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Au Québec, la volonté d’encourager la participation des parents à l’école a été maintes fois affirmée depuis l’ambition de démocratisation du système scolaire, exprimée dans le Rapport Parent. Toutefois, les structures mises en place n’offrent toujours pas d’espace d’expression aux parents d’élèves recherchant une participation parentale plus directe que ne le prévoit le cadre normatif en cours ou un modèle pédagogique différent, comme une école publique alternative.

Notre communication présente les résultats d’une étude visant à déterminer comment cheminent les propositions d’innovation éducative initiées par des parents à la marge des modèles éducatifs et des dispositifs participatifs existants. À partir de l’approche méthodologique de l’étude de cas (Fortin, 1996), nous avons analysé le cheminement des demandes de création d’écoles publiques alternatives au Québec, de 1998 à 2017. Les résultats mettent en évidence des acteurs et des facteurs facilitants (ex. Réseau des écoles publiques alternatives du Québec, conseils d’établissement, cadres légaux favorables), des obstacles (ex. mise en œuvre du renouveau pédagogique, manque de financement, rigidité des syndicats, manque de transparence du ministère de l’Éducation), ainsi que des facteurs déterminants pouvant nuire ou contribuer à l’avancement des propositions d’écoles alternatives (ex. commissions scolaires, individus en poste).

Cette communication, en lien avec une recherche doctorale, traite du rôle des gestionnaires (coordonnateurs) départementaux(CD) dans les cégeps du Québec. Ces gestionnaires exercent également un rôle d’enseignant parmi leurs collègues sans avoir reçu de formation préalable. Les études de Tessier, 1995; Plouffe, 1994; et Robert, 1989 ont démontré la présence de problématiques de rôle, dont le conflit de rôle, l’ambigüité de rôle et la surcharge de rôle chez les coordonnateurs départementaux.

Ces derniers, qui travaillent en cogestion (Blais, 2008), utilisent des stratégies individuelles et organisationnelles (Royal, 2007; Grima 2004; Savoie et Forget, 1983) afin de contrer ces problématiques. Comment ces stratégies influencent-elles leur mode de gestion et d’adaptation dans un contexte de problématiques de rôle (Kahn, 1964) vécues au travail.

Une approche méthodologique mixte (entrevues et questionnaire) a été utilisée auprès de différents acteurs (CD, DÉ et membres de départements; n=25) afin de recueillir les données.

Il ressort de cette étude que les coordonnateurs qui adaptent leur mode de gestion se retrouvent moins en situation de conflit de rôle. Par contre, les stratégies mises en place par les coordonnateurs démontrent un malaise organisationnel quant au support offert par les collèges. Ces résultats amène à se pencher sur des modifications organisationnelles à intégrer au niveau de la gestion au collégial afin de contrer plus efficacement les problématiques de rôle.

La dévitalisation de plusieurs villages est à la fois cause et conséquence de la diminution de la population scolaire en Gaspésie. Les gens quittent leur milieu parce qu’il n’offre plus de possibilités d’emplois, et ce mouvement contribue à une dévitalisation plus grande encore. Cela suppose des choix difficiles. Maintenir ouverte une école que fréquentent peu d’élèves contribue à la vitalité du milieu, mais peut nuire à la réussite scolaire, notamment sur le plan de la socialisation. Déplacer ces élèves assure des services éducatifs en nombre suffisant, mais le temps de transport peut nuire à leur réussite. Comment maintenir des services éducatifs de qualité en contexte de décroissance démographique ? Une revue des écrits scientifiques donne quelques pistes, entre autres : l’école en réseau; l’école communautaire; le partenariat école-famille-communauté. La recherche-action que nous présenterons a été initiée à la demande de la commission scolaire René-Lévesque. Trois sites sont les principaux terrains de recherche. Chacune de ces écoles regroupe moins de 50 élèves. Le projet consiste à documenter, définir et implanter École en réseau et École communautaire sur les trois sites et en évaluer l’impact sur la réussite scolaire des élèves et sur le développement des liens école-famille-communauté. Il vise aussi à définir les conditions gagnantes permettant d’implanter sur chacun des trois sites École en réseau et École communautaire.

Depuis de nombreuses années, l’introduction de la mise en échec corporelle (MÉC) dans le hockey mineur anime plusieurs discussions au sein de la population canadienne. Alors que neuf provinces permettent la MÉC à partir du niveau Pee-Wee (11-12 ans), le Québec ne l’autorise qu’à partir du niveau Bantam (13-14 ans). Plusieurs études ont démontré que le risque de blessures est plus élevé dans des ligues évoluant avec la MÉC contrairement à celles évoluant sans la MÉC (Boyer, 2011; Emery et al., 2010). En revanche, rares sont les études qui ont mis au centre de leur réflexion son impact sur le développement global des joueurs. L’objectif de cette étude était donc de comparer, grâce au Team Sport Assessment Procedure adapté au hockey sur glace (Nadeau, 2008), les niveaux de performance des joueurs Pee-Wee évoluant avec la MÉC (Calgary) et sans la MÉC (Québec). Les actions réalisées en possession de la rondelle ont été comptabilisées pour 280 joueurs de Québec et 272 joueurs de Calgary de calibre équivalent au cours de la saison 2007-2008. La combinaison des variables observées a permis d’obtenir deux indices de performance, un premier qui décrit l’implication de chacun des joueurs dans le jeu (volume de jeu) et un deuxième qui qualifie les actions posées par ces derniers (indice d’efficacité).  Les résultats des régressions de Poisson démontrent qu’aucune différence significative n’a été notée entre la performance des joueurs de ces deux cohortes pour ces indices de performance.

Le développement des compétences informationnelles est au cœur des préoccupations des bibliothèques du réseau de l’Université du Québec. Former les étudiants à la maîtrise de l’information en milieu universitaire nécessite d’importantes ressources. Afin de favoriser l’adoption d’actions stratégiques, ce projet de recherche propose d’identifier les facteurs de succès liés aux pratiques de formation documentaire.

Deux objectifs principaux sont poursuivis : 1) valider les critères de qualité des pratiques de formation documentaire reconnus comme étant clairs, pertinents et importants par les experts, et ce, selon la double perspective des bibliothécaires et des professeurs; 2) expérimenter les processus de mesure et d’évaluation de la qualité des pratiques de formation documentaire à l’échelle du réseau.

La méthode Delphi a été retenue afin de valider les critères de qualité et de favoriser l’établissement d’un consensus auprès des experts. Sur les 347 critères soumis, 318 ont été retenus au terme des deux phases de validation et ont servi à la construction d’outils de mesure qui ont été déployés à la grandeur du réseau. Les résultats ont ensuite fait l’objet d’un processus local d’évaluation dans chacun des établissements.

 La présente communication vise à exposer les fruits d’une recherche dirigée conjointement par des professeurs et des bibliothécaires et qui devrait mener à la mise en place éventuelle d’un programme d’amélioration continue de la qualité.



Les structures déconcentrées éducationnelles en République Démocratique du Congo sont confrontées aux énormes contraintes humaines, matérielles, financières, structurelles pour le bon fonctionnement et de l’éloignement  dû à ses  immensités territoriales. Hier, l’inadaptation structurelle et l’irrationalité des ressources humaines ont fait que les objectifs assignés pour une gestion efficace dans le secteur éducationnel soient simplement biaisés. En d’autres termes le recrutement des animateurs à la tête des structures éducationnelles répond plus aux impératifs politiques, à la représentation géographique mettant ainsi en cause la dimension technique et le mérite individuel. Le recours à la méthode systémique permet de relever les inputs (demandes, revendications formulées par les administrés) ainsi que les outputs(les actes pris par l’autorité de la tutelle) en vue de répondre aux attentes des demandeurs. L’approche stratégique est de définir les contraintes qui empêchent les ressources devant favoriser l’administration de proximité à la gestion efficace. Ce travail constitue une modeste contribution. Car, il apporte une démarche managériale appropriée découlant de la préoccupation d’efficacité. Pallier à ses contraintes, le processus du lancement du découpage des provinces éducationnelles est de mise. Une proposition de quarante-deux contre douze autres provinces éducationnelles existantes sera l’une des solutions pour accéder à la gestion efficace.

Le
renouvellement continu des modes managériales est un phénomène connu et bien documenté
(Abrahamson, 1996 ; Kieser, 1997). En revanche, la recherche ne s’est guère penchée sur
le fait que certains outils résistent à l’épreuve du temps. Cette
communication, appuyée sur la sociologie des outils de gestion (Chiapello,
Gilbert, 2013) et sur une analyse historique remontant aux années 30, voudrait
lever une partie du voile sur ce mystère en s’intéressant au modèle
d’évaluation de la formation de Kirkpatrick (1959a, 1959b, 1960a, 1960b). L’exposé sera
structuré en deux parties, soit : 1) une présentation de l’évolution du modèle et des
questions que son exceptionnelle survie (55 ans) suscite : invention et formalisation (années 50) ;
diffusion et controverses (années 60 à 80) ; consolidation (années 90 et 2000) ; 2) une analyse des causes de pérennité, écartant à la
fois l’explication de sens commun (« si un outil dure, c’est que ses
usages rencontrent le succès », or les usages sont limités) et l’explication scientiste (« les
bases scientifiques sont avérées », or elles sont controversées). D’autres hypothèses ressortent de
l’analyse du phénomène, comme le découplage entre diffusion et appropriation du
modèle (Weick, 1976) ; un design
prégnant, facile à mémoriser, ou encore l’ « exorcisme » d’un
problème permanent (la difficile mesure des effets de la formation), plutôt
qu’une solution avérée. La conclusion débouchera sur une réflexion quant au devenir
des modèles de gestion.

Les universités en Afrique doivent relever le double défi de former les ressources humaines nécessaires au développement local et de s’adapter à un environnement marqué par l’internationalisation de l’enseignement supérieur (Teferra & Greijn, 2010) et les transferts des politiques éducatives (Steiner-Khamsi & Waldow, 2012). Ainsi les pays d’Afrique subsaharienne francophone ont décidé depuis 2006 d’aligner leurs institutions d’enseignement supérieur sur le processus de Bologne en adoptant une politique dite « réforme Licence-Master-Doctorat (LMD) ».

À partir d’un cadre théorique inspiré de la sociologie de l’action publique (Hassenteufel, 2011), notre recherche examine la manière dont les étudiants du Burkina Faso s’approprient les changements induits par la réforme LMD et s’interroge spécifiquement sur leur interprétation de la réforme LMD, leur attitude et leur comportement à son égard et sur les changements qu’ils perçoivent. La méthodologie comprend une enquête par questionnaire adressée à 531 étudiants et des entrevues auprès de 7 étudiants. Les résultats montrent que les étudiants connaissent passablement la réforme, y adhèrent avec réserves et soutiennent sa mise en œuvre malgré quelques résistances. En outre, les trois échelles de l’appropriation (interprétation, attitude, comportement) sont reliées et leur évaluation dépend des caractéristiques individuelles (genre, année du baccalauréat) et contextuelles (programme d’études, université d’appartenance) des étudiants.

Le Québec accueille un nombre croissant d’immigrants provenant d’une variété de pays et de continents (Mc Andrew et Audet, 2021). L’école québécoise reflète cette nouvelle réalité puisqu’elle accueille un nombre croissant d’élèves de cultures et de langues diverses. Maintes études (McAndrew et Bakhshaei, 2016 ; MEESR, 2015, Mujawamariya, 2004) soulignent que ces élèves font face à d’importants défis qui, à terme, peuvent nuire à leur réussite, leur diplomation et leur bien-être à l’école. À cet égard, Kanouté (2002) relève, d’une part, la difficulté de certains élèves à décoder les «rituels de l’école» et l’« implicite du curriculum» et, d’autre part, la difficulté de leurs parents à comprendre le fonctionnement de l’école et à mieux collaborer avec cette dernière en raison de l’éloignement des valeurs éducatives. Une recension des écrits (Niyubahwe et al., 2019) montre que les enseignants issus de l’immigration (EII) peuvent apporter une plus-value dans l’intégration socioscolaire de ces élèves et de leurs familles. Cette communication a pour but de présenter les résultats d’une étude qualitative menée au moyen d’entrevues semi-structurées auprès de 11 EII œuvrant dans les écoles des régions de Montréal, Sherbrooke et Drummondville. Les résultats montrent que ces enseignants jouent non seulement un rôle important auprès des élèves immigrants, de leurs familles et de leurs collègues non immigrants, mais aussi constituent un pont entre l’école et les familles immigrantes.

La pénurie de main-d’œuvre affecte le milieu de l’éducation. De nombreux postes demeurent difficiles à pourvoir. Plusieurs personnes enseignantes sont actuellement non-détentrices de brevet d’enseignement (NDB) et vivent d’importantes difficultés lors de l’entrée en fonction, les amenant parfois à quitter la profession. Elles requièrent un accompagnement soutenu des collègues et de la direction qui sont mis à contribution dans leur développement professionnel. L’identification de leurs besoins s’avère essentielle à leur rétention.

Dans le cadre d’un projet d’intervention mené au doctorat professionnel, nous esquissons une réponse à la question suivante : quelles sont les différents besoins exprimés par les personnes enseignantes NDB d’un centre de services scolaire lors de leur insertion professionnelle? 

La passation d’un questionnaire ainsi que des entretiens d’explicitation menés auprès des personnes enseignantes NDB a permis d’identifier leurs besoins prioritaires et de proposer des pistes de solutions pour y répondre. 

Le développement professionnel des enseignants constitue un champ d'intérêt depuis un peu plus de vingt ans. Une de ses dimensions est l'autonomie professionnelle. Cela dit, les recherches se sont plutôt intéressées à l'identité professionnelle et à l'éthique professionnelle. Nous estimons nécessaire d'aborder un tel concept en collaboration avec des enseignants afin de demeurer cohérent avec le caractère créatif et innovant du concept d'autonomie. En recourant à une approche de recherche collaborative, douze enseignants du primaire et du secondaire sont invités à participer à une coconstruction du concept d'autonomie professionnelle. La recherche consiste à prévoir six rencontres mensuelles, enregistrées et filmées, avec ces enseignants qui travaillent dans des écoles situées à proximité et de débuter par une réflexion sur un ensemble de composantes théoriques associées au concept d'autonomie de l'élève et à les transférer à celui d'autonomie professionnelle. Par la recherche collaborative et la pratique réflexive, il s'agit de rendre compte de leur propre récit sur la construction de l'autonomie professionnelle par l'écriture d'une fiction scientifique. Des résultats préliminaires seront présentés, notamment pour rendre compte des catégories d'analyse actuellement retenues pour analyser les récits et les rencontres, ainsi que des ajustements d'ordres conceptuel et méthodologique liés au projet de recherche dans sa phase préexpérimentale. 

À l’heure où les études s’entendent sur la nécessité de donner une voix aux enseignant-e-s (Steven, 2018), cette communication soulève une critique des structures collégiales actuelles ainsi que leurs enjeux sur la prise en compte du travail réel. La théorie du travail vivant issu de la psychodynamique du travail (Dejours, 2013) ainsi qu’une perspective féministe (Kergoat, 2004) sont mobilisées afin de discuter des enjeux de la parole et de la prise de décision des enseignantes dans les espaces de délibération. Cette recherche repose sur une méthode qualitative développée à partir d’un recueil de données narratives issues de 30 entrevues  individuelles réalisées  auprès de jeunes enseignantes âgées entre 20 à 35 ans (Merriam et al., 2016).  L’analyse des matériaux est réalisée à partir des catégories conceptualisantes (Paillé et al., 2016;  St-Arnaud et Giguère, 2018). Les résultats préliminaires permettent de discuter : 1) la structure de travail en collégialité 2) ses bienfaits/dérives et 3) l’espace de délibération et la voix des jeunes enseignantes. Ces perspectives théoriques permettent une compréhension élargie du concept du travail, de la collégialité et leurs impacts sur la voix des jeunes enseignantes. Bien que des études dans le domaine de l'éducation aient examiné le concept de collégialité, peu d’entre elles ont tenté de le moderniser par l’apport de différentes perspectives en contexte d’enseignement primaire-secondaire.

Cette recherche a visé à améliorer la compétence en apprentissage par la lecture (APL) des élèves en classe de français. En effet, les programmes de formation en français énoncent des attentes implicites à l’égard de cette compétence, soit d’apprendre sur la langue en lisant des sources multimodales d’information (MÉLS, 2006 a,b). Toutefois, les enseignants de ce domaine traitent la lecture principalement dans le cas d’analyse de textes littéraires (Cartier, Boulanger et Langlais, 2009) ou de questionnement sur les textes (Martel et Lévesque, 2010). Une approche novatrice de recherche-action collaborative impliquant divers personnels scolaires et des chercheurs (Cartier, 2016) a permis d’identifier les modalités d’accompagnement et de mobilisation des savoirs chez le personnel scolaire. La communication portera sur l’identification des conditions qui favorisent l’appropriation de pratiques d’APL en classe de français. Pour ce faire, le cadre de référence de la sociologie des innovations a été utilisé (Akrich, Callon et Latour, 1986). La recherche qualitative longitudinale de nature descriptive et interprétative a permis d’identifier qu’une majorité de participants se sont engagés dans des tâches d’APL. Les résultats montrent également que cet engagement est conditionnel à la présence d’un ensemble de facteurs sociaux (confiance, compréhension des participants, etc.) techniques (éléments liés à l’activité tel les contenus, l’animation, etc.) et de contexte.

De nouvelles normes du Bureau canadien d’agrément des programmes de génie (BCAPG) entreront en vigueur en juin 2014. À compter de cette date, le programme aspirant à l’agrément devra, entre autres, démontrer
au moyen d’un processus d’évaluation continue, l’acquisition et le développement de 12 qualités professionnelles chez l’étudiant à la fin de ses études. Pour atteindre ce but et en faire la preuve au BCAPG, la Faculté des sciences et de génie a développé, de concert avec les responsables des 16 programmes de baccalauréat en génie, un devis et une échelle
d’appréciation pour chacune des 12 qualités. Ces documents communs constituent les pierres angulaires de la révision des programmes. La communication portera d’abord sur le processus d’élaboration des devis et des différentes échelles.
Par la suite, la démarche qui a permis de traduire une qualité professionnelle en objectifs pédagogiques mesurables dans certains cours cibles des programmes sera présentée. Finalement, l’auteure soumettra un exemple illustrant le plan d’opérations, incluant des outils informatisés développés dans un système de gestion de cours, afin d’analyser le rendement de l’étudiant par rapport aux attentes du programme. L’intérêt de cette communication repose sur le fait que l’évaluation pédagogique des qualités est traitée de concert avec leur développement.

Plusieurs recherches rapportent l’existence d’une pénurie d’enseignants qualifiés dans le réseau scolaire québécois (Sirois et Dembélé, 2023; Vérificateur général du Québec, 2023). Cette pénurie serait produite par de multiples causes dont un manque d’attraction de la profession enseignante, un manque de rétention et des difficultés rencontrées par les Centres de services scolaires (CSS) à remplacer les départs à la retraite par des enseignants qualifiés. Ces recherches analysent cette pénurie selon les points de vue des établissements scolaires et des enseignants. Cependant, peu de recherches québécoises, voire aucune, n'ont étudié le phénomène sous l’angle de planification stratégique (PS) des ressources humaines. Or des études relatent des liens existants entre la planification et la disponibilité de main-d’œuvre en éducation (Eurydice, 2018; Lindsay et al., 2009). Cette communication vise à présenter les résultats, publiés dans un mémoire de maîtrise, d’une recherche exploratoire analysant la pénurie d’enseignants actuelle sous l'angle de la PS. Issus d’une analyse documentaire et d’entrevue menée sur terrain, ces résultats révèlent l'existence des facteurs de pénurie dans la façon dont les besoins de personnel enseignant ont été planifiés par les CSS et leurs partenaires. Ils permettent aussi de proposer un cadre d’analyse regroupant 24 pratiques de terrain qui aideraient à alimenter la réflexion actuelle sur cette pénurie constatée dans les écoles québécoises.

Avec l’adoption du projet de loi 180 en 1998, le gouvernement met en place le conseil d’établissement. Il instaure une nouvelle dynamique de gestion qui partage le pouvoir entre les différents acteurs du système d’éducation québécois. Le rôle du parent devient décisionnel.

Une recherche menée par Deniger, en 2001, constate que les parents sont « à la fois très actifs au conseil, mais aussi déçus des pouvoirs des conseils, ainsi que de l’influence dont ils y jouissent»

Qu’en est-il maintenant ? Quelle est la perception des parents élus concernant leur participation au processus décisionnel de leur conseil d’établissement ?Nous avons mené depuis deux années, avec la participation de la Fédération des comités de parents du Québec, et dans le cadre d’un essai à la maîtrise en éducation, une recherche du type exploratoire.

Dans un premier temps, 148 parents ont répondu à un questionnaire écrit. Les thèmes suivants y ont été abordés : sa perception du système scolaire québécois, sa contribution aux travaux du conseil d’établissement, son influence à l’intérieur du processus décisionnel, sa motivation, sa perception de l’implication des autres parents et la documentation reçue.

Dans un deuxième temps, un groupe de discussion a été organisé avec des membres du conseil exécutif de la FCPQ.

Nous présenterons les résultats de la recherche ainsi que nos recommandations pour améliorer la participation du parent au processus décisionnel du conseil d’établissement.

 

 

L’insertion professionnelle des enseignants débutants et d’implanter les mesures d’accompagnement est abordée différemment au Québec et en Belgique. Un consensus existe quant à l’importance d’agir. L’accompagnement d’un enseignant débutant par un accompagnateur constitue une mesure de soutien privilégiée dans les deux contextes mais demeure complexe. Au delà de l'expérience professionnelle, l'accompagnement requiert des compétences (Lafortune, 2008) et des postures spécifiques (Paul, 2004). Les connaître ne garantit pas que les pratiques sur le terrain rejoignent ces aspects jugés souhaitables. Il convient de se demander comment l’accompagnateur, dans les contextes québécois et belge, par les compétences qu’il mobilise et les postures qu’il adopte, met en œuvre son accompagnement. Il s’agira de questionner l’adéquation entre les interventions des accompagnateurs et les attentes des enseignants débutants en matière d’accompagnement. Par une stratégie de recherche qualitative interprétative et compréhensive, cette investigation doctorale tentera de répondre à la question suivante: Les postures adoptées et les compétences mobilisées par l?accompagnateur rejoignent-elles les attentes des enseignants débutants au regard de leur développement professionnel ? Y répondre permettra d’affiner la conception de l’accompagnement sur le plan scientifique et ouvrira la voie à l’élaboration éventuelle de programmes de formation pour les accompagnateurs sur le plan social.

Pour stimuler l’action environnementale chez les jeunes, de plus en plus de praticiens délaissent les traditionnels programmes d’éducation – visant à transmettre des connaissances, souvent dans un contexte formel – pour adopter une approche plus participative développant les compétences, la pensée critique et l’implication citoyenne (Davis, 2010). Or, selon plusieurs chercheurs, démontrer l’efficacité de ces programmes est une tâche complexe. Contrairement aux programmes d’éducation, l’évaluation des programmes de mobilisation jeunesse en environnement n’a pas fait l’objet de nombreuses études (Riemer et al., 2014). Dans le cadre du programme « Sors de ta bulle », nous avons élaboré un cadre d’évaluation novateur aux assises théoriques multidisciplinaires (éducation relative à l’environnement, psychologie environnementale, marketing social). Il repose sur une méthodologie mixte combinant à la fois des entretiens de groupes auprès d’une quinzaine de jeunes leaders environnementaux et la réalisation de plusieurs phases d’enquête en ligne auprès de quelques centaines d’élèves du secondaire participant aux Sommets Jeunesse sur les Changements Climatiques. Les résultats préliminaires indiquent que le programme « Sors de ta bulle » parvient à stimuler efficacement l’implication citoyenne chez les jeunes selon trois axes : augmentation de la conscientisation, renforcement du sentiment d’efficacité personnelle et collective, et hausse du nombre d’actions concrètes de lutte aux CC.

Notre communication portera sur les pratiques hybrides de gestion des directions d’établissement en lien avec le développement de la professionnalité de l’agir évaluatif de l’enseignant, dans une visée de professionnalisation de l’enseignement. Cette contribution propose une réflexion sur les dispositifs d’accompagnement «professionnalisants» contribuant à l’émergence de la professionnalité de l’agir évaluatif de l’enseignant. Dans un contexte de Renouveau pédagogique, de nombreux enseignants affirment avoir beaucoup de difficultés quant à l’évaluation des apprentissages par les compétences, ce qui les a emmené à 66% à se distancer des changements apportés par la réforme (Cardin, Falardeau et Bidjang, 2012). Il y a donc un problème de changement des pratiques des acteurs, d’où le rôle clé des directeurs d’écoles dans l’implantation et l’appropriation du changement par les enseignants (Fullan, 1997, 2003, 2008; Bernatchez, 2011; Corriveau, 2002; Sackur, 2006). Issues de deux recherches doctorales, les données ont été recueillies par le biais d’entrevues semi dirigées et d’un groupe de discussion. Les résultats montrent que les directions d’école éprouvent de la difficulté pour assumer des tâches qui invitent les enseignants à se professionnaliser, en l’occurrence pour l'appropriation des changements ministériels quant à l’évaluation des apprentissages. ​C’est sur l’analyse de cette difficulté à partir des verbatims des participants que portera cette communication.  

Dans le souci de mettre en œuvre la politique du Président de la République en matière des TIC, le Ministère des Enseignements Secondaires (MINESEC) du Cameroun s'est attelé à l'arrimage progressif de son système d'enseignement à  la culture digitale. Cet arrimage s’est opérationnalisé par l'inscription de l'informatique dans les programmes scolaires au Cameroun et par la création de Centres de ressources multimédia au sein des établissements scolaires (MINESEC, 2006). La politique des TIC dans les écoles inclut aussi l’appui à l’évaluation et la pérennisation des initiatives TIC. Malgré ces initiatives gouvernementales, le problème de l’appropriation des TIC par le plus grand nombre des acteurs scolaires camerounais reste un enjeu à documenter (Fogang, 2006). Ce constat préoccupant soulève diverses questions telles que : Comment les équipes de direction d’établissement renforcent-elles les capacités des enseignants du secondaire à l’intégration de l’informatique dans la vie pédagogique? Comment les équipes de direction gèrent-elles l’évaluation des enseignements et quels dispositifs numériques utilisent-elles à cet effet? Quels sont les besoins des équipes de direction au regard des prescriptions du MINESEC?

La présente communication mettra en lumière des résultats d’entrevues semi-dirigées menées auprès d’une équipe de direction d’établissement secondaire de la région du Littoral au Cameroun. L’analyse des données issues des verbatim conduira à quelques recommandations.

Au cours des vingt dernières années, il a été possible d’observer l'implantation de la gestion axée sur les résultats (GAR) dans les systèmes scolaires, tant sur la scène internationale qu’en sol québécois. Cette implantation, notamment au Québec, a nécessité une restructuration du système scolaire, en plus d’engendrer différents impacts sur la tâche réelle et la tâche prescrite des directions d’établissement d'enseignement. En effet, l’augmentation de la reddition de compte, auprès des différents acteurs du milieu scolaire, semble avoir alourdi la fonction des directions d’établissement d’enseignement. Cette étude a été menée afin de documenter l’écart entre la tâche réelle et la tâche prescrite des directions d’établissement d’enseignement? L’objectif de cette communication est de présenter les résultats d’un projet de recherche ayant pour objectif d’identifier différents impacts de la GAR tels que vécus par 13 directions d'établissement d’enseignement, lesquels ont partagé leur expérience à travers des entrevues semi-dirigées. Bien que cette étude ne dresse pas un portrait sur l’ensemble de la fonction des directions d'établissement, les propos recueillis permettent le début d’une réflexion et l’identification de pratiques efficientes en plus de nommer différentes possibilités d’amélioration du système éducatif québécois.

Le soutien du supérieur immédiat constitue l’un des principaux leviers au transfert des apprentissages. Bien que les études passées et actuelles renseignent sur ses effets, peu d’entre elles se sont intéressées à préciser les facteurs qui conditionnent le soutien qu’offre le supérieur immédiat à ses subordonnés à leur retour de formation. Cette recherche tient à vérifier l’influence du style d’orientation des buts sur l’adoption de comportements de soutien post-formation par le supérieur immédiat. Elle tient aussi à évaluer le rôle médiateur de l’intérêt que porte le supérieur immédiat au développement de ses subordonnés sur cette première relation. Réalisée auprès d’organisations canadienne (N1 = 292) et belge (N2 = 80), les résultats à cette étude montrent trois constats. Premièrement, un style d’orientation des buts centré sur la maîtrise des apprentissages est associé positivement à l’adoption de comportements de soutien post-formation par le supérieur immédiat. Deuxièmement, les analyses par régression (utilisant la méthode bootstrap) montrent que l’intérêt voué par le supérieur immédiat au développement de ses subordonnés est un mécanisme explicatif de cette première la relation. Troisièmement, les effets de médiations observés tiennent pour les deux échantillons, et ce, sans égard aux sexes ou encore à l’âge du supérieur immédiat. Cette étude s’inscrit au nombre restreint des recherches s’intéressant à l'implication du supérieur immédiat dans le processus de transfert.

Innover, utiliser « le » numérique, apprendre dans des collectifs : ces propositions constituent un faisceau d'injonctions - parfois contradictoires - formulées aux enseignants (Cordier, 2017). Au sein du sytème éducatif français, le développement des compétences laisse plus de place aux apprentissages informels, individuels et collaboratifs, des enseignants qui seraient ainsi davantage acteurs et responsables de leur développement professionnel (Talérien, 2018).

Cette communication prend appui sur une expérimentation de Coopératives pédagogiques numériques (projet e-fran IDEE) visant le renouvellement des pratiques numériques et de l’offre de formation continue des enseignants. L’accompagnement est assuré par un type d’acteur inédit dans les établissements de l’enseignement secondaire - celui d'ingénieur pédagogique - qui suppose de nouvelles formes d’accompagnement et de reconnaissance de ces apprentissages au sein-même des structures instituées (Cristol et Müller, 2013 ; Cristol, 2017). Il s’agira d’analyser les jeux d’acteurs, les alliances, tensions et postures (Lameul, 2016) des ingénieurs pédagogiques au contact des enseignants et des coordinateurs intervenant dans des Coopératives inscrites dans le maillage d’un « territoire apprenant » (Nylan, 2002 ; Bier, 2010).

Ce travail de recherche s’appuie sur des observations effectuées lors de séances de formation et complétées par dix entretiens semi-directifs et par l’analyse des carnets de bord des ingénieurs pédagogiques. 

À compter de juin 2014, le Bureau canadien d’agrément des programmes de génie tiendra compte dans ses décisions d’agrément des nouvelles normes relatives aux 12 qualités requises des diplômés et du processus d’amélioration
continue de programme.  Ce changement de paradigme s’inscrit dans une mouvance internationale de baser dorénavant
l’évaluation de la formation non plus uniquement sur l’analyse de contenu de programme (intrant) mais aussi sur une démonstration par l’institution de l’acquisition de qualités requises chez l’étudiant à la fin de ses études (extrant). La présente communication présente le modèle développé à l’Université Laval. Après avoir expliqué la décision de retenir l’approche programme et d’en avoir  défini le concept, l’auteur met en lumière les orientations générales qui ont guidé la révision des programmes, la structure de fonctionnement ainsi que les trois phases principales des travaux. L’intérêt du sujet repose sur le fait que même si la notion et les concepts qui sont associés à l’approche programme ne sont pas nouveaux, les études sur son implantation en milieu universitaire sont quasi inexistantes. Ce type de démarche étant peu documentée, les processus, les outils et les stratégies d’implantation conçus et proposés dans le cadre de cette opération menée à l’Université Laval méritent d’être partagés sachant que 16 programmes de baccalauréat sont impliqués.

Cette communication est inspirée de notre recherche doctorale portant sur le leadership des directions d’établissement scolaire (DES) en lien avec la réussite scolaire des élèves du primaire en Côte d’Ivoire. Dans ce pays d’Afrique subsaharienne, la scolarisation primaire universelle reste un défi important. Non seulement tous les élèves qui commencent le cycle primaire ne parviennent pas à l’achever, mais l’efficacité interne du système scolaire reste également faible en raison du taux de redoublements élevé à ce niveau d’étude. Les questions que nous nous posions étaient de savoir comment les DES peuvent-elles influencer positivement la réussite scolaire des élèves à travers leur leadership? Et comment se manifeste ce leadership au quotidien? Nous définissons le leadership comme « la fonction consistant à orienter et à influencer les autres et à les amener à réaliser des objectifs ambitieux » (Bergeron, 2006, p. 417). Ainsi, elles exercent leur influence sur l’enseignement et l’apprentissage afin de garantir la réussite des élèves. Sur le plan méthodologique 17 DES (n = 17) ont constitué l’échantillon de l’étude dont 14 hommes (n = 14) et trois femmes (n = 3). Il s’agit d’une recherche qualitative exploratoire de type interprétative. Les résultats de l’étude donnent à voir que les DES constituent des piliers qui contribuent à la réussite des élèves grâce à l’influence qu’elles exercent sur l’enseignement et l’apprentissage à travers un leadership de type pédagogique.