d’identifier les modalités d’accompagnement et de mobilisation des savoirs chez le personnel scolaire. La communication portera sur l’identification des conditions qui favorisent l’appropriation de pratiques d’APL en classe de français. Pour ce faire, le cadre de référence de la sociologie des innovations a été utilisé (Akrich, Callon et Latour, 1986). La recherche qualitative longitudinale de nature descriptive et interprétative a permis d’identifier qu’une majorité de participants se sont engagés dans des tâches d’APL. Les résultats montrent également que cet engagement est conditionnel à la présence d’un ensemble de facteurs sociaux (confiance, compréhension des participants, etc.) techniques (éléments liés à l’activité tel les contenus, l’animation, etc.) et de contexte.

Les résultats obtenus par la Colombie aux épreuves standardisées PISA en 2009-2012 ont ouvert un débat dans les medias, les milieux économiques et les milieux politiques. Parmi les différants aspects qui ont émergé dans la discussion, une idée semble être partagée par les différents acteurs participant au débat : le système éducatif colombien serait en crise. Pour corriger le problème, le gouvernement du président Juan Manuel Santos a décidé d’implanter en 2015 un modèle éducatif calqué sur celui de Singapour. Cette implantation marque une rupture dans l’histoire de l’éducation colombienne. En effet, celle-ci avait auparavant comme référents les systèmes éducatifs européens, particulièrement celui de la France. Dans notre recherche doctorale nous questionnons le diagnostic de crise du système éducatif colombien. Cette communication porte sur une analyse critique du recours au concept de crise dans le domaine de l’éducation à partir de la littérature sélectionnée dans les bases de données francophones, hispanophones et anglophones. Le but de notre enquête est de dresser un état de lieux concernant les discours à propos de la crise de l’éducation en occident et en Amérique Latine, et plus particulièrement en Colombie afin de dégager des pistes de réflexion en mesure de structurer la problématique de la crise du système éducatif colombien.

Plusieurs recherches rapportent l’existence d’une pénurie d’enseignants qualifiés dans le réseau scolaire québécois (Sirois et Dembélé, 2023; Vérificateur général du Québec, 2023). Cette pénurie serait produite par de multiples causes dont un manque d’attraction de la profession enseignante, un manque de rétention et des difficultés rencontrées par les Centres de services scolaires (CSS) à remplacer les départs à la retraite par des enseignants qualifiés. Ces recherches analysent cette pénurie selon les points de vue des établissements scolaires et des enseignants. Cependant, peu de recherches québécoises, voire aucune, n'ont étudié le phénomène sous l’angle de planification stratégique (PS) des ressources humaines. Or des études relatent des liens existants entre la planification et la disponibilité de main-d’œuvre en éducation (Eurydice, 2018; Lindsay et al., 2009). Cette communication vise à présenter les résultats, publiés dans un mémoire de maîtrise, d’une recherche exploratoire analysant la pénurie d’enseignants actuelle sous l'angle de la PS. Issus d’une analyse documentaire et d’entrevue menée sur terrain, ces résultats révèlent l'existence des facteurs de pénurie dans la façon dont les besoins de personnel enseignant ont été planifiés par les CSS et leurs partenaires. Ils permettent aussi de proposer un cadre d’analyse regroupant 24 pratiques de terrain qui aideraient à alimenter la réflexion actuelle sur cette pénurie constatée dans les écoles québécoises.

Ces derniers résultats font état d’un malaise organisationnel et amènent à se pencher sur des modifications organisationnelles supplémentaires à intégrer afin de contrer plus efficacement les problématiques de rôle chez ces gestionnaires.

Cette communication traite du rôle des gestionnaires (coordonnateurs) départementaux (CD) dans les cégeps du Québec. Ces gestionnaires exercent leurs fonctions de leur mieux sans toutefois avoir obtenu de formation spécifique préalable. Ceux-ci travaillent en cogestion (Blais, 2008), et utilisent des stratégies tant individuelles qu’organisationnelles (Royal, 2007; Grima 2004; Savoie et Forget, 1983) afin de contrer les problématiques de rôle (Tessier, 1995; Plouffe, 1994; et Robert, 1989) qui pouvaient être associées à des perceptions divergentes du rôle des CD.

La présente communication vise à présenter l’élaboration d’un profil des compétences requises telles que perçues par différents acteurs (CD, DÉ et membres de départements; n=25) lors de la tenue d’entrevues dans le cadre d’une évaluation à 360 degrés (Tudor, 2011).

Il ressort de cette étude que dans les milieux où la perception du rôle est plus uniforme, les coordonnateurs se retrouvent moins en situation de problématique de rôle. De plus, certains éléments du profil mettent en relief le besoin pour le coordonnateur de bien communiquer avec ses collègues et de prendre sur lui-même les moyens pour conserver une bonne santé au travail.

Avec l’adoption du projet de loi 180 en 1998, le gouvernement met en place le conseil d’établissement. Il instaure une nouvelle dynamique de gestion qui partage le pouvoir entre les différents acteurs du système d’éducation québécois. Le rôle du parent devient décisionnel.

Une recherche menée par Deniger, en 2001, constate que les parents sont « à la fois très actifs au conseil, mais aussi déçus des pouvoirs des conseils, ainsi que de l’influence dont ils y jouissent»

Qu’en est-il maintenant ? Quelle est la perception des parents élus concernant leur participation au processus décisionnel de leur conseil d’établissement ?Nous avons mené depuis deux années, avec la participation de la Fédération des comités de parents du Québec, et dans le cadre d’un essai à la maîtrise en éducation, une recherche du type exploratoire.

Dans un premier temps, 148 parents ont répondu à un questionnaire écrit. Les thèmes suivants y ont été abordés : sa perception du système scolaire québécois, sa contribution aux travaux du conseil d’établissement, son influence à l’intérieur du processus décisionnel, sa motivation, sa perception de l’implication des autres parents et la documentation reçue.

Dans un deuxième temps, un groupe de discussion a été organisé avec des membres du conseil exécutif de la FCPQ.

Nous présenterons les résultats de la recherche ainsi que nos recommandations pour améliorer la participation du parent au processus décisionnel du conseil d’établissement.

 

 

Au Canada, l’Université Laval est l’institution universitaire qui offre le plus grand nombre de programmes de baccalauréat en génie (n=16).  À intervalle régulier, en prévision d’une visite d’agrément, chacun des responsables des programmes de formation doit élaborer un rapport d’auto-évaluation (questionnaire) pour le Bureau canadien d’agrément des programmes de génie afin de s’assurer que les diplômés possèdent une formation qui les rend aptes à exercer leur profession. En plus de décrire des aspects qualitatifs du programme, on doit démontrer à l’aide de tableaux que les programmes respectent des normes quantitatives minimales. C’est dans ce contexte particulier que la direction de la Faculté des sciences et de génie a décidé de concevoir un outil favorisant la mise en ligne d’information commune aux 16 programmes. En plus de faciliter le travail de coordination facultaire, d’assurer une cohérence interne des données et de servir de moyen de communication efficient entre les différents intervenants, ce dispositif permet de mieux outiller tant le directeur que le comité de programme. La communication traitera des principes qui ont guidé le développement de l’outil, de la démarche de réalisation, présentera les différents modules créés et mettra en lumière les atouts ainsi que les difficultés rencontrées.  L’intérêt de l’outil réside dans le fait que le processus d’agrément est identique à l’échelle canadienne, son modèle pourrait donc inspirer d’autres universités.

Pour stimuler l’action environnementale chez les jeunes, de plus en plus de praticiens délaissent les traditionnels programmes d’éducation – visant à transmettre des connaissances, souvent dans un contexte formel – pour adopter une approche plus participative développant les compétences, la pensée critique et l’implication citoyenne (Davis, 2010). Or, selon plusieurs chercheurs, démontrer l’efficacité de ces programmes est une tâche complexe. Contrairement aux programmes d’éducation, l’évaluation des programmes de mobilisation jeunesse en environnement n’a pas fait l’objet de nombreuses études (Riemer et al., 2014). Dans le cadre du programme « Sors de ta bulle », nous avons élaboré un cadre d’évaluation novateur aux assises théoriques multidisciplinaires (éducation relative à l’environnement, psychologie environnementale, marketing social). Il repose sur une méthodologie mixte combinant à la fois des entretiens de groupes auprès d’une quinzaine de jeunes leaders environnementaux et la réalisation de plusieurs phases d’enquête en ligne auprès de quelques centaines d’élèves du secondaire participant aux Sommets Jeunesse sur les Changements Climatiques. Les résultats préliminaires indiquent que le programme « Sors de ta bulle » parvient à stimuler efficacement l’implication citoyenne chez les jeunes selon trois axes : augmentation de la conscientisation, renforcement du sentiment d’efficacité personnelle et collective, et hausse du nombre d’actions concrètes de lutte aux CC.

La recherche a été menée auprès de directions d’établissement scolaire (DES) dans un contexte marqué par la mondialisation, la technologie, la décentralisation, le néolibéralisme et la professionnalisation. Les changements et le questionnement liés aux choix pédagogiques et éthiques, ajoutés au contexte général, soulèvent des questions quant à la construction et aux crises identitaires chez les DES. Le but était de comprendre la construction de l’identité professionnelle (IP) de DES dans l’exercice de leur leadership pédagogique (LP) par une démarche de pratique réflexive (PR) guidée.

Cette recherche qualitative a été réalisée selon une approche compréhensive-interprétative utilisant une PR guidée. Des entretiens semi-dirigés, des questionnaires, un recueil de traces de réflexion professionnelle et le journal de la chercheure ont contribué à la collecte de données.

L’apport de cette thèse tient au fait des trois concepts intereliés : l’IP des  DES, leur LP et la PR. De plus, la démarche méthodologique utilisant une PR guidée est un processus original.

Ma présentation fera ressortir les avantages et les exigences de la PR guidée : d’une part, pour la chercheure dans la collecte de données et, d’autre part, pour les DES dans la construction de leur IP et l’exercice de leur leadership pédagogique.