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Devant le défi professoral d’établir une relation d’apprentissage satisfaisante et gratifiante, une vaste étude longitudinale fondée sur la méthodologie empirique ancrée a été entreprise pour innover en termes de stratégie d’enseignement et d’apprentissage auprès d’étudiants universitaires en management. Cette première phase, de 2008-2013, de 3 cycles de 5 ans d’expérimentations auprès de : 24 groupes; 13 matières; 5 programmes du 1er et 2ème cycle.  Les résultats révèlent l’apprentissage durable, transcendant l’apprentissage de surface et en profondeur.

Axé sur l’apprentissage durable, les actes d’enseignement et d’apprentissage transforment l’interaction de processus de transmission des savoirs en une relation centrée sur le développement humain.  Cette relation des parties prenantes à l’activité prend la forme d’accompagnement et de co-construction d’engagement et d’implication à l’apprentissage durable, dans le sens de recyclable, évolutive et permanente.

Ainsi, la pratique d’enseignement soutient une prise de conscience d’action délibérée de développement et apprentissage épistémologique, axiologique, praxéologiques et ontologiques des participants.  Cette première phase de résultats dévoile en quoi l’apprentissage durable devient l’ancrage d’une transformation des fondements constructivistes de la matière enseignée et de la représentation des archétypes « étudiants » et les fondements constructionnistes des méthodes d’enseignement et d’apprentissage.



À travers cette communication nous présentons un nouvel outil d’apprentissage interactif en ligne pour la formation des ingénieur(e)s en génie électrique.

L’approche multidisciplinaire étant de plus en plus privilégiée en industrie, l’intégration des connaissances et compétences durant la formation en génie est un besoin actuel. Dans cette optique, un outil pédagogique pour la formation en électronique analogique a été proposé pour permettre aux étudiant(e)s de réviser les notions acquises entre des cours complémentaires dans ce domaine. L’outil est présentement développé sous Excel et la gestion de fichiers locaux en limite l’accessibilité. Le besoin de développer un outil accessible et innovant permettant d’accroître l’implication des étudiant(e)s dans l’intégration des connaissances et compétences acquises durant leur formation a été identifié et a fait l’objet d’une subvention de recherche institutionnelle.

La méthodologie utilisée vise i) le développement de nouveau contenu pédagogique afin de permettre l’utilisation de l’outil à d’autres cours et ii) la migration de l’outil existant vers une plateforme intranet afin d’en améliorer l’accessibilité. La figure ci-bas montre les principales caractéristiques de l’outil développé.

Les résultats obtenus à ce stade-ci montrent que l’approche proposée permettra d’accroître la participation personnelle continue et active des étudiant(e)s dans  l’intégration des notions acquises tout au long de leur formation.

 Problématique

Depuis la dernière décennie, le taux de décrochage au Québec est préoccupant. Ce phénomène touche particulièrement les élèves de sexe masculin. Par le défi intellectuel qu’elles impliquent, les matrices de Raven semblent constituer une avenue de prédilection afin d’intervenir auprès des garçons du primaire.

 

Objet de recherche

L’objet principal de ce projet consiste à évaluer les effets de la résolution de matrices de Raven, réalisée dans le cadre d’échanges didactiques en milieu scolaire, sur le rendement en mathématiques et sur la motivation scolaire des élèves du deuxième cycle du primaire.

 

Méthodologie et résultats

Afin de répondre à cet objectif, un devis quantitatif prétest-posttest avec groupe témoin non équivalent a été utilisé. Les résultats obtenus ont permis de dégager que les matrices de Raven, utilisées dans le cadre d’échanges didactiques en milieu scolaire entre l’enseignant et les élèves, favorisent le rendement en mathématiques des élèves de sexe masculin du deuxième cycle du primaire. Ces résultats permettent de mettre en valeur la pertinence d'utiliser les matrices de Raven en tant qu'activités complémentaires au curriculum scolaire en mathématiques.

La génétique est considérée comme un thème difficile à apprendre aussi bien pour les élèves du secondaire que pour les étudiants universitaires (Saka, Cerrah, Akdeniz et Ayas, 2006). La compréhension de la fonction, la structure et l’emplacement des gènes très limitée, et le lien entre les chromosomes et le matériel génétique est difficile à cerner (ibid., 2006). Les élèves du premier cycle du secondaire en particulier ont de la peine à distinguer les gènes, les chromosomes et l’ADN (Cisterna, Williams et Merritt, 2013), d’où la pertinence de bien cerner les conceptions initiales que ces élèves se font de ces notions pour mieux intervenir.

La présente communication mettra en lumière les résultats d’une étude conduite grâce à un questionnaire auprès d’élèves de deux écoles privée et publique. Les conceptions initiales des élèves de deuxième et quatrième secondaires sur les notions de gènes, chromosomes et ADN ont été analysées à l’aide d’une grille de traitement inspirée de Saska et al. (2006). La comparaison entre les conceptions de ces élèves, sachant que les gènes se situent en troisième secondaire dans la progression des apprentissages du MELS, permettra, dans une perspective utilitariste des sciences, de proposer des pistes d’intervention pour la transposition didactique.

Les équipes de travail représentent un élément important du fonctionnement organisationnel et ce mode de fonctionnement ne devrait qu’augmenter (Savoie et Brunet, 2000). Le marché du travail évolue, la main d’œuvre est plus diversifiée et plus rare. Les organisations travaillent de plus en plus sur un mode de fonctionnement d’équipes qui sont de plus en plus hétérogènes.  Cette hétérogénéité apporte aux équipes  une grande richesse mais elle complexifie aussi le travail des gestionnaires. Il est fort probable que chaque membre d’une équipe puisse, un jour ou l’autre, être engagé dans un conflit. Les équipiers, pour faire face à ces conflits, auraient avantage à développer leurs habiletés en résolution de conflits. Au sein des établissements d’enseignement collégiaux, la collaboration entre professionnels est valorisée. D’une part, les acteurs sont appelés à collaborer davantage pour mieux répondre aux besoins de leur clientèle ; d’autre part, un plus grand nombre  de personnes impliquées augmente significativement les sources de conflits. Puisque le conflit interprofessionnel se situe au cœur de la dynamique interrelationnelle, il est impératif que les intervenants soient sensibilisés à ses enjeux. L’objectif de ma recherche est donc d’étudier les facteurs qui font en sorte qu’un conflit est bien géré ou non dans les équipes de travail interprofessionnelles. Dans le cadre de cette communication, je vous présenterai ma démarche de recherche doctorale.

Les manuels d'histoire sont principalement analysés pour leur contenu, mais pas pour leur utilisation réelle dans les salles de classe. Cette présentation vise à décrire et à analyser la façon dont les enseignants utilisent les ressources didactiques et quelles fonctions ils attribuent à ces ressources afin d’exercer la méthode historique. Les données de cette recherche sont issues d’un sondage, d’observations en classe et d’entrevues individuelles. Les scores obtenus par les enseignants selon leurs choix et rejets de réponses au sondage démontrent une prédominance d’un type d’usage extensif des ressources: des fonctions associées à la transmission d’un récit, d’une chronologie, d’une ressource pour illustrer et être une bonne référence; rarement pour problématiser, critiquer, comparer tel que prévu pour l’exercice de la méthode historique. Les données d’observations semblent confirmer les données du sondage : les enseignants utilisent souvent le manuel, mais d’une manière tout de même très sélective et éclatée. Ce processus conserve une place centrale à la structuration du savoir par l’enseignant qui choisit les ressources appropriées pour illustrer ses propos. Le manuel ne semble donc pas déterminer les pratiques enseignantes, mais au contraire est un outil utilisé selon leurs besoins et pas nécessairement destiné à un réel exercice de la méthode historique par les élèves.

Au Québec, les adultes allophones peu ou pas scolarisés (AAPPS) présentent une population vulnérable. Ils ont besoin d’apprendre le français pour s’intégrer socialement et professionnellement, mais rencontrent des défis en contexte de scolarité, notamment en évaluations formelles des apprentissages. Peu d’études portent sur l'évaluation des AAPPS et celles-ci traitent d’une seule compétence (Simpson, 2006) ou du matériau évaluatif (Altherr Flores, 2017, 2020, 2021). Par ailleurs, Abbott et al. (2021) et Gonzalves (2020) s’appuient sur les particularités des AAPPS comme l’apprentissage collectif pour mettre en question l’évaluation faite de l’angle des personnes scolarisées sans considérer la perspective des AAPPS. Ceci soulève des enjeux éthiques d’équité, de différentiation pédagogique et de droit à une évaluation adéquate, d’où l’intérêt au sens de l’expérience évaluative aux yeux des AAPPS en cours de francisation.

L’approche phénoménologique de Giorgi (2009) permet d’étudier l’expérience des phénomènes vécus tels que compris par les acteurs sociaux. L’analyse de six entretiens individuels semi-dirigés menés en arabe auprès de participantes issues du Maghreb permet de comprendre l’expérience évaluative des AAPPS comme un processus stressant de trois phases : l’exploration, l’acculturation et la maturation. Ces résultats finaux éclairent les angles morts de l’expérience évaluative des AAPPS et présentent un appui pour les conceptrices et concepteurs des évaluations visant ce public.

Au Québec, le processus de francisation de nouveaux arrivants, dont le volume d’admission va croissant (MICC, 2010),  pose un lot de défis particuliers (Stefanescu et Georgeault, 2005). L’approche communicative (Gouvernement du Québec, 2010) utilisée dans les cours de francisation privilégie l’oralité pour faciliter rapidement l’intégration linguistique des immigrants (Martinez, 1996) afin de trouver facilement un emploi (MICC, 2008). Dans ce contexte, le développement de la compétence scripturale semble quelque peu délaissé au profit de l’oralité alors que toute notre société est quasiment organisée par l’écrit (Adami, 2007). Notre étude vise à décrire et à analyser les pratiques d’enseignement autour de la production écrite dans les classes de francisation organisées dans un collège en région. Les outils de collecte des données sont des questionnaires destinés aux enseignants ; des entrevues semi-dirigées et des enregistrements vidéos de séquences d’enseignement. Comme résultats anticipés, nous aimerions rendre compte des modèles utilisés par les enseignants dans leurs pratiques. Ces résultats pourraient avoir des retombées sur les pratiques d’enseignement de l’écriture, champ laissé en friche par la recherche scientifique (Cuq et Gruca, 2005) et sur la formation initiale et continue des enseignants en francisation.

La politique d’inclusion menée dans le cadre de la loi 2005 a ouvert en France un droit à la scolarisation des enfants en situation de handicap en milieu ordinaire dont il est important de comprendre les effets sur les pratiques enseignantes. Dans cette perspective, ma contribution présentera les résultats d'une étape d’une recherche qualitative inscrite dans le champ de la recherche biographique en éducation (Delory-Momberger, 2014). Elle questionnera l’inclusion des enfants autistes au collège et au lycée par des enseignants de lettres n’ayant reçu aucune formation spécifique. Il s’agit notamment, à partir d’entretiens avec ces enseignants, de comprendre quels facteurs influencent leurs agirs. Ma communication présentera la méthodologie et les postulats épistémologiques sur lesquels s’appuie le dispositif choisi. Elle mettra ensuite en évidence, révélant l’importance du paradigme dans lequel s’est inscrite la formation initiale de l’enseignant (intégration ou inclusion), la relation entre les types d’agir mis en œuvre et l’identité professionnelle construite, envisagée dans sa dimension multiple, dynamique, individuelle et sociale (Cattonar, 2001), et à l’aune des conceptions éthiques qui la sous-tendent.

 

 

C. Delory-Momberger, De la recherche biographique en éducation. Fondements, méthodes, pratiques, Paris, Téraèdre, 2014

B. Cattonar. (2001). « Les identités professionnelles enseignantes : Ébauche d'un cadre d'analyse ». Cahier de recherche du GIRSEF, n° 10, mars, p. 1–35. 

Depuis 2013, le Centre de recherche en inclusion scolaire et professionnelle des étudiants en situation de handicap (CRISPESH) mène et participe à des projets de recherche et à des initiatives au sein d'établissements d'enseignement pour adapter la Conception universelle de l'apprentissage (CUA) au contexte postsecondaire québécois.

Fort de ces expériences pratiques et théoriques, il a été confronté à de nombreuses conceptions erronées vis-à-vis de cette approche plus spécifique du domaine plus général des pratiques pédagogiques inclusives.

La présente communication vise à déconstruire quelques-unes de ces conceptions erronées, ou mythes.

Certains concernent directement les fondements théoriques de la CUA. Un retour dans la littérature scientifique sur la CUA permettra d’en rétablir les bases. Entre autres, les liens entre la CUA et les neurosciences, ainsi que les travaux ayant mené à la formulation des lignes directrices de celles-ci seront examinés de façon à répondre à ces conceptions erronées.

De plus, certaines réticences, d’ordre plus pratique et davantage reliées au contexte collégial québécois, seront exposées : la présumée incompatibilité entre la flexibilité préconisée par la CUA et la rigidité d’abord des évaluations standardisées, puis du milieu de l’emploi.

Finalement, à la lumière de cette critique de la CUA, un aperçu de la direction que prend la recherche sur la CUA au CRISPESH sera exposé.

Face à des taux d’échec élevés, plusieurs départements de philosophie au cégep se sont dotés d’outils de dépistage afin d’aiguiller les élèves jugés en risque d’échec vers des mesures d’aide. L'objectif de ces outils est d'évaluer les habiletés requises pour réussir le ou les cours auxquels elles sont associées (Loye et Lambert-Chan, 2016), ou du moins, d'évaluer les précurseurs de ces habiletés qui seront ensuite développées durant la séquence d’apprentissage. Une dizaine de ces outils ont été échantillonnés, et une analyse du contenu et de la forme a été effectuée afin de voir quelles habiletés étaient considérées comme nécessaires à la réussite en philosophie. Les outils repérés ont d’abord été catégorisés selon leurs caractéristiques, puis comparés avec les tests d’une même catégorie, avec des tests américains de pensée critique ayant des caractéristiques similaires, et finalement avec les contenus qui émergent d’une analyse curriculaire des cours de philosophie. Les résultats indiquent que, selon la conception des outils analysés, la réussite en philosophie est dépendante d’habiletés situées à l’intersection de la littératie avancée et de la pensée critique. Cette prépondérance thématique dans les contenus est comparable à ce que l'on retrouve dans plusieurs tests américains et est en phase avec une analyse du domaine de la philosophie au collégial, particulièrement en ce qui concerne les compétences ministérielles développées dans le premier cours de la séquence.

La persévérance et l’abandon des étudiants universitaires préoccupent grandement les universités. Ainsi, plusieurs ont décidé de mettre en place des interventions afin de favoriser la réussite et la persévérance. Cependant, peu de ces interventions ont fait l’objet d’évaluations systématiques. Ce type d’évaluation des pratiques est rarement effectué, même s’il est nécessaire pour distinguer les interventions efficaces de celles qui ne le sont que peu ou pas.

À l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, un « Atelier d’efficience cognitive » vise à aider les étudiants dans leurs études, par l’enseignement direct d’un ensemble de stratégies d’apprentissage.

Par cette recherche, nous voulons connaître les effets à moyen terme de cet atelier, plus spécifiquement découvrir comment les étudiants maintiennent ou non l’utilisation des stratégies apprises lors de ce cours. Dans cette communication, nous présenterons la problématique et le cadre théorique de la recherche en cours ainsi que des résultats préliminaires.

Cette étude exploratoire sera effectuée auprès d’environ 120 étudiants, provenant de différents programmes d’étude, ayant suivi cet atelier. Un questionnaire et des entrevues individuelles permettront de recueillir des données mixtes. Des analyses globales et thématiques seront effectuées.

La pandémie de COVID-19 a posé plusieurs défis aux établissements postsecondaires, notamment par la nécessité d’un passage au virtuel en un court laps de temps. En juin 2020, l'Université Bishop's a embauché 23 étudiant.es à titre de consultant.es en technologie et en pédagogie de l’enseignement en ligne (OLTC) pour soutenir le corps professoral dans sa préparation pour l'automne 2020. Les OLTCs ont suivi une formation sur la documentation «Étudiant.es en tant que partenaires» (EP), la conception empathique, la pédagogie de pandémie, les pratiques à forte incidence (PFI) et les technologies éducatives. Après leur formation - comprenant différents modules, des simulations, des réflexions périodiques et du mentorat par le corps professoral - le programme a été lancé en juillet 2020. Celui-ci, toujours en place, constitue une intervention clé dans le renforcement des compétences institutionnelles et des compétences d’avenir pour le travail EP dans un contexte d'enseignement supérieur post-COVID. Dans le cadre de cette communication, nous effectuons un bref survol de la littérature EP et présentons le programme et son impact sur l’écosystème institutionnel. Les résultats préliminaires soulignent que le fait de travailler avec les étudiants en tant que partenaires dans la conception des salles de classe COVID augmente entre autres leur intelligence sociale et émotionnelle, leurs compétences techniques et numériques, leur esprit critique et leurs compétences en gestion de projet.

Cette étude de cas porte sur un projet d'intégration des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans une école primaire à Yaoundé. Des coopérants québécois accompagnent deux groupes d'enseignants, l'un francophone et l'autre anglophone, dans une démarche d'appropriation de l'informatique. Les coopérants forment les enseignants dans une approche pédagogique inspirée de l'éducation populaire selon Freire (1970). Cette formation a pour but de préparer les enseignants à enseigner les TIC aux élèves et d'avoir un effet multiplicateur en enseignant les TIC aux autres enseignants de l'école. Pendant deux mois, enseignants et coopérants travaillent en collaboration et font face à diverses difficultés qui affectent l'appropriation technologique des élèves et des enseignants. Observations, discussions de groupe et entrevues individuelles documentent une expérience d'intégration des TIC en éducation dans un contexte particulier et font ressortir certaines thématiques qui sont propres au Cameroun et à l'Afrique, et d'autres qui font échos au contexte éducatif canadien. À la fin du projet, des recommandations sont faites afin d'améliorer de telles initiatives.



Notre projet vise à fournir un outil pour le bien-être social et mental d’adultes autonomes en leur offrant des leçons de piano virtuelles. De plus, notre projet évalue la perception de qualité de vie des participants et participantes au cours de 8 mois de leçons par un questionnaire administré 3 fois (en septembre, en décembre et en avril). Le questionnaire tire des questions du RAND Mental Health Inventory axées sur l’anxiété et la dépression, et inclut des questions à réponses ouvertes sur les bénéfices et désavantages qu’apportent les leçons. L’approche pédagogique, basée sur l’adaptation de Choksy de la méthode Kodály, est centrée sur l’apprentissage expérientiel. Les participants et participantes se familiarisent avec des chansons simples en les chantant et apprennent des concepts musicaux à travers les chansons, pour ensuite les jouer au piano. De septembre 2023 à avril 2024, 17 anciens combattants et anciennes combattantes ont participé au projet en se joignant en groupe de 5 ou 6 sur la plateforme Zoom pour 25 leçons d’environ 45 minutes. Les petits groupes leur permettent d’interagir avec d’autres personnes qui s'intéressent à la musique, tout en créant un sentiment d’appartenance dans le contexte d'une petite communauté. Les résultats préliminaires démontrent une amélioration de la perception de qualité de vie, surtout en ce qui a trait au sentiment d’appartenance et de l’isolement.

De nombreux travaux en psychologie cognitive ont mis en évidence que la graphomotricité représente une composante importante dans l’apprentissage de l’écriture et que le niveau d’automatisation du geste d’écriture est associé à la qualité orthographique et rédactionnelle du scripteur débutant (Berninger et al., 2002; Graham et al., 1997; Morin et al., 2012). Malgré ces résultats, la place des capacités graphomotrices est encore sous-estimée dans les programmes ministériels et dans les pratiques des enseignants au Québec (Labrecque et al., 2013) et ailleurs (Graham et al., 2008). Dans le but de mieux comprendre le développement de ces capacités en début de scolarisation, 112 élèves francophones de 1re et 2e année du primaire ont été rencontrés et deux instruments de mesure ont été privilégiés : la tâche de l’écriture de l’alphabet de mémoire (Berninger et al., 1991) et la tâche du Nom-Prénom (Pontart et al., 2013). Les données, qui ont été recueillies à l’aide d’une tablette graphique, permettent d’obtenir des informations plus précises, non seulement sur la qualité de la trace, mais également sur les indices dynamiques du geste d’écriture (pression, vitesse, pauses). Les résultats présentés permettent, d’une part, de décrire plus précisément le développement du geste en écriture en début de scolarisation et, d’autre part, de faire ressortir des différences individuelles qui peuvent notamment s’expliquer par l’effet de la familiarité de certaines lettres.

Les pratiques de lecture ont évolué avec l’utilisation de supports de lecture numérique (Bélisle, 2004), toutefois nous en savons peu en ce qui a trait à la façon dont les jeunes lecteurs d’âge scolaire abordent la lecture numérique (Lacelle et al., 2017). Par ailleurs, sachant que les applications-livres forment un genre numérique destiné aux jeunes et qu’elles sont en croissance sur les marchés d’applications (Acerra, 2016), nous nous sommes donc intéressées à la mobilisation des processus de lecture spécifiques aux applications-livres, par des jeunes âgés de 8 à 12 ans. Nous avons réalisé une étude exploratoire afin d’observer et de décrire la maitrise de quatre processus de lecture numérique (la perception, la manipulation, la navigation et l’intégration multimodale) auprès de douze lecteurs, lors d’une tâche de lecture d’une application-livre. Les résultats que nous avons obtenus permettent, dès lors, de mieux comprendre le genre numérique que sont les applications-livres ainsi que les compétences dont font preuve les jeunes pour les lire. Cette présentation a pour objectif d'aborder les quatre processus de lecture numériques engagés par les lecteurs observés, tout en les reliant au corpus d'oeuvres numérique du projet de recherche. Finalement, nous dresserons un portrait global de ce genre littéraire numérique innovant qu'est l'application-livre jeunesse. 

Découvrir une autre culture, développer ses compétences langagières, enrichir son bagage personnel, scolaire et professionnel sont autant de motivations qui habitent l’étudiant international au moment de s’inscrire dans une université étrangère pour une durée déterminée. Aussi, pour atteindre de tels objectifs, l’étudiant international entend entrer en contact et créer des relations solides avec la communauté locale à son arrivée dans le pays d’accueil. Cependant, au travers de notre étude qualitative menée auprès d’une dizaine d’étudiants internationaux, nous constatons que la réalité est telle que, souvent, à la fin de son séjour, celui-ci admet avoir été finalement peu en contact avec la population locale. Plus encore, il souligne avoir été, majoritairement, en contact avec des membres de sa communauté d’origine alors même qu’il se défendait d’entretenir une telle proximité avec ces derniers au début de son séjour. Après avoir dressé un état de cette situation, cette communication mettra l’emphase sur les raisons qui peuvent conduire l’étudiant à se replier sur sa communauté d’origine au détriment de ses relations entretenues avec ses hôtes. Nous proposerons enfin des pistes de réflexion sur les moyens de trouver un équilibre entre ces échanges interculturels et intra-culturels qui ont lieu entre l’étudiant international et ses communautés d’accueil et d’origine.

La conscience historique est la capacité des individus à interpréter le passé pour mieux comprendre le présent et envisager le futur (Charland, 2003 ; Tutiaux-Guillon, 2003). Elle s’exprime à travers des récits qui sont souvent considérés par les spécialistes comme étant fixes dans le temps (Rüsen, 2004 ; Létourneau, 2014). Or, l’un des objectifs de l’histoire scolaire est d’amener les élèves à poser un regard critique sur les récits qui composent leur conscience historique (Seixas, 2005). Notre étude a cherché à déterminer si les méthodes d’enseignement et les ressources pédagogiques fondées sur la pensée historique pouvaient influencer la construction des récits utilisés par les élèves pour comprendre le passé afin d’en augmenter la cohérence et la complexité. Les données ont été amassées à partir d’une recherche exploratoire où les chercheurs complétaient avec des élèves de 5e année et 4esecondaire (10e année) du Québec et de l’Alberta cinq activités d’une heure en classe à l’aide de cartes chronologiques et d’une pédagogie basée sur la pensée historique. Les résultats montrent que les récits rédigés par les élèves se complexifient à la suite des activités. Ils prennent en considération des différentes perspectives et parviennent à faire des liens de causalité simples entre les événements. Cependant, les élèves proposent toujours une histoire événementielle et peinent à identifier les thématiques qui orientent leurs propos.

Dans cette communication, je rends compte des résultats concernant le français d'une recherche collective er plurididactique menée au sein de l'équipe Théodile-CIREL (Université Lille 3 - France) sur la conscience disciplinaire (Reuter, 2007) des élèves de cours moyens (âgés de 9 à 11 ans).

Cette recherche se basait sur trois types de données : un questionnaire à trois volets adressé à 306 élèves de 8 écoles différentes, contrastées du point de vue sociologique (milieux plutôt favorisés et milieux plutôt fragiles) et pédagogique (une école travaillant en pédagogie Freinet, une école d'application et des écoles "ordinaires") ; des observations de classes et des entretiens avec les enseignants de ces mêmes classes.

Ce sont les résultats issus du questionnaire et des entretiens qui seront présentés et discutés. Ils montrent, conformément aux attentes, un attachement des élèves aux domaines traditionnels de l'enseignement du français (orthographe, grammaire, conjugaison) et une très faible évocation d'autres domaines comme le vocabulaire, la littérature ou encore l'oral. Ils nous poussent à interroger l'évolution de la configuration de la discipline elle-même en se référant à son histoire (Chervel, 2007). Ces résultats montrent également qu'est attachée au français, chez les élèves, une haute conscience d'une norme linguistique. Mais cette norme ne s'exprime pas de la même manière selon que les élèves soient issus d'un milieu plutôt "favorisé" ou d'un milieu plutôt "défavorisé".

Les meilleures pratiques sont celles fondées sur des données probantes ayant pour but d’améliorer les façons de faire dans un certain domaine. La formation clinique en sciences infirmières n’y échappe pas et vise l’éducation de l’infirmière dans l’environnement clinique pour qu’elle maitrise ces bonnes pratiques. Des recherches indiquent qu’en l’absence des meilleures pratiques d’enseignement, les formatrices en stage clinique utiliseraient parfois des jugements ou des stratégies non testées, entrainant une inconsistance dans la formation offerte. La question générale qui guide l’étude est : quelles sont les meilleures pratiques d’enseignement durant les stages cliniques en sciences infirmières ? L’étude qualitative est basée sur une collecte de données par entrevue avec 3 catégories de participants (n=8) : les professeures cliniques, les préceptrices et les stagiaires. Les données sont analysées thématiquement. Les résultats préliminaires indiquent que 4 axes sont identifiés comme faisant partie des meilleures pratiques en stage clinique : apprendre les techniques de soins infirmiers; fournir des occasions de réfléchir et de partager les expériences de stage; développer une relation de confiance entre stagiaires et formatrices; et fournir des expériences interprofessionnelles. Les résultats serviront à identifier des pistes de changements pour guider la révision des programmes de baccalauréat afin d’assurer une meilleure formation clinique en soins infirmiers.

Les militaires canadiens peuvent être appelés à suivre une formation linguistique en langue seconde au cours de leur carrière. Or, de par la nature de leur travail, il est possible qu’ils aient une blessure de stress opérationnel. Alors que certains militaires usent de stratégies de gestion de stress et de résilience, d’autres sont davantage blessés et peuvent développer des symptômes de l’état de stress post-traumatique. Bien que ce ne soit pas tous les militaires qui ont vécu des événements traumatogènes qui développent des symptômes persistants, ils peuvent manifester des symptômes sans être diagnostiqués et cela peut interférer avec l’apprentissage d’une langue seconde, par exemple, en affectant entre autres l’attention et la mémorisation. Cette recherche exploratoire et descriptive vise à offrir une meilleure compréhension des besoins et des caractéristiques spécifiques des apprenants en formation linguistique ayant été exposés à une ou des situations traumatogènes au cours de leur carrière militaire et décrit les stratégies d’apprentissage qu’ils utilisent, ce qui interfère avec leur apprentissage et leur sentiment d’efficacité personnelle. Les résultats présentés proviennent de données recueillies à l’aide d’un questionnaire de 115 questions et d’une entrevue de 60-90 minutes auprès de 22 participants ayant vécu des situations traumatogènes au cours de leur carrière militaire.

Dans le cadre d’une étude pilote, nous tentons de repérer, parmi 3 procédures d’identification du sujet largement enseignées en classe au Québec, celle qui est la plus efficace. Pour y parvenir, nous nous intéressons notamment à la charge cognitive associée à chacune de ces procédures.

Une tâche d’identification du sujet a été administrée auprès de participants adultes universitaires. Un total de 288 phrases leur a été présenté à l’écran d’un ordinateur. Pour chacune d’elles, les participants devaient identifier le sujet selon les 3 procédures : manipulation de remplacement du sujet par le pronom il/elle ou ils/elles, manipulation d’encadrement du sujet par c’est…qui et questionnement en qui est-ce qui/qu’est-ce qui?. Nous avons estimé l’efficacité de ces procédures en triangulant 4 types de mesures : le temps de réaction, l’activité cérébrale par EEG (Bédard et collab., ACFAS 2015), la réussite de l’identification (ou non) et la réflexion métalinguistique. Dans cette communication, nous présenterons les résultats associés au temps de réaction et à la réussite de l’identification du sujet, selon sa position et sa construction syntaxique.

Ces travaux visent essentiellement à mieux comprendre les mécanismes sous-jacents à la réflexion grammaticale en contexte scolaire et à tenter d’identifier les procédures qui s’avèrent les plus efficaces en lien avec la charge cognitive. Nous discuterons de la pertinence et des limites de ce type de mesure pour la didactique de la grammaire.

Savoir rechercher, évaluer et utiliser l’information de manière éthique est une compétence d’autant plus essentielle aujourd’hui que la plupart des apprenants et citoyens puisent l’information dans le Web pour se documenter. Or, cette compétence n’est pas expressément indiquée dans le Programme de formation de l’école québécoise (PFÉQ). Pourtant, on demande couramment aux élèves de faire de la recherche documentaire sans leur enseigner comment procéder. Il en résulte que, même aux cycles supérieurs universitaires, la majorité des étudiants sont démunis à cet égard. Dans cette communication, nous présentons les données recueillies auprès des enseignants qui ont participé à une recherche-action visant la formation d’enseignants et d’élèves du 3e cycle du primaire. Nous rendons aussi compte du portrait que nous avons dressé, à l’aide d’une enquête par questionnaire soumis à des enseignants du primaire et du secondaire, de leurs représentations du processus de recherche d’information, des liens à faire avec le PFÉQ, des connaissances, habiletés et besoins de formation des élèves, de leurs propres besoins de formation, ainsi que de leurs pratiques d’enseignement déclarées.

La conjugaison recherche-formation que réalise l’Instituto de Investigación y Desarrollo Educativo (IIDE), Mexique, contribue au développement d’organisations et à la promotion  d’innovations. Créé en 1990 avec la mission de moderniser l'éducation par la réalisation de recherches et par la formation de ressources humaines en recherche, l’IIDE implantait, dès 1996, un programme de maîtrise et, dès 2004, un de doctorat, l'un et l'autre orientés à former à la recherche par la recherche.

Trois champs d’intervention encadrent les projets de recherche de l’institut : celui de l’évaluation éducative qui répond à la nécessité d’améliorer, de moderniser, de perfectionner le système éducatif mexicain; celui de la technologie éducative qui résulte de l’adaptation/adoption incontournable des innovations issues du développement technologique contemporain; celui de l’éducation supérieure et société qui vise à arrimer l’enseignement supérieure avec son milieu social, via le développement communautaire.

La modalité éducative fondamentale en vigueur à l’IIDE est donc celle de l’apprentissage par projet. De cette façon, en intégrant connaissances, habiletés et données contextuelles, les étudiants se muent en agents proactifs capables de scruter, analyser, et même critiquer leur propre milieu. Sont présentés ici les résultats d’une analyse hermeneutique d’une séquence de thèses de maîtrise illustrant cette convergence vers l’innovation.