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Plus du tiers des étudiants du collégial n’obtiennent pas leur diplôme dans le temps prescrit (Dion-Viens, 2017) ou quittent les études avant son obtention (MELS, 2010). Des théories portant sur l’abandon et la persévérance dans les études suggèrent la performance scolaire comme un facteur explicatif (Dion, 2006). De plus, des écrits scientifiques soulignent que l’estime de soi (Murray & Kennedy-Lightsey, 2013) et le sentiment d’autoefficacité scolaire (Bandura, 2007) pourraient influencer les comportements des étudiants. L’objectif de l’étude consiste donc à évaluer les relations entre l’estime de soi, le sentiment d’autoefficacité scolaire et la performance dans les études de collégiens. Deux cent soixante-dix-huit (278) étudiants provenant de trois collèges participent à l’étude. Le Profil des Perceptions de Soi à l’Adolescence (PPSA, Bouffard et al., 2002) et une dimension du Self-Efficacy Questionnaire for Adolescent (SEQ-A, Suldo & Shaffer, 2007) mesurent respectivement l’estime de soi et le sentiment d’autoefficacité scolaire alors que la cote R indique la performance dans les études. Les résultats présentent des relations positives entre la performance dans les études et trois des neuf dimensions de l’estime de soi (corrélations variant de .17 à .43). De plus, ils montrent une relation (r = .48, p < .01) entre le sentiment d’autoefficacité scolaire et la performance. Ces résultats seront discutés à la lumière des théories sous-jacentes.

  



Souvent, le sens commun identifie la formation par alternance à l’acquisition des savoirs théoriques censés être appliqués dans la pratique du contexte du travail. Or, ce modèle « applicationniste » ignore les activités des sujets dans le processus d’aller-retour entre les pratiques professionnelles et le monde académique, notamment celles qui relèvent de la réflexivité des sujets sur leurs propres activités en situations-problèmes. C’est à cette problématique que ce travail s’attelle en se fondant sur une idée essentielle : les types interprétatifs (les représentations organisées par les significations que construit un sujet engagé dans une situation-action), connaissent eux-mêmes des transformations à travers le processus de formation. Les modalités d’articulationentre la pensée et l’action se trouvent au cœur de ce processus. Pour caractériser ces transformations, structurées par le triptyque action, interprétation et réflexion, il est fait appel à des emprunts épistémologiques et théoriques (le pragmatisme, l’herméneutique et le constructivisme) et à la méthodologie des études de cas.L’analyse des cas et des résultats établis fait apparaître une claire distinction entre deux figures du changement des types interprétatifs (cf. schéma joint). D'un côté, le changement sur le mode de l’élargissement quand les sujets traitent des aspects qui relèvent de l’activité,de l'autre, lechangement par focalisation dans le cas où les sujets examinent des phénomènes identitaires.

« Comprendre et interpréter un texte » est une composante de la compétence à atteindre en lecture à l’école secondaire québécoise (MELS, 2007). En classe, cependant, l’interprétation est beaucoup moins travaillée que la compréhension (Beaudry, 2009; Tauveron, 2001), ce qui s'explique en partie par le fait que la lecture interprétative pose des problèmes dans le cadre de son évaluation. En effet, contrairement à sa compréhension, l’interprétation d’un texte est difficilement évaluable, en raison de l’activité subjective du lecteur (Dufays, Gemenne et Ledur, 2005; Rouxel et Langlade, 2004).

Cette communication par affiche présentera les résultats de deux études menées à partir de cette problématique. D’abord, les résultats d’une recension des écrits sur les principaux problèmes en évaluation des lectures interprétatives, tels que répertoriés par des chercheurs en didactique de la lecture littéraire, seront présentés. Ensuite seront présentées les données issues des réponses données par 33 enseignants du secondaire à un questionnaire portant sur les difficultés qu'ils rencontrent lors de l’évaluation de la composante « interprétation » de la compétence en lecture. Ces données, analysées selon un devis mixte, permettent une comparaison entre les problèmes soulevés par les didacticiens et ceux soulevés par les répondants, qui, comme notre analyse le révèle, ne sont pas toujours en adéquation.

Introduction: La pause active dans la classe est une brève séance d’activité physique structurée, tenue pendant du temps de travail scolaire et utilisée à des fins de prédisposition aux apprentissages. À notre connaissance, cette recherche est la première à s’intéresser aux effets des pauses actives sur un des meilleurs prédicteurs de l’apprentissage des enfants, soit les interactions dans le groupe (Sabol et al., 2013).
Méthodologie : À l’automne 2015, 3 classes de 3e année du primaire au Québec ont fait 3 pauses actives de 10 minutes par semaine pendant 4 semaines consécutives. Les interactions ont été mesurées 2 fois par semaine dans chaque classe avec le Classroom Assessment Scoring System [CLASS] (Pianta et al., 2008).  Chaque enseignante a tenu un journal de bord quotidien et, au terme des 4 semaines, des entretiens semi-dirigés ont été menés individuellement avec les enseignantes et collectivement avec 5 élèves de chaque classe. Les 70 élèves participants ont répondu à un court questionnaire.
Résultats/conclusion: Les analyses des scores CLASS permettront de dévoiler si les pauses actives ont généré des effets sur les interactions dans les groupes en regard du soutien émotionnel, du soutien à l’apprentissage et de l’organisation de la classe. Ces effets seront aussi explorés grâce à l’analyse des perceptions des participants issues principalement des entretiens, mais aussi des journaux de bord et des questionnaires.

L’enseignement des cours au premier cycle dans des disciplines telle que la biologie comporte ses propres défis, en particulier à cause de la panoplie de nouveaux termes et concepts à apprendre dans ces cours.  L’apprentissage est rendu même plus difficile quand la langue d’instruction est autre que l’anglais, à cause du manque de ressources supplémentaires, tels les manuels, glossaires, sites web, etc. dans d'autres langues.  Pour compenser cette lacune des ressources pédagogiques disponibles pour l’apprentissage de la biologie en français, j’ai créé un glossaire biologique sur le web, contenant des termes provenant des diverses disciplines de la biologie, entre autres l’écologie, la zoologie, la botanique, la physiologie.  En plus des définitions, ces termes sont accompagnés des explications étymologiques  (racines gréco-romaines de la majorité des termes scientifiques), ainsi que d’autres paramètres illustrant les termes et les concepts, tels que des liens vers des sites web, des vidéos et autres supports.  Seront présentées les diverses façons d'intégrer cette ressource électronique dans des cours spécialisés en biologie à l’Université d’Ottawa, ainsi que les résultats des sondages indiquant le niveau d’utilisation du glossaire auprès des étudiantes et des étudiants ainsi que son potentiel pour un meilleur apprentissage de la biologie en français.

Cette communication présentera le résultat des analyses des recherches publiées dans les articles scientifiques au cours de la dernière décennie sur les visées et les champs d’intérêt en éducation à la santé dans les milieux scolaires. Par visées on sous-entend les justifications incluant entre autres les enjeux, les finalités et les objectifs d’apprentissages énoncés au regard de l’éducation à la santé (Hasni, 2010). Les champs d’intérêt sont en lien avec les objectifs des travaux de recherche ainsi que les types d’analyses mobilisées pour l’atteinte de ces objectifs, incluant notamment les cadres méthodologiques. Les articles retenus ont été rendus publics dans la banque de données ERIC de 2000 à 2016. Ces articles ont été examinés à l’aide d’une grille d’analyse développée et utilisée dans le cadre des travaux de recherche, déjà publiée, sur l’éducation à la santé à l’école secondaire au Québec (Benabdallah, Hasni, et Dumais, 2013). Les résultats présentés d’un côté le rôle à accomplir par les enseignants en classe ainsi que les difficultés et les facteurs susceptibles d’influencer leurs pratiques. De l’autre, les interventions en éducation à la santé facilitant le changement de comportements et des habitudes de vie. La discussion sera sur les contributions, et les zones d’ombres, des recherches en éducation à la santé, en particulier, dans le milieu scolaire ainsi que les pistes de recherches pertinentes à explorer.

La pandémie actuelle a exacerbé l’urgence d’utiliser les technologies numériques (TN) dans les enseignements. Pour le travail social, leur utilisation est critiquée, car le virtuel semble incompatible avec l’aspect pratique et humain de la discipline. Certains contestent la qualité des apprentissages faits par les étudiants. La TN se veut-elle une valeur ajoutée à l’acquisition de compétences d’intervention et d’un développement d’un sentiment de compétence chez les étudiants ? Quelles perceptions ont-ils de l’utilisation des TN dans leur expérience académique ? Une recherche novatrice a été développée afin d’explorer la perception d’étudiants sur l’utilisation des TN dans l’enseignement des techniques d’intervention en travail social. Ses hypothèses vont à l’effet que l’utilisation de la TN serait plus efficace pour favoriser les apprentissages et qu’elle augmenterait le sentiment de compétence s’apparentant au sentiment d’autoefficacité personnelle de Bandura. Au moyen d’une recherche mixte, deux groupes d’étudiants ont été interrogés (formule d’enseignement traditionnelle ou formule d’enseignement s’appuyant sur la technologie numérique) au moyen de mesures quantitatives avant-après (en début et fin de session) et d’une discussion de groupe. Cette présentation vise à discuter les résultats d’une recherche exposant la différence entre ces deux méthodes d’enseignement quant au développement des savoirs, des compétences et de la pratique en intervention en travail social.

 

La transition rapide vers l’enseignement à distance durant le confinement de la pandémie a soulevé certaines contraintes liées à l’enseignement et l’apprentissage. Les enseignants se doivent d’adopter des modèles d'enseignement pour lesquels ils sont peu préparés, ce qui préoccupe certains chercheurs (Issaieva & al, 2020 ; Naji, 2020) quant aux effets de ce contexte sur l’apprentissage des étudiant(e)s, l’efficacité d’enseignement et le rendement universitaire. Justement, Henri (2019) mentionne l’importance du savoir-faire informationnel et de la maîtrise des opérations cognitives dans l’apprentissage en ligne. Ainsi, nous pensons que le recours à une formation sur les processus d’apprentissage à distance représente une alternative pertinente pour bien outiller les étudiant(e)s.

Cette présentation passe en revue la formation offerte aux étudiant(e)s de l’université Mohammed VI Polytechnique au Maroc (UM6P) sur les processus d’apprentissage et l’utilisation des outils technologiques. Le cadre de référence simplifié de Bégin (2008) a permis de guider la construction de la formation en fournissant des classifications pour les stratégies d’apprentissages basées sur la cognition et la métacognition. Encore aujourd’hui, la formation est utilisée pour soutenir les étudiants de l’UM6P dans la gestion de leurs apprentissages. Toutefois, l’aspect en ligne de la formation soulève certains défis, notamment quant à l’encadrement des élèves dans leur suivi des modules. 

La recherche actuelle en didactique du français indique que les enseignants abordent peu le processus de révision en classe (Chartrand et Lord, 2013) et que les erreurs les plus fréquentes des élèves relèvent de la syntaxe (Ammar et al., 2016). Dans ce contexte, notre étude vise à identifier des stratégies efficaces de révision de la syntaxe. Avec la méthode des protocoles verbaux, 16 scripteurs avancés (élèves de 15 à 17 ans jugés forts en français) ont révisé en verbalisant leur démarche un de leurs textes (texte 1) et un texte conçu et rédigé de façon à contenir 22 erreurs de syntaxe (texte 2).

Les résultats relatifs aux stratégies de révision efficace seront présentés pour le texte 2. Plus le nombre de stratégies de révision employées est élevé, plus la révision est efficace. La majorité des stratégies concernent le diagnostic des erreurs, plutôt que la détection ou la correction. Les stratégies de diagnostic les plus fréquentes incluent le jugement de grammaticalité et la relecture. La phrase de base et les manipulations syntaxiques sont peu utilisées. Les scripteurs les plus forts sont ceux qui formulent le plus souvent des questions relativement à leur démarche de révision.

Notre description des stratégies efficaces de révision chez ces scripteurs fournit une piste prometteuse pour améliorer l’enseignement et l’apprentissage de l’écriture, notamment chez les scripteurs faibles, et permet de peaufiner le modèle du processus d’écriture chez les apprentis scripteurs.

La cartographie des caractéristiques et des besoins des personnes étudiantes de première génération (ÉPG) dans les Laurentides (Loignon, 2022) énonce quatre recommandations, dont celle d’accompagner les ÉPG de l’inscription à la diplomation. Celle-ci est en phase avec celle proposée par le Conseil supérieur de l’éducation (2022). Loignon (2022) souligne l’importance de prendre en compte le « curriculum caché » des ÉPG, qui fait référence aux connaissances nécessaires à leur réussite, mais qui ne sont pas explicitement enseignées, tels que le « comment apprendre », la compréhension des consignes et leur interprétation et les compétences en lien avec les relations interpersonnelles et professionnelles, surtout lorsque la formation suivie mise sur un développement de compétences où le raisonnement et le jugement professionnel sont omniprésents (Fournier et Graber, 2019). Mais encore faut-il avoir accès à ce curriculum caché. Cette communication vise à dresser un portrait du curriculum caché des ÉPG fréquentant le Cégep de Saint-Jérôme en techniques d’éducation à l’enfance (TEE) et en techniques d’éducation spécialisée (TES), ainsi que le Collège Lionel-Groulx en TEE, permettant d’identifier des moyens adaptés à leur réalité, contribuant ainsi à favoriser leur réussite et leur persévérance. Un questionnaire ainsi qu'un entretien semi-dirigé seront analysés et, lors du Congrès, les résultats finaux seront présentés.

Dans le cadre d’un cours visant à développer les compétences des étudiants à rechercher, évaluer, utiliser et présenter l’information, cours diffusé en mode asynchrone et auquel ont été inscrits au cours des deux dernières années près de 500 étudiants des 3 cycles universitaires inscrits dans 17 programmes de 6 facultés différentes, nous nous sommes penchés sur les facteurs qui favorisent la réussite universitaire des étudiants dans cette formation. Pour ce faire, nous avons examiné les profils des apprenants (études antérieures, programme d’étude en cours, autoévaluation des compétences à l’égard des connaissances et compétences à maîtriser, formation antérieure, motivation et attentes à l’égard du cours, conditions d’étude, encadrement souhaité, etc.), leurs pratiques habituelles d’utilisation de l’information, leur expérience de formation en ligne, l’autoévaluation de leurs facteurs de réussite universitaire, leurs réflexions quant à leur cheminement dans le cours à quatre différents moments de celui-ci, ainsi que leurs résultats aux différentes évaluations. Dans cette communication, nous présentons les principaux constats quant aux facteurs de réussite des étudiants dans le cours, ainsi que des réflexions sur les améliorations à apporter dans le matériel éducatif et dans l’encadrement des étudiants.

Devant le défi professoral d’établir une relation d’apprentissage satisfaisante et gratifiante, une vaste étude longitudinale fondée sur la méthodologie empirique ancrée a été entreprise pour innover en termes de stratégie d’enseignement et d’apprentissage auprès d’étudiants universitaires en management. Cette première phase, de 2008-2013, de 3 cycles de 5 ans d’expérimentations auprès de : 24 groupes; 13 matières; 5 programmes du 1er et 2ème cycle.  Les résultats révèlent l’apprentissage durable, transcendant l’apprentissage de surface et en profondeur.

Axé sur l’apprentissage durable, les actes d’enseignement et d’apprentissage transforment l’interaction de processus de transmission des savoirs en une relation centrée sur le développement humain.  Cette relation des parties prenantes à l’activité prend la forme d’accompagnement et de co-construction d’engagement et d’implication à l’apprentissage durable, dans le sens de recyclable, évolutive et permanente.

Ainsi, la pratique d’enseignement soutient une prise de conscience d’action délibérée de développement et apprentissage épistémologique, axiologique, praxéologiques et ontologiques des participants.  Cette première phase de résultats dévoile en quoi l’apprentissage durable devient l’ancrage d’une transformation des fondements constructivistes de la matière enseignée et de la représentation des archétypes « étudiants » et les fondements constructionnistes des méthodes d’enseignement et d’apprentissage.



Le développement de la compétence à écrire occupe une place centrale dans les programmes de formation de l'école québécoise. La recherche faisant état de cette compétence indique que les élèves éprouvent des difficultés de précision langagière en écriture en L1 et en L2 (Ammar et coll., 2016). La rétroaction corrective (RC) émerge comme étant une pratique efficace pour l'amélioration de la précision langagière (Bitchener et Storch, 2015). 

Cette étude quasi- expérimentale vise à évaluer les effets de trois techniques rétroactives : (a) reformulation (b) soulignement et (c) indices métalinguistiques en lien avec le niveau de l'apprenant et le type d'erreur. Quatre classes de français de niveau secondaire en L2 (n = 90) au Québec ont participé à cette étude (un groupe contrôle, et 3 groupes expérimentaux). L'intervention constituée de 3 productions successives (production+ RC+ révision pour les groupes expérimentaux) a ciblé des erreurs de différentes catégories (ex. accord dans le GN, accord dans le prédicat, homophones).

Les résultats suggèrent que seuls les groupes qui ont eu la RC sous forme de soulignement et/ou d’indice métalinguistique ont surpassé le groupe contrôle. Leur performance ne semble pas varier selon le type d’erreur, mais elle dépend du niveau des apprenants. Les retombées sur les pratiques enseignantes sont aussi discutées.

La compréhension des problématiques environnementales nécessite des connaissances issues des disciplines scientifiques. Toutefois, l’enseignement des sciences se fonde grandement sur la transmission des savoirs même si cette approche diminue la motivation des élèves et s’oppose au développement de l’esprit critique. L’éloignement de la pratique traditionnelle afin d’ancrer les apprentissages dans la culture de l’élève peut créer des tensions. L’agentivité définie comme une volonté de transformation de la part du sujet (Engeström et Sannino, 2013) et la capacité à faire des choix sur sa pratique (Pickering, 1995) permet de surmonter ces tensions et de favoriser l’innovation. Alors que l’agentivité importe dans le développement identitaire de l’enseignant, peu de recherches se concentrent sur son émergence lors de la formation initiale. Pour analyser l’agentivité sous l’angle de la théorie de l’activité, des étudiants en formation initiale à l’enseignement des sciences sont placés dans une intervention de stimulation duale relative à une problématique d’éducation aux choix alimentaires sur la plate-forme collaborative de construction de connaissances Knowledge Forum. L’analyse révèle que l’agentivité émerge à partir de tensions reliées aux normes scolaires. À partir de critiques et de remise en question, les étudiants construisent le deuxième stimuli qui prend la forme d’un modèle d’approche didactique visant davantage le développement de l’esprit critique des apprenants.

Notre étude se penche sur l’impact de la régulation immédiate et individualisée des acquis des apprenants, par le biais d’une plateforme e- Learning sur l’amélioration des performances des élèves. Durant une expérience pilote ,  212 élèves appartenant à trois lycées de la ville de Fès (Maroc), dont 105 formant le groupe expérimental, ont été invités, dans un contexte d’évaluation diagnostique et formative, à répondre à trois tests conçus et mis en ligne par l'équipe de travail, et à bénéficier(de façon synchrone ou asychrone) des feedbacks nécessaires en ligne.

Les résultats du test diagnostique montrent que dans les trois lycées la moyenne observée était de l’ordre de 7∕20 et que près de 45% des élèves du groupe pilote avaient  réalisé des  notes faibles (entre 0 et 8∕20). Grace aux régulations accompagnant les divers tests , les résultats de l’examen écrit de fin d’unité ont montré une amélioration du niveau des élèves du groupe pilote par rapport aux témoins dans un lycée sur les trois. Ceci semble à priori être proportionnel au taux d’utilisation des TICE et pourrait témoigner d’un impact positif de leur intégration dans la régulation des apprentissages.

Mots clés : régulation des apprentissages, évaluation diagnostique, évaluation formative, plateforme e- Learning, TICE. 

L’accord du verbe est un défi de taille pour de nombreux élèves (Gauvin et Boivin, 2012). Les difficultés inhérentes à l’accord du verbe peuvent notamment être expliquées par les nombreuses informations morphosyntaxiques que le scripteur doit prendre en compte pour orthographier le verbe (Brissaud et Cogis, 2011). Parmi les variables identifiées dans la littérature permettant d'expliquer les difficultés liées à l’accord du verbe, il y a : 1) la distance entre le verbe et le sujet, 2) le temps de verbe, 3) la personne et le nombre du sujet et 4) la forme du sujet (Boivin et Pinsonneault, 2018; Brissaud, et al., 2014; Boyer, 2012; Totereau, et al., 2013). Toutefois, aucune étude ne s’est intéressée à la prise en compte de ces variables de manière simultanée.

L’objectif de cette communication est de présenter les résultats d’une étude qui a été réalisée auprès de 420 élèves de la 2e année du secondaire. Plus spécifiquement, cette étude cherche à exposer les forces et les défis des élèves en lien avec l’accord du verbe en contexte de production écrite. Les résultats montrent que les verbes dont le sujet est proche sont mieux réussis que ceux dont le sujet est loin, que les verbes au temps simple sont mieux réussis que ceux au temps composé et que les accords au singulier sont mieux réussis que ceux au pluriel. Peu de différence est observée entre les différentes formes de sujet. Les retombées scientifiques seront discutées en ciblant l’avancement des connaissances en recherche.

L’université est actuellement parcourue de tensions entre savoir et faire, entre rigueur et pertinence, entre recherche et enseignement (Schön, 1983 ; Poteau, 2015). Ces thèmes soulèvent des questionnements sur la pédagogie, mais aussi sur le rôle de professeurs (la place de l’enseignement dans la carrière du chercheur), ainsi que sur l’importance de l’enseignement dans le développement du domaine de recherche à l’étude (Poteau, 2015). 

Cette communication propose de voir en quoi le studio ou atelier (Schön, 1987), utilisé de façon extensive dans les formations en aménagement (architecture, design industriel, design de jeux, etc.), est une démarche permettant d’articuler enseignement et recherche. Plus précisément, nous nous demanderons en quoi le studio de design permet le développement de la recherche dans le domaine du design de jeux vidéo.

Cette recherche s’appuie sur l’étude de quatre cours en design de jeux vidéo (au baccalauréat) que nous avons donnés à l’UQAC, dans lesquels les étudiants ont été amenés à travailler sous la forme du studio (création de jeux vidéo), puis à analyser leur expérience. 

Nous montrons qu’il est possible d’enseigner les derniers développements scientifiques d’un domaine, le design de jeux, tout en enrichissant les concepts présentés, et ce, grâce aux réflexions des étudiants. Ainsi les étudiants sont vus comme des collaborateurs à la recherche qui font « vivre les concepts ».

Plusieurs pays industrialisés sont confrontés à une pénurie de main-d’œuvre infirmière (Organisation mondiale de la santé [OMS], 2006). Le Canada et le Québec n’y échappent pas. À cet égard, l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ, 2007) voit l’intégration d’infirmières diplômées à l’international comme une piste de solution à cette pénurie. Au Québec, pour la plupart, la réalisation du programme Intégration à la profession infirmière du Québec est nécessaire avant de commencer la pratique. Or, le taux de réussite moyen de ce programme est de 50% (Primeault, 2013). Alors que plusieurs études s’attardent à l’expérience vécue par ces infirmières lorsqu’elles sont sur le marché du travail, peu s’intéressent à cette période de transition professionnelle.

Une recherche qualitative a donc été réalisée afin de mieux comprendre la nature de cette transition ainsi que les conditions facilitantes et entravantes. La théorie de Meleis, Sawyer, Im, Messias, et Schumacher (2000) constitue les ancrages théoriques de cette recherche. Ainsi, à l’été 2014, 14 infirmières diplômées à l’international ont été rencontrées afin de mieux comprendre ce processus. La communication présente les résultats de cette recherche et propose des pistes de solution. Ces dernières pourront guider tant les enseignantes, infirmières ou superviseures qui côtoient ces infirmières au quotidien que les dirigeants des établissements d’enseignement, des milieux de soins et des instances gouvernementales.



Les manuels d'histoire sont principalement analysés pour leur contenu, mais pas pour leur utilisation réelle dans les salles de classe. Cette présentation vise à décrire et à analyser la façon dont les enseignants utilisent les ressources didactiques et quelles fonctions ils attribuent à ces ressources afin d’exercer la méthode historique. Les données de cette recherche sont issues d’un sondage, d’observations en classe et d’entrevues individuelles. Les scores obtenus par les enseignants selon leurs choix et rejets de réponses au sondage démontrent une prédominance d’un type d’usage extensif des ressources: des fonctions associées à la transmission d’un récit, d’une chronologie, d’une ressource pour illustrer et être une bonne référence; rarement pour problématiser, critiquer, comparer tel que prévu pour l’exercice de la méthode historique. Les données d’observations semblent confirmer les données du sondage : les enseignants utilisent souvent le manuel, mais d’une manière tout de même très sélective et éclatée. Ce processus conserve une place centrale à la structuration du savoir par l’enseignant qui choisit les ressources appropriées pour illustrer ses propos. Le manuel ne semble donc pas déterminer les pratiques enseignantes, mais au contraire est un outil utilisé selon leurs besoins et pas nécessairement destiné à un réel exercice de la méthode historique par les élèves.

Au Québec, le processus de francisation de nouveaux arrivants, dont le volume d’admission va croissant (MICC, 2010),  pose un lot de défis particuliers (Stefanescu et Georgeault, 2005). L’approche communicative (Gouvernement du Québec, 2010) utilisée dans les cours de francisation privilégie l’oralité pour faciliter rapidement l’intégration linguistique des immigrants (Martinez, 1996) afin de trouver facilement un emploi (MICC, 2008). Dans ce contexte, le développement de la compétence scripturale semble quelque peu délaissé au profit de l’oralité alors que toute notre société est quasiment organisée par l’écrit (Adami, 2007). Notre étude vise à décrire et à analyser les pratiques d’enseignement autour de la production écrite dans les classes de francisation organisées dans un collège en région. Les outils de collecte des données sont des questionnaires destinés aux enseignants ; des entrevues semi-dirigées et des enregistrements vidéos de séquences d’enseignement. Comme résultats anticipés, nous aimerions rendre compte des modèles utilisés par les enseignants dans leurs pratiques. Ces résultats pourraient avoir des retombées sur les pratiques d’enseignement de l’écriture, champ laissé en friche par la recherche scientifique (Cuq et Gruca, 2005) et sur la formation initiale et continue des enseignants en francisation.

Notre propos porte sur l'enseignement de l'expression orale en français. Nous partons de la problématique que l’enseignement de l’expression orale en français au Burundi, tel qu’il est conçu, ne saurait aboutir à la formation du lauréat avec les compétences exigées par le milieu du travail dans lequel il est appelé à s’intégrer.   

Nos investigations dans le milieu professionnel burundais montrent qu’il y est souhaité  une maîtrise de l’expression orale en français. Cependant, nos recherches par observation des pratiques de classe, par l’analyse des documents pédagogiques et des manuels de cours, ainsi que celle la formation des enseignants révèlent que l’enseignement dans le contexte Burundais n’accorde pas l’attention voulue au développement de cette compétence, bien que les directives officielles s’y attachent. Il est donc nécessaire que des réformes soient envisagées pour une formation en français plus efficiente des lauréats du système scolaire, en faisant recours aux approches permettant de travailler plus ladite compétence en classe  et une sensibilisation plus accrue des enseignants du français. L’approche communicative, telle qu’appliquée devrait s’ouvrir à l’apport d’autres approches ouvrant d’autres voies de travail de l’expression orale comme l’approche par les genres formels, l’approche intégrée, l’ANL etc. Il est essentiel que l’on sache ne pas être limité par une seule méthode dans l’enseignement apprentissage mais plutôt tirer profit de diverses sources.

La rétroaction corrective à l’écrit (RC) favorise la précision langagière et l’apprentissage de la langue (Storch, 2018). Cela dit, les bienfaits de la RC dépendent de l’engagement cognitif de l’apprenant (Zhang et Hyland, 2018), c’est-à-dire de la manière avec laquelle ce dernier la traite (Ellis, 2010). Rares sont toutefois les études qui ont documenté l’engagement cognitif des apprenants, notamment lors de la révision collaborative. Cette étude vise à apporter un éclairage sur l’effet de la technique rétroactive et du type d’erreur sur les modalités de l’engagement cognitif d’apprenants de FLS révisant collaborativement leurs textes annotés.

Trois classes montréalaises de FLS (N=54) ont révisé en dyades leurs textes annotés par leur enseignant. Chaque classe a été assignée à une technique rétroactive (directe, soulignement, soulignement + indice métalinguistique). Les données qualitatives issues des verbatim ont été analysées selon les modalités de l’engagement cognitif des apprenants (engagement extensif, limité ou absent) et les épisodes relatifs au langage identifiés à partir du type d’erreur ciblé par la RC (syntaxe, orthographe grammaticale, orthographe lexicale). Les liens entre les modalités d’engagement cognitif, le type de technique rétroactive et le type d’erreur ont été exploré.

 Les résultats préliminaires indiquent que le soulignement accompagné d’indice métalinguistique ainsi que les erreurs régies par des règles grammaticales promeuvent l’engagement extensif.

Cette communication présente les résultats d’une recherche en didactique du français portant sur le développement d’un programme d’entrainement à l’écriture chez des élèves du primaire inspiré de l’entrainement sportif. Sachant que, selon le MÉLS (2008), 60 % des garçons et 40 % des filles ont des compétences langagières insuffisantes pour entrer au secondaire, il est nécessaire de se questionner sur l’enseignement de l’écriture au primaire. De l’avis de différents chercheurs (Chartrand, 2006; Garcia-Debanc et al., 2003 et Reuter, 2005), un entrainement à l’écriture permettrait d’améliorer les compétences rédactionnelles des élèves. Forte d’une expérience d’entraineur d’une équipe sportive d’élite et en nous basant sur la méthodologie du développement d’objet de Van der Maren (1995) et sur les principes de l’analogie de Fustier et Fustier (2001), nous avons conçu un programme d’entrainement à l’écriture. Pour fixer l’objet entrainé, un modèle du processus d’écriture du jeune scripteur (Mc Cutchen, 1998) est proposé tout en y ajoutant des habiletés de base nécessaires à son utilisation fluide. Dans cette communication, nous exposons les composantes du programme d’entrainement à l’écriture, les principes de l’entrainement et leur influence sur la progression des enseignements. Nous divisons la chronogénèse en trois étapes que nous nommons l’initiation, l’appropriation et la maitrise. Nous montrons aussi l’ascendance des principes d’entrainement sur les habiletés de base.

Le présent travail est une étude descriptive de l'enseignement-apprentissage de la chimie dans les écoles secondaires en Haïti, dont l'objectif général est de réaliser une étude descriptive de l'enseignement-apprentissage de la chimie dans les écoles secondaires en Haïti, en observant les difficultés rencontrées par les élèves et les enseignants de ce territoire. Notre problématique repose sur un ensemble d’observations liées au manque de matériel pédagogique, manque de formation des enseignants, de participation active des élèves et au manque d’expérimentation. Afin de mener bien ce travail et d'atteindre les objectifs fixés, plusieurs approches ont été adoptées, commençant par des recherches bibliographiques, des travaux de terrain, des observations en classe, des entretiens avec des directeurs d'école, des enseignants et des élèves secondaires en Haïti, jusqu'à la mise en page informatique et traitement de texte.

Les résultats de cette recherche mettent en évidence la nécessité de revoir l'enseignement-apprentissage de la chimie dans les écoles secondaires en Haïti, du fait que l'enseignement ne se limite pas à décrire les transformations de la matière, et ne profite pas de ces transformations pour améliorer le collectif, le bien-être de la société. Selon des données empiriques, la plus grande difficulté rencontrée par les élèves réside dans l'absence d'un laboratoire de sciences expérimentales, le manque de formation des enseignants et d’une bibliothèque bien équipée.

L'apprentissage en ligne est un domaine en pleine expansion dans l’éducation en sciences de la santé. En utilisant certaines composantes de l'intelligence artificielle, les systèmes pédagogiques adaptatifs (SPA) fournissent une formation sur mesure en adaptant la structure et le contenu de la formation aux connaissances, aux préférences et aux capacités des apprenants. Des méta-analyses ont montré la supériorité des SPA pour le développement des connaissances en comparaison aux cours magistraux et à l’apprentissage en ligne non-adaptatif en contexte académique. Toutefois, l’état de la littérature scientifique est peu clair en ce qui concerne l’utilisation de SPA auprès de professionnels de la santé pour le développement de leurs connaissances et de leurs compétences cliniques. Dans ce contexte, le but de ce projet est de cartographier la littérature concernant l’utilisation de SPA pour la formation des professionnels de la santé. Pour ce faire, nous avons élaboré un protocole afin de mener une revue de la portée selon la méthodologie du Joanna Briggs Institute. Nous interrogerons systématiquement les bases de données CINAHL, EMBASE, PubMed, Medline, PsycINFO, ERIC, Web of Science et Cochrane Library. Lors de cette communication, nous présenterons le protocole de cette revue de la portée. Les résultats envisagés incluent la nature et l’étendue de la littérature sur le sujet, les caractéristiques des SPA évalués ainsi que leurs retombées pédagogiques et cliniques.