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Les universités québécoises, à l’instar de leurs homologues dans le monde, sont dans une période de mutation (Bertrand, 2010). L’entrée des universités dans l’ère de l’information (Castells, 1998), qui succède à l’ère industrielle, soulève des remises en question quant aux façons dont elles répondent à de nouvelles exigences. L’évolution rapide du numérique est au cœur d’une nouvelle réalité et ce phénomène bouleverse le rapport au savoir qui définit l’institution universitaire (Moore & Kearsley, 2005). Nous constatons par ailleurs que les ajustements nécessaires à une meilleure adaptation à cette nouvelle réalité sont freinés par des considérations managériales (Bates, 2000, 2011). Les innovations technologiques et pédagogiques ne seraient pas adéquatement supportées par des ajustements nécessaires aux façons dont sont gérées les institutions universitaires.Il semble que le système actuel en est à un carrefour où des changements importants doivent être conduits.Dans notre analyse, nous portons notre attention sur les interactions entre différents aspects à considérer pour en arriver à une compréhension du phénomène d’adaptation qui s’y joue. Les technologies éducatives, le rapport au savoir, les contextes social, économique et politique et la gestion de l’université sont les quatre composantes qui sont analysées.

Le système de planification de l’Enseignement Supérieur camerounais est adossé sur quatre programmes. Directement gérés par le Ministère, ces programmes sont marqués par une contradiction entre leurs intentions et la réalité. Or, la cohérence postule qu’il devrait exister une uniformité entre le « dire » et le « faire ». Partant de cette situation, cette étude s’est donnée pour objectif d’identifier la cohérence que véhicule une planification caractérisée par un décalage entre les politiques et la réalité. Sur la base de cet objectif, cette étude a contribué à mettre en évidence le fait que la cohérence n’est pas un état mais une construction qui repose sur des logiques. Sur le plan méthodologique, cette étude a fait appel à une démarche qualitative, vu qu’il s’agit de donner une signification à la contradiction ou au décalage observé. L’échantillon a été construit autour des documents retraçant les activités ayant marqué l’élaboration des programmes. La collecte des données s’est faite par le biais de l’étude de documents et ils ont été analysés au moyen de l’analyse configurationnelle. Au terme de l’analyse, il ressort que l’élaboration des programmes obéit à une cohérence à logique rationaliste. L’incompatibilité de cette logique de cohérence avec les environnements complexes et dynamiques apparait comme étant l’explication du décalage ou de la contradiction observée. 

En 2008, un numéro de la revue Le point en administration de l’éducation intitulé « La féminisation de la gestion » signalait que « 31 % des postes de cadre supérieur dans les Commissions scolaires du Québec étaient occupés par des femmes ; on les retrouve en outre à plus de 60 % dans les postes de direction d’établissement » (p.9). Les statistiques récentes du Ministère de l’éducation et de l’Enseignement Supérieur (MEES) pour l’année 2014-2015 montrent que les femmes sont plus nombreuses et forment 67,18 % des effectifs parmi les cadres d’écoles et commissions scolaires francophones comparativement aux hommes qui constituent 32,82 % (Source : PERCOS-Bloc 2). L’objet de cette communication est de proposer une analyse sociohistorique qui retrace les enjeux sexospécifiques de l'évolution de la place des femmes et des hommes en gestion scolaire. Notre démarche prend comme angle de lecture les étapes charnières de cette évolution lesquelles semblent liées à des moments clés issus des grandes réformes éducatives. Nous tracerons les périodisations de basculement des effectifs femmes-hommes dans les postes de cadres scolaires en termes d’obstacles et d’opportunités pour les femmes depuis la fin des années 1950. Les statistiques ministérielles nous guident dans la lecture de ces réversibilités sexuelles et permettent de repérer quand et comment les courbes statistiques se sont inversées et pourquoi.

Les établissements d'enseignement supérieur investissent énormément dans le soutien des activités parascolaires pour leurs étudiants, dans l’espoir que ces activités les aident à retenir, inspirer, stimuler et intégrer leurs étudiants dans leur milieu académique. Cependant, l’impact de ces activités sur la réussite scolaire et la lutte contre le décrochage est difficile à mesurer.

Notre projet a visé à évaluer l’impact des activités parascolaires sur la réussite scolaire des cégépiens dans plusieurs cégeps du réseau. D’abord, nous avons construit un inventaire des activités parascolaires, créé et partagé un bilan des activités et établi un plan d’évaluation auprès de quatre collèges partenaires (le collège Champlain, le collège Dawson, le collège John Abbott, et le collège Marianopolis). Nous avons créé et effectué des sondages et les discussions avec les groupes cibles auprès des étudiants et enseignants afin de déterminer les besoins et les perspectives des étudiants et des enseignants. Nous avons trouvé une forte corrélation entre les étudiants qui participent aux activités parascolaires et l’engagement académique, les notes et leur satisfaction avec leur expérience au Cégep. Ces résultats nous mènent à conclure que les activités parascolaires sont un élément intégral pour s’assurer la réussite scolaire des étudiants au Cégep.

Nous remercions l’Entente Canada-Québec pour leur appui.

Les résultats obtenus par la Colombie aux épreuves standardisées PISA en 2009-2012 ont ouvert un débat dans les medias, les milieux économiques et les milieux politiques. Parmi les différants aspects qui ont émergé dans la discussion, une idée semble être partagée par les différents acteurs participant au débat : le système éducatif colombien serait en crise. Pour corriger le problème, le gouvernement du président Juan Manuel Santos a décidé d’implanter en 2015 un modèle éducatif calqué sur celui de Singapour. Cette implantation marque une rupture dans l’histoire de l’éducation colombienne. En effet, celle-ci avait auparavant comme référents les systèmes éducatifs européens, particulièrement celui de la France. Dans notre recherche doctorale nous questionnons le diagnostic de crise du système éducatif colombien. Cette communication porte sur une analyse critique du recours au concept de crise dans le domaine de l’éducation à partir de la littérature sélectionnée dans les bases de données francophones, hispanophones et anglophones. Le but de notre enquête est de dresser un état de lieux concernant les discours à propos de la crise de l’éducation en occident et en Amérique Latine, et plus particulièrement en Colombie afin de dégager des pistes de réflexion en mesure de structurer la problématique de la crise du système éducatif colombien.

Ces derniers résultats font état d’un malaise organisationnel et amènent à se pencher sur des modifications organisationnelles supplémentaires à intégrer afin de contrer plus efficacement les problématiques de rôle chez ces gestionnaires.

Cette communication traite du rôle des gestionnaires (coordonnateurs) départementaux (CD) dans les cégeps du Québec. Ces gestionnaires exercent leurs fonctions de leur mieux sans toutefois avoir obtenu de formation spécifique préalable. Ceux-ci travaillent en cogestion (Blais, 2008), et utilisent des stratégies tant individuelles qu’organisationnelles (Royal, 2007; Grima 2004; Savoie et Forget, 1983) afin de contrer les problématiques de rôle (Tessier, 1995; Plouffe, 1994; et Robert, 1989) qui pouvaient être associées à des perceptions divergentes du rôle des CD.

La présente communication vise à présenter l’élaboration d’un profil des compétences requises telles que perçues par différents acteurs (CD, DÉ et membres de départements; n=25) lors de la tenue d’entrevues dans le cadre d’une évaluation à 360 degrés (Tudor, 2011).

Il ressort de cette étude que dans les milieux où la perception du rôle est plus uniforme, les coordonnateurs se retrouvent moins en situation de problématique de rôle. De plus, certains éléments du profil mettent en relief le besoin pour le coordonnateur de bien communiquer avec ses collègues et de prendre sur lui-même les moyens pour conserver une bonne santé au travail.

La réussite pour tous les élèves et le souci de procurer aux enseignants une structure de travail et de réflexion adéquate occupent une place centrale dans le discours des directions d’école (Archambault et al., 2018). Ainsi, dans le cadre d’une recherche-formation, trois chercheurs, trois conseillers pédagogiques et sept directions ont formé une communauté d’apprentissage (Dionne et al., 2010) visant à susciter la réflexion et à accompagner les directions (Charlier et Biémar, 2012) dans leur rôle de soutien des pratiques évaluatives des enseignants. La communauté en est à sa deuxième année (2017-2019); des données sous forme de journaux de bord, d’entrevues individuelles et de notes de rencontres ont été recueillies. Elles montrent que les espaces de réflexion créés permettent aux directions de prendre du recul face à leurs pratiques et d’échanger avec des collègues de d’autres milieux en lien avec l’évaluation (surévaluation, bris de confidentialité, échec lors d’absence). Ils se questionnent aussi sur les dimensions éthiques et sur les liens intimes existant entre la pratique d’évaluation des enseignants et la représentation que ceux-ci ont de leurs rôles et de leurs responsabilités : donner une note juste ou apprécier le plus adéquatement possible les compétences acquises par les élèves. Lors de la communication, les chercheurs, accompagnés de directions, feront état des besoins en accompagnement manifestés ainsi que de leur évolution au cours des deux dernières années.

La représentation des femmes dans la culture populaire s’inscrit dans une idéologie post-féministe, qui dépeint des femmes libres, fortes, indépendantes, mais aussi blanches, minces, et hétérosexuelles. De ce fait, la culture populaire perpétue une représentation normative des rôles de genre (de Lauretis, 1987, Hall, 1997, Butler, 2009, 2013, McRobbie, 2015, Gill, 2017). Mon projet de recherche s’intéresse à la façon dont les représentations des femmes dans les films et les séries peuvent être utilisées dans les cours d’éducation à la sexualité avec les adolescents. Les objectifs sont d’observer la façon dont l’utilisation de récits de fiction permet aux étudiants de changer leur perspective vis-à-vis de la culture populaire, et de fournir des recommandations pour le développer et l’implémentation des programmes d’éducation sexuelle. Ce projet de recherche s’inscrit dans le cadre de l’éducation critique aux médias et de la recherche visuelle participative. Les étudiants seront invités à discuter d’enjeux liés au genre et à la sexualité au travers d’ateliers qui leur permettront à la fois de développer leur pensée critique mais aussi d’exprimer leurs propres idées au travers de pratiques créatives et participatives (Labacher et al., 2012). Ma présentation consistera à une analyse faite de différents personnages féminins de la culture populaire, et à la présentation de la structure et le déroulement des ateliers qui seront proposés dans les classes d’éducation sexuelle.

Au Canada, l’Université Laval est l’institution universitaire qui offre le plus grand nombre de programmes de baccalauréat en génie (n=16).  À intervalle régulier, en prévision d’une visite d’agrément, chacun des responsables des programmes de formation doit élaborer un rapport d’auto-évaluation (questionnaire) pour le Bureau canadien d’agrément des programmes de génie afin de s’assurer que les diplômés possèdent une formation qui les rend aptes à exercer leur profession. En plus de décrire des aspects qualitatifs du programme, on doit démontrer à l’aide de tableaux que les programmes respectent des normes quantitatives minimales. C’est dans ce contexte particulier que la direction de la Faculté des sciences et de génie a décidé de concevoir un outil favorisant la mise en ligne d’information commune aux 16 programmes. En plus de faciliter le travail de coordination facultaire, d’assurer une cohérence interne des données et de servir de moyen de communication efficient entre les différents intervenants, ce dispositif permet de mieux outiller tant le directeur que le comité de programme. La communication traitera des principes qui ont guidé le développement de l’outil, de la démarche de réalisation, présentera les différents modules créés et mettra en lumière les atouts ainsi que les difficultés rencontrées.  L’intérêt de l’outil réside dans le fait que le processus d’agrément est identique à l’échelle canadienne, son modèle pourrait donc inspirer d’autres universités.

La recherche a été menée auprès de directions d’établissement scolaire (DES) dans un contexte marqué par la mondialisation, la technologie, la décentralisation, le néolibéralisme et la professionnalisation. Les changements et le questionnement liés aux choix pédagogiques et éthiques, ajoutés au contexte général, soulèvent des questions quant à la construction et aux crises identitaires chez les DES. Le but était de comprendre la construction de l’identité professionnelle (IP) de DES dans l’exercice de leur leadership pédagogique (LP) par une démarche de pratique réflexive (PR) guidée.

Cette recherche qualitative a été réalisée selon une approche compréhensive-interprétative utilisant une PR guidée. Des entretiens semi-dirigés, des questionnaires, un recueil de traces de réflexion professionnelle et le journal de la chercheure ont contribué à la collecte de données.

L’apport de cette thèse tient au fait des trois concepts intereliés : l’IP des  DES, leur LP et la PR. De plus, la démarche méthodologique utilisant une PR guidée est un processus original.

Ma présentation fera ressortir les avantages et les exigences de la PR guidée : d’une part, pour la chercheure dans la collecte de données et, d’autre part, pour les DES dans la construction de leur IP et l’exercice de leur leadership pédagogique.

 

Les données récentes montrent un mouvement d'immigrants francophones du Québec vers l'Ontario entre 2016 et 2020 (IRCC, 2022). Ces chiffres contribuent sûrement à l’augmentation de la proportion d'immigrants travaillant déjà dans l'éducation en Ontario qui a augmenté de près de 6 %, passant de 14,6 % à 20,5 % entre 2006 et 2016 (IRCC, 2020). Toutefois, la gestion de cette diversité reste un défi majeur dans les écoles de langue française. Dans sa recherche auprès des étudiants-maîtres et du personnel enseignant en insertion professionnelle, Duchesne (2021) a identifié trois représentations radicalisées dont ils font l’objet dans leur environnement de travail : victimes de discrimination ethnoculturelle, perçus comme étrangers et considérés comme incompétents. Notre recherche explore comment le personnel scolaire remplit son rôle dans un contexte francophone diversifié en Ontario. C’est une analyse réflexive (Paillé, 2007) de notre propre insertion professionnelle depuis notre certification en enseignement en Ontario. Notre corpus est constitué du récit de notre parcours professionnel, que nous avons soumis à une analyse thématique (Paillé et Mucchielli, 2021). Les résultats préliminaires exposent les obstacles associés à l'adaptation à la culture éducative de l'Ontario ainsi que le manque de soutien et l'insuffisance des ressources qui entravent la mise en place d'un environnement scolaire propice à l'intégration professionnelle.

Cette étude visait à examiner les tâches professionnelles et la satisfaction au travail des intervenants en loisir œuvrant dans les 350 installations affiliées à la Fédération québécoise du loisir en institution. L’échantillon comprenait 159 répondants, soit des récréologues, des techniciens d’intervention en loisir ou des techniciens en éducation spécialisée. L’âge moyen se situait à 42 ans et 77 % des répondants étaient des femmes. L’analyse factorielle des tâches a identifié quatre facteurs : 1) administration, 2) thérapeutique, 3) animation et 4) perfectionnement. L’analyse factorielle effectuée sur la version abrégée du Minnesota Satisfaction Questionnaire a confirmé les dimensions extrinsèques ou intrinsèques généralement rattachées à cet instrument de mesure. Une analyse canonique a été réalisée afin de déterminer la relation entre les catégories de tâches professionnelles, la satisfaction au travail et certaines variables sociodémographiques. Il en résulte que les intervenants s’adonnant davantage à la thérapie récréative, l’administration, le perfectionnement et moins à celles relevant de l’animation étaient des récréologues, possédant un salaire supérieur et exprimant une satisfaction extrinsèque plus élevée. Cette étude permet de dégager des implications pratiques pour les associations professionnelles, les gestionnaires de programmes de formation et les chercheurs désirant mieux cerner la réalité professionnelle des intervenants en loisir thérapeutique.

Depuis 1961, la Faculté de médecine et des sciences de la santé (FMSS) de l’Université de Sherbrooke a pris plusieurs décisions et actions qui sont enracinées dans une volonté d’être responsable socialement, mais le concept de responsabilité sociale (RS) est encore défini et perçu d’une manière variable. L’objectif de cette communication est de présenter un portrait de l’évolution de la RS au sein du programme de doctorat en médecine, de même que la démarche sous-jacente à sa réalisation. Une cartographie de la documentation officielle de la FMSS a été réalisée, grâce à laquelle cinq plans stratégiques (2005-2023) et deux agréments ont été retenus, puis analysés en fonction du cadre conceptuel de Boelen (2012) à l’aide du logiciel QDA Miner. Les résultats de cette analyse de contenu qualitative et quantitative nous ont permis de réaliser un portrait de l’évolution de la RS à la FMSS qui prend la forme d’une ligne du temps en fonction du cadre conceptuel. Dans le but de valider et de bonifier ce portrait, des entretiens individuels et de groupe avec des acteurs clés de la FMSS provenant des trois sites de formation (Sherbrooke, Saguenay et Moncton) ont été organisés. Ces entretiens nous permettent de mieux saisir l’évolution de la RS à la FMSS, de mieux comprendre le concept de RS et font ressortir les zones d’ombres en mettant en relief les actions de la FMSS en fonction du cadre conceptuel.

La liberté de penser en milieu universitaire constitue le socle du développement de la plupart des sociétés développées. Pourtant, dans les pays en développement d'Afrique, la recherche scientifique n'apparaît pas encore comme un facteur déterminant dans la lutte pour l'émergence. Cette réflexion tente d'appréhender la liberté de penser comme un fondement de la recherche scientifique et du développement d'un pays d'Afrique comme le Bénin. La démarche méthodologique adoptée pour conduire cette recherche est de nature descriptive et analytique. Elle exploite pour le recueil des informations, l'analyse documentaire, l'observation directe et l'entretien individuel approfondi. La triangulation des données de terrain révèle que s'il est vrai que la liberté de penser dans le domaine de la recherche scientifique s'est traduite ces dernières années au Bénin par l'augmentation drastique des productions scientifiques, l'ouverture des chercheurs béninois à l'international, la création de plusieurs revues, maisons d'édition et du Centre Béninois pour la Recherche Scientifique et Technologique, il n'en demeure pas moins qu'elle n'est pas encore exploitée comme un levier de développement du fait de la non valorisation des travaux de recherche. La nécessité pour les autorités politico-administratives d'exploiter les résultats de travaux de recherche pensés librement par des chercheurs béninois pour résoudre des problèmes spécifiques du pays s'impose pour un véritable développement durable.

L’article présente les stratégies curriculaires des meilleures écoles de gestion en Amérique du Nord, et plus précisément les tendances qui se dégagent de l’étude de leurs offres de programmes de cycles supérieurs. Les curricula des 43 écoles nord-américaines classées Elite Global/Emerging Global  dans la liste QS Global 200 (2013) ont été explorés. Les données ont été recueillies selon la méthode d’analyse ethnographique de contenu. Douze tendances des stratégies curriculaires ont été identifiées : (a) la modularisation de l’offre de cours optionnels (en moyenne, environ 100 cours optionnels sont groupés dans un module commun pour plusieurs programmes de 2e et 3e cycles); (b) la prolifération des programmes de maîtrise professionnelle (gestion de l’énergie, gestion du système de santé, etc.); (c) la transdisciplinarité et lesprogrammes conjoints(gestion des risques d’entreprise et assurances; développement durable; gestion et société; gestion et droit des affaires; gestion et médecine et autres); (d) la départementalisation (organiser l’offre de programmes autour des centres de recherche ou des pôles de compétences plutôt qu’autour des départements); (e) les programmes hybrides; (f) la disparition de certaines disciplines (par ex., stratégie et gestion des opérations) en tant que concentrations dans le cadre des programmes de  cycles supérieurs et autres. L’article présente et discute ces 12 tendances à la base des statistiques descriptives de l’échantillon.

Devant la déferlante des open educational resources (OER), l’avenir de l’université — « gardienne du monde du savoir » — pourrait bientôt se limiter à l’évaluation des apprentissages, la reconnaissance des acquis (RAC) et la certification. Des innovations en matière de certification proposent même d’ébranler ce système de reconnaissance dans la mesure où étudiants et employeurs leur attribueront une valeur équivalente à celle des diplômes universitaires. C’est à une de ces innovations, voulant ouvrir l’institution universitaire à la reconnaissance de voies parallèles d’apprentissage,  que cette communication s’attardera. À l’image de l’école à la maison, le projet de l’OER University (OERu) propose de pouvoir faire « l’université à la maison », idée certes perturbante, mais qui, dans un contexte d’accessibilité restreinte à l’enseignement supérieur, apparaît pertinente. L’étude ici proposée sur l’OERu permettra d’explorer le dispositif de la RAC appliqué dans les universités québécoises en vue de reconnaître des apprentissages autodidactes extrascolaires. Une revue de la documentation des statistiques de la RAC ainsi que des questionnaires collectant des données complémentaires auprès des acteurs universitaires concernés (volet quanti) et une revue de la documentation des politiques sur la RAC plus des entretiens avec des acteurs académiques intéressés (volet quali) fondent la méthodologie de cette recherche. Les résultats préliminaires du mémoire en cours seront présentés.

Introduction : Le programme de transfert des connaissances en réadaptation de la fondation Edith Strauss implanté en 2009, vise à consolider le partenariat recherche-clinique afin de combler les écarts entre les évidences scientifiques et leur mise en œuvre dans les pratiques de réadaptation. Objectif: Évaluer les retombées des projets subventionnés portant sur le volet du programme «Facilitation du transfert des connaissances de la recherche à la pratique clinique». Devis : Méthode mixte comprenant une révision de documents, un sondage électronique ainsi que des entrevues individuelles avec des responsables de projets (n=9). Résultats : Parmi les 66 projets subventionnés, la moitié étaient dirigés par des cliniciens avec une clientèle en réadaptation diversifiée (ex : gériatrie, pédiatrie). Les mesures de résultats de ces projets  portaient principalement sur les connaissances et attitudes des cliniciens (76% des projets) et le changement de comportement (44% des projets). La majorité des chercheurs principaux (75%) se disaient satisfaits de ce partenariat. L’évaluation qualitative a permis de mettre en lumière l’importance du soutien du milieu clinique afin de permettre la participation des cliniciens en recherche. Conclusion : ce programme a eu un impact favorable sur la capacité des milieux cliniques à utiliser des données probantes. Des recommandations clés susceptibles d’être utiles aux organisations désireuses de mettre en place ce genre d’initiative ont été formulées.

 

Dans la plupart des pays occidentaux, les administrateurs universitaires se disent préoccupés par les délais d’achèvement au doctorat et par les faibles taux de diplomation qui se maintiennent autour de 50 % depuis des décennies (MELS, 2011; Most, 2008). Il est admis que les aptitudes intellectuelles ne suffisent pas pour progresser dans la formation (Lovitts, 2005); les études récentes montrent aussi toute l’importance des conditions et du contexte dans lesquels s’inscrit le processus de formation doctorale. Très peu d’études portent toutefois sur la façon dont peuvent interagir à la fois des facteurs individuels et structurels, lorsqu’il est question de progresser dans la formation. Il est donc apparu légitime d’examiner si les modalités et les exigences actuelles de la formation doctorale favorisent ou non cette progression, tout en considérant comment les doctorants s’approprient les normes, les règles et les pratiques qui prévalent dans leur milieu d’études. Notre communication a pour objectif de présenter les constats issus d’entretiens semi-directifs menés auprès de 38 doctorants québécois afin de comprendre leur perception et leur expérience des études doctorales en sciences humaines et sociales. Les raisons qui président à leur choix de s’engager dans une telle formation ont une influence sur leur perception de ce qui constitue ou non un obstacle à leur progression, mais aussi sur les stratégies qu’ils privilégient pour progresser dans les études doctorales.

L’analyse des résultats du Québec aux enquêtes PISA permet d’observer une baisse dans le rendement des élèves évalués depuis 2000. Simultanément, entre les années 2000 et 2010, le système scolaire québécois se trouvait en période de mise en œuvre d’une réforme scolaire d’envergure, le renouveau pédagogique, cible de nombreuses critiques (Gouvernement du Québec et Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, 2005; Kamanzi, 2017; Larose et Duchesne, 2014). Tandis que plusieurs études démontrent la difficulté de l’implantation de nouvelles pratiques pédagogiques (Dupriez, 2015; Enthoven, Letor et Dupriez, 2015; Tan, Choo, Kang et Liem, 2017), d’autres témoignent du succès retentissant du Singapour aux enquêtes PISA, leur système scolaire étant pourtant aussi en processus de mise en œuvre de nouvelles pratiques pédagogiques (Ministry of Education, 2017; Tan et al., 2017). Cette communication a pour but de présenter les résultats préliminaires d’une analyse comparative de la mise en œuvre des dernières politiques éducatives du Québec et du Singapour, basée sur une recension des écrits. Les résultats de cette recherche permettent d’explorer et d’approfondir des questionnements concernant la mise en œuvre du renouveau pédagogique, notamment soulevés dans le rapport d’évaluation sur les effets ces réformes chez les élèves du secondaire dirigé par Larose et Duchesne (2014).

Au Québec, les préoccupations des centres de formation professionnelle à l’égard d’un rapprochement avec le marché du travail se sont multipliées. La mise en commun des énergies apparaît naturelle pour des entreprises qui font face à une pénurie de main-d’œuvre et pour des centres de formation professionnelle qui sont prêts à relever le défi de combler les besoins. Pour certains centres de formation, l’implantation d’un partenariat est encore novatrice, pour d’autres, les partenariats y sont déjà développés. La présente étude visait, d’une part, à identifier la conception du partenariat en formation professionnelle et, d’autre part, à identifier les facteurs de réussite mis en œuvre par les gestionnaires de commission scolaire, les directeurs de centres, les conseillers pédagogiques et les enseignants. Les différents résultats qui ont émergé de l’analyse des données permettent, du point de vue des personnes qui travaillent en formation professionnelle, de définir le concept de partenariat sous l’angle d’un résultat à atteindre. Aussi, il ressort que certains facteurs intrinsèques et extrinsèques peuvent influencer la réussite des partenariats, notamment en ce qui concerne l’intérêt pour un dossier, la qualité des relations humaines qui se développement et l’encadrement du partenariat pour assurer une compréhension des enjeux.

La présentation rendra compte de notre recherche inscrite dans la problématique de la mise en œuvre des politiques d’éducation. Portant sur la question du sens de ces politiques pour les acteurs, la recherche avait pour objectifs de faire le point sur les connaissances de la médiation des politiques par les acteurs ; d’identifier les éléments caractérisant la construction de leurs sens et de voir dans quelle mesure ces connaissances amélioreraient leur mise en œuvre au Québec.

Nous reviendrons sur la recension des écrits réalisée à partir des principaux concepts de la recherche (et leurs équivalents anglais), couvrant le Canada, les États-Unis et l’Europe, de 2000 à nos jours et qui a vu la consultation des banques de données ERIC, Education Abstracts, Education Source, ProQuest-Thesis, Repère et FRANCIS.

Nous discuterons des résultats préliminaires montrant des indices de cohabitation de divers sens des politiques éducatives dans un contexte du nouveau management publiccaractérisé par la raréfaction d’instance de conciliation.

Nous témoignerons finalement du potentiel d’hybridation des sens des politiques.

Avec sa centration sur les médiations par les acteurs, la recherche rompt avec les approches macrosociologiques pour mieux comprendre la réception et la négociation des politiques d’éducation par les acteurs. Sa contribution à l’avancement des connaissances est dans sa participation à la formulation d’une théorie plus robuste de la mise en œuvre des politiques éducatives.

Dans une société marquée par l’utilisation accrue du numérique, la multiplication des outils technologiques, l’essentiel maîtrise de la compétence numérique et la rareté de main-d’œuvre spécialisée, il apparait qu’un important effort de sensibilisation et de valorisation relatif aux domaines d’avenir soit à réaliser. Parmi ceux-ci, certains sont admis comme davantage porteurs, prometteurs et lucratifs, particulièrement ceux relatifs aux sciences, aux technologies, à l’ingénierie et aux mathématiques (STIM), tous caractérisés par une sous-représentation féminine.  

À travers la littérature, on constate que la faible représentation féminine dans ces domaines est d’origine multifactorielle. Pour accroître leur présence dans les formations et les emplois associés aux STIM, il semble nécessaire d’agir sur deux axes majeurs, soit les stéréotypes et le système, qui est porteur de discriminations (Collet, 2021).

C’est dans ce contexte que le projet visait à réaliser une initiative, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, pour rehausser la présence des femmes dans les programmes collégiaux et universitaires relatifs aux STIM. Ainsi, les résultats des initiatives visant à faire connaître les professions et métiers des STIM aux élèves et étudiant·es, sensibiliser le personnel enseignant et orientant de niveau collégial et universitaire et mobiliser les directions aux divers changements qui pourraient être bénéfiques à l’inclusion féminine dans les programmes des STIM, seront présentés.

Au lendemain des indépendances, plusieurs pays d’Afrique subsaharienne décident de faire du développement des systèmes éducatifs une priorité. L’accroissement de l’offre scolaire induit une demande accrue d’enseignants et certains pays font face, dès la décennie 1960-1970, à des pénuries importantes d’enseignants. Un demi-siècle plus tard, les pénuries d’enseignants représentent toujours l’un des freins les plus importants à la réalisation de la scolarisation primaire universelle dans cette région. Cette communication présente les résultats d’une analyse des politiques de recrutement des enseignants dans deux anciennes colonies françaises (Burkina Faso et Sénégal) et deux anglaises (Kenya et Tanzanie). L’analyse des documents et de données disponibles à l’Institut de statistique de l’UNESCO vise à (1) comprendre le contexte historique des pénuries d’enseignants (2) décrire l’évolution du recrutement des enseignants depuis les indépendances et (3) déterminer l’influence du contexte historique sur les pénuries actuelles. Il en ressort que les pénuries ne se sont jamais résorbées depuis les indépendances et qu’elles se sont accentuées avec la mise en place des politiques d’ajustement structurel du FMI. L’analyse des pénuries d’enseignants tend à se centrer sur le présent et/ou le passé récent; le fait de remonter plus loin dans le temps permet de rendre compte des effets à long terme, d'une part, des politiques de recrutement et, d'autre part, du type de colonisation subie.

Lorsqu’on préconise des projets qui s’inscrivent dans les mesures alimentaires en milieu scolaire, plusieurs questions émergent : comment ces mesures sont-elles mises en œuvre dans toutes les écoles primaires et secondaires? Quelles sont les perspectives des parties prenantes, c’est-à-dire celles des Centres de services scolaires, des familles, des acteurs scolaires et communautaires sur son déploiement ? Notre communication veut apporter des éléments de réflexion à ces différentes questions et elle vise à comprendre les moyens nécessaires à la co-création des outils pour des pratiques de gestion durable dans le cadre du déploiement des cantines scolaires dans les écoles au SLSJ sous l’angle de la sécurité alimentaire et de la réussite scolaire. Nous présentons les résultats préliminaires d’une analyse documentaire critique basée sur les rapports gouvernementaux définissant les mesures et politiques ministérielles dédiées aux initiatives de soutien alimentaire dans les écoles.  Ainsi, co-créer des outils de déploiement efficaces implique un engagement de qualité et un investissement à long terme de toutes les parties prenantes  et la cocréation d’outils et pratiques qui misent sur les forces et le développement des rôles et responsabilités des partenaires scolaires afin de s’engager dans une redéfinition des relations partenariales claires.

Les résultats de l'évaluation qui éclairent la prise de décision aident les "individus, équipes et organisations" à apprendre, s'adapter aux contextes et livrer des résultats. Pour les produire, selon Rist (2006), les organisations passent des "Études aux Flux" en s'appuyant sur des flux continus de données analytiques" (FCDA). Le S&E sont entrain de fusionner et les évaluations sporadiques sont en train de devenir une chose du passé. Pour une transparence accrue de résultats, l'auteur s'attend à ce que la collecte, l'analyse et le partage des résultats d'évaluation soient fondés sur les collaborations. Le S&E basés sur des FCDA peut alors soutenir une amélioration organisationnelle continue (Rist & Stame, 2006). L'emploi des FCDA pour améliorer l’évaluation de l’utilisation des apprentissages (ÉUA) et les résultats individuel, collectif et organisationnel (RICO) semble inévitable. Cependant, le recours aux FCDA pour le renforcement des capacités d'évaluation (RDCÉ) de l’utilisation des apprentissages dans les milieux de travail (UDADMT) est à l'étape émergente ; et les preuves à ce jour démontrant l'amélioration des RICO sont limitées. Le but de cette recherche était d'élargir la base de connaissances théoriques et pratiques des principes qui facilitent le RDCÉ des interventions complexes. La recherche a porté sur trois initiatives de S&E de l’UDADMT basées sur des FCDV. La recherche a identifié un processus analytique qui permet de révéler les principes directeurs de RDCÉ