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La dernière réforme de l’éducation au Québec ouvre la voie à la réalisation d’approches novatrices qui se distinguent du courant traditionnel plus compartimenté. Dans cette optique, les orientations ministérielles impliquent, entre autres, une diversification voire une redéfinition des approches éducatives en mettant l’accent sur le décloisonnement des disciplines et des activités interdisciplinaires (MEQ, 2006). L’entrepreneuriat scolaire constitue un contexte privilégié pour soutenir les projets interdisciplinaires en vue d’améliorer la réussite et persévérance scolaires, un objet d’étude peu documenté (Pépin, 2011). Le but de la recherche est de décrire l’implantation et la mise en œuvre de projets interdisciplinaires en contexte entrepreneurial. Les modèles théoriques de Rogers (2003) et de Proulx (2004) servent d’assises théoriques. Deux outils sont utilisés pour la collecte des données issues de personnels scolaires, soit un groupe de discussion (n=6) et des entrevues individuelles (n=8). Les résultats préliminaires révèlent que les projets interdisciplinaires incluent plus de deux matières scolaires et une évaluation d’aide à l’apprentissage. La réalisation des projets suscite la motivation et l’engagement des personnels, mais peu de collaboration se manifeste entre eux. Des hypothèses sont émises pour favoriser une approche structurante des projets interdisciplinaires et une concertation parmi les personnels scolaires afin d’assurer la poursuite desdits projets.

Depuis quelques années, la nature et l’aventure sont de plus en plus utilisées au sein des milieux éducatifs et d’intervention psychosociale. Bien que des effets positifs soient répertoriés, les caractéristiques centrales de ces programmes sont encore à l’étude. Afin de mieux comprendre et reconnaitre cette modalité d’intervention, elles gagneraient à être étudiées sous un champ disciplinaire distinct. Le cadre conceptuel proposé par Yalom et Leszcz (2005) offre cette possibilité. Définissant les processus qui agissent au sein d’un groupe, ce cadre conceptuel permet de saisir les facteurs centraux reliés à ces expériences. Cette communication a pour objectif de présenter les résultats d’une étude doctorale qui visait à cerner les facteurs agissant en contexte de nature et d’aventure.

Les résultats démontrent la présence de la majorité des facteurs d’aide. Les apprentissages interpersonnels, la socialisation et la cohésion figurent parmi les plus importants. En faible proportion, la récapitulation corrective de la famille, la catharsis, l’espoir et les facteurs existentiels sont retrouvés, démontrant que le contexte d’intervention a influencé l’émergence des résultats. Ce cadre d’analyse apporte un éclairage nouveau dans la compréhension des caractéristiques relatives aux interventions en contexte de nature et d’aventure, notamment en ce qui concerne la place centrale qu’occupe le groupe dans cette modalité d’intervention.

Le bien-être de l’enfant est à la base de son succès scolaire (Vanwynsberghe et al., 2017) et l’attachement au lieu y contribue grandement (Fredricks et al., 2004). L’environnement physique de la classe exerce d’ailleurs une influence sur le comportement et la réussite des élèves (Maxwell et Chmielewski, 2008). Au Québec, on y a introduit le coin-lecture pour faciliter l’accès aux livres (Giasson et Saint-Laurent, 1999) et pour accroître l’intérêt et le plaisir de la lecture (Morrow et Weinstein, 1986).

Conjuguant des connaissances en pédagogie (Evertson et Emmer, 2018), en design (Bisson et Gagnon, 2005) et en psychologie environnementale (Fischer, 2011), cette recherche explore les liens affectifs des élèves et des enseignants à leur classe et tente de comprendre l'apport du coin-lecture sur ce sujet. À travers diverses activités qualitatives (observations et entretiens semi-dirigés) dans 20 écoles du Québec, elle cherche plus précisément à connaître les attentes, appréciations et motivations derrière ces aménagements. Les résultats nous révèlent une grande variété de marqueurs d'appropriation. Notamment, le coin-lecture s’avère un lieu omniprésent dans les classes et se présente comme un espace de distinction apprécié et approprié par les élèves et les enseignants. C’est donc à partir de cette relation entre ces expériences d’apprentissage et l’attachement au lieu que nous pouvons établir des guides pour la conception de ces espaces et des objets qui s’y trouvent.

Les situations vécues d’enseignement-apprentissage depuis le début de la pandémie confirment l’importance de la relation pour soutenir l’apprenant par de multiples présences (affective, cognitive, éducative, pédagogique, personnelle, physique, sociale). Dès lors où les repères de la communication pédagogique sont déstabilisés, il importe de questionner la nature et les fonctions de la relation pédagogique. Ancrant nos travaux dans les recherches sur l’alliance thérapeutique et la confiance nos posons l’hypothèse qu’en créant une alliance pédagogique, l’enseignant initierait une collaboration éducative, une co-construction des apprentissages avec l’apprenant. Cette alliance repose sur une intersubjectivation entre l’enseignant et l’apprenant qui se construit dans un registre de confiances multiples qui reconnait l’autre comme acteur de cette dynamique où s’enchâssent une diversité d’intérêts. Ces interactions tissent les liens entre l’acte d’apprentissage et l’acte d’enseigner lesquels se transforment selon la temporalité de leur mobilisation et le niveau de collaboration entre l’enseignant et ses étudiants. Après avoir défini la notion d’alliance pédagogique, sera présenté et discuté le référentiel de compétences communicationnelles élaborés dans le cadre de cette recherche. Compétences dont la maitrise par les enseignants vise à initier et développer l’alliance pédagogique, mobilisant des savoirs, savoir-faire et savoir-être communicationnels et numériques. 

Au Canada, nombre de programmes initiés par les milieux communautaires contribuent à éduquer les jeunes à une citoyenneté active. Cependant, la diversité des approches adoptées par ces programmes tout comme l’expérience informelle d’apprentissage de la citoyenneté qu’y font les participants et participantes restent peu documentées. Cette communication a pour but de présenter les résultats d’une enquête ethnographique réalisée en 2017-2018 au Y des femmes de Montréal durant le déroulement d’une année du programme jeunesse féministe Force des filles, force du monde. L’objectif de cette enquête était double. D’une part, il s’agissait d’observer, de documenter et d’analyser la mise en œuvre du programme pour dégager la conception de la citoyenneté et l’approche pédagogique à son fondement. D’autre part, il s’agissait d’analyser l’expérience d’apprentissage réalisée par les participantes, âgées de 17 à 20 ans. S’appuyant sur des théories féministes, dont les girlhood studies, l’analyse révèle que l’approche pédagogique féministe adoptée par les animatrices contribue au développement et à l’approfondissement de savoirs féministes chez les participantes, et que ces apprentissages soutiennent l’affirmation d’une identité féministe et d’une appartenance à un collectif animé par des valeurs d’égalité de justice sociale. Plus généralement, l’enquête souligne la contribution des programmes jeunesse à l’éducation à la citoyenneté des jeunes, en complémentarité à des programmes scolaires.

Selon le MELS (2010), plus du tiers des étudiants du collégial décrochent avant l’obtention d’un diplôme, alors qu’un sur sept songerait à décrocher (Roy et al., 2010). Tous s’entendent pour dire que le décrochage scolaire est un fléau et qu’il engendre des conséquences négatives tant pour l’individu que pour toute la société. Il semble donc pertinent d’étudier ses causes. À cet effet, les écrits laissent croire que le sentiment d’autoefficacité sociale pourrait influencer le comportement des étudiants (ex. Wei et al., 2005). Partant de ces considérations, l’objectif de l’étude consiste à évaluer la relation entre le sentiment d’autoefficacité sociale et l’intention de décrocher d’étudiants du collégial. Quatre cent soixante-douze (472) étudiants provenant de trois collèges participent à l’étude. Une dimension du Self-efficacy Questionnaire for Children (Suldo & Shaffer, 2007) sert à estimer le sentiment d’autoefficacité sociale alors que les trois énoncés proposés par Hardre et Reeve (2003) permettent de mesurer l’intention de décrocher. Les résultats montrent une relation négative (r = -.29, p < .0001) entre les deux variables, le sentiment d’autoefficacité sociale participant à 8,5 % de l’explication de la variance de l’intention de décrocher. La théorie du sentiment d’autoefficacité de Bandura de même que les études antérieures permettent de discuter ces résultats et de suggérer des pistes d’interventions qui peuvent contribuer à diminuer le décrochage scolaire.

L’organisation des services complémentaires en milieu scolaire implique la collaboration de différents intervenants tels que l’enseignante et l’orthopédagogue (Trépanier, 2005). Cette dernière intervient peu dans la discipline des mathématiques dans les milieux d’enseignement primaires, et ce, malgré qu’il soit reconnu que la réussite des mathématiques est un élément déterminant pour la suite de la scolarité. Par ailleurs, si l’orthopédagogue peut aider à prévenir l’apparition des difficultés, notamment en mathématiques, il existe peu d’études s’intéressant aux éléments qui influent sur la collaboration entre l’enseignant et l’orthopédagogue. En ce sens, il s’est révélé pertinent de dégager des éléments susceptibles d’agir sur la mise en place de stratégies collaboratives entre une enseignante et une orthopédagogue. Dans le cadre de notre recherche, nous avons mis en œuvre un projet de collaboration visant le développement du concept du nombre dans une classe du préscolaire au printemps 2016. Au cours du projet, l’enseignante et la chercheuse/orthopédagogue ont élaboré, réalisé et réajusté différentes activités abordant le nombre. Les traces de cette démarche ont été consignées dans un journal de bord interactif. L’analyse des données fait ressortir les éléments qui, selon les perceptions des deux participantes, ont eu une influence, à la fois sur la collaboration et sur l'apprentissage des élèves dans un tel contexte.

Alors que l’éducation à la citoyenneté devient le mandat de l’école québécoise au tournant des années 2000, cette expression demeure faussement fédératrice. Plusieurs recherches se sont penchées sur l’éventail des idéologies politiques associées à ces pratiques, mais peu d’entre elles ont capté la diversité des représentations de l’enfance qui les sous-tendent. Cette recherche vise, par conséquent, à répondre à la question suivante : Comment s’articulent les notions d’enfance et de citoyenneté démocratique dans les pratiques d’éducation à la citoyenneté des enseignants du primaire en contexte québécois? Deux conceptualisations de la citoyenneté des enfants ont émergé des douze entretiens menés avec des enseignant-e-s du primaire : les citoyens en devenir et les citoyens à part entière. Ces conceptualisations de la citoyenneté se rattachent à des modèles théoriques de la citoyenneté distincts. Pour les enseignants qui appréhendent les enfants comme des citoyens à part entière, l’objectif n’est pas d’étendre les privilèges des adultes aux enfants. La citoyenneté n’est plus conceptualisée en fonction de la norme de l’adulte autonome et rationnel faussement universelle, mais à partir de l’enfance, cette catégorie sociale caractérisée par une tension entre la vulnérabilité et l’autonomie. Pour cerner les dimensions théoriques et pratiques de ces modèles de la citoyenneté, nous présenterons les différents positionnements et rôles sociaux des enfants défendus par les enseignants.

Notre proposition porte sur le phénomène du modèle maternel plus particulièrement en STIM (Sciences, Technologie, Ingénierie et Mathématiques). Prenant appui sur plusieurs études qui montrent que les parents jouent un rôle crucial dans le choix d’études et de carrière de leurs filles (Jewett, 1996; Valentine, 2000; Mujawamariya et Guilbert, 2002; Gaudet, Mujawamariya, Lapointe, 2008; Mujawamariya, 2010), nous avons invité des filles, des femmes et des mères en STIM à répondre par écrit à deux questions relatives à l'influence de la mère:1) Vous êtes une fille, une femme en STIM, comment votre mère a-t-elle influencé votre choix?2) Vous êtes une mère en STIM et votre fille (vos filles) font des études ou carrière en STIM, quelle influence avez-vous et/ou avez-vous eue sur votre fille/vos filles par rapport à leur choix d’études ou carrière? Il ressort des propos de ces femmes scientifiques et ingénieures les différentes façons tantôt explicites, tantôt implicites dont les mères usent pour influencer leurs filles à poursuivre des études et à faire carrière dans les domaines traditionnellement réservés aux hommes. En plus de dresser un portrait de celles à qui nous devons les femmes scientifiques  et ingénieures d’aujourd’hui et la relève de demain, l’initiative vise à sensibiliser les mères à leur rôle et  à les inciter à agir en conséquence. 

Cette enquête narrative (Clandinin et Connelly, 2000) met en lumière les identités sociales (Bhabha, 1994 ; Hall, 1990) de quatre jeunes anglo-dominants d’héritage francophone (Gauthier, 2015-2016) qui ont fréquenté des écoles de langue française en milieu minoritaire à l’Île-du-Prince-Édouard. Leurs histoires mettent en relief le développement identitaire au sein de l’interstice culturel qui existe entre les communautés de langues officielles au Canada. La théorie du tiers-espace de Bhabha (1994) forme la toile de fond de cette étude et ajoute une perspective théorique inédite à l’encadrement traditionnel de l’école de langue française en milieu minoritaire francophone. Les conclusions de cette étude suggèrent que les participants se développent à l’extérieur de la relation binaire « francophone/anglophone ». Grâce au va-et-vient entre leurs milieux de vie francophones et anglophones, ces jeunes ont puisé dans des ressources culturelles des deux groupes pour construire des récits identitaires complexes. En portant attention à ces histoires, cette étude offre des pistes pour penser autrement par rapport aux différences culturelles qui existent à l’intérieur du système scolaire francophone. Ces pistes incluent l’élaboration de discours alternatifs qui permettraient la reconnaissance des identités provenant du tiers-espace et qui serviraient d’échafaudage dans le développement des identités sociales de jeunes pour qui le binaire « francophone/anglophone » ne correspond pas.

Cette communication présente un modèle théorique qui décrit le processus et le niveau d’intégration des enseignants lors d’une utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) en contexte éducatif. Ce modèle théorique est basé sur l’étude de 16 modèles d’intégration des TIC proposés par les auteurs depuis 1985. Afin de réaliser ce modèle synthèse, et en considérant les nombreuses variables en cours, nous avons élaboré une analyse structurée et orientée dans un premier temps sur l’identification des modèles existants. À la suite, nous avons classé les différents modèles d’intégration selon des catégories précises sous la forme d’une typologie. En continuité, nous avons déterminé, selon un cadre d’analyse précis et novateur, les forces et les lacunes de chacun. Par la suite, nous avons construit le modèle synthèse en regroupant les forces et lacunes identifiées et nous les avons combinées afin d’obtenir un modèle d’intégration des TIC pouvant répondre adéquatement aux besoins de l’enseignant. Ce modèle englobe d’une part le processus par lequel l’enseignant passe afin d’intégrer la technologie dans sa salle de classe, mais également son niveau d’intégration d’autre part. La combinaison de ces deux axes et des facteurs externes et internes liés donne lieu à une synthèse exhaustive de l’intégration des TIC en contexte éducatif. 

Les écoles du Réseau des [48] écoles publiques alternatives du Québec (RÉPAQ) sont très demandées. Mais la littérature scientifique n’en offre pas de description systémique. L’objet reste scientifiquement mou. Lointainement issues de l’Éducation nouvelle (Wagnon, 2021), que font-elles et comment? En 2021, 16 acteurs adultes de huit de ces écoles (enseignant.e.s, direction, conseillère pédagogique, parents, responsables de services de garde) disent ce qu’ils « sauveraient du feu » après la pandémie de covid-19. Puis, en 2022, 18 ancien.n.es élèves, de 19 à 49 ans, issus de huit écoles, réfléchissent à l’influence de leur expérience scolaire sur qui ils sont devenus. Les entrevues semi-structurées individuelles des deux études, analysées inductivement par catégorisation conceptualisante (Paillé et Muchielli, 2016), triangulent des régularités. On reconnaît le contour de la forme scolaire classique (Vincent et al., 1994) — horaire, architecture, programme, etc. Mais le cœur diffère : autres logiques d’action, autres postures. Le rapport à l’Autre, p. ex., se teinte d’un respect réciproque qui transcende hiérarchies, rôles et âges. Le rapport au savoir part d’une curiosité de comprendre ravivée et entretenue. La qualité de la relation prépare la qualité des apprentissages. Cette prédescription d’une forme scolaire en soi ne prétend pas à l’exhaustivité. Mais elle ouvre des pistes systémiques pour comprendre l’intérêt croissant pour les écoles publiques alternatives au Québec.

La présente communication vise à rendre compte d’un projet de recherche en cours de réalisation effectué dans le cadre d’un mémoire de maîtrise en éducation. L’étude proposée, qui se situe dans une démarche de recherche collaborative (Desgagnés, 2001), vise à décrire et analyser la pratique enseignante en lien avec l’utilisation de la littérature jeunesse favorisant la construction identitaire des élèves en milieu minoritaire franco-ontarien. Dans ce contexte, les enseignants doivent favoriser la construction identitaire de leurs élèves, c’est-à-dire promouvoir la langue et la culture francophones tout en développant un sentiment d’appartenance envers la communauté. Toutefois, ceux-ci se sentent peu outillés pour jouer ce rôle (Guérin-Lajoie, 2006). Par conséquent, une enseignante choisie sur une base volontaire prendra part à la présente recherche collaborative avec sa classe. L’analyse de contenu (Bardun, 2003) des entrevues qui seront réalisées auprès de l’enseignante et de ses élèves ainsi que les observations effectuées vont permettre d’analyser la pratique enseignante et de décrire l’évolution identitaire des élèves de la classe. Une telle étude effectuée sur le terrain aura nécessairement des retombées dans la communauté de la pratique afin d’outiller davantage les enseignants, mais aura également des répercussions afin de démontrer notamment une contribution possible de la littérature jeunesse comme vecteur d’identité.

La problématique de la communication est d’explorer la réussite scolaire des enfants de maternelle en fonction des styles parentaux, de la structure familiale et des conditions socioéconomiques de la famille. Les objectifs de la communication sont de démontrer que le type de contexte socio-économique de la famille, les dimensions du style parental varient en fonction de la structure, traditionnelle ou non traditionnelle, de la famille. Un deuxième objectif est de présenter la réussite scolaire des enfants de maternelle en fonction du contexte socio-écologique de la famille, des dimensions du style parental et de la configuration familiale. L’étude s’est déroulée dans des écoles publiques de la région de Québec. Deux échantillons ont été mobilisés : le premier est composé de 112 parents et l’autre échantillon implique 107 enfants de 5 à 6,2 ans. Trois instruments de mesure sont utilisés pour cette recherche. Deux instruments ont été complétés par les parents : le questionnaire socio-économique (GRESD, 1998) etleChild-Rearing Practices Report (CRPR) de Block (1981). Le troisième instrument est complété par l’enseignante, c’est le bulletin scolaire. La cueillette des données a été effectuée à la fin de l’année scolaire. Une analyse statistique des données compilées a permis de démontrer que le style parental, mais aussi la structure familiale et la dimension socioécologique de la famille, sont bien des variables qui influencent la réussite scolaire des jeunes enfants.



Au Québec, les interventions visant à favoriser la réussite des élèves issus des milieux défavorisés présentent un bilan mitigé (Deniger, 2012). Pour certaines zones urbaines, l’augmentation de l’offre des programmes pédagogiques sélectifs au secondaire a mené à une homogénéisation des élèves; des groupes intègrent dans une plus grande part les élèves issus des milieux défavorisés et les élèves ayant une cote EHDAA (Gouvernement du Québec, 2007).

Pour cette recherche, les programmes pédagogiques particuliers sont traités en tant que différenciation curriculaire. La différenciation curriculaire creuse l’écart des résultats entre les élèves faibles et forts notamment dû à la concentration des élèves défavorisés dans les groupes faibles (Schofield, 2010). Ainsi, l’influence de la différenciation du curriculum sur la composition des groupes a été analysée selon le concept de la ségrégation scolaire.

La recherche a été menée selon un devis quantitatif utilisant les données d’une cohorte de 965 élèves inscrits en deuxième secondaire lors de l’année scolaire 2013-2014. Les résultats présenteront les quotients de localisation (Charmillot, 2013) des élèves issus des milieux défavorisés et des élèves ayant une cote EHDAA afin de comparer l’intégration de ces élèves entre les différentes écoles et classes. Deuxièmement, les analyses multiniveaux (Raudenbush et Bryk, 2002) seront présentées afin de préciser l’influence des effets de composition des groupes sur les résultats scolaires.

La documentation scientifique fait largement consensus sur l’importance de l’implication parentale dans le cheminement scolaire des enfants. Cependant, les parents et les enseignants n’accordent pas la même importance aux divers types d’implication parentale dans le cheminement scolaire de l’enfant (suivi des devoirs et leçons, bénévolat, participation au conseil d’établissement, etc.), ce qui mène à observer des niveaux et des types d’implication diversifiés. L’implication varie selon plusieurs facteurs (âge de l’enfant, type de milieu socioéconomique, parents en emploi,…), notamment la compréhension des rôles éducatifs respectifs. Par exemple, des enseignants considèrent que ce n’est pas leur rôle d’inviter les parents en classe et privilégient des activités de suivi à la maison. De leur côté, des parents affirment ne pas se sentir compétents pour s’impliquer dans certaines activités et estiment ne pas assumer pleinement leur rôle. Mais quels sont les rôles éducatifs des parents et des enseignants? Y a-t-il principalement des convergences entre les perceptions de ces derniers quant à leurs rôles respectifs? Dans cette communication, nous présenterons d’abord le contexte dans lequel s’inscrit l’implication parentale. Puis, en nous appuyant sur les résultats de l’analyse de groupes de discussion et d’entrevues menées auprès de parents et d’enseignants au préscolaire et au primaire dans le cadre d’une recherche sur cette thématique, nous discuterons de leurs rôles éducatifs. 

Cette communication vise à documenter l’insertion professionnelle chez 52 jeunes issus de l’éducation aux adultes ayant été identifiés élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA). De nombreuses questions demeurent relativement à l’insertion en emploi de ces jeunes, notamment en lien au type d’emploi occupé, à l’expérience de la recherche d’emploi, à la définition d’un travail et à la perception relative à la réussite professionnelle. Comme le mentionne Gauthier (2011), les études antérieures sur les élèves qui quittent l’école avant l’obtention d’un diplôme se sont surtout appuyées sur les facteurs du décrochage et beaucoup moins sur ce qu’il advenait de ces jeunes, une fois sur le marché du travail. Les propos des participants recueillis dans le cadre de cette étude exploratoire permettent de reconnaître l’utilité de la formation générale des adultes pour développer des compétences professionnelles ou pour obtenir un diplôme. Cependant, plusieurs participants considèrent qu’ils auraient pu obtenir leur emploi sans cette formation. De plus, les participants n’entretiennent pas l’idée que la réussite professionnelle passe nécessairement par l’obtention d’un diplôme. Ils ne se perçoivent pas non plus comme des ratés du marché du travail. Au contraire, la majorité voit leur chance de réussite professionnelle positivement. Ils comptent entre autres sur leurs qualités personnelles et l’aide de leurs proches, amis et parents.

La formation universitaire en psychoéducation s’appuie sur le Référentiel de compétences (OPPQ, 2018) qui comprend une dimension importante liée au savoir-être. Bien que les cours de la formation pratique représentent des occasions de mobilisation du savoir-être, on souligne des difficultés d’enseigner le savoir-être chez les étudiants notamment car les attentes à propos du savoir-être sont ambigües et que l'on connait peu de modalités pédagogiques susceptibles d’en renforcer le développement. Cette recherche vise à mieux comprendre et à expliquer comment le savoir-être est abordé et enseigné dans le cadre des cours en psychoéducation, puis d’émettre des recommandations à propos des pratiques pédagogiques favorables à son développement. S’inscrivant dans le paradigme de la recherche qualitative/interprétative, les participants sont les étudiants et les enseignants des programmes de  psychoéducation à l’Université Laval. Trois sources sont mises à contribution : 1- des entretiens de groupe  2- des entrevues individuelles et 3- des sources documentaires. Les contenus verbatim ont été soumis à une analyse thématique et les résultats ont été mis en perspective avec les connaissances actuelles en pédagogie universitaire en vue d'émettre des recommandations. Les résultats préliminaires indiquent que des pédagogies actives et réflexives favorisent la mobilisation du savoir-être. Cet intérêt pour la pédagogie en psychoéducation contribue au développement des praticiens de demain. 

Ça fait plusieurs années que j’enseigne le cours de modélisation mathématique pour les étudiants en éducation, 3e année universitaire. C’est un cours qui prépare les étudiants à utiliser la modélisation mathématique dans leur enseignement, et surtout comment résoudre des problèmes liés à la vie de tous les jours ainsi que des problèmes écrits en assurant une bonne compréhension des liens entre différentes branches des mathématiques et entre les mathématiques et les autres disciplines.

On commence avec un peu d’historique concernant les changements liés à utilisation de la résolution de problèmes dans l’enseignement des mathématiques au primaire. Par la suite, on propose quatre étapes à suivre pour la résolution de problèmes ainsi que quelques astuces pour mieux comprendre chaque étape. À travers ces étapes on donne quelques stratégies utilisées pour résoudre les problèmes mathématiques et des exemples simples pour mieux comprendre. Suivi d’un retour sur le cours universitaire de modélisation mathématique où je partage mon expérience d’enseignement, les difficultés que les étudiants ont rencontrées dans ce cours (et mes défis en tant que professeure), les réussites des étudiants dans ce cours ainsi que mes propres réussites. Pour finir, je donne quelques recommandations (conseils à partager) à donner aux enseignants et (aux futurs enseignants) en mathématiques au primaire et même aux personnes qui donnent un cours semblable à mon cours.

Les jeunes québécois ne vont pas assez à l’extérieur alors que plusieurs études démontrent que l’activité physique réalisée en contexte de plein air permet d’améliorer leur santé physique, psychologique et sociale (Cardinal, 2010). Pour combler ce manque d’opportunité de sortir dehors, le Programme de formation de l’école québécois (MEQ, 2001) a recommandé aux professeurs d’enseigner l’éducation physique et à la santé en contexte de plein air et d’utiliser des moyens d’actions associés à ce milieu. Cependant, l’intégration du plein air demeure rare dans la planification annuelle des enseignants (Daigle, 2012). L’objectif de cette étude était d’identifier les facteurs qui aident ou limitent actuellement l’enseignement du plein air dans le contexte scolaire québécois. Trois études de cas ont été réalisées en interrogeant des enseignants d’éducation physique et à la santé qui disent enseigner l’éducation plein air avec leurs élèves. Des entrevues semi-structurées ont été menées pour questionner les enseignants sur leur acte d’enseigner le plein air. Les résultats indiquent que : 1) des facteurs sociaux, environnementaux et économiques limitent l’enseignement du plein air, 2) aucune progression des apprentissages appuyés par des mesures d’évaluation en lien avec le PFEQ ne semble avoir été développée par les enseignants. Cette étude a permis de mieux comprendre le contexte d’enseignement du plein air au Québec pour les éducateurs physiques.

Une recherche-développement menée par le Groupe d’intervention et d’innovation pédagogique (GRIIP) du réseau de l’Université du Québec a permis de relever les besoins des nouveaux enseignants universitaires du réseau. Pour recueillir les besoins, la recherche a utilisé un questionnaire en ligne de même que 47 entretiens individuels auprès d’enseignants et de conseillers pédagogiques. Leur besoin le plus criant s’exprime par celui d’une formation initiale en pédagogie de l’enseignement supérieur. En contrepartie, les personnes rencontrées ont mentionné leur manque de temps pour s’y former. Afin de répondre à ce besoin, les membres du GRIIP ont mis en place un comité de 15 personnes (professeurs, conseillers pédagogiques et technopédagogiques) pour développer une autoformation en ligne. La démarche de coconstruction par cycles itératifs (Viens et Peraya, 2004) a permis d’arrimer les différentes parties de la formation en un tout cohérent. Cette communication vise à présenter sommairement les besoins exprimés par les enseignants universitaires, à expliciter le processus d’élaboration de l’autoformation et surtout, à en présenter le contenu basé sur le cycle d’apprentissage de Kolb (1984).

Bien que le taux d’inscription des étudiants autochtones dans les établissements universitaires augmente depuis quelques années, ces derniers y sont toujours sous-représentés (Statistiques Canada, 2016). Plusieurs obstacles associés à l’accessibilité des peuples autochtones au postsecondaire sont fréquemment soulevés dans la littérature (CAPRES, 2018). Toutefois peu d’études s’intéressent aux facteurs qui contribuent à la persévérance scolaire des étudiants autochtones aux études supérieures. La présente recherche s’intéresse au vécu de trois étudiantes autochtones ayant été admises dans un programme de médecine par l’entremise du contingent autochtone québécois. Des entrevues semi-structurées et une analyse thématique inductive ont révélé l’existence de trois éléments importants dans la poursuite des études universitaires : (a) le système de parrainage par les pairs, (b) les personnes ressources associées au volet contingent autochtone et (c) l'accessibilité à des stages en communauté autochtone. Ces derniers ont des retombées positives puisqu’ils favorisent l’établissement de liens entre les étudiants du contingent autochtone, l’entraide académique et la sensibilisation à la réalité des peuples autochtones. Cette étude marque une étape importante dans l’identification des facteurs contribuant à la persévérance des étudiants autochtones, en médecine, au Québec.

Notre recherche porte sur les pratiques des enseignants avec et sur les ressources pédagogiques numériques au sein de formations supérieures courtes de technicien, peu investiguées par la recherche, malgré leur existence depuis plus de cinquante ans.

Notre questionnement porte sur les processus à l’œuvre dans la sélection, la transformation ou la création de ressources pédagogiques par les enseignants. Ces processus sont d’autant plus importants que les enseignants doivent identifier et s’approprier les pratiques des secteurs d’activité visés par les formations, pour transmettre à leurs étudiants des savoirs actualisés, en phase avec leur futur environnement professionnel.

Nous avons analysé 22 entretiens d’explicitation menés auprès d’enseignants de différentes filières de formation. Une démarche d’analyse de contenu a été menée sur le corpus constitué visant à identifier les justifications des enseignants (explicites ou implicites) concernant la manière dont ils sélectionnent, transforment, créent leurs ressources.

Les résultats intermédiaires obtenus nous permettent de faire émerger des récurrences mais aussi des singularités dans les discours des enseignants. Ainsi, le processus de sélection met en avant les caractéristiques de ressources qui possèderaient un capital professionnalisant, de ressources dites de référence, ou bien encore de ressources à éviter. C’est cette typification qui fera l’objet de notre communication.

Au Canada, c’est maintenant plus de 60 % des titulaires de doctorat qui vont poursuivre leur carrière dans l'industrie. Avec quelles compétences ? La présente étude a exploré les compétences acquises par la réalisation d’un doctorat et les a confronté aux compétences recherchées par les employeurs. Au total, 1084 titulaires de doctorats et doctorants et 155 employeurs d'organisations au Canada ont répondu à une grande enquête en ligne sur les compétences des titulaires de doctorat et les caractéristiques de leur emploi. À l’aide d’un référentiel de compétences listant plus de 100 aptitudes, comportements et qualités, nous avons défini un bassin de compétences que possèdent statistiquement les titulaires de doctorat au Canada. Celui-ci comprend 38 compétences « centrales » communes à tous les détenteurs de doctorat, quel que soit leur profil (discipline, séniorité, etc.), ainsi que des compétences complémentaires dépendant des conditions de réalisation du doctorat. En analysant ces compétences à la fois du point de vue des titulaires de doctorat et des employeurs, nous avons constaté des points de convergence et de divergence entre les besoins et attentes des employeurs et les compétences acquises par les détenteurs de doctorat. En examinant les profils des titulaires de doctorat et des organisations qui les emploient, nous avons commencé à caractériser les carrières des docteurs dans les métiers hors académique.

Notre recherche porte sur l'analyse des manuels de calcul différentiel les plus utilisés au Québec. Nous nous s’intéressons à savoir comment les auteurs introduisent le concept de dérivée et quels sont les types de situations utilisées pour présenter cette notion. La question principale qui émerge de notre questionnement est la suivante:quelles sont les situations paradigmatiques utilisées par les auteurs dans les manuels scolaires au collégial pour introduire le concept de dérivée?

La perspective théorique adoptée comme point d'ancrage pour situer notre recherche est basée sur la théorie de représentation sémiotique de Duval et le concept paradigmatique de Zandieh. Le concept de paradigmatique ressort l’idée de quelque chose qui serait la plus représentative possible et la plus communément utilisée dans la communauté de l’enseignement et de l’apprentissage du calcul. Pour rendre notre travail possible, nous avons élaboré une grille d’analyse qui prend en compte l’approche de Duval et le concept paradigmatique de Zandieh. Les manuels choisis sont ceux les plus utilisés actuellement cégep.

Une analyse de ces manuels montre que les situations utilisées sont constituées en réseaux de représentations statiques et non fonctionnelles (comme limite) qui varient d’un manuel à l’autre. Le point commun qui ressort de cette analyse est que la vitesse est la situation paradigmatique parce qu'elle représente l’objet fondamental qu’utilisent les auteurs pour introduire la dérivée.