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La présente communication rend compte des résultats de la recherche, nommé projet GERS, mise sur pied par des professeurs et des chercheurs membres du CRIFPE de l’Université Laval. La recherche effectuée examine le discours qu’expriment les enseignants de deux ordres d’enseignement (primaire et secondaire) sur l’actuelle réforme scolaire au Québec, ses bienfaits et contraintes pour la profession enseignante et sur la façon dont elle a été comprise et mise en œuvre dans la classe. Les résultats ont été obtenus à partir d’entrevues et de questionnaires à grande échelle mis en ligne qui comprenait 48 questions réparties sur 11 sections abordant les différents thèmes  émergeants : appropriation de la réforme, activités d’enseignement/gestion de classe, matériel didactique, intégration des élèves en difficulté, etc. Dans cette communication, nous présentons certains résultats jugés significatifs de l’analyse quantitative des données relatifs au point de vue d’enseignants de mathématiques du Québec. Nous appuierons nos propos par des résultats obtenus de l’analyse qualitative de données provenant des commentaires permettant aux répondants d’expliciter leurs réponses à la question fermée.

Ces résultats exigent des formateurs des maîtres de s’interroger sur les moyens didactiques permettant d’outiller les enseignants dans la formation initiale ou contenue pour effectuer les changements planifiés par la réforme.

Cette communication vise à présenter une étude de cas ayant examiné la construction identitaire des candidats à l'enseignement du français langue seconde (FLS) par l'application de leurs forces inhérentes. L'identité professionnelle renvoie à l'image que les candidats se font de ce qu'est un enseignant (Wolff et De Costa, 2017). Au cours de leur formation initiale, ils peuvent éprouver des dissonances entre cette vision préétablie et les réalités de leur carrière (Kanno et Stuart, 2011). Ces difficultés peuvent, à leur tour, avoir un impact sur la rétention des enseignants à long terme (Wernicke et al., 2022). 

Compte tenu de la pénurie d'enseignants du FLS au Canada (Masson et al., 2021), nous avons mis l'accent sur l'identité dans notre programme de formation des enseignants de FLS. Au cours de notre programme intensif de dix mois, 24 candidats à l'enseignement du FLS se sont engagés dans une pratique réflexive en tenant un journal et en utilisant leurs forces inhérentes pour reconnaître et résoudre les conflits identitaires découlant d'incidents critiques dans leurs cours de didactique du FLS, un système borné, et dans leurs stages en milieu scolaire.

Le journal des candidats à l'enseignement a été analysé à l'aide de procédures d'analyse de données qualitatives (Merriam, 2009). Les données ont révélé que les participants ont bénéficié de l'utilisation de leurs forces inhérentes et qu’elles ont servi d’outils importants pour aider à résoudre les conflits identitaires.

Les superviseurs de stages sont des acteurs clés de la formation pratique en enseignement. Entre autres, ils accompagnent et soutiennent le stagiaire dans le développement de ses compétences professionnelles tout en privilégiant une approche intégrative et différenciée de sa formation, ils travaillent de concert avec l’enseignant associé dans un rapport de coformation et assurent le lien entre l’université et le milieu scolaire. Or, la plupart de ces acteurs, issus en majorité du milieu scolaire, n’ont bénéficié d’aucune formation spécifiquement dédiée à l’exercice de ces différents rôles.

Dans le cadre de cette communication nous présentons une recherche-action formation qui a permis d’explorer différentes facettes de la pratique des superviseurs tout en participant de manière active à leur formation. Un dispositif de codéveloppement professionnel accompagné (L’Hostie, Cody, Monney, Laurin et Belzil, 2011) a été expérimenté auprès de 12 groupes de superviseurs universitaires et le verbatim issu de ces rencontres a été catégorisé selon la perspective de l’analyse thématique (Paillé et Muchielli, 2008).  Les résultats permettent de caractériser et d’expliquer plusieurs stratégies utilisées pour accompagner les stagiaires ainsi que d’identifier les difficultés vécues par ces intervenants, et ce, toujours en établissant un lien avec le référentiel des compétences attendues du superviseur universitaire (Portelance, Lessard, Gervais, Beaulieu et coll., 2008).



Les recherches sur  l’acquisition des langues secondes prouvent l’importance de la rétroaction corrective écrite (RC) dans le développement de la compétence à écrire (Bitchener et Storch, 2016). Plusieurs études ont examiné l’efficacité des différentes techniques rétroactives. Toutefois, peu d’études ont abordé les pratiques rétroactives écrites des enseignants (Lee, 2018) et rares sont celles qui ont examiné l’effet de la formation académique sur ces pratiques. La littérature montre que cette problématique a été traitée plutôt pour la RC orale (Busch, 2010; Vasquez et Harvey, 2010). La présente étude investigue les effets de la formation sur les pratiques rétroactives écrites des futurs enseignants de français langue seconde (FLS).Vingt-et-un futurs enseignants de FLS ont participé à l'étude. Ils ont annoté deux fois un même texte d’apprenant : avant et après la formation. La formation évolue en trois parties. La première, une discussion pour identifier les croyances des participants quant aux différentes pratiques rétroactives écrites. La seconde, un cours magistral, présente les différentes techniques rétroactives et leurs effets sur l’apprentissage de la langue cible. La troisième, un atelier, consiste en une activité collaborative d’annotation de texte.Les résultats indiquent que (1) au pré-test les participants utilisent les techniques directes et indirectes de manière identique; (2) au post-test, ils privilégient la RC indirecte, notamment avec indice métalinguistique.

Le stage est reconnu comme étant un moment déterminant dans la formation des étudiants en enseignement et l’enseignant associé (EA) est reconnu pour avoir une influence marquante sur le développement professionnel des stagiaires. Chaque EA a une perception unique de son rôle d’accompagnateur de stagiaires et cette perception influence, entre autres, le type d’encadrement et le type de relation entre l’EA et le stagiaire. Peu d’études en enseignement permettent de connaître les rôles assumés par les EA lors de l’accompagnement des stagiaires au Québec et cette lacune est encore plus marquante dans le domaine de l’éducation physique. Cette étude a pour but de présenter les rôles que s’attribuent huit enseignants associés qui accueillent des stagiaires en enseignement de l’éducation physique. Les données ont été recueillies à l’aide d’entrevues semi-dirigées avec des EA jumelés à des étudiants du programme d’enseignement de l’éducation physique de l’UQAM. L’analyse de contenu à l’aide des catégories de rôle de Boudreau et Baria (1998) permet de déterminer les rôles principaux que s’attribuent les EA. En somme, les EA de cette étude privilégient le rôle de l’établissement d’une relation avec le stagiaire, ils utilisent fréquemment l’échange d’idées et de rétroactions comme moyen pédagogique d’encadrement et ils croient avoir une influence de moyenne à grande sur leur stagiaire, mais seulement une légère influence sur le développement de l’ensemble de leurs CP.

La réforme curriculaire, initiée au Burundi en 2013 dans l’enseignement de base qui dure actuellement 9 ans, appelle des pratiques enseignantes inédites pour certains enseignants non formés à l’enseignement. Étant donné une diversité d’institutions de formation initiale des enseignants, ceux-ci doivent mettre en œuvre de nouvelles pratiques auxquelles ils n’ont pas été initialement formés.

L’objectif est de savoir comment les enseignants se représentent l’écart entre les attentes et les acquis réels des formations continues reçues eu égard à leurs besoins de pratiques professionnelles.

La population est constituée par les enseignants qui dispensent le cours de mathématiques et qui prestent dans au moins une des classes de 7ème, 8ème, 9ème années. Ils travaillent dans 45 écoles réparties dans deux provinces choisies au hasard. Sur 110 écoles et 353 enseignants, un échantillonnage par grappes nous permis de retenir 105 enseignants travaillant dans 39 écoles.

L’analyse des données du questionnaire par le logiciel SPSS montrent que les enseignants notent un grand écart entre les acquis et leurs besoins réels. Ils ne sont pas satisfaits des compétences construites, des contenus proposés mais aussi de la durée des formations.  Les enseignants dénoncent l’incompétence des formateurs et le fait de parler des généralités sans toucher les spécificités des disciplines qu’ils enseignent. Une analyse préalable des besoins des enseignants maximiserait l’efficacité des formations continues.

 

 

Selon le programme de formation à l’enseignement, les futurs enseignants doivent concevoir et piloter des situations d’enseignement-apprentissage ouvertes, signifiantes et variées. Or, le manque d’arrimage entre la théorie et la pratique, ainsi que la prédominance de l’enseignement magistral dans les cours ne favorisent pas le développement de certaines compétences professionnelles. Cette communication vise à présenter la perception des étudiants en formation initiale des enseignants du rôle du formateur universitaire dans leur utilisation d’approches pédagogiques diversifiées en stage. L’étude a été réalisée à l’aide de questionnaires complétés par 94 étudiants de 4e année en ÉPEP de l’UQÀM. Parmi ces participants, douze ont également participé à un entretien individuel. L’analyse des questionnaires et du verbatim des entrevues ont permis de dresser un portrait du rôle du formateur universitaire au regard de l’utilisation d’approches diversifiés par les futurs enseignants, soit d’être: un transmetteur, un exemple, un metteur en situation réelle, un motivateur, un tisseur de lien entre la théorie et la pratique et un motivateur. Cette communication permettra d’alimenter la réflexion sur le rôle du formateur universitaire en formation initiale des enseignants.

La communication portera sur l’emploi du métalangage par 3 étudiants inscrits au baccalauréat en enseignement du français au secondaire. L’accent sera mis sur la terminologie qu’ils utilisent pour désigner les notions de groupes syntaxiques (ex. GV) et de fonctions grammaticales (ex. prédicat).

Les données présentées ont été récoltées auprès de 3 stagiaires ayant terminé leur formation en grammaire et en didactique de la grammaire. Ces étudiants ont complété un test visant à faire état de leurs connaissances grammaticales et ont filmé tous les cours donnés pendant leur 3e stage. À la fin du stage, ils ont participé à un entretien. Une analyse qualitative du métalangage utilisé par les stagiaires lors du test, lors de l’enseignement et lors de l’entretien permet d’en examiner son exactitude.

Les analyses préliminaires indiquent que l’emploi d’une terminologie inexacte relève de divers facteurs: imprécisions terminologiques, terminologie liée à la grammaire traditionnelle, confusion entre groupes et fonctions, etc. La triangulation des données (questionnaire, enseignement et entretien) laisse entrevoir que des erreurs de terminologie de futurs enseignants relèvent d’un aspect plus inquiétant, soit une conceptualisation erronée.

Cette recherche, en plus de faire un portrait précis du métalangage employé par de futurs enseignants, a des retombées pour la didactique de la grammaire et, surtout, pour la formation initiale et continue des enseignants. 

Pour les étudiant·es dans un programme d’éducation en français d’une université anglophone des Maritimes, développer les compétences pour enseigner efficacement en français peut s’avérer un défi. Les candidat·es au programme du baccalauréat en éducation veulent transmettre la valeur du bilinguisme. Mais qu’en est-il du développement de leur propre identité linguistique et culturelle dans un milieu francophone minoritaire?

Après avoir demandé aux étudiant.·es s’iels étaient prêt·es à enseigner en français, iels aspiraient à améliorer leur confiance et leur maîtrise de la langue française afin de se sentir outillé·es pour intégrer leur carrière. Cette chercheuse s’est penchée sur la perception de l’identité linguistique et professionnelle d’une cohorte de finissant·es. Selon Moreno (2020), l’enseignant·e de français langue seconde « participe constamment à un processus de  reconstruction de son identité personnelle, collective et professionnelle ». En réponse à un besoin exprimé d’une meilleure préparation, un club de conversation sociale en français a été créé.

Cette étude qualitative utilise un cadre théorique qui inclut la théorie socioculturelle (Vygotsky, 1978) et l’approche de la communauté de pratique de Wenger (2008). Les données ont été recueillies à l’aide d’entretiens semi-structurés et d’un groupe de discussion. L’analyse des données est en cours et les résultats seront présentés au moment du congrès.

L’usage raisonné d’un correcticiel pourrait constituer un vecteur potentiel d’apprentissage, en amenant les élèves à réfléchir sur la langue et à consacrer plus de temps à l’étape de la révision de leurs textes.

À l’automne 2011, dans le contexte d’une recherche subventionnée (PAREA), Évaluation et mesure des apports d’un correcticiel, nous avons formé quatre groupes d’élèves à la révision assistée par ordinateur. Nous leur avons également fourni un environnement où ils pouvaient s’y exercer. Les élèves ciblés étaient inscrits à leur première session au cégep et avaient une moyenne générale au secondaire faible. Un tel choix de population est audacieux quand on connait l’importance de l’engagement des élèves sur la qualité du travail qu’ils peuvent faire, d'autant plus que nous avons privilégié, comme le suggèrent les travaux de Depover et coll. (Enseigner avec les technologies, 2007 : 6), une « pédagogie [qui laisse] une large place au contrôle et à l’initiative des apprenants ».

Puisque la collecte de données avec la première de deux cohortes est terminée, nous sommes maintenant en mesure de décrire notre échantillon et de faire quelques commentaires sur le déroulement de l’expérimentation. Les orientations générales de la recherche ont fait l'objet d'un article publié dans la revue Correspondance. Notre projet présente un intérêt pour tous les enseignants qui ont choisi de rendre disponible, pour leurs élèves, un outil informatique d’aide à la correction.

L’inclusion scolaire nécessite que les enseignants et les travailleurs sociaux travaillent ensemble afin de favoriser la réussite éducative des jeunes en difficulté (Beaumont et al., 2011; CSE, 2017). Ainsi, en cohérence avec les compétences professionnelles des deux professions (MEES, 2020; OTSTCFQ, 2012), il importe, en formation initiale, de développer les compétences propres à la collaboration interprofessionnelle. Cette communication vise à décrire comment, grâce à quatre dispositifs pédagogiques, un projet au baccalauréat en enseignement en adaptation scolaire et sociale et en travail social peut permettre le développement de ces compétences, et ce, en fonction de trois objectifs : 1) dégager les compétences interprofessionnelles développées; 2) dégager les facilitateurs et les obstacles rencontrés; 3) dégager la perception des étudiants sur l’intégration de la théorie à la pratique. Le projet, d’une durée d’un an, s’est déroulé dans les Cliniques universitaires d’orthopédagogie et de travail social (UQAC) auprès de 20 étudiants. Les données de la recherche (questionnaires à choix de réponses multiples remplis en octobre (prétest) et en décembre 2021 (post-test) ainsi qu’un focus groupe réalisé en décembre) ont été analysées à l’aide d’une méthodologie de recherche mixte. Les résultats expliquent comment les dispositifs pédagogiques ont permis la collaboration interprofessionnelle et l’intégration de la théorie en situation de pratique réelle en clinique universitaire.

En tant qu'enseignant, nous nous intéressons à la récente formation universitaire professionnalisante visant à former les futurs artistes-développeurs de jeux vidéo. Dans un premier temps, nous avons conduit 2 études exploratoires (entretiens + shadowing) auprès d'artistes chevronnés de l'industrie, lesquels nous ont non seulement indiqué des compétences pertinentes à démontrer, mais aussi des ambivalences relatives à l'égard de représentations problématiques dans leur pratique réelle. L'objectif de cette communication vise à décrire la contribution de l'approche sociologique et méthodologique de l'ethnographie institutionnelle pour notre étude du contexte institutionnel se rattachant à la pratique réelle étudiée par le chercheur. À ce moment, 3 représentations problématiques — technique, art, design — signifiées par les artistes ont été étudiées de manière critique à travers plusieurs discours (institutions) dans le secteur des jeux vidéo : domaines académiques, grandes conférences, studios et formations. Les résultats obtenus indiquent que ces discours et représentations sont largement influencés par un modèle qui idéalise la dimension technique des pratiques créatives, des formations, des innovations et des modèles de production. En conclusion, nous souhaitons discuter des limites et implications de ce modèle pour les praticiens, ainsi que pour la formation universitaire, en vue de répondre aux besoins actuels et futurs de l'industrie québécoise du jeu vidéo.

Cette recherche s’intéresse au stage supervisé et à l’accompagnement du stagiaire au sein d’un partenariat école-université. Elle vise à l’identification des projets de stage et à l’accompagnement de stagiaires dans les écoles primaires de la ville de Sao Carlos. En ce sens, la recherche adopte le point de vue de l’apprentissage de l’enseignant dans le processus de professionnalisation de l’enseignement (Tardif, 2010 ; Gauthier et coll., 2013). La recherche de type qualitative s’appuie sur des entretiens avec trois directeurs des écoles recevant des stagiaires, une coordinatrice d’éducation physique et une superviseuse de stages. Les résultats obtenus indiquent : (1) l’absence d’un projet de stage, car son développement est conçu de manière isolée et sporadique ; (2) la presque absence d’accompagnement formel des stagiaires dans les écoles ; (3) le besoin de former les enseignants à la supervision de stagiaires. La recherche signale la nécessité de la mise en oeuvre de projets de stage s’appuyant notamment sur la collaboration entre les acteurs concernés et ayant comme objectif commun la formation des enseignants et du stagiaire.

La pratique enseignante est depuis longtemps considérée comme une activité reposant sur des connaissances et des compétences (Tardif et Lessard, 1999). Parmi les savoirs enseignants les plus énumérés, on y retrouve régulièrement la connaissance de l’élève (Park et Oliver, 2008; Shulman, 1987). Or, celle-ci reste peu définie à ce jour. Dans notre thèse de doctorat, nous tentons de la détailler en analysant les propos de 29 enseignants, ayant entre 3 et 8 ans d’expérience. Nous tentons de décrire les contenus de la connaissance de l’élève, mais également ses sources. Alors que certaines connaissances sont issues de la formation initiale et de la recherche en sciences de l’éducation, telles les théories d’apprentissage, d’autres sont directement issues de l’expérience (Altet, 2008). Dans cette communication, nous présentons les données qui décrivent comment les enseignants apprennent à connaître leurs élèves. Nous verrons que leurs formations initiales, malgré de nombreuses critiques, restent un élément clé dans l’acquisition des connaissances « théoriques », mais que c’est dans le travail réel qu’ils apprennent à connaître leurs élèves. Ils font des activités, discutent avec eux, les observent, mais vont également consulter leurs collègues lorsqu’ils ont des interrogations. Ils apprennent sur leurs parcours, leurs améliorations, leurs motivations et leurs habiletés. Au final, les enseignants apprennent à connaître leurs élèves par toutes sortes de moyens.

Cette session vise à interpeller les participants s’intéressant au processus de transformation pédagogique en milieu postsecondaire, et plus particulièrement au phénomène d’inclusion. L’étude, qui forme le fondement de cette présentation, examine plus spécifiquement la conception universelle de l’apprentissage (CUA) et son processus de vulgarisation à travers le milieu collégial et universitaire. L’étude en question, financée par une subvention d’engagement partenarial du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH), a examiné le trajet pédagogique d’enseignants et chargés de cours postsecondaires ayant eu accès a une formation professionnelle de base sur la CUA, à travers l’Irlande. Ce contexte a été choisi car l’Irlande est au niveau mondial une des seules juridictions dans le cadre de laquelle une formation systématique ait été offerte à un grand nombre d’enseignants (plus de mille). L’approche méthodologique a consisté en une démarche qualitative et phénoménologique auprès de 40 participants. L’étude identifie une gamme de facteurs de résilience, ainsi que de variables ayant un impact négatif sur le cheminement pédagogique avec la CUA. Les résultats de cette étude permettent aux établissements postsecondaires de prévoir et d’amplifier l’impact de leurs efforts de développement en CUA, ceci dans un climat ou diversité, inclusion et équité deviennent des valeurs clés du développement durable.            

Savoir lire et écrire constituent des compétences essentielles à l’individu et tout comme la lecture, l’écriture est au cœur de nombreux apprentissages (Smets, 2010). D’où l’importance de mettre en place un contexte qui favorise la motivation à écrire des élèves tout en assurant un équilibre entre le temps accordé aux tâches d’écriture et celui consacré à l’enseignement et à l’apprentissage des stratégies (Cutley & Graham, 2008). C’est avec l’intention d’améliorer leurs pratiques relatives à l’enseignement de l’écriture qu’une dizaine d’enseignantes des 2e et 3e cycles du primaire s’est engagée dans une démarche de recherche-action (Dolbec & Clément, 2004). L’analyse de leurs pratiques est faite en fonction du processus rédactionnel de Hayes et Flower (1980) et du Programme de formation de l’école québécoise (MEQ, 2001). Considérant la souplesse de la recherche qualitative en ce qui a trait à l’hétérogénéité des données (Denzin & Lincoln, 2003), différents moyens sont utilisés en complémentarité. La recherche poursuit trois objectifs cependant, nous nous attardons ici à celui qui vise à dresser le portrait des stratégies utilisées par les élèves. Un questionnaire leur a été administré en début d’année. Selon les résultats préliminaires, il semble que les élèves accordent autant d’importance aux stratégies d’écriture lorsqu’ils planifient, rédigent, révisent et corrigent leurs textes.  

Le travail enseignant est à la fois composé d'une dimension organisationnelle, d'une dimension disciplinaire et d'une dimension relationnelle (Tardif et Lessard, 1999) et cette dernière dimension prend souvent beaucoup de place dans le quotidien des enseignants (Barrère, 2002), notamment en début de carrière. Ainsi, les recherches sur l'insertion professionnelle des enseignants québécois et français montrent, qu'à leurs débuts, les enseignants sont souvent confrontés à un sentiment d'incompétence (Mukamurera, Lakhal et Tardif, 2019; Périer, 2014) vis-à-vis des élèves. Nous nous demandons alors : qu'apprennent les enseignants québécois et français de la relation avec les élèves lors de leur insertion professionnelle? Comment l'apprennent-ils? Développent-ils des savoirs et compétences spécifiques à cette relation? Comment font-ils face aux difficultés rencontrées? Nous présenterons dans cette communication une partie des résultats de notre recherche doctorale basés sur des entrevues réalisées avec des enseignants français et des enseignants québécois. Nous tenterons de décrire les expériences formatrices et d'expliciter le rôle des différents acteurs qui permettent aux enseignants d'appréhender la relation avec les élèves quand ils débutent. La comparaison France/Québec, qui sera au cœur de ce travail, permettra de comprendre ce qui éloigne ou rapproche les deux territoires au niveau des conditions d'insertion professionnelle, à partir du vécu subjectif des enseignants. 

Traditionnellement, la relation de collaboration entre le stagiaire et l’enseignant associé veut que le stagiaire observe la pratique de l’enseignant associé ou se fasse observer par ce dernier. Quelques tâches sont parfois élaborées ensemble (pensons à la planification), mais plus rarement la tâche d’enseignement en interaction avec les élèves est assumée conjointement. Il appert donc que les partenaires jouent des rôles distincts : alors que l’enseignant enseigne, le stagiaire offre du soutien aux élèves ou inversement. Conséquemment, l’un s’immisce dans la logique de l’autre. Dans ce contexte, l’un des partenaires mène une réflexion sur sa pratique afin de la rendre accessible à l’autre. Il semble pertinent de questionner les limites de cette situation pour le développement des pratiques professionnelles.

Certaines recherches ont considéré le travail conjoint d’un enseignant associé et d’un stagiaire en étudiant comment ils collaborent à l’ensemble des tâches de l’enseignement dans des rôles similaires (Roth & Tobin, 2005; Tobin, 2006).Ainsi, ils collaborent ensemble à toutes les tâches (planification, pilotage, évaluation, réflexion, etc.) dans la visée commune de mieux faire apprendre les élèves. Cette collaboration semble produire des transformations de leur pratique professionnelle (Murphy & Scantlebury, 2010). La communication propose d’explorer la problématique liée à la transformation des pratiques par le coenseignement en contexte de stage au secondaire.

Les TIC favorisent la communication entre professeur et étudiants et entre les étudiants eux-mêmes (Raby et al, 2011). Elles offrent de nouvelles occasions d'apprentissage aux apprenants et demandent une pédagogie renouvelée de la part des enseignants (Tardif, 1998). Ainsi, la formation initiale des enseignants doit aussi bénéficier des apports des TICE.

L’objectif de cette communication est d’abord de présenter un aperçu global des contextes théorique et pratique de notre recherche, et ensuite, d’exposer la méthodologie que nous avons adoptée pour concevoir et développer un module de formation hybride destiné aux futurs enseignants du FLE/S.

Cet objectif tire sa pertinence du fait que les cours hybrides représentent plusieurs avantages pour soutenir la formation des étudiants universitaires, incluant les futurs enseignants. En effet, les cours hybrides permettent un environnement d’apprentissage plus dynamique et interactif, ce qui favorise la participation et l’autonomie des apprenants. Néanmoins, il faut du temps et des efforts considérables, en particulier à la phase de conception initiale de ces cours (Vaughan, Cleveland-Innes & Garrison, 2013).

Dans le cadre de cette communication, nous commencerons par présenter le contexte de notre recherche. Ensuite, nous aborderons en détails la méthodologie que nous avons suivie pour concevoir un module hybride destiné aux futurs enseignants du FLE/S. Pour conclure, nous évoquerons les avantages et limites des dispositifs hybrides.

La simulation clinique haute fidélité (SCHF) est l’une des stratégies pédagogiques contemporaines les plus étudiées dans les programmes de formation en santé.Les répercussions positives de la SCHF sur les apprentissages des étudiantes de ce programme sont largement documentées dans la littérature scientifique, mais il n’existe aucune étude rapportant l’efficacité de cette stratégie pédagogique dans le contexte de la formation professionnelle en soins infirmiers à l’ordre d’enseignement collégial. Cette communication présente les résultats d’une étude descriptive comparative à devis mixte portant surla perception de l’efficacité de deux stratégiespédagogiques (ECOS formatif c. SCHF) auprès d'un échantillon de 36 étudiants d’un programme collégial en soins infirmiers. Les données de type quantitatif ont été recueillies au moyen de cinq questionnaires autoadministrés. Les variables examinées sont : le design pédagogique, les pratiques éducationnelles, la satisfaction, la confiance et l’anxiété perçue. L’analyse qualitative de la transcription de deux entrevues de groupe semi-dirigées (6 étudiants et 5 enseignants) a permis de repérer les thèmes émergents permettant l’enrichissement des données quantitatives.Au chapitre des conclusions, les évidences empiriques de cette recherche, dérivant de la triangulation méthodique, font valoir de nombreux avantages pédagogiques de recourir à laSCHF dans le cadre de la formation professionnelle en soins infirmiers.

Les conseillers pédagogiques (CP) œuvrant dans le milieu scolaire ont pour fonction d’offrir de la formation continue et un accompagnement pédagogique aux enseignants des écoles élémentaires et secondaires (Tardif et Lessard, 2004). Reconnus pour leur compétence élevée en ce qui concerne l’enseignement aux enfants et aux adolescents, les CP n’ont généralement aucune expérience dans la formation des adultes lors de leur entrée en fonction. En outre, les conseils et commissions scolaires leur offrent peu d’occasions de se former dans ce domaine bien que leur travail auprès des enseignants comporte de nombreux défis associés à leur statut d’apprenants adultes (Oriane et Draelants, 2010; Tardif et Lessard, 2004). Cette recherche exploratoire vise le développement des connaissances, inexistantes à l’heure actuelle, à propos du processus par lequel des CP parviennent à augmenter et à maintenir leur sentiment d’efficacité personnelle (Bandura, 1977) en tant que formateurs d’adultes; onze CP oeuvrant dans un conseil scolaire francophone de l’Ontario ont participé à une entrevue semi-dirigée afin de témoigner de leur expérience. Les données, analysées à partir de la méthode inductive issue de la théorisation ancrée telle que décrite par Strauss et Corbin (1990), seront communiquées lors de la présentation. Cette étude permettra d’établir des pistes de réflexion quant au développement de recherches subséquentes et à l’élaboration de dispositifs de formation des CP.

Le plurilinguisme défend une interconnexion entre les langues constituant le répertoire langagier de l’apprenant et postule que le développement des connaissances langagières est un processus dynamique et fluide (Piccardo, 2013). Parallèlement, les pratiques pédagogiques en langue seconde sont fréquemment basées sur une politique de séparation des langues, dite monolingue (Wilson et González Davies, 2017). En réponse à ces enjeux, les approches plurilingues visent à former des apprenants capables d’explorer leurs répertoires linguistiques et culturels (Piccardo, 2019). L’adoption de telles approches dépend des croyances des enseignants, cependant, nous ne disposons pas d’informations suffisantes sur les croyances des futurs enseignants francophones de l’anglais langue seconde (ALS) au Québec à ce sujet. Afin de pallier ce manque, nous avons mené une étude descriptive exploratoire, à travers un questionnaire en ligne, visant à décrire les croyances des futurs enseignants de l’ALS au Québec (N=52) envers la pertinence et la faisabilité de l’adoption des approches plurilingues, et les facteurs qui influencent ces croyances. Les résultats suggèrent que les participants sont réticents envers l’adoption d’une approche plurilingue, même s’ils entretiennent des croyances positives envers certains aspects sous-jacents du plurilinguisme. Il semblerait aussi que les futurs enseignants sont fortement encouragés, durant la formation initiale, à adopter une politique monolingue.

Les orientations actuelles en matière de professionnalisation du métier d’enseignant supposent non seulement des changements dans la formation initiale, mais elles requièrent que la recherche s’efforce de comprendre les pratiques d’enseignement afin de fournir aux futurs enseignants des connaissances issues de l’analyse des pratiques (Tardif, Lessard et Gauthier, 1998). La présente communication s’inscrit au cœur de ces préoccupations. Elle vise à dégager les caractéristiques de la documentation scientifique québécoise portant sur l’enseignement des sciences humaines au primaire publiée au cours de la dernière décennie (2001-2011) et de dégager ses apports et limites pour alimenter la formation des maîtres ainsi que les pratiques d’enseignement. Les données analysées laissent entrevoir que les recherches se consacrent à l’étude de la conception du statut du savoir, à la conception des modalités d’accès à celui-ci ainsi qu’à la conception de son opérationnalisation en classe. Néanmoins, elles analysent ces éléments du point de vue de leur énonciation plutôt que sur le plan des conditions réellement mises en place (médiation pédagogicodidactique) pour favoriser le développement des processus d’apprentissage chez l’élève (médiation cognitive). En ce sens, l’articulation entre ce qui est énoncé et ce qui se passe réellement en salle de classe est encore peu connue.

Depuis 2002, se pratiquent les rencontres interculturelles entre de nouveaux immigrants et de futurs enseignants en formation à l’enseignement à l’UQAM. À ce jour, c'est plus de 10,000 jumeaux/jumelles qui ont réalisé des activités communes dans le cadre de leur cours. Ces rencontres sont intégrés à un cours obligatoire en pluriethnicité. L’objectif de ces rencontres vise à découvrir le monde de l’Autre, à s’ouvrir à l’Autre et à réduire les préjugés et la discrimination. Cette communication présente les objectifs, le cadre de référence théorique qui charpente le déroulement d’activités ciblées lors de ces rencontres. S'appuyant sur les modèles d’acculturation interactif et du contact intergroupe, ces rencontres proposent à l’étudiant en éducation de développer un sentiment d’empathie envers le nouvel arrivant. Les résultats démontrent également que le sentiment de menace identitaire s'atténue pendant que le sentiment de sécurité culturelle et linguistique augmente. Ainsi, ces jumelages contribuent à mieux préparer les enseignants à accueillir les jeunes de toute provenance dans leur classe d’une part, et d’autre part, à travailler en collaboration avec les parents pour la réussite scolaire des enfants et l’intégration à leur nouvelle société. Face à ces résultats encourageants, les rencontres interculturelles permettent d’entrevoir une façon de transformer la pédagogie universitaire.

La profession enseignante exige une grande capacité d'adaptation pour réussir à composer avec les contraintes, les imprévus et la complexité de la pratique (Altet et Gilbert, 2014; Joubaire, 2019). Ainsi, de nombreuses compétences sont à développer durant la formation initiale (savoir, savoir-être, savoir-faire) dans le but de piloter des situations d’enseignement-apprentissage (MEQ, 2020). En revanche, ce sont ces mêmes compétences qui peuvent aussi devenir les principales sources d’abandon de la profession c’est-à-dire la mise en place d’un système de gestion efficace, à la planification hebdomadaire, à la conception des évaluations, etc. (Duchesne et Kane, 2010; Renard, 2003). Notre communication présentera une partie des résultats du volet qualitatif d’une recherche mixte portant sur les liens qu’établissent des étudiant·es au Québec [n = 14] et en France [n = 7] entre deux dimensions centrales de la professionnalisation enseignante, la didactique et la gestion de la classe. Plus spécifiquement, les personnes étudiantes ont été invitées à décrire une situation qu’elles auraient considérée comme catastrophique en contexte de classe. Les résultats démontrent que leurs appréhensions se situent généralement dans des composantes de gestion de la classe, mais aussi dans des composantes liées à l’efficacité professionnelle. Cela amène un nouvel éclairage sur les appréhensions que les futures personnes enseignantes peuvent avoir pendant leur formation initiale.