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Le développement de la compétence à écrire occupe une place centrale dans les programmes de formation de l'école québécoise. La recherche faisant état de cette compétence indique que les élèves éprouvent des difficultés de précision langagière en écriture en L1 et en L2 (Ammar et coll., 2016). La rétroaction corrective (RC) émerge comme étant une pratique efficace pour l'amélioration de la précision langagière (Bitchener et Storch, 2015). 

Cette étude quasi- expérimentale vise à évaluer les effets de trois techniques rétroactives : (a) reformulation (b) soulignement et (c) indices métalinguistiques en lien avec le niveau de l'apprenant et le type d'erreur. Quatre classes de français de niveau secondaire en L2 (n = 90) au Québec ont participé à cette étude (un groupe contrôle, et 3 groupes expérimentaux). L'intervention constituée de 3 productions successives (production+ RC+ révision pour les groupes expérimentaux) a ciblé des erreurs de différentes catégories (ex. accord dans le GN, accord dans le prédicat, homophones).

Les résultats suggèrent que seuls les groupes qui ont eu la RC sous forme de soulignement et/ou d’indice métalinguistique ont surpassé le groupe contrôle. Leur performance ne semble pas varier selon le type d’erreur, mais elle dépend du niveau des apprenants. Les retombées sur les pratiques enseignantes sont aussi discutées.

Le développement d’une alphabétisation technoscientifique critique qui invite à l’action sociopolitique semble aujourd’hui nécessaire considérant l’état du Monde. Le recours à des questions scientifiques socialement vives (QSSV) dans l’enseignement des sciences et l’interprétation des interactions entre les différents acteurs de ces questions permet d’éclairer l’enchevêtrement sciences-technologies-environnement-société et contribue à former des personnes capables de participer aux conversations et d’agir sur les situations. Si des recherches nous informent quant aux façons dont les élèves s’approprient ces questions et se représentent les scientifiques, peu de travaux se sont attardés aux points de vue de scientifiques ayant décidé d’agir, par exemple en prenant la parole, en accompagnant des citoyen.ne.s ou en participant à la constitution de savoirs. Cette recherche doctorale vise à détailler de tels points de vue. Une analyse thématique d’entretiens menés auprès de dix scientifiques qui agissent dans le contexte de QSSV environnementales ou sanitaires permet de discuter de leurs points de vue sur leurs actions, sur les rôles, capacités et incapacités des citoyen.ne.s et des scientifiques dans la gestion des QSSV ainsi que sur les visées de l’enseignement de ces questions. Les modèles théoriques d’interactions entre scientifiques et citoyen.ne.s (déficit, débat, co-construction de savoirs) et la notion de rapport aux savoirs viennent éclairer ces analyses.

Les fonctions exécutives (FE) sont essentielles à la réussite scolaire. Une manière de les optimiser est d’utiliser une approche métacognitive afin de faire prendre conscience aux élèves de leurs processus exécutifs tout en les exerçant de façon ludique grâce aux jeux de société. Celle-ci est cependant peu développée dans le cadre scolaire. Le programme JEuMETACOGITE vise à sensibiliser les élèves à leur cerveau et à son fonctionnement exécutif par une approche métacognitive en utilisant le jeu de société comme support d’apprentissage en classe. Notre objectif est d’en évaluer son impact sur les FE, la métacognition et les compétences scolaires d’élèves de 9 à 10 ans. Quatre programmes pédagogiques différents ont été mis en œuvre par les enseignants dans leur classe : le programme JEuMETACOGITE et 3 groupes contrôles. Le programme JEU repose sur la pratique des mêmes jeux de société sans approche métacognitive. Le programme META propose des séances métacognitives sur le cerveau et les FE. Le programme CONTRÔLE suit le programme conventionnel. Les résultats après le programme montrent une progression plus importante du groupe JEuMETACOGITE sur les FE comparativement aux trois autres groupes. Cependant, aucun transfert sur les apprentissages scolaires et les compétences métacognitives n’est observé. Le programme JEuMETACOGITE est un moyen ludique d'améliorer les FE par une approche métacognitive tout en jouant à l'école.

Notre étude se penche sur l’impact de la régulation immédiate et individualisée des acquis des apprenants, par le biais d’une plateforme e- Learning sur l’amélioration des performances des élèves. Durant une expérience pilote ,  212 élèves appartenant à trois lycées de la ville de Fès (Maroc), dont 105 formant le groupe expérimental, ont été invités, dans un contexte d’évaluation diagnostique et formative, à répondre à trois tests conçus et mis en ligne par l'équipe de travail, et à bénéficier(de façon synchrone ou asychrone) des feedbacks nécessaires en ligne.

Les résultats du test diagnostique montrent que dans les trois lycées la moyenne observée était de l’ordre de 7∕20 et que près de 45% des élèves du groupe pilote avaient  réalisé des  notes faibles (entre 0 et 8∕20). Grace aux régulations accompagnant les divers tests , les résultats de l’examen écrit de fin d’unité ont montré une amélioration du niveau des élèves du groupe pilote par rapport aux témoins dans un lycée sur les trois. Ceci semble à priori être proportionnel au taux d’utilisation des TICE et pourrait témoigner d’un impact positif de leur intégration dans la régulation des apprentissages.

Mots clés : régulation des apprentissages, évaluation diagnostique, évaluation formative, plateforme e- Learning, TICE. 

L’université est actuellement parcourue de tensions entre savoir et faire, entre rigueur et pertinence, entre recherche et enseignement (Schön, 1983 ; Poteau, 2015). Ces thèmes soulèvent des questionnements sur la pédagogie, mais aussi sur le rôle de professeurs (la place de l’enseignement dans la carrière du chercheur), ainsi que sur l’importance de l’enseignement dans le développement du domaine de recherche à l’étude (Poteau, 2015). 

Cette communication propose de voir en quoi le studio ou atelier (Schön, 1987), utilisé de façon extensive dans les formations en aménagement (architecture, design industriel, design de jeux, etc.), est une démarche permettant d’articuler enseignement et recherche. Plus précisément, nous nous demanderons en quoi le studio de design permet le développement de la recherche dans le domaine du design de jeux vidéo.

Cette recherche s’appuie sur l’étude de quatre cours en design de jeux vidéo (au baccalauréat) que nous avons donnés à l’UQAC, dans lesquels les étudiants ont été amenés à travailler sous la forme du studio (création de jeux vidéo), puis à analyser leur expérience. 

Nous montrons qu’il est possible d’enseigner les derniers développements scientifiques d’un domaine, le design de jeux, tout en enrichissant les concepts présentés, et ce, grâce aux réflexions des étudiants. Ainsi les étudiants sont vus comme des collaborateurs à la recherche qui font « vivre les concepts ».

Le développement de la théorie de l’esprit –soit la capacité à attribuer à autrui des représentations mentales différentes des siennes et à utiliser ces représentations pour faire des inférences– a été largement documenté en psychologie du développement, principalement auprès d’enfants d’âge préscolaire. Son développement se poursuit au-delà de 6 ans, mais encore peu de travaux en ont fait l’étude en milieu scolaire.

Étudier la théorie de l’esprit en contexte d’apprentissage des sciences au primaire apparait pertinent, parce que favorable à la manipulation de représentations factuelles mais surtout théoriques sur le monde. L’enfant est-il capable d’attribuer à autrui de telles représentations? Vers quel âge la manipulation en pensée de représentations théoriques est-elle possible? Les réponses à ces questions informeront le champ du développement de la théorie de l’esprit, mais aussi celui de la didactique des sciences et contribueront à une meilleure compréhension du rôle de la discussion scientifique en classe primaire.

Dans la première phase d’une étude en cours, on examine la capacité d’élèves de 2e et 6e année à attribuer des représentations factuelles et théoriques à autrui, soit à un enfant d’âge préscolaire exprimant des conceptions erronées (donc différentes de celles des sujets), et à inférer les actions du jeune enfant sur la base de ses conceptions.

Lors de cette communication, les objectifs, la méthodologie et les résultats de la première phase seront discutés.

Notre propos porte sur l'enseignement de l'expression orale en français. Nous partons de la problématique que l’enseignement de l’expression orale en français au Burundi, tel qu’il est conçu, ne saurait aboutir à la formation du lauréat avec les compétences exigées par le milieu du travail dans lequel il est appelé à s’intégrer.   

Nos investigations dans le milieu professionnel burundais montrent qu’il y est souhaité  une maîtrise de l’expression orale en français. Cependant, nos recherches par observation des pratiques de classe, par l’analyse des documents pédagogiques et des manuels de cours, ainsi que celle la formation des enseignants révèlent que l’enseignement dans le contexte Burundais n’accorde pas l’attention voulue au développement de cette compétence, bien que les directives officielles s’y attachent. Il est donc nécessaire que des réformes soient envisagées pour une formation en français plus efficiente des lauréats du système scolaire, en faisant recours aux approches permettant de travailler plus ladite compétence en classe  et une sensibilisation plus accrue des enseignants du français. L’approche communicative, telle qu’appliquée devrait s’ouvrir à l’apport d’autres approches ouvrant d’autres voies de travail de l’expression orale comme l’approche par les genres formels, l’approche intégrée, l’ANL etc. Il est essentiel que l’on sache ne pas être limité par une seule méthode dans l’enseignement apprentissage mais plutôt tirer profit de diverses sources.

Au Québec, les élèves sont soumis à une épreuve unique ministérielle à la fin de leur formation en histoire de 4e secondaire. Les apprenants ayant obtenu un constat d’échec peuvent s’inscrire à des écoles de rattrapage durant la saison estivale. Lors des étés 2014 et 2015, nous avons, à l’aide d’un questionnaire à questions ouvertes et fermées, collecté les dires de 160 élèves inscrits au cours d’été de quatre commissions scolaires. En étudiant plusieurs facteurs (entre autres : les troubles de déficit de l’attention (Letarte, Nadeau, Lessard, Normandeau, & Allard, 2011), l’anxiété évaluative (Hembree, 1988; Lowe, 2014; Sung & Chao, 2015) les difficultés liées aux textes écrits (Blaser, 2007) et les textes de didacticiens de l’histoire (Doussot, 2011; Lautier & Allieu-Mary, 2008; Laville, 2002; Moniot, 1993) nous avons cherché à comprendre ce milieu particulier. Les conclusions tirées de cette étude nous ont permis d’établir le profil des élèves inscrits à ces cours de rattrapage, les besoins qu’ils ressentaient du point de vue des apprentissages ainsi que les idées préconçues avec lesquelles ils abordaient l’histoire et l’épreuve unique. Cette étude nous permet de mieux comprendre l’apprenant en difficulté en histoire et ses besoins.

La notion d’hybridation est couramment mobilisée dans le contexte de l’enseignement et recouvre un ensemble de pratiques diversifiées. Les différentes définitions expriment une variété de points de vue offrant la possibilité aux institutions et à leurs membres de se construire leur propre définition pour autant que l’essence même du terme soit perçue. Dans un contexte post-pandémique où se pose la question de l’évolution de la forme universitaire, nous conduisons une recherche portant sur l’hybridation des pratiques d’enseignement et d’apprentissage dans le contexte québécois et le contexte français.

Au cours de cette communication, nous présenterons dans une première partie les résultats d’une revue de littérature actualisée sur la « pertinence » de l’hybridation dans l’enseignement post-secondaire pour l’enseignant, l’apprenant et l’institution. Ancrés dans des résultats de recherche antérieurs complétés par des analyses écosystémiques ethnométhologiques de mise en œuvre de projets d’hybridation en France et au Québec, nous présenterons des principes à considérer pour une hybridation durable qui soutienne l’engagement et la réussite des étudiant-e-s au-delà de contraintes sanitaires. Ces principes renvoient aux compétences pédagogiques des enseignant-e-s, et aux compétences à l’apprenance des apprenants au-delà de l’instrumentation technologique et à la réunion au plan institutionnel des conditions d’une transformation durable des pratiques d’enseignement et d’apprentissage.

Notre communication exposera les résultats d’une recherche qui vise (1) à développer une séquence didactique (SD) à propos de la notion de sujet, (2) à la mettre à l’essai en classe de 1re secondaire et (3) à en décrire les effets (a) sur les capacités des élèves à identifier le sujet et (b) sur leurs raisonnements grammaticaux.

 

La recherche a été menée dans 2 classes expérimentales (SD développée) et 2 classes témoins (SD habituelle). Afin de décrire les effets de l’enseignement sur les capacités des élèves à identifier le sujet, un devis prétest, posttest 1 (après l’enseignement) et posttest 2 (2 mois plus tard) a été mis en place. Les effets de l’enseignement sur les raisonnements grammaticaux ne seront pas présentés ici.

 

Des travaux récents (Gauvin, 2011) suggèrent que, en 1re secondaire, les élèves ont construit un réseau de connaissances, exactes ou non, à propos de la notion de sujet : certaines de ces connaissances sont marginales parce que non conformes au savoir à apprendre. Nous soutenons, à l’instar de Gauvin et Boivin (2012), que l’enseignement doit tenir compte de ces connaissances marginales. C’est pourquoi notre SD, suivant les principes de la médiation des apprentissages (Barth, 2013), permet à l’enseignant de saisir les occasions de déconstruire et de reconstruire les connaissances marginales élaborées par les élèves.

 

Les résultats permettront de préciser les savoirs à enseigner à propos de la notion de sujet ainsi que la façon de les enseigner.

Cette communication présente les résultats d’une recherche en didactique du français portant sur le développement d’un programme d’entrainement à l’écriture chez des élèves du primaire inspiré de l’entrainement sportif. Sachant que, selon le MÉLS (2008), 60 % des garçons et 40 % des filles ont des compétences langagières insuffisantes pour entrer au secondaire, il est nécessaire de se questionner sur l’enseignement de l’écriture au primaire. De l’avis de différents chercheurs (Chartrand, 2006; Garcia-Debanc et al., 2003 et Reuter, 2005), un entrainement à l’écriture permettrait d’améliorer les compétences rédactionnelles des élèves. Forte d’une expérience d’entraineur d’une équipe sportive d’élite et en nous basant sur la méthodologie du développement d’objet de Van der Maren (1995) et sur les principes de l’analogie de Fustier et Fustier (2001), nous avons conçu un programme d’entrainement à l’écriture. Pour fixer l’objet entrainé, un modèle du processus d’écriture du jeune scripteur (Mc Cutchen, 1998) est proposé tout en y ajoutant des habiletés de base nécessaires à son utilisation fluide. Dans cette communication, nous exposons les composantes du programme d’entrainement à l’écriture, les principes de l’entrainement et leur influence sur la progression des enseignements. Nous divisons la chronogénèse en trois étapes que nous nommons l’initiation, l’appropriation et la maitrise. Nous montrons aussi l’ascendance des principes d’entrainement sur les habiletés de base.

Depuis les années 1960, le Canada connaît une forte augmentation du nombre d’inscriptions à des programmes universitaires de cycles supérieurs. Cette tendance se double d’une augmentation des abandons et du taux de prolongation des études qui occasionnent des coûts humains et financiers importants pour les étudiants, les universités et la société en général. À travers le monde, différentes initiatives à l’intention des étudiants et des chercheurs en rédaction produisent des résultats intéressants, dont les retraites de rédaction structurées. La participation à une retraite de rédaction semble avoir des effets positifs sur les participants, notamment en matière d’adoption d’une meilleure discipline personnelle et d’une meilleure planification des objectifs. Nous avons réalisé une recherche mixte à devis quasi-expérimental pour documenter les impacts de la participation à une retraite de rédaction Thèsez-vous sur les habitudes rédactionnelles des étudiants de cycles supérieurs. Les résultats des questionnaires démontrent que les étudiants qui participent à une retraite de rédaction ont un réel besoin de rédiger, qu’ils ont une certaine motivation et discipline personnelle lorsqu’il est question de rédiger leur thèse et qu’ils peuvent faire les efforts pour atteindre les buts qu’ils se fixent. Les résultats s’adressent aux institutions, responsables de programmes et directeurs de recherche qui ont à coeur de soutenir l’engagement, la persévérance et la réussite des doctorants.

Introduction: La pause active dans la classe est une brève séance d’activité physique structurée, tenue pendant du temps de travail scolaire et utilisée à des fins de prédisposition aux apprentissages. À notre connaissance, cette recherche est la première à s’intéresser aux effets des pauses actives sur un des meilleurs prédicteurs de l’apprentissage des enfants, soit les interactions dans le groupe (Sabol et al., 2013).
Méthodologie : À l’automne 2015, 3 classes de 3e année du primaire au Québec ont fait 3 pauses actives de 10 minutes par semaine pendant 4 semaines consécutives. Les interactions ont été mesurées 2 fois par semaine dans chaque classe avec le Classroom Assessment Scoring System [CLASS] (Pianta et al., 2008).  Chaque enseignante a tenu un journal de bord quotidien et, au terme des 4 semaines, des entretiens semi-dirigés ont été menés individuellement avec les enseignantes et collectivement avec 5 élèves de chaque classe. Les 70 élèves participants ont répondu à un court questionnaire.
Résultats/conclusion: Les analyses des scores CLASS permettront de dévoiler si les pauses actives ont généré des effets sur les interactions dans les groupes en regard du soutien émotionnel, du soutien à l’apprentissage et de l’organisation de la classe. Ces effets seront aussi explorés grâce à l’analyse des perceptions des participants issues principalement des entretiens, mais aussi des journaux de bord et des questionnaires.

Les cercles de lecture à l’école :

une analyse de l’expression des expériences personnelles des élèves

 

Il est bien établi dans la recherche que le goût de lire est associé au succès scolaire de l’élève. C’est pourquoi il importe de considérer tous les moyens possibles pour parvenir à former des lecteurs engagés. Le cercle de lecture est une activité qui semble prometteuse en ce sens. De plus, cette pratique pédagogique peut également nous aider à comprendre comment les expériences personnelles des élèves sont mises à profit dans leur recherche de sens en lecture.

La présente recherche porte sur l’ensemble des discussions de six groupes d’élèves de 6e année pendant cinq semaines consécutives lors des cercles de lecture. Ancrées dans la théorie de Rosenblatt (1988), nos analyses ont porté sur les liens que les élèves établissent entre le texte lu et leurs expériences passées, présentes et futures. Nous avons relevé des différences notables entre les groupes. Ces observations ont été mises en relation avec leur intérêt pour la lecture, lequel a été mesuré avant le début des cercles de lecture. Pour obtenir un portrait plus complet, des entrevues ont servi à approfondir nos analyses.

 

Lors de notre présentation, les résultats préliminaires de cette recherche seront présentés à l’aide d’extraits recueillis lors des discussions et des entrevues.

Le Club des Débrouillards est un programme d’animation scientifique offert aux jeunes québécois de 6 à 12 ans. Il est subventionné par le gouvernement provincial depuis 30 ans dans l’espoir de donner aux enfants le gout des sciences et de favoriser la relève scientifique. En dépit de la grande popularité de ce programme, peu d’études ont cherché à mesurer ses bénéfices ou à comprendre ses mécanismes et conditions d’efficacité.

L’objectif de la recherche est triple: 1)Évaluer si la participation d’enfants du 3e cycle du primaire à des animations scientifiques influence leur motivation envers les sciences; 2)Explorer par quels mécanismes ces influences opèrent; 3)Explorer comment certains facteurs  modulent les effets de la participation à ces animations.

32 classes de 3e cycle primaire provenant de 4 régions du Québec participent à l’étude. Ces classes ont été assignées aléatoirement à 4 conditions d’animation (participer à 3, 2, 1 ou 0 animation scientifique) qui ont lieu pendant l’hiver 2013-2014. Avant, pendant et après ces animations, enfants, animateurs et enseignants complètent des questionnaires qui permettront de mesurer les effets, mécanismes et conditions d’efficacité du programme. La collecte de données est présentement en cours. Des résultats pourront être présentés au printemps 2014. 

À terme,  des améliorations au programme pourront être proposées pour permettre de mieux réaliser la mission pour laquelle il est subventionné: donner le gout des sciences aux jeunes.

Cette communication présentera le résultat des analyses des recherches publiées dans les articles scientifiques au cours de la dernière décennie sur les visées et les champs d’intérêt en éducation à la santé dans les milieux scolaires. Par visées on sous-entend les justifications incluant entre autres les enjeux, les finalités et les objectifs d’apprentissages énoncés au regard de l’éducation à la santé (Hasni, 2010). Les champs d’intérêt sont en lien avec les objectifs des travaux de recherche ainsi que les types d’analyses mobilisées pour l’atteinte de ces objectifs, incluant notamment les cadres méthodologiques. Les articles retenus ont été rendus publics dans la banque de données ERIC de 2000 à 2016. Ces articles ont été examinés à l’aide d’une grille d’analyse développée et utilisée dans le cadre des travaux de recherche, déjà publiée, sur l’éducation à la santé à l’école secondaire au Québec (Benabdallah, Hasni, et Dumais, 2013). Les résultats présentés d’un côté le rôle à accomplir par les enseignants en classe ainsi que les difficultés et les facteurs susceptibles d’influencer leurs pratiques. De l’autre, les interventions en éducation à la santé facilitant le changement de comportements et des habitudes de vie. La discussion sera sur les contributions, et les zones d’ombres, des recherches en éducation à la santé, en particulier, dans le milieu scolaire ainsi que les pistes de recherches pertinentes à explorer.

Actuellement, l’entraîneur ne peut plus appréhender la relation pédagogique avec les athlètes comme avant. Le savoir y faire de l’entraîneur ne permet pas toujours d’expliquer ses intentions pédagogiques et surtout celles en lien avec le transfert des apprentissages (Sève, 2000). Notre questionnement nous amène donc à formuler trois objectifs de recherche: 1) Déterminer avec les entraîneurs experts en ski alpin leur niveau de conceptualisation de la notion de transfert; 2) Examiner avec eux les modèles d’action qu’ils déploient pour assurer le transfert des acquis cognitifs via la mobilisation d’habiletés motrices en cours de tâche; 3) Suite aux stratégies pédagogiques développées et appliquées, identifier avec les athlètes leurs constats à propos du réinvestissement des acquis cognitifs via les habiletés motrices lors de la compétition. Cette recherche de type collaborative utilise les étapes suivantes : cosituation, coopération et coproduction (Desgagné, 1997), et qui implique des cycles itératifs de réflexion et d’actions où il y a une interaction intentionnelle entre l’interprétation et l’expérience. Les premiers résultats mettent en évidence un manque au niveau des connaissances théoriques en lien avec la pédagogie, mais des perspectives intéressantes de l’utilisation du transfert des apprentissages apparaissent. La double finalité de la recherche est au niveau de la production de connaissances scientifiques, mais aussi au niveau du développement professionnel.



Les apprentissages réclament que l’enseignant, dans le cadre transdisciplinaire de la bivalence, de mettre en œuvre le concept de trajection afin que les élèves construisent des liens entre les disciplines. Qu’est-ce qui fait que la trajection se trouve au cœur d’une démarche transdisciplinaire pour la construction de savoirs sans frontières dans des situations d’enseignement ainsi que pour la production de savoirs scientifiques ?

Après avoir définit la trajection et la transdisciplinarité dans la pratique de l’enseignement et de la transmission des savoirs, nous exposons la méthode employée pour démontrer notre proposition. Une grille d’analyse des attitudes des enseignants, dans le primaire et dans des centres de formation d’apprentis, fondée sur les spécificités de la trajection a été élaborée pour étudier les actes éducatifs. Au regard des traits, des particularités et des obligations des différentes fonctions nous avons extrait les caractéristiques qui positionnent la trajection au cœur de la transdisciplinarité. Ces éléments, de nature sémiotique, attestent que la trajection tient un rôle d’articulation et de dynamique à tout acte d’enseignement tout particulièrement au contact de diverses disciplines.

Conscientiser la trajection dans la structuration des apprentissages renforce l’ouverture transdisciplinaire nécessaire à la production de savoirs sans frontières.

 

Mots clefs : apprentissage, éducation, enseignement, transdisciplinarité, trajection, savoirs

Des recherches ont démontré l’influence du rapport aux savoirs disciplinaires d’enseignants et de futurs enseignants sur leur façon d’aborder les contenus disciplinaires avec les élèves (Beaucher, 2010; Plonczak, 2003; Vincent, 2019). Toutefois, le rapport aux savoirs disciplinaires des nouveaux enseignants et l’effet de ce rapport sur leur parcours d’insertion professionnelle demeurent peu documentés. La recherche poursuit l’objectif d’identifier et de décrire la nature du rapport aux savoirs disciplinaires d’enseignantes du primaire en insertion professionnelle. Sur le plan conceptuel, la recherche s’articule autour des théories du rapport aux savoirs (Charlot, 1997; Beaucher 2004) et de l’insertion professionnelle (Mukamurera et al., 2013; Martineau et Vallerand, 2005). Sur le plan méthodologique, elle s’insère dans une approche de type qualitative-interprétative (Savoie-Zajc, 2018) et les bilans de savoirs ont permis d’interroger 12 enseignantes novices du primaire. Les résultats démontrent entre autres que la formation initiale et la précarité de l’emploi jouent un rôle sur le rapport aux savoirs disciplinaires des novices du primaire. Documenter le sens et la valeur qu’accordent de jeunes enseignantes du primaire au regard des savoirs disciplinaires permettrait de mieux comprendre leurs sentiments d’aisance, de confiance et d’être outillée, ou peu, à enseigner certains savoirs essentiels prescrits par le PFEQ (Ministère de l’Éducation du Québec, 2006).

Cette contribution s’inscrit dans le domaine de la didactique de l’écrit et s’intéresse aux difficultés rencontrées par les étudiants allophones sur leurs pratiques d’écriture d'essai argumenté. L'essai argumenté est un genre discursif auquel les étudiants sont confrontés à l’université, dans les cours de FLE et lors des évaluations. Comme les exigences universitaires diffèrent d’une culture à l’autre, ce travail est parfois difficile pour des étudiants internationaux non habitués à ce type d’écrit universitaire parfois identifié comme étant typiquement français.

La problématique interroge les difficultés déclarées par ces étudiants lors de la rédaction d'essais et constatées dans leurs productions. S'appuyant sur une enquête et sur des analyses de copies, cette recherche s’attache essentiellement aux aspects méthodologiques, linguistiques et culturels de la question.

La méthodologie adoptée repose sur :

un questionnaire renseigné par 60 étudiants internationaux :

des entretiens semi-directifs,

des analyses de productions d'essais argumentés.

L‘analyse de contenu met en évidence les obstacles rencontrés par les étudiants lors de l' écriture d’essais, leurs représentations des écrits réussis et leur rapport à la norme.

Des pistes d’intervention didactique sont ensuite proposées en vue d’une aide à la rédaction d'essais argumentés.

Apprendre à orthographier correctement en français est une tâche complexe s’échelonnant sur plusieurs années (Fayol & Jaffré, 2014). Pour être compétent en orthographe, le scripteur doit considérer les propriétés qui caractérisent le code orthographique ainsi que les procédures et stratégies nécessaires pour produire l’orthographe des mots (Catach, 2008; Daigle et Montésinos-Gelet, 2013; Pacton et Jaco, 2015). Dans une étude récente, les stratégies de production orthographique de 81 élèves francophones âgés de 8 à 12 ans ont été décrites (Ruberto et al., 2016). Les enfants ont dû produire 24 mots sous dictée et décrire ce qu’ils avaient fait pour les orthographier. La présente étude vise à définir la nature précise des stratégies utilisées par les scripteurs à partir d’une analyse plus fine des commentaires métagraphiques recueillis dans l’étude de Ruberto et al. (2016). Cette analyse a permis de concevoir une typologie où dix stratégies ont été identifiées selon les propriétés caractérisant le code orthographique. Les résultats ont montré que les stratégies basées sur les propriétés phonologiques sont les plus utilisées, mais que seules celles basées sur les propriétés visuelles caractérisent la compétence en orthographe des élèves. Ces résultats seront discutés afin de montrer l’importance de classer les commentaires métagraphiques selon le type de propriété des mots sollicité par la stratégie et d’intégrer les propriétés visuelles dans l’enseignement de l’orthographe.

Cette présentation vise à détailler les usages du numérique effectivement mis en place par les enseignants du supérieur en Suisse et en Belgique, tant dans leurs pratiques d’enseignement que dans les pratiques d’apprentissage qu’ils sollicitent de leurs étudiants. Ces constats sont cruciaux afin de réfléchir aux pistes et perspectives pour soutenir l’intégration du numérique au sein des établissements d’enseignement.

Une typologie des usages numériques a été utilisée pour catégoriser, identifier et comprendre les usages numériques des enseignants. Noben et Fiévez (sous presse) ont construit cette typologie en combinant des catégories d’usages identifiées dans différentes typologies préexistantes. 

Les données sur les usages des enseignants ont été collectées et analysées grâce à un questionnaire. L’échantillon était composé de 221 enseignants suisses provenant de 6 hautes écoles (n = 93) et d’enseignants belges issus de 16 hautes écoles (n = 118). Le questionnaire a été soumis aux enseignants entre fin janvier et fin février 2023 grâce à des listes de diffusion au sein de la HES-SO (n = 1 179) et du projet COMHET pour la Belgique (n = 1 130).

Les caractéristiques des répondants, leur profil numérique et leurs usages seront présentés. Cette étude révèle que l’intégration du numérique a davantage modifié l’accès aux ressources et la création des supports (usages transmissifs) que les méthodes d’enseignement ou les rôles des enseignants et des apprenants (usages interactifs).

Durant la période préscolaire, le jeu est le moteur du développement des enfants (Yogman et al, 2018). Au Québec, la place de l’apprentissage par le jeu en classe maternelle semble perdre du terrain au profit d’apprentissages académiques précoces. Afin de mieux comprendre la place qui est actuellement donnée au jeu en classe, nous portons un regard sur le playfulness des élèves. Le playfulness est un état mental caractérisé par la spontanéité et l’engagement dans le jeu, se manifestant à différents degrés d’intensité (Ferland, 2002). Cet état d’esprit est nécessaire pour que l’enfant se développe de façon optimale à travers son jeu (Pinchover, 2017). Comme le jeu occupe une place centrale dans le curriculum préscolaire, et que le playfulness en est une de ses manifestations comportementale, il se révèle pertinent d’explorer comment il se manifeste chez les élèves. Cette étude vise à décrire le degré de playfulness des élèves en classe maternelle à différents moments de la journée et dans différentes classes. Seront présentés les résultats d’une étude de cas multiple de type exploratoire auprès de trois classes maternelle. Les résultats correspondent à l’analyse descriptive des données obtenues grâce à des observations faites avec le Test of Playfulness et le Test of Environnmental Supportiveness (Skard et Bundy, 2008). Nous discuterons de la compréhension de la place du playfulness en maternelle comme moyen de faire des choix pédagogiques plus éclairés en lien avec le jeu.

Le Cadre Européen Commun de Référence pour les langues (CECRL) se situe dans une perspective actionnelle et relie la théorie à la pratique en impliquant tous les acteurs concernés  (enseignants, chercheurs, apprenant). L’objectif de la recherche-action est de fournir un outil exploitable de la part des enseignants ou des chercheurs qu’ils peuvent appliquer en situations complexes de classe.

Dans ce cadre actionnel, le texte littéraire pourrait trouver sa place en soulignant les objectifs d’apprentissage  pour établir une relation adéquate entre une exploitation pédagogique et une lecture expressive d’un texte littéraire en classe de FLE. Cette lecture constituerait une activité qui pourrait s’ouvrir à des pratiques sociales et créatives.

Nous tenterons, par cette contribution, de mettre en lumière l’apport de la lecture expressive d’un texte littéraire à l’enseignement/apprentissage de la langue-culture étrangère. A travers des ateliers de lecture expressive réalisée avec des étudiants algériens préparant une licence de français,  nous essayons de  répondre aux questions suivantes :

  • Comment la lecture expressive d’un texte littéraire pourrait-elle être didactisée ?
  • Comment faire acquérir aux étudiants le linguistique et le culturel tout en préservant l’esthétique du texte littéraire ?

Nous partageons notre expérience de la lecture expressive en contexte universitaire, en prenant  comme cas d’étude les étudiants de l’université d’Oum El Bouaghi en Algérie

Problématique

Au Canada, comme ailleurs, nous sommes aussi confrontés à la circulation virale de fausses nouvelles scientifiques. Les connaissances actuelles suggèrent qu’au mieux, un tiers des élèves de fin du primaire (10-13 ans) arrivent à repérer une fausse nouvelle scientifique et que même lorsqu’ils arrivent à les identifier, il est rarissime qu’ils fournissent une justification à leur raisonnement.

Contribution à l’avancement des connaissances

Notre étude vise à explorer l’impact de formations offertes par l’Agence Science-Presse (ASP) spécifiquement pour le primaire dans le but d’expliquer le phénomène des fausses nouvelles et outiller les enfants à éviter de les propager.

Méthodologie

74 élèves de 5e et 6e année ont complété un questionnaire avant et après la formation de l’ASP, en plus de participer à un jeu de détection de fausses nouvelles scientifiques.

Résultats

A) À la suite de la formation, les élèves ont en moyenne identifié de fausses nouvelles scientifiques avec une exactitude de 68 %. Les principales justifications données par les élèves pour appuyer leurs réponses étaient basées sur leurs connaissances scientifiques préalables ou sur les caractéristiques des nouvelles fiables.

B) À la suite de leur participation, les élèves se sont sentis significativement plus confiants dans leur habileté à identifier de fausses nouvelles scientifiques et cet effet est de taille importante (d = 0,6).