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Depuis plus d’une vingtaine d’années, la place des cours de formation générale dans les programmes techniques au collégial est souvent remise en question. Desautels (2004) a montré que la perception qu’ont les élèves du cours est la variable la plus importante en regard de l’intérêt, la satisfaction et la réussite en philosophie. Dans les programmes de techniques humaines du Cégep de Saint-Jérôme, les cours de philosophie sont particulièrement échoués. L’objectif de la présente étude était de documenter le lien entre la perception des cours de philosophie et le stress généré par ceux-ci. Les participants (N=303) provenaient de la technique d’éducation à l’enfance et de la technique d’intervention en loisir du Cégep de Saint-Jérôme. Parmi eux, 32,6 % exprimaient ne pas être stressés par les cours tandis que 67,4 % se disaient stressés. Une échelle de 9 items (Likert en 4 points) a été utilisée pour calculer un score de perception de la philosophie. Le groupe en accord avec le fait d’être stressé par la philosophie se distinguait des groupes en faible accord, en faible désaccord et en désaccord sur le plan de la moyenne à ce score (F(3,143) = 12,2; p < 0,001; R2 = 0,20). En outre, le niveau de stress était associé à la compréhension de la matière (χ2(3, N=303) = 26,69; p < 0,001; rτ= -0,39). Ces résultats laissent croire que de tenir compte du ressenti des étudiants concernant la philosophie pourrait améliorer leur expérience avec le cours, et donc possiblement leur réussite.

La recherche a été menée auprès de directions d’établissement scolaire (DES) dans un contexte marqué par la mondialisation, la technologie, la décentralisation, le néolibéralisme et la professionnalisation. Les changements et le questionnement liés aux choix pédagogiques et éthiques soulèvent des questions quant à la construction et aux crises identitaires chez les DES et à l'exercice de leur leadership. Le but était de comprendre la construction de l’identité professionnelle (IP) de DES dans l’exercice de leur leadership pédagogique (LP) par une démarche de pratique réflexive (PR) guidée.

Cette recherche qualitative a été réalisée selon une approche  compréhensive-interprétative. L’apport de cette thèse tient au fait des trois concepts intereliés : l’IP des DES, leur LP et la PR. La démarche méthodologique utilisant une PR guidée est un processus original.

Ma présentation porte sur 8  des énoncés de résultats qui ressortent de l’analyse. ces 8 énoncés sont liés aux significations données par les DES à leur agir dans l’exercice de leur LP : les caractéristiques qui s’en dégagent et leurs influences sur la construction de leur IP.

Les dispositifs de formation peuvent être considérés comme des facteurs favorisant le développement professionnel des enseignants (Cauterman et al., 1999). Cependant, en aucun cas, ces dispositifs ne doivent être envisagés comme les seuls facteurs de la professionnalisation des enseignants qui résulte d’une triangulation entre trois éléments indissociables. Il s’agit d’abord des propriétés de la formation, notamment son contenu et l’image du formateur, des propriétés de l’enseignant, notamment son rapport au savoir, sa posture et sa trajectoire personnelle et des propriétés de l’établissement : comment il se positionne par rapport à la formation et aux projets innovants. Ces trois éléments relèvent de la dimension relationnelle, de la dimension identitaire de l’enseignant et de la dimension organisationnelle. Quels modèles de formation seraient plus susceptibles de favoriser le développement professionnel des enseignants ? Cette communication a pour objectif de présenter les résultats d’une thèse portant sur l’analyse de l’impact de la formation continue sur le développement professionnel des enseignants. Les résultats de notre enquête qualitative et quantitative montrent que la formation continue au sein du réseau de l’AEFE au Liban favorise peu le développement professionnel des enseignants.

 

Mots clés : formation continue, enseignants, réseau, chefs d’établissement, développement professionnel.

 

 

De nos jours, le financement de l’éducation devient de plus en plus une problématique au niveau de tous les pays. Autant au Sénégal qu'au Québec, les financements de l'éducation proviennent essentiellement de sources publiques (83,2% pour le Québec et 83,77% pour le Sénégal). L’égalité d’accès au système éducatif, la réussite et l’équité entre les sexes sont des défis majeurs à relever pour ces deux pays. Il sera donc pertinent dans ce travail, à partir d’une revue documentaire, de ressortir les spécificités et contraintes liées au financement de l’éducation dans ces pays.

En effet, il existe des similitudes entre les deux pays, du point de vue de la baisse voire de la rareté   des ressources publiques, mais aussi de l’inefficacité du système éducatif. Mais la comparaison du financement de l’éducation entre le Québec et le Sénégal montre aussi de nombreuses différences dont les plus marquantes restent le montant et l’évolution des dépenses, la diversité et le poids des sources de financement.  

Au Sénégal les solutions aux défis qui s’imposent au système éducatif devraient s’intéresser aux modèles adoptés par le Québec pour améliorer la qualité et démocratiser le système éducatif. Ainsi, la décentralisation et l’obligation de résultat pour rationaliser les dépenses publiques et accroitre l’efficience du système éducatif mis en place au Québec est un exemple intéressant qui pourrait inspirer les réformes futures du système éducatif sénégalais.

Depuis l’entrée en vigueur de la loi concernant les soins de fin de vie, les soins palliatifs et de fin de vie (SPFV) font partie des paysages législatif, médiatique et clinique québécois. Le Réseau québécois de recherche en soins palliatifs et de fin de vie (RQSPAL) a également vu le jour sous ces changements sociopolitiques. À la lumière de ces changements, une question demeure à savoir comment soutenir la formation et la recherche en SPFV. Ainsi, l’objectif de la communication sera de présenter les résultats des discussions et des réflexions issues d’une activité organisée par le comité étudiant du RQSPAL intitulée « Table ronde sur l’avenir de la formation et de la recherche en SPFV ». Cet événement aura lieu le 15 mars 2018 à l’Université Laval. Regroupant différentes parties prenantes impliquées dans les SPFV et provenant d’horizons professionnels diversifiés, l’activité sera une occasion de réflexion ouverte et collective quant aux enjeux et à l’avenir de la formation et de la recherche en SPFV. La communication permettra de jeter un regard sur les barrières ainsi que les attentes identifiées dans ce domaine. Les colloques rassemblant des conférenciers experts sont reconnus comme étant efficaces pour accroître les connaissances et réfléchir sur des enjeux préoccupants et actuels. Ainsi, nous croyons qu’en résumant les discussions d’experts en SPFV, des pistes concrètes quant au développement de la formation et de la recherche puissent être discutées avec l’auditoire.

Au Québec, dans le contexte actuel d’équité, le travail de l’enseignant se heurte à plusieurs difficultés, dont celle de la prise en compte de l’hétérogénéité des groupes-élèves, même pour les enseignants qui déclarent pratiquer la différenciation pédagogique (CSE, 2016; Kirouac, 2010; Prud’homme, 2007). La recherche soulève que ces enseignants font travailler les élèves en sous-groupes afin de soutenir les plus faibles (Brighton et al., 2005; Forget et Lehraus, 2015; Kirouac, 2010; Nootens, Morin et Montesinos-Gelet, 2012; Paré, 2011; Prud’homme, 2011; Saulnier-Beaupré, 2012). Cette tendance à vouloir homogénéiser les groupes-élèves persiste et nous semble en lien avec une conception déficitaire de la différence (Khan, 2010; Paré, 2011). Cette recherche analyse les pratiques de différenciation de trois enseignantes de sciences au secondaire qui n’avaient pas l’intention de différencier l’enseignement. Par la description des regroupements d’élèves tels qu’ils se déroulent in situ, les résultats soulèvent que ces enseignantes différencient intuitivement et dégagent leurs conceptions déficitaires ancrées dans ces pratiques. Au cours de cette communication orale, nous suivrons brièvement le cheminement d’une présentation classique afin de mettre l’accent sur les résultats de notre étude multicas (El-Horr, 2019). 

 La présente étude porte sur les besoins de formation continue des principaux des CEMdu Sénégal. Il s’agit d’une recherche qui vise à améliorer la qualité de la gestion du système éducatif sénégalais à travers la formation continue de ses gestionnaires. Pour atteindre cet objectif, nous avons élaboré un cadre théorique qui repose sur la dimension nomothétique du modèle de Getzels et Guba (1954). Nous nous sommes également servis du modèle d’Albarello (2006) sur l’analyse des besoins de formation pour compléter celui de Getzels et Guba (1954). En ce qui concerne la méthodologie, cette étude a utilisé un échantillon de 195 répondants, soit environ 20 % des principaux de collèges. Une fois les données collectées, nous les avons traitées et analysées à l’aide d’une ANOVA. Après la présentation des résultats descriptifs, nous avons procédé à la réponse aux cinq questions de recherche. Toutefois, même si les résultats relatifs aux tests sont statistiquement significatifs, ils demeurent parfois très insignifiants. Ceci est souvent confirmé par les statistiques descriptives qui montrent qu’il n’y a pas de  grandes différences entre les moyennes des différentes tâches. Enfin, nous pouvons dire que notre objectif a été atteint puisque les résultats nous ont permis de répondre aux questions de recherche. Les résultats ont également révélé la volonté des principaux de collège à vouloir se former, comme en atteste par exemple, le taux de retour du questionnaire qui de 60%.

Dans le cadre de cette recherche doctorale, ce projet cherche à comprendre comment le gestionnaire mobilise les compétences émotionnelles en situation professionnelle.Les CÉGEPS sont aux prises avec les mutations du monde postmoderne:l’évolution des fonctions attendues d’un gestionnaire œuvrant au collégial, la complexité de la gestion administrative, les défis de restructuration et de réformes,la gestion de personnes et d’équipes multidisciplinaires et de la prise en compte des enjeux propres au développement de la région.La littérature révèle un manque persistant,voire une absence de la mobilisation des compétences émotionnelles en situation professionnelle (Cormier,2007;Lhuillier,2006;OCDE,2008).L’émergence de la notion de l’intelligence émotionnelle(IE) et le développement de son usage méritent d’être interrogés afin d’éclairer les modes de problématisation implicite (Lhuillier, 2006)qui prédominent particulièrement dans les pratiques de gestion au sein des établissements d’enseignement.Il y a lieu d'avoir une meilleure compréhension sur la portée de l'IE sur l'agir compétent des cadres en milieu collégial.Plusieurs recommandations pourraient découler de cette étude afin d'apporter des suggestions susceptibles de soutenir la mise en place de pratiques de gestion qui tient compte de l’IE et de pouvoir les intégrer dans les programmes d’études en gestion.Le récit de pratique et l’entretien d'explicitation, méthodologies à poursuivre en éducation et en gestion de la formation.

Au Canada, un nombre croissant d'universités se tournent vers les Objectifs du développement durable (ODD) pour guider à la fois leurs décisions stratégiques et leurs évaluations institutionnelles de la durabilité. En 2022-2023, Byrne, Savard et Larouche ont analysé les plans stratégiques de 142 universités canadiennes par le biais d'une analyse conceptuelle et ont constaté qu'elles répondent aux ODD avec une intensité variable par le biais de leurs diverses activités d'enseignement, de recherche, de fonctionnement et d'engagement externe. Ces résultats amènent l'équipe de recherche à poser la question suivante : dans quelle mesure les activités des universités canadiennes qui contribuent aux ODD sont-elles explicitement associées au concept de développement durable dans les documents de gouvernance étudiés? En d'autres termes, les universités canadiennes en font-elles plus qu'elles ne le pensent, ou qu'elles ne le disent, pour favoriser la réalisation des ODD?

Dans ce contexte, nous souhaitons présenter les résultats préliminaires d'une analyse relationnelle de ces mêmes documents de gouvernance, visant plutôt à identifier quand les contributions des universités aux ODD sont associées explicitement au concept de développement durable et quand elles ne le sont pas. Cette analyse permettra de dresser un portrait plus complet du paysage de la gouvernance du développement durable dans les universités canadiennes, à travers une perspective qui n'a pas encore été explorée.

Les universités québécoises, à l’instar de leurs homologues dans le monde, sont dans une période de mutation (Bertrand, 2010). L’entrée des universités dans l’ère de l’information (Castells, 1998), qui succède à l’ère industrielle, soulève des remises en question quant aux façons dont elles répondent à de nouvelles exigences. L’évolution rapide du numérique est au cœur d’une nouvelle réalité et ce phénomène bouleverse le rapport au savoir qui définit l’institution universitaire (Moore & Kearsley, 2005). Nous constatons par ailleurs que les ajustements nécessaires à une meilleure adaptation à cette nouvelle réalité sont freinés par des considérations managériales (Bates, 2000, 2011). Les innovations technologiques et pédagogiques ne seraient pas adéquatement supportées par des ajustements nécessaires aux façons dont sont gérées les institutions universitaires.Il semble que le système actuel en est à un carrefour où des changements importants doivent être conduits.Dans notre analyse, nous portons notre attention sur les interactions entre différents aspects à considérer pour en arriver à une compréhension du phénomène d’adaptation qui s’y joue. Les technologies éducatives, le rapport au savoir, les contextes social, économique et politique et la gestion de l’université sont les quatre composantes qui sont analysées.

Le système de planification de l’Enseignement Supérieur camerounais est adossé sur quatre programmes. Directement gérés par le Ministère, ces programmes sont marqués par une contradiction entre leurs intentions et la réalité. Or, la cohérence postule qu’il devrait exister une uniformité entre le « dire » et le « faire ». Partant de cette situation, cette étude s’est donnée pour objectif d’identifier la cohérence que véhicule une planification caractérisée par un décalage entre les politiques et la réalité. Sur la base de cet objectif, cette étude a contribué à mettre en évidence le fait que la cohérence n’est pas un état mais une construction qui repose sur des logiques. Sur le plan méthodologique, cette étude a fait appel à une démarche qualitative, vu qu’il s’agit de donner une signification à la contradiction ou au décalage observé. L’échantillon a été construit autour des documents retraçant les activités ayant marqué l’élaboration des programmes. La collecte des données s’est faite par le biais de l’étude de documents et ils ont été analysés au moyen de l’analyse configurationnelle. Au terme de l’analyse, il ressort que l’élaboration des programmes obéit à une cohérence à logique rationaliste. L’incompatibilité de cette logique de cohérence avec les environnements complexes et dynamiques apparait comme étant l’explication du décalage ou de la contradiction observée. 

En 2008, un numéro de la revue Le point en administration de l’éducation intitulé « La féminisation de la gestion » signalait que « 31 % des postes de cadre supérieur dans les Commissions scolaires du Québec étaient occupés par des femmes ; on les retrouve en outre à plus de 60 % dans les postes de direction d’établissement » (p.9). Les statistiques récentes du Ministère de l’éducation et de l’Enseignement Supérieur (MEES) pour l’année 2014-2015 montrent que les femmes sont plus nombreuses et forment 67,18 % des effectifs parmi les cadres d’écoles et commissions scolaires francophones comparativement aux hommes qui constituent 32,82 % (Source : PERCOS-Bloc 2). L’objet de cette communication est de proposer une analyse sociohistorique qui retrace les enjeux sexospécifiques de l'évolution de la place des femmes et des hommes en gestion scolaire. Notre démarche prend comme angle de lecture les étapes charnières de cette évolution lesquelles semblent liées à des moments clés issus des grandes réformes éducatives. Nous tracerons les périodisations de basculement des effectifs femmes-hommes dans les postes de cadres scolaires en termes d’obstacles et d’opportunités pour les femmes depuis la fin des années 1950. Les statistiques ministérielles nous guident dans la lecture de ces réversibilités sexuelles et permettent de repérer quand et comment les courbes statistiques se sont inversées et pourquoi.

Les établissements d'enseignement supérieur investissent énormément dans le soutien des activités parascolaires pour leurs étudiants, dans l’espoir que ces activités les aident à retenir, inspirer, stimuler et intégrer leurs étudiants dans leur milieu académique. Cependant, l’impact de ces activités sur la réussite scolaire et la lutte contre le décrochage est difficile à mesurer.

Notre projet a visé à évaluer l’impact des activités parascolaires sur la réussite scolaire des cégépiens dans plusieurs cégeps du réseau. D’abord, nous avons construit un inventaire des activités parascolaires, créé et partagé un bilan des activités et établi un plan d’évaluation auprès de quatre collèges partenaires (le collège Champlain, le collège Dawson, le collège John Abbott, et le collège Marianopolis). Nous avons créé et effectué des sondages et les discussions avec les groupes cibles auprès des étudiants et enseignants afin de déterminer les besoins et les perspectives des étudiants et des enseignants. Nous avons trouvé une forte corrélation entre les étudiants qui participent aux activités parascolaires et l’engagement académique, les notes et leur satisfaction avec leur expérience au Cégep. Ces résultats nous mènent à conclure que les activités parascolaires sont un élément intégral pour s’assurer la réussite scolaire des étudiants au Cégep.

Nous remercions l’Entente Canada-Québec pour leur appui.

L’article présente les stratégies curriculaires des meilleures écoles de gestion en Amérique du Nord, et plus précisément les tendances qui se dégagent de l’étude de leurs offres de programmes de cycles supérieurs. Les curricula des 43 écoles nord-américaines classées Elite Global/Emerging Global  dans la liste QS Global 200 (2013) ont été explorés. Les données ont été recueillies selon la méthode d’analyse ethnographique de contenu. Douze tendances des stratégies curriculaires ont été identifiées : (a) la modularisation de l’offre de cours optionnels (en moyenne, environ 100 cours optionnels sont groupés dans un module commun pour plusieurs programmes de 2e et 3e cycles); (b) la prolifération des programmes de maîtrise professionnelle (gestion de l’énergie, gestion du système de santé, etc.); (c) la transdisciplinarité et lesprogrammes conjoints(gestion des risques d’entreprise et assurances; développement durable; gestion et société; gestion et droit des affaires; gestion et médecine et autres); (d) la départementalisation (organiser l’offre de programmes autour des centres de recherche ou des pôles de compétences plutôt qu’autour des départements); (e) les programmes hybrides; (f) la disparition de certaines disciplines (par ex., stratégie et gestion des opérations) en tant que concentrations dans le cadre des programmes de  cycles supérieurs et autres. L’article présente et discute ces 12 tendances à la base des statistiques descriptives de l’échantillon.

Les résultats obtenus par la Colombie aux épreuves standardisées PISA en 2009-2012 ont ouvert un débat dans les medias, les milieux économiques et les milieux politiques. Parmi les différants aspects qui ont émergé dans la discussion, une idée semble être partagée par les différents acteurs participant au débat : le système éducatif colombien serait en crise. Pour corriger le problème, le gouvernement du président Juan Manuel Santos a décidé d’implanter en 2015 un modèle éducatif calqué sur celui de Singapour. Cette implantation marque une rupture dans l’histoire de l’éducation colombienne. En effet, celle-ci avait auparavant comme référents les systèmes éducatifs européens, particulièrement celui de la France. Dans notre recherche doctorale nous questionnons le diagnostic de crise du système éducatif colombien. Cette communication porte sur une analyse critique du recours au concept de crise dans le domaine de l’éducation à partir de la littérature sélectionnée dans les bases de données francophones, hispanophones et anglophones. Le but de notre enquête est de dresser un état de lieux concernant les discours à propos de la crise de l’éducation en occident et en Amérique Latine, et plus particulièrement en Colombie afin de dégager des pistes de réflexion en mesure de structurer la problématique de la crise du système éducatif colombien.

Ces derniers résultats font état d’un malaise organisationnel et amènent à se pencher sur des modifications organisationnelles supplémentaires à intégrer afin de contrer plus efficacement les problématiques de rôle chez ces gestionnaires.

Cette communication traite du rôle des gestionnaires (coordonnateurs) départementaux (CD) dans les cégeps du Québec. Ces gestionnaires exercent leurs fonctions de leur mieux sans toutefois avoir obtenu de formation spécifique préalable. Ceux-ci travaillent en cogestion (Blais, 2008), et utilisent des stratégies tant individuelles qu’organisationnelles (Royal, 2007; Grima 2004; Savoie et Forget, 1983) afin de contrer les problématiques de rôle (Tessier, 1995; Plouffe, 1994; et Robert, 1989) qui pouvaient être associées à des perceptions divergentes du rôle des CD.

La présente communication vise à présenter l’élaboration d’un profil des compétences requises telles que perçues par différents acteurs (CD, DÉ et membres de départements; n=25) lors de la tenue d’entrevues dans le cadre d’une évaluation à 360 degrés (Tudor, 2011).

Il ressort de cette étude que dans les milieux où la perception du rôle est plus uniforme, les coordonnateurs se retrouvent moins en situation de problématique de rôle. De plus, certains éléments du profil mettent en relief le besoin pour le coordonnateur de bien communiquer avec ses collègues et de prendre sur lui-même les moyens pour conserver une bonne santé au travail.

La réussite pour tous les élèves et le souci de procurer aux enseignants une structure de travail et de réflexion adéquate occupent une place centrale dans le discours des directions d’école (Archambault et al., 2018). Ainsi, dans le cadre d’une recherche-formation, trois chercheurs, trois conseillers pédagogiques et sept directions ont formé une communauté d’apprentissage (Dionne et al., 2010) visant à susciter la réflexion et à accompagner les directions (Charlier et Biémar, 2012) dans leur rôle de soutien des pratiques évaluatives des enseignants. La communauté en est à sa deuxième année (2017-2019); des données sous forme de journaux de bord, d’entrevues individuelles et de notes de rencontres ont été recueillies. Elles montrent que les espaces de réflexion créés permettent aux directions de prendre du recul face à leurs pratiques et d’échanger avec des collègues de d’autres milieux en lien avec l’évaluation (surévaluation, bris de confidentialité, échec lors d’absence). Ils se questionnent aussi sur les dimensions éthiques et sur les liens intimes existant entre la pratique d’évaluation des enseignants et la représentation que ceux-ci ont de leurs rôles et de leurs responsabilités : donner une note juste ou apprécier le plus adéquatement possible les compétences acquises par les élèves. Lors de la communication, les chercheurs, accompagnés de directions, feront état des besoins en accompagnement manifestés ainsi que de leur évolution au cours des deux dernières années.

La représentation des femmes dans la culture populaire s’inscrit dans une idéologie post-féministe, qui dépeint des femmes libres, fortes, indépendantes, mais aussi blanches, minces, et hétérosexuelles. De ce fait, la culture populaire perpétue une représentation normative des rôles de genre (de Lauretis, 1987, Hall, 1997, Butler, 2009, 2013, McRobbie, 2015, Gill, 2017). Mon projet de recherche s’intéresse à la façon dont les représentations des femmes dans les films et les séries peuvent être utilisées dans les cours d’éducation à la sexualité avec les adolescents. Les objectifs sont d’observer la façon dont l’utilisation de récits de fiction permet aux étudiants de changer leur perspective vis-à-vis de la culture populaire, et de fournir des recommandations pour le développer et l’implémentation des programmes d’éducation sexuelle. Ce projet de recherche s’inscrit dans le cadre de l’éducation critique aux médias et de la recherche visuelle participative. Les étudiants seront invités à discuter d’enjeux liés au genre et à la sexualité au travers d’ateliers qui leur permettront à la fois de développer leur pensée critique mais aussi d’exprimer leurs propres idées au travers de pratiques créatives et participatives (Labacher et al., 2012). Ma présentation consistera à une analyse faite de différents personnages féminins de la culture populaire, et à la présentation de la structure et le déroulement des ateliers qui seront proposés dans les classes d’éducation sexuelle.

Au Canada, l’Université Laval est l’institution universitaire qui offre le plus grand nombre de programmes de baccalauréat en génie (n=16).  À intervalle régulier, en prévision d’une visite d’agrément, chacun des responsables des programmes de formation doit élaborer un rapport d’auto-évaluation (questionnaire) pour le Bureau canadien d’agrément des programmes de génie afin de s’assurer que les diplômés possèdent une formation qui les rend aptes à exercer leur profession. En plus de décrire des aspects qualitatifs du programme, on doit démontrer à l’aide de tableaux que les programmes respectent des normes quantitatives minimales. C’est dans ce contexte particulier que la direction de la Faculté des sciences et de génie a décidé de concevoir un outil favorisant la mise en ligne d’information commune aux 16 programmes. En plus de faciliter le travail de coordination facultaire, d’assurer une cohérence interne des données et de servir de moyen de communication efficient entre les différents intervenants, ce dispositif permet de mieux outiller tant le directeur que le comité de programme. La communication traitera des principes qui ont guidé le développement de l’outil, de la démarche de réalisation, présentera les différents modules créés et mettra en lumière les atouts ainsi que les difficultés rencontrées.  L’intérêt de l’outil réside dans le fait que le processus d’agrément est identique à l’échelle canadienne, son modèle pourrait donc inspirer d’autres universités.

La recherche a été menée auprès de directions d’établissement scolaire (DES) dans un contexte marqué par la mondialisation, la technologie, la décentralisation, le néolibéralisme et la professionnalisation. Les changements et le questionnement liés aux choix pédagogiques et éthiques, ajoutés au contexte général, soulèvent des questions quant à la construction et aux crises identitaires chez les DES. Le but était de comprendre la construction de l’identité professionnelle (IP) de DES dans l’exercice de leur leadership pédagogique (LP) par une démarche de pratique réflexive (PR) guidée.

Cette recherche qualitative a été réalisée selon une approche compréhensive-interprétative utilisant une PR guidée. Des entretiens semi-dirigés, des questionnaires, un recueil de traces de réflexion professionnelle et le journal de la chercheure ont contribué à la collecte de données.

L’apport de cette thèse tient au fait des trois concepts intereliés : l’IP des  DES, leur LP et la PR. De plus, la démarche méthodologique utilisant une PR guidée est un processus original.

Ma présentation fera ressortir les avantages et les exigences de la PR guidée : d’une part, pour la chercheure dans la collecte de données et, d’autre part, pour les DES dans la construction de leur IP et l’exercice de leur leadership pédagogique.

 

Les données récentes montrent un mouvement d'immigrants francophones du Québec vers l'Ontario entre 2016 et 2020 (IRCC, 2022). Ces chiffres contribuent sûrement à l’augmentation de la proportion d'immigrants travaillant déjà dans l'éducation en Ontario qui a augmenté de près de 6 %, passant de 14,6 % à 20,5 % entre 2006 et 2016 (IRCC, 2020). Toutefois, la gestion de cette diversité reste un défi majeur dans les écoles de langue française. Dans sa recherche auprès des étudiants-maîtres et du personnel enseignant en insertion professionnelle, Duchesne (2021) a identifié trois représentations radicalisées dont ils font l’objet dans leur environnement de travail : victimes de discrimination ethnoculturelle, perçus comme étrangers et considérés comme incompétents. Notre recherche explore comment le personnel scolaire remplit son rôle dans un contexte francophone diversifié en Ontario. C’est une analyse réflexive (Paillé, 2007) de notre propre insertion professionnelle depuis notre certification en enseignement en Ontario. Notre corpus est constitué du récit de notre parcours professionnel, que nous avons soumis à une analyse thématique (Paillé et Mucchielli, 2021). Les résultats préliminaires exposent les obstacles associés à l'adaptation à la culture éducative de l'Ontario ainsi que le manque de soutien et l'insuffisance des ressources qui entravent la mise en place d'un environnement scolaire propice à l'intégration professionnelle.

Cette étude visait à examiner les tâches professionnelles et la satisfaction au travail des intervenants en loisir œuvrant dans les 350 installations affiliées à la Fédération québécoise du loisir en institution. L’échantillon comprenait 159 répondants, soit des récréologues, des techniciens d’intervention en loisir ou des techniciens en éducation spécialisée. L’âge moyen se situait à 42 ans et 77 % des répondants étaient des femmes. L’analyse factorielle des tâches a identifié quatre facteurs : 1) administration, 2) thérapeutique, 3) animation et 4) perfectionnement. L’analyse factorielle effectuée sur la version abrégée du Minnesota Satisfaction Questionnaire a confirmé les dimensions extrinsèques ou intrinsèques généralement rattachées à cet instrument de mesure. Une analyse canonique a été réalisée afin de déterminer la relation entre les catégories de tâches professionnelles, la satisfaction au travail et certaines variables sociodémographiques. Il en résulte que les intervenants s’adonnant davantage à la thérapie récréative, l’administration, le perfectionnement et moins à celles relevant de l’animation étaient des récréologues, possédant un salaire supérieur et exprimant une satisfaction extrinsèque plus élevée. Cette étude permet de dégager des implications pratiques pour les associations professionnelles, les gestionnaires de programmes de formation et les chercheurs désirant mieux cerner la réalité professionnelle des intervenants en loisir thérapeutique.

Depuis 1961, la Faculté de médecine et des sciences de la santé (FMSS) de l’Université de Sherbrooke a pris plusieurs décisions et actions qui sont enracinées dans une volonté d’être responsable socialement, mais le concept de responsabilité sociale (RS) est encore défini et perçu d’une manière variable. L’objectif de cette communication est de présenter un portrait de l’évolution de la RS au sein du programme de doctorat en médecine, de même que la démarche sous-jacente à sa réalisation. Une cartographie de la documentation officielle de la FMSS a été réalisée, grâce à laquelle cinq plans stratégiques (2005-2023) et deux agréments ont été retenus, puis analysés en fonction du cadre conceptuel de Boelen (2012) à l’aide du logiciel QDA Miner. Les résultats de cette analyse de contenu qualitative et quantitative nous ont permis de réaliser un portrait de l’évolution de la RS à la FMSS qui prend la forme d’une ligne du temps en fonction du cadre conceptuel. Dans le but de valider et de bonifier ce portrait, des entretiens individuels et de groupe avec des acteurs clés de la FMSS provenant des trois sites de formation (Sherbrooke, Saguenay et Moncton) ont été organisés. Ces entretiens nous permettent de mieux saisir l’évolution de la RS à la FMSS, de mieux comprendre le concept de RS et font ressortir les zones d’ombres en mettant en relief les actions de la FMSS en fonction du cadre conceptuel.

La liberté de penser en milieu universitaire constitue le socle du développement de la plupart des sociétés développées. Pourtant, dans les pays en développement d'Afrique, la recherche scientifique n'apparaît pas encore comme un facteur déterminant dans la lutte pour l'émergence. Cette réflexion tente d'appréhender la liberté de penser comme un fondement de la recherche scientifique et du développement d'un pays d'Afrique comme le Bénin. La démarche méthodologique adoptée pour conduire cette recherche est de nature descriptive et analytique. Elle exploite pour le recueil des informations, l'analyse documentaire, l'observation directe et l'entretien individuel approfondi. La triangulation des données de terrain révèle que s'il est vrai que la liberté de penser dans le domaine de la recherche scientifique s'est traduite ces dernières années au Bénin par l'augmentation drastique des productions scientifiques, l'ouverture des chercheurs béninois à l'international, la création de plusieurs revues, maisons d'édition et du Centre Béninois pour la Recherche Scientifique et Technologique, il n'en demeure pas moins qu'elle n'est pas encore exploitée comme un levier de développement du fait de la non valorisation des travaux de recherche. La nécessité pour les autorités politico-administratives d'exploiter les résultats de travaux de recherche pensés librement par des chercheurs béninois pour résoudre des problèmes spécifiques du pays s'impose pour un véritable développement durable.

Devant la déferlante des open educational resources (OER), l’avenir de l’université — « gardienne du monde du savoir » — pourrait bientôt se limiter à l’évaluation des apprentissages, la reconnaissance des acquis (RAC) et la certification. Des innovations en matière de certification proposent même d’ébranler ce système de reconnaissance dans la mesure où étudiants et employeurs leur attribueront une valeur équivalente à celle des diplômes universitaires. C’est à une de ces innovations, voulant ouvrir l’institution universitaire à la reconnaissance de voies parallèles d’apprentissage,  que cette communication s’attardera. À l’image de l’école à la maison, le projet de l’OER University (OERu) propose de pouvoir faire « l’université à la maison », idée certes perturbante, mais qui, dans un contexte d’accessibilité restreinte à l’enseignement supérieur, apparaît pertinente. L’étude ici proposée sur l’OERu permettra d’explorer le dispositif de la RAC appliqué dans les universités québécoises en vue de reconnaître des apprentissages autodidactes extrascolaires. Une revue de la documentation des statistiques de la RAC ainsi que des questionnaires collectant des données complémentaires auprès des acteurs universitaires concernés (volet quanti) et une revue de la documentation des politiques sur la RAC plus des entretiens avec des acteurs académiques intéressés (volet quali) fondent la méthodologie de cette recherche. Les résultats préliminaires du mémoire en cours seront présentés.