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Cette contribution s’inscrit dans le domaine de la didactique du FLE et s’intéresse à l’enseignement de l’essai argumenté, écrit emblématique du Diplôme Approfondi de Langue Française, initiant à la rédaction de la dissertation, genre d’écrit souvent exigé en France, notamment dans les universités en Sciences Humaines et Sociales. Cette communication met en évidence les choix des concepteurs de manuels de FLE de ces vingt dernières années en s’appuyant sur un corpus composé de 15 outils : ensembles pédagogiques et manuels spécifiques de préparation au DALF C1. Elle rappelle les principes régissant l’enseignement de la production écrite, notamment de l’argumentation dans l’histoire des méthodologies de FLE puis répond aux questions de recherche suivantes : quelle est la place des tâches d’écriture argumentée dans les unités des manuels fondés sur l’approche communicative et dans ceux se réclamant de la perspective actionnelle ? Le Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues, paru en 2001, exerce-t-il une influence sur la conception des unités didactiques dédiées à l’écriture de l’essai argumenté ?

Nos premiers résultats montrent que la perspective actionnelle a amorcé une évolution dans ces activités d’écriture grâce à la mise en œuvre de la pédagogie du projet. Nous conclurons en livrant d’autres pistes de recherche relatives à l’analyse de l’enseignement de l’essai argumenté tel qu’il est présenté dans les manuels de FLE contemporains.

La conscience historique est la capacité des individus à interpréter le passé pour mieux comprendre le présent et envisager le futur (Charland, 2003 ; Tutiaux-Guillon, 2003). Elle s’exprime à travers des récits qui sont souvent considérés par les spécialistes comme étant fixes dans le temps (Rüsen, 2004 ; Létourneau, 2014). Or, l’un des objectifs de l’histoire scolaire est d’amener les élèves à poser un regard critique sur les récits qui composent leur conscience historique (Seixas, 2005). Notre étude a cherché à déterminer si les méthodes d’enseignement et les ressources pédagogiques fondées sur la pensée historique pouvaient influencer la construction des récits utilisés par les élèves pour comprendre le passé afin d’en augmenter la cohérence et la complexité. Les données ont été amassées à partir d’une recherche exploratoire où les chercheurs complétaient avec des élèves de 5e année et 4esecondaire (10e année) du Québec et de l’Alberta cinq activités d’une heure en classe à l’aide de cartes chronologiques et d’une pédagogie basée sur la pensée historique. Les résultats montrent que les récits rédigés par les élèves se complexifient à la suite des activités. Ils prennent en considération des différentes perspectives et parviennent à faire des liens de causalité simples entre les événements. Cependant, les élèves proposent toujours une histoire événementielle et peinent à identifier les thématiques qui orientent leurs propos.

Au cours des vingt dernières années, la plupart des prescriptions pour l’enseignement du français langue première à la fin du secondaire dans la francophonie, ainsi que de nombreux programmes de français pour adultes francophones comme non-francophones font de l’enseignement de l’argumentation écrite une priorité. Aussi, les éditeurs de moyens d’enseignement ont-ils produit au cours de ces années une pléthore de manuels d’enseignement de l’argumentation. Quelles sont donc les théories argumentatives qui traversent ces manuels? Dans quelle mesure le renouveau du champ théorique de l’argumentation, représenté entre autres par les travaux de Perelman, Toulmin, Ducrot et Amossy, a-t-il influencé les concepteurs de ces outils? L’éclectisme théorique qui caractérise la plupart des manuels ne les expose-t-il pas à une forme d’incohérence théorique qui peut nuire à l’enseignement et à l’apprentissage de l’argumentation? Nous tenterons à travers l’analyse d’un corpus composé de cinq manuels d’interroger la cohérence théorique de chaque manuel, et cela à l’aune des objectifs didactiques, des concepts argumentatifs et des activités d’enseignement-apprentissage proposées. Cette contribution a l’ambition d’apporter des éclairages en matière des théories de l’argumentation qui seront à la fois utiles aux enseignants, et surtout aux concepteurs des manuels et aux chercheurs en ingénierie didactique. 

 

Dans deux études antérieures, nos enquêtes par questionnaire ont identifié un intérêt significativement moindre des garçons du secondaire en classe d’arts plastiques, quand on compare leurs réponses à celles des filles. Cela nous a mené à la recherche présentement en cours, où nous tentons d’identifier et mieux comprendre, à l’aide de la vidéo, les comportements féminins et masculins en classes d’arts plastiques du préscolaire jusqu’au 2e cycle du secondaire. À terme, c’est le processus d’appropriation des connaissances  et d’investissement personnel des garçons que nous voulons mieux comprendre, pour instaurer une différenciation pédagogique soutenant nos interventions en arts. Dans un premier temps, nous avons conçu une grille d’observation à partir d’une recension exhaustive des écrits sur les différences de genre, puis validé cette grille auprès de quatre filles et quatre garçons du 3e cycle du primaire placés en dyades de même genre en contexte non-écologique. Les résultats qui ont découlé de cette phase de recherche sur vidéos suggèrent des différences de genre significatives entre les comportements des filles et des garçons. Notre grille nous permet maintenant d’analyser les comportements en arts plastiques, au préscolaire, primaire et secondaire, de petits groupes d’élèves féminins, masculins et mixtes.

Si, dans les sociétés modernes d’aujourd’hui, l’enseignement magistral, linéaire et standard impose une personnalité de base au processus d’apprentissage, il n’en demeure pas moins vrai que la diversité des voies d’accès aux savoirs et leur reconnaissance représente un enjeu majeur. L’intérêt de cette recherche en cours est la reconnaissance et la valorisation des apprentissages diversifiés réalisés en dehors du milieu formel d’apprentissage, ceci, dans le but d’apporter de nouvelles connaissances au concept de l’apprentissage informel et d’en dégager une meilleure théorie. La démarche éthno méthodologique fut adoptée pour explorer de manière approfondie et dans son contexte les pratiques des professionnels de la vente et de la réparation des téléphones mobiles en Haïti. De plus, l’objet de recherche fut étudié sous différents aspects et à travers plusieurs sites différents en suivant la stratégie ethnographique itinérante multi située.

Les premiers résultats font ressortir les patterns et contrastes découverts entre les pratiques des différentes communautés observées : un système d’actions ainsi qu’un répertoire des facteurs influençant les apprentissages et les modes de développement des compétences des professionnels de la vente et de la réparation des téléphones mobiles dans le secteur économique informel en Haït fut construit pour expliquer les processus d'apprentissages de ces professionnels de rues. 

En enseignement des sciences, les interventions pédagogiques se heurtent souvent aux préconceptions qu’entretiennent les élèves à propos de différents phénomènes naturels. Le domaine de la physique mécanique est d’ailleurs réputé comme étant l’un des domaines causant le plus de difficulté aux élèves. L’objectif principal de cette recherche est de vérifier si les experts en physique mécanique détiennent toujours des préconceptions qu’ils doivent inhiber pour répondre de façon scientifique. Deux groupes de participants ont été comparés: un groupe de novices n’ayant pas réalisé de changement conceptuel et un groupe d'experts qui sont présumés avoir déjà réalisé un changement conceptuel. Des images du cerveau des participants ont été prises alors qu'ils réalisaient une tâche cognitive en physique mécanique dans un appareil d’IRMf. Trois types de films leur ont été présentés : des films naïfs, non conformes aux lois du mouvement de Newton, des films newtoniens, conformes aux mêmes lois et des films contrôle. Les participants devaient juger si ces films étaient corrects ou incorrects. Les résultats montrent que les experts présentent des activations significativement plus prononcées pour des régions associées à l’inhibition, telles que le cortex préfrontal ventrolatéral et dorsolatéral. Ces résultats sont susceptibles d’influencer notre façon de concevoir le processus de changement conceptuel ainsi que les moyens pédagogiques à privilégier pour y parvenir.

La géométrie est un contenu mathématique du Programme de formation de l’école québécoise qui permet notamment à l’élève de développer des habiletés souvent utilisées au quotidien, comme se repérer dans l’espace ou lire une carte géographique. Un des objectifs visés en géométrie au premier cycle du secondaire est le développement du sens spatial chez l’élève. Or, le besoin est grand pour les enseignants d’avoir des activités pédagogiques à proposées aux élèves afin de leur permettent de développer leur sens spatial. Ce besoin ne semble pas comblé par les activités retrouvées dans les manuels scolaires. Le jeu d’échecs a fait l’objet de quelques études afin de vérifier si sa pratique par les élèves peut avoir une influence sur le développement des habiletés visuo-spatiales qui composent le sens spatial. Les résultats de ces études sont mitigés et les devis méthodologiques souvent discutables. L’objectif de la présente étude est donc de vérifier l’effet de la pratique du jeu d’échecs dans le cadre scolaire sur le développement du sens spatial d’élèves du premier cycle du secondaire. Afin d’atteindre cet objectif, nous avons comparé l’évolution du rendement au test de rotation mentale de Vandenberg et Kuse(1978). L’échantillon se compose de 126 participants. Nous avons utilisé un devis de type pré/post tests avec groupe contrôle. Les résultats des analyses effectuées montrent une augmentation significative du rendement au test en faveur des élèves ayant suivis les leçons.

Les programmes de formation professionnelle construits selon une approche nettement plus behavioriste que constructiviste favorisent moins le développement de la créativité et de l’autonomie chez les élèves, ce qui implique que les enseignants de ce secteur doivent vraisemblablement adapter leur enseignement afin de favoriser systématiquement leur développement.

Cette communication aborde la problématique du développement de l’apprentissage de la créativité et de l’autonomie chez des élèves en infographie. Elle rend compte des stratégies d’enseignement et d’apprentissage utilisées par les enseignants et les élèves, de la cohérence entre ces stratégies et propose des pistes de réflexion pour développer la créativité et l’autonomie chez les élèves.

Les données de cette recherche qualitative de type exploratoire ont été recueillies par le biais d’entrevues semi-dirigées auprès d’un échantillon de cinq enseignants et de cinq élèves en infographie d’un centre de formation professionnelle de la région métropolitaine de Montréal. Les données ont été traitées selon l’analyse de contenu de L’Écuyer (1987).

L’analyse a révélé que les stratégies gagnantes sont de guider les élèves dans des projets différenciés et des projets de groupe qui ont du sens pour eux, d’inciter davantage les élèves à utiliser des stratégies cognitives, métacognitives, affectives et de gestion des ressources et d’inciter les élèves à varier leur recherche d’idées en utilisant davantage les moyens d’idéation.

Au Québec, les adultes allophones peu ou pas scolarisés (AAPPS) présentent une population vulnérable. Ils ont besoin d’apprendre le français pour s’intégrer socialement et professionnellement, mais rencontrent des défis en contexte de scolarité, notamment en évaluations formelles des apprentissages. Peu d’études portent sur l'évaluation des AAPPS et celles-ci traitent d’une seule compétence (Simpson, 2006) ou du matériau évaluatif (Altherr Flores, 2017, 2020, 2021). Par ailleurs, Abbott et al. (2021) et Gonzalves (2020) s’appuient sur les particularités des AAPPS comme l’apprentissage collectif pour mettre en question l’évaluation faite de l’angle des personnes scolarisées sans considérer la perspective des AAPPS. Ceci soulève des enjeux éthiques d’équité, de différentiation pédagogique et de droit à une évaluation adéquate, d’où l’intérêt au sens de l’expérience évaluative aux yeux des AAPPS en cours de francisation.

L’approche phénoménologique de Giorgi (2009) permet d’étudier l’expérience des phénomènes vécus tels que compris par les acteurs sociaux. L’analyse de six entretiens individuels semi-dirigés menés en arabe auprès de participantes issues du Maghreb permet de comprendre l’expérience évaluative des AAPPS comme un processus stressant de trois phases : l’exploration, l’acculturation et la maturation. Ces résultats finaux éclairent les angles morts de l’expérience évaluative des AAPPS et présentent un appui pour les conceptrices et concepteurs des évaluations visant ce public.

Afin de s’adapter à de multiples changements tout au long de sa vie, en particulier lors des transitions et ruptures de son parcours professionnel, l’individu est contraint d’opérer des changements cognitifs, émotionnels et comportementaux. Néanmoins, une tension demeure entre le besoin sécurisant de maintenir son fonctionnement actuel et la nécessité d’effectuer un changement pour s’adapter à de nouvelles situations que ce soit au travail ou aux études. Le modèle transthéorique de Prochaska et DiClemente (1992) conceptualise les stades par lesquels une personne passe lorsqu’elle opère un changement. L’étude vise à évaluer, à l’aide d’un devis quasi expérimental avant-après avec groupe contrôle non équivalent, les effets d’un processus de counseling de carrière individuel sur les stades de changement auprès d’une clientèle adulte. À cette fin, des personnes en voie de s’engagées dans une démarche de counseling de carrière ont acceptées de répondre à l’Échelle d’évaluation du changement (Lecomte et Savard, 2006; McConnaughy, Prochaska et Velicer, 1983), un questionnaire autorapporté portant  les stades de changement, et à une question portant sur leur intention d’apporter un changement à leur carrière. L’échantillon est composé d’un groupe expérimental, soit les sujets qui participent à un processus de counseling de carrière individuel et d’un groupe contrôle, soit les sujets en attente de recevoir le service. Les résultats de l’étude seront présentés lors de la présentation.

La réforme collégiale de 1993 modifie les modalités de l’intervention éducative, en prescrivant notamment le recours à l'évaluation formative comme pratique d’évaluation. Notre recherche a pour objectif de comprendre comment l’évaluation formative se réalise en classe, dans les interactions entre enseignant et étudiants, ce qui permettrait d’améliorer les interventions des enseignants et de favoriser les apprentissages. Dans les interactions, enseignant et étudiants agissent à partir  d’« allants-de-soi », qui guident leurs comportements. Pour comprendre ces interactions, nous mettons en œuvre une approche ethnométhodologique (Amel, 2008 ; Coulon, 1993 ; Emerson, 2003; Garfinkel, 2007 ; Mehan, 1982), qui tient compte du contexte dans lequel elles se déroulent. Ainsi, est pratiquée une « filature ethnographique », mêlant observations et entrevues,avec des enseignants et des étudiants, pour saisir la particularité des interactions en classe. Cette approche, qui repose sur une triangulation des différentes données collectées permet de saisir la culture des « membres » et d’appréhender la construction de la réalité sociale par les interactions et les « allants-de-soi » mis en œuvre par les membres. Nous aborderons l’ethnométhodologie selon les écrits des ethométhodologues. Nous préciserons ensuite notre utilisation de cette approche. Quelques résultats préliminaires seront mis au jour.

Cette recherche menée dans une démarche inductive a pour objectif d’analyser l’impact qu’engendre l’insertion d’iPads au sein de l’univers fermé d’une salle de classe française auprès des acteurs et plus particulièrement des enseignants. Elle a pour originalité de croiser les regards enseignants/élèves. Cette étude qualitative, menée auprès d’un groupe de six enseignants et d’une quinzaine d’élèves de sixième possédant individuellement un iPad, se place dans une perspective de compréhension des changements conscientisés ou non sur les acteurs de la classe. La triangulation des méthodes de recueil des données (focus group filmés, observations non participantes) donne un crédit scientifique aux résultats. Les premiers résultats des focus groups filmés nous ont amené à centrer notre attention sur les états motivationnels des enseignants ressenti à la suite de l’utilisation de l’artefact en classe. On met en évidence l’intérêt d’un tel outil numérique pour le développement professionnel des enseignants. Ces résultats s’appuient sur le développement du sentiment d’efficacité personnelle des enseignants issue de la théorie d’auto-efficacité (Bandura, 2007) en l’associant à celle d’autodétermination (Sarrazin, Pelletier, Decy, & Ryan, 2011). Cette étude située à l’échelle microscopique de l’éducation nationale français est contributrice d’une meilleure compréhension des bouleversements humains qu’entraîne l’iPad et un point de départ vers de nouvelles recherches.

 

 

 

 

 

Les stratégies d’apprentissage du vocabulaire constituent une aide pour l’apprentissage de la forme, de la signification et de l’utilisation des mots. Cependant, d’autres facteurs tels que le temps réservé à l’apprentissage ou la complexité des mots impactent négativement cet apprentissage. Parmi les solutions possibles, les jeux sérieux, qui combinent aspects ludiques et pédagogiques, ont démontré leur avantage sur les méthodes classiques. Le manque d’articles sur les différents principes ludiques qui composent les jeux sérieux représente une limite à leur développement. Dans le cadre de notre maîtrise en didactique des langues, nous avons développé un prototype de jeu sérieux lexical visant l’apprentissage du vocabulaire. En l’utilisant comme outil d’expérimentation, nous tenterons de répondre à la question suivante : Quelles sont les principes du jeu sérieux lexical permettant la rétention la plus importante, la plus profonde et la plus longue du vocabulaire?

Les infirmières praticiennes en soins de première ligne (IPS-SPL), nouvelles professionnelles de la santé, sont appelées à conjuguer leur pratique avec de nombreux enjeux : cliniques, professionnels ou politiques. Or, un des enjeux majeurs est la formation de ces futures professionnelles qui se veut à la hauteur des attentes de la société. Afin de favoriser une meilleure préparation de ses étudiantes, l’Université du Québec à Trois-Rivières a investi dans un projet novateur et d’envergure, soit la mise en œuvre d’une clinique universitaire de soins de santé courants de première ligne. Un médecin omnipraticien en partenariat avec une IPS-SPL agissent à titre de formateur auprès des étudiantes et des stagiaires œuvrant à la clinique. Cette communication orale a comme principal objectif de faire la démonstration de l’importance de ce nouveau moyen pédagogique pour la formation des futures IPS-SPL.  La mission, les buts et les objectifs de la clinique, tant au niveau des soins cliniques, de l’enseignement ou de la recherche,  seront décrites. Un portrait de la clinique, de la clientèle et des interventions effectuées sera présenté. Finalement, les retombées préliminaires auprès des étudiantes, de la clientèle et des autres intervenants seront discutés. En guise de conclusion, les rêves et les projets de recherche et de développement cli9nique seront partagés.

En 2012, le Collège de Rosemont a entrepris un ensemble de démarches visant à favoriser une meilleure utilisation de ses ressources dédiées au développement durable et à l’écocitoyenneté, ainsi qu’une augmentation des projets de développement durable entrepris par la communauté du Collège. Parmi ces démarches, l’organisation a donné l’aval au développement d’une formation ciblée, mais surtout, ancrée dans « des endroits particuliers du milieu de vie et sur l’expérience de tels lieux » (Berryman, 2004-2005) par le Centre d’étude en responsabilité sociale et écocitoyenneté (CÉRSÉ). La diversité des fonctions occupées par les employés posait néanmoins un enjeu méthodologique, la formation devant répondre à deux exigences à priori contradictoires, soit l’univocité des termes de développement durable et d’écocitoyenneté pour le Collège et la pluralité de la mise en œuvre de ces concepts. Pour surmonter ce défi, et dans une perspective d’empowerment, le CÉRSÉ a combiné différentes approches pédagogiques, notamment cognitive, praxique et coopérative (Sauvé, 2004) ayant favorisé un dialogue bidirectionnel d’expert à expert parmi la communauté du Collège.Cette méthode hybride, tant pour le choix des stratégies d’apprentissage que de la spécification du contenu, a contribué à répondre aux exigences de la formation etest susceptible d’être transférable à d’autres organisations.

Lors d’une enquête auprès d’enseignantes et enseignants d’histoire du secondaire, le manque de ressources audiovisuelles adéquates afin de mieux exploiter l’image mobile pour favoriser l’apprentissage de l’histoire constituait un obstacle majeur. L’enquête a permis de cibler plusieurs aspects problématiques, entre autres le manque de connaissances des ressources utiles liées aux thèmes de programme et le manque de connaissances de la pratique de l’analyse de l’image. Une banque d’activités pédagogiques liées à ces ressources est apparue également comme un besoin important.

Les enseignantes et enseignants interrogés ont exprimé le souhait d’avoir une ressource centralisée, accessible et facile à consulter qui leur permettrait d’avoir toutes les données en mains afin de mieux exploiter l’image mobile en classe d‘histoire.

Cette communication présentera le résultat des travaux visant à la création d’un site Web rassemblant des ressources utiles à cet égard. Le site Imagistoire contient une banque de ressources cinématographiques, télévisuelles et internet liées aux thèmes des programmes d’histoire québécois, des propositions d’activités en lien avec les ressources répertoriées et propose des hyperliens avec d’autres sites utiles, liés à l’analyse de l’image et la didactique de l’histoire. Plus de 1000 ressources ont été répertoriées, accessibles à partir d’un moteur de recherche. Le site est interactif et permet aux utilisateurs d’ajouter des ressources à la banque existante.

Résumé : Au Québec, les exigences et recommandations en matière d’apprentissage de la composante graphomotrice de l’écriture script et cursive manquent d’uniformité. Une étude faite il y a près de 10 ans révèle que les méthodes d’enseignement sont diversifiées et ne correspondent pas aux meilleures pratiques. Alors que plusieurs commissions scolaires se questionnent aujourd’hui quant aux meilleures pratiques pédagogiques à adopter, dresser un portrait détaillé de la situation actuelle s’impose.

Objectif : Décrire les pratiques pédagogiques des enseignants du primaire en lien avec l’apprentissage de la composante graphomotrice de l’écriture scripte et cursive.

Méthode : Les enseignants des écoles primaires de 2 commissions scolaires du Québec répondent actuellement à un questionnaire électronique composé de questions à choix multiples et de questions ouvertes. Une analyse descriptive interprétative des données recueillies sera faite.

Résultats anticipés : Une analyse préliminaire des données suggère qu’une variété de pratiques pédagogiques sont encore utilisées pour l’apprentissage de la composante graphomotrice de l’écriture. Des divergences d’opinions subsistent quant à l’apprentissage de l’écriture script et cursive.

Conclusion : La littérature démontre l’importance de l’apprentissage et de l’automatisation de la composante graphomotrice de l’écriture. Bien comprendre la situation actuelle permettra de tracer le chemin menant à l’implantation des meilleures pratiques.

Plusieurs chercheurs se sont intéressés à l’influence de la lecture et de l’écriture sur l’acquisition de nouvelles connaissances orthographiques (Graham, 2020; Ouellette, 2010; Shahar-Yames et Share, 2008), mais cela a peu été documenté en contexte francophone. Pour définir le contexte d’enseignement le plus propice à l’apprentissage de nouvelles connaissances orthographiques en français, une étude quasi expérimentale a été menée auprès de 131 élèves québécois de 7-8 ans. Deux dispositifs ont été testés dans quatre classes de la deuxième année selon l’une de ces conditions : l’enseignement des propriétés formelles et sémantiques (PFS, n=43) ou l’enseignement des formelles (PF, n=44). Deux classes formaient le groupe contrôle (C, n=44). Dans les conditions expérimentales, 24 mots ont été enseignés ; 12 mots ont été entrainés en contexte de lecture et 12 mots en contexte de lecture et d’écriture. Des ANOVAS ont été menées pour vérifier les différences potentielles entre les groupes selon le contexte d’entrainement (lecture, lecture-écriture). D’abord, les résultats indiquent que l’intervention offerte dans les conditions PFS et PF a mené à des gains, ce qui n’est pas le cas dans la condition C. De plus, l’entrainement des mots en contexte de lecture et d’écriture a favorisé davantage l’apprentissage que l’entrainement des mots en contexte de lecture seulement. Ces résultats seront discutés selon les pratiques d’enseignement à privilégier pour l’apprentissage de l’orthographe. 

Nous observons depuis plusieurs années une baisse de la fréquentation des cours en présentiel dans l’enseignement postsecondaire sans que cela paraisse affecter les taux de réussite (Macfarlane, 2013; Uekusa, 2023) alors qu’ils demeurent majoritaires dans l’offre pédagogique. Le déploiement des infrastructures et des services numériques redéfinit les espaces et les temporalités dans lesquels sont réalisées les activités d’apprentissage, déliant certaines d’entre elles des espaces universitaires institutionnels. La colonisation numérique explicite pour partie cette évolution, surtout lorsque les cours sont enregistrés et accessibles en différé.

Cette évolution des pratiques étudiantes interpelle l’institution et les personnes enseignantes, dont certaines expriment une souffrance dans de telles situations de désertification des auditoires. Pour un grand nombre de personnes étudiantes absentes physiquement, il ne s’agit pas de décrochage, mais de choix conscients d’espaces-temps sociaux alternatifs opérés en fonction de critères que l’analyse de données collectées auprès de 37 399 répondants inscrits dans une université québécoise en décembre 2021 et décembre 2022 permet d’identifier et de caractériser. Cette communication présentera les principaux résultats de cette recherche et reviendra sur les motifs, raisons et motivations de la présence physique et les caractéristiques du design de cours qui soutiennent la présence psychique en dehors de la coprésence physique.

Une pratique basée sur des résultats probants (PBRP) représente une des compétences qui doit être développée lors de la formation universitaire en sciences infirmières. La PBRP fait référence à « l’intégration des meilleurs résultats de la recherche à la compétence clinique du soignant et aux valeurs du patient » (Sackett, 2000). Cette pratique apparaît profitable aux décisions cliniques de l’infirmière, puisqu’elle permet d’intégrer de façon concrète, pertinente et actuelle des résultats de recherche rigoureux à la pratique clinique. Or, peu de connaissances existaient sur la formation à la PBRP en sciences infirmières, de même que sur la signification de développer une telle pratique à l’université auprès des étudiantes ayant déjà un exercice infirmier. Ainsi, empreint de la théorie de « l’humain-en-devenir » de Parse, le but de cette étude phénoménologique était de comprendre la signification de développer une PBRP chez des étudiantes-infirmières d’un cursus DEC-BAC. Des entrevues individuelles ont eu lieu auprès de sept étudiantes-infirmières. La méthodologie de Giorgi (1997) a guidé l'analyse des données. Les résultats de cette étude nous permettent de comprendre que la PBRP est influencée, entre autres, par l’environnement de formation et de travail ainsi que par des caractéristiques personnelles de l’infirmière. Enfin, des recommandations pour favoriser un développement harmonieux des compétences en lien avec la PBRP des infirmières découlent de ces résultats.

Découvrir une autre culture, développer ses compétences langagières, enrichir son bagage personnel, scolaire et professionnel sont autant de motivations qui habitent l’étudiant international au moment de s’inscrire dans une université étrangère pour une durée déterminée. Aussi, pour atteindre de tels objectifs, l’étudiant international entend entrer en contact et créer des relations solides avec la communauté locale à son arrivée dans le pays d’accueil. Cependant, au travers de notre étude qualitative menée auprès d’une dizaine d’étudiants internationaux, nous constatons que la réalité est telle que, souvent, à la fin de son séjour, celui-ci admet avoir été finalement peu en contact avec la population locale. Plus encore, il souligne avoir été, majoritairement, en contact avec des membres de sa communauté d’origine alors même qu’il se défendait d’entretenir une telle proximité avec ces derniers au début de son séjour. Après avoir dressé un état de cette situation, cette communication mettra l’emphase sur les raisons qui peuvent conduire l’étudiant à se replier sur sa communauté d’origine au détriment de ses relations entretenues avec ses hôtes. Nous proposerons enfin des pistes de réflexion sur les moyens de trouver un équilibre entre ces échanges interculturels et intra-culturels qui ont lieu entre l’étudiant international et ses communautés d’accueil et d’origine.

Cette communication s’intéresse à l’enseignement et l’apprentissage de contenus prescrits dans les programmes de science et technologie (ST) (schéma de principes) et de mathématique (M) (le coefficient de proportionnalité) au secondaire. Le recours à un enseignement décloisonné des ST et M est devenu une tendance générale dans les programmes québécois. Des travaux antérieurs ont montré que contrairement aux attentes du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (2003, 2006) qui a regroupé ces disciplines dans un même domaine d’apprentissage (Science, technologie et mathématiques), les liens entre les ST et les M ne sont pas prédominants dans les pratiques des enseignants; certains les qualifient même de difficiles (Hasni, Bousadra, Poulin, 2012). Dans le cadre d’une recherche collaborative, nous avons appuyé des enseignants (ST et M) à planifier une séquence interdisciplinaire afin d’amener les élèves à réaliser des apprentissages contextualisés dans chacune des deux disciplines. Des enregistrements vidéo en classe et des entrevues pré-post nous ont permis d’analyser la manière qu’ont les enseignants de comprendre et mettre en œuvre les liens interdisciplinaires. Parmi les résultats discutés dans cette communication, nous présenterons ceux reliés 1) aux types de savoirs (concepts, habiletés et démarches) co-construits ou mobilisés dans chacune des deux disciplines ainsi 2) qu’aux tâches prises en charge par les élèves pour réaliser ces apprentissages.

La présentation fait état d’une recherche menée auprès d’enseignants du premier cycle du secondaire en Histoire et éducation à la citoyenneté. Cette recherche vise à documenter leur pratique en ce qui concerne l’enseignement de concepts auprès d’élèves du premier cycle du secondaire. La mise en place du programme Histoire et éducation à la citoyenneté met de l’avant une approche conceptuelle dans l’enseignement de cette discipline. Dans ce contexte, que font exactement les enseignants pour répondre à cette demande ministérielle? Quelles sont les pratiques pédagogiques qu’ils privilégient? Peut-on faire des parallèles entre leurs pratiques et des modèles de conceptualisation reconnus (Barth, 1987, Desrosiers-Sabbath, 1984, Rieunier, 2001)? La communication vise à répondre à ces questions qui ont orienté l’ensemble du processus de recherche. Pour ce faire, un survol de contexte de la recherche, tout comme de son cadre conceptuel (concepts, enseignement des concepts, modèles de conceptualisation), de sa méthodologie et de ses objectifs sera fait. La présentation des résultats permettra de mettre en lumière quatre stratégies pédagogiques favorisées par les maîtres (notamment l’exploitation d’éléments visuels et l'utilisation d'exemples et de contre-exemples) et de faire des parallèles avec des éléments des modèles de conceptualisation. Enfin, les défis et les limites de l’approche conceptuelle selon les enseignants interrogés seront étayés à partir d’extraits de verbatims.

Bon nombre d’études guident la transition entre le milieu de garde et la maternelle, toutefois, la transition entre la maternelle et la première année est peu documentée. C’est pourtant une étape importante qui peut être critique pour certains enfants puisque beaucoup de changements surviennent. Ceux-ci peuvent entrainer une transition difficile des apprentissages de l’écrit entre la maternelle et la première année. Des études ont montré que des expériences positives liées à l’écrit au préscolaire favorisent la réussite des élèves lorsqu’ils arrivent en 1re année (Giasson et Saint-Laurent, 2004; Kendrick, 2003; Lonigan, Burgess et Anthony, 2000; Teale, 2003). Nous souhaitons répondre à la question suivante : Quels sont les effets de pratiques d’enseignement axées sur la transition des apprentissages de l’écrit entre la maternelle et la première année sur le développement de l’écriture des élèves du premier cycle? Dans cette présentation, nous exposerons un état des lieux sur les connaissances actuelles à ce sujet. La méthodologie envisagée comprend un questionnaire aux directeurs d’école, des entretiens de groupe avec les enseignants et l’évaluation de l’écriture des élèves à deux reprises au moyen d’une dictée de 5 mots et d’une phrase. Ces évaluations seront complétées par des entretiens réalisés avec les élèves au sujet de leurs perceptions des fonctions de l’écrit.

Avec le partage d’opinions diverses et la quantité de fausses nouvelles en constante propagation au moyen d’Internet, le contexte sociétal n’a jamais été aussi opportun pour proposer une éducation qui favorise le développement de la pensée sous toutes ses formes. D’ailleurs, plusieurs travaux indiquent que les élèves du primaire mobilisent des habiletés de pensée lors de communautés de recherche philosophiques (CRP). Or, peu d’études ont exploré comment les enseignants s’approprient cette approche pédagogique, d'autant plus que ceux-ci se disent embarrassés à l’idée de faire un enseignement de la pensée et des habiletés qui la composent. Pour aborder ce problème, cette étude de cas multiples a comme objectif d'explorer comment deux enseignantes du primaire mobilisent les habiletés de pensée de leurs élèves lors de CRP. Des entretiens d’explications furent effectués avec nos participantes qui ont philosophé avec leurs élèves tout au long de l’année scolaire. Nous avons également analysé des enregistrements vidéo de CRP. Les résultats préliminaires révèlent que nos participantes sont parfois soucieuses des habiletés de pensée qui se manifestent dans les prises de parole de leurs élèves lors des dialogues philosophiques. Cela mène à une utilisation consciente de conduites comme le questionnement, l’appel à des exemples et la considération de points de vue différents. Les connaissances acquises contribuent à une meilleure compréhension du phénomène de l’enseignement de la pensée.