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L'augmentation du nombre d'élèves d'origine étrangère dans les écoles espagnoles a provoqué de nouveaux défis éducatifs à relever depuis la fin du XXe siècle. Des plans et des projets avec une nuance interculturelle sont à développer dans le cadre de l'inclusion et du vivre ensemble. Pour cette raison, cette étude vise à approfondir le niveau de reconnaissance de la diversité culturelle dans la documentation des écoles espagnoles et à en apprendre davantage sur la gestion de la coexistence dans une perspective interculturelle.

La méthodologie utilisée, de nature mixte, est basée sur une enquête téléphonique effectuée auprès de 1 730 centres d'enseignement primaire en Espagne et dans 4 ethnographies scolaires en Catalogne. Des résultats montrent d'une part, la nécessité de mettre en œuvre des actions, des plans et des projets de cohabitation interculturelle dans les écoles avec des pourcentages d'élèves culturellement divers et, d'autre part, l'existence de conflits liés à la diversité culturelle, en particulier à cause du racisme et/ou de la xénophobie.

Notre communication vise à apporter un éclairage sur la manière dont les élèves issus des minorités visibles décrivent leur expérience scolaire dans une région à très faible densité ethnoculturelle. Nous avons voulu comprendre les rapports sociaux qui teintent leur vécu scolaire et le sens qu’ils attribuent à leur expérience scolaire en nous intéressant particulièrement à la dimension identitaire, soit le rapport qu'ils établissent avec leur école, les pairs et le personnel scolaire. Nous voulons connaître la façon dont ils se perçoivent, se considèrent par rapport aux autres élèves, se positionnent, se définissent et réagissent dans cet environnement éducatif. Des entretiens semi-dirigés ont été réalisés en 2014 auprès de dix (10) élèves dans deux (2) écoles secondaires d’une ville du Québec située en région. Les énoncés recueillis suivent deux postures : restitutive et analytique (Demazière & Dubar, 2004) et font ressortir les «vécus» et les «perçus» de l’expérience scolaire de ces élèves en situation minoritaire. Les résultats expriment davantage les constats objectifs et les ressentis subjectifs qui sous-tendent leur vie à l’école. Ils permettent une saisie approfondie des marqueurs de la différence dans l’entendement de ces jeunes et contribuent à élucider les aspects inhérents à leur qualité de vie à l’école ainsi que les difficultés d’ordre identitaire susceptibles de freiner leurs aspirations scolaires.

Le métier d’enseignant implique des interactions fréquentes avec les collègues, les apprenants et selon le niveau scolaire, les parents. Ces interactions peuvent amener les enseignants à être confrontés à toutes sortes de difficultés dont des situations de violence (Mcmahon et Martinez, 2014). En combinant ces difficultés avec la présence des technologies de l’information et de la communication (TIC) qui se retrouvent dans toutes les sphères de la société y compris celle de l’éducation, des dérives sont observées et des actes de violence y sont perpétrés. En effet, par l’entremise d’Internet, des actes de cyerintimidation sont vécus et font partie des problématiques de violence repérées dans les milieux scolaires (Gumbus & Meglich, 2013; Patchin, 2013). La cyberintimidation consiste en des actions individuelles ou collectives pouvant causer un mal à autrui de manière volontaire et/ou répétée, par le biais d’Internet et l’utilisation d’outils technologiques (cellulaire, tablette, etc.). Lorsque ces actions sont vécues spécifiquement chez les adultes (enseignants), le terme cyber harcèlement est privilégié. L’objectif de cette présentation est donc d'exposer une revue de littérature sur les recherches internationales qui se sont intéressées à la problématique du cyber harcèlement dirigé envers les enseignants, domaine encore trop peu étudié. Elle sera aussi appuyée par des résultats de recherche issus du contexte québécois (Villeneuve, 2014, CSQ, 2011).

Depuis les années 2000, l’intégration scolaire change les faces de l’éducation. Quel est le portrait de la classe publique ordinaire contemporaine ? C’est la question à laquelle la recherche ici présentée a tenté d’apporter un début de réponse. 283 enseignants de 20 écoles de la région de Québec ont fourni des informations quantitatives et qualitatives sur 5 936 élèves du préscolaire-primaire. La recherche indique notamment que les profils d’élèves dépassent les simples catégories d’élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (HDAA), à risque et dits « ordinaires » : nombre d’élèves présentent plus d’un besoin particulier (comorbidité), alors que d’autres, identifiés ou non, font ou continuent de faire l’objet de procédures diverses. Les résultats montrent également que les règles voulant que chaque élève HDAA bénéficie d’un plan d’intervention et de mesures d’appui ne sont pas respectées et que ces ressources ne s’avèrent pas toujours suffisantes en quantité et qualité. Quant aux diverses procédures en cours pour répondre aux besoins des élèves – évaluation, identification officielle, obtention de ressources, etc. –, elles seraient longues, lourdes et difficiles à faire aboutir. Dans cette optique, les principes de dépistage et d’intervention précoces ne seraient pas actualisés efficacement et le travail des enseignants apparaîtrait double. Une réflexion plus large sur l’état de l’intégration scolaire au Québec servira de conclusion à la présentation.

La formation universitaire en psychoéducation s’appuie sur le Référentiel de compétences (OPPQ, 2018) qui comprend une dimension importante liée au savoir-être. Bien que les cours de la formation pratique représentent des occasions de mobilisation du savoir-être, on souligne des difficultés d’enseigner le savoir-être chez les étudiants notamment car les attentes à propos du savoir-être sont ambigües et que l'on connait peu de modalités pédagogiques susceptibles d’en renforcer le développement. Cette recherche vise à mieux comprendre et à expliquer comment le savoir-être est abordé et enseigné dans le cadre des cours en psychoéducation, puis d’émettre des recommandations à propos des pratiques pédagogiques favorables à son développement. S’inscrivant dans le paradigme de la recherche qualitative/interprétative, les participants sont les étudiants et les enseignants des programmes de  psychoéducation à l’Université Laval. Trois sources sont mises à contribution : 1- des entretiens de groupe  2- des entrevues individuelles et 3- des sources documentaires. Les contenus verbatim ont été soumis à une analyse thématique et les résultats ont été mis en perspective avec les connaissances actuelles en pédagogie universitaire en vue d'émettre des recommandations. Les résultats préliminaires indiquent que des pédagogies actives et réflexives favorisent la mobilisation du savoir-être. Cet intérêt pour la pédagogie en psychoéducation contribue au développement des praticiens de demain. 

Ça fait plusieurs années que j’enseigne le cours de modélisation mathématique pour les étudiants en éducation, 3e année universitaire. C’est un cours qui prépare les étudiants à utiliser la modélisation mathématique dans leur enseignement, et surtout comment résoudre des problèmes liés à la vie de tous les jours ainsi que des problèmes écrits en assurant une bonne compréhension des liens entre différentes branches des mathématiques et entre les mathématiques et les autres disciplines.

On commence avec un peu d’historique concernant les changements liés à utilisation de la résolution de problèmes dans l’enseignement des mathématiques au primaire. Par la suite, on propose quatre étapes à suivre pour la résolution de problèmes ainsi que quelques astuces pour mieux comprendre chaque étape. À travers ces étapes on donne quelques stratégies utilisées pour résoudre les problèmes mathématiques et des exemples simples pour mieux comprendre. Suivi d’un retour sur le cours universitaire de modélisation mathématique où je partage mon expérience d’enseignement, les difficultés que les étudiants ont rencontrées dans ce cours (et mes défis en tant que professeure), les réussites des étudiants dans ce cours ainsi que mes propres réussites. Pour finir, je donne quelques recommandations (conseils à partager) à donner aux enseignants et (aux futurs enseignants) en mathématiques au primaire et même aux personnes qui donnent un cours semblable à mon cours.

Des propos d’étudiantes et d’étudiants recueillis par le biais d’entretiens de groupes au cours des trois dernières années au sein du programme de maîtrise en enseignement au préscolaire et primaire de l’Université de Sherbrooke (Rondeau, 2011) indiquent que plusieurs d’entre eux ne sont pas motivés par une formule de maîtrise traditionnelle comprenant la rédaction d’un essai. C’est avec ces éléments en tête qu’a été créé un nouveau profil du programme de maîtrise, ci-après appelé la «maîtrise renouvelée». À la différence de l’ancienne formule, axée en grande partie sur la démarche de recherche classique (démarche discursive à visée impersonnelle), le fil conducteur de la maîtrise renouvelée passe par l’apprentissage de la connaissance de soi et par l’expérimentation d’une démarche réflexive réalisée en alternance avec la création d’un portfolio électronique professionnel. Dans la présente communication, nous rendrons compte d’une enquête qualitative qui visait à retracer les transformations identitaires vécues par les enseignantes et des enseignants de la première cohorte (2011-2012). Sur le plan méthodologique, nous avons procédé en deux temps : la constitution de récits phénoménologiques, suivie d’une analyse par théorisation ancrée. Nos résultats montrent que la nouvelle formule a représenté un levier important de transformation identitaire chez les participantes et participants qui ont su dépasser les seuils de résistance initiaux.

Les enfants immigrants naviguent dans deux milieux, la famille et l’école, avec des référentiels de socialisation plus ou moins convergents, structurés autour de valeurs, de normes et rituels. Qu’en est-il des stratégies déployées par les parents originaires de Maghreb soutenant l’expérience socioscolaire de leurs enfants ? Un questionnement pertinent au vu du débat sociétal sur le « vivre-ensemble » qui semble se cristalliser sur la situation des communautés musulmanes. L’objectif de cette communication est de mettre en lumière la mobilisation parentale dans le suivi scolaire et dans la relation avec l’école chez la communauté maghrébine, laquelle est majoritairement francophone et musulmane, et à explorer l’effet du débat entourant la laïcité sur le processus de participation parentale. Ancrée dans une démarche qualitative, nous avons réalisé auprès de parents maghrébins sept entrevues semi-dirigées longues et riches d’informations sur la thématique de l’étude. Les résultats illustrent des stratégies novatrices qu’ont les parents maghrébins de s’impliquer dans le suivi scolaire de leurs jeunes. Aussi, pour certains parents, des enjeux d’implication parentale sont appréhendés sur fond de débat sur la laïcité.

Bien que le taux d’inscription des étudiants autochtones dans les établissements universitaires augmente depuis quelques années, ces derniers y sont toujours sous-représentés (Statistiques Canada, 2016). Plusieurs obstacles associés à l’accessibilité des peuples autochtones au postsecondaire sont fréquemment soulevés dans la littérature (CAPRES, 2018). Toutefois peu d’études s’intéressent aux facteurs qui contribuent à la persévérance scolaire des étudiants autochtones aux études supérieures. La présente recherche s’intéresse au vécu de trois étudiantes autochtones ayant été admises dans un programme de médecine par l’entremise du contingent autochtone québécois. Des entrevues semi-structurées et une analyse thématique inductive ont révélé l’existence de trois éléments importants dans la poursuite des études universitaires : (a) le système de parrainage par les pairs, (b) les personnes ressources associées au volet contingent autochtone et (c) l'accessibilité à des stages en communauté autochtone. Ces derniers ont des retombées positives puisqu’ils favorisent l’établissement de liens entre les étudiants du contingent autochtone, l’entraide académique et la sensibilisation à la réalité des peuples autochtones. Cette étude marque une étape importante dans l’identification des facteurs contribuant à la persévérance des étudiants autochtones, en médecine, au Québec.

Notre recherche porte sur les pratiques des enseignants avec et sur les ressources pédagogiques numériques au sein de formations supérieures courtes de technicien, peu investiguées par la recherche, malgré leur existence depuis plus de cinquante ans.

Notre questionnement porte sur les processus à l’œuvre dans la sélection, la transformation ou la création de ressources pédagogiques par les enseignants. Ces processus sont d’autant plus importants que les enseignants doivent identifier et s’approprier les pratiques des secteurs d’activité visés par les formations, pour transmettre à leurs étudiants des savoirs actualisés, en phase avec leur futur environnement professionnel.

Nous avons analysé 22 entretiens d’explicitation menés auprès d’enseignants de différentes filières de formation. Une démarche d’analyse de contenu a été menée sur le corpus constitué visant à identifier les justifications des enseignants (explicites ou implicites) concernant la manière dont ils sélectionnent, transforment, créent leurs ressources.

Les résultats intermédiaires obtenus nous permettent de faire émerger des récurrences mais aussi des singularités dans les discours des enseignants. Ainsi, le processus de sélection met en avant les caractéristiques de ressources qui possèderaient un capital professionnalisant, de ressources dites de référence, ou bien encore de ressources à éviter. C’est cette typification qui fera l’objet de notre communication.

Le passage préscolaire-primaire représente une transition majeure dans la vie de l’enfant (Ahtola et al., 2011). En raison des changements qu’impose ce moment, certains enfants peuvent vivre des difficultés quant à leur ajustement socioscolaire. Or, il est reconnu que la capacité d’ajustement permet aux enfants de se conformer aux nouvelles exigences sociales et scolaires (Suchodoetz et al., 2009). Parmi les manières de favoriser l’ajustement des élèves se retrouvent les pratiques de transition menées par les enseignantes. La présente communication vise à traiter de la transition préscolaire-primaire au regard de l’importance accordée aux pratiques de transition de la part des enseignantes de 1ère année, du nombre de pratiques mises en place et de l’ajustement socioscolaire des élèves de 1ère année. L’échantillon est composé de 78 enfants dont l’âge moyen est de 6.06 ans, et de 5 enseignantes de la région de Québec. Une analyse corrélationnelle démontre que plus l’enseignante accorde de l’importance aux pratiques de transition, plus elle en met en place lors du passage vers le primaire (r = .904, p < .001). De plus, les données des analyses de régression montrent que le genre et l’importance accordée aux pratiques contribuent à expliquer l’ajustement socioscolaire. Enfin, ces résultats seront notamment discutés selon les notions de quantité et de qualité des pratiques de transition, ainsi que de la continuité pédagogique entre le préscolaire et le primaire. 

Au Canada, c’est maintenant plus de 60 % des titulaires de doctorat qui vont poursuivre leur carrière dans l'industrie. Avec quelles compétences ? La présente étude a exploré les compétences acquises par la réalisation d’un doctorat et les a confronté aux compétences recherchées par les employeurs. Au total, 1084 titulaires de doctorats et doctorants et 155 employeurs d'organisations au Canada ont répondu à une grande enquête en ligne sur les compétences des titulaires de doctorat et les caractéristiques de leur emploi. À l’aide d’un référentiel de compétences listant plus de 100 aptitudes, comportements et qualités, nous avons défini un bassin de compétences que possèdent statistiquement les titulaires de doctorat au Canada. Celui-ci comprend 38 compétences « centrales » communes à tous les détenteurs de doctorat, quel que soit leur profil (discipline, séniorité, etc.), ainsi que des compétences complémentaires dépendant des conditions de réalisation du doctorat. En analysant ces compétences à la fois du point de vue des titulaires de doctorat et des employeurs, nous avons constaté des points de convergence et de divergence entre les besoins et attentes des employeurs et les compétences acquises par les détenteurs de doctorat. En examinant les profils des titulaires de doctorat et des organisations qui les emploient, nous avons commencé à caractériser les carrières des docteurs dans les métiers hors académique.

Durant la dernière décennie, la mondialisation et l’augmentation de la diversité culturelle dans nos sociétés ont contribué à l’internationalisation des systèmes d’éducation. De nombreuses réformes éducatives ont vu le jour à l’échelle planétaire, caractérisées par une généralisation des perspectives d’ouverture sur le monde dans les intentions des nouveaux programmes de formation. Pour certains, il est question de développer « une compétence interculturelle », pour d’autres « des citoyens mondialement responsables dans le monde globalisé du 21e siècle », ou encore de « comprendre les grands défis de l’humanité et la diversité des cultures ».

Diverses institutions ont donc mis en œuvre des modalités de formation aux formes diverses dont l’une est la mise en place de stage pratique à l’étranger pendant la formation initiale à l’enseignement. Toutefois, ces initiatives sont relativement récentes, méconnues et peu institutionnalisées dans les curriculums des futurs enseignants. Par conséquent, plusieurs chercheurs constatent le manque de recherche à cet égard et soulignent le besoin d’investiguer davantage la question du comment introduire avec efficacité ces stages dans la formation initiale.

Ainsi, cette recherche a pour but d'étudier les dispositifs de formation de quatre institutions de formation initiale des enseignants situées sur quatre continents différents et qui mettent en oeuvre, dans leur cursus officiel, des stages pratiques à l'étranger.

Les conflits armés en Afghanistan ainsi que l’instabilité économique et politique durant des 40 dernières années ont poussé des millions d’Afghans à quitter leur pays et à immigrer notamment vers les pays frontaliers, tels que l’Iran et le Pakistan. Après des années de présence des Afghans sur le sol iranien, l’intégration des jeunes d’origine afghane à l’école publique iranienne demeure problématique. Un nombre important d'entre eux connaissent une scolarité discontinue et finissent par abandonner l’école, surtout lors du passage de secondaire de base vers le secondaire supérieur.

Dans le but de mieux comprendre cette problématique peu étudiée en Iran, nous avons mené une recherche exploratoire qualitative, basée sur des entretiens individuels avec cinq duos jeune-parent résidant à Téhéran. Les participants ont été invités à nous raconter leur trajectoire migratoire familiale et le cheminement scolaire des jeunes. Les données des entretiens soulignent l’entrecroisement de différents facteurs ayant conduit les jeunes à l’exclusion scolaire. Ces facteurs sont liés : aux politiques migratoires, aux contextes socio-familiaux, au contexte scolaire, à des caractéristiques individuelles. La communication discutera de ces résultats et attirera l’attention sur certains défis d’accueil et d’intégration des réfugiés dans des pays hors-Occident.

 

 

Nous savons que le rapport à l'écrit des enseignants joue un rôle prépondérant au développement des compétences à l'écrit de leurs propres étudiants. Notre recherche vise à décrire et à comprendre le rapport à l’écrit d’enseignants du programme de sciences humaines au collégial (environ 25% de la population étudiante est inscrite dans ce programme).  Ce rapport se décline en quatre dimensions: affective, axiologique, conceptuelle et praxéologique (Blaser, 2007; Chartrand et Prince, 2009). En utilisant une approche compréhensive (Weber,1965), notre enquête par questionnaire autoadministré (n=84) et nos entretiens semi-dirigés (n=13) s’est déroulée en 2014 auprès de 11 cégeps. Les résultats indiquent, entre autres, que plus de 90 % les enseignants ont un rôle à jouer dans le développement des compétences à l’écrit de leurs étudiants. Une des manières fréquentes de procéder pour une activité d’écriture utilisée est de donner les consignes par écrit (85 %) ou oralement (67 %). Des enseignants pensent qu’entre le quart et la moitié des élèves qui arrivent du secondaire ont de la difficulté à répondre correctement à la consigne pour rédiger. En conclusion, cette recherche permettra d’élaborer des pistes d’interventions pour mieux soutenir les enseignants dans le développement des compétences à l’écrit.





Aujourd’hui, le constat semble unanime sur la croissance du nombre d’étudiants en mobilité internationale. Ces migrations vont le plus souvent du Sud vers le Nord, et elles attirent l’attention des politiques notamment en ce qui a trait à la question de l’intégration des étudiants dans les pays d’accueil, mais aussi de retour pour les pays d’origine.

Prenant le cas des étudiants guinéens comme exemple, notre recherche s’intéresse au phénomène du retour ou du non-retour des migrants guinéens venus étudier au Canada. Plusieurs questions guideront notre recherche.

Comment les étudiants évaluent-ils leur expérience dans les universités canadiennes ? Qu’est-ce qui motivent les diplômés qui décident de rentrer au pays d’origine? Est-ce par choix ou par contrainte?

Que deviennent ces diplômés une fois de retour au pays ? Quels sont les obstacles rencontrés pour (trouver) où retrouver de l’emploi? Comment mobilisent-ils les réseaux familiaux et sociaux pour l’accès à l’emploi et aux ressources financières?Pourquoi certains diplômés ne rentrent-ils pas après les études? Une fois l’établissement au Canada, comment s’insèrent-ils sur le marché du travail? Sont-ils satisfaits des emplois occupés? Quels liens gardent-ils avec la Guinée?

L’approche Reggio Emilia (ARE) est une expérience éducative amorcée depuis plus de 50 ans en Italie. À contre-courant des tendances récentes favorisant l’enseignement formel auprès de la petite enfance, l’ARE repose sur une pédagogie de l’écoute et de l’observation, d’un curriculum contextuel façonné selon les intérêts et questionnements des enfants, d’une pratique basée exclusivement sur le jeu et les projets. Appuyée par la recherche et en constante évolution, l’ARE se pose en réponse aux débats contemporains qui en appellent au respect de l’enfance, à l’importance de l’apprentissage par le jeu et à la place de l’affect dans la relation pédagogique, garants du développement des habiletés de base (autonomie, autorégulation, pensée créative et critique, socialisation, communication), lesquelles façonnent leur développement et préparent à mieux apprendre. S’il est impossible d’appréhender l’ARE comme un modèle à reproduire, sa philosophie peut nourrir la réflexion sur la pratique et inspirer à l’adaptation de certains de ses concepts dans nos réalités nord-américaines. Notre objectif de recherche consiste à étudier l’influence de l’ARE dans le programme-cadre révisé (2016) d’éducation à la petite enfance de l’Ontario (ÉPE). L’analyse de contenu (L’Écuyer, 1987) révèle que que les concepts de l’ARE y sont bien présents. En discussion, nous proposons d’examiner cette rencontre entre deux cultures éducationnelles.

En France, différentes raisons conduisent les élèves à étudier à distance dans le second degré (collège, lycée) : activité sportive de haut niveau, handicap, maladies chroniques ou invalidantes, phobie scolaire, itinérance… Or, cette « mise à distance » est pour eux à la fois un moyen de pallier leur impossibilité de se rendre en établissement, leur permettant ainsi de continuer leur scolarité et de retrouver un semblant de vie normale, mais peut également les mettre en difficulté lorsqu’ils se sentent isolés, travaillant essentiellement depuis chez eux et avec peu de soutien pédagogique. En outre, une certaine pression est exercée sur ces élèves qui doivent justifier leur assiduité afin de pouvoir continuer à étudier à distance : leur fréquence de connexion et de rendu des devoirs est mesurée chaque mois, donnant lieu à des relevés parfois angoissants chez ces jeunes élèves parfois amenés à décrocher temporairement. À partir d’entretiens menés auprès de 11 apprenants et de 546 réponses à un questionnaire, nous montrerons en quoi le dispositif d’enseignement-apprentissage dans lequel ils étudient se révèle, pour certains élèves, un véritable pharmakon numérique (Stiegler, 2015), et que cela constitue pour certains élèves en difficulté une « double peine ». Nous verrons aussi comment, malgré ces contraintes, ces élèves arrivent à s’organiser et réussir. Nous proposerons également quelques pistes d’amélioration des dispositifs actuels.

Introduction Les blessures professionnelles constituent un problème de santé publique majeur. Les ergothérapeutes interviennent surtout en prévention tertiaire lors de la réadaptation ou de l’insertion socioprofessionnelle des travailleurs blessés. Or, l’expertise de l’ergothérapeute en analyse de l’activité, en enseignement de techniques de travail et en adaptation de l’environnement en fait un professionnel de choix pour intervenir en prévention primaire ou en promotion de la santé. Objectif Se basant sur un modèle théorique de promotion de la santé, ce projet vise à développer des ateliers de formation visant la santé au travail pour des élèves en apprentissage d’un métier. Méthode Suite à une analyse des activités de travail, les ateliers sont créés selon une approche socioconstructiviste et implantés auprès d’élèves de trois programmes de formation professionnelle. Suivant un devis quasi-expérimental avant-après avec groupe témoin, l’efficacité des ateliers est évaluée en trois étapes: 1) satisfaction, 2) connaissances acquises et 3) compétences développées. Résultats Les résultats préliminaires suggèrent une grande satisfaction des apprenants ainsi que des connaissances acquises rencontrant les standards attendus. La mesure des compétences développées est à venir au cours de l’année académiques 2015-2016. Conclusion À travers ce projet original, il est possible d’envisager un nouveau point de rencontre entre les professionnels de l’ergothérapie et de l’éducation!

Au Québec, à la suite de modifications apportées à la Loi sur l’instruction publique dans les années 1990 et 2000, l’autonomie des écoles publiques à définir leurs programmes s’est de nouveau élargie, notamment afin de concurrencer le secteur privé, mais aussi de répondre aux besoins des élèves, se différenciant de plus en plus (Conseil supérieur de l’éducation, 2007). Pour Lessard et Levasseur (2007), ces changements ont instauré, notamment au secondaire, un système à trois vitesses : public régulier, public enrichi et privé. Des recherches quantitatives ont démontré que les chances d’accès au postsecondaire varient selon la voie empruntée au secondaire, et ce, même après avoir contrôlé l’origine sociale des élèves (Kamanzi, 2019 ; Maroy et Kamanzi, 2017 ; Pilote et al., 2018). Basée sur une étude ethnographique d’une école secondaire publique de la ville de Québec offrant un programme régulier et des programmes concentration, cette communication tente de mieux comprendre comment le programme fréquenté produit ces effets concrètement. Il ressort notamment que le regroupement des élèves en fonction du programme poursuivi constitue une des clés principales de compréhension. En effet, il en découle des effets d’instruction (attentes et perceptions des enseignant.e.s, etc.), d’orientation (pratiques des enseignant.e.s, etc.) et de socialisation (effets de composition, etc.). Plus encore, ces effets prennent une acuité spécifique selon les programmes.

Au cours des dernières années, de nombreux chercheurs ont étudié le phénomène de l’immigration dans les écoles québécoises (Kanouté et al., 2011; McAndrew et al., 2015). Par contre, il demeure que peu d’études portent sur les adolescentes immigrantes, même si leur intégration à une nouvelle société diffère des garçons de leur âge (Güngor, 2011). Ces jeunes filles font face à de nombreuses embuches liées au sexisme et au racisme (Ghosh, 2000), en plus d’une certaine pression parentale quant à leur socialisation (Halsouet, 2012 ; Samuel, 2010). Cette problématique mène à la question suivante: «Comment les adolescentes immigrantes fréquentant une école secondaire montréalaise perçoivent-elles leur acculturation à la société et leur intégration scolaire?» Pour répondre à cette question, nous nous basons sur le modèle d’acculturation de Berry et al. (1989) ainsi que sur la vision multidimensionnelle de l’intégration scolaire de Jacquet et Masinda (2014). Pour cerner les attentes parentales, Yamamoto et Holloway (2010) démontrent que celles-ci affectent grandement la réussite scolaire et éducative des jeunes. Notre collecte de données se sert d’un questionnaire permettant de dégager la stratégie acculturative ainsi que d’une entrevue semi-dirigée auprès de chaque participante de notre échantillon (N. visé = 5 à 10). À l’ACFAS, nous comptons présenter l’ensemble de notre projet de maitrise, en mettant de l’avant nos résultats de recherche. 

Reconnus comme des acteurs de premier plan dans l’éducation de l’enfant, les parents jouent un rôle important en ce qui a trait à sa réussite éducative. La présente étude vise à établir dans quelle mesure l’implication parentale dans le suivi scolaire est associée au rendement et à l’engagement scolaire d’élèves du primaire qui sont issus de l’immigration et qui fréquentent une école située en milieu défavorisé. Étant donné que la population immigrante constitue un groupe hétérogène, nous avons examiné les différences au plan de l’implication parentale en fonction de la région de naissance du parent. En lien avec les conclusions de l’étude de McAndrew et al. (2012), les régions de naissance prises en compte par cette étude sont l’Afrique du Nord et les Antilles en raison du fait que les élèves originaires de ces régions présentent un profil scolaire respectivement avantagé et désavantagé comparativement à la moyenne québécoise. Les résultats obtenus pour ces deux groupes de parents seront contrastés avec ceux d’élèves dont les parents sont nés au Canada. Au total, 296 élèves ainsi que leur parent et leur enseignant ont participé à cette étude. Les résultats issus des analyses de modèles d’équations structurelles multi-groupes suggèrent qu’il existe des différences significatives entre ces trois groupes au plan de l’association entre les pratiques d’implication parentale dans le suivi scolaire et les indicateurs de la réussite éducative de l’élève.  

Les institutions accordent de plus en plus d’importance aux compétences pédagogiques des formateurs universitaires, soutenant ainsi qu’elles ont un impact sur la qualité de l’enseignement et sur la réussite des étudiants. Ainsi, la perception de la pédagogie universitaire a évolué auprès des enseignants universitaires; la formation continue apparaît comme essentielle et même nécessaire ((Demougeot-Lebel et Perret, 2011), d’où l’importance de mettre en place des formations pour les enseignants universitaires (Luzeckyj et Badger, 2008).  Le Centre de formation de soutien à l’académique (CFSA) de l’UQAM offre des formations à la carte aux professeurs, maîtres de langue et personnes chargées de cours, leur permettant d’affiner et revoir leurs pratiques pédagogiques. La communication vise à rendre compte des résultats d’une recherche évaluative qui identifient les facteurs influant sur les pratiques pédagogiques des enseignants universitaires de l’UQAM, suite aux formations offertes par le CFSA. Cette présentation s'appuiera sur les propos recueillis lors d'entrevues individuelles. Nous présenterons les perceptions des participants dans le but de démontrer que les formations répondent à des conditions qui permettent aux formateurs universitaires d’acquérir et de parfaire des compétences en matière d’enseignement et d’apprentissage (Stes et van Petegem, 2011).

Cette communication partage les résultats d’une recherche s’intéressant au développement de la pensée critique des adolescents et à la légalisation du cannabis.

Le cannabis récréatif a été légalisé au Canada en 2018. Le fait que le cannabis soit la drogue la plus consommée et appréciée par les jeunes avant la légalisation inquiète toutefois la population. Afin de favoriser une prise de décision éclairée en matière de santé, il importe de se tourner vers des modèles éducatifs préventifs autres que ceux axés sur le risque, car ils ne concordent pas toujours à l’expérience des jeunes. Ancrée dans la troisième génération de la théorie de l’activité, cette recherche utilise comme méthode (à la fois d’intervention et d’angle d’analyse) le Laboratoire du changement, qui permet de stimuler l’apprentissage expansif d’individus en besoin de transformation. Des élèves de deuxième secondaire de deux écoles (N=5), un médecin, des chercheurs, des enseignants ainsi que des parents (N=10) se sont réunis lors de quatre rencontres afin de discuter de la légalisation du cannabis. L’analyse des sessions montre que le partage de savoirs aide les jeunes à comprendre les enjeux de la légalisation du cannabis, développe leurs connaissances et favorise leur prise de position en matière de santé. Cette étude permet de proposer la mise en œuvre d’une forme d’intervention prometteuse en matière d'éducation à la santé au secondaire tout en renforçant la collaboration entre différents milieux.

L’espace francophone, fédéré par la langue française, est animé par une diversité de langues et de cultures. Cette contribution vise à donner plus de visibilité à cette richesse par une approche francophone plurielle de l’enseignement du français. Par « approche francophone plurielle », nous entendons une étude de la francophonie dans sa pluralité et sa diversité. Cette réflexion problématise l’état actuel de l’enseignement du français dans une variété de contextes multilingues et s'interroge sur la notion de F/francophonieS. Elle part d’une double question : (1) existe-t-il une formation particulière au sujet de la F/francophonie dans les cursus d’apprentissage des futur·es enseignant·es de français?; (2) existe-t-il une perspective francophone sur l’enseignement des langues et des cultures? Nous faisons l’hypothèse qu’une approche francophone plurielle relève de l’étude d’une francophonie polycentrique contextualisée. Cette contextualisation peut se manifester suivant les traditions didactiques locales. C’est pourquoi notre étude s’appuie sur divers contextes, en particulier le Cameroun et la Suisse. Notre cueillette de données porte sur les représentations sociales des étudiant.es et l’examen de manuels de français. Le traitement de ces données permettra de comprendre plus finement les enjeux de l’enseignement du français en Francophonie de nos jours. Il tentera de problématiser la place de cet enseignement entre une didactique du plurilinguisme et celle de la variation.