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Une inquiétude grandissante est présente dans la littérature entourant le niveau d’inactivité physique et de graves problèmes de santé présents chez les jeunes enfants. Considérant que les plus récentes études montrent un manque important de temps actifs, il est critique de mieux comprendre les facteurs pouvant favoriser l’activité physique (AP) chez les jeunes enfants.  L’une des réponses face à cette tendance d’inactivité physique et de déconnexion avec le milieu extérieur fut l’émergence des programmes « Forest School ». Bien que les avantages d’une telle pédagogie soient soulignés dans les pays l’utilisant, au Canada, très peu de milieu y adhérant ont reçu une forme quelconque de validation scientifique. De plus, la revue de littérature de Carson & Spence (2010) montre que le niveau d’AP chez les enfants est significativement plus bas l’hiver que dans toute autre saison. La présente étude constitue donc une première validation d’une approche ancrée dans la pédagogie en forêt au Québec sur le niveau d’AP des enfants ainsi qu’une comparaison de son effet en fonction des saisons. Vingt enfants fréquentant un CPE ont participé à un programme de pédagogie en forêt leur permettant de passer des périodes minimales de 3 heures consécutives en nature. Les résultats préliminaires montrent une augmentation importante du niveau d’AP des enfants en milieu naturel comparativement aux journées en installation. Ces différences se maintiennent indépendamment de la saison analysée. 

Les facteurs de risque liés à la santé mentale au travail du personnel scolaire sont connus : lourdeur et complexification de la tâche, groupes difficiles, violence, manque d’autonomie décisionnelle, précarité d’emploi, etc. Toutefois, on sait peu de choses sur la nature des « situations » à risques qui vont au-delà de la notion de « facteurs » : elles supposent l’analyse de la souffrance au travail et des stratégies défensives individuelles et collectives en lien avec l’organisation du travail. Une enquête de psychodynamique du travail (Dejours, 2008), subventionnée par l’Institut de recherche Robert Sauvé en santé et sécurité du travail, a été réalisée dans deux écoles secondaires d’un milieu socioéconomique défavorisé, notamment auprès du personnel de soutien (secrétaires, éducateurs spécialisés, surveillants, etc.). Elle a poursuivi les objectifs suivants : 1) comprendre l’éventuelle détresse du personnel scolaire au regard des dynamiques organisationnelles en présence, et 2) accompagner le milieu dans une intelligibilité des situations en vue de traduire cette délibération dans une action en santé et sécurité du travail. Cette communication livrera les principaux résultats de la recherche-action en mettant un accent particulier sur l’imprévisibilité dans le travail du personnel de soutien, au regard notamment de la gestion des crises qui surviennent fréquemment dans l’école et du contexte de précarité qui marque la situation d’emploi de cette catégorie de personnel.

La problématique de l’insertion professionnelle des diplômés des Universités publiques et privées est l’une des principales préoccupations actuelles au Togo. Elle met au cœur des débats trois paradoxes importants soulignés par l’OCDE (2016). D’abord, le taux de chômage des diplômés de l’enseignement supérieur connaît un accroissement vertigineux alors que bon nombre d'entreprises se plaignent du manque de main-d’œuvre qualifiée. Ensuite, l’observation des secteurs d’enseignement au Togo montre que, plus on avance dans la scolarité, plus le taux de chômage augmente. Enfin, l’étude souligne que les diplômés des universités privées s’insèrent relativement mieux que leurs homologues des universités publiques. Ces paradoxes soulèvent la question de l’adéquation formation-emploi, la valorisation des compétences professionnelles des diplômés de l’Enseignement supérieur et semblent mettre aussi en exergue l’influence du type d’université fréquentée sur l’insertion professionnelle des diplômés sur le marché de l’emploi. L’objectif de cette communication est d’analyser les facteurs qui influencent l’insertion professionnelle des diplômés de l'université publique de Lomé et de l'Université privée catholique du Togo. Pour ce faire, nous avons fait appel aux données quantitatives et qualitatives collectées auprès d'un échantillon desdits diplômés formés dans le contexte de la réforme LMD. De plus, certaines entrevues réalisées auprès des employeurs étayeront nos analyses.

Les termes "éducation internationale", "éducation dans une perspective planétaire" et "internationalisation de l'éducation" ne sont pas encore stabilisés et sont souvent usités de manière similaire.Toutefois, ils n'impliquent les mêmes concepts et une recente revue de littérature permet de mieux les comprendre et de les définir.

Cette affiche a tout d'abord pour objectifs d'explorer les fondations étymologiques et historiques de ces différents termes et d'identifier leurs similarités et leurs différences. Ensuite, elle permet de découvrir les travaux de divers chercheurs ayant contribué à définir ces concepts. Enfin, une critique de l'usage de ces termes selon leur contexte géographique et historique permettra de mieux en saisir les connotations.

Pour répondre aux maux des systèmes éducatifs et de l’enseignement, lorsque l’on accepte de les conscientiser, il est nécessaire de mettre en œuvre des leviers efficients qui se trouvent hors des sentiers battus. Nous démontrons que le levier praxéologique est une solution pour gérer les pierres d’achoppement dans l’enseignement. Comment l’intégration, la mise en œuvre et les implications de l’action praxéologique permettent de répondre à des silences, des aveuglements, des inerties ainsi qu’à l’infaillibilité au cœur de l’enseignement ? Après avoir ancré le socle définitoire de la praxéologie en le contextualisant, nous exposons la méthodologie dans son évolution sur un échantillon restreint d’enseignants. Elle fait passer les actants d’une relative réflexivité à la praxéologie. Ensuite, nous précisons les maux nécessitant une action praxéologique. Puis, nous mettons en exergue les articulations, les modifications et les dynamiques engendrées par l’introduction de la praxéologie dans les pratiques. Enfin, des limites et des perspectives de mises en œuvre produites par l’exercice des méthodes collaboratives annoncent des enseignements porteurs pour que le levier praxéologique soit inculqué dans les formations aux futurs enseignants ainsi qu’à ceux qui sont en exercice. L’intérêt de cette approche est d’exposer des pistes afin que chaque acteur éducatif puisse s’approprier  les réalités auxquelles il doit répondre  en préservant la flamme éducative.



La scolarisation universelle à l’horizon 2015 est devenue depuis le Forum mondiale sur l’éducation (Dakar, 2000) un Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD) et un axe de politique éducative majeur dans les pays africains en général et au Cameroun en particulier. Elle a bénéficié du financement des bailleurs de fonds « traditionnels » à l’Afrique (la Banque Mondiale et les anciennes puissances colonisatrices dont la France entre autres). Mais elle s’est aussi accompagnée parallèlement d’une exigence de résultats, matérialisée par les structures en charge de mesurer les acquis des élèves. Ces structures qui miment d’autres structures semblables dans les pays de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), tiennent-elles vraiment compte des conditions de travail des enseignants et des élèves ? A partir des résultats d’une recherche de type ethnographique menée entre septembre et décembre 2009 dans une école primaire de Yaoundé (Cameroun), nous voulons montrer comment une politique d’efficacité scolaire imposée par les experts internationaux et visant directement les enseignants à travers les résultats des élèves aux tests standardisés est en déphasage avec les conditions réelles des principaux acteurs (enseignants et élèves).

La formule comodale définie comme une combinaison d’activités d’enseignement et d’apprentissage synchrones et asynchrones (Heilporn, 2021), permettant possiblement à l’apprenant de choisir de façon hebdomadaire son mode de participation (Université Laval, 2017), s’est développée au cours des derniers mois dans l’enseignement supérieur. La flexibilité permettant aux apprenants de concilier travail, étude et famille (Beatty, 2007) interroge notamment l’engagement des étudiant.e.s. L’objectif de cette communication est de partager les résultats d’une recherche portant sur les facteurs d’engagement des étudiant.e.s dans un contexte de grand groupe et plus précisément de comprendre en quoi et comment les différents moyens fournis par les enseignants dans ce type de cours soutiennent l’engagement des étudiant.e.s dans un contexte de grand groupe au premier cycle. Cette recherche analyse selon un cadre élaboré à partir des trois principes et des neuf lignes directrices de la conception universelle de l’apprentissage du CAST (2018), trois cours de premier cycle universitaire selon trois dimensions : les moyens de participation, les moyens de représentation, d’action et d’expression. Cette étude de cas multiples fait suite à des entretiens semi-directifs auprès des enseignant.e.s et des étudiant.e.s des cours choisis, complétés par des données secondaires obtenues auprès de 181 étudiant.e.s. Cette communication présentera les principaux résultats et des repères pour le design de cours comodaux.

Les designers sont appelés à collaborer de façon multidisciplinaire dans le cadre de projets de design rendus complexes par les enjeux sociétaux et technologiques. Cette collaboration n’est pas toujours facile. Son apprentissage devient donc un élément clé de la formation des futurs designers. Nous soutenons que le développement de la capacité à dialoguer des designers ainsi que leur conscience éthique pourrait appuyer le processus. Cette étude vise à comprendre comment l’éthique du dialogue, dans la phase initiale d’un projet de design, pourrait soutenir les échanges et le partage des connaissances multidisciplinaires menant éventuellement à l’innovation. Pour ce faire, nous avons observé et documenté la collaboration d’une équipe de 3 étudiants provenant de disciplines différentes dans le cadre d’un atelier d’écodesign. Le but du projet était de questionner l’expérience d’achat de nourriture en 2025. L’analyse des données recueillies nous a permis de comprendre comment un dialogue autour des questions « Qui/Quoi/Pourquoi/Comment » a permis de structurer la pensée des participants. Ceci a soutenu le partage des connaissances et des valeurs propres à leurs disciplines respectives pour développer un concept innovant. Cette étude permet de formuler les
lignes directrices d’une démarche pédagogique, participative et interdisciplinaire pour soutenir la collaboration dans le cadre d’un projet de design complexe et préciser le rôle de l’éthique du dialogue à travers le processus. 

La réforme scolaire instaurée en 2000 repose sur la notion de « réussite pour tous » et demande au personnel enseignant de fournir des services d’accompagnement aux élèves afin d’atteindre cet objectif. Parallèlement aux services offerts par les établissements scolaires, les sites internet se multiplient, les services de tutorat privé s'annoncent, les compagnies d'aide aux devoirs se créent laissant croire que la demande des parents pour de l’accompagnement est réelle et importante. Dans un avis, le Conseil supérieur de l’éducation (2010) reconnaissait l’existence d’une pratique voulant que les parents achètent des services pour aider leur enfant à faire leurs devoirs ou à réussir à l’école, mais avouait ne pas connaître l’ampleur du phénomène au Québec. Pourtant, plusieurs auteurs dénoncent les incidences éducatives, sociales et économiques de cette industrie parallèle de l’accompagnement (Aurini et Davies, 2003; Baker et LeTendre, 2005; Bray, 1999; Glasman et Besson, 2004; Meirieu, 2006). Afin de dresser un état de la situation, 848 élèves francophones fréquentant le secondaire au secteur public ou privé sur la Rive-Sud de Montréal ont répondu à un questionnaire portant sur l’aide complémentaire qu’ils utilisent en mathématique et en science aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’école pour atteindre le niveau de réussite souhaité. Cette communication présente les résultats de l’enquête qui révèlent un phénomène grandissant dont l’évolution mérite d’être étudiée.

Au Québec, le taux de réussite à l'examen ministériel d'histoire nationale de quatrième secondaire est plutôt faible et cela depuis l'avènement de la réforme dans les années 2000. Cependant, tous les élèves doivent réussite cet examen afin d'obtenir le diplôme d'études secondaires (DES). Cette communication témoignera des difficultés rencontrées lors de la passation de l'épreuve unique de juin 2016 auprès de deux groupes-classes de quatrième secondaire. Une analyse quantitative des 60 copies  permettra de mieux comprendre les erreurs commises par les élèves et de mieux saisir les habitudes des élèves au moment d'utiliser les sources présentes dans le Dossier Documentaire. Au terme de la communication, les résultats de recherches seront démontrés et explicités afin de mieux comprendre le faible taux de réussite aux épreuves d'histoire.

Depuis l’intégration du renouveau pédagogique en 2001 dans les écoles primaires puis secondaires en 2006, les jeunes québécois assistent à un cours d’histoire arrimant une éducation à la citoyenneté. La construction sociale de cette discipline renvoie à l’importance de former les jeunes aux nouvelles réalités sociales modernes en constantes évolutions ouvertes sur le monde. Les recherches scientifiques démontrent une problématique relative à l’absence de clarification des objectifs conceptuels découlant de l’éducation à la citoyenneté telle qu’énoncée dans les programmes (Guay et Jutras, 2004; Lefrançois et Éthier, 2008; Legendre, 2002; Martineau et Gauthier, 2002; Moisan, 2010; Morel, 2007; Paulus, 2007; Wood et Lebrun, 2004). Trois postures sont présentes dans le discours scientifique : l’histoire au service de l’éducation à la citoyenneté, l’éducation à la citoyenneté en tant que discipline distincte et finalement la possibilité d’un arrimage entre les deux éducations, mais sur la base d’une modification des pratiques enseignantes. Toutefois, cet arrimage provoque de multiples réactions médiatiques marquées (Cardin, 2010). Par l’analyse des discours sociaux véhiculés dans les médias grands publics et les revues professionnelles de 2000 à 2013, la recherche en cours permet de dégager les conceptions à l’égard de l’arrimage entre les éducations historiennes et citoyennes.

Avec le développement du numérique en enseignement supérieur, le personnel enseignant fait face à divers problèmes dans le cadre de ses responsabilités pédagogiques, dont celui de l’évaluation des apprentissages en formation à distance (Audet, 2011). L’évaluation doit être rigoureuse dans le supérieur comme ailleurs (Tardif, 2006). La question du plagiat est documentée en formation traditionnelle (Jeffrey, 2013). Elle doit maintenant être examinée en formation à distance. L’objectif est de faire l’état des connaissances sur un aspect important qui mine la crédibilité de l’évaluation en formation à distance tant pour ce qui concerne le mode synchrone que le mode asynchrone : le plagiat. La recension des écrits a été faite suivant la démarche de Mertens (2010). Avec les mots clés en français et en anglais : plagiat, e-dyshonesty, pratiques évaluatives, formation à distance, enseignement supérieur, synchrone, asynchrone, plusieurs banques de données ont été interrogées : Google, Outil découverte, Cairn, Francis, Eric, Proquest, Repère, Crésus. Sur 60 publications recensées, 32 ont été retenues pour être analysées selon la technique d’analyse thématique de Paillé et Muchielli (2013). Les résultats permettent d’identifier les pratiques spécifiques de plagiat, leur importance en comparaison avec la formation en présence, des stratégies de prévention mises en place non seulement dans le cadre des cours, mais aussi des programmes et des institutions.

Cette communication a pour objet d’exposer les principaux résultats tirés d’une recherche visant à l’explorer l’action communautaire en milieu scolaire auprès des élèves en situation de vulnérabilité sociale de la ville de Saguenay. La pandémie de la COVID-19 a mis en évidence les inégalités sociales en milieux scolaires et à bien des égards, la nécessité et l’importance de travailler en partenariat pour faciliter la création d’une véritable communauté éducative intégrant l’élève, ses parents, les organismes de la communauté dans les milieux défavorisés et appauvris (Jutras-Dupont et al.,2022; Rahm et al.,2022). Le partenariat école-famille-communauté, devenu le mot d’ordre consensuel, mérite alors d’être interrogé dans l’aplanissement des inégalités sociales et des iniquités éducatives à l’école. À partir d’un portrait précis de la mission de chacun des trois organismes communautaires (reconnus par le ministère de l’Éducation dans la lutte contre le décrochage scolaire) à Saguenay, des entretiens semi-dirigés ont été réalisés (octobre 2022 et mars 2023) auprès des trois directrices. Cette contribution met en lumière les témoignages inspirants sur l’action communautaire au bénéfice de la réussite éducative telle que perçue par ces dernières. Les résultats illustrent les actions déployées par ces organismes, chacun à sa façon auprès des familles et les services offerts aux jeunes pour des collaborations partenariales soutenables entre l’école et la communauté éducative.

Bien que la nouvelle mission de l’éducation au Québec impose la prise en compte de la santé globale de l’étudiant, on constate qu’au cours de son cheminement scolaire ce dernier est amené à vivre une pression académique pouvant nuire à son développement personnel et à sa réussite académique. Cette pression peut l’amener à développer des troubles internalisés comme les troubles du comportement alimentaire (TCA), impliquant entre autres des difficultés académiques. Cette communication vise à présenter les résultats préliminaires d’un projet de recherche qui s’intéresse aux précurseurs des TCA, soit les attitudes et comportements alimentaires inappropriés (ACAI). Un des objectifs est de mesurer la réalité des pressions académiques identifiée par des étudiants du collégial (présence d’ACAI). 200 étudiants issus de filières générales, techniques et sportives ont été interrogés à l’aide de questionnaires psychométriques. Les résultats préliminaires indiquent la présence d’ACAI tels que la boulimie, le perfectionnisme ou encore l’insatisfaction corporelle chez les étudiants. On observe également des différences relatives à la présence et fréquence d’ACAI en lien avec le programme d’étude suivi. Au travers de ces résultats, cette recherche unique dans le milieu collégial, tente donc de mettre en parallèle les pressions académiques perçues, la santé globale de l’étudiant et sa réussite académique pour proposer des recommandations à mettre en œuvre dans le milieu éducatif.

La Direction collaboration et partenariat patient (DCPP) de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal développe un nouveau cours en ligne intitulé Fondements du partenariat patient. Le partenariat patient constitue un véritable changement de paradigme dans le domaine de la santé en proposant de considérer le patient comme un soignant, expert de la vie avec la maladie. Cette approche gagne du terrain partout au Québec et au Canada depuis quelques années en éducation, en gestion, dans les soins et dans la recherche, d’où la nécessité d’une formation rigoureuse et reconnue sur le partenariat. Le défi pédagogique principal de ce cours est l’hétérogénéité des publics (cliniciens, gestionnaires, décideurs, patients, chercheurs et développement professionnel et continu des professionnels de la santé). L’objectif est de mettre sur pied un curriculum en ligne qui permette différentes trajectoires tout en maintenant une cohérence dans la progression des apprentissages et un haut niveau d’interactivité entre les étudiants. Nous présentons différents éléments de ce curriculum (référentiel de compétences et objectifs d’apprentissage, modalités d’évaluation, outils technopédagogiques, cursus) et comment ils ont été conçus et adaptés pour répondre aux besoins de cette clientèle étudiante variée. Ce cours s’inscrit dans le cadre de la création d’un nouveau programme de maîtrise sur le sujet à l’Université de Montréal, financé par les Instituts de recherche en santé du Canada.

En contexte de plein air éducatif, les hiérarchies de statut dans les groupes peuvent avoir une incidence sur l’expérience des individus (ex. : sentiment d’appartenance) de même que sur le groupe (ex. : cohésion). L’objectif de cette étude était d’explorer comment certains processus d’acquisition et de maintien de statut social au sein d’un groupe d’expédition affectent les dynamiques d’inclusion et d’exclusion sociale. En nous appuyant sur des données ethnographiques et un cadre sociologique bourdieusien, nous avons exploré comment les membres d’un groupe d’expédition éducative ont utilisé leurs relations interpersonnelles et se sont engagés dans des interactions sociales spécifiques afin de maintenir ou d’améliorer leur statut. L’analyse des données a permis de mettre en évidence six stratégies relationnelles ayant eu des impacts sur l’exclusion ou l’inclusion sociale de certains membres du groupe. Les stratégies relationnelles sont des stratégies pseudo-conscientes susceptibles de procurer des avantages de statut à au moins un individu engagé dans une relation interpersonnelle et/ou dans des interactions sociales spécifiques. Ces stratégies dépendent des positions « objectives » des membres du groupe qui sont elles-mêmes déterminées par le volume et la structure de leur capital (culturel et symbolique). Les résultats ont permis de dégager des recommandations permettant d’outiller les éducateurs en plein air afin de favoriser des dynamiques de groupe plus inclusives.

Le groupe des pairs constitue un contexte important dans le développement des problèmes intériorisés chez les jeunes (Bukowski et coll., 2007). Il se peut que les normes comportementales au sein des groupes des pairs modèrent la stabilité des symptômes dépressifs des jeunes élèves.

L’échantillon regroupe 2518 élèves (de 8 à 13 ans, 51% filles) dans 69 classes. La dépression a été rapportée en automne (T1) et au printemps (T2) d’une année (CDI, Kovacs, 1992). Les normes descriptives (ND) pour les symptômes dépressifs sont opérationnalisées comme le score moyen de dépression des élèves dans chaque classe. La salience des normes (SN) est opérationnalisée comme la corrélation entre les scores d’acceptation sociale et de dépression.

Des analyses LLM ont révélé un effet principal des ND (b=.13***) et une interaction entre le sexe, la dépression (T1) et les ND (b=-.13**). Chez les garçons, l’association entre la dépression au T1 et la dépression au T2 était plus forte lorsque les ND pour la dépression étaient fortes (c.-à-d. un taux élevé de dépression dans la classe) (b=.73***). Lorsque les ND étaient faibles, cette association était moins importante (b=.57***). Chez les filles, la dépression au T1 était un plus fort prédicteur de la dépression au T2 lorsque les ND étaient faibles (b=.65***). Cette association était moins importante lorsque les ND étaient fortes (b=.54***)

Ces résultats soulignent le rôle important des ND dans la stabilité des troubles internalisés chez les jeunes.

Les Scientifines est un organisme montréalais dont la mission consiste à promouvoir les sciences auprès des jeunes filles de milieux socioéconomiques défavorisés. À travers des activités extrascolaires offertes (ateliers scientifiques, aide aux devoirs, Expo-Sciences, etc.), les filles développent diverses compétences de vie, tout en aidant à contrer le décrochage scolaire. Les Scientifines œuvre dans un contexte de diversité : non seulement les origines culturelles et ethniques des filles sont de plus en plus diversifiées, mais la majorité des animatrices-intervenantes sont elles-mêmes issues de l’immigration.

Cette communication présente les résultats d’un projet de recherche-action visant à outiller Les Scientifines à ajuster son approche d’intervention à la diversité ethnoculturelle. La méthodologie comportait trois piliers : observation non participante, entrevues semi-dirigées et groupes de discussion. Au-delà des résultats de l’analyse des séances d’observation (58), des entrevues individuelles (7) et des groupes de discussion (18), cet exposé mettra de l’avant la démarche collaborative qui a permis d’identifier les compétences-clés de l’intervention auprès des filles immigrantes, de soutenir les animatrices dans le développement de leurs habiletés et d’élaborer des outils qui correspondent à leurs besoins. En résumé, cette recherche démontre l’intérêt d’une approche qui met l’accent sur les savoirs coconstruits par les chercheur.se.s et les actrices du terrain.

Cette communication présente l’état des connaissances théoriques et empiriques concernant le concept de sentiment d’appartenance en milieu scolaire (SAMS), afin de mettre en évidence ses principales composantes ainsi que sa validité prédictive à l’égard de l’engagement et du succès à l’école. À travers une analyse de contenu des notions et des modèles théoriques associés au sentiment d’appartenance à l’école, nous proposons une classification originale qui permettra d’en dégager le caractère polysémique et multidimensionnel. Cet exercice taxonomique permettra également de clarifier la place qu’occupent plusieurs notions connexes (près d’une douzaine)  par rapport au SAMS,  et qui souvent, entraîne une certaine confusion dans notre compréhension du phénomène.  Ce travail de clarification nous permettra ensuite de revisiter les recherches ayant d’une part, décrit les mécanismes du développement du sentiment d’appartenance et d’autre part, celles qui associent ce dernier avec plusieurs dimensions de la réussite scolaire dont la motivation. Un modèle d’analyse longitudinale intégrant de façon inédite les dimensions de l’environnement scolaire sera présenté. L’ensemble de cette réflexion nous amènera également à identifier les principaux défis méthodologiques qui se posent à ces études et à proposer plusieurs pistes de recherche.

 

 



Au Québec, le décrochage scolaire est un enjeu majeur dans le système éducatif. Depuis 1999, le ministère de l’Éducation produit des statistiques annuelles de sorties sans diplôme ni qualification en formation générale des jeunes. On constate malgré tous les efforts et les progrès réalisés que le taux de décrochage reste élevé. Les conséquences négatives du décrochage scolaire pour les décrocheurs et pour la société ont longtemps été exposées par des chercheurs de différents domaines (Janosz, 2000; Moreau, 1995). La question du décrochage scolaire peut être abordée sous plusieurs angles étant donné la diversité des facteurs explicatifs du phénomène (Deniger, 2012 ; Janosz, 2000). Les chercheurs s’intéressent aux causes du décrochage scolaire en s’attaquant aux facteurs économiques, politiques, sociaux, intrapsychiques, comportementaux, pédagogiques, environnementaux. Un consensus se dégage parmi les chercheurs sur le fait que le décrochage scolaire est un phénomène multidimensionnel qui découle d’une combinaison de facteurs qui interagissent les uns avec les autres (Lessard, Potvin et Fortin, 2014). Cette communication présente et discute des facteurs désignés par Janosz (2000) comme mésosociaux et microsociaux pour examiner les dimensions non monétaires susceptibles de provoquer un décrochage scolaire. L’analyse documentaire est la technique de recherche mise à contribution dans le contexte de notre analyse. Une attention sera accordée à la dimension socioéconomique.

Le choix de s’engager dans l’action environnementale dépend de nombreux facteurs qui peuvent être de nature cognitive, affective ou situationnelle. Parmi les facteurs cognitifs, on retrouve celui des compétences environnementales. Certaines de ces compétences ont déjà été étudiées en éducation relative à l’environnement (ErE), tandis que d’autres demeurent encore peu explorées, notamment la planification durable. La planification consiste à formuler à l’avance une méthode organisée pour réaliser des actions. Ainsi, nous nous demandons : comment la planification durable se développe-t-elle chez des élèves du primaire qui ont participé à des activités en ErE? Nous avons mené une étude de cas multiples auprès de 15 élèves de la sixième année qui ont suivi un programme éducatif en planification durable au courant d’une année scolaire complète. Une analyse thématique de nos résultats préliminaires révèle que nos participants savent déjà mettre en application certaines ressources habituellement associées à une bonne planification (par ex.: la visualiser, l’organisation des idées, l’anticipation d’obstacles). Nos résultats indiquent aussi la présence de ressources affectives souvent associées à l’action environnementale comme un souci pour l’environnement et l’expression de valeurs humanistes et altruistes. Enfin, nous sommes d’avis que l’enseignement de compétences clés comme la planification mène à la formation de citoyens engagés dans l’action environnementale. 

Différentes études démontrent qu’une approche standardisée et eurocentrique, où les dimensions culturelles sont peu présentes, peut avoir plusieurs impacts négatifs sur les élèves autochtones, notamment sur la réussite éducative. De plus, de nombreux chercheurs soutiennent qu’une approche éducative holistique ou une pédagogie par le lieu pourrait être bénéfique pour ces élèves (Battiste, 2002). Pourtant, au Québec, il y a très peu d’études contextualisées sur les approches pédagogiques en milieu autochtone. La réussite éducative des élèves autochtones étant un enjeu primordial dans notre société, il nous semble important d’effectuer ce type d’études pour valider la pertinence de ces approches au Québec.

Une étude de cas reposant sur différentes sources de données empiriques, dont des entrevues avec des intervenants scolaire et communautaire ainsi qu’une analyse de documents administratifs, sera menée à Chisasibi, une communauté crie de la Baie-James. La commission scolaire crie intègre certains éléments de l’approche holistique et de la pédagogie par le lieu dans un projet pilote mené à Chisasibi, dans son plan stratégique et dans ses cursus de culture et de langue crie. L’étude de cas apportera des éléments descriptifs quant à la pertinence de l’approche holistique et de la pédagogie par le lieu dans une communauté spécifique tout en déterminant certaines pistes de recherches. Des résultats de recherche préliminaires seront présentés.

La réussite scolaire demeure un objectif prioritaire de société. Nous avons suivi 516
étudiants de Sciences humaines (SH) et Sciences de la nature (SN) durant leur
parcours collégial dans le but d’examiner le lien entre les mesures de
l’anxiété et de la dépression prises à leur arrivée et la persévérance sous
forme du nombre d’inscriptions consécutives dans le programme d’admission. Les
mesures prises : 1) l’état et le trait d’anxiété, 2) les symptômes
dépressifs, 3) l’index de la sensibilité à l’anxiété, et  4) des données démographiques sous la forme d’une
passation de questionnaires.  La
méthodologie employée consistait en une analyse de la régression ordinale
multiple mettant en jeu plusieurs variables explicatives. Au terme de quatre
sessions, on retrouve 60% des étudiants admis en SH tandis qu’en SN 71% ont
persisté. Chez les étudiants en SH, la moyenne générale au secondaire et le
fait d’avoir une charge de cours complète se sont avérées être les facteurs
explicatifs de la persévérance (pas les symptômes psychologiques, ni la
présence d’emploi). Chez les étudiants en SN, toutes les mesures anxieuses et
dépressives sont reliées à l’issue finale. D’autre part, le statut d’emploi
(avec ou sans un travail rémunéré) a été un facteur important sur la
persévérance des étudiants de ce programme. Dans les interventions ciblées pour
la réussite et la persévérance scolaires, il faut tenir compte des
particularités et caractéristiques des étudiants dans les différents programmes

Nous savons que le rapport à l'écrit des enseignants joue un rôle prépondérant au développement des compétences à l'écrit de leurs propres étudiants. Notre recherche vise à décrire et à comprendre le rapport à l’écrit d’enseignants du programme de sciences humaines au collégial (environ 25% de la population étudiante est inscrite dans ce programme).  Ce rapport se décline en quatre dimensions: affective, axiologique, conceptuelle et praxéologique (Blaser, 2007; Chartrand et Prince, 2009). En utilisant une approche compréhensive (Weber,1965), notre enquête par questionnaire autoadministré (n=84) et nos entretiens semi-dirigés (n=13) s’est déroulée en 2014 auprès de 11 cégeps. Les résultats indiquent, entre autres, que plus de 90 % les enseignants ont un rôle à jouer dans le développement des compétences à l’écrit de leurs étudiants. Une des manières fréquentes de procéder pour une activité d’écriture utilisée est de donner les consignes par écrit (85 %) ou oralement (67 %). Des enseignants pensent qu’entre le quart et la moitié des élèves qui arrivent du secondaire ont de la difficulté à répondre correctement à la consigne pour rédiger. En conclusion, cette recherche permettra d’élaborer des pistes d’interventions pour mieux soutenir les enseignants dans le développement des compétences à l’écrit.



Il existe en français et en anglais une dizaine de périodiques spécialisées dans l'enseignement des sciences de la santé. Depuis quelques décennies, il s'est développé un corpus de données probantes qui démontrent l'existence de pratiques d'enseignement efficaces, i.e. capables de faire générer chez les étudiants des apprentissages riches, durables et surtout transférables en contexte de soins ou de recherche. La communication a pour but d'identifier quelques zones où  les évidences sont bien démontrées. Cela devrait encourager les enseignants des sciences de la santé à y recourir avec enthousiasme. Pourquoi certains le font et pourquoi d'autres tardent à enseigner sur la base des évidences ? Commençons donc par les leur identifier.

Obligation de résultats pour les enseignants ? Non puisque l'apprentissage appartient à l'apprenant. Obligation de moyens ? Oui, dans un contexte où les soins de santé basés sur les évidences sont requis. Bon enseignement, bons apprentissages, bonne formation, bons soins de santé.