Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.

Mis à part par effet de proximité ponctuelle dans les régions ressources (composantes du réseau UQ ainsi que collégial), les possibilités d’études post-secondaires qui s’offrent aux jeunes des Premières nations se restreignent le plus souvent aux institutions des zones urbaines du sud de la province. Plusieurs des disciplines professionnalisantes y sont exclusivement concentrées. On sait peu de chose au regard des trajectoires migratoires pour fins d’études de la part de ces jeunes et, surtout, sur les conditions de résilience sociale et scolaire qui en affectent l’issue. En fait les travaux empiriques sur la question sont rarissimes au Québec et n’en traitent généralement que de façon indirecte ou circonstancielle (Boulet, 2017; Côté, Leblanc, Girard et Kurtness, 2015; Loiselle, 2010). Dans cette communication, nous ferons état des principaux résultats d’une recension critique comparative des écrits sur la question intégrant les données empiriques disponibles aux niveaux canadien et québécois. Nous reviendrons en conséquence sur la qualité de prédicteurs probables des principales variables associées à la réussite et à la persévérance scolaire à l’ordre secondaire par rapport à la résilience scolaire et sociale des jeunes des Premières nations en situation de migrance urbaine pour fins d’études post-secondaires. Nous terminerons notre propos par la proposition d’un modèle d’analyse des trajectoires de ces jeunes qui rencontre les conditions minimales de validité écologique.

Les auteurs du Programme de Formation de l’École Québécoise (PFEQ, 2001) mentionnent que l’interdisciplinarité est une des orientations prioritaires. En fait, aborder une situation sous différents angles augmente les chances de rejoindre chaque apprenant. Par ailleurs, les visées pédagogiques du Ministère de l’Éducation (MELS, 2008) soulignent qu’il est impératif d’œuvrer à l’éducation citoyenne, notamment dans le domaine « science et technologie ». Dans le cadre de cette recherche, ces orientations ont permis de développer une formation continue, dans un contexte interdisciplinaire, mettant de l’avant les principes de l’éducation relative à l’environnement (ERE) et s’adressant tant aux enseignants du primaire que du secondaire. Sachant que l’enseignement des sciences se veut davantage objectif et pragmatique, l’ERE devient un vecteur pertinent puisqu’il favorise un enseignement interdisciplinaire trop souvent absent en classe de science (Forissier, 2003; Sadler et Fowler, 2006). Les enseignants participant ont travaillé de pair avec l’équipe de recherche, en communauté de pratique, pour développer des situations d’apprentissage et d’évaluation (SAE) interdisciplinaires dans un contexte d’ERE, duquel  émergea un outil de formation. Enfin, les étapes de la mise en place de la formation continue et le processus de recherche seront présentés et expliqués dans le cadre de cette présentation par affiche.



Cette communication fait état d’éléments d’une proposition de modèle d’analyse pour comprendre les facteurs de la persévérance scolaire des nouveaux arrivants haïtiens au Québec et à New York. Cette proposition représente les conclusions de notre recherche de thèse doctorale sur la persévérance scolaire des immigrants haïtiens de première génération au Québec et à New York.

Notre recension d’écrits a révélé une sous-documentation de la thématique en question tant au secondaire qu’au secteur de l’éducation des adultes. Les chercheurs ont souvent abordé cette problématique à travers d'autres recherches portant sur des populations plus larges dont celles des Noirs, des Caribéens, des latino-Américains, etc., aux États-Unis et au Canada (Sattin-Bajaj, 2009 ; Alliance for Excellent Education, 2010 ; MELS, 2007).

Onze participants, à l'aide d'entretien semi-dirigé, nous ont décrit leur expérience d’abandon scolaire. Les concepts : capital économique, capital culturel, capital social, encadrement institutionnel et facteurs spécifiques regroupent les facteurs de persévérance scolaire évoqués par les participants suite à notre analyse thématique des données.

L’analyse et la synthèse des facteurs spécifiques nous amènent à l'élaboration du concept d'encadrement psycho-intégrationnel qui s'adjoint aux quatre autres concepts  pour former le pentagone des facteurs de notre proposition de modèle d’analyse dit de « relance scolaire des nouveaux arrivants haïtiens au Québec et à New York ».





Plusieurs études suggèrent qu’à l’adolescence, la participation à des activités parascolaires (sports, arts, bénévolat, etc.) est associée à la réussite académique, à l’adaptation psychosociale et au développement personnel et interpersonnel. Cependant, peu d’études portent sur le lien existant entre ces activités structurées et le décrochage scolaire, particulièrement au Québec, province ayant le plus haut taux de décrochage au pays.

Dans la présente étude, des entrevues individuelles ont été réalisées avec des décrocheurs récents (n=51), des élèves similairement à risque mais persévérants (n=51) et des élèves peu à risque, ou normatifs (n=45), provenant de trois écoles secondaires situées à Montréal et en région. Les résultats préliminaires indiquent qu’en comparaison avec les élèves à risque mais persévérants, les décrocheurs mentionnent moins de sources de valorisation à l’école au cours de l’année précédant l’entrevue. Notamment, seulement 22% des décrocheurs mentionnent avoir participé à des activités parascolaires, en comparaison à 38% des élèves à risque mais persévérants. La participation à ces activités semble ainsi soutenir la persévérance scolaire. Des analyses plus détaillées seront réalisées afin d’examiner le rôle modérateur de la qualité des activités (p.ex., présence d’un but, leadership du responsable). En conclusion, nous visons à dégager les caractéristiques des activités les plus à mêmes de soutenir la persévérance chez les élèves québécois vulnérables. 

La formation aux métiers relationnels est une occasion de s’engager dans un processus de construction identitaire. Établir une identité professionnelle solide requiert que les étudiants développent des représentations personnelles et sociales intégrant différentes perspectives relatives aux enjeux de la profession. Ainsi, des espaces d'échanges sur la pratique sont nécessaires pour favoriser la construction d’une identité professionnelle positive en vue de préparer l’insertion professionnelle. Basée sur une démarche expérientielle, cette recherche SoTL a permis d’expérimenter un dispositif pédagogique visant à favoriser la construction de l’identité professionnelle de la relève en psychoéducation. L’étude visait à 1) mettre à l’essai un dispositif d’apprentissage composé d’un balado et d’une table ronde axés sur le développement identitaire et à 2) documenter les perceptions des étudiants quant à la contribution du dispositif pédagogique au développement de leur identité professionnelle. Les productions écrites des étudiants ont permis d’en évaluer les retombées. Le corpus de données qualitatives a été soumis à une analyse thématique. Les résultats préliminaires révèlent que les propos des psychoéducateurs novices ont contribué au sentiment de confiance des étudiants et à une perception plus juste de l’entrée dans la profession. Le dispositif a contribué à la réflexion liée à l’insertion professionnelle et au développement d’une identité professionnelle en émergence.

La réalité de travail des enseignants de la formation professionnelle diffère considérablement de celle des enseignants du secteur général. Le taux d’abandon de la profession élevé au secteur général (Karsenti et al., 2008, Tardif, 2001) atteint également le secteur de la FP (Loignon, 2006) où il est nécessaire de maîtriser un métier d’origine en plus de devoir s’engager au baccalauréat en enseignement (MELS, 2011).

À partir de la théorie de l’autodétermination de Deci et Ryan (2002), les travaux menés cherchent à comprendre et documenter l’état de la motivation des enseignants de la FP et ses déterminants. Cette recherche qualitative, menée par le biais d’entrevues semi-dirigées, met en lumière certains éléments propres à ce secteur d’enseignement.

Les résultats partiels révèlent déjà l’importance qu’accordent les enseignants à la compétence de leurs collègues et au leadership des directions de centres pour entretenir leur motivation. Si les conditions de travail et le désir de transmettre ses connaissances sont des facteurs de rétention dans la profession, le manque de sélection des élèves et les difficultés d’apprentissage rencontrées peuvent les amener à tout remettre en question.

À travers les témoignages de ces individus, un constat se dégage : la compétence de l’élève comme produit du travail de l’enseignant. Par conséquent, le lien entretenu avec les entreprises revêt une importance majeure chez plusieurs puisqu’il permet une rétroaction sur leur propre travail.

L'introduction d'un nouveau curriculum officiel, les modifications des règlements scolaires et la mise en œuvre de nouvelles lois ont passablement modifié le contexte éducatif suisse ces dernières années. Dans une visée d'amélioration du système éducatif, ces changements ont un impact direct sur le travail des enseignants, mais aussi, indirectement, sur la construction des croyances que se font les parents de l'école et des attentes qu’ils formulent envers celle-ci. Cette communication s’intéresse aux premières années de scolarisation et aux « missions » de l’école enfantine du point de vue des textes officiels et des croyances et attentes des parents dont l’enfant entre à l’école. Quels sont les savoirs à développer durant les premières années d’école, préconisés par les nouveaux curricula et lois scolaires ? Les discours des parents sont-ils en phase avec ces récentes modifications ? A partir d’un corpus de textes officiels et d’un corpus discursif de 20 parents issus de deux régions et contextes socio-économiques de Suisse romande, il s’agit de mettre en écho les missions officielles de l’école enfantine avec le regard des parents concernant les apprentissages fondamentaux attendus. Il ressort des analyses que les parents ne sont pas égaux face à ces changements. Leurs croyances et attentes en termes d’apprentissages fondamentaux entrent plus ou moins en connivence avec les curricula et lois scolaires en fonction de leur appartenance culturelle, sociale et économique.

L’objectif principal est de vérifier, chez les filles et les garçons, le rôle de l’encouragement des parents et des enseignants en mathématiques sur les choix de filières de formation au cégep. Les femmes sont moins présentes que les hommes dans les emplois du domaine technologique, scientifique et mathématique (OCDE, 2012). Les choix de filières des jeunes à la sortie du secondaire contribuent à expliquer cet écart. Est-ce que l’encouragement en mathématiques par les adultes est aussi relié à ce phénomène? Une recherche quantitative à l’aide de questionnaires administrés auprès de 1129 finissants du secondaire (586 filles et 543 garçons) s’est intéressée à cette possible corrélation. Bien que les élèves participants aient tous réussi les cours de mathématiques avancées au secondaire, 36% ont choisi la filière des sciences humaines dont la plupart sont des filles. En proportion seulement 15 filles sur 100 ont choisi la filière des sciences pures. Des analyses préliminaires de régressions multinomiales ont montrées que les élèves qui perçoivent peu d’encouragement en mathématiques de la part de leur enseignant du secondaire choisissent davantage les filières en sciences humaines. L’encouragement des parents n’a, pour sa part, pas montré de lien significatif dans ces analyses. Des analyses d’interaction seront menées prochainement pour vérifier si les résultats des régressions sont les mêmes pour les garçons et les filles.

L’éducation de l’enfant est au cœur des préoccupations des sociétés (OCDE, 2009). En appui à l’éducation parentale, au Québec l’enfant a le droit d’être éduqué en services de garde puis à l’école. La transition du service de garde à la maternelle est une expérience très attendue et plaisante pour certains enfants. Pour d’autres qui n’ont pas développé des habiletés nécessaires pour commencer leur scolarisation, il s’agit d’un défi, d’une source d’insécurité ou d’anxiété (Cotnoir, 2015). Un projet pilote a alors été établi dans la MRC des Maskoutains dans le but de favoriser la transition scolaire (TS) des enfants de cette région. À l’issue de la première année de l’implantation du projet pilote, une recherche a été effectuée dans le but d’évaluer entre autres dans quelle mesure la TS de ces enfants a été favorisée par l’établissement d’un pont de communication avec l’école.

Les résultats démontrent que des activités de TS du projet pilote ont non seulement prouvées la pertinence de l’établissement d’un pont de communication entre parents, services de garde et l’école dans le processus de TS, elles ont également établi ce pont. Ceci rejoint la littérature qui souligne l’importance du travail conjoint entre tous les partenaires concernés par la TS et l’importance de tenir compte des réalités parfois propres au milieu concerné. Quelles sont alors ces activités de TS? Comment ont-elles établi ce pont de communication? Quelles sont les recommandations de l'étude?

Les filles réussissent mieux en général que les garçons qui performent davantage dans les matières scientifiques, selon de nombreux auteurs (OCDE, 2015). Pourtant, au Sénégal les inégalités scolaires de genre semblent plus complexes que cela. Les filles sont majoritaires au primaire, mais minoritaires au secondaire et réussissent moins bien que les garçons (MEN, 2015). La présente étude qui est de nature exploratoire et à visée compréhensive est guidée par les questions, à savoir : 1) Quelles perceptions ont les enseignant-e-s sénégalais-e-s de l’égalité scolaire? 2) Quels facteurs influencent l’égalité scolaire de genre au Sénégal? Pour répondre à ces questions, nous nous sommes inspirés du cadre conceptuel de Grisay (2003) sur la conception de l’égalité et celui d’Akoué (2007) sur les facteurs qui influencent l’égalité scolaire. Nous avons mené 9 entrevues semi-dirigées de groupes non mixtes auprès de 118 enseignant-e-s, dans deux lycées urbains et trois lycées ruraux. Les résultats obtenus confirment notre hypothèse portant sur une perception différenciée de l’égalité selon le genre des enseignants. En effet, les enseignantes sont alarmées par les conditions défavorables à travers lesquelles les filles tentent difficilement d’assurer leur réussite scolaire et les enseignants tirent la sonnette d’alarme sur l’exclusion et la vulnérabilité des garçons. Le milieu, rural ou urbain, ne semble pas toujours être déterminant dans cette perception de l’égalité et de ses facteurs.

Dans une ère de réconciliation et décolonisation, de plus en plus d’organisations et de chercheurs explorent des possibilités en termes de transformation de leur offre de service afin d’offrir de meilleurs services aux Premières Nations et à la Nation Inuit, et possiblement offrir de meilleurs services à une population diversifiée. À travers un processus de collaboration entre une organisation des Premières Nations et une organisation allochtone qui a été documenté par une équipe de recherche, nous avons exploré le développement d’une innovation sociale pour jeunes des Premières Nations.

Le processus d’innovation et de documentation permet à la fois de discuter des résultats de l’innovation sociale, soit une proposition de curriculum scolaire pour les jeunes des Premières Nations, et à la fois des résultats d’un processus d’innovation en contexte de décolonisation. Nous avons développé un outil réflexif qui permet d’auto-évaluer notre capacité à réellement innover d’une façon qui soutient la décolonisation.

La grille permet aux organisations Premieres Nations et allochtones de réfléchir aux enjeux de l’adaptation d’une offre de service et à la décolonisation. Le processus permet également de penser plus largement au contexte socio-économique et comment celui-ci influence la capacité des organisations à être inclusifs et équitables dans leur offre de service.

Les technologies numériques (TN) se répandent en milieu universitaire et apportent des défis dans l’enseignement et dans l’évaluation des apprentissages en FAD (Audet, 2011). La médiatisation et la médiation sont des repères importants dans l’analyse des pratiques d’enseignement incluant les TN (Larose et Grenon, 2014). Des travaux portent d’ores et déjà sur la médiatisation et la médiation en FEP (Lenoir ; 1996, 2009) et en FAD (Peraya, 2008 ; 2010 ; 2016). Cependant, peu d’écrits ont trait au vécue des professeures et professeurs en ce qui a trait à la médiation et la médiatisation dans l’évaluation des apprentissages en FAD. Notre objectif est d’examiner l’expérience des professeures ou professeurs dans la médiatisation et la médiation dans l’évaluation en FAD. En ce sens, une recherche phénoménologique (Paillé et Muchielli, 2016) a été conduite auprès de dix professeures et professeurs offrant des cours en mode hybride dans une université du Québec. Les résultats recueillis à l’aide d’entrevues semi-dirigées montrent que les TN imposent à des ajustements dans les pratiques évaluatives en ce qui a trait à la médiation et à la médiation. Les ajustements révèlent des pratiques incluant des formes de médiatisation exhaustives et de médiation resserrées et soutenues. L’appropriation de l’évaluation incluant les TN en FAD suscite ainsi de la frustration et requiert des apprentissages dans le temps pour les professeures ou professeurs qui n’y sont pas toujours préparés.

La perte parentale pourrait altérer certains éléments, comme la santé psychologique de l’élève et l’implication parentale, qui jouent un rôle clé dans la réussite scolaire des élèves de niveau primaire alors que celle-ci est déterminante pour la réussite scolaire future. La communication va porter sur une recherche qui a pour objectif de connaître l’influence que peuvent avoir la perte parentale et le deuil chez l’élève sur sa réussite scolaire. Il existe peu de recherches qui ont été réalisées sur ce sujet et la plupart se sont principalement intéressées à l’influence des conséquences psychologiques du deuil sur la réussite scolaire. La méthodologie utilisée repose sur une approche qualitative exploratoire. Les participants étaient composés de trois élèves endeuillés et non-immigrants, âgés entre 7 et 10 ans; de leur parent survivant (deux) et de leur enseignant titulaire (trois). Les données ont été recueillies à travers des entrevues semi-dirigées avec tous les participants et les bulletins scolaires des élèves.

Les résultats indiquent que les conséquences psychologiques du deuil peuvent avoir une influence négative sur la réussite scolaire des élèves. De plus, la perte parentale semble influer négativement sur le niveau socio-économique de famille et sur tous les types d’implication parentale, que ce soit la supervision des devoirs, la communication et la collaboration du parent survivant avec l’école. 

Dans le domaine de l'éducation, la question du «non-learning » a toujours été un sujet d’intérêt. Si nous reconnaissons que le processus d'apprentissage est, à la fois, le résultat des processus cognitifs et affectifs du sujet, et des processus sociaux qui se produisent dans des contextes d'intervention éducative (et donc qu'il y a une relation entre les enseignantes, les élèves, les objets pédagogiques et l’environnement social), il importe de concevoir une recherche capable de nous outiller à comprendre le rôle de la violence dans des milieux scolaires défavorisés et, par conséquent, ses impacts sur les processus d'apprentissage. Voilà la raison par laquelle nous visons à expliquer comment cette violence se présente dans les écoles et quels sont ses effets sur l'intervention éducative. Aussi, nous présenterons des avenues pour surmonter ce problème, en quête de réponses que puissent être mises au profit des politiques publiques concernant la qualité de l'éducation. L'article sera présenté en trois sections : (1) le contexte de la violence au Brésil. Cette section se subdivisera en deux autres sous-sections, dont (a) le contexte socio-économique dans lequel les jeunes brésiliens vivant dans des quartiers défavorisés sont insérés et (b) le rapport / l'influence de ce contexte sur le processus de l'intervention éducative; (2) la théorie de l'écologie du sens et, finalement, (3) L’esquisse d’analyse et les conséquences pour l'intervention éducative.

Il est
reconnu que le travail rémunéré pendant les études a un effet néfaste sur la
réussite scolaire. D’autre part, il a été démontré que le style d’attachement
adulte est aussi en lien avec la réussite scolaire (Larose et coll., 2005); les
étudiants ayant un style d’attachement sécure réussissent mieux car leur
attention et leur préparation aux examens sont meilleures que celles des
étudiants insécures. Toutefois, l’interaction de ces deux facteurs de risque
n’a pas été examinée. Nous avons suivi une cohorte de nouveaux admis dans le
programme de Sciences humaines du Cégep de l’Outaouais (n=378) afin de mesurer,
entre autres, le style d’attachement (Bartholomew et Horowitz, 1991) et le
statut de travail (oui ou non). À la lumière d’une analyse de la covariance
ayant comme variable dépendante la moyenne de session (en contrôlant pour la
moyenne générale au secondaire) une interaction significative est apparue entre
le style d’attachement (sécure, évitant, craintif et préoccupé) et le statut de
travail rémunéré des étudiants (P<0,01). Les étudiants ayant un style
d’attachement évitant (détaché) et un travail rémunéré ont une moyenne générale
de session inférieure (-12%) à celle des étudiants ayant un attachement sécure
(avec ou sans travail rémunéré), ou de ceux ayant un style d’attachement évitant
sans travail rémunéré. Les étudiants en Sciences humaines au style d’attachement
évitant qui entrevoient avoir un travail rémunéré sont à risque d’échec scolaire

L’enquête québécoise sur la qualité des services de garde éducatifs : Grandir en qualité (2015) confirme que la qualité d’ensemble des services offerts aux poupons, en centre de la petite enfance, est jugée bonne, mais sans plus. D’autre part, cette même enquête démontre que les poupons qui fréquentent un service de garde non subventionné, au Québec, reçoivent en moyenne des services dont la qualité est jugée acceptable. Pourtant, vu l’importance des premières années de vie de l’enfant quant à son développement et puisque le développement social, émotif ainsi que cognitif du poupon dépend de la qualité des soins prodigués (Howes, 2003), il serait souhaitable que tous les poupons aient accès à des services de qualité jugée excellente. La formation des éducatrices étant l’un des facteurs déterminants de la qualité des services de garde éducatifs, la mise en place d’une formation spécifique au contexte de pouponnière serait donc nécessaire. Considérant l’importance de la qualité des soins offerts aux poupons dans les services de garde éducatifs et la complexité que ceux-ci représentent pour l’éducatrice, un contenu conceptuel de formation continue et des outils de pratique réflexive sont proposés dans le cadre d’une recherche-développement inspirée du modèle de Harvey et Loiselle (2009).

Les auteures ont documenté en 2010 l’impact de l’intervention  d’un organisme communautaire montréalais qui offre des activités de lecture à domicile, animées par des bénévoles, au profit d’élèves référés par leur école. En contexte urbain,  de nombreux organismes dits communautaires ont  un parti pris clair : soutenir les familles qui vivent un cumul de vulnérabilités sociales (Lamoureux et Lavoie, 2008 ; Ninacs, 2008), devenir des espaces de soutien à la résilience (Bernard, 2004 ; Rahm, 2007), souvent dans le cadre d’une collaboration avec des institutions comme l’école, au Québec (Kanouté et al., 2008; Vatz Laaroussi et al., 2008), en France (Vieille-Grojean, 2009) ou aux États-Unis (Lee et Hawkins, 2008). L’action bénévole est devenue centrale dans le dispositif d’intervention de plusieurs organismes communautaires (Gagnon et Fortin, 2002; Lesemann, 2002 ). Dans une approche compréhensive, les auteures ont croisé les regards de différents protagonistes : bénévoles (67), parents (19) et directeurs d’école (10). La communication analyse l’impact des activités de lecture sous l’angle du soutien à la résilience des familles : bénéfices psychosociaux et scolaires pour les enfants référés, retombées pour la fratrie et les parents. Sont égalent discutées les tensions relatives à la gestion des enjeux scolaires dans la collaboration école-organismes communautaires.

L’enseignement supérieur dans le contexte de grands groupes est devenu un défi chez les enseignants. La taille influence-t-elle la réussite des étudiants? Plusieurs études montrent que, dans ce format d’enseignement, ce n’est pas nécessairement le nombre de participants qui constitue l’élément important, mais la qualité de l’enseignement. En particulier, la recherche de Mulryan-Kyne (2010) affirme que la taille de la classe n’aurait pas d’influence négative sur l’apprentissage si l’enseignant adopte des stratégies d’enseignement adaptées et les applique dans le contexte approprié. Actuellement, face à un public de plus en plus exigeant et à l’ère numérique, les professeurs font des efforts pour mettre en place des pratiques pédagogiques dites innovantes pour favoriser la réussite et la persévérance chez les étudiants. Quel cheminement a conduit les professeurs à changer leurs pratiques pédagogiques ? Y a-t-il des motifs qui ont contribué à ce changement (formation continue, critiques sur les types d’enseignement vécus dans la vie d’étudiant, discussions avec leurs collègues, etc.)? Nous avons donc mené une étude qualitative via des entrevues semi-dirigées auprès de vingt professeurs au premier cycle universitaire de deux universités au Québec. À travers l’analyse thématique avec l’aide du logiciel QDA Miner, dans le cadre de cette communication, nous aimerions vous présenter la modélisation du cycle de changement chez les enseignants et les motifs qui l’influencent.

Des études récentes rapportent des données inquiétantes quant à des signes de détresse psychologique au travail chez les enseignants du primaire québécois. Il semble que cette détresse puisse relever de différents facteurs contextuels de la profession et se traduire entre autres par des lacunes au niveau de l’engagement professionnel. Il est également démontré que ces difficultés sont susceptibles d’affecter la qualité de l’enseignement ainsi que la persévérance et la réussite scolaire des élèves. L’objectif de la présente communication est de présenter, parmi un ensemble de 15 facteurs contextuels recensés dans les écrits scientifiques, lesquels ont la plus grande valeur prédictive vis-à-vis l’engagement professionnel des 223 enseignants du primaire ayant pris part à la recherche. L’étude s’appuie sur un modèle multimodal de l’engagement psychologique qui distingue l’engagement optimal et les modes lacunaires d’engagement (surengagement et sous-engagement). Des analyses de régression multiples indiquent notamment que, parmi les facteurs contextuels investigués, le meilleur prédicteur de l’engagement professionnel correspond aux difficultés dans les relations avec les directions d’école. Les résultats sont discutés dans l’optique des pistes qu’ils offrent de mesures à mettre en place par les administrateurs scolaires afin de soutenir l'engagement professionnel des enseignants et, indirectement, favoriser la persévérance et la réussite scolaires des élèves.

Les personnes qui s'engagent dans une formation pour devenir formatrices professionnelles s'appuient sur des techniques et théories acquises tout au long de leur carrière, et pour lesquelles elles étaient reconnues comme compétentes dans leur milieu professionnel. Or, l'engagement dans une voie professionnelle de transmission de ces acquis décale les pôles de reconnaissance auxquels elles sont soumises, particulièrement dans le processus de construction de leur nouvelle identité professionnelle. 

À partir des modèles de construction de l'identité (Illeris, 2014) et particulièrement ceux qui théorisent leur dimension contextuelle (Sannier-Bérusseau, 2020), nous explorons les pôles de reconnaissance perçue qui jouent un rôle central dans le positionnement professionnel lors de cette transition qu'est la formation au métier de formateur ou de formatrice. Nous identifions plusieurs pôles de reconnaissance à l'intersection de la vie professionnelle antérieure et de la vie professionnelle en construction, qui jouent un rôle dans la construction professionnelle, et cherchons à comprendre de quelle façon ces pôles de reconnaissance jouent un rôle dans l'évolution de l'identité professionnelle vers les métiers de la formation. Notre étude de cas multiples (Stake, 2006) vise à mettre en lumière les effets de la perception de la reconnaissance sur l'entrée dans le métier de formation.

Un centre de la petite enfance (CPE) est un service de garde éducatif (SGÉ) qui accueille les enfants âgés de zéro à cinq ans (Berger, Héroux et Sheridan, 2012). Il prodigue des soins, protège la santé et la sécurité, tout en offrant un milieu stimulant qui favorise le développement ainsi que les capacités des enfants (Tougas, 2002). En CPE, on retrouve des éducatrices qualifiées et non qualifiées. Une éducatrice qualifiée détient un diplôme d’études collégiales en techniques d’éducation à l’enfance ou une équivalence reconnue par le ministère de la Famille (gouvernement du Québec, 2018). À cet effet, l’Association des enseignantes et des enseignants en techniques d’éducation à l’enfance (AEETÉE) souhaite que tous les SGÉ soient soumis à la même exigence de qualification (AEETÉE, 2017). Or, les qualifications des éducatrices sont variées et les compétences développées diffèrent (Major, 2016; Manningham, 2008). Notre étude se distingue, car elle expose la qualification en lien avec les interactions et les compétences professionnelles des éducatrices. Dans le cadre d’une recherche mixte, nous nous intéressons aux interactions entre les éducatrices de CPE et les enfants âgés de deux à cinq ans. Une adaptation de l’Échelle d’observation de la qualité éducative (Bourgon et al. 2003; 2013) a permis de décrire ces interactions. Nous présenterons quelques résultats préliminaires de l’analyse des séances d’observation mis en parallèle avec la qualification des éducatrices.

Si l’expression « décrochage scolaire » est nouvelle en Algérie,  le phénomène, lui, est ancien. Il est assimilé à de la « déperdition scolaire »  ou abandon de l’école,  pendant la phase de scolarité obligatoire ( 6 à 16 ans). Partant de l’hypothèse selon laquelle  les pratiques évaluatives des enseignants influent sur le décrochage des élèves, nous avons mené une pré-enquête par entretiens individuels semi-directifs auprès de décrocheurs  et par focus-groups auprès d’enseignants de 3ème et 4èmeannées moyennes. Parmi les variables informatives, nous avons retenu la position géographique (rurale/urbaine), le sexe le niveau socio-économique, l’expérience professionnelle des enseignants, le statut de l’élève (redoublant, décrocheur, cursus normal), le taux d’absentéisme, les logiques d’action des différents acteurs. Les entretiens  individuels menés avec 35 décrocheurs (dont 7 filles) ont porté sur les principaux  déterminants de leur abandon scolaire  et les focus-groups menés avec 29 enseignants (21 femmes)  visaient l’estimation du taux d’absences  et de décrochage passif, l’identification des décrocheurs (sexe/âge/ classe),  la détermination des raisons de décrochage, des dispositifs d’évaluation en cours et en fin d’année,  des comportements des élèves, des relations avec les parents,  des actions menées pour faire raccrocher ceux qui sont en voie de décrocher. Nous présenterons dans cette communication les principaux résultats.

 



Le programme de formation de l’école québécoise (PFEQ) a été remanié afin d’y inclure une approche interdisciplinaire occupant une place de choix. L’interdisciplinarité entre les matières scolaires se veut une occasion pour l’apprenant d’acquérir des connaissances en les reliant ensemble, de telle sorte que celles-ci puissent être recontextualisées dans leur vie de tous les jours. L’éducation relative à l’environnement (ERE) aborde une perspective interdisciplinaire importante rejoignant directement les assises pédagogiques ministérielles. Cette recherche de maîtrise vise le développement d’une conscience écologique, définie en lien avec les objectifs du PFEQ et intégrant les bases de l’action citoyenne, d’élèves de 4e secondaire, au cours d’une année scolaire. Les participants vivront 2 situations d’apprentissage et d’évaluation (SAE) leur permettant de développer leur conscience écologique. Ces SAE interdisciplinaires sont créées en tenant compte des savoirs essentiels du PFEQ, tout comme des domaines généraux de formation. Ainsi, il est attendu que l’approche interdisciplinaire intégrant les principes de l’ERE permette à l’élève de créer plus facilement des liens entre les disciplines scolaires, soit en mesure de prendre position dans une situation problématique reliée à l’environnement et développe son action citoyenne. Enfin, cette présentation par affiche présentera les principaux éléments de la recherhce ainsi que l’analyse préliminaire des résultats.



Cette communication se penche sur le processus d’insertion à la société québécoise des personnes d’origine colombienne étant arrivées au Québec durant l’âge scolaire, entre les années 1950 et 2012. L’objectif de l’étude est celui de documenter et analyser le processus d’intégration des mineurs d’origine colombienne à la société d’accueil à partir de leur parcours scolaire. Concernant la méthodologie utilisée, nous avons privilégié l’étude de cas. Quant à la stratégie d’analyse de données, nous avons privilégié une stratégie de type structuré, car les catégories d’analyse ont été prédéterminées avant de commencer l’étude. Parmi les deux stratégies de type structuré, nous avons choisi le modèle mixte d’analyse de données, puisqu’il offre l’avantage de réviser et de recomposer les codes durant l’étape d’analyse de données. Cette étude nous a permis, dans un premier temps, de reconstruire l’histoire de l’immigration colombienne au Québec. Et c’est à partir de cette perspective que nous portons un regard sur le processus d’intégration des mineurs colombiens à la société d’accueil, en posant un regard sur le parcours scolaire d’une trentaine de personnes étant arrivées au Québec à l’âge scolaire. Les sources utilisées nous montrent que bien que l’école puisse être considérée comme une passerelle importante vers l’intégration des mineurs, il est important de remarquer que dans le cas des adolescents, la question s’avère sensible.

Outil pédagogique et mesure d’employabilité utilisée au collégial et en formation professionnelle, l’entreprise d’entraînement (EE) n’est présente que dans une seule université au Canada. L’expérience passée démontre pourtant une diminution du décrochage et une hausse de la diplomation chez les étudiants après l'utilisation de cet outil. À ce sujet, la littérature présente peu de données probantes justifiant l’expansion de l’EE dans le cursus universitaire. La présente étude de cas de l’EE Avisoeep de l’UQAR vise à exposer cette problématique à la communauté scientifique et à en étudier l’impact chez des étudiants.

L’EE est un moyen pédagogique favorisant l’intégration et le transfert des connaissances des étudiants qui influencerait positivement leur appréciation vis-à-vis la matière à intégrer, leur procurerait une satisfaction globale supérieure et aurait un impact positif sur leur taux de réussite.

Pour élaborer un questionnaire destiné à la rédaction de l’étude de cas (approche linéaire-analytique), le cadre théorique est établi avec un spécialiste en pédagogie universitaire et les caractéristiques de l’EE sont définies en recensant les écrits. À la suite de l’obtention du consentement éclairé des participants recrutés (groupe cas et groupe contrôle), les données sont recueillies et analysées.

L’EE favorise le transfert des connaissances. Le taux de satisfaction des étudiants et l’intégration de la matière sont supérieurs chez les étudiants du groupe cas.