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La représentation de l'université chez les étudiants polynésiens

 

L'échec scolaire en Polynésie est supérieur à celui de la métropole, le chômage chez les jeunes est de plus en plus préoccupant.

Pendant des années en tant universitaire, nous avons constaté que l'université ne faisait pas forcement sens pour les jeunes qui y  accédaient. Certains poussés par leur famille y venaient comme si c'était un rite de passage,  pour obtenir en tant qu'héritiers  un poste qui leur revenait. de droit. La crise économique a profondément bouleversé ces comportements. Désormais les jeunes semblent  aller à l'université pour ne pas intégrer les longues cohortes de chômeurs. Pourtant ils affichent  toujours en cours une certaine démotivation : ils se déplacent beaucoup, quittent fréquemment le cours, s'interpellent etc. Quelles représentations ont-ils de l'université  et pourquoi apprennent-ils ? Nous faisons l''hypothèse que leur rapport au savoir est corrélé au sens et à la valeur symbolique qu'ils donnent à leurs études et à la fonction qu'ils confèrent  à l'université.  Pour mieux appréhender ce phénomène, nous avons décidé de travailler de manière très microsociologique ,avec un petit nombre d'étudiants- en nous inspirant des bilans du savoir de l'équipe d'Escol.-  en leur posant des questions ouvertes auxquelles ils ont répondu par écrit,. Ce sont les résultats qui relèvent d'une représentation très traditionnelle de l'Université que nous proposons d'exposer lors de notre communication.

Dans les modèles actuels de formation en approche par compétences, l’acquisition des ressources nécessaires à la relation infirmière-personne - pourtant au cœur de la discipline et de la profession - ne fait pas consensus et les perceptions des étudiantes n’ont pas été explorées.

L’objectif de cette recherche qualitative-descriptive était donc de comprendre les perceptions d’étudiantes infirmières au baccalauréat quant à l’acquisition des ressources nécessaires à cette relation au cours de leur formation.

Quatre groupes focalisés ont été menés auprès de 20 étudiantes des trois années du baccalauréat en sciences infirmières de l’Université de Montréal. Une analyse thématique inspirée de Paillé et Mucchielli (2021) a été réalisée à deux niveaux d’inférence différents.

Trois thèmes émergent : 1) la conception des étudiantes concernant la relation infirmière-personne, qui repose sur un idéal de pratique notamment ancré sur le partenariat-patient; 2) les ressources internes, comme les émotions et les expériences antérieures; et 3) les ressources externes telles que les outils d’apprentissage et les modèles de rôles. L’élaboration finale d’un diagramme de Venn permet de représenter l’interdépendance des thèmes qui forment une compétence à part entière.

Ces résultats encouragent particulièrement les responsables de formation à adopter des curriculums permettant de visibiliser la relation infirmière-personne et les ressources qu’elle mobilise.

Notre recherche à la maîtrise porte sur l’utilisation de la chanson dans les classes de français au secondaire. La recherche en didactique souligne que plusieurs élèves présenteraient des difficultés importantes en lecture et en interprétation de textes littéraires. D’une part, la concision du texte de la chanson aiderait l’élève en difficulté à mieux comprendre ce qu’il lit. D’autre part, la musique favoriserait la compréhension du texte; le rythme, le tempo ou le type d’instruments accompagnant les paroles peuvent aider les élèves à saisir le message. En somme, nous faisons l’hypothèse que la forme de la chanson aiderait l’élève en difficulté.

Pour démontrer comment l’utilisation de la chanson en classe de français peut s’avérer une aide à l’apprentissage au secondaire, nous allons comparer les résultats d’examens de lecture des élèves ayant utilisé des chansons avec les résultats de groupes ayant réalisé l’étude des textes narratifs  suggérés par le MELS afin de déterminer de quelles façons les chansons favorisent l’apprentissage des élèves présentant des difficultés, particulièrement celles se rapportant à l’interprétation de textes littéraires.

Savoir rechercher, évaluer et utiliser l’information de manière éthique est une compétence d’autant plus essentielle aujourd’hui que la plupart des apprenants et citoyens puisent l’information dans le Web pour se documenter. Or, cette compétence n’est pas expressément indiquée dans le Programme de formation de l’école québécoise (PFÉQ). Pourtant, on demande couramment aux élèves de faire de la recherche documentaire sans leur enseigner comment procéder. Il en résulte que, même aux cycles supérieurs universitaires, la majorité des étudiants sont démunis à cet égard. Dans cette communication, nous présentons les données recueillies auprès des enseignants qui ont participé à une recherche-action visant la formation d’enseignants et d’élèves du 3e cycle du primaire. Nous rendons aussi compte du portrait que nous avons dressé, à l’aide d’une enquête par questionnaire soumis à des enseignants du primaire et du secondaire, de leurs représentations du processus de recherche d’information, des liens à faire avec le PFÉQ, des connaissances, habiletés et besoins de formation des élèves, de leurs propres besoins de formation, ainsi que de leurs pratiques d’enseignement déclarées.

La conjugaison recherche-formation que réalise l’Instituto de Investigación y Desarrollo Educativo (IIDE), Mexique, contribue au développement d’organisations et à la promotion  d’innovations. Créé en 1990 avec la mission de moderniser l'éducation par la réalisation de recherches et par la formation de ressources humaines en recherche, l’IIDE implantait, dès 1996, un programme de maîtrise et, dès 2004, un de doctorat, l'un et l'autre orientés à former à la recherche par la recherche.

Trois champs d’intervention encadrent les projets de recherche de l’institut : celui de l’évaluation éducative qui répond à la nécessité d’améliorer, de moderniser, de perfectionner le système éducatif mexicain; celui de la technologie éducative qui résulte de l’adaptation/adoption incontournable des innovations issues du développement technologique contemporain; celui de l’éducation supérieure et société qui vise à arrimer l’enseignement supérieure avec son milieu social, via le développement communautaire.

La modalité éducative fondamentale en vigueur à l’IIDE est donc celle de l’apprentissage par projet. De cette façon, en intégrant connaissances, habiletés et données contextuelles, les étudiants se muent en agents proactifs capables de scruter, analyser, et même critiquer leur propre milieu. Sont présentés ici les résultats d’une analyse hermeneutique d’une séquence de thèses de maîtrise illustrant cette convergence vers l’innovation.

Cette communication s’inscrit dans une recherche plus large liée aux conditions favorables à l’autonomisation scolaire des élèves école maternelle française. Elle présente l’intérêt et les conditions nécessaires pour favoriser l’imitation intelligente – celle des démarches et procédures pour réussir – de préférence à l’imitation mécanique qui serait celle des simples résultats d’autrui (Winnykamen, 1990).

 

Le cadre théorique est vygotskien : l’autonomie est perçue comme le résultat d’un apprentissage social dans lequel il importe de construire un rapport à l’autre comme ressource plutôt que comme obstacle à l’apprentissage autonome (Raab, 2015b).

 

L’étude empirique est menée dans 14 classes sur 117 demi-journées d’observation directe. La démarche qualitative, inductive, mobilise la méthode d’Analyse par les catégories conceptualisantes (Paillé, 2012 ; Raab, 2015a). Elle fait émerger l’imitation intelligente comme un outil privilégié par les élèves de 5 à 6 ans dans les situations d’autonomie scolaire. Cet outil est réinvesti, dans un dispositif expérimental, comme instrument pédagogique permettant à l’enseignant d’intervenir en mode opératoire indirecte et de mobiliser la ressource que constituent les pairs.

 

À quelles conditions cet instrument devient-il opératoire pour l’autonomisation scolaire de l’élève ?

 

Nous présenterons l’intérêt de ce levier pédagogique au plan organisationnel, cognitif et affectif en nous appuyant sur des exemples en images issus de l’expérimentation.

Au terme de 400 heures de formation au secondaire en histoire, les élèves du système scolaire québécois sont soumis à une épreuve unique ministérielle dont la réussite est obligatoire pour l’obtention du diplôme d’études secondaire. L’échec de cette épreuve a des conséquences graves sur le parcours scolaire de l’apprenant, c’est pourquoi plusieurs élèves dans une situation d’échec s’inscrivent à des cours de rattrapage durant la saison estivale. Lors d’une étude exploratoire sur le milieu des cours d’été en histoire et éducation à la citoyenneté, nous nous sommes interrogé sur le lien entre la présence à un cours de rattrapage en histoire et le fait d’avoir à composer avec le TDA(H) et/ou un trouble dys. En effet, plusieurs études tracent un lien entre les difficultés scolaires et ces troubles (Ageranioti-Bélanger, 2008; Barry, et al., 2002; Casalis, 1997; Goodwin & Thomson, 2012; Lazarus et al., 2013; Letarte et al., 2011; MEESR, 2015; Sauvé et al., 2016; Shue & Douglas, 1992; Sprenger-Charolles, 1997; Touzin, 1997). Lors des étés 2014 et 2015, nous avons, à l’aide d’un questionnaire à questions ouvertes et fermées, collecté les dires de 160 élèves inscrits au cours d’été de 4 commissions scolaires. Nous avons ainsi pu évaluer l’importance relative de ces troubles dans la population étudiée et nous avons pu associer les difficultés ressenties par ces élèves aux problèmes liés à l’apprentissage de la discipline historique et à la formule même de l’épreuve unique.

Les systèmes d'IA générative (IAG), comme ChatGPT, offrent une personnalisation de l’apprentissage des langues, mais soulèvent des inquiétudes quant à leurs effets potentiellement néfastes sur le développement des compétences langagières (Godwin-Jones, 2024). Ce projet examine donc le potentiel pédagogique des systèmes d'IAG dans ce contexte. L'IAG désigne des systèmes informatiques qui produisent du contenu (texte, image, etc.) en utilisant des modèles d'apprentissage machine entraînés sur divers ensembles de données. L'étude emploie un cadre de Feuerriegel et coll. (2024), catégorisant l'IAG en trois niveaux : modèles (algorithme), systèmes (interface avec modèle intégré) et applications (utilisations réelles). La méthodologie comprend l'identification de onze applications d'IAG pour l'apprentissage des langues, la sélection de systèmes d'IA, la création de requêtes (prompts) et le développement de textes échantillons. Par exemple, la révision de texte a utilisé ChatGPT et Grammarly avec un prompt débutant par « Révisez le texte suivant » et un texte échantillon de niveau langagier intermédiaire. Les résultats montrent des variations de performance entre les applications et les systèmes. Notamment, une performance supérieure de l'IA limitait parfois l'autonomie de la personne apprenante, compromettant la valeur pédagogique. Cette constatation souligne la nécessité d'équilibrer les capacités de l'IA avec l'agentivité pour améliorer l'apprentissage des langues.

Le manque de motivation et le faible rendement scolaire des étudiants au secondaire incitent à adopter de nouvelles approches pédagogiques, alternatives à l'apprentissage livresque orienté vers les savoirs plutôt que vers les savoir-faire. Cette étude explore l’impact de la mise en œuvre d’une conception pédagogique ludique sur la motivation et l’engagement des étudiants en anglais langue seconde au secondaire. Une plateforme ludique appelée Classcraft a été sélectionnée pour son potentiel permettant aux participants d’expérimenter des éléments ludiques. Une approche mixte a été utilisée où des données quantitatives et qualitatives ont été collectées, analysées et discutées. La partie quantitative de cette étude consistait en des questionnaires administrés avant et après l’intervention ludique. La partie qualitative, qui utilisait une approche basée sur la théorie ancrée, comprenait des groupes de discussion. Les résultats ont conclu que l’intégration des éléments ludiques dans le contenu pédagogique a un impact positif sur les apprenants, ce qui a augmenté potentiellement leur motivation et engagement. Plusieurs études ont démontré l'impact positif de la ludification sur les utilisateurs dans plusieurs secteurs, mais l'émergence des quatre impacts positifs (motivationnel, académique, émotionnel et social) issus de cette recherche constitue un ajout important à la littérature scientifique dans ce domaine.

Au Québec, dans le cadre du renouveau pédagogique, l’éducation à la santé (ÉS), comme l’éducation à l’environnement, n’est plus rattachée de façon explicite à un champ disciplinaire particulier. Chaque discipline, particulièrement l’éducation physique et les sciences et technologie (S&T), devrait la prendre en considération. Notre communication s’intéresse à la question suivante: comment l’ÉS est-elle prise en considération dans ces disciplines ? De manière spécifique, nous présentons dans cette communication une synthèse des recherches réalisées dans le cadre de thèses et mémoires au Québec, et disponibles sur le «Portail Thèses Canada». L’examen de ces recherches a été réalisé à l’aide d’une grille d’analyse qui tient compte notamment des objets de la recherche, des objectifs, des cadres de référence et des méthodologies. Les résultats montrent que ces recherches s’inscrivent essentiellement dans la discipline « éducation physique et éducation à la santé » ou qu’elles sont orientées vers la description d’expériences d’intervention à l’école pour promouvoir un comportement sain et sécuritaire (Bizzoni-Prévieux et al., 2010; Grenier, 2009; Blanchette, 2008; Collet, 2008; Gendreau, 2006; Turcotte, 2006). Elles visent essentiellement une conception de l’ÉS centrée sur l’action et non sur la relation entre la compréhension scientifique et l’action. Ces résultats suggèrent aussi la nécessité de considérer cette question de recherche en didactique des S&T.

Cette étude porte sur la nature, la complexité
et le champ d’inscription des actions en éducation à la santé à la maternelle. Les
résultats montrent qu’au Québec le rapport à soi est le plus travaillé
alors qu’en France les rapports à soi et à l’autre sont travaillés de façon
égale. Au Québec, les actions ont tendance à être proportionnellement plus
nombreuses qu’en France à combiner plusieurs rapports. En France comme au
Québec, la majorité des actions sont simples à savoir qu’elles sont
indépendantes les unes des autres et donc qu’elles ne se lient pas entre elles
pour former un système. Aussi, les actions s’inscrivent  dans des thématiques de santé autres que la promotion
d’un mode de vie actif en France comme au Québec.

L'adhésion des membres du réseau collégial au fait que les stages à l’international soient bénéfiques aux étudiants semble importante. Or, les retombées sont-elles véritablement toutes bénéfiques? Certains étudiants ne connaissent-ils pas, sur le plan personnel, une expérience difficile? Sur le plan académique, comment savoir ce qu’un étudiant apprend lors d'un séjour à l’étranger? Ces stages permettent-ils vraiment d’intégrer les apprentissages? Doit-on nécessairement faire de l’international pour apprendre en contexte authentique? Sur un plan professionnel, que rapporte ce type d’expérience auprès des étudiants à court, à moyen et à long terme? Les stages à l’international permettent-ils réellement de répondre aux besoins de nos collégiens en matière d’apprentissage et de formation?

Pour les professeurs impliqués dans la réalisation de ces stages, ces questions posent un réel défi car si le ressenti au niveau des retombées apparaît positif, ces questions demeurent en suspens. C’est pourquoi nous menons une recherche en favorisant l’analyse de données qualitatives provenant d'entrevues et de questionnaires qui ont été administrés auprès d’anciens stagiaires de sciences humaines issus de 4 cégeps publics. Dans cette présentation, à partir de résultats préliminaires, nous montrerons de quelle manière les stages à l’international servent d’outil pédagogique permettant une démarche d’apprentissage authentique à la fois complète et enrichissante en dépit des limites présentes.

L’une des plus importantes difficultés que présentent les enfants dysphasiques est le développement du vocabulaire (Bishop, 1997; Nash et Donaldson, 2005; Parsons, Law et Gascoigne, 2005). Ce dernier représente une composante essentielle à l’apprentissage de la lecture (National Early Literacy Panel, 2008). Ces élèves sont donc fortement à risque d’avoir des difficultés en lecture en raison, entre autres, de leur vocabulaire restreint. Puisque l’amélioration de la compétence lexicale est un domaine peu défriché (Piérart, 2004), cette étude a pour objectif d’évaluer l’impact d’un enseignement visant à améliorer le vocabulaire d’élèves du préscolaire ayant des difficultés langagières persistantes. Lors de cette communication, l’intervention choisie, une adaptation francophone de l’Interactive Book Reading (Wasik et Bond, 2001; Wasik, Bond et Hindman, 2006) qui combine les apprentissages implicites et explicites, sera présentée. De plus, l’analyse des résultats comparant les scores (prétest/posttest) obtenus aux tests standardisés évaluant le vocabulaire et plusieurs habiletés langagières sera abordée et permettra de montrer que cette intervention améliore non seulement le vocabulaire, mais aussi plusieurs habiletés langagières qui n’ont pas été spécifiquement visées par l’intervention. Enfin, elle met notamment en lumière l’influence et l’importance des réseaux sémantiques pour l’apprentissage du vocabulaire et pour le développement de l’évocation lexicale.

Toutes et tous reconnaissent les multiples contraintes liées à l’apprentissage d’une nouvelle langue (telles les difficultés de décodage en lecture ou celles liées aux règles écrites), contraintes auxquelles l’apprentissage de la musique n’échappe pas. Pour mieux outiller les personnes étudiantes à s’affranchir des stratégies de surface qu’elles avaient jusqu’alors préconisées dans leur fin de parcours collégial en musique, une approche corégulée de la lecture et de l’écriture musicale en enseignement collectif en mode hybride a été mise en œuvre (2014-2016) et a fait l’objet d’une étude de cas rétrospective de type explicatif (Yin, 2018). Cette communication mettra en relief : (a) l’apport des caractéristiques de l’environnement corégulé — par l’analyse de traces d’apprentissage provenant de 58 portfolios numériques permettant l’échafaudage d’habitudes autorégulées à distance — sur l’engagement cognitif des personnes étudiantes; (b) la contribution des valeurs, des attitudes et croyances de l’enseignante dans la modélisation de l’autorégulation (AR) selon trois profils d’émancipation des personnes étudiantes; et (c) l’incidence de l’accompagnement pédagogique de l’enseignante et des pairs par l’entremise d’un outil d’annotation audio/vidéo. Ces résultats de recherche contribueront à mieux comprendre l’émergence de l’AR d’un point de vue social selon une démarche préconisée par le Scholarship of Teaching and Learning (SoTL) (Bélisle, Lison et Bédard, 2016; Hadwin et al., 2018).

Certaines difficultés en mathématiques sont fréquemment engendrées par les règles de la logique naturelle, lesquelles font obstacle à la logique formelle. Au nombre de ces règles qui posent problème, nous retrouvons l’acceptation d’un énoncé général même si un cas ou deux ne répondent pas aux exigences de cet énoncé. Pourtant, l’une des règles du débat mathématique stipule qu’un contre-exemple est suffisant pour invalider une proposition universelle. Dans le cadre de cette recherche, réalisée auprès de 119 élèves de 13 et 14 ans du N.-B. et du Québec répartis dans un groupe expérimental et un groupe contrôle, l’impact de l’utilisation d’un forum électronique sur l’utilisation du contre-exemple lors de situations de validation en algèbre fut étudiée. L’intérêt de ce forum repose sur le fait qu’il appelle les élèves à laisser des traces écrites lors du débat mathématique, ce qui représente un type  particulier d’interactions.

Pendant quatre mois, des données furent recueillies sur papier (prétest, activités et post-test) ainsi qu’en ligne (forum électronique). Les résultats démontrent qu’après un certain temps, les élèves ayant eu recours au forum électronique reconnaissent plus la puissance du contre-exemple que les autres. Il semble donc que le forum ait eu une influence sur le travail des élèves, car les échanges ont permis de les exposer davantage à l’existence d’un contre-exemple et de les amener à réaliser que ce dernier était suffisant pour invalider un énoncé universel.

La recherche-intervention en mode co-design (“design-based implementation research”, DBiR; Penuel et al., 2011) et les partenariats recherche-pratique (“research-practice partnerships”, RPP; Coburn & Penuel, 2016) sont des approches prometteuses dont la popularité est en croissance. Problématique : Comment les fondements philosophiques ont-ils influé sur le design d’études de ce type de recherche dans le champ de l’éducation ? Ce regard portera sur les caractéristiques des études et le développement de savoirs. Ainsi, l’objectif de cette présentation est d’identifier l’éventail des conceptions épistémologiques qui sous-tendent ces recherches. Pour ce faire, nous adopterons une méthodologie de recherche documentaire. Le contenu étudié consistera à des articles qui traitent la collaboration et le co-design. Les questions de recherche seront analysées selon les sept enjeux épistémologiques (“paradigm positions on selected issues”) proposée par Guba et Lincoln (2005). Une analyse préliminaire montre une diversité d’approches (Anderson & Shattuck, 2012; Ormel et al., 2012). Cette étude documentaire pourrait nous aider à mieux conceptualiser les différentes manières de développer des connaissances autrement que par des interventions ponctuelles et aller au-delà des approches qui visent à vérifier des hypothèses simples, et ceci pour aborder de façon pertinente des questions sur la (co-)construction de savoirs (individuelle ou collective) au sein des recherches collaboratives.

L’intégration des étudiants en situation de handicap ou en difficulté d’adaptation et d’apprentissage (EHDAA) compte au nombre des défis de l’éducation postsecondaire (Bonnelli et al., 2010). Les ÉHDAA ayant des difficultés d'apprentissage ont connu la plus forte croissance d'accès au cégep ces dernières années (MELS, 2014). Pour ces étudiants, les cours de mise à niveau pour mathématiques ont été mis sur pied par les cégeps; toutefois, les taux d’échec demeurent alarmants, atteignant 70% (Cégep St-Jérôme, 2015; Collège Ahuntsic, 2015). De plus, la littérature reste muette concernant les étudiants de ces classes. Notre recherche s'est donc donné comme objectif de dresser un portrait des cégépiens inscrits aux cours de mise à niveau pour mathématiques de la 4e et de la 5e secondaire, en inventoriant leurs connaissances préalables et les manifestations de difficultés d’apprentissage en mathématiques (DAM). De façon spécifique, un test d’évaluation, un questionnaire descriptif (101 répondants) et deux entrevues ont été développés pour dresser un premier portrait du niveau de connaissances et du taux de prévalence de DAM dans ces cours, ainsi que des traits sociodémographiques, de parcours scolaire et des facteurs affectifs, cognitifs et d’expériences associés aux DAM. Nos résultats offrent une première exploration des DAM auprès de la population des cégépiens, et nous permettent de suggérer plusieurs pistes de recherche et d’amélioration dans les interventions de terrain.

Que ce soit à titre de partenaire de zoothérapie, d'enseignement ou en tant que chien d'assistance, il est désormais possible de rencontrer des chiens en établissement scolaire. Leur nombre continue d’ailleurs d'augmenter. Toutefois, les acteurs du milieu dénonce souvent le manque d'information à leur sujet. Des recherches peuvent être identifiées, mais plusieurs lacunes sont également relevées.

Une revue systématique des 24 écrits empiriques identifiés portant sur la présence des chiens à l'école a été menée afin de synthétiser les connaissances. Les résultats seront donc présentés afin de répondre à ces questions : que savons-nous de la retombée des chiens en milieu scolaire ? Quelles limites ont été relevées par les chercheurs? Quelles recommandations ont-ils faits ? Cette communication s'adresse aux professionnels de l'enseignement étant en quête d'informations sur le sujet ou désirant intégrer un animal à leur pratique.

Les résultats partiels démontrent que la présence de ces chiens est bénéfique pour tous les enfants et adultes évoluant autour de ce dernier, y compris dans le cas du chien d’assistance qui ne peut entrer en contact avec les autres enfants. Des adaptations sont toutefois de mises afin d’accommoder la présence d’un animal en milieu scolaire (poils, bien-être de l’animal, allergies potentielles, etc.). Les chercheurs encouragent la pratique et recommandent d'effectuer des recherches longitudinales sur ses retombées éducatives.

Cette présentation a pour objectif de communiquer les résultats obtenus suite à la recherche menée dans le cadre d’une maîtrise en didactique de l’histoire. La problématique du mémoire s’articulait autour du lien proclamé par le programme de formation de l’école québécoise au secondaire entre l’apprentissage de l’histoire et la consolidation d’une citoyenneté active et participative. Selon le programme, l’étude de l’évolution démocratique de notre société doit amener les élèves à reconnaître l’importance de l’action humaine dans le changement social et, par le fait même, les amener à prendre conscience de l’importance de leur citoyenneté et de leur propre possibilité d’action sociale et politique. Voulant étudier ce lien chez les élèves, nous avons constaté un manque au niveau théorique. Nous avons donc mené une recherche spéculative en suivant les méthodes de Martineau, Simard et Gauthier (2001) et de Van der Maren (1996). Nous avons d’abord montré l’existence d’un manque réel ouvrant la voie à des perspectives de recherche novatrices. Nous avons ensuite argumenter en effectuant une analyse critique des notions et des concepts concurrents et en montrant la valeur heuristique de la notion de rapport au savoir pour étudier le lien entre l’apprentissage de l’histoire et le sentiment d’être un acteur politique effectif. Nous avons finalement élaboré un modèle intégrant le rapport au savoir et qui nous permettrait d’étudier cette question chez des élèves du secondaire. 

L’apprentissage de l’espace par l’expérience du bâti est une composante clé de la pédagogie de l’architecture. Traditionnellement, celle-ci consacre des blocs de formation à des visites de sites et des voyages d’étude, et les étudiant.es sont encouragés à développer parallèlement leur sensibilité à l’espace en allant sur le terrain. Historiquement, le Bauhaus (1919-1933), école de design et d’architecture allemande, foyer majeur de l’architecture moderne, consacra sa première année de formation à la maturation sensorielle et au développement de l’expérience sensible de l’espace. Laszlo Moholy-Nagy qui y enseigna, anticipait par ailleurs que le travail éducatif basé sur l’expérience sensible des matériaux et un processus artisanal systématique, pourrait « sans doute, à l’avenir, être développé à partir d’une technique plus élaborée (machine) » (Moholy-Nagy, 2015). L’introduction récente de la réalité virtuelle et immersive dans la boîte à outils de l’architecture offre la possibilité d’expérimenter l’espace et d’accumuler des impressions directement à partir de la salle de cours. Cette étude présente une revue de l’usage de ces technologies dans la pédagogie architecturale et plus spécifiquement pour l'apprentissage expérientiel. En interrogeant l’impact de ces outils sur les processus perceptifs humains sur le plan neurobiologique, elle propose également une discussion sur leurs apports et limites dans la transmission du sensible selon une perspective historique.

Cette communication présente les résultats d’une recherche qui visait à comprendre le phénomène du non-engagement en lecture que vivent plusieurs enfants de la fin du primaire (10-12 ans). Dans le cadre de cette étude, la chercheuse a participé, durant toute une année scolaire, aux activités d’une classe de 6e année du primaire d’une école québécoise d’un milieu rural défavorisé et a réalisé plusieurs entretiens en profondeur avec des élèves décrits comme non motivés à lire et éprouvant des difficultés en lecture. Ces entretiens phénoménologiques exploraient les expériences passées et présentes de ces enfants en lien avec la lecture. Les résultats de l’analyse qualitative du discours des enfants montrent que leur non-engagement en lecture est une conséquence de ce qu’ils ont vécu dans leur milieu familial, scolaire et de loisir. En effets, ces enfants ont raconté comment plusieurs petits événements qui se sont déroulés dans toutes les sphères de leur existence ont influencé négativement leur relation envers l’acte de lire. Les résultats obtenus améliorent la compréhension des différents contextes et conditions qui suscitent le phénomène du non-engagement en lecture et ont des implications tant pour les recherches subséquentes que pour les praticiens du milieu scolaire. En effet, des pistes concrètes d’interventions auprès des élèves non engagés en lecture découlent de cette recherche.



La compétence en écriture constitue un facteur déterminant dans la réussite scolaire (Graham et Perin, 2007). Or, la problématique liée à l’écriture est d’autant plus préoccupante que la compétence est sollicitée tout au long de la scolarité, dans toutes les disciplines, en fonction d’attentes toujours plus élevées (Brassard, 2017). Dans un contexte où les technologies d’aide (Td’A) sont davantage utilisées comme mesure d’adaptation par les élèves ayant un trouble d’apprentissage et où peu d’études en ont évalué les retombées en contexte d’écriture, il apparait nécessaire de s’y intéresser dans une perspective axée sur la cognition, portant son attention sur la mobilisation du processus d’écriture chez ces élèves. Nous croyons que de telles données seraient susceptibles de nourrir la réflexion didactique concernant l’utilisation des Td’A en contexte scolaire.

 

Cette communication rendra compte d’une étude descriptive (Paillé, 2009) visant à décrire les retombées de l’utilisation des Td’A en contexte d’écriture sur le processus d’écriture d’élèves dyslexiques-dysorthographiques du premier cycle du secondaire. Pour y arriver, des données d’observation ont été recueillies auprès de six participants, au moyen d’un outil de capture d’écran. Nous exposerons une partie des résultats obtenus grâce à l’analyse quasi-qualitative des données, notamment, ceux qui touchent la prédiction de mots. Si les retombées sont surtout positives, elles méritent d’être plus amplement exposées.

Afin de répondre aux besoins de formation nés des transformations des modalités d’intégration de l’éducation à la sexualité en milieu scolaire (Otis & al., 2011) et suivant le modèle de recherche développement (Harvey & Loiselle, 2009), un module de formation complémentaire à la formation initiale en sexologie a été conçu, mis en œuvre et évalué. La carte conceptuelle (CC) a été un des outils d’évaluation utilisés de façon exploratoire, dans un mode « avant-après », afin de mesurer les effets de la formation sur 1) la perception des participants quant à l’éducation à la sexualité en milieu scolaire et 2) la perception de leur rôle au regard de ce dossier (n=7). À partir d’une adaptation des critères de Hay (2007), qui traitent de l’apprentissage significatif et en profondeur, la comparaison avant-après des CC révèle, non seulement une meilleure compréhension de l’articulation de l’éducation à la sexualité par les participants, mais également une perception plus positive de cette dernière et un sentiment de contrôle et de responsabilité vis-à-vis du dossier. Ces résultats s’inscrivent en cohérence avec les autres mesures d’effets recueillies par entrevue et questionnaire. Cette expérience révèle l’intérêt d’utiliser une telle méthode évaluative en enseignement supérieur, notamment car elle permet de distinguer les apprentissages signifiants. Cette méthode pourrait s’avérer pertinente dans des contextes de formation axé sur les compétences professionnelles.

De la nécessité de réaliser des pratiques d’apprentissage significatives et d’améliorer les compétences linguistiques en espagnol chez les élèves du primaire en Colombie (Ministère de l’Éducation nationale de la Colombie, 2012), cette étude a eu pour but de mettre en évidence comment la pratique textuelle à partir de l’interaction avec divers textes narratifs permettrait le développement de ces compétences chez les élèves de première année scolaire dans une école publique. Dans une démarche scientifique de type recherche-action, l’échantillon est composé de 25 élèves (14 filles et 11 garçons) de première année. Ceux-ci ont laissé des enregistrements oraux et des travaux écrits de leurs participations aux interventions pédagogiques réalisées en classe. En adoptant une méthodologie qualitative, les données ont été catégorisées et analysées à la lumière des théories linguistiques modernes, telles que Tolchinsky (1993), Ferreiro et Teberosky (1979). Les résultats mettent en évidence les progressions des élèves dans leur processus de développement de compétences linguistiques en espagnol et leur compréhension du système de la langue écrite. Cette étude a confirmé quelques résultats de recherches précédentes (Baena, 1989; Jolibert, 1996) et apporté des nouvelles pistes de développement de l’enseignement de l’espagnol dans les classes de première année ainsi que de la formation initiale des enseignants.

           Les degrés de certitude peuvent contribuer à l’évaluation diagnostique en tenant compte des situations de connaissances partielles et des facteurs cognitifs et métacognitifs. Une tâche qui fait appel à des capacités cognitives éloignées de la capacité d’assimilation de l’élève peut engendrer de l’incertitude. La question est de savoir si le réalisme de l’élève, établi en fonction du degré de certitude qu’il exprime envers sa performance, en est affecté. La propension qu’ont les élèves à surestimer ou à sous-estimer leurs capacités varie-t-elle en fonction de certaines différences individuelles comme l’âge, le sexe et les capacités cognitives atteintes? Quel niveau cognitif doit être atteint par l’élève pour lui permettre des autoévaluations réalistes et fiables?

            Six cents élèves de 2e, 5e et 6e ont été soumis à deux épreuves de Noelting (1980). L’élève devait exprimer son degré de certitude par rapport à sa performance. Les tâches des épreuves variaient en matière d’exigence cognitive et de domaine cognitif.

            Les élèves en 2e année sont suffisamment réalistes dans le domaine spatio-temporel. Le réalisme prend plus de temps à se développer dans le domaine logico-mathématique. Le réalisme varie en fonction du niveau scolaire et du domaine. La différence entre les garçons et filles s’observe surtout chez les élèves plus jeunes. L’élève est plus réaliste avec les tâches qui sont égales ou inférieures à son niveau opératoire.