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Notre résumé évoque différents aspects situationnels d’une problématique socioécologique, éducationnelle, d’une problématique en éducation artistique et d’une problématique de recherche lié au modèle éducationnel que nous proposons. 

Notre époque se caractérise par des enjeux socioécologiques complexes (Larrère, 2017). En l’occurrence, le programme de formation de l’école québécoise (2011) insiste sur l’importance de former des individus capables d’affronter les défis contemporains. Interpellée, l’éducation artistique peut réagir au contexte social et environnemental actuel. Or, dans la réalité de la pratique, les enseignants d’art ne disposent d’aucun modèle pour enseigner dans une telle perspective. Une question se pose alors : comment intégrer les questions socioécologiques en arts plastiques du secondaire ? 

Dans le cadre de cette communication, nous dresserons le portait structurel d’une recherche-intervention où se croisent l’éducation artistique et l’éducation relative à l’environnement. Ainsi, nous présenterons à l’aide d’une capsule vidéographique (5 minutes), le résumé de notre intervention doctorale. 

Également, nous présenterons les résultats préliminaires d’un modèle éducationnel qui conjugue à la fois éducation artistique et éducation relative à l’environnement. Dans ce dessein, la classe d’art est saisie comme une occasion d’humanité (Ardouin, 1997), de questionnement du monde (Deslauriers, 2017 ; Morel, 2013) et incarne la proposition ministérielle (PFEQ, 2011).

Selon les données de Statistiques Canada (2012), la croissance démographie des Premiers Peuples est rapide. Il y a donc pression pour que les réalités de cette population soient prises en considération dans le domaine de l’éducation. Avec le projet d’amérindianisation (Lévesque et Polèse, 2015), les Premiers Peuples veulent reprendre  le pouvoir sur leur éducation. Le niveau de littératie est toutefois encore un sujet préoccupant. En effet, Statistiques Canada relève que 40,3 % de la population autochtone atteint un niveau de littératie de 3 comparativement à 51,9 % de la population non autochtone.

Notre projet s’inscrit dans une recherche-action plus large qui vise à soutenir le développement professionnel d’enseignantes du primaire travaillant dans une école de l’Abitibi-Témiscamingue. Dans ce contexte, des formations sur l’enseignement de la lecture et de l’écriture sont offertes au personnel enseignant de l’école. Notre projet vise à décrire les conceptions de l’enseignement de l’écrit des enseignantes, sachant que ces conceptions peuvent être un obstacle à un changement de pratique durable (Clément, 1994; Legendre, 2005).

 

Les visites supervisées ne sont pas régies par une loi même si une organisation internationale existe (Supervised Visitation Network) pour standardiser les meilleures pratiques (Saini, Van Wert, & Gofman, 2012). Les visites supervisées sont souvent nécessaires lorsqu’un risque pour la sécurité de l’enfant existe lors d’une rencontre avec son parent (Pulido, Forrester, & Lacina, 2011; Sellenet, 2010). En 2011, dans un organisme communautaire familial du Québec où des visites supervisées avaient lieu, la question de recherche consistait à valider si le placement de plus d’une famille lors de visites supervisées augmentait les habiletés sociales par modelage. Deux stagiaires en psychologie étaient présents lors de quinze visites supervisées où deux familles étaient présentes. Une famille avait un lourd historique de traumas et de visites supervisées alors que la deuxième famille avait des conflits de séparation et les visites supervisées servaient de prévention pour des conflits futurs. Des observations qualitatives ont été notées dans un rapport objectif pour nous permettre d’évaluer les aspects positifs et négatifs de placer des groupes de familles ensemble lors de visites supervisées. Il a été noté qu’une des familles a pris l’autre parent comme modèle, à augmenter son empowerment et ses habilités parentales face à son enfant. D’autres résultats et limites vont être abordés en terme de contrer les effets négatifs du placement de groupes de familles ensemble.

La forte majorité des écoles primaires publiques du Québec est arrivée au terme d’un premier cycle de vie architecturale d'environ 50 ans. Les missions de l'école publique se sont diversifiées depuis la construction de son parc immobilier, ce qu'indiquent l'essor des métiers et professions de soutien et d'intégration scolaire, les nouvelles vocations de certains locaux et la spécialisation d'établissements dans les services de soutien ou les programmes particuliers. Le ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur a confié au projet Schola, une équipe de recherche interdisciplinaire en architecture, design et éducation, le mandat de guider la rénovation de ce parc. Afin de tenir compte de l'expérience des acteurs scolaires dans la proposition de solutions architecturales, nous avons interrogé par questionnaire web 1036 employés, provenant de 195 écoles et 53 commissions scolaires, sur leur appréciation du bâtiment, ses usages et le partage des locaux. Dans les milieux plus denses, les transformations de l'école nécessitent le partage de locaux. Cette situation est source de compromis, de tensions et d'inégalités entre employés, écoles et donc entre élèves. La communication compare cette expérience selon le type de travail éducatif (enseignement, service de soutien et garde scolaire), les finalités visées par les acteurs, et le type social d'école, défini par la densité d'occupation, l'indice de milieu socio-économique ainsi que les services ou programmes offerts. 

Pour relever le défi de l'université d'aujourd'hui, les professeurs utilisent de nombreux types d'innovation pédagogique. L’objectif de cette communication est de présenter les résultats d’une recherche qui s’intéresse à la perception des professeurs relativement à l'impact découlant de pratiques enseignantes innovantes par le biais d'une étude qualitative basée sur des entretiens semi-structurés menés auprès de professeurs adjoints, associés et titulaires d'une université québécoise. Il est entendu par pratique enseignante innovante tout enseignement dispensé de manières différentes de la pratique traditionnelle du cours magistral. L’analyse par théorisation ancrée montre que les innovations pédagogiques soutiennent l'apprentissage, la professionnalisation, la diplomation et l'accès à distance à des cours pour les étudiants, tout en modifiant leurs comportements et leurs attitudes. De plus, les innovations pédagogiques réinventent les pratiques d'enseignement et satisfont les professeurs. Paradoxalement, les résultats de cette étude mettent en évidence la reconnaissance accordée aux innovateurs pédagogiques, contrairement à l'enseignement innovant, qui demeure dénigré. Cette communication expose les implications de ces résultats sur la pratique éducative et dévoile des recommandations ainsi que de nouvelles pistes de recherche.

Dans le cadre d’un terrain doctoral exploratoire en contexte scolaire multiethnique et défavorisé, une trentaine d’adolescents montréalais de secondaire 5 ont été invités à réaliser leur bilan de savoir. La démarche inspirée de Charlot, Bautier et Rochex (1999) leur proposait de répondre à la consigne : «  tu as appris différentes choses depuis que tu es né (dans la famille, à l’école, avec les amis, dans ton quartier et ailleurs). Qu’est-ce qui est important pour toi dans tout ça ? ». Afin de permettre à l’élève de se réapproprier la consigne, en se détachant au besoin de la forme scolaire, deux modalités de réponse étaient offertes: rédaction d’un texte narratif ou poétique, réalisation d’une illustration commentée (dessin, caricature, symboles...). Six jeunes ont par la suite accepté de discuter de leur production en entretien individuel.

L’analyse des bilans et des entretiens montre que, dans la majorité des cas, les apprentissages les plus importants aux yeux des jeunes ne sont pas associés aux savoirs scolaires codifiés. Le plus souvent, ils ne sont pas non plus réalisés dans des conditions spatio-temporelles spécifiques telles que la classe. Ces savoirs sont issus de l’expérience et tiennent de l’informel, voire de l’implicite. Que peut-on déduire de ces résultats en termes d’enjeux didactiques et pédagogiques? La communication discutera de cette question et proposera une réflexion sur la forme scolaire et les  conditions d’apprentissage.

La recherche collaborative « suppose une démarche de co-construction entre les partenaires concernés; 2) elle joue sur deux registres à la fois, soit celui de la production de connaissances et celui du développement professionnel des praticiens; 3) elle contribue au rapprochement, voire à la médiation entre communauté de recherche et communauté de pratique » (Desgagné et al.,1997, p. 371). L’objectif de notre communication est de fournir, à partir d’une approche interactionniste (Woods, 1992), un éclairage sur les processus de négociation qui reflètent le « jeu des positions de savoirs » en recherche collaborative (Morissette et Desgagné, 2009, p.118). En quoi les postures des acteurs pourraient-elles favoriser la collaboration ? Quels sont les processus de négociation qui permettent aux différents acteurs de co-construire de nouveaux savoirs ? En nous appuyant sur une approche qualitative (Huberman et Miles, 1991, Taylor, 2001), nous analysons un corpus de quatre enregistrements audio des réunions de travail qui regroupaient des ingénieurs pédagogiques et des chercheurs impliqués dans une recherche collaborative ALIVE menée dans le cadre du projet DESIR (Développement d’un enseignement supérieur innovant à Rennes). Les résultats permettent de constater que la co-construction de nouveaux savoirs par les différents acteurs fait l’objet d’une adaptation et d’une négociation continues dans l’interaction entre les praticiens et les chercheurs impliqués dans la recherche.

La préoccupation concernant la cyberintimidation s'accroît alors que la popularité des réseaux sociaux est grandissante chez les adolescents (Roy et Beaumont, 2013; Bégin, 2011). Une des stratégies mises de l’avant pour contrer ce phénomène par un corps policier d’une grande métropole est de diffuser une pièce de théâtre sur la cyberintimidation par un organisme à but non lucratif ainsi que d’effectuer une présentation après la pièce en complémentarité à des jeunes du secondaire I et II. Une évaluation d’impact a été mise en place afin de constater si les objectifs initiaux de ce projet étaient atteints; sensibiliser les jeunes à face à la cyberintimidation, augmenter leurs connaissances et offrir des stratégies s’ils sont victimes ou témoins du phénomène. L’évaluation consiste en l’administration de questionnaires auto-administrés avant et après la pièce avec des échelles de Likert de 1 à 5 (de très en désaccord à très d’accord). Au départ, les jeunes (N=127,M=13.03 ans, SD=.24) percevaient avoir une bonne connaissance de la cyberintimidation (M=4.41, SD=.85), mais suite à la diffusion de la pièce, leur perception a augmenté significativement (M=4.86, SD=.47; t(126)=-5.331, p<.000). D’autres résultats seront présentés en lien avec leurs perceptions, leurs connaissances des concepts et leurs stratégies utilisées lorsqu’ils sont victimes ou témoins. Les limites et recommandations de cette évaluation de projet seront également abordées.

Les jeunes immigrants naviguent dans deux milieux, la famille et l’école, avec des référentiels de socialisation plus ou moins convergents, structurés autour de valeurs, de normes et de rituels. Le questionnement de notre recherche doctorale s'est orienté vers les stratégies déployées par les parents immigrés musulmans en lien avec l’expérience socioscolaire de leurs enfants. Un questionnement pertinent au vu du débat sur le vivre-ensemble qui semble se cristalliser sur la situation des communautés musulmanes. Avec une approche méthodologique qualitative, nous avons mené 35 entretiens individuels approfondis à caractère biographique avec des duos parents-enfants en provenance de dix pays d’origine différents et huit entrevues semi-dirigées auprès d’intervenants communautaires et de professionnels. Nos résultats illustrent la place particulièrement significative qu’occupent les parents musulmans dans l’expérience socioscolaire de leurs enfants en dépit des multiples défis auxquels ces derniers font face. Possédant divers acquis et expériences, confrontées à de nombreuses contraintes, ruptures et virages, les familles musulmanes rencontrées construisent, dans le changement, un répertoire riche de stratégies parentales. De plus, nos résultats illustrent la variabilité des modalités d’interaction des parents musulmans rencontrés avec le milieu scolaire, y compris lorsqu’ils sont, parfois, en retrait ou aux marges des murs de l’école.

La sexualisation précoce, définie comme l’exposition des enfants à des images à caractère sexuel à travers les médias (télévision, Internet, jeux vidéo, etc.), suscite des inquiétudes quant aux conséquences potentiellement néfastes pour leur développement (Gill, 2012 ; Smith, 2010). Le programme « On est encore des enfants ! » (Duquet, 2017), visant à prévenir la sexualisation précoce chez les enfants du 3cycle primaire (10-12 ans), a fait l’objet d’une évaluation de ses effets à court terme sur les connaissances de 77 enfants à l’égard des thèmes du programme. Les instruments de mesure ont été réalisés à partir du contenu du programme, sous forme de questions vrai/faux. Un devis de recherche pré/post a été réalisé auprès de deux groupes de recherche indépendants, soit un groupe expérimental (n = 40) et un groupe témoin (n = 37). Des ANCOVAs à mesures répétées indiquent des différences significatives (avec grand effet en contrôlant pour la taille d’effet) au niveau du score entre les deux groupes au posttest. Cela implique que les enfants du groupe expérimental ont acquis significativement plus de connaissances liées aux thèmes du programme, que les enfants du groupe témoin. Les implications éducatives et préventives de ces résultats sont discutées.

Les manuels d’histoire sont des outils de médiation culturelle et sociale. Alors que le curriculum québécois avance une conception délibérative et participative de la citoyenneté, il est lieu de s’interroger sur le contenu des manuels en lien avec l’agentivité comme moteur de changement. Le schéma actantiel de ces récits permet d’identifier une agentivité principalement basée sur des institutions ou des grands personnages, tout en évacuant l’agentivité individuelle ainsi que celle de certains groupes (autochtones, femmes, etc.). Ces récits ne favorisent pas une conception délibérative et participative de la citoyenneté et soutiennent une formation citoyenne très diverse pouvant mener à différents types de citoyen et d’action.

Les programmes de plein air, reconnus pour leur potentiel d’agir sur la santé physique et psychologique des individus, seraient un moyen efficace pour promouvoir les saines habitudes de vie en milieu scolaire. Pour atteindre les retombées souhaitées par ce type de programme, il semble important de respecter les facteurs qui favorisent leur implantation. Bien qu’un nombre croissant de domaines s’intéressent aux pratiques efficaces d’implantation, aucun cadre d’analyse ne permet actuellement d’avoir une vue d’ensemble de l’implantation et de la pérennisation des programmes de plein air en milieu scolaire. Une analyse documentaire a été menée afin de recenser, dans différents domaines, les facteurs associés à l’implantation et de la pérennisation des programmes. Les résultats de cette analyse ont permis d’élaborer un cadre conceptuel composé d’une cinquantaine de facteurs regroupés en cinq catégories: 1) individuels; 2) organisationnels; 3) extérieurs; 4) processuels et 5) associés au programme. Ce cadre permettra d’analyser la présence et l’absence des facteurs associés à l’implantation et la pérennisation et ce, de façon spécifique à deux programmes de plein air en milieu scolaire dont les pratiques gagnantes leur ont permis d’atteindre un stade mature de l’implantation. Cela permettra ainsi de mieux soutenir les initiatives en promotion de la santé dans d’autres écoles.

La globalisation de l’économie mondiale et le savoir sans frontières s’accompagnent de flux migratoires importants et diversifiés. En 2015, le nombre de migrants internationaux a dépassé le chiffre record de 250 millions (Banque mondiale, 2015). L’internationalisation de l’enseignement supérieur est l’une des conséquences de ces nouvelles formes d’économie et de savoir (Altbach et Knight, 2007; Phillips, 2011). Celle-ci se développe sous des facettes comme l’internationalisation des curricula, la mobilité des enseignants/étudiants ou les partenariats internationaux en recherche (FNEEQ, 2015). En 2013, plus de 4,1 millions d’étudiants sont partis à l’étranger pour étudier contre 2 millions en 2000 (UNESCO, 2013).

En 2014, environ 89 000 étudiants internationaux étaient inscrits à temps plein au 1er cycle sur les campus canadiens (soit environ 11% de l’ensemble des étudiants à temps plein au 1er cycle) et 44 000 étudiants internationaux, à temps plein aux cycles supérieurs (soit presque 28% de tous les étudiants aux cycles supérieurs) (Universités Canada, 2014). En 2010, les étudiants internationaux au Québec représentent un apport de plus d’1 milliard de dollars de dépenses, générant 10 000 emplois et plus de 88 millions de dollars de contribution au trésor public québécois (Kunin, 2012). L’université de 2016 n’est plus celle de 2000. Elle se reflète notamment dans la diversité culturelle composant sa communauté professorale, professionnelle et étudiante (Mainich, 2015).

 

Cette recherche s’inscrit dans le projet Accès en classe aux technologies de l’information pour la formation (ACTIF) en Afrique de l’Ouest qui est une initiative de la Fondation Paul-Gérin Lajoie et du CEFRIO. Afin de développer les compétences liées aux TIC dorénavant attendues en éducation, le projet Actif a été mis en œuvre depuis l’automne 2010 et intègre l’outil Knowledge Forum (KF) dans trois écoles burkinabè, suivant l’approche «École éloignée en réseau». Le contexte de l’étude expose les problématiques vécues en éducation au Burkina Faso, notamment la classe pléthorique et la pédagogie presque uniquement magistrale (Laboratoires Citoyennetés, 2009). Cette étude suit une méthodologie ethnographique et utilise la théorie de l’activité humaine (Kaptelinin & Nardi, 2006) afin d’analyser l’activité de transformation de l’environnement d’apprentissage des classes où le projet est mené. La présente communication se veut une occasion de présenter les résultats préliminaires engendrés à la suite d’une ethnographie de l’intégration d’un modèle incluant le KF pour favoriser la coélaboration de connaissances des élèves par l’écrit. L’analyse du matériel récolté, dont un journal de recherche, les journaux de bord des intervenants, l’observation participante périphérique (Lapassade, 2001), etc. se fera qualitativement selon une catégorisation émergente afin de mieux comprendre l’intégration d’un outil comme le KF dans l’activité régulière d’une classe pléthorique burkinabè.

Cette communication présente quelques résultats d’une recherche qualitative portant sur les innovations pédagogiques utilisées à l’Université de Montréal selon la culture disciplinaire. Nous entendons par innovation pédagogique tout enseignement dispensé de manières différentes de la pratique traditionnelle du cours magistral. En bref, nous estimons qu’une innovation pédagogique s’apparente à toute action nouvelle visant à l’amélioration de l’apprentissage des étudiants. Notre question générale de recherche trouve sa pertinence et son originalité dans sa dimension « culture disciplinaire » (Becher, 1989) qui nous permet de découvrir si les innovations pédagogiques sont particulières à une culture disciplinaire ou communes à toutes les disciplines. L’idiosyncrasie sophistiquée du sujet invite à un voyage à travers une recension d’articles scientifiques sur l’université d’hier et d’aujourd’hui, la pédagogie de l’enseignement supérieur, sa valorisation et particulièrement le Scholarship of Teaching and Learning (Boyer, 1990), les innovations pédagogiques et la culture disciplinaire. L’essentielle de la collecte de données s’est opérée à l’aide de trente-deux entrevues individuelles et d’un entretien de groupe avec des professeurs des facultés de l’UdeM. Cette communication expose les différences et similitudes en termes d’innovations pédagogiques selon les disciplines et répond à notre question générale de recherche. Finalement, nous présentons des pistes de recherches.

Dans la conjecture actuelle, les technologies Internet 2.0 offrent un accès à la connaissance et à l’expertise sans précédent, ce qui multiplie les occasions d’apprentissage informel. Cette étude autobiographique narrative avait pour objectif de souligner les efforts et la contribution des bricoleurs et des travailleurs techniques qui, ardument, courageusement et patiemment règlent des problèmes manuels très complexes sans avoir toutes les informations en main et souvent sans avoir toutes les aptitudes nécessaires pour le faire. Nous nous sommes penchés sur un phénomène émergent des technologies Web 2.0, soit la capacité de résoudre des problèmes complexes. Nos deux récits narratifs autobiographiques ont porté un regard sur nos expériences d’apprentissage de mécanique de motocyclettes italiennes en discutant en asynchrone avec les membres de communautés en ligne portant sur ce sujet. Nous présenterons le cadre théorique de cette étude, en nous appuyant sur les travaux de Csikszentmihalyi, Freire et Wenger. Ensuite, nous expliquerons la méthodologie que nous avons utilisée pour nous permettre de retracer le récit de notre expérience. Finalement, nous discuterons des relations entre nos expériences et les concepts relatifs à l’éducation progressive, qui pourraient certes être transférables à notre système d’éducation actuel, qui semble pour le moins être en dérive.

La formation aux métiers relationnels est une occasion de s’engager dans un processus de construction identitaire. Établir une identité professionnelle solide requiert que les étudiants développent des représentations personnelles et sociales intégrant différentes perspectives relatives aux enjeux de la profession. Ainsi, des espaces d'échanges sur la pratique sont nécessaires pour favoriser la construction d’une identité professionnelle positive en vue de préparer l’insertion professionnelle. Basée sur une démarche expérientielle, cette recherche SoTL a permis d’expérimenter un dispositif pédagogique visant à favoriser la construction de l’identité professionnelle de la relève en psychoéducation. L’étude visait à 1) mettre à l’essai un dispositif d’apprentissage composé d’un balado et d’une table ronde axés sur le développement identitaire et à 2) documenter les perceptions des étudiants quant à la contribution du dispositif pédagogique au développement de leur identité professionnelle. Les productions écrites des étudiants ont permis d’en évaluer les retombées. Le corpus de données qualitatives a été soumis à une analyse thématique. Les résultats préliminaires révèlent que les propos des psychoéducateurs novices ont contribué au sentiment de confiance des étudiants et à une perception plus juste de l’entrée dans la profession. Le dispositif a contribué à la réflexion liée à l’insertion professionnelle et au développement d’une identité professionnelle en émergence.

Au Québec, des efforts visent à démocratiser la réussite du plus grand nombre d’élèves. En ce sens, la prévention du décrochage scolaire (DS) s’avère une avenue prometteuse. Comme le DS constitue un processus de désengagement graduel dès le primaire (Rumberger, 1995), sa prévention réside notamment dans le maintien ou l’augmentation de l’engagement des élèves (Christenson, 2008) surtout lors de la transition primaire-secondaire (TPS) (Blaya, 2010). À cet effet, l’implication parentale (IP) est reconnue comme un facteur de protection pouvant contrer les risques de DS et de TPS difficile (Crosnoe, 2009). Cependant, peu d’études portent sur l’influence de l’IP sur l’engagement des élèves du secondaire (Chen et Gregory, 2010). Nous présentons ici les résultats d’une recherche dont l’objectif général a visé à dégager les types d’IP favorisant l’engagement d’adolescents à risque de DS lors de la TPS au regard de perceptions de parents et d’adolescents. Ces résultats obtenus à l’issue d’entrevues semi-dirigées menées auprès de 11 parents et de leur adolescent ont permis de dégager quatre types d’IP favorisant l’engagement. Les résultats indiquent aussi que les parents adaptent leur IP, aussi souvent que nécessaire, aux caractéristiques et aux besoins de leur adolescent, ce qui explique pourquoi leur degré d’IP n’a pas diminué pendant la TPS. Ces résultats mènent à proposer des pistes d’action pour que des parents puissent favoriser l’engagement de leur adolescent et prévenir son DS.

L’éducation de l’enfant est au cœur des préoccupations des sociétés (OCDE, 2009). En appui à l’éducation parentale, au Québec l’enfant a le droit d’être éduqué en services de garde puis à l’école. La transition du service de garde à la maternelle est une expérience très attendue et plaisante pour certains enfants. Pour d’autres qui n’ont pas développé des habiletés nécessaires pour commencer leur scolarisation, il s’agit d’un défi, d’une source d’insécurité ou d’anxiété (Cotnoir, 2015). Un projet pilote a alors été établi dans la MRC des Maskoutains dans le but de favoriser la transition scolaire (TS) des enfants de cette région. À l’issue de la première année de l’implantation du projet pilote, une recherche a été effectuée dans le but d’évaluer entre autres dans quelle mesure la TS de ces enfants a été favorisée par l’établissement d’un pont de communication avec l’école.

Les résultats démontrent que des activités de TS du projet pilote ont non seulement prouvées la pertinence de l’établissement d’un pont de communication entre parents, services de garde et l’école dans le processus de TS, elles ont également établi ce pont. Ceci rejoint la littérature qui souligne l’importance du travail conjoint entre tous les partenaires concernés par la TS et l’importance de tenir compte des réalités parfois propres au milieu concerné. Quelles sont alors ces activités de TS? Comment ont-elles établi ce pont de communication? Quelles sont les recommandations de l'étude?

Dans une ère de réconciliation et décolonisation, de plus en plus d’organisations et de chercheurs explorent des possibilités en termes de transformation de leur offre de service afin d’offrir de meilleurs services aux Premières Nations et à la Nation Inuit, et possiblement offrir de meilleurs services à une population diversifiée. À travers un processus de collaboration entre une organisation des Premières Nations et une organisation allochtone qui a été documenté par une équipe de recherche, nous avons exploré le développement d’une innovation sociale pour jeunes des Premières Nations.

Le processus d’innovation et de documentation permet à la fois de discuter des résultats de l’innovation sociale, soit une proposition de curriculum scolaire pour les jeunes des Premières Nations, et à la fois des résultats d’un processus d’innovation en contexte de décolonisation. Nous avons développé un outil réflexif qui permet d’auto-évaluer notre capacité à réellement innover d’une façon qui soutient la décolonisation.

La grille permet aux organisations Premieres Nations et allochtones de réfléchir aux enjeux de l’adaptation d’une offre de service et à la décolonisation. Le processus permet également de penser plus largement au contexte socio-économique et comment celui-ci influence la capacité des organisations à être inclusifs et équitables dans leur offre de service.

Pour répondre aux maux des systèmes éducatifs et de l’enseignement, lorsque l’on accepte de les conscientiser, il est nécessaire de mettre en œuvre des leviers efficients qui se trouvent hors des sentiers battus. Nous démontrons que le levier praxéologique est une solution pour gérer les pierres d’achoppement dans l’enseignement. Comment l’intégration, la mise en œuvre et les implications de l’action praxéologique permettent de répondre à des silences, des aveuglements, des inerties ainsi qu’à l’infaillibilité au cœur de l’enseignement ? Après avoir ancré le socle définitoire de la praxéologie en le contextualisant, nous exposons la méthodologie dans son évolution sur un échantillon restreint d’enseignants. Elle fait passer les actants d’une relative réflexivité à la praxéologie. Ensuite, nous précisons les maux nécessitant une action praxéologique. Puis, nous mettons en exergue les articulations, les modifications et les dynamiques engendrées par l’introduction de la praxéologie dans les pratiques. Enfin, des limites et des perspectives de mises en œuvre produites par l’exercice des méthodes collaboratives annoncent des enseignements porteurs pour que le levier praxéologique soit inculqué dans les formations aux futurs enseignants ainsi qu’à ceux qui sont en exercice. L’intérêt de cette approche est d’exposer des pistes afin que chaque acteur éducatif puisse s’approprier  les réalités auxquelles il doit répondre  en préservant la flamme éducative.



Les technologies numériques (TN) se répandent en milieu universitaire et apportent des défis dans l’enseignement et dans l’évaluation des apprentissages en FAD (Audet, 2011). La médiatisation et la médiation sont des repères importants dans l’analyse des pratiques d’enseignement incluant les TN (Larose et Grenon, 2014). Des travaux portent d’ores et déjà sur la médiatisation et la médiation en FEP (Lenoir ; 1996, 2009) et en FAD (Peraya, 2008 ; 2010 ; 2016). Cependant, peu d’écrits ont trait au vécue des professeures et professeurs en ce qui a trait à la médiation et la médiatisation dans l’évaluation des apprentissages en FAD. Notre objectif est d’examiner l’expérience des professeures ou professeurs dans la médiatisation et la médiation dans l’évaluation en FAD. En ce sens, une recherche phénoménologique (Paillé et Muchielli, 2016) a été conduite auprès de dix professeures et professeurs offrant des cours en mode hybride dans une université du Québec. Les résultats recueillis à l’aide d’entrevues semi-dirigées montrent que les TN imposent à des ajustements dans les pratiques évaluatives en ce qui a trait à la médiation et à la médiation. Les ajustements révèlent des pratiques incluant des formes de médiatisation exhaustives et de médiation resserrées et soutenues. L’appropriation de l’évaluation incluant les TN en FAD suscite ainsi de la frustration et requiert des apprentissages dans le temps pour les professeures ou professeurs qui n’y sont pas toujours préparés.

Les designers sont appelés à collaborer de façon multidisciplinaire dans le cadre de projets de design rendus complexes par les enjeux sociétaux et technologiques. Cette collaboration n’est pas toujours facile. Son apprentissage devient donc un élément clé de la formation des futurs designers. Nous soutenons que le développement de la capacité à dialoguer des designers ainsi que leur conscience éthique pourrait appuyer le processus. Cette étude vise à comprendre comment l’éthique du dialogue, dans la phase initiale d’un projet de design, pourrait soutenir les échanges et le partage des connaissances multidisciplinaires menant éventuellement à l’innovation. Pour ce faire, nous avons observé et documenté la collaboration d’une équipe de 3 étudiants provenant de disciplines différentes dans le cadre d’un atelier d’écodesign. Le but du projet était de questionner l’expérience d’achat de nourriture en 2025. L’analyse des données recueillies nous a permis de comprendre comment un dialogue autour des questions « Qui/Quoi/Pourquoi/Comment » a permis de structurer la pensée des participants. Ceci a soutenu le partage des connaissances et des valeurs propres à leurs disciplines respectives pour développer un concept innovant. Cette étude permet de formuler les
lignes directrices d’une démarche pédagogique, participative et interdisciplinaire pour soutenir la collaboration dans le cadre d’un projet de design complexe et préciser le rôle de l’éthique du dialogue à travers le processus. 

Au Québec, des services de garde s’intéressent à diverses approches pédagogiques. Certaines approches (Reggio, Montessori, Pikler) portent un regard particulier sur les concepts de relation éducatrice-enfant, et sur le jeu de l’enfant. Notre choix s’est posé sur l’approche piklérienne puisque celle-ci est plus récente au Québec et qu’aucune étude sur sa mise en place au Québec n’a été recensée. De plus, ses principes fondamentaux sont des concepts à améliorer selon les enquêtes Grandir en Qualité (Drouin et al., 2004 ; Gingras, Lavoie, et al., 2015). Notre étude vise à décrire les représentations des éducatrices face à leur relation avec l’enfant ; au jeu de l’enfant ainsi que leur rôle quant au jeu de l’enfant. Un questionnaire, des entrevues individuelles et un journal de bord (de la chercheure) ont servi à étudier le phénomène auprès d’éducatrices d’enfants de 3 à 5 ans, en CPE « Pikler ». Les constats qui s’en dégagent relèvent une amélioration perçue de la relation éducatrice-enfant, un changement de regard quant au jeu de l’enfant ainsi qu’une redéfinition du rôle d’éducatrice. Toutefois, les résultats indiquent aussi des préoccupations chez les éducatrices, dont la préparation des enfants à la maternelle. Cette préoccupation, malgré les constats cités précédemment, amène certaines éducatrices à sous-estimer la valeur de ce qu’elles mettent en place pour les enfants, craignant que les enfants ne soient pas bien préparés pour la maternelle. 

 

Au Québec, le taux de réussite à l'examen ministériel d'histoire nationale de quatrième secondaire est plutôt faible et cela depuis l'avènement de la réforme dans les années 2000. Cependant, tous les élèves doivent réussite cet examen afin d'obtenir le diplôme d'études secondaires (DES). Cette communication témoignera des difficultés rencontrées lors de la passation de l'épreuve unique de juin 2016 auprès de deux groupes-classes de quatrième secondaire. Une analyse quantitative des 60 copies  permettra de mieux comprendre les erreurs commises par les élèves et de mieux saisir les habitudes des élèves au moment d'utiliser les sources présentes dans le Dossier Documentaire. Au terme de la communication, les résultats de recherches seront démontrés et explicités afin de mieux comprendre le faible taux de réussite aux épreuves d'histoire.