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La communication présente les résultats préliminaires d’un recueil de données par questionnaires et entrevues semi-dirigées auprès d’une trentaine d’enseignants marocains du primaire au regard des démarches d’enseignement-apprentissages associées à la pédagogie de l’intégration. Cette dernière a été adoptée au Maroc en 2009 comme cadre méthodologique d’opérationnalisation de l’approche par compétences (Ministère de l'Éducation nationale, 2008). Or, l’analyse des fondements épistémologique et pédagogicodidactique sous-jacents à cette pédagogie soulève des interrogations quant à son adéquation pour le développement de compétences. En effet, selon Roegiers (2010), l’auteur clé sur lequel s’appuie le Maroc pour l’implantation de la pédagogie de l’intégration, celle-ci s’inspire de plusieurs courants épistémologiques notamment le constructivisme, le socioconstructivisme et le cognitivisme et pourrait s’actualiser en classe aussi bien selon des démarches traditionnelles de transmission de connaissances ou selon des démarches à caractère constructivisme. Dès lors, se pose la question des conceptions d’enseignants du primaire au Maroc au regard des démarches d’enseignement-apprentissage à mettre en œuvre en classe pour opérationnaliser la pédagogie de l’intégration?

 

 

Lors d’une enquête auprès d’enseignantes et enseignants d’histoire du secondaire, le manque de ressources audiovisuelles adéquates afin de mieux exploiter l’image mobile pour favoriser l’apprentissage de l’histoire constituait un obstacle majeur. L’enquête a permis de cibler plusieurs aspects problématiques, entre autres le manque de connaissances des ressources utiles liées aux thèmes de programme et le manque de connaissances de la pratique de l’analyse de l’image. Une banque d’activités pédagogiques liées à ces ressources est apparue également comme un besoin important.

Les enseignantes et enseignants interrogés ont exprimé le souhait d’avoir une ressource centralisée, accessible et facile à consulter qui leur permettrait d’avoir toutes les données en mains afin de mieux exploiter l’image mobile en classe d‘histoire.

Cette communication présentera le résultat des travaux visant à la création d’un site Web rassemblant des ressources utiles à cet égard. Le site Imagistoire contient une banque de ressources cinématographiques, télévisuelles et internet liées aux thèmes des programmes d’histoire québécois, des propositions d’activités en lien avec les ressources répertoriées et propose des hyperliens avec d’autres sites utiles, liés à l’analyse de l’image et la didactique de l’histoire. Plus de 1000 ressources ont été répertoriées, accessibles à partir d’un moteur de recherche. Le site est interactif et permet aux utilisateurs d’ajouter des ressources à la banque existante.

Problématique

Depuis les dernières décennies, le taux de décrochage en Abitibi-Témiscamingue est un phénomène préoccupant. Une analyse approfondie des taux de réussite aux épreuves ministérielles permet de dégager que c'est sur le plan de la compétence à utiliser un raisonnement mathématique que les résultats des élèves témiscabitibiens sont les plus faibles (MELS, 2014). Parmi les activités qui permettent de développer cette compétence, l'enseignement et l'apprentissage par le biais de la pédagogie par le jeu semblent constituer une approche à privilégier.

Objet de recherche

L'objet principal de ce projet consiste à évaluer les effets de la pratique de jeux de société en milieu scolaire, sollicitant des habiletés en mathématiques, sur deux indicateurs de la réussite éducative des élèves, soit: le rendement en résolution de problèmes et la motivation scolaire.

Méthodologie et résultats

Afin de répondre à cet objectif, un devis quantitatif prétest-posttest avec groupe témoin a été mis en oeuvre. Les résultats démontrent ue la pratique scolaire des jeux de société permet de développer les habiletés en résolution de problèmes des élèves témiscabitibiens. Un effet particulier est dégagé pour la résolution de problèmes additifs impliquant le sens de la transformation. De plus, un effet sur la motivation extrinsèque des filles témiscabitibiennes est relevé.

La pandémie de COVID-19 a posé plusieurs défis aux établissements postsecondaires, notamment par la nécessité d’un passage au virtuel en un court laps de temps. En juin 2020, l'Université Bishop's a embauché 23 étudiant.es à titre de consultant.es en technologie et en pédagogie de l’enseignement en ligne (OLTC) pour soutenir le corps professoral dans sa préparation pour l'automne 2020. Les OLTCs ont suivi une formation sur la documentation «Étudiant.es en tant que partenaires» (EP), la conception empathique, la pédagogie de pandémie, les pratiques à forte incidence (PFI) et les technologies éducatives. Après leur formation - comprenant différents modules, des simulations, des réflexions périodiques et du mentorat par le corps professoral - le programme a été lancé en juillet 2020. Celui-ci, toujours en place, constitue une intervention clé dans le renforcement des compétences institutionnelles et des compétences d’avenir pour le travail EP dans un contexte d'enseignement supérieur post-COVID. Dans le cadre de cette communication, nous effectuons un bref survol de la littérature EP et présentons le programme et son impact sur l’écosystème institutionnel. Les résultats préliminaires soulignent que le fait de travailler avec les étudiants en tant que partenaires dans la conception des salles de classe COVID augmente entre autres leur intelligence sociale et émotionnelle, leurs compétences techniques et numériques, leur esprit critique et leurs compétences en gestion de projet.

Notre projet vise à fournir un outil pour le bien-être social et mental d’adultes autonomes en leur offrant des leçons de piano virtuelles. De plus, notre projet évalue la perception de qualité de vie des participants et participantes au cours de 8 mois de leçons par un questionnaire administré 3 fois (en septembre, en décembre et en avril). Le questionnaire tire des questions du RAND Mental Health Inventory axées sur l’anxiété et la dépression, et inclut des questions à réponses ouvertes sur les bénéfices et désavantages qu’apportent les leçons. L’approche pédagogique, basée sur l’adaptation de Choksy de la méthode Kodály, est centrée sur l’apprentissage expérientiel. Les participants et participantes se familiarisent avec des chansons simples en les chantant et apprennent des concepts musicaux à travers les chansons, pour ensuite les jouer au piano. De septembre 2023 à avril 2024, 17 anciens combattants et anciennes combattantes ont participé au projet en se joignant en groupe de 5 ou 6 sur la plateforme Zoom pour 25 leçons d’environ 45 minutes. Les petits groupes leur permettent d’interagir avec d’autres personnes qui s'intéressent à la musique, tout en créant un sentiment d’appartenance dans le contexte d'une petite communauté. Les résultats préliminaires démontrent une amélioration de la perception de qualité de vie, surtout en ce qui a trait au sentiment d’appartenance et de l’isolement.

Ce projet de recherche a pour objectif de comprendre comment l’apprentissage de la culture organisationnelle peut favoriser ou empêcher la mobilité de l’immigrant latino-américain dans son parcours professionnel à l’intérieur du secteur des TIC (Technologies de l’Information et de Communications). Pour y arriver, nous cherchons à explorer comment l’immigrant perçoit, apprend, réinterprète et donne un sens à certaines orientations de la culture québécoise en milieu de travail. Cet apprentissage peut se faire à travers des initiatives de formation formelle – telles que le coaching ou le mentorat –, ce qui, croit-on au niveau des directions organisationnelles, augmente les chances d’une intégration de qualité. Dans cette communication, nous présenterons les facteurs clés que propose la littérature sur le sujet, ainsi que la méthodologie de recherche à laquelle nous avons recouru, la phénoménologie et l’histoire de vie thématique, qui permettent d’analyser le phénomène de la mobilité. Cette recherche représente une contribution scientifique en ce qu’elle permettra de corroborer certaines orientations de la culture au travail québécoise et canadienne, telle que décrite dans la littérature. Enfin, le projet permettra de mieux comprendre l’intégration des immigrants latino-américains au Canada et particulièrement au Québec, ceux-ci formant un groupe peu étudié et qui mérite l’attention.

Les enseignants ont une influence considérable sur des éléments qui affectent les apprentissages, tels que le choix de matériaux didactiques, des environnements éducationnels et l’élément qui nous intéresse particulièrement : la prise en compte des comportements des élèves en lien avec leurs styles cognitifs – dans notre recherche, plus spécifiquement en classe d’arts visuels. À l’aide d’un test validé, nous avons mesuré un des styles cognitifs de la ToM (Theory of Mind), soit l’habilité empathique d’artistes professionnels et d’étudiants universitaires en arts visuels. Les résultats ont ensuite été comparés à l’expression graphique ou langage plastique utilisé par ces mêmes individus dans leurs œuvres. Les indicateurs émergents auraient le potentiel d’aider, entre autres, le diagnostic et la construction de modèles pédagogiques, d’environnements éducationnels ou d’activités mieux adaptés aux styles des élèves en arts visuels. Notre approche quantitative a fait ressortir au moins un élément significatif du langage plastique utilisé par nos sujets, en lien avec leur style cognitif, soit la couleur ou la variation chromatique. Par ailleurs, nos résultats suggèrent que les artistes professionnels autant que nos sujets étudiants universitaires en arts visuels ont une forte habileté à reconnaître ou à discriminer les émotions chez les autres. Il s’agirait potentiellement d’une caractéristique des individus du domaine artistique en général.

Les pratiques de lecture ont évolué avec l’utilisation de supports de lecture numérique (Bélisle, 2004), toutefois nous en savons peu en ce qui a trait à la façon dont les jeunes lecteurs d’âge scolaire abordent la lecture numérique (Lacelle et al., 2017). Par ailleurs, sachant que les applications-livres forment un genre numérique destiné aux jeunes et qu’elles sont en croissance sur les marchés d’applications (Acerra, 2016), nous nous sommes donc intéressées à la mobilisation des processus de lecture spécifiques aux applications-livres, par des jeunes âgés de 8 à 12 ans. Nous avons réalisé une étude exploratoire afin d’observer et de décrire la maitrise de quatre processus de lecture numérique (la perception, la manipulation, la navigation et l’intégration multimodale) auprès de douze lecteurs, lors d’une tâche de lecture d’une application-livre. Les résultats que nous avons obtenus permettent, dès lors, de mieux comprendre le genre numérique que sont les applications-livres ainsi que les compétences dont font preuve les jeunes pour les lire. Cette présentation a pour objectif d'aborder les quatre processus de lecture numériques engagés par les lecteurs observés, tout en les reliant au corpus d'oeuvres numérique du projet de recherche. Finalement, nous dresserons un portrait global de ce genre littéraire numérique innovant qu'est l'application-livre jeunesse. 

La théorie des buts d’accomplissement, qui s’intéresse aux raisons qui poussent les élèves à s’engager dans les travaux scolaires, ne prend pas en considération la dimension sociale de l’engagement dans les tâches, qui pourrait contribuer à mieux décrire la motivation de l’élève. L’étude vise à examiner l’importance des buts d’accomplissement et des buts sociaux poursuivis par les élèves de 6e année du primaire (N = 88) et à investiguer les relations entre les différents buts. Les données ont été obtenues à l’aide du Goal Orientation and Learning Strategies Survey (GOALS-S), un questionnaire récent qui évalue ces deux types de buts. Les résultats montrent que les élèves accordent une plus grande importance aux buts de statut social, suivi des buts d’apprentissage, des buts de responsabilité et des buts d’approbation sociale. Trois orientations ont pu être dégagées quant à la perception qu’ont les élèves de leur engagement dans les tâches scolaires : 1) les élèves désirent obtenir un bon emploi plus tard, 2) ils expriment la volonté d’apprendre et d’approfondir leurs connaissances et 3) ils souhaitent s’intégrer à l’école de manière responsable en suivant les règles communes. La double considération des buts sociaux et des buts d’accomplissement a contribué à mieux définir les raisons qu’invoquent les élèves pour s’engager dans les tâches scolaires et montre que ces derniers auraient très bien intégré le discours de l’école et les visées éducatives du ministère de l’Éducation.

Plus du tiers des étudiants du collégial n’obtiennent pas leur diplôme dans le temps prescrit (Dion-Viens, 2017) ou quittent les études avant son obtention (MELS, 2010). Des théories portant sur l’abandon et la persévérance dans les études suggèrent la performance scolaire comme un facteur explicatif (Dion, 2006). De plus, des écrits scientifiques soulignent que l’estime de soi (Murray & Kennedy-Lightsey, 2013) et le sentiment d’autoefficacité scolaire (Bandura, 2007) pourraient influencer les comportements des étudiants. L’objectif de l’étude consiste donc à évaluer les relations entre l’estime de soi, le sentiment d’autoefficacité scolaire et la performance dans les études de collégiens. Deux cent soixante-dix-huit (278) étudiants provenant de trois collèges participent à l’étude. Le Profil des Perceptions de Soi à l’Adolescence (PPSA, Bouffard et al., 2002) et une dimension du Self-Efficacy Questionnaire for Adolescent (SEQ-A, Suldo & Shaffer, 2007) mesurent respectivement l’estime de soi et le sentiment d’autoefficacité scolaire alors que la cote R indique la performance dans les études. Les résultats présentent des relations positives entre la performance dans les études et trois des neuf dimensions de l’estime de soi (corrélations variant de .17 à .43). De plus, ils montrent une relation (r = .48, p < .01) entre le sentiment d’autoefficacité scolaire et la performance. Ces résultats seront discutés à la lumière des théories sous-jacentes.

La conscience historique est la capacité des individus à interpréter le passé pour mieux comprendre le présent et envisager le futur (Charland, 2003 ; Tutiaux-Guillon, 2003). Elle s’exprime à travers des récits qui sont souvent considérés par les spécialistes comme étant fixes dans le temps (Rüsen, 2004 ; Létourneau, 2014). Or, l’un des objectifs de l’histoire scolaire est d’amener les élèves à poser un regard critique sur les récits qui composent leur conscience historique (Seixas, 2005). Notre étude a cherché à déterminer si les méthodes d’enseignement et les ressources pédagogiques fondées sur la pensée historique pouvaient influencer la construction des récits utilisés par les élèves pour comprendre le passé afin d’en augmenter la cohérence et la complexité. Les données ont été amassées à partir d’une recherche exploratoire où les chercheurs complétaient avec des élèves de 5e année et 4esecondaire (10e année) du Québec et de l’Alberta cinq activités d’une heure en classe à l’aide de cartes chronologiques et d’une pédagogie basée sur la pensée historique. Les résultats montrent que les récits rédigés par les élèves se complexifient à la suite des activités. Ils prennent en considération des différentes perspectives et parviennent à faire des liens de causalité simples entre les événements. Cependant, les élèves proposent toujours une histoire événementielle et peinent à identifier les thématiques qui orientent leurs propos.

Malgré une section « lexique » assez étoffée dans la Progression des apprentissages, les enseignants du primaire admettent ne pas enseigner le vocabulaire de façon systématique et organisée. Une des raisons souvent évoquées pour justifier cet enseignement défaillant est le manque de matériel didactique approprié.

L’étude que nous présentons consiste en une analyse des contenus lexicaux de six collections récentes de cahiers d’exercices de français de 2e et 3e cycles du primaire produites au Québec. L’analyse repose sur des données quantitatives (proportion de pages consacrées au lexique, contenus travaillés, nombre de cas proposés, type d’exercices, etc.) et sur des analyses plus fines permettant de juger de la pertinence des exercices.

Notre analyse révèle une très grande variabilité dans la place accordée au lexique dans chaque collection, certaines y accordant près de trois fois plus de pages que d’autres. Peu couvrent l’ensemble des contenus lexicaux au programme et l’accent est mis sur la dérivation morphologique (préfixes, suffixes) et les liens de sens (synonyme, antonyme). En ce qui concerne la théorie présentée, nous constatons une confusion entre certaines notions et un piétinement d’une année à l’autre (contenu identique, seuls les exemples changent). De façon globale, le traitement des contenus lexicaux dans les cahiers d’exercices est inégal, incomplet et parfois inexact ; nous tirerons de ce constat quelques conclusions didactiques.



Dans cette communication, je rends compte des résultats concernant le français d'une recherche collective er plurididactique menée au sein de l'équipe Théodile-CIREL (Université Lille 3 - France) sur la conscience disciplinaire (Reuter, 2007) des élèves de cours moyens (âgés de 9 à 11 ans).

Cette recherche se basait sur trois types de données : un questionnaire à trois volets adressé à 306 élèves de 8 écoles différentes, contrastées du point de vue sociologique (milieux plutôt favorisés et milieux plutôt fragiles) et pédagogique (une école travaillant en pédagogie Freinet, une école d'application et des écoles "ordinaires") ; des observations de classes et des entretiens avec les enseignants de ces mêmes classes.

Ce sont les résultats issus du questionnaire et des entretiens qui seront présentés et discutés. Ils montrent, conformément aux attentes, un attachement des élèves aux domaines traditionnels de l'enseignement du français (orthographe, grammaire, conjugaison) et une très faible évocation d'autres domaines comme le vocabulaire, la littérature ou encore l'oral. Ils nous poussent à interroger l'évolution de la configuration de la discipline elle-même en se référant à son histoire (Chervel, 2007). Ces résultats montrent également qu'est attachée au français, chez les élèves, une haute conscience d'une norme linguistique. Mais cette norme ne s'exprime pas de la même manière selon que les élèves soient issus d'un milieu plutôt "favorisé" ou d'un milieu plutôt "défavorisé".

Au sujet des moyens utilisés pour développer la compétence à écrire des élèves, de grandes enquêtes ont sondé les enseignants de français du secondaire québécois quant à leur utilisation en classe d’un large éventail de pratiques d’enseignement de l’écriture (Bibeau et coll., 1987; Chartrand et Lord, 2013; DIEPE, 1995; Lusignan et coll., 1996-1997). Dans cette communication, nous présentons les résultats d’une analyse de contenu portant sur les items des questionnaires de ces grandes enquêtes, réalisée à partir de catégories fixes liées aux modèles du processus d’écriture (p. ex., Bereiter et Scardamalia, 1986; Hayes et Flower, 1980; Hayes, 1996) et aux gestes professionnels et didactiques (Bucheton et Soulé, 2009; Schneuwly et Dolz, 2010) et de catégories émergentes. Cela permet dresser le portrait des pratiques d’enseignement présentes et absentes des questionnaires des grandes enquêtes et celui des pratiques déclarées être utilisées au secondaire québécois. Cela met aussi en lumière les variables qui distinguent les pratiques d’enseignement les unes des autres afin de mieux définir celles-ci.

Si, dans les sociétés modernes d’aujourd’hui, l’enseignement magistral, linéaire et standard impose une personnalité de base au processus d’apprentissage, il n’en demeure pas moins vrai que la diversité des voies d’accès aux savoirs et leur reconnaissance représente un enjeu majeur. L’intérêt de cette recherche en cours est la reconnaissance et la valorisation des apprentissages diversifiés réalisés en dehors du milieu formel d’apprentissage, ceci, dans le but d’apporter de nouvelles connaissances au concept de l’apprentissage informel et d’en dégager une meilleure théorie. La démarche éthno méthodologique fut adoptée pour explorer de manière approfondie et dans son contexte les pratiques des professionnels de la vente et de la réparation des téléphones mobiles en Haïti. De plus, l’objet de recherche fut étudié sous différents aspects et à travers plusieurs sites différents en suivant la stratégie ethnographique itinérante multi située.

Les premiers résultats font ressortir les patterns et contrastes découverts entre les pratiques des différentes communautés observées : un système d’actions ainsi qu’un répertoire des facteurs influençant les apprentissages et les modes de développement des compétences des professionnels de la vente et de la réparation des téléphones mobiles dans le secteur économique informel en Haït fut construit pour expliquer les processus d'apprentissages de ces professionnels de rues. 

En conformité avec la réussite des filles qui s’est accrue en mathématiques (Hyde & Mertz, 2009), les élèves québécois se disent généralement peu en accord avec les stéréotypes traditionnels véhiculant que les garçons sont naturellement plus doués que les filles en mathématiques (Plante et al., 2009). Pourtant, l’intériorisation implicite de ces stéréotypes est toujours susceptible d’affecter le rendement des élèves (Good et al., 2008). Afin d’examiner l’effet des stéréotypes sur la réussite en mathématiques, 33 élèves de 3è secondaire ont complété un questionnaire évaluant leurs conceptions stéréotypées en mathématiques. Puis, sur la base de la théorie de «la menace des stéréotypes» (Steele & Aronson, 1995), les participants ont effectué deux examens de mathématiques standardisés de niveau similaire, qu’ils ont réalisés respectivement dans une condition contrôle et dans une condition suscitant leur identité de genre. Des ANOVAs ont révélé que les élèves n’entretiennent pas de stéréotypes favorisant significativement les garçons ou les filles en mathématiques. De plus, contrairement à la condition contrôle dans laquelle les garçons et les filles ont obtenu des résultats similaires, les garçons ont mieux performé lorsque leur identité de genre avait été activée. Ces résultats suggèrent qu’en dépit de stéréotypes explicites peu prononcés, les élèves entretiennent toujours implicitement des stéréotypes traditionnels pro-garçons, qui peuvent affecter leur réussite.

Cette recherche collaborative (FQRSC, 2010-2013) a documenté les façons par lesquelles se réalise l’évaluation formative sous ses formes plus informelles dans l’interaction entre l’enseignant et les élèves, au cours des activités quotidiennes en classe. Plus précisément, elle a examiné les dynamiques interactives desquelles émerge la co-construction d’une représentation des problèmes auxquels font face les élèves et des pistes de solutions susceptibles de les aider à les surmonter. À cette fin, des bandes vidéo ont été produites dans les classes de 10 enseignantes du primaire, en alternance avec des entretiens individuels d'explicitation des pratiques et des entretiens de groupe permettant d'en négocier les significations. L'approche analytique, inductive, est centrée sur les productions langagières et les ressources discursives mobilisées par l'enseignant et les élèves autour des difficultés rencontrées par ces derniers. Les résultats pointent différents modes d’interaction impliqués dans la mise en œuvre d’une évaluation formative informelle, dont des dynamiques d'harmonisation, de confrontation, d'ajustement, de séduction et de tractation. Cette recherche permet de formaliser certains aspects du savoir-évaluer tacite des enseignants du primaire et met en relief l’importance de considérer le point de vue négocié des praticiennes dans l’analyse de leurs pratiques informelles qui ne peuvent être appréhendées d'un point de vue "extérieur". 

La réussite des élèves en mathématiques, particulièrement la réussite en résolution de problèmes écrits, a souvent été associée aux compétences en lecture. Si plusieurs recherches ont permis d’établir clairement un lien entre le rendement en lecture des élèves et leur rendement en mathématiques, nous ne savons pas encore précisément quels critères d’évaluation du rendement en lecture constituent les meilleurs indicateurs  du  rendement en résolution de problèmes écrits de mathématiques. L’objectif de la présente recherche est donc de vérifier les habiletés en lecture que possèdent les bons solutionneurs de problèmes écrits d'arithmétique au regard des types de textes (informatif et narratif) et des types de questions posées (repérage et inférence). Une compréhension plus fine du lien qu’entretient la lecture avec la résolution de problèmes écrits permettrait de mieux outiller les enseignants sur les transferts possibles entre ces deux habiletés. Pour atteindre les objectifs de la recherche, nous avons utilisé un devis quantitatif s’inscrivant dans les études corrélationnelles prédictives. Notre échantillon compte 176 élèves de sixième année de la région Chaudière-Appalaches. Les résultats soutiennent que certains critères d’évaluation liés au rendement en lecture constituent des indicateurs à privilégier afin de juger du rendement en résolution de problèmes écrits des élèves de sixième année.



Dans le cadre d'une recherche-action, nous avons procédé à la conception et à la mise à l'essai d'une séquence didactique portant sur l'accord du participe passé employé avec «être» dans une classe de français langue première (troisième secondaire). Nous avons employé trois instruments de mesure au prétest et au posttest (questionnaire, série d’exercices et dictée), afin de recueillir des données sur l’identification, la définition, et l’accord du participe passé avec «être». Nous présenterons les résultats des analyses quantitative et qualitative des données issues des questionnaires et des exercices. Globalement, ces résultats montrent chez les élèves une amélioration des connaissances liées au participe passé avec «être». Plus précisément, les élèves identifient mieux les participes passés dans un texte (72,7% au posttest vs 54,5% au prétest); ils connaissent également mieux les caractéristiques morphologiques et syntaxiques du participe passé (augmentation de 41% du nombre de réponses correctes). De plus, le taux de réponses inusitées à l'exercice diminue significativement (cf. faisable comme forme du participe passé de faire; 21,5% vs 6,5%). Nous discuterons du lien entre l’amélioration des connaissances sur le participe passé et les activités d’apprentissage de la séquence didactique, notamment l'activité métalinguistique des élèves lors de l’observation et de manipulation d'énoncés, ainsi que lors de la dictée «zéro faute» (Nadeau & Fisher, 2006).

L'importance de l'auto-évaluation corrective entre paires est un moyen de résoudre la problématique qui se pose au moment d'évaluer la qualité de la présentation orale en français dans un contexte communicatif. Cette recherche-action propose l'application d'une technique entre paires qui contribue a répondre à la nécessité individuelle de l’étudiant en favorisant la prise de conscience de sa production orale. La méthodologie utilisée dans ce travail de recherche est à la fois qualitative et quantitative, ce qui a permis obtenir un meilleur compréhension de l'objet d'études. La méthode mixte se reflète a travers des outils utilisés, tel deux questionnaires et une grille d´évaluation, ainsi que par la convergence et la confirmation des résultats observés durant le développement de cette recherche. L'étude a été menée avec des étudiants de français langue étrangère de niveau B1 à l'Université de Guanajuato au Mexique. Les résultats démontrent que l'évaluation entre paires s'est avérée productive et a donné des résultats positifs sur la production orale des étudiants au moment de la présentation orale en cours de français.

La révision de texte est un processus complexe qui vise l’amélioration de la qualité de texte et promeut le développement des compétences scripturale et linguistique (Hayland, 2011). Pour un apprenant de français langue seconde (FLS), la réalisation de cette activité de façon autonome représente un défi d’envergure. En effet, le scripteur doit pouvoir détecter les problèmes du texte afin de déclencher la révision (Scardamalia et Bereiter, 1983). Nonobstant, ni la charge cognitive (devoir gérer planification, mise en texte et révision à la fois) (Paradis, 2012) ni les connaissances linguistiques ne le permettent. La littérature souligne le rôle du facteur temporel et de l’assistance (Barkauoi, 2007). Pouvoir démontrer les effets d’une distanciation temporelle via la révision différée et d’une assistance dans la détection des erreurs moyennant la rétroaction corrective de l’enseignant permettrait une meilleure planification des productions écrites. Une étude descriptive des effets du moment de la révision autonome immédiate et différée et de la RC synchrone et asynchrone a été menée auprès d’étudiants de FLS à travers quatre productions et plusieurs versions de texte. Les résultats préliminaires indiquent que la révision autonome différée a des effets mélioratifs sur la qualité du texte comparativement à la révision immédiate. D’un autre côté, la révision suivant la RC synchrone semble ne pas modifier la qualité du texte comparativement à la révision, à la suite de la RC asynchrone.

Compétence au cœur de la pratique, le raisonnement nécessite des considérations pédagogiques optimales afin de favoriser son développement et ce, dès le début de la formation. Les impacts d’un raisonnement déficitaire dont l’apprentissage n’a pas été soutenu pendant la formation engendrent inévitablement des erreurs cliniques pouvant porter préjudice à la qualité et à la sécurité des soins dispensés à la population. Le défi est de penser et de planifier l’articulation des stratégies éducatives afin de favoriser le développement du raisonnement clinique.

But : Le but de cette revue des écrits est de considérer la perspective de l’élaboration soutenue et optimale des scripts (Charlin et al., 2007; Custer, 2015) face au développement du raisonnement clinique infirmier et de considérer ses enjeux pédagogiques.

Résultat : La perspective cognitive des scripts permet la mise en œuvre de stratégies éducatives novatrices où la réflexivité des étudiants et experts est mise à profit (Lubarsky et al., 2015). Elle suggère également un ancrage théorique et disciplinaire solide pour contribuer au développement en science de la formation infirmière.

Conclusion : Des recherches doivent être menées afin d’identifier les retombées pédagogiques d’une stratégie éducative par concordance de script pour le développement du raisonnement clinique infirmier.

Nous présentons les résultats de notre thèse de doctorat relative aux conditions favorables à l’autonomisation scolaire des élèves.

Les données sont recueillies dans 14 classes lors de 117 demi-journées d’observation directe. La méthode est inductive modérée (Karsenti & Savoie-Zajc, 2011) et mobilise l’Analyse par les catégories conceptualisantes (Paillé & Mucchielli, 2012). Nous observons des comportements différenciés face aux obstacles dans les ateliers en autonomie : certains élèves entrent dans des conduites d’évitement de l’obstacle (Cosnefroy, 2011) ou au contraire, dans des conduites de ressources pour le dépasser et construire de nouvelles connaissances (Hadji, 2012). Nous observons des dynamiques remarquables : certains élèves d’habitude évitants rejoignent parfois des conduites de ressources. L’étude de ces exceptions fait émerger des éléments favorables (outils, activités, interactions, dispositifs) ayant permis ces dynamiques. Notre méthode devient inductive délibératoire : ces éléments deviennent supposés favorables et sont réinvestis dans des dispositifs expérimentaux pour vérifier s’ils produisent les effets attendus, comment et dans quelles limites.

Posant la question « comment favoriser le processus d’autonomisation scolaire des élèves ? », nous présentons l’analyse des conduites d’évitement et de ressources, les conditions favorables ayant permis aux exceptions notables de progresser et la manière dont elles ont été réinvesties dans nos dispositifs.

Cette recherche menée dans une démarche inductive a pour objectif d’analyser l’impact qu’engendre l’insertion d’iPads au sein de l’univers fermé d’une salle de classe française auprès des acteurs et plus particulièrement des enseignants. Elle a pour originalité de croiser les regards enseignants/élèves. Cette étude qualitative, menée auprès d’un groupe de six enseignants et d’une quinzaine d’élèves de sixième possédant individuellement un iPad, se place dans une perspective de compréhension des changements conscientisés ou non sur les acteurs de la classe. La triangulation des méthodes de recueil des données (focus group filmés, observations non participantes) donne un crédit scientifique aux résultats. Les premiers résultats des focus groups filmés nous ont amené à centrer notre attention sur les états motivationnels des enseignants ressenti à la suite de l’utilisation de l’artefact en classe. On met en évidence l’intérêt d’un tel outil numérique pour le développement professionnel des enseignants. Ces résultats s’appuient sur le développement du sentiment d’efficacité personnelle des enseignants issue de la théorie d’auto-efficacité (Bandura, 2007) en l’associant à celle d’autodétermination (Sarrazin, Pelletier, Decy, & Ryan, 2011). Cette étude située à l’échelle microscopique de l’éducation nationale français est contributrice d’une meilleure compréhension des bouleversements humains qu’entraîne l’iPad et un point de départ vers de nouvelles recherches.

 

 

 

 

 

Les effets d’une sous-estimation par l’élève de sa compétence sont unanimement jugés dans les écrits scientifiques comme étant négatifs alors que ceux d’une surestimation sont moins consensuels mais tendent à être positifs. Mais, qu’en pensent les enseignants? Il semble n’y avoir aucune étude empirique sur cette question. La présente étude visait à examiner l’avis de 478 (149 hommes) enseignants œuvrant de la 5è année du primaire à la 5è année du secondaire sur les effets présumés d’une sur et d’une sous-évaluation de sa compétence; et vérifier si ces avis différaient selon leur genre, la durée de leur expérience et leur niveau d’enseignement. Les résultats indiquent que les avis sur le caractère positif de la sur et de la sous-évaluation ne sont pas mutuellement exclusifs (r =-.22). Alors que 68% des enseignants du primaire croient que surévaluer sa compétence a un impact positif sur le fonctionnement de l’élève, seulement 45% de ceux du secondaire le croient (χ2 (2) = 11.69, p < .005). Il n’y a pas de différence entre les hommes et les femmes dont des avis sont partagés à environ 50%. Enfin, 59% des enseignants ayant moins de 10 années d’expérience jugent préférable qu’un élève sous-évaluent ses capacités mais seulement 43% de ceux plus expérimentés le pensent (χ2 (3) = 11.83, p < .01). La discussion traitera du rôle des croyances des enseignants sur le caractère adaptatif de la sur et de la sous-évaluation de sa compétence de l’élève sur leurs pratiques envers lui.