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Les Scientifines est un organisme montréalais dont la mission consiste à promouvoir les sciences auprès des jeunes filles de milieux socioéconomiques défavorisés. À travers des activités extrascolaires offertes (ateliers scientifiques, aide aux devoirs, Expo-Sciences, etc.), les filles développent diverses compétences de vie, tout en aidant à contrer le décrochage scolaire. Les Scientifines œuvre dans un contexte de diversité : non seulement les origines culturelles et ethniques des filles sont de plus en plus diversifiées, mais la majorité des animatrices-intervenantes sont elles-mêmes issues de l’immigration.

Cette communication présente les résultats d’un projet de recherche-action visant à outiller Les Scientifines à ajuster son approche d’intervention à la diversité ethnoculturelle. La méthodologie comportait trois piliers : observation non participante, entrevues semi-dirigées et groupes de discussion. Au-delà des résultats de l’analyse des séances d’observation (58), des entrevues individuelles (7) et des groupes de discussion (18), cet exposé mettra de l’avant la démarche collaborative qui a permis d’identifier les compétences-clés de l’intervention auprès des filles immigrantes, de soutenir les animatrices dans le développement de leurs habiletés et d’élaborer des outils qui correspondent à leurs besoins. En résumé, cette recherche démontre l’intérêt d’une approche qui met l’accent sur les savoirs coconstruits par les chercheur.se.s et les actrices du terrain.

Les jeux vidéo ayant comme trame de fond l’histoire offrent aux joueurs une possibilité qui demeure inaccessible même aux historiens : celle d’agir dans le passé. Le jeu Assassin’s Creed, qui connaît présentement un grand succès, permet aux joueurs d’avoir un certain contrôle sur des événements historiques qui se sont déroulés dans plusieurs pays du monde tels que l’Italie, les États-Unis, le Canada, la France, etc.

Par l’entremise des missions proposées, les joueurs sont amenés à côtoyer des acteurs historiques, à explorer des territoires, à développer des stratégies de jeu et, en fin de compte, à se créer une compréhension des différentes réalités qui peuvent avoir une influence sur les individus, à travers l’expérimentation (McCall, 2013).

Nous nous proposons d’analyser la série AC Rogue qui se déroule dans les années 1750-1760 lors de la Guerre de 7 Ans, qui oppose l’Europe et ses colonies du Nouveau Monde. Plus précisément, nous proposons de démontrer que les enquêtes menées par les joueurs combinent des stratégies de jeu à des éléments de la méthode historique, en ce qui concerne la formulation d’une hypothèse, la collecte des données, l’analyse et l’interprétation.

En tant qu’outil pédagogique en classe d’histoire, ce jeu permettrait à l’élève, placé au cœur même d’une simulation historique, de mettre en relation des faits et d’établir des liens de causalité, deux des habiletés intellectuelles propres à la méthode historique (Langlois et Seigrobos, 1992).

Le passage préscolaire-primaire représente une transition majeure dans la vie de l’enfant (Ahtola et al., 2011). En raison des changements qu’impose ce moment, certains enfants peuvent vivre des difficultés quant à leur ajustement socioscolaire. Or, il est reconnu que la capacité d’ajustement permet aux enfants de se conformer aux nouvelles exigences sociales et scolaires (Suchodoetz et al., 2009). Parmi les manières de favoriser l’ajustement des élèves se retrouvent les pratiques de transition menées par les enseignantes. La présente communication vise à traiter de la transition préscolaire-primaire au regard de l’importance accordée aux pratiques de transition de la part des enseignantes de 1ère année, du nombre de pratiques mises en place et de l’ajustement socioscolaire des élèves de 1ère année. L’échantillon est composé de 78 enfants dont l’âge moyen est de 6.06 ans, et de 5 enseignantes de la région de Québec. Une analyse corrélationnelle démontre que plus l’enseignante accorde de l’importance aux pratiques de transition, plus elle en met en place lors du passage vers le primaire (r = .904, p < .001). De plus, les données des analyses de régression montrent que le genre et l’importance accordée aux pratiques contribuent à expliquer l’ajustement socioscolaire. Enfin, ces résultats seront notamment discutés selon les notions de quantité et de qualité des pratiques de transition, ainsi que de la continuité pédagogique entre le préscolaire et le primaire. 

Durant la dernière décennie, la mondialisation et l’augmentation de la diversité culturelle dans nos sociétés ont contribué à l’internationalisation des systèmes d’éducation. De nombreuses réformes éducatives ont vu le jour à l’échelle planétaire, caractérisées par une généralisation des perspectives d’ouverture sur le monde dans les intentions des nouveaux programmes de formation. Pour certains, il est question de développer « une compétence interculturelle », pour d’autres « des citoyens mondialement responsables dans le monde globalisé du 21e siècle », ou encore de « comprendre les grands défis de l’humanité et la diversité des cultures ».

Diverses institutions ont donc mis en œuvre des modalités de formation aux formes diverses dont l’une est la mise en place de stage pratique à l’étranger pendant la formation initiale à l’enseignement. Toutefois, ces initiatives sont relativement récentes, méconnues et peu institutionnalisées dans les curriculums des futurs enseignants. Par conséquent, plusieurs chercheurs constatent le manque de recherche à cet égard et soulignent le besoin d’investiguer davantage la question du comment introduire avec efficacité ces stages dans la formation initiale.

Ainsi, cette recherche a pour but d'étudier les dispositifs de formation de quatre institutions de formation initiale des enseignants situées sur quatre continents différents et qui mettent en oeuvre, dans leur cursus officiel, des stages pratiques à l'étranger.

Afin d’aller au-delà du débat au sujet du lien présupposé entre la présence des hommes dans le corps enseignant et la réussite scolaire des garçons, cette recherche s’intéresse aux facteurs explicatifs de la composition de sexe du corps enseignant au fil du temps et à la dynamique des rapports sociaux de sexe au sein des écoles primaires du Québec. L’objectif général est d’analyser la composition de sexe du corps enseignant dans une perspective sociologique. Notre démarche méthodologique s’articule autour d’une synthèse des travaux historiques et des données statistiques disponibles et d’une analyse qualitative de 22 entretiens, menées dans deux écoles primaires, auprès d’enseignants et enseignantes, de directions d'école et de parents d'élèves.

Les résultats obtenus indiquent que la féminisation du corps enseignant au Québec a débuté il y a longtemps et qu’il y a eu quelques fluctuations qui dépendent de facteurs d’ordre institutionnel (l’Église ou l’État qui contrôle le système éducatif), économique (modes de financement, salaires, possibilité d’emploi) et culturel (raisons pour lesquelles les femmes sont préférées par l’Église et les communautés rurales).

Les résultats démontrent également que plusieurs catégories révélatrices de rapports sociaux de sexe sont mobilisées par les trois groupes d’acteurs (enseignants, directions et parents d’élèves) afin de définir les pratiques des enseignants, leurs relations aux élèves ainsi que leurs relations aux parents.

Au Québec, l’enseignant est appelé à prendre en considération les caractéristiques particulières et la singularité de l’environnement social et familial de ses élèves dans ses interventions éducatives (CSÉ, 2010; MÉQ, 2001). Le construit de différenciation pédagogique traduit cette idée (Legendre, 1998; Meirieu, 2004; Prud’homme, 2006). Si les efforts de conceptualisation de la différenciation pédagogique et d’identification des facteurs de différenciation ont conduit à des avancées significatives, l’analyse des pratiques différenciées utilisées par les enseignants ainsi que les sources auxquelles recourent ceux-ci pour connaître leurs élèves occupent peu de place. En partant de l’idée que l’interaction de l’enseignant avec la famille représente une source de connaissance de l’élève et une ressource pour la différenciation (Coelho, 1998), nous présenterons les résultats d’une étude de cas multiples analysant les pratiques professionnelles différenciées d’enseignants d’écoles primaires multiethniques de Montréal mises en œuvre auprès des élèves et de leur famille. Une comparaison constante effectuée entre des données issues des observations en classe et de la documentation envoyée par les enseignants aux parents des élèves (pratique effective) et des données d’entrevues (discours sur la pratique) a permis d’identifier et d’analyser les pratiques qui sont adaptées aux facteurs de différenciation identifiés par les enseignants chez les élèves immigrants et leurs familles.


Différentes études démontrent qu’une approche standardisée et eurocentrique, où les dimensions culturelles sont peu présentes, peut avoir plusieurs impacts négatifs sur les élèves autochtones, notamment sur la réussite éducative. De plus, de nombreux chercheurs soutiennent qu’une approche éducative holistique ou une pédagogie par le lieu pourrait être bénéfique pour ces élèves (Battiste, 2002). Pourtant, au Québec, il y a très peu d’études contextualisées sur les approches pédagogiques en milieu autochtone. La réussite éducative des élèves autochtones étant un enjeu primordial dans notre société, il nous semble important d’effectuer ce type d’études pour valider la pertinence de ces approches au Québec.

Une étude de cas reposant sur différentes sources de données empiriques, dont des entrevues avec des intervenants scolaire et communautaire ainsi qu’une analyse de documents administratifs, sera menée à Chisasibi, une communauté crie de la Baie-James. La commission scolaire crie intègre certains éléments de l’approche holistique et de la pédagogie par le lieu dans un projet pilote mené à Chisasibi, dans son plan stratégique et dans ses cursus de culture et de langue crie. L’étude de cas apportera des éléments descriptifs quant à la pertinence de l’approche holistique et de la pédagogie par le lieu dans une communauté spécifique tout en déterminant certaines pistes de recherches. Des résultats de recherche préliminaires seront présentés.

Alors que les écrits nationaux et internationaux ainsi que les politiques publiques accordent une attention toute particulière aux enjeux relatifs à l’inclusion, les Noirs issus de l’immigration de deuxième génération demeurent défavorisés en éducation supérieure. De fait, ils détiennent des taux de diplomation universitaire bien inférieurs à celui du reste de la population canadienne (Chen et Hou, 2019 ; Turcotte, 2020). Cela est d’autant plus préoccupant lorsque l’on sait que la population noire ne cesse de croitre au Canada et qu’elle représente au Québec la minorité racisée la plus importante (Statistique Canada, 2019). L’analyse de contenu des écrits a permis d’identifier plusieurs facteurs qui interviennent dans la participation des personnes issues de l’immigration aux études supérieures au Canada et dont il y a lieu de tenir compte dans l’analyse des inégalités de parcours universitaires entre les groupes ethnoculturels. Néanmoins, il existe des limites qu’il importe de reconnaitre et de préciser. Aussi, très peu de données canadiennes et québécoises permettent de comprendre la nature de l’expérience étudiante vécue par les personnes noires de deuxième génération en contexte universitaire. Cette contribution vise à jeter un regard critique sur les facteurs influant sur la participation aux études supérieures chez les personnes issues de l’immigration, tels que recensés dans la littérature scientifique, afin d’ouvrir de nouvelles perspectives de recherche.

Aujourd’hui, l’éducation entrepreneuriale s’étend bien au-delà des écoles de commerce. Si les formations entrepreneuriales sont courantes dans les domaines du génie et des technologies, elles sont plus rares du côté des arts. L’éducation en musique est propice à son émergence, étant de plus en plus orientée vers le développement de la carrière (Angelo et al., 2021). Cette communication expose l’étude de cas (Yin, 2009) du cours « Modèles d’affaires de projets entrepreneuriaux artistiques », offerte au 2e cycle à l’École de musique de l’Université de Sherbrooke. Des entretiens individuels et des groupes de discussion ont été réalisés avec des personnes étudiantes ayant suivi le cours entre 2020 et 2021 afin de décrire leur expérience. Les résultats de l’analyse par questionnement analytique (Paillé & Mucchielli, 2016) mettent en lumière des défis associés à la rencontre entre entrepreneuriat et musique, sur le plan : 1) des conceptions des personnes étudiantes par rapport à l’entrepreneuriat; 2) de la double identité artiste-entrepreneur; et 3) des conditions nécessaires sur le plan pédagogique pour traverser ces défis. Par ailleurs, l'éducation entrepreneuriale, au sens « d'apprendre à s’entreprendre » (Fayolle et al., 2016), invite les artistes à se projeter comme entrepreneurs, sans toutefois dénaturer ce qui les motive à se développer comme artiste. Elle leur permet de se structurer pour mettre en œuvre un projet de carrière viable et, ultimement, vivre de leur art.

Cette communication effectuée en binôme a pour objectif d’exposer une analyse critique par l’intermédiaire d’une démarche praxéologique d’une pratique de pédagogie différenciée au collège. Au regard de cette étude, quels sont les enseignements spécifiques, de réflexion et projectifs annonciateurs de perspectives évolutives dans l’enseignement d’une discipline ? Un rappel définitoire de la praxéologie ancre notre démarche. La méthodologie dont la finalité est le décorticage des séances effectuées s’appuie sur les méthodes collaboratives afin de parvenir à corriger en cours d’action d’éventuels dysfonctionnements. La présentation d’une séance avec les supports pédagogiques permet de mettre en exergue des constats au sujet de la mise en œuvre de cet outil. Les difficultés de cette démarche et de son emploi avec des adolescents, puis les leviers spécifiques et les axes porteurs nous donnent un socle d’accès aux enseignements résultants de cette analyse. L’aspect novateur, évolutif et motivant du support de cette pédagogie différenciée est indubitable. Toutefois, le contexte d’exercice exige confiance, synergie et convivance. Cette méthode astreignante pour l’enseignant incite les élèves à se dépasser et les valorise. Elle se révèle être un outil performant. Elle peut, elle doit être intégrée dans les formations pour enseignants ainsi qu’au sein des données disponibles pour les programmes scolaires et leur efficience.



La mondialisation et le besoin de main d’œuvre qualifiée font de la réussite scolaire un enjeu social. Tous les élèves n’obtiennent pas le diplôme du secondaire (Unesco, 2007). En Haïti, ce diplôme fait le passage du secondaire au lycée. Cette étape marque un rapport au savoir délicat pour les élèves pauvres plus à risque au plan de la réussite (Larose et al., 2006). Les sujets étudiés, âgés de 15 à 17 ans, vivent dans la précarité mais forment la minorité d’élèves qui réussissent à l’école.

La réussite scolaire est une notion polysémique associée aux facteurs individuels, familiaux, scolaires et sociaux. Les discours et les actions des élèves sont peu étudiés. L’ethnométhodologie, courant sociologique axé sur les actions quotidiennes et décrivant la compétence des individus à donner un sens à leur vie, permet d’envisager la réussite comme une construction des acteurs et met l'élève au centre de l’explicitation de sa réussite. La question de recherche est : comment les élèves haïtiens performants issus de milieu défavorisé construisent-ils leur réussite scolaire dans leurs actions scolaires ? L’objectif général consiste à décrire les actions des élèves pour comprendre la réussite en milieu défavorisé.

Les données sont collectées par observation, entrevues et journaux des 12 sujets. L’analyse inductive  générale en cours révèle le rôle de l’élève et du milieu. Les retombées sont les pratiques (apprentissage/étude) des élèves pour favoriser la réussite en milieu défavorisé.

La dernière réforme de l’éducation au Québec ouvre la voie à la réalisation d’approches novatrices qui se distinguent du courant traditionnel plus compartimenté. Dans cette optique, les orientations ministérielles impliquent, entre autres, une diversification voire une redéfinition des approches éducatives en mettant l’accent sur le décloisonnement des disciplines et des activités interdisciplinaires (MEQ, 2006). L’entrepreneuriat scolaire constitue un contexte privilégié pour soutenir les projets interdisciplinaires en vue d’améliorer la réussite et persévérance scolaires, un objet d’étude peu documenté (Pépin, 2011). Le but de la recherche est de décrire l’implantation et la mise en œuvre de projets interdisciplinaires en contexte entrepreneurial. Les modèles théoriques de Rogers (2003) et de Proulx (2004) servent d’assises théoriques. Deux outils sont utilisés pour la collecte des données issues de personnels scolaires, soit un groupe de discussion (n=6) et des entrevues individuelles (n=8). Les résultats préliminaires révèlent que les projets interdisciplinaires incluent plus de deux matières scolaires et une évaluation d’aide à l’apprentissage. La réalisation des projets suscite la motivation et l’engagement des personnels, mais peu de collaboration se manifeste entre eux. Des hypothèses sont émises pour favoriser une approche structurante des projets interdisciplinaires et une concertation parmi les personnels scolaires afin d’assurer la poursuite desdits projets.

Cette communication présentera les résultats d’un projet de maitrise portant sur les contextes utilisés dans les problèmes écrits mathématiques. Alors que l’utilisation d’une pluralité de contextes est valorisée en résolution de problèmes mathématiques, nous remarquons un manque de connaissances empiriques quant à la fréquence et à l’utilisation de ces contextes, dont les contextes fantaisistes (Lajoie et Bednarz, 2012). Ce constat semble étonnant considérant la prévalence de la fantaisie dans le quotidien des élèves (Goldstein et Alperson, 2020). En outre, il apparait que la définition même des contextes fantaisistes demeure imprécise (Hopkins et Weisberg, 2017), notamment en mathématiques. Notre étude visait ainsi à élaborer une définition détaillée des concepts de fantaisie et de contexte fantaisiste, puis à brosser un portrait de la quantité et du type de fantaisie contenue dans les problèmes écrits mathématiques. Une analyse de contenu nous a permis d’examiner les contextes des problèmes écrits de 38 cahiers d’apprentissage. Les principaux résultats soutiennent que les contextes fantaisistes sont utilisés dans les problèmes écrits seulement auprès des élèves des 1er et 2e cycles du primaire. Les contextes fantaisistes, principalement sous forme d’animaux anthropomorphisés, sont plus récurrents que les contextes réalistes. Ces constats nous amènent à ouvrir sur les retombées possibles du recours aux contextes fantaisistes sur l’apprentissage des élèves en mathématiques.

Introduction

Le raisonnement clinique (RC) est une compétence infirmière essentielle pour offrir des soins adaptés et de qualité (Hong et al., 2021). Il est défini comme un processus cognitif basé sur les connaissances théoriques et les expériences cliniques, et permet de procéder au jugement clinique (Lavoie et al., 2021; Power et al., 2019; Brenal et al., 2022). Les stages réalisés pendant la formation au baccalauréat représentent une occasion unique de développer le RC en situation de soin authentique. Toutefois, il est préoccupant de constater qu’il existe une variété de pratiques pédagogiques et de contextes, ayant comme effet corolaire de ne pas toujours favoriser un développement optimal du RC chez l’étudiant au terme du stage. Ainsi, à l’issue de la formation, certains étudiants démontrent des lacunes importantes ayant un effet sur la sécurité des soins qu’ils donnent (Kavanagh et Szweda, 2017).



Objectif 

Recenser les barrières et facteurs facilitants rencontrés en stage dans l’exercice du RC des étudiant·es en sciences infirmières.



Méthode

Une revue narrative a été réalisée dans les bases de données CINAHL, Medline, Cochrane Library, EM Premium et Lissa. Les critères étaient : article de 10 ans ou moins, en langue française ou anglaise, avoir comme sujets principaux les étudiant·es en sciences infirmières, le RC et les stages.



Résultats

Plusieurs barrières et facteurs facilitants influencent l’exercice du RC lors des stages. 

Depuis quelques années, la nature et l’aventure sont de plus en plus utilisées au sein des milieux éducatifs et d’intervention psychosociale. Bien que des effets positifs soient répertoriés, les caractéristiques centrales de ces programmes sont encore à l’étude. Afin de mieux comprendre et reconnaitre cette modalité d’intervention, elles gagneraient à être étudiées sous un champ disciplinaire distinct. Le cadre conceptuel proposé par Yalom et Leszcz (2005) offre cette possibilité. Définissant les processus qui agissent au sein d’un groupe, ce cadre conceptuel permet de saisir les facteurs centraux reliés à ces expériences. Cette communication a pour objectif de présenter les résultats d’une étude doctorale qui visait à cerner les facteurs agissant en contexte de nature et d’aventure.

Les résultats démontrent la présence de la majorité des facteurs d’aide. Les apprentissages interpersonnels, la socialisation et la cohésion figurent parmi les plus importants. En faible proportion, la récapitulation corrective de la famille, la catharsis, l’espoir et les facteurs existentiels sont retrouvés, démontrant que le contexte d’intervention a influencé l’émergence des résultats. Ce cadre d’analyse apporte un éclairage nouveau dans la compréhension des caractéristiques relatives aux interventions en contexte de nature et d’aventure, notamment en ce qui concerne la place centrale qu’occupe le groupe dans cette modalité d’intervention.

Selon le MELS (2010), plus du tiers des étudiants du collégial décrochent avant l’obtention d’un diplôme, alors qu’un sur sept songerait à décrocher (Roy et al., 2010). Tous s’entendent pour dire que le décrochage scolaire est un fléau et qu’il engendre des conséquences négatives tant pour l’individu que pour toute la société. Il semble donc pertinent d’étudier ses causes. À cet effet, les écrits laissent croire que le sentiment d’autoefficacité sociale pourrait influencer le comportement des étudiants (ex. Wei et al., 2005). Partant de ces considérations, l’objectif de l’étude consiste à évaluer la relation entre le sentiment d’autoefficacité sociale et l’intention de décrocher d’étudiants du collégial. Quatre cent soixante-douze (472) étudiants provenant de trois collèges participent à l’étude. Une dimension du Self-efficacy Questionnaire for Children (Suldo & Shaffer, 2007) sert à estimer le sentiment d’autoefficacité sociale alors que les trois énoncés proposés par Hardre et Reeve (2003) permettent de mesurer l’intention de décrocher. Les résultats montrent une relation négative (r = -.29, p < .0001) entre les deux variables, le sentiment d’autoefficacité sociale participant à 8,5 % de l’explication de la variance de l’intention de décrocher. La théorie du sentiment d’autoefficacité de Bandura de même que les études antérieures permettent de discuter ces résultats et de suggérer des pistes d’interventions qui peuvent contribuer à diminuer le décrochage scolaire.

La présente communication vise à rendre compte d’un projet de recherche en cours de réalisation effectué dans le cadre d’un mémoire de maîtrise en éducation. L’étude proposée, qui se situe dans une démarche de recherche collaborative (Desgagnés, 2001), vise à décrire et analyser la pratique enseignante en lien avec l’utilisation de la littérature jeunesse favorisant la construction identitaire des élèves en milieu minoritaire franco-ontarien. Dans ce contexte, les enseignants doivent favoriser la construction identitaire de leurs élèves, c’est-à-dire promouvoir la langue et la culture francophones tout en développant un sentiment d’appartenance envers la communauté. Toutefois, ceux-ci se sentent peu outillés pour jouer ce rôle (Guérin-Lajoie, 2006). Par conséquent, une enseignante choisie sur une base volontaire prendra part à la présente recherche collaborative avec sa classe. L’analyse de contenu (Bardun, 2003) des entrevues qui seront réalisées auprès de l’enseignante et de ses élèves ainsi que les observations effectuées vont permettre d’analyser la pratique enseignante et de décrire l’évolution identitaire des élèves de la classe. Une telle étude effectuée sur le terrain aura nécessairement des retombées dans la communauté de la pratique afin d’outiller davantage les enseignants, mais aura également des répercussions afin de démontrer notamment une contribution possible de la littérature jeunesse comme vecteur d’identité.

La lecture interactive est une pratique fréquemment exploitée à la maternelle (Dionne, 2015) et reconnue pour soutenir le développement des enfants (Kindle, 2013). Toutefois, les enseignantes privilégient les albums de fiction au détriment des albums documentaires (Ness, 2011). Pourtant, plusieurs auteurs soutiennent qu’une exposition précoce à ces ouvrages présente de nombreux bénéfices, notamment l’acquisition de nouvelles connaissances (Richgels, 2002) et l’apprentissage de nouveaux mots (Mantzicopoulos et Patrick, 2010). Zucker et ses collaborateurs (2010) soulignent d’ailleurs le besoin de formation des enseignantes de maternelle quant à la lecture interactive d’albums documentaires. Cette communication présente un projet de recherche au devis méthodologique qualitatif dont l’objectif est de décrire la mise en œuvre de pratiques exemplaires de lectures interactives d’albums documentaires par des enseignantes de maternelle 5 ans formées à cet effet. À la suite de cette formation, les enseignantes ont planifié et réalisé sept lectures interactives filmées et analysées à l’aide d’une grille d’observation. L’ensemble des données collectées a fait l’objet d’une analyse de contenu. La présentation aborde les défis (ex. : durée des interventions après la lecture) et les succès (ajout de nouvelles pratiques aux interventions avant la lecture) observées quant à la mise en œuvre des pratiques exemplaires. Les apports et les limites de la formation sont aussi soulignés.

L’organisation des services complémentaires en milieu scolaire implique la collaboration de différents intervenants tels que l’enseignante et l’orthopédagogue (Trépanier, 2005). Cette dernière intervient peu dans la discipline des mathématiques dans les milieux d’enseignement primaires, et ce, malgré qu’il soit reconnu que la réussite des mathématiques est un élément déterminant pour la suite de la scolarité. Par ailleurs, si l’orthopédagogue peut aider à prévenir l’apparition des difficultés, notamment en mathématiques, il existe peu d’études s’intéressant aux éléments qui influent sur la collaboration entre l’enseignant et l’orthopédagogue. En ce sens, il s’est révélé pertinent de dégager des éléments susceptibles d’agir sur la mise en place de stratégies collaboratives entre une enseignante et une orthopédagogue. Dans le cadre de notre recherche, nous avons mis en œuvre un projet de collaboration visant le développement du concept du nombre dans une classe du préscolaire au printemps 2016. Au cours du projet, l’enseignante et la chercheuse/orthopédagogue ont élaboré, réalisé et réajusté différentes activités abordant le nombre. Les traces de cette démarche ont été consignées dans un journal de bord interactif. L’analyse des données fait ressortir les éléments qui, selon les perceptions des deux participantes, ont eu une influence, à la fois sur la collaboration et sur l'apprentissage des élèves dans un tel contexte.

Bien que prometteur, le corpus d’études portant sur les effets du curriculum Montessori comporte une limite méthodologique importante : le manque d’évaluation de la fidélité de l’implantation du curriculum en question dans les milieux scolaires étudiés (Lillard, 2019). En effet, le nom « Montessori » n’étant pas légalement protégé, toute école peut l’utiliser, peu importe les pratiques pédagogiques en place (Culclasure et al., 2019; Lillard et McHugh, 2019). Il est donc nécessaire d’élaborer des instruments permettant d’évaluer la fidélité de l’implantation du curriculum Montessori dans les milieux scolaires qui s’en réclament, afin de bonifier la qualité des recherches portant sur ses effets (Murray, et al. 2019). Pour ce faire, l’identification des facteurs contextuels influant positivement ou négativement sur sa mise en œuvre est indispensable (Dhillon et al., 2014; Saunders, 2016).

Les résultats présentés sont issus de l’analyse des réponses de 70 formateurs et enseignants certifiés par l’Association Montessori Internationale à un questionnaire en ligne fondé sur le modèle des facteurs influents de Century et Cassata (2014). Ce modèle fait partie du « Cadre conceptuel de la mise en œuvre d’une innovation (Innovation implementation framework) », développé par des chercheurs de l’organisation Outlier – Research & Evaluation, associée au centre de recherche UChicago STEM Education (Cassata et al., 2015; Century et al., 2012; Century et al., 2008; Century et al., 2010).

Dans un contexte scolaire multiethnique, les enseignants.es sont confrontés.es à une évolution dans leur travail. Ils ont besoin de répondre aux attentes ministérielles inscrites dans des différentes politiques, dont l’intégration des élèves immigrants, mais aussi aux exigences de la profession enseignante en termes d’équité et de justice sociale. Les enseignants.es font face à plusieurs enjeux liés à leur travail en classe, dont l’enjeu personnel, qui est entre autres déterminé par leurs croyances et leurs valeurs (Goigoux, 2007). Cette communication vise à présenter les résultats d’une analyse menée sur des récits de pratique (Desgagné, 2005) recueillis dans le cadre d’une recherche en cours sur la reconstruction et la théorisation de récits de pratique d’enseignants.es en milieu multiethnique (Audet et al., CRSH, 2017-2019). Plus spécifiquement, il s’agit d’examiner la démarche de conscientisation (Freire, 1971) des enseignants.es à l’égard du vécu des élèves immigrants à partir de récits de pratique. À la lumière de la pédagogie critique (Freire, 1971) et du cadre d’analyse du travail enseignant (Goigoux, 2007 ; Tardif et Lessard, 1999), nous discuterons la manière dont la position personnelle des enseignants.es et leurs conceptions sur leur rôle auprès des élèves issus de l’immigration peuvent influencer leur savoir-agir (Giroux, 2010).

Cette communication présente un modèle théorique qui décrit le processus et le niveau d’intégration des enseignants lors d’une utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) en contexte éducatif. Ce modèle théorique est basé sur l’étude de 16 modèles d’intégration des TIC proposés par les auteurs depuis 1985. Afin de réaliser ce modèle synthèse, et en considérant les nombreuses variables en cours, nous avons élaboré une analyse structurée et orientée dans un premier temps sur l’identification des modèles existants. À la suite, nous avons classé les différents modèles d’intégration selon des catégories précises sous la forme d’une typologie. En continuité, nous avons déterminé, selon un cadre d’analyse précis et novateur, les forces et les lacunes de chacun. Par la suite, nous avons construit le modèle synthèse en regroupant les forces et lacunes identifiées et nous les avons combinées afin d’obtenir un modèle d’intégration des TIC pouvant répondre adéquatement aux besoins de l’enseignant. Ce modèle englobe d’une part le processus par lequel l’enseignant passe afin d’intégrer la technologie dans sa salle de classe, mais également son niveau d’intégration d’autre part. La combinaison de ces deux axes et des facteurs externes et internes liés donne lieu à une synthèse exhaustive de l’intégration des TIC en contexte éducatif. 

La diversité culturelle de la population québécoise et les enjeux qui en découlent (Bouchard et Taylor, 2008), la vitesse d’échange des savoirs théoriques et pratiques, à distance et en présence, transforment les profils des étudiants, des professeurs et des acteurs professionnels.

Or, en contexte interculturel, les différences et les divergences de représentations sociales, de système des valeurs, de styles d’apprentissage, de stratégies de travail et des pratiques d’enseignement et d’apprentissage, peuvent susciter des malentendus ou conflits (Barmeyer et Mayrhofer, 2002; Chevrier, 2003). L’expérimentation de chocs culturel (Cohen-Émerique, 1984) et éducationnel (Tsokaktsidu, 2005), peuvent conduire à des blocages « acculturative stress» (Berry, 1970), mais aussi à une confiance en soi, une autonomie accrue et un dynamisme pour poursuivre des études supérieures et des démarches socio-professionnelles permettant de « récupérer l’emploi qualifié » d’origine.

C’est ce que révèle l’étude de logique inductive (Merriam,1988), inspirée de la théorie ancrée (Glaser et Strauss, 1967), en illustrant les processus d’acculturation psychologique et d’adaptation socio-culturelle (Berry, 1997) appliqués par des étudiants résidents permanents ou citoyens canadiens, dans leurs études en présence ou à distance.

L'étude génère des recommandations institutionnelles appuyant l'insertion socio-académique et professionnelle des immigrants qualifiés pour pallier au choc démographique québécois.





La gestion de la classe et la didactique sont souvent présentées comme deux champs exclusifs de recherche. Par contre, dans la pratique des enseignants, ces deux dimensions sont intimement liées (Bulten, Charles-Pezard et Masselot, 2011). La recherche qui sera présentée dans le cadre de cette communication étudie les liens que des enseignants du primaire au Québec établissent dans leur pratique entre la didactique des mathématiques selon le paradigme constructiviste et la gestion de la classe. On présentera plus spécifiquement la démarche méthodologique qui s’inscrit dans une perspective qualitative, exploratoire et interprétative. Cette étude multicas (Yin, 1994) a comme particularité d’analyser les données avec la théorisation ancrée (Paillé, 2004; Strauss et Corbin, 1998). Elle sera réalisée dans la région de l’Outaouais, auprès d’enseignants du primaire ayant entre cinq et dix ans d’expérience. Afin de bien saisir le point de vue des acteurs et d’atteindre les visées de compréhension et d’explicitation, l’entrevue de confrontation, entre autres, sera utilisée comme instrument de collecte des données. L’articulation de cette méthodologie contribuera au développement des connaissances en didactique des mathématiques et en gestion de la classe, mais encore plus, à l’exploration du lien qui les unit. Finalement, elle permettra d’entrevoir des pistes visant à optimiser une gestion de la classe favorisant l’enseignement des mathématiques selon le paradigme constructiviste.

Jeux d’enfants se veut une approche novatrice misant sur les forces et sur l’acquisition de nombreuses compétences liées à la socialisation et aux divers développements des enfants de 0 à 5 ans. Issue du programme Abecederiandont l’efficacité est reconnue, (Sparling et al. 2007), l’approche est adaptée au contexte québécois et implantée depuis 2004. Dans un souci de déploiement de cette approche sur l’ensemble du territoire québécois, un financement d’Avenir d’Enfants est alloué pour une formation et un accompagnement des futures éducatrices (niveau collégial) et psychoéducatrices (niveau universitaire) qui travailleront auprès de cette clientèle. Le projet en est actuellement à sa deuxième année de réalisation. La communication présentera les résultats préliminaires du volet évaluatif qui aborde à la fois l’implantation et les effets perçus à court et moyen termes de la formation et de l’accompagnement reçu. Un devis mixte est préconisé. Des questionnaires sont administrés à la fin de chacune des formations ainsi qu’un sondage réalisé à six et 12 mois après la formation. A ce jour, 67 groupes ont reçu la formation permettant de rejoindre 1226 participants (13 collèges et 2 universités). Les résultats font ressortir un niveau élevé de satisfaction quant aux stratégies de formation et d’accompagnement utilisées. Quelques ajustements mineurs sont proposés. Les résultats permettent également d’identifier certains effets perçus à court et à moyens termes.