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Plusieurs acteurs universitaires s’entendent pour dire que la responsabilisation des étudiants doit faire partie des finalités de formation (McTighe Musil, 2013). La mise en œuvre de cette responsabilisation représente toutefois un défi pour les institutions (Reason, Ryder et Kee, 2013). O’Neil (2012; 2013) soutient qu’afin d’être efficaces, les objectifs de responsabilisation des étudiants devraient être partagés par les différents acteurs. L’objectif de cette communication est de présenter les résultats d’une étude visant à identifier et à décrire les représentations sociales (Abric, 2016) d’enseignants impliqués dans un programme de formation initiale en enseignement en éducation physique et à la santé au sujet de la responsabilisation des étudiants. Des entrevues semi-dirigées ont été menées auprès de neuf professeurs et chargés de cours. L’analyse de contenu (L’Écuyer, 1990) met en lumière les représentations sociales par rapport : (1) à l’interprétation des construits de responsabilités personnelle, sociale et professionnelle; (2) aux enjeux entourant la responsabilisation des étudiants; (3) aux rôles du personnel formateur face à la responsabilisation des étudiants; et (4) aux éléments de contexte qui sont favorables et défavorables à la responsabilisation. Ces résultats pointent vers des pistes d’action qui pourraient favoriser la responsabilisation des étudiants. Les représentations sociales de ces derniers devraient également être dégagées dans d’autres études.

Selon le programme de formation à l’enseignement, les futurs enseignants doivent concevoir et piloter des situations d’enseignement-apprentissage ouvertes, signifiantes et variées. Or, le manque d’arrimage entre la théorie et la pratique, ainsi que la prédominance de l’enseignement magistral dans les cours ne favorisent pas le développement de certaines compétences professionnelles. Cette communication vise à présenter la perception des étudiants en formation initiale des enseignants du rôle du formateur universitaire dans leur utilisation d’approches pédagogiques diversifiées en stage. L’étude a été réalisée à l’aide de questionnaires complétés par 94 étudiants de 4e année en ÉPEP de l’UQÀM. Parmi ces participants, douze ont également participé à un entretien individuel. L’analyse des questionnaires et du verbatim des entrevues ont permis de dresser un portrait du rôle du formateur universitaire au regard de l’utilisation d’approches diversifiés par les futurs enseignants, soit d’être: un transmetteur, un exemple, un metteur en situation réelle, un motivateur, un tisseur de lien entre la théorie et la pratique et un motivateur. Cette communication permettra d’alimenter la réflexion sur le rôle du formateur universitaire en formation initiale des enseignants.

La communication portera sur l’emploi du métalangage par 3 étudiants inscrits au baccalauréat en enseignement du français au secondaire. L’accent sera mis sur la terminologie qu’ils utilisent pour désigner les notions de groupes syntaxiques (ex. GV) et de fonctions grammaticales (ex. prédicat).

Les données présentées ont été récoltées auprès de 3 stagiaires ayant terminé leur formation en grammaire et en didactique de la grammaire. Ces étudiants ont complété un test visant à faire état de leurs connaissances grammaticales et ont filmé tous les cours donnés pendant leur 3e stage. À la fin du stage, ils ont participé à un entretien. Une analyse qualitative du métalangage utilisé par les stagiaires lors du test, lors de l’enseignement et lors de l’entretien permet d’en examiner son exactitude.

Les analyses préliminaires indiquent que l’emploi d’une terminologie inexacte relève de divers facteurs: imprécisions terminologiques, terminologie liée à la grammaire traditionnelle, confusion entre groupes et fonctions, etc. La triangulation des données (questionnaire, enseignement et entretien) laisse entrevoir que des erreurs de terminologie de futurs enseignants relèvent d’un aspect plus inquiétant, soit une conceptualisation erronée.

Cette recherche, en plus de faire un portrait précis du métalangage employé par de futurs enseignants, a des retombées pour la didactique de la grammaire et, surtout, pour la formation initiale et continue des enseignants. 

La perte de la biodiversité fait partie des défis de notre société et les injonctions éducatives se multiplient pour aborder cette problématique dans notre espace de vie au quotidien. Cependant, la question se pose de savoir comment éduquer à la biodiversité? Récemment, plusieurs hautes écoles pédagogiques (HEP) suisses se sont engagées dans des programmes de recherche sur l’enseignement en plein air autour de la biodiversité et de nouveaux cours ont été introduits en formation des enseignant·es. L’enseignement en plein air est censé devenir un pivot et point d’appui pour renforcer le manque de confiance et de compétences professionnelles autour de la biodiversité. À la HEP Fribourg, une communauté discursive de pratiques professionnelles (CDPP) a été créée et a comme objectif principal la coconstruction d’un espace interprétatif favorisant l’éducation à la biodiversité dans une visée d'enseignement en plein air (outdoor education). Dans le cadre d’un projet de recherche et à partir de multiples traces issues de la communauté, plusieurs objectifs se dégagent au regard de la création de cet espace : identifier les barrières et leviers existants des différent·es acteurs et actrices de la CDPP; identifier et développer des outils didactiques pour aborder cette thématique; créer une ressource d’enseignement interdisciplinaire et mobilisable dans différents contextes; soutenir les enseignant·es dans le développement de leurs compétences professionnelles. Nous présenterons la conception de cette recherche et les premiers résultats exploratoires.

 

Plusieurs études ont montré le
caractère déterminant du premier cours de français au cégep (FRA 101) dans la
poursuite ou l’abandon des études au collégial; on enregistre un important taux
d’échec à ce cours. Dans le cadre de mon stage postdoctoral en didactique du
français et en lien avec le projet interordres (Cégeps-Université) que dirige
Louise Ménard, je m’intéresse aux perceptions qu’ont les étudiants des
pratiques enseignantes qui suscitent la motivation et améliorent les stratégies
d’apprentissage. Nous avons réalisé des entrevues auprès d’une quarantaine
d’étudiants répartis dans différents cégeps du Québec. Les entrevues sont
semi-dirigées et portent, entre autres, sur le corpus, la transposition didactique,
l’évaluation, etc. Cette communication présentera les pratiques identifiées
comme étant motivantes et proposera des pistes de réflexion sur la formation à
offrir aux futurs enseignants du français au cégep.

Les enseignants immigrants présentent une richesse pour les sociétés d’accueil. Pourtant, les défis auxquels ils font face peuvent remettre en question leur image de soi comme enseignants et leur rapport aux élèves, aux enseignants ou à la profession. La recherche visait à comprendre comment ces enseignants négocient le passage d’une identité professionnelle construite dans leur pays d’origine vers une nouvelle identité d’enseignants au Québec. La collecte a été effectuée à l’aide d’un questionnaire en ligne, des entretiens individuels et un entretien collectif semi-dirigés. L’analyse qualitative porte sur les défis spécifiques aux enseignants immigrants, les stratégies mobilisées et le processus de négociation identitaire leur permettant de se redéfinir comme enseignants en contexte québécois. La communication permettra de discuter des tensions identitaires qui se reflètent par une incohérence entre l’image de soi comme professionnels, avant et après l’immigration, et des stratégies d'acculturation permettant de soulager ces tensions. La contribution de la recherche s'illustre par la proposition de postures de négociation identitaires mettant en évidence le rôle des interactions, ainsi que par l’adaptation d’un modèle de l’insertion professionnelle incluant la phase postmigratoire du parcours de ces enseignants. Des pistes de réflexion sont aussi proposées aux instances concernées au sujet des besoins des enseignants immigrants en insertion professionnelle.

En tant qu'enseignant, nous nous intéressons à la récente formation universitaire professionnalisante visant à former les futurs artistes-développeurs de jeux vidéo. Dans un premier temps, nous avons conduit 2 études exploratoires (entretiens + shadowing) auprès d'artistes chevronnés de l'industrie, lesquels nous ont non seulement indiqué des compétences pertinentes à démontrer, mais aussi des ambivalences relatives à l'égard de représentations problématiques dans leur pratique réelle. L'objectif de cette communication vise à décrire la contribution de l'approche sociologique et méthodologique de l'ethnographie institutionnelle pour notre étude du contexte institutionnel se rattachant à la pratique réelle étudiée par le chercheur. À ce moment, 3 représentations problématiques — technique, art, design — signifiées par les artistes ont été étudiées de manière critique à travers plusieurs discours (institutions) dans le secteur des jeux vidéo : domaines académiques, grandes conférences, studios et formations. Les résultats obtenus indiquent que ces discours et représentations sont largement influencés par un modèle qui idéalise la dimension technique des pratiques créatives, des formations, des innovations et des modèles de production. En conclusion, nous souhaitons discuter des limites et implications de ce modèle pour les praticiens, ainsi que pour la formation universitaire, en vue de répondre aux besoins actuels et futurs de l'industrie québécoise du jeu vidéo.

Cette recherche s’intéresse au stage supervisé et à l’accompagnement du stagiaire au sein d’un partenariat école-université. Elle vise à l’identification des projets de stage et à l’accompagnement de stagiaires dans les écoles primaires de la ville de Sao Carlos. En ce sens, la recherche adopte le point de vue de l’apprentissage de l’enseignant dans le processus de professionnalisation de l’enseignement (Tardif, 2010 ; Gauthier et coll., 2013). La recherche de type qualitative s’appuie sur des entretiens avec trois directeurs des écoles recevant des stagiaires, une coordinatrice d’éducation physique et une superviseuse de stages. Les résultats obtenus indiquent : (1) l’absence d’un projet de stage, car son développement est conçu de manière isolée et sporadique ; (2) la presque absence d’accompagnement formel des stagiaires dans les écoles ; (3) le besoin de former les enseignants à la supervision de stagiaires. La recherche signale la nécessité de la mise en oeuvre de projets de stage s’appuyant notamment sur la collaboration entre les acteurs concernés et ayant comme objectif commun la formation des enseignants et du stagiaire.

Au Québec et dans de nombreux pays, la formation initiale des enseignants en sciences est largement déficiente (OCDE, 2006; Conseil supérieur de l’éducation, 2014; Québec Science, 2019). Pour aider les enseignants à acquérir une éducation scientifique de base, plusieurs organismes comme la fondation La main à la pâte, initiée par le prix Nobel de physique Charpak (2011), leur propose des activités d’expérimentations pour les aider à comprendre les concepts scientifiques associés entre autres aux champs de la physique. La présente communication s’inscrit dans cette lignée et a pour objectif de présenter des activités d’expérimentations dans le cas particulier de l’étude du magnétisme et de l’électromagnétisme qui est inscrite dans le Programme de formation de l’école québécoise. Ces expérimentations sont regroupées dans un livre numérique publié aux Presses de l’Université du Québec et elles rendent compte des résultats de travaux sur les conceptions erronées des enseignants. Pour sa conception, cinq étapes ont été retenues : 1. Évaluation des conceptions initiales 2. Expérience pratique 3. Synthèse de l'expérience pratique 4. Concepts scientifiques et leur développement historique 5. Évaluation des conceptions après l'apprentissage. Les objectifs poursuivis par chacune seront présentés ainsi que le point de vue d’enseignants en formation à la suite de son expérimentation dans le cadre d’un cours universitaire en didactique des sciences.

Bien que les connaissances issues des recherches en neuroéducation suscitent l'intérêt du personnel scolaire (Pickering et Howard-Jones, 2007), les occasions pour les enseignants d’être en contact avec celles-ci reposent principalement sur des initiatives isolées (Stafford-Brizard et al., 2017). Par conséquent, nous en savons bien peu sur les apports de ces connaissances dans leur développement professionnel, de même que sur la manière dont ils s’approprient et mobilisent ces connaissances dans leur pratique (Privitera, 2021), d’autant plus que certains les jugent trop éloignées de la pratique (Pasquinelli, 2013). Ces questions ont été explorées à travers deux communautés d’apprentissage professionnelles (CAPs, Leclerc et Labelle, 2013), regroupant dix enseignantes. Les discussions semi-dirigées des rencontres ont été retranscrites, puis codées selon un processus inductif modéré (Paillé et Mucchielli, 2021). Les résultats mettent en lumière que les enseignantes s’approprient différemment les connaissances issues de recherches en neuroéducation. Elles ont aussi tendance à mobiliser davantage les connaissances qui correspondent à leurs pratiques (Hemsley-Brown et Sharp, 2003). Bien que quelques tensions émergent des données, en raison du désir de certaines enseignantes de cheminer davantage que leurs collègues, la communauté d'apprentissage professionnelle semble un véhicule pertinent pour soutenir le développement professionnel et favoriser l’appropriation des connaissances plus éloignées de la pratique.

Savoir lire et écrire constituent des compétences essentielles à l’individu et tout comme la lecture, l’écriture est au cœur de nombreux apprentissages (Smets, 2010). D’où l’importance de mettre en place un contexte qui favorise la motivation à écrire des élèves tout en assurant un équilibre entre le temps accordé aux tâches d’écriture et celui consacré à l’enseignement et à l’apprentissage des stratégies (Cutley & Graham, 2008). C’est avec l’intention d’améliorer leurs pratiques relatives à l’enseignement de l’écriture qu’une dizaine d’enseignantes des 2e et 3e cycles du primaire s’est engagée dans une démarche de recherche-action (Dolbec & Clément, 2004). L’analyse de leurs pratiques est faite en fonction du processus rédactionnel de Hayes et Flower (1980) et du Programme de formation de l’école québécoise (MEQ, 2001). Considérant la souplesse de la recherche qualitative en ce qui a trait à l’hétérogénéité des données (Denzin & Lincoln, 2003), différents moyens sont utilisés en complémentarité. La recherche poursuit trois objectifs cependant, nous nous attardons ici à celui qui vise à dresser le portrait des stratégies utilisées par les élèves. Un questionnaire leur a été administré en début d’année. Selon les résultats préliminaires, il semble que les élèves accordent autant d’importance aux stratégies d’écriture lorsqu’ils planifient, rédigent, révisent et corrigent leurs textes.  

Cette communication vise à présenter une étude de cas ayant examiné la construction identitaire des candidats à l'enseignement du français langue seconde (FLS) par l'application de leurs forces inhérentes. L'identité professionnelle renvoie à l'image que les candidats se font de ce qu'est un enseignant (Wolff et De Costa, 2017). Au cours de leur formation initiale, ils peuvent éprouver des dissonances entre cette vision préétablie et les réalités de leur carrière (Kanno et Stuart, 2011). Ces difficultés peuvent, à leur tour, avoir un impact sur la rétention des enseignants à long terme (Wernicke et al., 2022). 

Compte tenu de la pénurie d'enseignants du FLS au Canada (Masson et al., 2021), nous avons mis l'accent sur l'identité dans notre programme de formation des enseignants de FLS. Au cours de notre programme intensif de dix mois, 24 candidats à l'enseignement du FLS se sont engagés dans une pratique réflexive en tenant un journal et en utilisant leurs forces inhérentes pour reconnaître et résoudre les conflits identitaires découlant d'incidents critiques dans leurs cours de didactique du FLS, un système borné, et dans leurs stages en milieu scolaire.

Le journal des candidats à l'enseignement a été analysé à l'aide de procédures d'analyse de données qualitatives (Merriam, 2009). Les données ont révélé que les participants ont bénéficié de l'utilisation de leurs forces inhérentes et qu’elles ont servi d’outils importants pour aider à résoudre les conflits identitaires.

Traditionnellement, la relation de collaboration entre le stagiaire et l’enseignant associé veut que le stagiaire observe la pratique de l’enseignant associé ou se fasse observer par ce dernier. Quelques tâches sont parfois élaborées ensemble (pensons à la planification), mais plus rarement la tâche d’enseignement en interaction avec les élèves est assumée conjointement. Il appert donc que les partenaires jouent des rôles distincts : alors que l’enseignant enseigne, le stagiaire offre du soutien aux élèves ou inversement. Conséquemment, l’un s’immisce dans la logique de l’autre. Dans ce contexte, l’un des partenaires mène une réflexion sur sa pratique afin de la rendre accessible à l’autre. Il semble pertinent de questionner les limites de cette situation pour le développement des pratiques professionnelles.

Certaines recherches ont considéré le travail conjoint d’un enseignant associé et d’un stagiaire en étudiant comment ils collaborent à l’ensemble des tâches de l’enseignement dans des rôles similaires (Roth & Tobin, 2005; Tobin, 2006).Ainsi, ils collaborent ensemble à toutes les tâches (planification, pilotage, évaluation, réflexion, etc.) dans la visée commune de mieux faire apprendre les élèves. Cette collaboration semble produire des transformations de leur pratique professionnelle (Murphy & Scantlebury, 2010). La communication propose d’explorer la problématique liée à la transformation des pratiques par le coenseignement en contexte de stage au secondaire.

Les recherches sur  l’acquisition des langues secondes prouvent l’importance de la rétroaction corrective écrite (RC) dans le développement de la compétence à écrire (Bitchener et Storch, 2016). Plusieurs études ont examiné l’efficacité des différentes techniques rétroactives. Toutefois, peu d’études ont abordé les pratiques rétroactives écrites des enseignants (Lee, 2018) et rares sont celles qui ont examiné l’effet de la formation académique sur ces pratiques. La littérature montre que cette problématique a été traitée plutôt pour la RC orale (Busch, 2010; Vasquez et Harvey, 2010). La présente étude investigue les effets de la formation sur les pratiques rétroactives écrites des futurs enseignants de français langue seconde (FLS).Vingt-et-un futurs enseignants de FLS ont participé à l'étude. Ils ont annoté deux fois un même texte d’apprenant : avant et après la formation. La formation évolue en trois parties. La première, une discussion pour identifier les croyances des participants quant aux différentes pratiques rétroactives écrites. La seconde, un cours magistral, présente les différentes techniques rétroactives et leurs effets sur l’apprentissage de la langue cible. La troisième, un atelier, consiste en une activité collaborative d’annotation de texte.Les résultats indiquent que (1) au pré-test les participants utilisent les techniques directes et indirectes de manière identique; (2) au post-test, ils privilégient la RC indirecte, notamment avec indice métalinguistique.

La simulation clinique haute fidélité (SCHF) est l’une des stratégies pédagogiques contemporaines les plus étudiées dans les programmes de formation en santé.Les répercussions positives de la SCHF sur les apprentissages des étudiantes de ce programme sont largement documentées dans la littérature scientifique, mais il n’existe aucune étude rapportant l’efficacité de cette stratégie pédagogique dans le contexte de la formation professionnelle en soins infirmiers à l’ordre d’enseignement collégial. Cette communication présente les résultats d’une étude descriptive comparative à devis mixte portant surla perception de l’efficacité de deux stratégiespédagogiques (ECOS formatif c. SCHF) auprès d'un échantillon de 36 étudiants d’un programme collégial en soins infirmiers. Les données de type quantitatif ont été recueillies au moyen de cinq questionnaires autoadministrés. Les variables examinées sont : le design pédagogique, les pratiques éducationnelles, la satisfaction, la confiance et l’anxiété perçue. L’analyse qualitative de la transcription de deux entrevues de groupe semi-dirigées (6 étudiants et 5 enseignants) a permis de repérer les thèmes émergents permettant l’enrichissement des données quantitatives.Au chapitre des conclusions, les évidences empiriques de cette recherche, dérivant de la triangulation méthodique, font valoir de nombreux avantages pédagogiques de recourir à laSCHF dans le cadre de la formation professionnelle en soins infirmiers.

La réforme curriculaire, initiée au Burundi en 2013 dans l’enseignement de base qui dure actuellement 9 ans, appelle des pratiques enseignantes inédites pour certains enseignants non formés à l’enseignement. Étant donné une diversité d’institutions de formation initiale des enseignants, ceux-ci doivent mettre en œuvre de nouvelles pratiques auxquelles ils n’ont pas été initialement formés.

L’objectif est de savoir comment les enseignants se représentent l’écart entre les attentes et les acquis réels des formations continues reçues eu égard à leurs besoins de pratiques professionnelles.

La population est constituée par les enseignants qui dispensent le cours de mathématiques et qui prestent dans au moins une des classes de 7ème, 8ème, 9ème années. Ils travaillent dans 45 écoles réparties dans deux provinces choisies au hasard. Sur 110 écoles et 353 enseignants, un échantillonnage par grappes nous permis de retenir 105 enseignants travaillant dans 39 écoles.

L’analyse des données du questionnaire par le logiciel SPSS montrent que les enseignants notent un grand écart entre les acquis et leurs besoins réels. Ils ne sont pas satisfaits des compétences construites, des contenus proposés mais aussi de la durée des formations.  Les enseignants dénoncent l’incompétence des formateurs et le fait de parler des généralités sans toucher les spécificités des disciplines qu’ils enseignent. Une analyse préalable des besoins des enseignants maximiserait l’efficacité des formations continues.

 

 

Les orientations actuelles en matière de professionnalisation du métier d’enseignant supposent non seulement des changements dans la formation initiale, mais elles requièrent que la recherche s’efforce de comprendre les pratiques d’enseignement afin de fournir aux futurs enseignants des connaissances issues de l’analyse des pratiques (Tardif, Lessard et Gauthier, 1998). La présente communication s’inscrit au cœur de ces préoccupations. Elle vise à dégager les caractéristiques de la documentation scientifique québécoise portant sur l’enseignement des sciences humaines au primaire publiée au cours de la dernière décennie (2001-2011) et de dégager ses apports et limites pour alimenter la formation des maîtres ainsi que les pratiques d’enseignement. Les données analysées laissent entrevoir que les recherches se consacrent à l’étude de la conception du statut du savoir, à la conception des modalités d’accès à celui-ci ainsi qu’à la conception de son opérationnalisation en classe. Néanmoins, elles analysent ces éléments du point de vue de leur énonciation plutôt que sur le plan des conditions réellement mises en place (médiation pédagogicodidactique) pour favoriser le développement des processus d’apprentissage chez l’élève (médiation cognitive). En ce sens, l’articulation entre ce qui est énoncé et ce qui se passe réellement en salle de classe est encore peu connue.

Depuis 2002, se pratiquent les rencontres interculturelles entre de nouveaux immigrants et de futurs enseignants en formation à l’enseignement à l’UQAM. À ce jour, c'est plus de 10,000 jumeaux/jumelles qui ont réalisé des activités communes dans le cadre de leur cours. Ces rencontres sont intégrés à un cours obligatoire en pluriethnicité. L’objectif de ces rencontres vise à découvrir le monde de l’Autre, à s’ouvrir à l’Autre et à réduire les préjugés et la discrimination. Cette communication présente les objectifs, le cadre de référence théorique qui charpente le déroulement d’activités ciblées lors de ces rencontres. S'appuyant sur les modèles d’acculturation interactif et du contact intergroupe, ces rencontres proposent à l’étudiant en éducation de développer un sentiment d’empathie envers le nouvel arrivant. Les résultats démontrent également que le sentiment de menace identitaire s'atténue pendant que le sentiment de sécurité culturelle et linguistique augmente. Ainsi, ces jumelages contribuent à mieux préparer les enseignants à accueillir les jeunes de toute provenance dans leur classe d’une part, et d’autre part, à travailler en collaboration avec les parents pour la réussite scolaire des enfants et l’intégration à leur nouvelle société. Face à ces résultats encourageants, les rencontres interculturelles permettent d’entrevoir une façon de transformer la pédagogie universitaire.

Pour les étudiant·es dans un programme d’éducation en français d’une université anglophone des Maritimes, développer les compétences pour enseigner efficacement en français peut s’avérer un défi. Les candidat·es au programme du baccalauréat en éducation veulent transmettre la valeur du bilinguisme. Mais qu’en est-il du développement de leur propre identité linguistique et culturelle dans un milieu francophone minoritaire?

Après avoir demandé aux étudiant.·es s’iels étaient prêt·es à enseigner en français, iels aspiraient à améliorer leur confiance et leur maîtrise de la langue française afin de se sentir outillé·es pour intégrer leur carrière. Cette chercheuse s’est penchée sur la perception de l’identité linguistique et professionnelle d’une cohorte de finissant·es. Selon Moreno (2020), l’enseignant·e de français langue seconde « participe constamment à un processus de  reconstruction de son identité personnelle, collective et professionnelle ». En réponse à un besoin exprimé d’une meilleure préparation, un club de conversation sociale en français a été créé.

Cette étude qualitative utilise un cadre théorique qui inclut la théorie socioculturelle (Vygotsky, 1978) et l’approche de la communauté de pratique de Wenger (2008). Les données ont été recueillies à l’aide d’entretiens semi-structurés et d’un groupe de discussion. L’analyse des données est en cours et les résultats seront présentés au moment du congrès.

L’usage raisonné d’un correcticiel pourrait constituer un vecteur potentiel d’apprentissage, en amenant les élèves à réfléchir sur la langue et à consacrer plus de temps à l’étape de la révision de leurs textes.

À l’automne 2011, dans le contexte d’une recherche subventionnée (PAREA), Évaluation et mesure des apports d’un correcticiel, nous avons formé quatre groupes d’élèves à la révision assistée par ordinateur. Nous leur avons également fourni un environnement où ils pouvaient s’y exercer. Les élèves ciblés étaient inscrits à leur première session au cégep et avaient une moyenne générale au secondaire faible. Un tel choix de population est audacieux quand on connait l’importance de l’engagement des élèves sur la qualité du travail qu’ils peuvent faire, d'autant plus que nous avons privilégié, comme le suggèrent les travaux de Depover et coll. (Enseigner avec les technologies, 2007 : 6), une « pédagogie [qui laisse] une large place au contrôle et à l’initiative des apprenants ».

Puisque la collecte de données avec la première de deux cohortes est terminée, nous sommes maintenant en mesure de décrire notre échantillon et de faire quelques commentaires sur le déroulement de l’expérimentation. Les orientations générales de la recherche ont fait l'objet d'un article publié dans la revue Correspondance. Notre projet présente un intérêt pour tous les enseignants qui ont choisi de rendre disponible, pour leurs élèves, un outil informatique d’aide à la correction.

L’inclusion scolaire nécessite que les enseignants et les travailleurs sociaux travaillent ensemble afin de favoriser la réussite éducative des jeunes en difficulté (Beaumont et al., 2011; CSE, 2017). Ainsi, en cohérence avec les compétences professionnelles des deux professions (MEES, 2020; OTSTCFQ, 2012), il importe, en formation initiale, de développer les compétences propres à la collaboration interprofessionnelle. Cette communication vise à décrire comment, grâce à quatre dispositifs pédagogiques, un projet au baccalauréat en enseignement en adaptation scolaire et sociale et en travail social peut permettre le développement de ces compétences, et ce, en fonction de trois objectifs : 1) dégager les compétences interprofessionnelles développées; 2) dégager les facilitateurs et les obstacles rencontrés; 3) dégager la perception des étudiants sur l’intégration de la théorie à la pratique. Le projet, d’une durée d’un an, s’est déroulé dans les Cliniques universitaires d’orthopédagogie et de travail social (UQAC) auprès de 20 étudiants. Les données de la recherche (questionnaires à choix de réponses multiples remplis en octobre (prétest) et en décembre 2021 (post-test) ainsi qu’un focus groupe réalisé en décembre) ont été analysées à l’aide d’une méthodologie de recherche mixte. Les résultats expliquent comment les dispositifs pédagogiques ont permis la collaboration interprofessionnelle et l’intégration de la théorie en situation de pratique réelle en clinique universitaire.

Au Brésil, la loi 11788/2008 guide le stage supervisé à l'école. Cette loi fournit des lignes directrices pour le contrat de stage et l'exercice des fonctions d'enseignant superviseur et de professeur associé. Ce travail vise à présenter la perspective du travail intégré entre l'Université - DE – l’école. Nous avons opté pour une recherche constructive-collaborative. La réunion pédagogique (4) et l'analyse documentaire de ces réunions ont été utilisées comme des techniques impliquant 60 coordinateurs pédagogiques. Dans l'enquête menée, il a été identifié qu'en 2016, les écoles ont reçu 577 stagiaires de 25 établissements d'enseignement supérieur dans les écoles primaires II et l'enseignement secondaire. Ces données nous ont permis d'identifier le flux de stagiaires dans les écoles et les lacunes de la formation initiale : le manque d'accueil et d’accompagnement des stagiaires dans l’écoles. En tant qu'actions pédagogiques, deux rencontres de formation ont eu lieu avec les coordonnateurs pédagogiques des écoles et du DE. Les données ont présenté des indications pour une supervision plus efficace de la scène à envoyer au Conseil d'État de l'Éducation. En perspective il a été signalé un projet de travail intégré entre l'Université, DE et l'école dans le cadre du développement du stage supervisé.

Notre recherche porte sur la résistance, chez des futurs enseignants du primaire (FEP), à l’approche « par la mesure des quantités » à l’enseignement des fractions. Les FEP sont habitués à l’approche « par la division du nombre », répandue dans la culture occidentale. L’approche par la mesure est commune dans les pays asiatiques. Les analyses épistémologiques de cette dernière montrent sa grande cohérence et son bien-fondé cognitif. Les recherches empiriques sur les connaissances mathématico-pédagogiques des enseignants pratiquant cette approche ont démontré leur forte supériorité  par rapport à celles des enseignants pratiquant l’approche par la division. Mais notre tentative  d’introduire l’approche par la mesure auprès des FEP a rencontré une forte résistance. Une étude basée sur une réflexion théorique sur la culture de l’enseignement des fractions à partir des documents tels que les manuels pour les enseignants, ainsi que sur une analyse des productions des FEP nous a permis de déceler trois catégories d’obstacles pouvant expliquer cette résistance : épistémologiques (la tradition qui rejette toute référence à la mesure et aux unités dans le construction du nombre rationnel) ; didactiques (l’attrait des représentations graphiques des fractions qui semblent faciliter l’apprentissage mais qui font croire qu’une fraction est une paire d’objets et non une relation quantitative entre deux mesures), et cognitifs (une déficience au niveau de la pensée théorique chez les FEP).

Cette recherche a pour objectif de mieux comprendre le fonctionnement cognitif des apprenants lorsque ceux-ci sont confrontés à des apprentissages scolaires complexes ayant trait à l'espace (navigation, définition d’itinéraires…). Les dernières recherches réalisées en neurosciences ont mis en évidence que les individus qui utilisent une stratégie spatiale (c’est-à-dire qui élaborent des cartes cognitives à l’aide de repères pour déterminer où ils se trouvent) sont les seuls à présenter une activité significative de l’hippocampe. Il a également été montré que la stratégie spatiale est associée à plus de matière grise au niveau de l’hippocampe. Il s’agit d’un fait important, puisque l’on sait que la diminution de la substance grise dans l’hippocampe est un facteur de risque de développement de troubles neurologiques et psychiatriques. Certains de ces résultats ont été confirmés par des recherches menées en psychologie cognitive. Alors qu’il est fondamental d’exercer certaines compétences spatiales dès l’enseignement maternel pour préserver les structures cérébrales, nous avons analysé les programmes d’études et les évaluations nationales et internationales, afin d’identifier les compétences spatiales qui sont véritablement exercées et évaluées dans l’enseignement en Belgique francophone. Le cadre global de la recherche, les résultats relatifs aux programmes d’études et évaluations externes ainsi que des pistes pour l’enseignement seront présentés lors de la communication.

La pratique enseignante est depuis longtemps considérée comme une activité reposant sur des connaissances et des compétences (Tardif et Lessard, 1999). Parmi les savoirs enseignants les plus énumérés, on y retrouve régulièrement la connaissance de l’élève (Park et Oliver, 2008; Shulman, 1987). Or, celle-ci reste peu définie à ce jour. Dans notre thèse de doctorat, nous tentons de la détailler en analysant les propos de 29 enseignants, ayant entre 3 et 8 ans d’expérience. Nous tentons de décrire les contenus de la connaissance de l’élève, mais également ses sources. Alors que certaines connaissances sont issues de la formation initiale et de la recherche en sciences de l’éducation, telles les théories d’apprentissage, d’autres sont directement issues de l’expérience (Altet, 2008). Dans cette communication, nous présentons les données qui décrivent comment les enseignants apprennent à connaître leurs élèves. Nous verrons que leurs formations initiales, malgré de nombreuses critiques, restent un élément clé dans l’acquisition des connaissances « théoriques », mais que c’est dans le travail réel qu’ils apprennent à connaître leurs élèves. Ils font des activités, discutent avec eux, les observent, mais vont également consulter leurs collègues lorsqu’ils ont des interrogations. Ils apprennent sur leurs parcours, leurs améliorations, leurs motivations et leurs habiletés. Au final, les enseignants apprennent à connaître leurs élèves par toutes sortes de moyens.