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Les structures déconcentrées éducationnelles en République Démocratique du Congo sont confrontées aux énormes contraintes humaines, matérielles, financières, structurelles pour le bon fonctionnement et de l’éloignement  dû à ses  immensités territoriales. Hier, l’inadaptation structurelle et l’irrationalité des ressources humaines ont fait que les objectifs assignés pour une gestion efficace dans le secteur éducationnel soient simplement biaisés. En d’autres termes le recrutement des animateurs à la tête des structures éducationnelles répond plus aux impératifs politiques, à la représentation géographique mettant ainsi en cause la dimension technique et le mérite individuel. Le recours à la méthode systémique permet de relever les inputs (demandes, revendications formulées par les administrés) ainsi que les outputs(les actes pris par l’autorité de la tutelle) en vue de répondre aux attentes des demandeurs. L’approche stratégique est de définir les contraintes qui empêchent les ressources devant favoriser l’administration de proximité à la gestion efficace. Ce travail constitue une modeste contribution. Car, il apporte une démarche managériale appropriée découlant de la préoccupation d’efficacité. Pallier à ses contraintes, le processus du lancement du découpage des provinces éducationnelles est de mise. Une proposition de quarante-deux contre douze autres provinces éducationnelles existantes sera l’une des solutions pour accéder à la gestion efficace.

Le
renouvellement continu des modes managériales est un phénomène connu et bien documenté
(Abrahamson, 1996 ; Kieser, 1997). En revanche, la recherche ne s’est guère penchée sur
le fait que certains outils résistent à l’épreuve du temps. Cette
communication, appuyée sur la sociologie des outils de gestion (Chiapello,
Gilbert, 2013) et sur une analyse historique remontant aux années 30, voudrait
lever une partie du voile sur ce mystère en s’intéressant au modèle
d’évaluation de la formation de Kirkpatrick (1959a, 1959b, 1960a, 1960b). L’exposé sera
structuré en deux parties, soit : 1) une présentation de l’évolution du modèle et des
questions que son exceptionnelle survie (55 ans) suscite : invention et formalisation (années 50) ;
diffusion et controverses (années 60 à 80) ; consolidation (années 90 et 2000) ; 2) une analyse des causes de pérennité, écartant à la
fois l’explication de sens commun (« si un outil dure, c’est que ses
usages rencontrent le succès », or les usages sont limités) et l’explication scientiste (« les
bases scientifiques sont avérées », or elles sont controversées). D’autres hypothèses ressortent de
l’analyse du phénomène, comme le découplage entre diffusion et appropriation du
modèle (Weick, 1976) ; un design
prégnant, facile à mémoriser, ou encore l’ « exorcisme » d’un
problème permanent (la difficile mesure des effets de la formation), plutôt
qu’une solution avérée. La conclusion débouchera sur une réflexion quant au devenir
des modèles de gestion.

Les universités en Afrique doivent relever le double défi de former les ressources humaines nécessaires au développement local et de s’adapter à un environnement marqué par l’internationalisation de l’enseignement supérieur (Teferra & Greijn, 2010) et les transferts des politiques éducatives (Steiner-Khamsi & Waldow, 2012). Ainsi les pays d’Afrique subsaharienne francophone ont décidé depuis 2006 d’aligner leurs institutions d’enseignement supérieur sur le processus de Bologne en adoptant une politique dite « réforme Licence-Master-Doctorat (LMD) ».

À partir d’un cadre théorique inspiré de la sociologie de l’action publique (Hassenteufel, 2011), notre recherche examine la manière dont les étudiants du Burkina Faso s’approprient les changements induits par la réforme LMD et s’interroge spécifiquement sur leur interprétation de la réforme LMD, leur attitude et leur comportement à son égard et sur les changements qu’ils perçoivent. La méthodologie comprend une enquête par questionnaire adressée à 531 étudiants et des entrevues auprès de 7 étudiants. Les résultats montrent que les étudiants connaissent passablement la réforme, y adhèrent avec réserves et soutiennent sa mise en œuvre malgré quelques résistances. En outre, les trois échelles de l’appropriation (interprétation, attitude, comportement) sont reliées et leur évaluation dépend des caractéristiques individuelles (genre, année du baccalauréat) et contextuelles (programme d’études, université d’appartenance) des étudiants.

Au collégial, les taux de réussite dans les cours, la persévérance dans les programmes d’études et la diplomation stagnent depuis plusieurs années (CSE, 2019; Fédération des cégeps, 2021; MEES, 2019). Dans ce contexte, il est pertinent de se demander comment les enseignants débutants sont outillés afin de développer des pratiques pédagogiques favorisant les apprentissages de leurs étudiants et la réussite éducative. Cette communication met en lumière le processus d’insertion professionnelle vécu par des enseignants débutant au collégial et identifie les besoins de soutien ressentis pendant leurs premières années de pratique. Rappelons que, pour être considéré apte à enseigner au collégial, un baccalauréat dans la discipline à enseigner suffit et qu’aucun diplôme en enseignement ou en pédagogie n’est nécessaire à l’embauche.

Ce projet doctoral a permis d’identifier les éléments sur lesquels les nouveaux enseignants, à temps partiel et à temps plein, auraient eu des besoins d’accompagnement ainsi que les modalités en place afin de favoriser leur appropriation du rôle d’enseignant. La formation, l’encadrement et l’accompagnement offerts diffèrent en fonction du contexte. Au cours des premières années de pratique, où les enseignants sont submergés par la maîtrise de contenus disciplinaires, leur engagement dans la profession demeure limité et ils ont peu de temps à investir dans le développement pédagogique pour favoriser la réussite de leurs étudiants.

Cette communication s’inscrit dans le champ de l’administration de l’éducation. Elle porte sur les liens entre les méthodes et les outils d’amélioration continue et le bien-être chez les directions d’établissement d’enseignement (DÉE). 

Le bien-être en milieu éducatif réfère notamment à la satisfaction du personnel dans leurs activités pédagogiques, leurs relations interpersonnelles et leur sentiment de compétence dans certains domaines (Guimard et al., 2015). Pour sa part, la gestion orientée vers les résultats et les tâches administratives, telles que la planification bureaucratique et la reddition de comptes, exerce une pression accrue sur les DÉE. Dans ce contexte, l’amélioration continue apparaît comme une solution potentielle pour renforcer leur bien-être.

Pour aborder cette question, nous avons adopté une approche en trois phases : 1) recension systématique des écrits sur l’amélioration continue, 2) analyse de contenu des articles sélectionnés et 3) exploitation de données du Groupe de recherche et d’intervention sur l’organisation du travail des DÉE (GRIDE).

Les résultats préliminaires montrent des applications concrètes des outils d’amélioration continue en éducation, tant dans l’enseignement, l’apprentissage que la gestion administrative. Par ailleurs, l’enquête du GRIDE met en lumière les difficultés auxquelles les DÉE font face au quotidien. Pour surmonter ces défis, nous proposons divers outils d’amélioration continue pour optimiser le bien-être au travail des DÉE.

Cette étude porte sur les représentations des chefs d’établissements de l’enseignement secondaire francophone au Cameroun concernant leur fonction et des mécanismes qu’ils mettent en marche pour répondre aux exigences de leur fonction. Pour ce faire, des entrevues semi-dirigées ont été menées auprès de neuf chefs d’établissements et un inspecteur pédagogique national chargé de la vie scolaire. Une analyse thématique de contenu (Paillé & Mucchielli, 2021) du corpus a permis d’identifier deux types de représentations concernant leur fonction : une perception influencée par le regard socioprofessionnel et une représentation personnelle qui trouve son origine dans les appréhensions (avant l’entrée en fonction) et l’expérience (après l’entrée en fonction). Par ailleurs, les résultats attestent que les chefs d’établissements, pour développer des compétences professionnelles, prennent des initiatives personnelles et collectives, mais aussiOK s’appuient sur leurs expériences pratiques (l’apprentissage dans l’action).

Le système éducatif québécois a atteint un point de rupture où les situations éducatives complexes sont multiples et courantes (CSÉ, 2016, 2017b). D’ailleurs, la situation des élèves à risque ou handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (HDAA) est alarmante (CDPDJ, 2018) et la direction d’établissement scolaire (DÉS) a un rôle crucial à jouer dans la promotion et la formation par rapport à l’inclusion scolaire (IS) ainsi que la mise en œuvre des actions inclusives et leur régulation dans son établissement (Thibodeau et al., 2016). Succinctement, le leadership inclusif (LI) de la DÉS semble favoriser la réussite de l’IS de ces élèves (Thibodeau et al., 2016). À notre connaissance, aucune étude n’a encore présenté des modèles d’accompagnement favorisant le LI des DÉS. Notre objectif et notre contribution sont de décrire les modèles d’accompagnement favorables au développement du LI de la DÉS. Un rapport de lectures réalisé dans le cadre d’un essai de maitrise présente l’analyse des modèles d’accompagnement auprès de la DÉS et décrit comment ils permettent de développer son LI (B.Lamoureux, 2018). Au total, 101 documents retenus dans la recension des écrits adaptée de Fortin et Gagnon (2016) ont permis d’émettre l’hypothèse que la DÉS tire profit des modèles d’accompagnement de coaching et de communautés de pratique de la part d’un accompagnant réflexif s’appuyant sur les résultats issus de la recherche portant sur l’andragogie et l’IS (B.Lamoureux, 2018).

Cette recherche a visé à améliorer la compétence en apprentissage par la lecture (APL) des élèves en classe de français. En effet, les programmes de formation en français énoncent des attentes implicites à l’égard de cette compétence, soit d’apprendre sur la langue en lisant des sources multimodales d’information (MÉLS, 2006 a,b). Toutefois, les enseignants de ce domaine traitent la lecture principalement dans le cas d’analyse de textes littéraires (Cartier, Boulanger et Langlais, 2009) ou de questionnement sur les textes (Martel et Lévesque, 2010). Une approche novatrice de recherche-action collaborative impliquant divers personnels scolaires et des chercheurs (Cartier, 2016) a permis d’identifier les modalités d’accompagnement et de mobilisation des savoirs chez le personnel scolaire. La communication portera sur l’identification des conditions qui favorisent l’appropriation de pratiques d’APL en classe de français. Pour ce faire, le cadre de référence de la sociologie des innovations a été utilisé (Akrich, Callon et Latour, 1986). La recherche qualitative longitudinale de nature descriptive et interprétative a permis d’identifier qu’une majorité de participants se sont engagés dans des tâches d’APL. Les résultats montrent également que cet engagement est conditionnel à la présence d’un ensemble de facteurs sociaux (confiance, compréhension des participants, etc.) techniques (éléments liés à l’activité tel les contenus, l’animation, etc.) et de contexte.

À compter de juin 2014, le Bureau canadien d’agrément des programmes de génie tiendra compte dans ses décisions d’agrément des nouvelles normes relatives aux 12 qualités requises des diplômés et du processus d’amélioration
continue de programme.  Ce changement de paradigme s’inscrit dans une mouvance internationale de baser dorénavant
l’évaluation de la formation non plus uniquement sur l’analyse de contenu de programme (intrant) mais aussi sur une démonstration par l’institution de l’acquisition de qualités requises chez l’étudiant à la fin de ses études (extrant). La présente communication présente le modèle développé à l’Université Laval. Après avoir expliqué la décision de retenir l’approche programme et d’en avoir  défini le concept, l’auteur met en lumière les orientations générales qui ont guidé la révision des programmes, la structure de fonctionnement ainsi que les trois phases principales des travaux. L’intérêt du sujet repose sur le fait que même si la notion et les concepts qui sont associés à l’approche programme ne sont pas nouveaux, les études sur son implantation en milieu universitaire sont quasi inexistantes. Ce type de démarche étant peu documentée, les processus, les outils et les stratégies d’implantation conçus et proposés dans le cadre de cette opération menée à l’Université Laval méritent d’être partagés sachant que 16 programmes de baccalauréat sont impliqués.

Plusieurs recherches rapportent l’existence d’une pénurie d’enseignants qualifiés dans le réseau scolaire québécois (Sirois et Dembélé, 2023; Vérificateur général du Québec, 2023). Cette pénurie serait produite par de multiples causes dont un manque d’attraction de la profession enseignante, un manque de rétention et des difficultés rencontrées par les Centres de services scolaires (CSS) à remplacer les départs à la retraite par des enseignants qualifiés. Ces recherches analysent cette pénurie selon les points de vue des établissements scolaires et des enseignants. Cependant, peu de recherches québécoises, voire aucune, n'ont étudié le phénomène sous l’angle de planification stratégique (PS) des ressources humaines. Or des études relatent des liens existants entre la planification et la disponibilité de main-d’œuvre en éducation (Eurydice, 2018; Lindsay et al., 2009). Cette communication vise à présenter les résultats, publiés dans un mémoire de maîtrise, d’une recherche exploratoire analysant la pénurie d’enseignants actuelle sous l'angle de la PS. Issus d’une analyse documentaire et d’entrevue menée sur terrain, ces résultats révèlent l'existence des facteurs de pénurie dans la façon dont les besoins de personnel enseignant ont été planifiés par les CSS et leurs partenaires. Ils permettent aussi de proposer un cadre d’analyse regroupant 24 pratiques de terrain qui aideraient à alimenter la réflexion actuelle sur cette pénurie constatée dans les écoles québécoises.

Avec l’adoption du projet de loi 180 en 1998, le gouvernement met en place le conseil d’établissement. Il instaure une nouvelle dynamique de gestion qui partage le pouvoir entre les différents acteurs du système d’éducation québécois. Le rôle du parent devient décisionnel.

Une recherche menée par Deniger, en 2001, constate que les parents sont « à la fois très actifs au conseil, mais aussi déçus des pouvoirs des conseils, ainsi que de l’influence dont ils y jouissent»

Qu’en est-il maintenant ? Quelle est la perception des parents élus concernant leur participation au processus décisionnel de leur conseil d’établissement ?Nous avons mené depuis deux années, avec la participation de la Fédération des comités de parents du Québec, et dans le cadre d’un essai à la maîtrise en éducation, une recherche du type exploratoire.

Dans un premier temps, 148 parents ont répondu à un questionnaire écrit. Les thèmes suivants y ont été abordés : sa perception du système scolaire québécois, sa contribution aux travaux du conseil d’établissement, son influence à l’intérieur du processus décisionnel, sa motivation, sa perception de l’implication des autres parents et la documentation reçue.

Dans un deuxième temps, un groupe de discussion a été organisé avec des membres du conseil exécutif de la FCPQ.

Nous présenterons les résultats de la recherche ainsi que nos recommandations pour améliorer la participation du parent au processus décisionnel du conseil d’établissement.

 

 



Ce projet de doctorat, qui a pour but de développer une stratégie qui favorisera l’identification et la sélection d’indicateurs de résultats pour des programmes en promotion et prévention de la santé, offrira l’occasion d’approfondir les connaissances dans le domaine de l’évaluation de programme. La stratégie proposée et évaluée dans la présente étude repose sur cinq éléments essentiels : l’utilisation dumodèle logique de programme, la prise en compte des connaissances de chacun des acteurs impliqués, l’adaptation de la méthode de collectes de données aux groupes d’acteurs et au contexte organisationnel, l’implication de l’évaluateur dans la démarche et la création d’un comité de base de soutien. Afin d’apprécier la pertinence, la faisabilité et l’efficacité de cette stratégie d’identification et de sélection d’indicateurs de résultats, une expérimentation avec des acteurs impliqués dans le programme Fluppy, destiné aux élèves de maternelle de milieux défavorisés, a été réalisée. La discussion portera sur les qualités de la stratégie ainsi que sur sa généralisation à d’autres programmes de promotion et prévention de la santé proposés par la Direction régionale de santé publique de la Capitale-Nationale.

Pour stimuler l’action environnementale chez les jeunes, de plus en plus de praticiens délaissent les traditionnels programmes d’éducation – visant à transmettre des connaissances, souvent dans un contexte formel – pour adopter une approche plus participative développant les compétences, la pensée critique et l’implication citoyenne (Davis, 2010). Or, selon plusieurs chercheurs, démontrer l’efficacité de ces programmes est une tâche complexe. Contrairement aux programmes d’éducation, l’évaluation des programmes de mobilisation jeunesse en environnement n’a pas fait l’objet de nombreuses études (Riemer et al., 2014). Dans le cadre du programme « Sors de ta bulle », nous avons élaboré un cadre d’évaluation novateur aux assises théoriques multidisciplinaires (éducation relative à l’environnement, psychologie environnementale, marketing social). Il repose sur une méthodologie mixte combinant à la fois des entretiens de groupes auprès d’une quinzaine de jeunes leaders environnementaux et la réalisation de plusieurs phases d’enquête en ligne auprès de quelques centaines d’élèves du secondaire participant aux Sommets Jeunesse sur les Changements Climatiques. Les résultats préliminaires indiquent que le programme « Sors de ta bulle » parvient à stimuler efficacement l’implication citoyenne chez les jeunes selon trois axes : augmentation de la conscientisation, renforcement du sentiment d’efficacité personnelle et collective, et hausse du nombre d’actions concrètes de lutte aux CC.

Notre communication portera sur les pratiques hybrides de gestion des directions d’établissement en lien avec le développement de la professionnalité de l’agir évaluatif de l’enseignant, dans une visée de professionnalisation de l’enseignement. Cette contribution propose une réflexion sur les dispositifs d’accompagnement «professionnalisants» contribuant à l’émergence de la professionnalité de l’agir évaluatif de l’enseignant. Dans un contexte de Renouveau pédagogique, de nombreux enseignants affirment avoir beaucoup de difficultés quant à l’évaluation des apprentissages par les compétences, ce qui les a emmené à 66% à se distancer des changements apportés par la réforme (Cardin, Falardeau et Bidjang, 2012). Il y a donc un problème de changement des pratiques des acteurs, d’où le rôle clé des directeurs d’écoles dans l’implantation et l’appropriation du changement par les enseignants (Fullan, 1997, 2003, 2008; Bernatchez, 2011; Corriveau, 2002; Sackur, 2006). Issues de deux recherches doctorales, les données ont été recueillies par le biais d’entrevues semi dirigées et d’un groupe de discussion. Les résultats montrent que les directions d’école éprouvent de la difficulté pour assumer des tâches qui invitent les enseignants à se professionnaliser, en l’occurrence pour l'appropriation des changements ministériels quant à l’évaluation des apprentissages. ​C’est sur l’analyse de cette difficulté à partir des verbatims des participants que portera cette communication.  

Dans le souci de mettre en œuvre la politique du Président de la République en matière des TIC, le Ministère des Enseignements Secondaires (MINESEC) du Cameroun s'est attelé à l'arrimage progressif de son système d'enseignement à  la culture digitale. Cet arrimage s’est opérationnalisé par l'inscription de l'informatique dans les programmes scolaires au Cameroun et par la création de Centres de ressources multimédia au sein des établissements scolaires (MINESEC, 2006). La politique des TIC dans les écoles inclut aussi l’appui à l’évaluation et la pérennisation des initiatives TIC. Malgré ces initiatives gouvernementales, le problème de l’appropriation des TIC par le plus grand nombre des acteurs scolaires camerounais reste un enjeu à documenter (Fogang, 2006). Ce constat préoccupant soulève diverses questions telles que : Comment les équipes de direction d’établissement renforcent-elles les capacités des enseignants du secondaire à l’intégration de l’informatique dans la vie pédagogique? Comment les équipes de direction gèrent-elles l’évaluation des enseignements et quels dispositifs numériques utilisent-elles à cet effet? Quels sont les besoins des équipes de direction au regard des prescriptions du MINESEC?

La présente communication mettra en lumière des résultats d’entrevues semi-dirigées menées auprès d’une équipe de direction d’établissement secondaire de la région du Littoral au Cameroun. L’analyse des données issues des verbatim conduira à quelques recommandations.

Le Québec accueille un nombre croissant d’immigrants provenant d’une variété de pays et de continents (Mc Andrew et Audet, 2021). L’école québécoise reflète cette nouvelle réalité puisqu’elle accueille un nombre croissant d’élèves de cultures et de langues diverses. Maintes études (McAndrew et Bakhshaei, 2016 ; MEESR, 2015, Mujawamariya, 2004) soulignent que ces élèves font face à d’importants défis qui, à terme, peuvent nuire à leur réussite, leur diplomation et leur bien-être à l’école. À cet égard, Kanouté (2002) relève, d’une part, la difficulté de certains élèves à décoder les «rituels de l’école» et l’« implicite du curriculum» et, d’autre part, la difficulté de leurs parents à comprendre le fonctionnement de l’école et à mieux collaborer avec cette dernière en raison de l’éloignement des valeurs éducatives. Une recension des écrits (Niyubahwe et al., 2019) montre que les enseignants issus de l’immigration (EII) peuvent apporter une plus-value dans l’intégration socioscolaire de ces élèves et de leurs familles. Cette communication a pour but de présenter les résultats d’une étude qualitative menée au moyen d’entrevues semi-structurées auprès de 11 EII œuvrant dans les écoles des régions de Montréal, Sherbrooke et Drummondville. Les résultats montrent que ces enseignants jouent non seulement un rôle important auprès des élèves immigrants, de leurs familles et de leurs collègues non immigrants, mais aussi constituent un pont entre l’école et les familles immigrantes.

La pénurie de main-d’œuvre affecte le milieu de l’éducation. De nombreux postes demeurent difficiles à pourvoir. Plusieurs personnes enseignantes sont actuellement non-détentrices de brevet d’enseignement (NDB) et vivent d’importantes difficultés lors de l’entrée en fonction, les amenant parfois à quitter la profession. Elles requièrent un accompagnement soutenu des collègues et de la direction qui sont mis à contribution dans leur développement professionnel. L’identification de leurs besoins s’avère essentielle à leur rétention.

Dans le cadre d’un projet d’intervention mené au doctorat professionnel, nous esquissons une réponse à la question suivante : quelles sont les différents besoins exprimés par les personnes enseignantes NDB d’un centre de services scolaire lors de leur insertion professionnelle? 

La passation d’un questionnaire ainsi que des entretiens d’explicitation menés auprès des personnes enseignantes NDB a permis d’identifier leurs besoins prioritaires et de proposer des pistes de solutions pour y répondre. 

Le développement professionnel des enseignants constitue un champ d'intérêt depuis un peu plus de vingt ans. Une de ses dimensions est l'autonomie professionnelle. Cela dit, les recherches se sont plutôt intéressées à l'identité professionnelle et à l'éthique professionnelle. Nous estimons nécessaire d'aborder un tel concept en collaboration avec des enseignants afin de demeurer cohérent avec le caractère créatif et innovant du concept d'autonomie. En recourant à une approche de recherche collaborative, douze enseignants du primaire et du secondaire sont invités à participer à une coconstruction du concept d'autonomie professionnelle. La recherche consiste à prévoir six rencontres mensuelles, enregistrées et filmées, avec ces enseignants qui travaillent dans des écoles situées à proximité et de débuter par une réflexion sur un ensemble de composantes théoriques associées au concept d'autonomie de l'élève et à les transférer à celui d'autonomie professionnelle. Par la recherche collaborative et la pratique réflexive, il s'agit de rendre compte de leur propre récit sur la construction de l'autonomie professionnelle par l'écriture d'une fiction scientifique. Des résultats préliminaires seront présentés, notamment pour rendre compte des catégories d'analyse actuellement retenues pour analyser les récits et les rencontres, ainsi que des ajustements d'ordres conceptuel et méthodologique liés au projet de recherche dans sa phase préexpérimentale. 

À l’heure où les études s’entendent sur la nécessité de donner une voix aux enseignant-e-s (Steven, 2018), cette communication soulève une critique des structures collégiales actuelles ainsi que leurs enjeux sur la prise en compte du travail réel. La théorie du travail vivant issu de la psychodynamique du travail (Dejours, 2013) ainsi qu’une perspective féministe (Kergoat, 2004) sont mobilisées afin de discuter des enjeux de la parole et de la prise de décision des enseignantes dans les espaces de délibération. Cette recherche repose sur une méthode qualitative développée à partir d’un recueil de données narratives issues de 30 entrevues  individuelles réalisées  auprès de jeunes enseignantes âgées entre 20 à 35 ans (Merriam et al., 2016).  L’analyse des matériaux est réalisée à partir des catégories conceptualisantes (Paillé et al., 2016;  St-Arnaud et Giguère, 2018). Les résultats préliminaires permettent de discuter : 1) la structure de travail en collégialité 2) ses bienfaits/dérives et 3) l’espace de délibération et la voix des jeunes enseignantes. Ces perspectives théoriques permettent une compréhension élargie du concept du travail, de la collégialité et leurs impacts sur la voix des jeunes enseignantes. Bien que des études dans le domaine de l'éducation aient examiné le concept de collégialité, peu d’entre elles ont tenté de le moderniser par l’apport de différentes perspectives en contexte d’enseignement primaire-secondaire.

Innover, utiliser « le » numérique, apprendre dans des collectifs : ces propositions constituent un faisceau d'injonctions - parfois contradictoires - formulées aux enseignants (Cordier, 2017). Au sein du sytème éducatif français, le développement des compétences laisse plus de place aux apprentissages informels, individuels et collaboratifs, des enseignants qui seraient ainsi davantage acteurs et responsables de leur développement professionnel (Talérien, 2018).

Cette communication prend appui sur une expérimentation de Coopératives pédagogiques numériques (projet e-fran IDEE) visant le renouvellement des pratiques numériques et de l’offre de formation continue des enseignants. L’accompagnement est assuré par un type d’acteur inédit dans les établissements de l’enseignement secondaire - celui d'ingénieur pédagogique - qui suppose de nouvelles formes d’accompagnement et de reconnaissance de ces apprentissages au sein-même des structures instituées (Cristol et Müller, 2013 ; Cristol, 2017). Il s’agira d’analyser les jeux d’acteurs, les alliances, tensions et postures (Lameul, 2016) des ingénieurs pédagogiques au contact des enseignants et des coordinateurs intervenant dans des Coopératives inscrites dans le maillage d’un « territoire apprenant » (Nylan, 2002 ; Bier, 2010).

Ce travail de recherche s’appuie sur des observations effectuées lors de séances de formation et complétées par dix entretiens semi-directifs et par l’analyse des carnets de bord des ingénieurs pédagogiques. 

Les organisations publiques, telles que les établissements collégiaux, sont constituées de nombreux comités dans lesquels des équipes de travail, composées de professeurs, de professionnels et de représentants de la direction, œuvrent à l’atteinte des objectifs. Les membres de ces équipes diversifiées possèdent des intérêts à la fois divergents et convergents. Ces établissements collégiaux sont des organisations bureaucratiques dans lesquelles les équipes de travail doivent conjuguer avec plusieurs contraintes d’ordre légal. En effet, le personnel d’encadrement dans les collèges québécois gère des dossiers et réalise des mandats, en respectant plusieurs cadres déterminant leur contexte d’action (Commission d’évaluation de l’enseignement collégial [CEEC], 2004). Limitées par ce contexte fortement réglementé, les décisions des dirigeants reposant sur l’interprétation restrictive de ce cadre peuvent constituer différentes sources de conflit. Éviter les conflits ne semble pas être une réponse adéquate, pas plus que celle de percevoir le conflit comme une menace à une bonne gestion et à la performance (De Dreu et Weingart, 2003a, cités par Boudreau, 2008). Quelles sont donc les compétences requises pour gérer les conflits dans les équipes de travail au collégial? Le présent exposé tentera de faire le point sur cette question et permettra de discuter des pistes de solutions proposées par la littérature.

Dans le contexte de la campagne électorale précédant le scrutin scolaire du 2 novembre 2014, plusieurs acteurs ont pris position sur la pertinence des élections scolaires et sur la structure qui les sous-tend. Le modèle des commissions scolaires est en effet remis en question de manière importante et les acteurs considèrent généralement que le statu quo n’est plus acceptable. Les élections scolaires de 2014, les premières depuis sept ans, constituent un évènement déterminant de l’avenir de cette structure. Une analyse du discours (Charaudeau et Maingueneau, 2002) des principaux acteurs (Lemieux, 2009) à travers une revue systématique des articles de la presse nationale et régionale permet de dégager les enjeux de la joute politique liée à ce scrutin grâce à l’approche cognitive et normative d’analyse des politiques (Muller, 2000) qui rend compte des valeurs auxquelles adhèrent les acteurs et des normes qu’ils construisent dans ce contexte. Au nombre de ces acteurs figurent le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ) et les partis politiques québécois. Fait inusité en contexte démocratique, des élus de la Coalition Avenir Québec ont proposé de boycotter ces élections. Nous rendrons compte dans notre communication des enjeux de cette joute politique et des suites observées depuis.

Cette communication est inspirée de notre recherche doctorale portant sur le leadership des directions d’établissement scolaire (DES) en lien avec la réussite scolaire des élèves du primaire en Côte d’Ivoire. Dans ce pays d’Afrique subsaharienne, la scolarisation primaire universelle reste un défi important. Non seulement tous les élèves qui commencent le cycle primaire ne parviennent pas à l’achever, mais l’efficacité interne du système scolaire reste également faible en raison du taux de redoublements élevé à ce niveau d’étude. Les questions que nous nous posions étaient de savoir comment les DES peuvent-elles influencer positivement la réussite scolaire des élèves à travers leur leadership? Et comment se manifeste ce leadership au quotidien? Nous définissons le leadership comme « la fonction consistant à orienter et à influencer les autres et à les amener à réaliser des objectifs ambitieux » (Bergeron, 2006, p. 417). Ainsi, elles exercent leur influence sur l’enseignement et l’apprentissage afin de garantir la réussite des élèves. Sur le plan méthodologique 17 DES (n = 17) ont constitué l’échantillon de l’étude dont 14 hommes (n = 14) et trois femmes (n = 3). Il s’agit d’une recherche qualitative exploratoire de type interprétative. Les résultats de l’étude donnent à voir que les DES constituent des piliers qui contribuent à la réussite des élèves grâce à l’influence qu’elles exercent sur l’enseignement et l’apprentissage à travers un leadership de type pédagogique. 

Le Québec a vécu d’importants changements dans le mode de régulation de son système éducatif au cours des années 90, basé sur le transfert d'une partie du pouvoir des acteurs internes au système scolaire à d'autres acteurs externes. La comparaison et la concurrence sont devenues un moyen de régulation des systèmes éducatifs de plus en plus présent. Il y a par conséquent un accroissement des tensions entre l'inclusion, l'équité et la performance des systèmes. Les études comparatives deviennent de plus en plus importantes pour outiller des gouvernements et faire converger leurs politiques. Sous la pression de critères externes d'évaluation et de performance, s’intensifie le paradoxe d'un système qui doit être à la fois équitable et performant, ce que met en tension le champ de l'adaptation scolaire. Ce texte propose une analyse sociohistorique du champ politique de l'adaptation scolaire au Québec. Il analyse les positions de trois groupes d'intérêt distincts, à savoir : les autorités politiques et administratives, les groupes d’intervenants et les bénéficiaires des politiques. Trois périodes différentes sont identifiées, couvrant une période d’approximativement 50 ans : 1963-1977, 1978-1994 et 1995-2010. Cette communication soutient l’hypothèse d’un couplage entre l’actuel modèle de régulation des systèmes éducatifs et les savoirs issus du courant des résultats probants, particulièrement, le modèle psychomédical. 

Le milieu québécois de l’enseignement est actuellement confronté à deux réalités problématiques importantes se révélant être des défis de taille: la rétention et le bien-être psychologique de ses professionnels enseignants. La mise en lumière du phénomène du décrochage dans la profession enseignante suscite un intérêt marquant dans cette présente étude. Il apparait important de s’attarder alors à connaître les besoins des enseignantes et des enseignants, les facteurs de persévérance permettant à ces professionnels de rester dans le domaine de l’enseignement et de proposer des pistes de solutions susceptibles d’apporter une vision réconfortante et constructive aux jeunes enseignants qui entrent dans la profession et espèrent y rester pour longtemps. Le fait de regrouper des enseignants du Québec, de porter un regard sur leurs perceptions à la fois au plan qualitatif et à travers des données quantitatives et de conclure sur un modèle permettant de favoriser la persévérance dans la profession a permis l'avancement des connaissances en ce domaine. Les conditions de travail, l'environnement et le cheminement professionnel ont davantage pris place dans les préoccupations des participants, réunis en groupes de réflexion. Mis à part les facteurs de persévérance déjà existants ou non-existants dans le milieu, les participants à cette étude ont émis des pistes de solutions destinées à promouvoir le maintien des professionnels et de les aider à répondre aux exigences de la profession.