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Le Québec a vécu d’importants changements dans le mode de régulation de son système éducatif au cours des années 90, basé sur le transfert d'une partie du pouvoir des acteurs internes au système scolaire à d'autres acteurs externes. La comparaison et la concurrence sont devenues un moyen de régulation des systèmes éducatifs de plus en plus présent. Il y a par conséquent un accroissement des tensions entre l'inclusion, l'équité et la performance des systèmes. Les études comparatives deviennent de plus en plus importantes pour outiller des gouvernements et faire converger leurs politiques. Sous la pression de critères externes d'évaluation et de performance, s’intensifie le paradoxe d'un système qui doit être à la fois équitable et performant, ce que met en tension le champ de l'adaptation scolaire. Ce texte propose une analyse sociohistorique du champ politique de l'adaptation scolaire au Québec. Il analyse les positions de trois groupes d'intérêt distincts, à savoir : les autorités politiques et administratives, les groupes d’intervenants et les bénéficiaires des politiques. Trois périodes différentes sont identifiées, couvrant une période d’approximativement 50 ans : 1963-1977, 1978-1994 et 1995-2010. Cette communication soutient l’hypothèse d’un couplage entre l’actuel modèle de régulation des systèmes éducatifs et les savoirs issus du courant des résultats probants, particulièrement, le modèle psychomédical. 

Depuis plus d’une décennie, les instances universitaires et les milieux de pratique cherchent à articuler les stages du baccalauréat en enseignement professionnel. Le but demeure de contribuer au développement des compétences professionnelles des enseignants des centres de formation professionnelle du Québec (COPFE, 2005, 2006; Gouvernement du Québec, 2001, 2008). Parmi les acteurs clés de ces stages, l’enseignant associé est reconnu pour son importance par les stagiaires du secteur professionnel (Gagnon et Mazalon, 2016). À ce jour, peu de recherches ont porté sur le volet de la formation pratique en enseignement professionnel et encore moins ont cherché à mieux connaitre le groupe que forment les enseignants associés. Comment perçoivent-ils leur rôle d’accompagnement auprès des stagiaires, leur parcours professionnel ou la situation des stages? Dans le cadre d’une recherche doctorale, un questionnaire électronique a été élaboré à titre de préenquête, envoyé aux responsables des universités québécoises offrant le baccalauréat en enseignement professionnel et acheminé aux enseignants associés qui interviennent auprès des stagiaires. Cette communication cible dix caractéristiques pour dresser un bref portrait des enseignants associés en enseignement professionnel du Québec. Ces caractéristiques sont discutées de manière à dégager les implications pour les instances et les acteurs de la formation pratique.

De nouvelles normes du Bureau canadien d’agrément des programmes de génie (BCAPG) entreront en vigueur en juin 2014. À compter de cette date, le programme aspirant à l’agrément devra, entre autres, démontrer
au moyen d’un processus d’évaluation continue, l’acquisition et le développement de 12 qualités professionnelles chez l’étudiant à la fin de ses études. Pour atteindre ce but et en faire la preuve au BCAPG, la Faculté des sciences et de génie a développé, de concert avec les responsables des 16 programmes de baccalauréat en génie, un devis et une échelle
d’appréciation pour chacune des 12 qualités. Ces documents communs constituent les pierres angulaires de la révision des programmes. La communication portera d’abord sur le processus d’élaboration des devis et des différentes échelles.
Par la suite, la démarche qui a permis de traduire une qualité professionnelle en objectifs pédagogiques mesurables dans certains cours cibles des programmes sera présentée. Finalement, l’auteure soumettra un exemple illustrant le plan d’opérations, incluant des outils informatisés développés dans un système de gestion de cours, afin d’analyser le rendement de l’étudiant par rapport aux attentes du programme. L’intérêt de cette communication repose sur le fait que l’évaluation pédagogique des qualités est traitée de concert avec leur développement.

La recherche a été menée auprès de directions d’établissement scolaire (DES) dans un contexte marqué par la mondialisation, la technologie, la décentralisation, le néolibéralisme et la professionnalisation. Les changements et le questionnement liés aux choix pédagogiques et éthiques, ajoutés au contexte général, soulèvent des questions quant à la construction et aux crises identitaires chez les DES. Le but était de comprendre la construction de l’identité professionnelle (IP) de DES dans l’exercice de leur leadership pédagogique (LP) par une démarche de pratique réflexive (PR) guidée.

Cette recherche qualitative a été réalisée selon une approche  compréhensive-interprétative utilisant une PR guidée. Des entretiens semi-dirigés, un recueil de traces de réflexion professionnelle et le journal de la chercheure, entre autres outils, ont contribué à la collecte de données.

L’apport de cette thèse tient au fait des trois concepts intereliés : l’IP des  DES, leur LP et la PR. La démarche méthodologique utilisant une PR guidée est un processus original.

18 énoncés de résultats ressortent de l’analyse : 1 énoncé liéà la démarche de PR guidée pour la recherche; 6 énoncés liés aux significations retenues par des DES pour la construction de leur IP; 8 énoncés liés aux significations données par des DES à leur agir dans  l’exercice de leur LP et à la PR; 3 énoncés liés aux facteurs pouvant contribuer à la construction de l’IP des DES. Ma présentation porte sur ces 3 énoncés.



Ce projet de doctorat, qui a pour but de développer une stratégie qui favorisera l’identification et la sélection d’indicateurs de résultats pour des programmes en promotion et prévention de la santé, offrira l’occasion d’approfondir les connaissances dans le domaine de l’évaluation de programme. La stratégie proposée et évaluée dans la présente étude repose sur cinq éléments essentiels : l’utilisation dumodèle logique de programme, la prise en compte des connaissances de chacun des acteurs impliqués, l’adaptation de la méthode de collectes de données aux groupes d’acteurs et au contexte organisationnel, l’implication de l’évaluateur dans la démarche et la création d’un comité de base de soutien. Afin d’apprécier la pertinence, la faisabilité et l’efficacité de cette stratégie d’identification et de sélection d’indicateurs de résultats, une expérimentation avec des acteurs impliqués dans le programme Fluppy, destiné aux élèves de maternelle de milieux défavorisés, a été réalisée. La discussion portera sur les qualités de la stratégie ainsi que sur sa généralisation à d’autres programmes de promotion et prévention de la santé proposés par la Direction régionale de santé publique de la Capitale-Nationale.

Malgré les efforts consentis par les gouvernements fédéral et ontarien, les personnes de minorités visibles en contexte scolaire franco-ontarien (CSFO) occupent principalement les catégories d’emploi non professionnelles telles que le soutien scolaire, les services d’entretien ou le soutien administratif, et demeurent sous-représenter dans les postes à hauts revenus.

Au cours de cette communication, nous brossons d’abord un portrait des défis généraux auxquels les personnes de minorités visibles font face dans leur progression professionnelle. Ensuite, nous décrivons ceux spécifiques aux personnes de minorités visibles en CSFO, selon la perspectives des participants à notre recherche. Enfin, nous présentons les opportunités identifiées par ces participants, considérés comme leviers d’action.

 Pour ce faire, nous ne nous intéressons pas à l’entièreté des processus de recrutement et de sélection à ce poste, mais examinons une dimension clé de ces processus: la présélection informelle. Ce regard spécifique permet de regarder aux dynamiques internes aux conseils scolaires d’accès aux ressources et aux possibilités de développement professionnelles qui en découlent, ainsi qu’à comment cette pratique concoure à créer des inégalités d’accès au poste de direction, et auxquelles les personnes de minorités visibles semblent le plus exposés.   

Nous proposons des pistes de solution qui permettraient aux candidats de minorités visibles d’avoir un plus grand accès aux postes de direction.

La publication en juin 2018 d’une étude sur l’éducation au Québec par l’Institut de la statistique a révélé qu’à peine 64% des élèves du secondaire obtenaient leur diplôme au Québec, contre 84 % en Ontario. Depuis 1999, le ministère de l’Éducation produit des indicateurs nationaux, notamment les taux annuels de sorties sans diplôme ni qualification (taux de décrochage) en formation générale des jeunes : il est de 20% chez les garçons et de 13% chez les filles. En observant les taux de diplomation après 5 ans d’entrée au secondaire, uniquement 73% de filles et 62% de garçons obtiennent leur diplôme. Les pourcentages recueillis sept ans après sont respectivement de 84% chez les filles et de 76% chez les garçons (MEES, 2017). Le questionnement et l’analyse sur les écarts de réussite entre les filles et les garçons a été documentée par la recherche québécoise en éducation au cours des 25 dernières années, et ce particulièrement par l’équipe de recherche de Pierrette Bouchard. L’analyse des résultats de ces études sur les écarts de réussite différenciée selon le sexe conduit à s’interroger avec ces chercheuses et chercheurs sur les limites de la comparaison filles/garçons dans le champ scolaire sans la prise en compte des dimensions sociologiques, économiques et organisationnels. Constatant le débat médiatique qui perdure autour de cette question socialement vive et pertinente, nous avons choisi de revisiter ces recherches et de faire l’inventaire de celles postérieures à 2007.

Au Québec, la participation des parents à la gouvernance du système éducatif a été plusieurs fois affirmée depuis l’ambition de démocratisation du système scolaire, exprimée dans le Rapport Parent. Cependant, les structures mises en place n’offrent toujours pas d’espace d’expression aux parents recherchant une participation plus directe que ne le prévoit le cadre normatif en cours ou un modèle pédagogique différent, comme la formation à distance pour les jeunes.

Notre communication présente les résultats d’une étude visant à déterminer comment cheminent les propositions d’innovation éducative initiées par des parents à la marge des modèles éducatifs et des dispositifs participatifs existants. À partir de la théorie de la gouvernance réflexive (Lenoble et Maesschalck, 2010) et de l’approche méthodologique de l’étude de cas (Fortin, 1996), nous avons analysé le cheminement de la demande de formation à distance pour les jeunes au Québec depuis 1998, cette province étant la seule sans offre de services éducatifs complets à distance ou en ligne pour cette population. Les résultats mettent en évidence le rôle joué par les divers acteurs, les facteurs facilitants (ex. les initiatives de commissions scolaires ou de la SOFAD), ainsi que les obstacles (ex. le manque de volonté politique ou le manque de représentation des jeunes au sein des instances participatives et décisionnelles).

Les établissements d'enseignement supérieur investissent énormément dans le soutien des activités parascolaires pour leurs étudiants, dans l’espoir que ces activités les aident à retenir, inspirer, stimuler et intégrer leurs étudiants dans leur milieu académique. Cependant, l’impact de ces activités sur la réussite scolaire et la lutte contre le décrochage est difficile à mesurer.

Notre projet a visé à évaluer l’impact des activités parascolaires sur la réussite scolaire des cégépiens dans plusieurs cégeps du réseau. D’abord, nous avons construit un inventaire des activités parascolaires, créé et partagé un bilan des activités et établi un plan d’évaluation auprès de quatre collèges partenaires (le collège Champlain, le collège Dawson, le collège John Abbott, et le collège Marianopolis). Nous avons créé et effectué des sondages et les discussions avec les groupes cibles auprès des étudiants et enseignants afin de déterminer les besoins et les perspectives des étudiants et des enseignants. Nous avons trouvé une forte corrélation entre les étudiants qui participent aux activités parascolaires et l’engagement académique, les notes et leur satisfaction avec leur expérience au Cégep. Ces résultats nous mènent à conclure que les activités parascolaires sont un élément intégral pour s’assurer la réussite scolaire des étudiants au Cégep.

Nous remercions l’Entente Canada-Québec pour leur appui.

Les dispositifs de formation peuvent être considérés comme des facteurs favorisant le développement professionnel des enseignants (Cauterman et al., 1999). Cependant, en aucun cas, ces dispositifs ne doivent être envisagés comme les seuls facteurs de la professionnalisation des enseignants qui résulte d’une triangulation entre trois éléments indissociables. Il s’agit d’abord des propriétés de la formation, notamment son contenu et l’image du formateur, des propriétés de l’enseignant, notamment son rapport au savoir, sa posture et sa trajectoire personnelle et des propriétés de l’établissement : comment il se positionne par rapport à la formation et aux projets innovants. Ces trois éléments relèvent de la dimension relationnelle, de la dimension identitaire de l’enseignant et de la dimension organisationnelle. Quels modèles de formation seraient plus susceptibles de favoriser le développement professionnel des enseignants ? Cette communication a pour objectif de présenter les résultats d’une thèse portant sur l’analyse de l’impact de la formation continue sur le développement professionnel des enseignants. Les résultats de notre enquête qualitative et quantitative montrent que la formation continue au sein du réseau de l’AEFE au Liban favorise peu le développement professionnel des enseignants.

 

Mots clés : formation continue, enseignants, réseau, chefs d’établissement, développement professionnel.

 

 

Pour préparer la relève à la direction de leurs établissements, plusieurs centres de services scolaires (CSS) québécois ont établi un partenariat avec l'Université de Sherbrooke. Des activités d'insertion professionnelle des CSS sont intégrées aux activités pédagogiques de la formation universitaire. Ce partenariat favorise l'embauche de personnes chargées de cours exerçant la fonction de directions ou de cadres scolaires. Au CSS des Hautes-Rivières, quatre directrices du milieu dispensent des cours universitaires. Elles ont exprimé un besoin d'accompagnement, car différents enjeux ont été identifiés au fil du temps : inconfort dans la double posture, collaboration, éthique, tensions de rôle, etc.

Pour résoudre ces enjeux, une recherche-action prenant la forme d'une communauté d'apprentissage est en cours avec ces directrices depuis 2021. Dans une première phase, un modèle d'agir compétent et conscient a été créé. Dans une deuxième phase, ce modèle est utilisé pour soutenir le développement professionnel individuel et collectif des directrices chargées de cours dans une perspective de bien-être.

Dans cette communication, la problématique, certains ancrages théoriques, la démarche de recherche-action ainsi que le modèle d'agir compétent et conscient développé sont exposés. Les travaux réalisés dans ce centre de services scolaire ainsi que les résultats obtenus pourront inspirer d'autres milieux rencontrant des enjeux et défis semblables dans un contexte de partenariat similaire.

La communication présente les résultats d'une vaste étude sur la situation de l'endettement étudiant chez les étudiants universitaires de premier cycle inscrits à temps plein au Québec.

L'étude se structure en trois temps. Elle débute par une discussion théorique sur les déterminants et les impacts de l'endettement étudiant fondée sur une recension des articles publiés, principalement en Amérique du Nord. Par la suite, on passe à une étude principalement quantitative fondée sur la base de données de l'enquête sur les sources et modes de financement des étudiants de premier cycle, publiée par la FEUQ en novembre 2010. Le taux et le niveau d'endettement attendu à la sortie du baccalauréat en provenance du programme public de prêts et bourses, des institutions financières et de la famille sont examinés en fonction des caractéristiques socioéconomiques, scolaires, des sources de financement, des niveaux de dépense. Les interactions entre les différentes formes d'endettement sont aussi examinées.

Il en ressort entre autres que l'endettement est plus présent chez les étudiants en provenance de milieux défavorisés, qu'il a des impacts négatifs sur la poursuite des études universitaires et que certains semblent limiter leur endettement par le travail rémunéré en cours d'études.

Le projet de recherche a été réalisé au cours de l'été 2011 grâce au soutien financier de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ). Le rapport de recherche a été lancé au mois de septembre 2011.

Depuis plus d’une vingtaine d’années, la place des cours de formation générale dans les programmes techniques au collégial est souvent remise en question. Desautels (2004) a montré que la perception qu’ont les élèves du cours est la variable la plus importante en regard de l’intérêt, la satisfaction et la réussite en philosophie. Dans les programmes de techniques humaines du Cégep de Saint-Jérôme, les cours de philosophie sont particulièrement échoués. L’objectif de la présente étude était de documenter le lien entre la perception des cours de philosophie et le stress généré par ceux-ci. Les participants (N=303) provenaient de la technique d’éducation à l’enfance et de la technique d’intervention en loisir du Cégep de Saint-Jérôme. Parmi eux, 32,6 % exprimaient ne pas être stressés par les cours tandis que 67,4 % se disaient stressés. Une échelle de 9 items (Likert en 4 points) a été utilisée pour calculer un score de perception de la philosophie. Le groupe en accord avec le fait d’être stressé par la philosophie se distinguait des groupes en faible accord, en faible désaccord et en désaccord sur le plan de la moyenne à ce score (F(3,143) = 12,2; p < 0,001; R2 = 0,20). En outre, le niveau de stress était associé à la compréhension de la matière (χ2(3, N=303) = 26,69; p < 0,001; rτ= -0,39). Ces résultats laissent croire que de tenir compte du ressenti des étudiants concernant la philosophie pourrait améliorer leur expérience avec le cours, et donc possiblement leur réussite.

À compter de juin 2014, le Bureau canadien d’agrément des programmes de génie tiendra compte dans ses décisions d’agrément des nouvelles normes relatives aux 12 qualités requises des diplômés et du processus d’amélioration
continue de programme.  Ce changement de paradigme s’inscrit dans une mouvance internationale de baser dorénavant
l’évaluation de la formation non plus uniquement sur l’analyse de contenu de programme (intrant) mais aussi sur une démonstration par l’institution de l’acquisition de qualités requises chez l’étudiant à la fin de ses études (extrant). La présente communication présente le modèle développé à l’Université Laval. Après avoir expliqué la décision de retenir l’approche programme et d’en avoir  défini le concept, l’auteur met en lumière les orientations générales qui ont guidé la révision des programmes, la structure de fonctionnement ainsi que les trois phases principales des travaux. L’intérêt du sujet repose sur le fait que même si la notion et les concepts qui sont associés à l’approche programme ne sont pas nouveaux, les études sur son implantation en milieu universitaire sont quasi inexistantes. Ce type de démarche étant peu documentée, les processus, les outils et les stratégies d’implantation conçus et proposés dans le cadre de cette opération menée à l’Université Laval méritent d’être partagés sachant que 16 programmes de baccalauréat sont impliqués.

Dans le cadre de cette recherche doctorale, ce projet cherche à comprendre comment le gestionnaire mobilise les compétences émotionnelles en situation professionnelle.Les CÉGEPS sont aux prises avec les mutations du monde postmoderne:l’évolution des fonctions attendues d’un gestionnaire œuvrant au collégial, la complexité de la gestion administrative, les défis de restructuration et de réformes,la gestion de personnes et d’équipes multidisciplinaires et de la prise en compte des enjeux propres au développement de la région.La littérature révèle un manque persistant,voire une absence de la mobilisation des compétences émotionnelles en situation professionnelle (Cormier,2007;Lhuillier,2006;OCDE,2008).L’émergence de la notion de l’intelligence émotionnelle(IE) et le développement de son usage méritent d’être interrogés afin d’éclairer les modes de problématisation implicite (Lhuillier, 2006)qui prédominent particulièrement dans les pratiques de gestion au sein des établissements d’enseignement.Il y a lieu d'avoir une meilleure compréhension sur la portée de l'IE sur l'agir compétent des cadres en milieu collégial.Plusieurs recommandations pourraient découler de cette étude afin d'apporter des suggestions susceptibles de soutenir la mise en place de pratiques de gestion qui tient compte de l’IE et de pouvoir les intégrer dans les programmes d’études en gestion.Le récit de pratique et l’entretien d'explicitation, méthodologies à poursuivre en éducation et en gestion de la formation.

Le milieu québécois de l’enseignement est actuellement confronté à deux réalités problématiques importantes se révélant être des défis de taille: la rétention et le bien-être psychologique de ses professionnels enseignants. La mise en lumière du phénomène du décrochage dans la profession enseignante suscite un intérêt marquant dans cette présente étude. Il apparait important de s’attarder alors à connaître les besoins des enseignantes et des enseignants, les facteurs de persévérance permettant à ces professionnels de rester dans le domaine de l’enseignement et de proposer des pistes de solutions susceptibles d’apporter une vision réconfortante et constructive aux jeunes enseignants qui entrent dans la profession et espèrent y rester pour longtemps. Le fait de regrouper des enseignants du Québec, de porter un regard sur leurs perceptions à la fois au plan qualitatif et à travers des données quantitatives et de conclure sur un modèle permettant de favoriser la persévérance dans la profession a permis l'avancement des connaissances en ce domaine. Les conditions de travail, l'environnement et le cheminement professionnel ont davantage pris place dans les préoccupations des participants, réunis en groupes de réflexion. Mis à part les facteurs de persévérance déjà existants ou non-existants dans le milieu, les participants à cette étude ont émis des pistes de solutions destinées à promouvoir le maintien des professionnels et de les aider à répondre aux exigences de la profession.

Depuis l’entrée en vigueur de la loi concernant les soins de fin de vie, les soins palliatifs et de fin de vie (SPFV) font partie des paysages législatif, médiatique et clinique québécois. Le Réseau québécois de recherche en soins palliatifs et de fin de vie (RQSPAL) a également vu le jour sous ces changements sociopolitiques. À la lumière de ces changements, une question demeure à savoir comment soutenir la formation et la recherche en SPFV. Ainsi, l’objectif de la communication sera de présenter les résultats des discussions et des réflexions issues d’une activité organisée par le comité étudiant du RQSPAL intitulée « Table ronde sur l’avenir de la formation et de la recherche en SPFV ». Cet événement aura lieu le 15 mars 2018 à l’Université Laval. Regroupant différentes parties prenantes impliquées dans les SPFV et provenant d’horizons professionnels diversifiés, l’activité sera une occasion de réflexion ouverte et collective quant aux enjeux et à l’avenir de la formation et de la recherche en SPFV. La communication permettra de jeter un regard sur les barrières ainsi que les attentes identifiées dans ce domaine. Les colloques rassemblant des conférenciers experts sont reconnus comme étant efficaces pour accroître les connaissances et réfléchir sur des enjeux préoccupants et actuels. Ainsi, nous croyons qu’en résumant les discussions d’experts en SPFV, des pistes concrètes quant au développement de la formation et de la recherche puissent être discutées avec l’auditoire.

Au Québec, dans le contexte actuel d’équité, le travail de l’enseignant se heurte à plusieurs difficultés, dont celle de la prise en compte de l’hétérogénéité des groupes-élèves, même pour les enseignants qui déclarent pratiquer la différenciation pédagogique (CSE, 2016; Kirouac, 2010; Prud’homme, 2007). La recherche soulève que ces enseignants font travailler les élèves en sous-groupes afin de soutenir les plus faibles (Brighton et al., 2005; Forget et Lehraus, 2015; Kirouac, 2010; Nootens, Morin et Montesinos-Gelet, 2012; Paré, 2011; Prud’homme, 2011; Saulnier-Beaupré, 2012). Cette tendance à vouloir homogénéiser les groupes-élèves persiste et nous semble en lien avec une conception déficitaire de la différence (Khan, 2010; Paré, 2011). Cette recherche analyse les pratiques de différenciation de trois enseignantes de sciences au secondaire qui n’avaient pas l’intention de différencier l’enseignement. Par la description des regroupements d’élèves tels qu’ils se déroulent in situ, les résultats soulèvent que ces enseignantes différencient intuitivement et dégagent leurs conceptions déficitaires ancrées dans ces pratiques. Au cours de cette communication orale, nous suivrons brièvement le cheminement d’une présentation classique afin de mettre l’accent sur les résultats de notre étude multicas (El-Horr, 2019). 

L’article présente les stratégies curriculaires des meilleures écoles de gestion en Amérique du Nord, et plus précisément les tendances qui se dégagent de l’étude de leurs offres de programmes de cycles supérieurs. Les curricula des 43 écoles nord-américaines classées Elite Global/Emerging Global  dans la liste QS Global 200 (2013) ont été explorés. Les données ont été recueillies selon la méthode d’analyse ethnographique de contenu. Douze tendances des stratégies curriculaires ont été identifiées : (a) la modularisation de l’offre de cours optionnels (en moyenne, environ 100 cours optionnels sont groupés dans un module commun pour plusieurs programmes de 2e et 3e cycles); (b) la prolifération des programmes de maîtrise professionnelle (gestion de l’énergie, gestion du système de santé, etc.); (c) la transdisciplinarité et lesprogrammes conjoints(gestion des risques d’entreprise et assurances; développement durable; gestion et société; gestion et droit des affaires; gestion et médecine et autres); (d) la départementalisation (organiser l’offre de programmes autour des centres de recherche ou des pôles de compétences plutôt qu’autour des départements); (e) les programmes hybrides; (f) la disparition de certaines disciplines (par ex., stratégie et gestion des opérations) en tant que concentrations dans le cadre des programmes de  cycles supérieurs et autres. L’article présente et discute ces 12 tendances à la base des statistiques descriptives de l’échantillon.

Les résultats obtenus par la Colombie aux épreuves standardisées PISA en 2009-2012 ont ouvert un débat dans les medias, les milieux économiques et les milieux politiques. Parmi les différants aspects qui ont émergé dans la discussion, une idée semble être partagée par les différents acteurs participant au débat : le système éducatif colombien serait en crise. Pour corriger le problème, le gouvernement du président Juan Manuel Santos a décidé d’implanter en 2015 un modèle éducatif calqué sur celui de Singapour. Cette implantation marque une rupture dans l’histoire de l’éducation colombienne. En effet, celle-ci avait auparavant comme référents les systèmes éducatifs européens, particulièrement celui de la France. Dans notre recherche doctorale nous questionnons le diagnostic de crise du système éducatif colombien. Cette communication porte sur une analyse critique du recours au concept de crise dans le domaine de l’éducation à partir de la littérature sélectionnée dans les bases de données francophones, hispanophones et anglophones. Le but de notre enquête est de dresser un état de lieux concernant les discours à propos de la crise de l’éducation en occident et en Amérique Latine, et plus particulièrement en Colombie afin de dégager des pistes de réflexion en mesure de structurer la problématique de la crise du système éducatif colombien.

Au Canada, un nombre croissant d'universités se tournent vers les Objectifs du développement durable (ODD) pour guider à la fois leurs décisions stratégiques et leurs évaluations institutionnelles de la durabilité. En 2022-2023, Byrne, Savard et Larouche ont analysé les plans stratégiques de 142 universités canadiennes par le biais d'une analyse conceptuelle et ont constaté qu'elles répondent aux ODD avec une intensité variable par le biais de leurs diverses activités d'enseignement, de recherche, de fonctionnement et d'engagement externe. Ces résultats amènent l'équipe de recherche à poser la question suivante : dans quelle mesure les activités des universités canadiennes qui contribuent aux ODD sont-elles explicitement associées au concept de développement durable dans les documents de gouvernance étudiés? En d'autres termes, les universités canadiennes en font-elles plus qu'elles ne le pensent, ou qu'elles ne le disent, pour favoriser la réalisation des ODD?

Dans ce contexte, nous souhaitons présenter les résultats préliminaires d'une analyse relationnelle de ces mêmes documents de gouvernance, visant plutôt à identifier quand les contributions des universités aux ODD sont associées explicitement au concept de développement durable et quand elles ne le sont pas. Cette analyse permettra de dresser un portrait plus complet du paysage de la gouvernance du développement durable dans les universités canadiennes, à travers une perspective qui n'a pas encore été explorée.

Les universités québécoises, à l’instar de leurs homologues dans le monde, sont dans une période de mutation (Bertrand, 2010). L’entrée des universités dans l’ère de l’information (Castells, 1998), qui succède à l’ère industrielle, soulève des remises en question quant aux façons dont elles répondent à de nouvelles exigences. L’évolution rapide du numérique est au cœur d’une nouvelle réalité et ce phénomène bouleverse le rapport au savoir qui définit l’institution universitaire (Moore & Kearsley, 2005). Nous constatons par ailleurs que les ajustements nécessaires à une meilleure adaptation à cette nouvelle réalité sont freinés par des considérations managériales (Bates, 2000, 2011). Les innovations technologiques et pédagogiques ne seraient pas adéquatement supportées par des ajustements nécessaires aux façons dont sont gérées les institutions universitaires.Il semble que le système actuel en est à un carrefour où des changements importants doivent être conduits.Dans notre analyse, nous portons notre attention sur les interactions entre différents aspects à considérer pour en arriver à une compréhension du phénomène d’adaptation qui s’y joue. Les technologies éducatives, le rapport au savoir, les contextes social, économique et politique et la gestion de l’université sont les quatre composantes qui sont analysées.

La recherche effectuée dans le cadre de ma maîtrise porte sur le phénomène des débuts en enseignement au Québec. C’est documenté, les premières années dans la fonction enseignante ne sont pas évidentes pour les novices. Plusieurs peinent et restent, certains quittent. J’ai choisi d’étudier ces avenues comme étant des pendants inverses l'un de l'autre, s'étalant dans le temps et revêtant de multiples dimensions : la trajectoire d’insertion professionnelle mène au fait de rester en enseignement; la trajectoire de désertion professionnelle mène au fait de quitter l’enseignement. Pour rendre compte de ces processus, j’ai interrogé vingt-deux jeunes enseignants : onze toujours en activité et onze réorientés. À partir du témoignage de leurs expériences, j’ai tenté de donner à voir quelles interactions entre eux et leur milieu de travail –le monde enseignant- les incitaient à graduellement s’attacher ou se détacher de leur projet professionnel initial d’enseigner. Je présenterai les résultats de ma recherche sous forme de typologies de l’insertion et de la désertion enseignante, ébauchant ainsi un début de réponse à la question : pourquoi les jeunes enseignants québécois finissent, à la fin, par se marier ou par rompre avec l’enseignement? Étant sociologue, je remettrai à la toute fin ces mêmes typologies dans le contexte socio-historique plus grand qui les voit émerger. Les constats de l'étude –facteurs structurels/individuels ayant une influence favorable ou défavorable– pourront aider les gestionnaires scolaires à orienter leurs décisions.

Le système de planification de l’Enseignement Supérieur camerounais est adossé sur quatre programmes. Directement gérés par le Ministère, ces programmes sont marqués par une contradiction entre leurs intentions et la réalité. Or, la cohérence postule qu’il devrait exister une uniformité entre le « dire » et le « faire ». Partant de cette situation, cette étude s’est donnée pour objectif d’identifier la cohérence que véhicule une planification caractérisée par un décalage entre les politiques et la réalité. Sur la base de cet objectif, cette étude a contribué à mettre en évidence le fait que la cohérence n’est pas un état mais une construction qui repose sur des logiques. Sur le plan méthodologique, cette étude a fait appel à une démarche qualitative, vu qu’il s’agit de donner une signification à la contradiction ou au décalage observé. L’échantillon a été construit autour des documents retraçant les activités ayant marqué l’élaboration des programmes. La collecte des données s’est faite par le biais de l’étude de documents et ils ont été analysés au moyen de l’analyse configurationnelle. Au terme de l’analyse, il ressort que l’élaboration des programmes obéit à une cohérence à logique rationaliste. L’incompatibilité de cette logique de cohérence avec les environnements complexes et dynamiques apparait comme étant l’explication du décalage ou de la contradiction observée. 

En 2008, un numéro de la revue Le point en administration de l’éducation intitulé « La féminisation de la gestion » signalait que « 31 % des postes de cadre supérieur dans les Commissions scolaires du Québec étaient occupés par des femmes ; on les retrouve en outre à plus de 60 % dans les postes de direction d’établissement » (p.9). Les statistiques récentes du Ministère de l’éducation et de l’Enseignement Supérieur (MEES) pour l’année 2014-2015 montrent que les femmes sont plus nombreuses et forment 67,18 % des effectifs parmi les cadres d’écoles et commissions scolaires francophones comparativement aux hommes qui constituent 32,82 % (Source : PERCOS-Bloc 2). L’objet de cette communication est de proposer une analyse sociohistorique qui retrace les enjeux sexospécifiques de l'évolution de la place des femmes et des hommes en gestion scolaire. Notre démarche prend comme angle de lecture les étapes charnières de cette évolution lesquelles semblent liées à des moments clés issus des grandes réformes éducatives. Nous tracerons les périodisations de basculement des effectifs femmes-hommes dans les postes de cadres scolaires en termes d’obstacles et d’opportunités pour les femmes depuis la fin des années 1950. Les statistiques ministérielles nous guident dans la lecture de ces réversibilités sexuelles et permettent de repérer quand et comment les courbes statistiques se sont inversées et pourquoi.