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En 2020, le projet de loi 40 a mené à la création d’un nouvel organe de gouvernance scolaire, le comité d’engagement pour la réussite des élèves (CERÉ). Ce dernier est responsable de l’élaboration d’un plan d’engagement vers la réussite (PEVR), anciennement le plan stratégique, et de la promotion des pratiques éducatives issues de la recherche. L’objectif de cette communication est de présenter les résultats d’une analyse thématique du contenu stratégique des PEVR des 72 Centres de services scolaires du Québec en fonction d’une adaptation du modèle théorique des écoles efficaces (Goldring et al., 2000) et de l’examen de la structure à l’égard des prescriptions ministérielles. Les résultats indiquent que deux composantes de l’école efficace sont dominantes et que certaines composantes semblent être utilisées comme levier pour en opérationnaliser d’autres. En ce sens, l’apparition de certains thèmes dans certaines catégories de contenu stratégique soulève des questionnements : citons le taux de diplomation retenu comme orientation alors qu’il est généralement utilisé comme indicateur.

Notre objet de recherche est un dispositif de formation qui se destine à des étudiants de BTSA (brevet de technicien supérieur agricole). Nous proposons dans cette communication de présenter les résultats de son évaluation quant à son impact sur les étudiants. Ce dispositif (Peeters & Charlier, 1999) a été lancé en 2009 par un appel à projets visant à promouvoir des expérimentations sociales, il tend à favoriser l’orientation et l’insertion des étudiants. Il a été mis en place dans un échantillon d’établissements agricoles (74 classes) par des intervenants extérieurs (conseiller emploi formation). Pour être efficient et répondre à ses objectifs, le dispositif devrait permettre une orientation jugée a posteriori satisfaisante par les étudiants. Nous formulons l’hypothèse que pour favoriser une « bonne orientation », le dispositif doit parvenir à modifier les représentations (Piaget, 1978) d’étudiants en celles de futurs professionnels capables de se projeter dans le monde du travail et ainsi aider au développement de leur autonomie (Belin, 2002). Nous présenterons les évolutions des représentations en lien avec les différents contextes de mise en œuvre et de réalisation du dispositif. L’enquête a été menée auprès d’un groupe expérimental et d’un groupe témoin. Les évolutions des représentations ont été obtenues par l’analyse statistique des questionnaires renseignés avant et pendant le dispositif (analyse factorielle de correspondances et U de Man Whitney).



Rôle des technologies de l’information et des communications (TIC) en éducation : une analyse de la perception des enseignants du CRETF de Matam (Sénégal)

La formation des enseignants constitue un enjeu majeur dans l’efficacité des systèmes éducatifs. L’État doit assurer la formation continue de son personnel enseignant pour adapter ses compétences aux changements et préserver son opérationnalité. Le Ministère de l’éducation du Sénégal a équipé en matériel informatique le Centre régional d’enseignement technique féminin (CRETF) de Matam pour améliorer la qualité des apprentissages et l’attractivité de cet établissement. Cependant, les enseignants utilisaient rarement ces équipements dans leurs pratiques pédagogiques faute de compétences.

Cette communication porte sur la perception des TIC et des besoins de formation des enseignants dans ce domaine. L’étude présentée avait pour objectif d’évaluer l’acceptabilité sociale et de définir le contenu d’un projet de formation en technologies de l’information et des communications.

Les données ont été recueillies auprès de l’ensemble des enseignants à l’aide d’un questionnaire d’opinion et d’un groupe de discussion focalisée. L’étude montre que les enseignants sondés constituent un groupe hétérogène en ce qui concerne les compétences en informatique. Quoique démontrant une perception positive à l’égard des technologies, la majorité d’entre eux ignorent le concept de TICE (TIC pour l’enseignement) et ses potentialités pour la pratique.



Ces dernières années, l’internationalisation des universités a donné lieu à une abondante littérature qui en a dénoncé les mythes, les risques et les dérives. En contexte de commercialisation croissante des services éducatifs, l’internationalisation constitue un outil puissant pour améliorer la renommée internationale des universités et générer de nouveaux revenus. Cependant, une appréciation plus fine des discours d'administrateurs d'universités fait apparaitre d'autres justifications. Prenant les partenariats internationaux comme facette de l'internationalisation, cette étude explore les priorités et pratiques d'administrateurs d'universités québécoises. Au Canada, la plupart des études analysant l'internationalisation s'appuient sur les documents stratégiques produits par des universités anglophones. De fait, elles apportent un éclairage limité sur la situation des universités francophones mais aussi sur les perceptions des administrateurs impliqués à des niveaux de gestion, de coordination et de supervision des activités internationales. A partir d'une analyse documentaire de plans d'internationalisation universitaires et d'entretiens semi-dirigés menés auprès d'administrateurs, l'étude met en évidence les stratégies soutenant une construction et une gestion plus efficace des partenariats. Les résultats obtenus révèlent que les administrateurs s'engagent dans des partenariats en combinant des justifications pragmatiques (renommée de l'institution) et symboliques.

Les études à ce jour soulignent que le développement socio-émotionnel est influencé par la qualité relationnelle enseignant-élèves (Baker et al., 2008; Pianta et Stuhlman, 2004). Les données ici présentées vise à identifier les facteurs contributifs à l’évolution (favorable, neutre ou défavorable) du développement socio-émotionnel et de la qualité relationnelle enseignant-élève du point de vue de l’enseignant. La cueillette de données a été réalisée auprès de 26 enseignants du préscolaire des régions de l’Outaouais et des Laurentides. Les enseignants, qui devaient sélectionner un sous-ensemble d’élèves représentatifs de leur classe (N total = 105 élèves), ont répondu à deux reprises (décembre et mai) à un questionnaire portant sur leurs appréciations des élèves retenus ainsi que sur leurs perceptions des facteurs contributifs à l’évolution des enfants. Les résultats indiquent une évolution favorable des élèves au sein des groupes (t = (104) = 5,36, p < .001; d= 0.21, effet élevé). Les facteurs les plus contributifs à l’évolution des enfants tels qu’identifiés par les enseignants sont le maintien d’une relation de confiance enseignant-élève (35%), la mise en place d’un cadre sécurisant (16%) et d’interventions positives telle que l’aide à la gestion des émotions (11%). Les données soulignent l’apport important des enseignants dans la mise en place de stratégies facilitant la qualité relationnelle et le développement socio-émotionnel des élèves du préscolaire.

Notre communication portera sur les pratiques hybrides de gestion des directions d’établissement en lien avec le développement de la professionnalité de l’agir évaluatif de l’enseignant, dans une visée de professionnalisation de l’enseignement. Cette contribution propose une réflexion sur les dispositifs d’accompagnement «professionnalisants» contribuant à l’émergence de la professionnalité de l’agir évaluatif de l’enseignant. Dans un contexte de Renouveau pédagogique, de nombreux enseignants affirment avoir beaucoup de difficultés quant à l’évaluation des apprentissages par les compétences, ce qui les a emmené à 66% à se distancer des changements apportés par la réforme (Cardin, Falardeau et Bidjang, 2012). Il y a donc un problème de changement des pratiques des acteurs, d’où le rôle clé des directeurs d’écoles dans l’implantation et l’appropriation du changement par les enseignants (Fullan, 1997, 2003, 2008; Bernatchez, 2011; Corriveau, 2002; Sackur, 2006). Issues de deux recherches doctorales, les données ont été recueillies par le biais d’entrevues semi dirigées et d’un groupe de discussion. Les résultats montrent que les directions d’école éprouvent de la difficulté pour assumer des tâches qui invitent les enseignants à se professionnaliser, en l’occurrence pour l'appropriation des changements ministériels quant à l’évaluation des apprentissages. ​C’est sur l’analyse de cette difficulté à partir des verbatims des participants que portera cette communication.  

En Ontario, les directions d’école de langue française sont invitées d’actualiser deux mandats: 1) protéger, valoriser et transmettre la langue et la culture francophone (ministère de l’Éducation de l’Ontario [MÉO], 2004) et 2) favoriser l’inclusion de la diversité ethnoculturelle, linguistique et religieuse (MÉO, 2009a, 2009b, 2013, 2017).

Cette communication examine le sens que donnent les directions d’écoles francophones ontariennes à leur leadership en contexte francophone minoritaire [CFM] et identifie les ressemblances et les différences entre le leadership transformatif et le leadership culturel partagé.

Le leadership des directions d’écoles en CFM est caractérisé par un leadership qui répond aux défis supplémentaires engendré dans l’école francophone en CFM (Boudreau, 2014; Landry et al., 2010).

Nous avons opté pour une recherche phénoménologique basée sur la véracité du sens et de l’authenticité de l’expérience vécue par les participants (Deschamps, 1993). Des entrevues seront menés et des témoignages personnels seront recueillis auprès de directions d’écoles de conseils scolaires francophones de l’Ontario. Par un procédé de réduction phénoménologique (Creswell, 2012; Giorgi, 1997; Deschamps, 1993; Paillé et Mucchielli, 2008), un sens global des données est retiré suivi d’une analyse thématique.

Les résultats préliminaires du mémoire en cours portant sur le sens du leadership par des directions d’écoles francophones ontariennes en CFM sera présentés.

Dans le souci de mettre en œuvre la politique du Président de la République en matière des TIC, le Ministère des Enseignements Secondaires (MINESEC) du Cameroun s'est attelé à l'arrimage progressif de son système d'enseignement à  la culture digitale. Cet arrimage s’est opérationnalisé par l'inscription de l'informatique dans les programmes scolaires au Cameroun et par la création de Centres de ressources multimédia au sein des établissements scolaires (MINESEC, 2006). La politique des TIC dans les écoles inclut aussi l’appui à l’évaluation et la pérennisation des initiatives TIC. Malgré ces initiatives gouvernementales, le problème de l’appropriation des TIC par le plus grand nombre des acteurs scolaires camerounais reste un enjeu à documenter (Fogang, 2006). Ce constat préoccupant soulève diverses questions telles que : Comment les équipes de direction d’établissement renforcent-elles les capacités des enseignants du secondaire à l’intégration de l’informatique dans la vie pédagogique? Comment les équipes de direction gèrent-elles l’évaluation des enseignements et quels dispositifs numériques utilisent-elles à cet effet? Quels sont les besoins des équipes de direction au regard des prescriptions du MINESEC?

La présente communication mettra en lumière des résultats d’entrevues semi-dirigées menées auprès d’une équipe de direction d’établissement secondaire de la région du Littoral au Cameroun. L’analyse des données issues des verbatim conduira à quelques recommandations.

En contexte de faible fécondité, le Canada mise sur l’immigration de travailleurs qualifiés pour pallier la pénurie de main d’œuvre anticipée, et sélectionne en conséquence les candidats les plus scolarisés. Toutefois, comme c’est également le cas dans la population en général, les immigrants n’arrivent pas toujours à obtenir un emploi correspondant à leur niveau d’éducation et se retrouvent souvent surqualifiés et parfois sous-qualifiés.

De nombreux auteurs à travers le monde ainsi qu’au Canada se sont intéressés à la prévalence de ces phénomènes, qui toucheraient d’avantage les immigrants et les membres des minorités visibles que les natifs ou les blancs, et plusieurs se sont également intéressés à l’effet de la concordance emploi-formation sur le salaire des travailleurs, où ces travailleurs seraient également désavantagés.

Peu d’études récentes ont examiné la situation au Québec, et c’est pourquoi je souhaite présenter mes résultats de recherche portant sur les travailleurs Montréalais. À l’aide de régressions linéaires par la méthode des MCO, nous analyserons l’effet de la surqualification et de la sous-qualification sur le salaire de quatre sous-groupes de la population, soit les immigrants et les natifs, selon qu’ils appartiennent à un groupe de minorités visibles ou non, à partir des données du recensement de 2006.



L’objectif de cette communication est d’analyser en quoi et comment le concept de formation tout au long de la vie peut s’enrichir et développer de nouvelles perspectives à partir de l’expérience de la Validation des Acquis de l’Expérience, menée en France dans l’enseignement supérieur. La VAE a pour objet la validation des acquis de l’expérience issus d’expériences passées (professionnelles et autres) et permet de déboucher sur l’obtention de certificats ou de diplômes universitaires dans leur totalité.

 Les résultats de la recherche montrent, qu’un acquis d’expérience analysé et approfondi : (i) améliore la qualité de l’expérience et de son potentiel à être source de compétences, (ii) peut fournir des pistes d’amélioration des acquis du candidat, (iii) peut contribuer à définir l’orientation à donner à la formation tout au long de la vie. Dès lors, cette reconnaissance des acquis d’expérience pourrait être un catalyseur déterminant de la formation tout au long de la vie.

 La discussion des résultats traite de deux arguments essentiels étayant une position prônant un rôle central de la VAE dans les processus de formation tout au long de la vie : (i) un potentiel de formation qui favorise l’individualisation du parcours, l’autonomisation du candidat et la réduction des temps de formation, (ii) un centrage sur l’expérience –et une expérience non exclusivement professionnelle- qui est en phase avec l’évolution de la société et les aspirations/contraintes des individus.

 

La recherche sur l’utilisation des connaissances issues de la recherche (CIR) est en pleine expansion. Plusieurs études ont montré que l’utilisation des CIR contribue à améliorer la réussite scolaire des élèves. Toutefois, il semble que les enseignants les utilisent très peu. Pour améliorer cette utilisation, il est nécessaire de développer un modèle explicatif de l’utilisation des CIR. Ce modèle permet de rendre compte des mécanismes menant à l’utilisation des CIR en milieu de pratique. Il permet également de mettre en évidence les facteurs les plus influents et l’agencement de ces différents facteurs dans le but de favoriser une meilleure utilisation CIR. Dans cette recherche, deux modèles sont testés avec le même échantillon de plus de 2000 enseignants. Pour le premier modèle, un lien direct entre l’utilisation des CIR et les facteurs qui favorisent cette utilisation est postulé : l’expertise, l’opinion, la stratégie de soutien et le facteur organisationnel auront des liens directs avec l’utilisation CIR. Le second modèle (modèle avec médiation) postule que certains facteurs ont des effets directs et d’autres des effets indirects. Les résultats des analyses montrent que le modèle avec médiation permet de mieux comprendre l’utilisation des CIR. Cette étude a permis de valider un modèle qui explique mieux l’utilisation des CIR; c’est un modèle spécialement conçu pour le domaine de l’éducation.



Le fonctionnement des universités a été bouleversé ces derniers mois suite à la crise sanitaire. Cela n’a fait qu’amplifier l’évolution du système universitaire européen initiée depuis le début des années 2000 (Romainville et Rege Colet, 2006) ainsi que la complexification du métier de l’enseignant (Bart, 2008). Ainsi, les enseignants ont dû repenser leurs pratiques pour répondre aux besoins des étudiants (Verchier et Lison, 2020) et aux contraintes imposées par le contexte d’enseignement.  

L’objectif de cette communication est de présenter les résultats du volet quantitatif d’une enquête dont l’objectif est de recenser les pratiques pédagogiques des enseignants de notre université et d’identifier les changements des pratiques enseignantes dans ce contexte spécifique (Bédard et Béchard, 2009).

L’objectif de cette phase préliminaire est de dresser un état des lieux des pratiques adaptatives qui se sont développées dans leurs contextes culturels et institutionnels. Cet état des lieux constitue la base qui permettra de concevoir autrement le développement professionnel dans le monde enseignant (Garnier, 2008) et d’instaurer une culture de valorisation de l’enseignement qui s'appuie sur le partage de pratiques, une culture qui s’inscrit dans l’esprit du Scholarship of Teaching and Learning (SOTL). 

 

 

Après avoir porté un regard sur différents aspects des activités du réseau collégial au cours de ses 25 premières années et avoir analysé le contexte de l’enseignement supérieur à cette époque, le gouvernement propose en 1993 les mesures du renouveau et crée la Commission d’évaluation de l’enseignement collégial (CEEC). La CEEC a mis en œuvre une vingtaine d’opérations qui se sont inscrites dans une logique opérationnelle en cohérence avec ses principes fondateurs : le respect de l’autonomie des collèges et le développement d’une culture de l’évaluation. Au terme de la tournée soulignant les vingt ans de sa création, la CEEC constate que les collèges ont acquis une grande maturité́ en matière d’évaluation et qu’ils sont prêts à relever le défi de l’autoévaluation de l’efficacité́ de leur système d’assurance qualité́. La présente recherche vise à relever les zones de tensions inhérentes à l’application d’un système d’assurance qualité dans les collèges québécois. Une présentation sera effectuée des éléments identifiés dans la littérature et des commentaires recueillis lors d’entrevues semi-dirigés auprès d’experts et de praticiens. Ces éléments sont analysés selon les aspects conceptuels, théoriques ou pratiques considérés, mais aussi selon le point de vue des personnes et des groupes interrogés. Cette analyse pourra être utile dans un contexte d’ajustement ou de redéfinition des différentes dimensions d’une opération d’évaluation de l’assurance qualité.

Problématique
La rétroaction peut engendrer des conflits entre le superviseur et son étudiant. Ces conflits peuvent avoir des répercussions sur la motivation, l'engagement et la persévérance aux études. Pour prévenir ces effets indésirables, il est essentiel de documenter les perceptions des superviseurs et des étudiants pour identifier leurs besoins en rétroaction et d'y répondre de manière plus adéquate. 

Démarche
Nous avons adopté un devis descriptif interprétatif, et mené des entrevues individuelles semi-dirigées avec 14 étudiants et 9 superviseurs du programme de doctorat en sciences de la santé, à l’Université de Sherbrooke. Les entrevues, d'une durée de 90 minutes, ont été réalisées à l'aide de questions adaptées à chaque groupe de participants. Présentement, nous effectuons l'analyse thématique des données collectées. 

Résultats préliminaires
Les étudiants mettent en avant l'importance d'une rétroaction critique donnée de manière constructive et encourageante. Les superviseurs insistent sur l'engagement des étudiants dans la rétroaction. L'intégration des résultats indique que la rétroaction est un facteur déterminant dans la dynamique de la relation de supervision. 

Conclusion
Nos résultats pourraient aider à harmoniser les attentes des étudiants et des superviseurs en développant des stratégies pour mieux soutenir la supervision dans les programmes d'études supérieures. Cela renforcerait les relations longitudinales et l'apprentissage mutuel entre les deux parties.

Plusieurs réflexions ont marqué l’environnement éducatif québécois depuis sa modernisation et sa démocratisation pendant la Révolution tranquille. Il en est résulté un nouveau mode de gestion axée sur les résultats (GAR) visant la réussite du plus grand nombre d’élèves, à travers la détermination d’objectifs mesurables. Cependant, alors qu’on se serait attendu à ce que l’atteinte des cibles de réussite mobilise l’ensemble des acteurs éducatifs, la GAR en éducation suscite plutôt des résistances et des réticences. On critique sa dérive marchande (Fortier, 2010), l’absence de concertation dans son implantation (Bourgault, 2004; Maroy, 2006), sa pertinence (Deniger, 2014) et sa limitation à la dimension scolaire de la réussite (Duru-Bellat et Jarousse, 2001).

La présente communication présente les résultats de notre recherche sur la réussite des élèves telle que perçue par les précurseurs de la GAR et les différents acteurs du système éducatif québécois. Ces résultats concernent la conception de la réussite évoquée dans les textes de loi et aussi les enjeux que reflètent les discours de différents acteurs éducatifs face à la GAR. L’analyse sociohistorique des textes de loi, des mémoires et des avis déposés révèle que les acteurs considérés ont des conceptions variées de la réussite des élèves et que face à la GAR, des intérêts liés à leur identité surgissent. Ces résultats permettraient de développer un meilleur alignement des différents paliers du système éducatif québécois. 

Les parents rapportent un niveau de stress élevé lors de l'hospitalisation de leur enfant à l’unité néonatale (Alkozei,

McMahon, & Lahav, 2014; Baía et al., 2016;  Koliouli et al., 2016), ainsi que la présence de signes de dépression (Cherry et al., 2016; Rogers et al., 2013) et de trouble de stress post-traumatique (Koliouli et al., 2016; Lefkowitz et al., 2010) pendant et après l'hospitalisation de leur enfant en néonatologie. Les interventions infirmières éducatives élaborées pour les parents en néonatologie ont permis de réduire le stress vécu, ainsi que la présence de signes de dépression et de trouble de stress post-traumatique (Aftyka et al., 2014; Baía et al., 2016; Beheshtipour et al., 2014; Melnyk et al., 2006). Malheureusement, aucun des programmes recensés ne cible tous les facteurs de stress et n’a été conçue avec l’utilisation des nouvelles technologies. Le but de ce projet de recherche est de développer une intervention éducative numérique afin de réduire le stress parental, l’incidence du trouble post-traumatique, ainsi que la dépression post-partum de parents ayant un nouveau-né prématuré. Le devis de ce projet de recherche qualitatif est le focus group. L’échantillon est composé de 2-3 groupes (de 5 à 8 participants) de parents et 2-3 groupes d'infirmières.  Le recrutement s'est déroulé via les médias sociaux. Les résultats vont permettre de développer une intervention numérique éducative (site internet, application...) adapté aux besoins des parents.

Le milieu scolaire franco-ontarien accueille, à chaque année, de nouveaux enseignants issus de l'immigration (NEII), compte tenu que le Canada est une terre d’accueil pour plusieurs immigrants issus de partout à travers le monde (Citoyenneté et Immigration Canada, 2013). Afin de les aider à bien s’intégrer, Niyubahwe, Mukamurera et Jutras (2013, 2014) recommandent que les membres de la direction d'école soutiennent et accompagnent les NEII. Une recherche (Duchesne, Gagnon et Gravelle, 2015) a donc été menée au sein d'un conseil scolaire franco-ontarien qui s'interrogeait à savoir quelles sont les stratégies d’encadrement et de supervision à préconiser par les membres de la direction d’école, afin de permettre aux nouveaux enseignants issus de l’immigration (NEII) de vivre une intégration réussie? Une communauté d’apprentissage professionnelle, composé de membres de la direction d’école, a été par la suite mise en place, ce qui a permis le développement d’un nouvel outil de gestion qui a été implanté au sein du conseil scolaire ayant subventionné le projet de recherche.  Cette communication, par affiche, a pour objectif de présenter le contenu du dispositif d’insertion professionnelle, dans le but de favoriser l’insertion professionnelle des enseignants issus de l'immigration (NEII).

Cette communication, en lien avec une recherche doctorale, traite du rôle des gestionnaires (coordonnateurs) départementaux(CD) dans les cégeps du Québec. Ces gestionnaires exercent également un rôle d’enseignant parmi leurs collègues sans avoir reçu de formation préalable. Les études de Tessier, 1995; Plouffe, 1994; et Robert, 1989 ont démontré la présence de problématiques de rôle, dont le conflit de rôle, l’ambigüité de rôle et la surcharge de rôle chez les coordonnateurs départementaux.

Ces derniers, qui travaillent en cogestion (Blais, 2008), utilisent des stratégies individuelles et organisationnelles (Royal, 2007; Grima 2004; Savoie et Forget, 1983) afin de contrer ces problématiques. Comment ces stratégies influencent-elles leur mode de gestion et d’adaptation dans un contexte de problématiques de rôle (Kahn, 1964) vécues au travail.

Une approche méthodologique mixte (entrevues et questionnaire) a été utilisée auprès de différents acteurs (CD, DÉ et membres de départements; n=25) afin de recueillir les données.

Il ressort de cette étude que les coordonnateurs qui adaptent leur mode de gestion se retrouvent moins en situation de conflit de rôle. Par contre, les stratégies mises en place par les coordonnateurs démontrent un malaise organisationnel quant au support offert par les collèges. Ces résultats amène à se pencher sur des modifications organisationnelles à intégrer au niveau de la gestion au collégial afin de contrer plus efficacement les problématiques de rôle.

La dévitalisation de plusieurs villages est à la fois cause et conséquence de la diminution de la population scolaire en Gaspésie. Les gens quittent leur milieu parce qu’il n’offre plus de possibilités d’emplois, et ce mouvement contribue à une dévitalisation plus grande encore. Cela suppose des choix difficiles. Maintenir ouverte une école que fréquentent peu d’élèves contribue à la vitalité du milieu, mais peut nuire à la réussite scolaire, notamment sur le plan de la socialisation. Déplacer ces élèves assure des services éducatifs en nombre suffisant, mais le temps de transport peut nuire à leur réussite. Comment maintenir des services éducatifs de qualité en contexte de décroissance démographique ? Une revue des écrits scientifiques donne quelques pistes, entre autres : l’école en réseau; l’école communautaire; le partenariat école-famille-communauté. La recherche-action que nous présenterons a été initiée à la demande de la commission scolaire René-Lévesque. Trois sites sont les principaux terrains de recherche. Chacune de ces écoles regroupe moins de 50 élèves. Le projet consiste à documenter, définir et implanter École en réseau et École communautaire sur les trois sites et en évaluer l’impact sur la réussite scolaire des élèves et sur le développement des liens école-famille-communauté. Il vise aussi à définir les conditions gagnantes permettant d’implanter sur chacun des trois sites École en réseau et École communautaire.

Depuis de nombreuses années, l’introduction de la mise en échec corporelle (MÉC) dans le hockey mineur anime plusieurs discussions au sein de la population canadienne. Alors que neuf provinces permettent la MÉC à partir du niveau Pee-Wee (11-12 ans), le Québec ne l’autorise qu’à partir du niveau Bantam (13-14 ans). Plusieurs études ont démontré que le risque de blessures est plus élevé dans des ligues évoluant avec la MÉC contrairement à celles évoluant sans la MÉC (Boyer, 2011; Emery et al., 2010). En revanche, rares sont les études qui ont mis au centre de leur réflexion son impact sur le développement global des joueurs. L’objectif de cette étude était donc de comparer, grâce au Team Sport Assessment Procedure adapté au hockey sur glace (Nadeau, 2008), les niveaux de performance des joueurs Pee-Wee évoluant avec la MÉC (Calgary) et sans la MÉC (Québec). Les actions réalisées en possession de la rondelle ont été comptabilisées pour 280 joueurs de Québec et 272 joueurs de Calgary de calibre équivalent au cours de la saison 2007-2008. La combinaison des variables observées a permis d’obtenir deux indices de performance, un premier qui décrit l’implication de chacun des joueurs dans le jeu (volume de jeu) et un deuxième qui qualifie les actions posées par ces derniers (indice d’efficacité).  Les résultats des régressions de Poisson démontrent qu’aucune différence significative n’a été notée entre la performance des joueurs de ces deux cohortes pour ces indices de performance.

Au début du 20e siècle, un nouveau champ de recherche s’intéressant au subjective well-being émerge. Issue de la psychologie, la psychologie positive, dont l’objectif est de comprendre l’épanouissement personnel des humains et celui des collectivités, se développe au détour des années 80, mais c’est toutefois la théorie du bonheur authentique de Seligman qui y pose une première pierre d’assise. De ce courant de pensée émerge celui de l’éducation positive, un courant dans lequel l’atteinte du bien-être revêt désormais la même importance que le développement des compétences et des connaissances scolaires. Bien que l’éducation positive semble donner des résultats sur le plan de la santé psychologique des élèves et de leurs résultats scolaires, les impacts seraient maximisés avec la mise en œuvre structurée de programmes d’éducation positive, sans quoi les gestes posés risquent peu de porter leurs fruits. Un tel programme se concrétise d'ailleurs généralement par des approches pédagogiques qui favorisent l’apprentissage de compétences sociales et émotionnelles et par la promotion d’un climat scolaire sécuritaire, bienveillant et qui encourage la participation.

Cette présentation mettra donc en exergue les enjeux liés à la mise en oeuvre de programmes d'éducation positive. Cela permettra de déboulonner certains mythes, notamment celui autour de l'incapacité d'évaluer le bien-être, et pourra donner des outils aux décideurs qui souhaitent agir sur cette question à l'école. 

Dans le contexte de la campagne électorale précédant le scrutin scolaire du 2 novembre 2014, plusieurs acteurs ont pris position sur la pertinence des élections scolaires et sur la structure qui les sous-tend. Le modèle des commissions scolaires est en effet remis en question de manière importante et les acteurs considèrent généralement que le statu quo n’est plus acceptable. Les élections scolaires de 2014, les premières depuis sept ans, constituent un évènement déterminant de l’avenir de cette structure. Une analyse du discours (Charaudeau et Maingueneau, 2002) des principaux acteurs (Lemieux, 2009) à travers une revue systématique des articles de la presse nationale et régionale permet de dégager les enjeux de la joute politique liée à ce scrutin grâce à l’approche cognitive et normative d’analyse des politiques (Muller, 2000) qui rend compte des valeurs auxquelles adhèrent les acteurs et des normes qu’ils construisent dans ce contexte. Au nombre de ces acteurs figurent le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ) et les partis politiques québécois. Fait inusité en contexte démocratique, des élus de la Coalition Avenir Québec ont proposé de boycotter ces élections. Nous rendrons compte dans notre communication des enjeux de cette joute politique et des suites observées depuis.

La formation au développement de la compétence interculturelle autochtone est limitée en administration scolaire au Québec. En 2008, le Ministère de l’éducation au Québec a élaboré un référentiel de dix compétences en gestion pour les directions d'établissements (Gouvernement du Québec, 2008). Aucune de ces compétences ne porte sur la gestion de la diversité ethnoculturelle dans le milieu scolaire, alors que cette diversité est de plus en plus perceptible dans les établissements au Québec (Toussaint, 2011).

L’Abitibi-Témiscamingue compte 7 communautés algonquines. Quatre gèrent leur propre école. Des établissements publics accueillent aussi des apprenants des communautés ou vivant dans le milieu urbain. Pour favoriser l’inclusion de ces apprenants, des voix autochtones préconisent l’intégration de leurs cultures en éducation (Fraternité des Indiens, 1972). Pour connaître la compétence interculturelle telle que perçue par dix directions d’établissement pour déterminer leur rapport aux apprenants et aux cultures autochtones, des entrevues ont été menées en 2016. Selon les répondants, leur compétence interculturelle autochtone est limitée. Pour y pallier, ils préconisent un référentiel de compétences interculturelles autochtones et l’introduction de cours sur les cultures autochtones dans la formation en administration scolaire au Québec.

Cette communication présente ce référentiel qui pourrait améliorer l’inclusion des apprenants autochtones en éducation au Québec.

Au temps de l’application des conventions de partenariat, il y a une dizaine d’années, il fut constaté que les moyens préconisés par les commissions scolaires pour favoriser la réussite scolaire présentaient peu de lien avec les facteurs reconnus par la recherche (Savard et al., 2014). Aujourd’hui, le comité d’engagement pour la réussite des élèves (CERÉ) se voit confier la responsabilité d’élaborer un plan d’engagement vers la réussite (PEVR), d’en assurer le suivi et de promouvoir les pratiques éducatives issues de la recherche. L’instauration des CERÉ devrait favoriser un apport plus important de la recherche à l’action éducative, mais différentes utilisations de la recherche peuvent être adoptées (Carden, 2009) et certaines conditions s’avérer plus propices à une contribution optimale de la recherche. La communication présente les résultats d’entretiens semi-dirigés avec les membres de CERÉ visant à évaluer l'état de leur préparation à l'intégrer des connaissances issues de la recherche lors du processus d’élaboration et de planification de mise en œuvre de leur PEVR. Les conditions favorables et défavorables à l’intégration seront abordées sous divers aspects comme la structure des CERÉ, leur composition, le rôle attribué aux membres, leur conception de la relation entre la recherche et la pratique, et les stratégies préconisées en vue de la planification du processus d’intégration des connaissances issues de la recherche.

La professionnalisation des enseignants vise à former un praticien autonome faisant de sa pratique un objet de réflexion et d’amélioration. Or, en Tunisie, malgré l’instauration d’une licence d’enseignement et d’éducation (LEE) depuis une décennie, la formation initiale (FI) est jugée courte et insuffisante pour ce faire. La formation continue (FC) est encore transmissive, et peine à outiller les enseignants pour répondre à leurs besoins dans un contexte exigeant pour suivre les ambitions d’une société en mutation rapide. Dans ce contexte, nous nous interrogions sur les conditions d’implantation d’une FC professionnalisante, et sur la manière dont elle peut être perçue par les enseignants. Nous avons alors proposé un modèle de FC centré sur la pratique réflexive dans un esprit collaboratif, à la place de formations programmées par l’inspection pédagogique. Une trentaine d’enseignants d’anciennetés différentes (des experts, mais n’ayant pas reçu de FI, et des novices titulaires d’une LEE) ont participé à cette formation. À l’issue de la formation à la réflexivité, une approche qualitative a été mise en place par entrevue de groupes, avec coconstruction d’affiches synthétiques. Nous présenterons et discuterons les résultats préliminaires de cette entrevue, portant sur la manière dont notre FC à la pensée réflexive et critique a été perçue, selon les phases de la carrière. Cela nous permettrait de comprendre les besoins et les appuis, et de mieux cibler la FC en conséquence.