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Dans le domaine de l'éducation, la question du «non-learning » a toujours été un sujet d’intérêt. Si nous reconnaissons que le processus d'apprentissage est, à la fois, le résultat des processus cognitifs et affectifs du sujet, et des processus sociaux qui se produisent dans des contextes d'intervention éducative (et donc qu'il y a une relation entre les enseignantes, les élèves, les objets pédagogiques et l’environnement social), il importe de concevoir une recherche capable de nous outiller à comprendre le rôle de la violence dans des milieux scolaires défavorisés et, par conséquent, ses impacts sur les processus d'apprentissage. Voilà la raison par laquelle nous visons à expliquer comment cette violence se présente dans les écoles et quels sont ses effets sur l'intervention éducative. Aussi, nous présenterons des avenues pour surmonter ce problème, en quête de réponses que puissent être mises au profit des politiques publiques concernant la qualité de l'éducation. L'article sera présenté en trois sections : (1) le contexte de la violence au Brésil. Cette section se subdivisera en deux autres sous-sections, dont (a) le contexte socio-économique dans lequel les jeunes brésiliens vivant dans des quartiers défavorisés sont insérés et (b) le rapport / l'influence de ce contexte sur le processus de l'intervention éducative; (2) la théorie de l'écologie du sens et, finalement, (3) L’esquisse d’analyse et les conséquences pour l'intervention éducative.

Le Baccalauréat en intervention plein air (BIPA) de
l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) intègre désormais une approche éducative expérientielle intégrée
permettant à ses étudiants d’acquérir des compétences techniques et humaines
par le biais de projets en étroite relation avec le Laboratoire d’expertise et
de recherche en plein air (LERPA) et leur futur milieu professionnel.

Après avoir acquis les compétences techniques disciplinaires, les étudiants sont amenés à travailler sur des projets concrets leur permettant de développer leur leadership ainsi que des compétences en gestion de projet, en intervention
éducative et thérapeutique et en gestion des
risques.

En 2012, une cohorte d’étudiants a été impliquée activement
dans trois projets du LERPA. Ces implications ont été des activités
pédagogiques centrales à sept cours de leur programme et ont culminé avec la réalisation d’une expédition de 26 jours sur la rivière Nastapoka. Bien que l’arrimage entre
les projets de recherche et les cours rencontrent plusieurs obstacles, cette
réalité s’inscrit dans celle du milieu professionnel et amène les étudiants à évoluer dans une zone
d’incertitude qui favorise le développement des aptitudes nécessaires au leadership émotionnel et situationnel
d’un futur intervenant en plein air. Ces expériences pédagogiques
expérientielles sont au cœur de la démarche du programme et assurent le
développement de compétences et d’attitudes qui peuvent difficillement être acquises en classe.



Au Québec, des services de garde s’intéressent à diverses approches pédagogiques. Certaines approches (Reggio, Montessori, Pikler) portent un regard particulier sur les concepts de relation éducatrice-enfant, et sur le jeu de l’enfant. Notre choix s’est posé sur l’approche piklérienne puisque celle-ci est plus récente au Québec et qu’aucune étude sur sa mise en place au Québec n’a été recensée. De plus, ses principes fondamentaux sont des concepts à améliorer selon les enquêtes Grandir en Qualité (Drouin et al., 2004 ; Gingras, Lavoie, et al., 2015). Notre étude vise à décrire les représentations des éducatrices face à leur relation avec l’enfant ; au jeu de l’enfant ainsi que leur rôle quant au jeu de l’enfant. Un questionnaire, des entrevues individuelles et un journal de bord (de la chercheure) ont servi à étudier le phénomène auprès d’éducatrices d’enfants de 3 à 5 ans, en CPE « Pikler ». Les constats qui s’en dégagent relèvent une amélioration perçue de la relation éducatrice-enfant, un changement de regard quant au jeu de l’enfant ainsi qu’une redéfinition du rôle d’éducatrice. Toutefois, les résultats indiquent aussi des préoccupations chez les éducatrices, dont la préparation des enfants à la maternelle. Cette préoccupation, malgré les constats cités précédemment, amène certaines éducatrices à sous-estimer la valeur de ce qu’elles mettent en place pour les enfants, craignant que les enfants ne soient pas bien préparés pour la maternelle. 

 

La présente étude vise à comprendre la perception des étudiants de leurs relations avec leur université. Cette compréhension se fera à travers la théorie du contrat psychologique, précédemment utilisée pour analyser les relations employés-employeurs dans le domaine professionnel. L'hypothèse ici est que les relations étudiants-université et le niveau d’étude affectent le contrat psychologique de ces étudiants. Cent vingt (120) étudiants du département de psychologie d'une grande université française ont participé à l'étude à l’aide d’un questionnaire en ligne. Les résultats indiquent que les élèves ont certaines attentes quant aux relations nouées au sein de leur institution universitaire et plus particulièrement avec les autres étudiants, les professeurs et le personnel administratif. Les étudiants de premier cycle expriment plus d’attente relationnelle [t (118) = 2,72, p <0,005] et perçoivent moins de soutien dans la relation étudiant-université que ceux des cycles supérieurs [M = 8,85 et SD = 3,17 comparativement à M = 11,4; SD = 3,4; t (118) = -4,23, p <0,0001]. Par conséquent, ils sont plus susceptibles de signaler une violation du contrat psychologique [M = 29,58 et SD =10,12 comparativement à M = 34,72 et SD = 12,75; t (118) = -2,45, p <0,01] que les autres étudiants. Les implications de ces résultats sont discutées.

Si l’anxiété au sens général chez les enfants a déjà fait l’objet d’études, il n’existe cependant aucune donnée traitant de l’AP chez les élèves du primaire au Québec. Pourtant, la problématique semble réelle et préoccupante chez les enseignants qui y font face quotidiennement tout en n’étant pas outillés dans leur formation initiale pour la prévenir et intervenir efficacement. Actuellement, les réponses à cette problématique s’orienteraient plus vers l’aide aux enseignants qu’à la compréhension du phénomène chez les enfants afin de mieux cibler la nature des interventions. À quel moment de leur scolarité les enfants manifesteraient-ils les premiers signes de l’AP et quelles en seraient les principales causes? La méthodologie utilisée est de type entretiens semi-dirigés chez 7 groupes d’enfants (n=42) du primaire selon leur niveau (préscolaire à la 6ième). L’analyse qualitative des verbatim est réalisée avec NVivo. Les premiers signes de l’AP semblent apparaitre au deuxième cycle. À cette étape, nous ne pouvons distinguer avec exactitude la troisième ou la quatrième année. Les causes de ces manifestations seraient surtout extrinsèques et les messages véhiculés par les enseignants et les parents en seraient des exemples fréquents. Ce projet pilote s’inscrit dans une méthodologie mixte de cueillette des données. D’autres entretiens et un questionnaire dans les écoles primaires du Québec suivront. Différentes variables environnementales seront étudiées.

Aujourd’hui, il n’est plus possible de concevoir l’enseignement supérieur comme par le passé. L’université a évolué (Bédard, 2009) et elle est sans cesse confrontée au défi de renouveler ses programmes de formation pour mieux préparer les citoyens et les professionnels de demain aux nombreux changements auxquels ils devront faire face. Pour ce faire, plusieurs institutions ont choisi de mettre en place des méthodes d’enseignement plus centrées sur l’apprenant et sur les compétences à acquérir. C’est les cas des programmes de médecine, de génie électrique et de génie informatique de l’Université de Sherbrooke qui ont opté pour l’apprentissage par problèmes (APP), et ce, du point de vue curriculaire (Lison, Bédard, Boutin, Côté, Dalle et Lefebvre, 2011). Ce faisant, la mise en place des rencontres d’APP entraine parfois des différences dans pratique des tuteurs. Il devient donc intéressant d’examiner les styles d’animation des tuteurs de ces derniers (Vierset, Bédard et Foidart, 2009). Pour ce faire, des tuteurs dans les programmes de médecine, de génie électrique et de génie informatique ont été filmés durant les deux rencontres d’un APP. L’analyse des styles d’animation adoptés par ces tuteurs, à l’aide d’un codage inter-juges, permet de mieux comprendre la pratique de l’APP, de même que ses retombées sur l’apprentissage des étudiants. Enfin, notre recherche permet de proposer des pistes d’amélioration pour la formation des tuteurs intervenant dans un programme par APP.

« Il y a trop de lectures à faire dans ce cours » ou encore « nous avons trop de travaux à faire » sont des propos de personnes étudiantes qui ont assurément été entendus par des personnes qui enseignent au premier cycle à l’université. Les personnes enseignantes jouent un rôle important, lors de la planification de leurs cours, par rapport à la charge de travail étudiante (CTE), pour éviter qu’elle soit élevée et problématique. Lorsque la CTE est élevée, elle agit comme barrière à l’apprentissage et à la performance scolaire, en plus de diminuer la motivation, la satisfaction et le bien-être psychologique des personnes étudiantes. Il importe donc de comprendre les différents facteurs qui influencent la CTE pour que les personnes enseignantes puissent être mieux outillées. Cette communication présentera les résultats d’une recension des écrits ayant pour but de définir les facteurs et dimensions de la CTE au premier cycle universitaire. La CTE est influencée par cinq grandes dimensions : celle relative à la personne étudiante, celle relative à la personne enseignante, celle relative à la structure des cours et des programmes et celle relative à la structure organisationnelle. Ces cinq dimensions seront abordées dans cette présentation dans une visée d’amélioration continue des pratiques enseignantes.

Mis à part par effet de proximité ponctuelle dans les régions ressources (composantes du réseau UQ ainsi que collégial), les possibilités d’études post-secondaires qui s’offrent aux jeunes des Premières nations se restreignent le plus souvent aux institutions des zones urbaines du sud de la province. Plusieurs des disciplines professionnalisantes y sont exclusivement concentrées. On sait peu de chose au regard des trajectoires migratoires pour fins d’études de la part de ces jeunes et, surtout, sur les conditions de résilience sociale et scolaire qui en affectent l’issue. En fait les travaux empiriques sur la question sont rarissimes au Québec et n’en traitent généralement que de façon indirecte ou circonstancielle (Boulet, 2017; Côté, Leblanc, Girard et Kurtness, 2015; Loiselle, 2010). Dans cette communication, nous ferons état des principaux résultats d’une recension critique comparative des écrits sur la question intégrant les données empiriques disponibles aux niveaux canadien et québécois. Nous reviendrons en conséquence sur la qualité de prédicteurs probables des principales variables associées à la réussite et à la persévérance scolaire à l’ordre secondaire par rapport à la résilience scolaire et sociale des jeunes des Premières nations en situation de migrance urbaine pour fins d’études post-secondaires. Nous terminerons notre propos par la proposition d’un modèle d’analyse des trajectoires de ces jeunes qui rencontre les conditions minimales de validité écologique.

Les auteurs du Programme de Formation de l’École Québécoise (PFEQ, 2001) mentionnent que l’interdisciplinarité est une des orientations prioritaires. En fait, aborder une situation sous différents angles augmente les chances de rejoindre chaque apprenant. Par ailleurs, les visées pédagogiques du Ministère de l’Éducation (MELS, 2008) soulignent qu’il est impératif d’œuvrer à l’éducation citoyenne, notamment dans le domaine « science et technologie ». Dans le cadre de cette recherche, ces orientations ont permis de développer une formation continue, dans un contexte interdisciplinaire, mettant de l’avant les principes de l’éducation relative à l’environnement (ERE) et s’adressant tant aux enseignants du primaire que du secondaire. Sachant que l’enseignement des sciences se veut davantage objectif et pragmatique, l’ERE devient un vecteur pertinent puisqu’il favorise un enseignement interdisciplinaire trop souvent absent en classe de science (Forissier, 2003; Sadler et Fowler, 2006). Les enseignants participant ont travaillé de pair avec l’équipe de recherche, en communauté de pratique, pour développer des situations d’apprentissage et d’évaluation (SAE) interdisciplinaires dans un contexte d’ERE, duquel  émergea un outil de formation. Enfin, les étapes de la mise en place de la formation continue et le processus de recherche seront présentés et expliqués dans le cadre de cette présentation par affiche.



Cette communication fait état d’éléments d’une proposition de modèle d’analyse pour comprendre les facteurs de la persévérance scolaire des nouveaux arrivants haïtiens au Québec et à New York. Cette proposition représente les conclusions de notre recherche de thèse doctorale sur la persévérance scolaire des immigrants haïtiens de première génération au Québec et à New York.

Notre recension d’écrits a révélé une sous-documentation de la thématique en question tant au secondaire qu’au secteur de l’éducation des adultes. Les chercheurs ont souvent abordé cette problématique à travers d'autres recherches portant sur des populations plus larges dont celles des Noirs, des Caribéens, des latino-Américains, etc., aux États-Unis et au Canada (Sattin-Bajaj, 2009 ; Alliance for Excellent Education, 2010 ; MELS, 2007).

Onze participants, à l'aide d'entretien semi-dirigé, nous ont décrit leur expérience d’abandon scolaire. Les concepts : capital économique, capital culturel, capital social, encadrement institutionnel et facteurs spécifiques regroupent les facteurs de persévérance scolaire évoqués par les participants suite à notre analyse thématique des données.

L’analyse et la synthèse des facteurs spécifiques nous amènent à l'élaboration du concept d'encadrement psycho-intégrationnel qui s'adjoint aux quatre autres concepts  pour former le pentagone des facteurs de notre proposition de modèle d’analyse dit de « relance scolaire des nouveaux arrivants haïtiens au Québec et à New York ».





Plusieurs études suggèrent qu’à l’adolescence, la participation à des activités parascolaires (sports, arts, bénévolat, etc.) est associée à la réussite académique, à l’adaptation psychosociale et au développement personnel et interpersonnel. Cependant, peu d’études portent sur le lien existant entre ces activités structurées et le décrochage scolaire, particulièrement au Québec, province ayant le plus haut taux de décrochage au pays.

Dans la présente étude, des entrevues individuelles ont été réalisées avec des décrocheurs récents (n=51), des élèves similairement à risque mais persévérants (n=51) et des élèves peu à risque, ou normatifs (n=45), provenant de trois écoles secondaires situées à Montréal et en région. Les résultats préliminaires indiquent qu’en comparaison avec les élèves à risque mais persévérants, les décrocheurs mentionnent moins de sources de valorisation à l’école au cours de l’année précédant l’entrevue. Notamment, seulement 22% des décrocheurs mentionnent avoir participé à des activités parascolaires, en comparaison à 38% des élèves à risque mais persévérants. La participation à ces activités semble ainsi soutenir la persévérance scolaire. Des analyses plus détaillées seront réalisées afin d’examiner le rôle modérateur de la qualité des activités (p.ex., présence d’un but, leadership du responsable). En conclusion, nous visons à dégager les caractéristiques des activités les plus à mêmes de soutenir la persévérance chez les élèves québécois vulnérables. 

La formation aux métiers relationnels est une occasion de s’engager dans un processus de construction identitaire. Établir une identité professionnelle solide requiert que les étudiants développent des représentations personnelles et sociales intégrant différentes perspectives relatives aux enjeux de la profession. Ainsi, des espaces d'échanges sur la pratique sont nécessaires pour favoriser la construction d’une identité professionnelle positive en vue de préparer l’insertion professionnelle. Basée sur une démarche expérientielle, cette recherche SoTL a permis d’expérimenter un dispositif pédagogique visant à favoriser la construction de l’identité professionnelle de la relève en psychoéducation. L’étude visait à 1) mettre à l’essai un dispositif d’apprentissage composé d’un balado et d’une table ronde axés sur le développement identitaire et à 2) documenter les perceptions des étudiants quant à la contribution du dispositif pédagogique au développement de leur identité professionnelle. Les productions écrites des étudiants ont permis d’en évaluer les retombées. Le corpus de données qualitatives a été soumis à une analyse thématique. Les résultats préliminaires révèlent que les propos des psychoéducateurs novices ont contribué au sentiment de confiance des étudiants et à une perception plus juste de l’entrée dans la profession. Le dispositif a contribué à la réflexion liée à l’insertion professionnelle et au développement d’une identité professionnelle en émergence.

La réalité de travail des enseignants de la formation professionnelle diffère considérablement de celle des enseignants du secteur général. Le taux d’abandon de la profession élevé au secteur général (Karsenti et al., 2008, Tardif, 2001) atteint également le secteur de la FP (Loignon, 2006) où il est nécessaire de maîtriser un métier d’origine en plus de devoir s’engager au baccalauréat en enseignement (MELS, 2011).

À partir de la théorie de l’autodétermination de Deci et Ryan (2002), les travaux menés cherchent à comprendre et documenter l’état de la motivation des enseignants de la FP et ses déterminants. Cette recherche qualitative, menée par le biais d’entrevues semi-dirigées, met en lumière certains éléments propres à ce secteur d’enseignement.

Les résultats partiels révèlent déjà l’importance qu’accordent les enseignants à la compétence de leurs collègues et au leadership des directions de centres pour entretenir leur motivation. Si les conditions de travail et le désir de transmettre ses connaissances sont des facteurs de rétention dans la profession, le manque de sélection des élèves et les difficultés d’apprentissage rencontrées peuvent les amener à tout remettre en question.

À travers les témoignages de ces individus, un constat se dégage : la compétence de l’élève comme produit du travail de l’enseignant. Par conséquent, le lien entretenu avec les entreprises revêt une importance majeure chez plusieurs puisqu’il permet une rétroaction sur leur propre travail.

L'introduction d'un nouveau curriculum officiel, les modifications des règlements scolaires et la mise en œuvre de nouvelles lois ont passablement modifié le contexte éducatif suisse ces dernières années. Dans une visée d'amélioration du système éducatif, ces changements ont un impact direct sur le travail des enseignants, mais aussi, indirectement, sur la construction des croyances que se font les parents de l'école et des attentes qu’ils formulent envers celle-ci. Cette communication s’intéresse aux premières années de scolarisation et aux « missions » de l’école enfantine du point de vue des textes officiels et des croyances et attentes des parents dont l’enfant entre à l’école. Quels sont les savoirs à développer durant les premières années d’école, préconisés par les nouveaux curricula et lois scolaires ? Les discours des parents sont-ils en phase avec ces récentes modifications ? A partir d’un corpus de textes officiels et d’un corpus discursif de 20 parents issus de deux régions et contextes socio-économiques de Suisse romande, il s’agit de mettre en écho les missions officielles de l’école enfantine avec le regard des parents concernant les apprentissages fondamentaux attendus. Il ressort des analyses que les parents ne sont pas égaux face à ces changements. Leurs croyances et attentes en termes d’apprentissages fondamentaux entrent plus ou moins en connivence avec les curricula et lois scolaires en fonction de leur appartenance culturelle, sociale et économique.

Selon Une École Montréalaise pour tous, un des prédicteur de réussite et de persévérance scolaire s'avère être la collaboration avec la famille. Cependant, la compréhension de ce concept demeure nébuleuse. Prenant appui sur ces prémisses et sur nos observations en milieu scolaire, nous avons élaboré une démarche visant à développer une compréhension commune de la collaboration parents-enseignants à travers la co-construction d’une définition de ce concept. Pour cette recherche-action, la collecte des données s’est faite à travers des ateliers avec des groupes de parents, d'enseignants et un groupe parents-enseignants. Une analyse de contenu a été réalisée à partir des écrits des participants. Tout au long du projet, le processus de collaboration a été considéré comme une variable importante. Les résultats préliminaires démontrent un intérêt marqué de part et d'autre pour la démarche: les parents comme les enseignants disent se sentir responsables de la mise en oeuvre de la collaboration, laquelle a d'ailleurs été illustrée par les parents comme un pont "traversé deux fois par jour par l'enfant". Peu de praticiens initient des projets de recherche dans leur milieu, encore moins dans un contexte interdisciplinaire. L’originalité de cette démarche réside donc dans le fait que la collaboration se réalise à différents niveaux: entre les parents et les enseignants, entre les intervenantes-chercheures et entre les participants et les intervenantes-chercheures.

notre contribution s’inscrit dans le cadre de l’enseignement du FOS (Français sur Objectifs Spécifiques, Mangiante et Parpette, 2004) à des cuisiniers étrangers venus travailler dans des restaurants français. L’approche lexicale dans le FOS est incontournable (Binon et Verlinde, 2004). L’enseignement/apprentissage des phrasèmes dans les langues de spécialités s’avère nécessaire si l’on en croit plusieurs travaux (Cavalla & Loiseau, 2013 ; González-Rey, 2008).Une fois construit notre corpus,Cuisitext (Yang, 2016), la haute fréquence des phrasèmes verbaux de type verbe+nom nous a frappé.

L’objectif de notre recherche est d’enseigner les phrasèmes verbaux (verbe+nom) du domaine culinaire auprès d’apprenants étrangers A2. Plusieurs questions seront abordées dans cette communication : comment extraire les phrasèmes verbaux de Cuisitext ? Comment sélectionner les phrasèmes extraits pour l’enseignement ? Par quelle approche enseignons-nous les phrasèmes sélectionnés ?

Dans le cadre de cette communication, nous présenterons,tout d’abord, l’extraction des phrasèmes verbaux par NooJ(Silberztein, 2004), dans laquelle la modélisation et la désambiguïsation des données seront construites (Yang, 2018). Ensuite, les phrasèmes extraits pour l’enseignement seront choisis en fonction de critères retenus. Pour finir, le mot-clé HACHÉ sera adopté pour la mise en scène de notre enseignement organisé par les trois approches d’utilisation de corpus pour l’enseignement : AIG, AD et AIP (Yang, 2018).

Cette communication présente le groupe DIAN, un des six fronts thématiques de “Banca da Ciência”, un projet d’éducation et de diffusion scientifique dirigé par des chercheurs de l’Université de Sao Paulo (USP) et partenaires au Brésil ainsi qu’en partenariat avec des chercheurs canadiens. Ce projet, effectué hors du contexte scolaire brésilien utilise des produits culturels artistiques et médiatiques - tels que des films, des livres et des jeux ainsi que des matériaux abordables dans la production de modèles et expériences scientifiques.Ces supports utilisés dans le but de susciter des thèmes génératifs (Freire, 1987) qui se dégagent de la culture première des enfants(Snyders, 1988) servent aussi de point de départ pour permettre une meilleure problématisation et ouvrir sur les débats scientifiques.Ce projet est conduit auprès de groupes de participants âgés de 2 à 6 ans et de 10 à 14 ans dans le but de  promouvoir des discussions sur des questions socio-scientifiques et environnementales controversées(Reis, 2013). DIAN touche la recherche effectuée sur les animaux et la nature. Celui-ci a permis la production de données qualitatives concernant l’analyse des produits culturels utilisés,la formulation d'interventions ainsi que l’analyse de résultats obtenus,non seulement sur les droits des animaux, mais aussi sur les notions liées à l'empathie, la généralisation et la représentation des autres, éléments importants dans la formation des concepts liés à l'identité et l'altérité

L'expérimentation de méthodes et outils numériques représente une opportunité d'innovation importante pour les enseignant.e.s (Lamri, 2018). Pour favoriser cette dynamique, une méthodologie et un cadre de mise en oeuvre d'un incubateur d'innovation à l'ère numérique, montre un intérêt certain. Pour cela, basée sur différentes méthodologies liées aux entreprises (Wattenbergh, 2018), nous avons conçu une méthodologie afin de mettre en place un incubateur d'innovation pédagogique à l'ère numérique dans un établissement d'enseignement supérieur ainsi qu'une démarche d’accompagnement transversale.

Afin de permettre une réalisation concrète de cette méthode, nous avons mis en place 5 incubateurs d'innovation dans l'institution et en avons testé les effets dans le cadre de notre méthode. Les résultats montrent une plus value en termes de gouvernance numérique, d'accompagnement des acteurs.trices et d'amélioration du catalogue de services informatiques. Nous partagerons la méthode, les résultats, conclusions et recommandations lors de cette présentation.

Cette recherche s’intéresse aux experts de métier mandatés pour évaluer les dossiers de reconnaissance des acquis de métier au baccalauréat en enseignement professionnel. Nous tentons d’identifier les éléments sur lesquels se basent les évaluateurs pour justifier l’absence ou la présence de complexité et de variété dans les contenus à évaluer, deux critères centraux de l’activité évaluative pour la RAM. 

Empruntant du domaine de la didactique professionnelle, le cadre conceptuel mobilise l’analyse de l’activité dans une visée de formation (Holgado et Mayen, 2017). L’analyse de l’activité évaluative des experts permet d’identifier les compétences et connaissances déployées par ces derniers pour accomplir leur mandat. Nous avons ainsi identifié des éléments de convergence et de divergence entre les définitions des critères de variété et de complexité chez les experts et dans la liste de critères d’évaluation. On constate notamment que : 1/ Certains experts ont de la difficulté à appliquer l’échelle d’évaluation fournie ; 2/ Les critères généraux d’évaluation fournis se glissent dans les justifications des évaluations de la complexité et de la variété ; 3/ Les experts se basent sur des éléments plus spécifiques à leur métier (Mayeux et Mayen, 2009) pour justifier la variété et la complexité des situations dans les dossiers des candidats. Nous pourrons ainsi fournir des recommandations pour la formation des experts de manière à améliorer et harmoniser leurs pratiques évaluatives.

L'évolution rapide des technologies, combinée aux nouveaux besoins des apprenants de la génération Z, représentent une occasion privilégiée de repenser les méthodes d’enseignement. Comment exploiter les TIC dans ce contexte? Comment rendre les processus d’acquisition des connaissances plus structuré et plus intégré? Comment exploiter les TIC pour répondre aux besoins de la nouvelle génération? Cette communication propose une réflexion sur l’exploitation du potentiel qu’offrent les applications mobiles pour faciliter les apprentissages et le développement des compétences professionnelles. L’exemple d’un programme universitaire de premier cycle en sciences comptables est employé. Ainsi, nous proposons un prototype d’application mobile construit autour des modules pédagogiques de présentation des savoirs du curriculum complet d’un programme universitaire de premier cycle en sciences comptables. Des exemples concrets du fonctionnement de l’application seront présentés afin d’illustrer les apports et avantages de cette application pour l’apprenant et l’enseignant.

De nos jours, l'enseignement secondaire joue un rôle primordial pour les adolescents et les jeunes adultes en les préparant à dévenir des citoyens actifs capables d'exploiter les possibilités économiques et d'excercer leurs doits et leurs fonctions au sein de la société (Banque Mondiale, 2005). En République démocratique du Congo, force est de constater que le curriculum de l'enseignement secondaire technique et professionnel, en vigueur, ne permet pas l'insertion professionnelle des élèves aux termes de leurs études. L'inadéquation observée entre l'offre de l'enseignenent scondaire technique et professionnel et la demande sociale, d'une part, et d'autre part, entre la formation et l'emploi est très prononcée. En effet, le manque d'articulation entre le curriculum de l'enseignement secondaire et les besoins émergents en contexte d'après-guerre ne permet pas de déterminer les possibilités d'avenir des élèves finissants.

Pour que cet enseignement secondaire réponde aux ententes de la société, il importe de développer un dialogue permanent entre curriculum et besoin. Le but de notre exposé est de présenter nos résultats récents de recherche-action systémique que nous menons au Sud-Kivu depuis 2009.   Ces resultats s'appuient également sur les résolutions de la Table-Ronde de l'éducation tenue à Bukavu, du 18 au 21 août 2009.

Il est
reconnu que le travail rémunéré pendant les études a un effet néfaste sur la
réussite scolaire. D’autre part, il a été démontré que le style d’attachement
adulte est aussi en lien avec la réussite scolaire (Larose et coll., 2005); les
étudiants ayant un style d’attachement sécure réussissent mieux car leur
attention et leur préparation aux examens sont meilleures que celles des
étudiants insécures. Toutefois, l’interaction de ces deux facteurs de risque
n’a pas été examinée. Nous avons suivi une cohorte de nouveaux admis dans le
programme de Sciences humaines du Cégep de l’Outaouais (n=378) afin de mesurer,
entre autres, le style d’attachement (Bartholomew et Horowitz, 1991) et le
statut de travail (oui ou non). À la lumière d’une analyse de la covariance
ayant comme variable dépendante la moyenne de session (en contrôlant pour la
moyenne générale au secondaire) une interaction significative est apparue entre
le style d’attachement (sécure, évitant, craintif et préoccupé) et le statut de
travail rémunéré des étudiants (P<0,01). Les étudiants ayant un style
d’attachement évitant (détaché) et un travail rémunéré ont une moyenne générale
de session inférieure (-12%) à celle des étudiants ayant un attachement sécure
(avec ou sans travail rémunéré), ou de ceux ayant un style d’attachement évitant
sans travail rémunéré. Les étudiants en Sciences humaines au style d’attachement
évitant qui entrevoient avoir un travail rémunéré sont à risque d’échec scolaire

L’enquête québécoise sur la qualité des services de garde éducatifs : Grandir en qualité (2015) confirme que la qualité d’ensemble des services offerts aux poupons, en centre de la petite enfance, est jugée bonne, mais sans plus. D’autre part, cette même enquête démontre que les poupons qui fréquentent un service de garde non subventionné, au Québec, reçoivent en moyenne des services dont la qualité est jugée acceptable. Pourtant, vu l’importance des premières années de vie de l’enfant quant à son développement et puisque le développement social, émotif ainsi que cognitif du poupon dépend de la qualité des soins prodigués (Howes, 2003), il serait souhaitable que tous les poupons aient accès à des services de qualité jugée excellente. La formation des éducatrices étant l’un des facteurs déterminants de la qualité des services de garde éducatifs, la mise en place d’une formation spécifique au contexte de pouponnière serait donc nécessaire. Considérant l’importance de la qualité des soins offerts aux poupons dans les services de garde éducatifs et la complexité que ceux-ci représentent pour l’éducatrice, un contenu conceptuel de formation continue et des outils de pratique réflexive sont proposés dans le cadre d’une recherche-développement inspirée du modèle de Harvey et Loiselle (2009).

Les auteures ont documenté en 2010 l’impact de l’intervention  d’un organisme communautaire montréalais qui offre des activités de lecture à domicile, animées par des bénévoles, au profit d’élèves référés par leur école. En contexte urbain,  de nombreux organismes dits communautaires ont  un parti pris clair : soutenir les familles qui vivent un cumul de vulnérabilités sociales (Lamoureux et Lavoie, 2008 ; Ninacs, 2008), devenir des espaces de soutien à la résilience (Bernard, 2004 ; Rahm, 2007), souvent dans le cadre d’une collaboration avec des institutions comme l’école, au Québec (Kanouté et al., 2008; Vatz Laaroussi et al., 2008), en France (Vieille-Grojean, 2009) ou aux États-Unis (Lee et Hawkins, 2008). L’action bénévole est devenue centrale dans le dispositif d’intervention de plusieurs organismes communautaires (Gagnon et Fortin, 2002; Lesemann, 2002 ). Dans une approche compréhensive, les auteures ont croisé les regards de différents protagonistes : bénévoles (67), parents (19) et directeurs d’école (10). La communication analyse l’impact des activités de lecture sous l’angle du soutien à la résilience des familles : bénéfices psychosociaux et scolaires pour les enfants référés, retombées pour la fratrie et les parents. Sont égalent discutées les tensions relatives à la gestion des enjeux scolaires dans la collaboration école-organismes communautaires.

L’enseignement supérieur dans le contexte de grands groupes est devenu un défi chez les enseignants. La taille influence-t-elle la réussite des étudiants? Plusieurs études montrent que, dans ce format d’enseignement, ce n’est pas nécessairement le nombre de participants qui constitue l’élément important, mais la qualité de l’enseignement. En particulier, la recherche de Mulryan-Kyne (2010) affirme que la taille de la classe n’aurait pas d’influence négative sur l’apprentissage si l’enseignant adopte des stratégies d’enseignement adaptées et les applique dans le contexte approprié. Actuellement, face à un public de plus en plus exigeant et à l’ère numérique, les professeurs font des efforts pour mettre en place des pratiques pédagogiques dites innovantes pour favoriser la réussite et la persévérance chez les étudiants. Quel cheminement a conduit les professeurs à changer leurs pratiques pédagogiques ? Y a-t-il des motifs qui ont contribué à ce changement (formation continue, critiques sur les types d’enseignement vécus dans la vie d’étudiant, discussions avec leurs collègues, etc.)? Nous avons donc mené une étude qualitative via des entrevues semi-dirigées auprès de vingt professeurs au premier cycle universitaire de deux universités au Québec. À travers l’analyse thématique avec l’aide du logiciel QDA Miner, dans le cadre de cette communication, nous aimerions vous présenter la modélisation du cycle de changement chez les enseignants et les motifs qui l’influencent.