Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.

Toutes et tous reconnaissent les multiples contraintes liées à l’apprentissage d’une nouvelle langue (telles les difficultés de décodage en lecture ou celles liées aux règles écrites), contraintes auxquelles l’apprentissage de la musique n’échappe pas. Pour mieux outiller les personnes étudiantes à s’affranchir des stratégies de surface qu’elles avaient jusqu’alors préconisées dans leur fin de parcours collégial en musique, une approche corégulée de la lecture et de l’écriture musicale en enseignement collectif en mode hybride a été mise en œuvre (2014-2016) et a fait l’objet d’une étude de cas rétrospective de type explicatif (Yin, 2018). Cette communication mettra en relief : (a) l’apport des caractéristiques de l’environnement corégulé — par l’analyse de traces d’apprentissage provenant de 58 portfolios numériques permettant l’échafaudage d’habitudes autorégulées à distance — sur l’engagement cognitif des personnes étudiantes; (b) la contribution des valeurs, des attitudes et croyances de l’enseignante dans la modélisation de l’autorégulation (AR) selon trois profils d’émancipation des personnes étudiantes; et (c) l’incidence de l’accompagnement pédagogique de l’enseignante et des pairs par l’entremise d’un outil d’annotation audio/vidéo. Ces résultats de recherche contribueront à mieux comprendre l’émergence de l’AR d’un point de vue social selon une démarche préconisée par le Scholarship of Teaching and Learning (SoTL) (Bélisle, Lison et Bédard, 2016; Hadwin et al., 2018).

Certaines difficultés en mathématiques sont fréquemment engendrées par les règles de la logique naturelle, lesquelles font obstacle à la logique formelle. Au nombre de ces règles qui posent problème, nous retrouvons l’acceptation d’un énoncé général même si un cas ou deux ne répondent pas aux exigences de cet énoncé. Pourtant, l’une des règles du débat mathématique stipule qu’un contre-exemple est suffisant pour invalider une proposition universelle. Dans le cadre de cette recherche, réalisée auprès de 119 élèves de 13 et 14 ans du N.-B. et du Québec répartis dans un groupe expérimental et un groupe contrôle, l’impact de l’utilisation d’un forum électronique sur l’utilisation du contre-exemple lors de situations de validation en algèbre fut étudiée. L’intérêt de ce forum repose sur le fait qu’il appelle les élèves à laisser des traces écrites lors du débat mathématique, ce qui représente un type  particulier d’interactions.

Pendant quatre mois, des données furent recueillies sur papier (prétest, activités et post-test) ainsi qu’en ligne (forum électronique). Les résultats démontrent qu’après un certain temps, les élèves ayant eu recours au forum électronique reconnaissent plus la puissance du contre-exemple que les autres. Il semble donc que le forum ait eu une influence sur le travail des élèves, car les échanges ont permis de les exposer davantage à l’existence d’un contre-exemple et de les amener à réaliser que ce dernier était suffisant pour invalider un énoncé universel.

L’intégration des étudiants en situation de handicap ou en difficulté d’adaptation et d’apprentissage (EHDAA) compte au nombre des défis de l’éducation postsecondaire (Bonnelli et al., 2010). Les ÉHDAA ayant des difficultés d'apprentissage ont connu la plus forte croissance d'accès au cégep ces dernières années (MELS, 2014). Pour ces étudiants, les cours de mise à niveau pour mathématiques ont été mis sur pied par les cégeps; toutefois, les taux d’échec demeurent alarmants, atteignant 70% (Cégep St-Jérôme, 2015; Collège Ahuntsic, 2015). De plus, la littérature reste muette concernant les étudiants de ces classes. Notre recherche s'est donc donné comme objectif de dresser un portrait des cégépiens inscrits aux cours de mise à niveau pour mathématiques de la 4e et de la 5e secondaire, en inventoriant leurs connaissances préalables et les manifestations de difficultés d’apprentissage en mathématiques (DAM). De façon spécifique, un test d’évaluation, un questionnaire descriptif (101 répondants) et deux entrevues ont été développés pour dresser un premier portrait du niveau de connaissances et du taux de prévalence de DAM dans ces cours, ainsi que des traits sociodémographiques, de parcours scolaire et des facteurs affectifs, cognitifs et d’expériences associés aux DAM. Nos résultats offrent une première exploration des DAM auprès de la population des cégépiens, et nous permettent de suggérer plusieurs pistes de recherche et d’amélioration dans les interventions de terrain.

Les enseignants de philosophie au collégial et au premier cycle universitaire ont constaté depuis longtemps les difficultés des étudiants en matière de lecture, de compréhension de texte et de rédaction de textes argumentatifs.

Notre projet de recherche vise à soutenir le développement des habiletés intellectuelles de lecture, d’analyse et d’écriture de textes philosophiques, au collégial et à l’université, par le développement d’outils informatiques d’autoapprentissage. Ces outils permettront d’amener l’étudiant à développer une gymnastique, c’est-à-dire une habitude intellectuelle et une méthodologie le rendant habile à déceler les différentes composantes essentielles d’un texte argumentatif de philosophie et, le cas échéant, à les intégrer dans une production écrite.

Notre recherche est axée sur deux aspects interreliés, soit la pratique de la lecture avancée ainsi que l’aide à la rédaction de textes argumentatifs dans un environnement numérique d’apprentissage. 

À partir d’exercices de lectures, l’étudiant est amené à répondre à des questions reliées à un texte lu et reflétant sa compréhension de lecture.  L’environnement lui permet de se réviser de manière autonome pour acquérir une compréhension de texte acceptable à l’intérieur de paramètres prédéfinis. 

L’environnement lui permet aussi d’écrire et d'autoévaluer un texte argumentatif répondant à des critères prédéfinis en lien avec le développement d’une habitude d’écriture.

L'importance de l'auto-évaluation corrective entre paires est un moyen de résoudre la problématique qui se pose au moment d'évaluer la qualité de la présentation orale en français dans un contexte communicatif. Cette recherche-action propose l'application d'une technique entre paires qui contribue a répondre à la nécessité individuelle de l’étudiant en favorisant la prise de conscience de sa production orale. La méthodologie utilisée dans ce travail de recherche est à la fois qualitative et quantitative, ce qui a permis obtenir un meilleur compréhension de l'objet d'études. La méthode mixte se reflète a travers des outils utilisés, tel deux questionnaires et une grille d´évaluation, ainsi que par la convergence et la confirmation des résultats observés durant le développement de cette recherche. L'étude a été menée avec des étudiants de français langue étrangère de niveau B1 à l'Université de Guanajuato au Mexique. Les résultats démontrent que l'évaluation entre paires s'est avérée productive et a donné des résultats positifs sur la production orale des étudiants au moment de la présentation orale en cours de français.

Que ce soit à titre de partenaire de zoothérapie, d'enseignement ou en tant que chien d'assistance, il est désormais possible de rencontrer des chiens en établissement scolaire. Leur nombre continue d’ailleurs d'augmenter. Toutefois, les acteurs du milieu dénonce souvent le manque d'information à leur sujet. Des recherches peuvent être identifiées, mais plusieurs lacunes sont également relevées.

Une revue systématique des 24 écrits empiriques identifiés portant sur la présence des chiens à l'école a été menée afin de synthétiser les connaissances. Les résultats seront donc présentés afin de répondre à ces questions : que savons-nous de la retombée des chiens en milieu scolaire ? Quelles limites ont été relevées par les chercheurs? Quelles recommandations ont-ils faits ? Cette communication s'adresse aux professionnels de l'enseignement étant en quête d'informations sur le sujet ou désirant intégrer un animal à leur pratique.

Les résultats partiels démontrent que la présence de ces chiens est bénéfique pour tous les enfants et adultes évoluant autour de ce dernier, y compris dans le cas du chien d’assistance qui ne peut entrer en contact avec les autres enfants. Des adaptations sont toutefois de mises afin d’accommoder la présence d’un animal en milieu scolaire (poils, bien-être de l’animal, allergies potentielles, etc.). Les chercheurs encouragent la pratique et recommandent d'effectuer des recherches longitudinales sur ses retombées éducatives.

La recherche indique que la rétroaction corrective écrite (RCÉ) promeut l'apprentissage de la langue seconde L2 (Bitchener & Storch, 2016). Or, afin qu’elle affecte l'apprentissage, la RCÉ doit être traitée lors de la révision (Bitchener, 2012). La plupart des études ont focalisé sur les effets des techniques rétroactives sur l'apprentissage de la L2 (Stefanou & Révész, 2015), mais peu ont examiné la révision des élèves (Lee, 2008). La présente étude descriptive vise à examiner les patrons de révision des élèves afin de déterminer s’ils sont affectés par les techniques rétroactives utilisées.

22 enseignants de français (10 L1 et 12 L2) du primaire et du secondaire et leurs classes ont participé à l'étude. Les apprenants ont produit un texte qu’ils ont révisé suite à la RCÉ de leurs enseignants. Les données ont été analysées en fonction des techniques rétroactives (codage, soulignement, etc.) et des patrons de révision (précis, absent, etc.). Des entrevues ont été menées avec les enseignants pour déterminer la fréquence de la production écrite et la place de la révision dans le cycle d'écriture.

L’analyse de données indique que (1) bien que les enseignants utilisent des codes similaires, leur codage donne lieu à un taux élevé de révision précise dans les classes de L2, contrairement à celles de L1 où la révision est absente ; (2) l'écriture et la révision sont plus fréquentes dans les classes de L2 que dans celles de L1, ce qui expliquerait les patrons de révision obtenus.

L’apprentissage de l’espace par l’expérience du bâti est une composante clé de la pédagogie de l’architecture. Traditionnellement, celle-ci consacre des blocs de formation à des visites de sites et des voyages d’étude, et les étudiant.es sont encouragés à développer parallèlement leur sensibilité à l’espace en allant sur le terrain. Historiquement, le Bauhaus (1919-1933), école de design et d’architecture allemande, foyer majeur de l’architecture moderne, consacra sa première année de formation à la maturation sensorielle et au développement de l’expérience sensible de l’espace. Laszlo Moholy-Nagy qui y enseigna, anticipait par ailleurs que le travail éducatif basé sur l’expérience sensible des matériaux et un processus artisanal systématique, pourrait « sans doute, à l’avenir, être développé à partir d’une technique plus élaborée (machine) » (Moholy-Nagy, 2015). L’introduction récente de la réalité virtuelle et immersive dans la boîte à outils de l’architecture offre la possibilité d’expérimenter l’espace et d’accumuler des impressions directement à partir de la salle de cours. Cette étude présente une revue de l’usage de ces technologies dans la pédagogie architecturale et plus spécifiquement pour l'apprentissage expérientiel. En interrogeant l’impact de ces outils sur les processus perceptifs humains sur le plan neurobiologique, elle propose également une discussion sur leurs apports et limites dans la transmission du sensible selon une perspective historique.

Cette communication présente les résultats d’une recherche qui visait à comprendre le phénomène du non-engagement en lecture que vivent plusieurs enfants de la fin du primaire (10-12 ans). Dans le cadre de cette étude, la chercheuse a participé, durant toute une année scolaire, aux activités d’une classe de 6e année du primaire d’une école québécoise d’un milieu rural défavorisé et a réalisé plusieurs entretiens en profondeur avec des élèves décrits comme non motivés à lire et éprouvant des difficultés en lecture. Ces entretiens phénoménologiques exploraient les expériences passées et présentes de ces enfants en lien avec la lecture. Les résultats de l’analyse qualitative du discours des enfants montrent que leur non-engagement en lecture est une conséquence de ce qu’ils ont vécu dans leur milieu familial, scolaire et de loisir. En effets, ces enfants ont raconté comment plusieurs petits événements qui se sont déroulés dans toutes les sphères de leur existence ont influencé négativement leur relation envers l’acte de lire. Les résultats obtenus améliorent la compréhension des différents contextes et conditions qui suscitent le phénomène du non-engagement en lecture et ont des implications tant pour les recherches subséquentes que pour les praticiens du milieu scolaire. En effet, des pistes concrètes d’interventions auprès des élèves non engagés en lecture découlent de cette recherche.



La compétence en écriture constitue un facteur déterminant dans la réussite scolaire (Graham et Perin, 2007). Or, la problématique liée à l’écriture est d’autant plus préoccupante que la compétence est sollicitée tout au long de la scolarité, dans toutes les disciplines, en fonction d’attentes toujours plus élevées (Brassard, 2017). Dans un contexte où les technologies d’aide (Td’A) sont davantage utilisées comme mesure d’adaptation par les élèves ayant un trouble d’apprentissage et où peu d’études en ont évalué les retombées en contexte d’écriture, il apparait nécessaire de s’y intéresser dans une perspective axée sur la cognition, portant son attention sur la mobilisation du processus d’écriture chez ces élèves. Nous croyons que de telles données seraient susceptibles de nourrir la réflexion didactique concernant l’utilisation des Td’A en contexte scolaire.

 

Cette communication rendra compte d’une étude descriptive (Paillé, 2009) visant à décrire les retombées de l’utilisation des Td’A en contexte d’écriture sur le processus d’écriture d’élèves dyslexiques-dysorthographiques du premier cycle du secondaire. Pour y arriver, des données d’observation ont été recueillies auprès de six participants, au moyen d’un outil de capture d’écran. Nous exposerons une partie des résultats obtenus grâce à l’analyse quasi-qualitative des données, notamment, ceux qui touchent la prédiction de mots. Si les retombées sont surtout positives, elles méritent d’être plus amplement exposées.

Les effets d’une sous-estimation par l’élève de sa compétence sont unanimement jugés dans les écrits scientifiques comme étant négatifs alors que ceux d’une surestimation sont moins consensuels mais tendent à être positifs. Mais, qu’en pensent les enseignants? Il semble n’y avoir aucune étude empirique sur cette question. La présente étude visait à examiner l’avis de 478 (149 hommes) enseignants œuvrant de la 5è année du primaire à la 5è année du secondaire sur les effets présumés d’une sur et d’une sous-évaluation de sa compétence; et vérifier si ces avis différaient selon leur genre, la durée de leur expérience et leur niveau d’enseignement. Les résultats indiquent que les avis sur le caractère positif de la sur et de la sous-évaluation ne sont pas mutuellement exclusifs (r =-.22). Alors que 68% des enseignants du primaire croient que surévaluer sa compétence a un impact positif sur le fonctionnement de l’élève, seulement 45% de ceux du secondaire le croient (χ2 (2) = 11.69, p < .005). Il n’y a pas de différence entre les hommes et les femmes dont des avis sont partagés à environ 50%. Enfin, 59% des enseignants ayant moins de 10 années d’expérience jugent préférable qu’un élève sous-évaluent ses capacités mais seulement 43% de ceux plus expérimentés le pensent (χ2 (3) = 11.83, p < .01). La discussion traitera du rôle des croyances des enseignants sur le caractère adaptatif de la sur et de la sous-évaluation de sa compétence de l’élève sur leurs pratiques envers lui.

Afin de répondre aux besoins de formation nés des transformations des modalités d’intégration de l’éducation à la sexualité en milieu scolaire (Otis & al., 2011) et suivant le modèle de recherche développement (Harvey & Loiselle, 2009), un module de formation complémentaire à la formation initiale en sexologie a été conçu, mis en œuvre et évalué. La carte conceptuelle (CC) a été un des outils d’évaluation utilisés de façon exploratoire, dans un mode « avant-après », afin de mesurer les effets de la formation sur 1) la perception des participants quant à l’éducation à la sexualité en milieu scolaire et 2) la perception de leur rôle au regard de ce dossier (n=7). À partir d’une adaptation des critères de Hay (2007), qui traitent de l’apprentissage significatif et en profondeur, la comparaison avant-après des CC révèle, non seulement une meilleure compréhension de l’articulation de l’éducation à la sexualité par les participants, mais également une perception plus positive de cette dernière et un sentiment de contrôle et de responsabilité vis-à-vis du dossier. Ces résultats s’inscrivent en cohérence avec les autres mesures d’effets recueillies par entrevue et questionnaire. Cette expérience révèle l’intérêt d’utiliser une telle méthode évaluative en enseignement supérieur, notamment car elle permet de distinguer les apprentissages signifiants. Cette méthode pourrait s’avérer pertinente dans des contextes de formation axé sur les compétences professionnelles.

Cette proposition vise à présenter les résultats d’une étude doctorale examinant les pratiques axées sur les forces en utilisant un modèle bidimensionnel dans des contextes scolaires inclusifs. Les approches inclusives en éducation consistent surtout en une concentration fixée sur des stratégies de soutien, mettant l’accent sur les défis des élèves par rapport à leur apprentissage et développement personnel. Les participants de l’étude étaient huit professionnels ayant divers rôles et expériences dans le système d’éducation. En utilisant une conception d'enquête appréciative, les éducateurs ont participé à des entretiens individuels semi-structurés pour décrire leurs expériences avec l’application des pratiques basées sur les forces des élèves ainsi que les impacts liés. Ces entretiens étaient suivis par deux groupes de discussion qui les amenaient à imaginer à quoi ressemblerait le système si ces pratiques étaient intégrées et, enfin, à concevoir des structures et des processus nécessaires pour encourager ce changement de paradigme dans la pratique. Chaque ensemble de données a été analysé par des procédures d’analyse qualitative. Les résultats révèlent de l’information requise pour l’élaboration d’un modèle conceptuel. Ce modèle propose les éléments nécessaires pour promouvoir le passage à une approche intégrée à bidimensionnelle afin de favoriser l’accompagnement des élèves selon leurs forces et selon leurs besoins de soutien dans des milieux scolaires inclusifs.

Les militaires canadiens peuvent être appelés à suivre une formation linguistique en langue seconde au cours de leur carrière. Or, de par la nature de leur travail, il est possible qu’ils aient une blessure de stress opérationnel. Alors que certains militaires usent de stratégies de gestion de stress et de résilience, d’autres sont davantage blessés et peuvent développer des symptômes de l’état de stress post-traumatique. Bien que ce ne soit pas tous les militaires qui ont vécu des événements traumatogènes qui développent des symptômes persistants, ils peuvent manifester des symptômes sans être diagnostiqués et cela peut interférer avec l’apprentissage d’une langue seconde, par exemple, en affectant entre autres l’attention et la mémorisation. Cette recherche exploratoire et descriptive vise à offrir une meilleure compréhension des besoins et des caractéristiques spécifiques des apprenants en formation linguistique ayant été exposés à une ou des situations traumatogènes au cours de leur carrière militaire et décrit les stratégies d’apprentissage qu’ils utilisent, ce qui interfère avec leur apprentissage et leur sentiment d’efficacité personnelle. Les résultats présentés proviennent de données recueillies à l’aide d’un questionnaire de 115 questions et d’une entrevue de 60-90 minutes auprès de 22 participants ayant vécu des situations traumatogènes au cours de leur carrière militaire.

Dans le cadre d’une étude pilote, nous tentons de repérer, parmi 3 procédures d’identification du sujet largement enseignées en classe au Québec, celle qui est la plus efficace. Pour y parvenir, nous nous intéressons notamment à la charge cognitive associée à chacune de ces procédures.

Une tâche d’identification du sujet a été administrée auprès de participants adultes universitaires. Un total de 288 phrases leur a été présenté à l’écran d’un ordinateur. Pour chacune d’elles, les participants devaient identifier le sujet selon les 3 procédures : manipulation de remplacement du sujet par le pronom il/elle ou ils/elles, manipulation d’encadrement du sujet par c’est…qui et questionnement en qui est-ce qui/qu’est-ce qui?. Nous avons estimé l’efficacité de ces procédures en triangulant 4 types de mesures : le temps de réaction, l’activité cérébrale par EEG (Bédard et collab., ACFAS 2015), la réussite de l’identification (ou non) et la réflexion métalinguistique. Dans cette communication, nous présenterons les résultats associés au temps de réaction et à la réussite de l’identification du sujet, selon sa position et sa construction syntaxique.

Ces travaux visent essentiellement à mieux comprendre les mécanismes sous-jacents à la réflexion grammaticale en contexte scolaire et à tenter d’identifier les procédures qui s’avèrent les plus efficaces en lien avec la charge cognitive. Nous discuterons de la pertinence et des limites de ce type de mesure pour la didactique de la grammaire.

Freinet a exposé trente invariants pédagogiques qui aujourd’hui demeurent en partie valides, mais qui sont largement ignorés par les enseignants. Toutefois, notre vécu éducatif suggère que les acteurs éducatifs aillent plus loin que ce socle pour que la pédagogie ne soit plus synonyme de pédagogisme. Comment poursuivre l’œuvre de Freinet tout en s’inscrivant au cœur des mouvances contemporaines et surtout en concevant les pratiques d’enseignement de demain ? Un bref rappel des spécificités des invariants de Freinet ancre nos propos. La méthode d’analyse des comportements et des dynamiques des enseignants sur un corpus de 10 échantillons en situation permet d’extraire des constats quant au besoin de jalons pour agir au contact des apprenants. Les travers des pratiques actuelles sont mis en relief ainsi que l’absence de maitrise de l’action du pédagogue. L’inscription de cette démarche au sein de la mise en application de la pédagogie socioconstructive permet de dégager des pistes viables ayant été testées. L’acceptation de l’incomplétude des démarches existantes, l’enfermement dans des idéaux, l’inertie des systèmes face aux réalités sont autant de faits intégrés dans les options pour aller plus loin que les invariants de Freinet, sans pour cela cautionner toutes ses propositions. Au final, nous proposons des invariants à l’œuvre pédagogique suffisamment ouverts et incitatifs pour que chaque intervenant œuvre concrètement au service des apprenants.

Les cours de physique dans les programmes préuniversitaires collégiaux sont connus pour être les moins appréciés et les moins réussis par les étudiants. Dans le cadre d’un projet de recherche PAREA, les effets des problèmes riches en contexte sur la motivation et l’apprentissage en physique mécanique ont été analysés. L’étude est quasi expérimentale, en contexte réel, avec des mesures prétest-post-test et des conditions de contrôle. Les résultats indiquent que la contextualisation des problèmes produit un gain d’apprentissage, qui est en grande partie médié par une stimulation motivationnelle. Une analyse de régression linéaire montre que les meilleurs prédicteurs du gain d’apprentissage sont le sentiment de compétence perçu et l’intérêt. Le premier agit comme le principal prédicteur lorsque le thème du problème est imposé par l’enseignant, tandis que le second devient le meilleur prédicteur lorsque les étudiants peuvent choisir le thème parmi différentes possibilités, des situations qui semblent être plus propices au gain d’apprentissage. Ces résultats suggèrent que l’utilisation de problèmes riches en contexte avec le choix du thème est un dispositif pédagogique prometteur, dont l’utilisation pourrait être étendue à d’autres disciplines d’enseignement. Cette étude a été publiée dans le Journal of Education and Learning https://ccsenet.org/journal/index.php/jel/article/view/0/50659. 

La neuroéducation est un champ de recherche plutôt récent, combinant neurosciences, psychologie cognitive et sciences de l'éducation. Bon nombre de recherches empiriques y ont été réalisées, contribuant à des retombées pédagogiques dans les domaines notamment de la lecture et de l'arithmétique. Toutefois, un flou subsiste quant aux applications pédagogiques concrètes découlant de la neuroéducation dans le domaine spécifique des sciences. La présente recension vise donc à synthétiser les études en neuroéducation des vingt dernières années s'étant penchées sur l'apprentissage des sciences. Pour ce faire, trois bases de données en éducation ont d'abord été sondées et les articles jugés pertinents retenus. Ces articles devaient nécessairement mesurer l'activité cérébrale au moyen d'une technique d'imagerie, traiter d'une tâche cognitive propre au domaine des sciences et comprendre la comparaison d'au moins deux groupes. Puis, ces articles ont été scrutés à leur tour afin d'y déceler d'autres articles, pour un total final de 35 articles jugés pertinents. Enfin, ces études ont été regroupées en fonction du type de tâche cognitive traitée, permettant ainsi de tirer des conclusions par type de tâche. Ces conclusions, actuellement préliminaires, sont notamment à l'effet que des tâches comme générer une hypothèse sur un phénomène ou élaborer des analogies entre des concepts scientifiques semblent bénéfiques, car elles activent davantage des aires cérébrales liées à l'apprentissage.



La progression d’apprentissages (Mels, 2009) suggère que les élèves doivent associer un nombre décimal ou un pourcentage
à une fraction à la fin de l’école primaire. Une séquence d’activités visant à développer cette association a été proposée aux élèves d’une classe jumelée de 5e et 6e année d’une école en milieu défavorisé. Ces activités s’inscrivent dans le contexte de l’argent, contexte qui est familier aux élèves et qui interpelle des pratiques sociales usuelles pour eux.

Dans cette communication, nous présenterons quelques-unes des activités proposées aux élèves et leur analyse a priori, ainsi que les résolutions données par les élèves et l’analyse de ces résolutions, en les mettant en relation avec ce qui avait
été prévu.  

Nous partagerons nos conclusions sur le choix de ce contexte et sur ce qui a fonctionné et moins bien fonctionné dans la réalisation effective en la classe. Également, nous présenterons une réflexion sur le rôle que le contexte des activités joue dans la construction de connaissances mathématiques chez les élèves.

Cette recherche fait partie d’un projet plus vaste dont l’objectif est de se donner des moyens pour prévenir et remédier aux
difficultés en arithmétique auprès d’élèves en milieu défavorisé; elle s’inscrit dans le cadre théorique général de la Théorie de situations didactiques (Brousseau,1998) et prend des éléments méthodologiques de l’Ingénierie didactique (Artigue, 1990).

Malgré des percées considérables de la recherche en éducation, les résultats de ce domaine de recherche sont encore peu utilisés par les intervenants scolaires. Un des obstacles au transfert de ces connaissances est l’inaccessibilité du jargon ainsi que des publications scientifiques (Hemsley-Brown, 2004). À l’inverse, le leadership de la direction d'école pour valoriser l'utilisation des résultats de la recherche par les enseignants est maintenant reconnu comme un facteur facilitant le transfert (Fleischman, 2006). Cette communication fait état des étapes d’une démarche misant sur ce leadership et ayant permis une diffusion des résultats préliminaires d’une recherche longitudinale sur l’engagement scolaire d’élèves en milieu défavorisé et multiethnique. Dans le but d’informer les cinq écoles primaires participant à cette recherche, de favoriser la diffusion des résultats à l’équipe-école et d’encourager une réflexion quant aux interventions éducatives à privilégier en lien avec ces résultats, une collaboration a été établie entre la direction d’école, l’équipe de recherche et un partenaire institutionnel. Une première vulgarisation des données a été produite, puis validée par chacune des directions d’école, selon leurs connaissances et les besoins du milieu. L’arrimage des données avec les plans d’action des écoles a également été pris en compte. Des pistes de réflexion sur le juste retour des résultats de la recherche aux milieux qui participent seront également discutées.

L’anthropomorphisme, qui consiste à attribuer des caractéristiques humaines aux animaux, est un procédé d’écriture courant en littérature de jeunesse. Cependant, le fait d’octroyer des traits humains aux animaux risque d’interférer avec la compréhension des enfants quant aux propriétés biologiques réelles des animaux. Dès lors, la question qui se pose est de savoir si ces œuvres dans lesquelles des caractéristiques humaines sont attribuées aux animaux soutiennent le développement d’un raisonnement biologique chez les enfants ou si elles ne favorisent pas plutôt une vision anthropocentrique du monde animal dans leur esprit en développement. Une analyse de contenu portant sur 32 livres de littérature de jeunesse présentant des animaux anthropomorphiques a été menée pour répondre à cette question. Les informations relatives au cycle de vie, aux comportements et à l’alimentation ont été analysées. Les résultats préliminaires tendent à démontrer que ces livres se concentrent presque exclusivement sur les expériences socioémotionnelles des personnages incarnés par les animaux et que les explications biologiques, lorsqu’elles sont présentes, risquent d’encourager un raisonnement anthropocentrique et non pas un raisonnement biologique chez les enfants. Dans notre exposé, nous discuterons du fait que malgré tout, ces œuvres peuvent être utilisées consciemment pour les amener à développer la pensée critique qui est nécessaire à la compréhension des phénomènes biologiques animaliers.

          Au contexte d’immigration, la francisation devient indispensable pour les nouveaux arrivants au Québec. Notre recherche étudie la manière dont les représentations que les immigrants adultes vietnamiens fréquentant des centres de formation d’adultes en Estrie adoptent, influencent la motivation de leur apprentissage du FLS.

         Premièrement, les observations seront confrontées aux théories des représentations cognitives et sociales. Deuxièmement, nous étudierons les explications des apprenants venant des questionnaires à propos de leur propre action, ce qui permettra de déterminer quelles représentations ont le plus d'impact sur leur motivation et, par conséquent, sur l'acquisition de la nouvelle langue. Finalement, l'étude des échanges avec les participants nous permettra de constater si la confrontation des observations avec les théories de représentations favorisera un retour réflexif sur leurs pratiques. Cette confrontation dégagerait des pistes pour la francisation et pour le rôle des chercheurs en didactique des langues sur le terrain de formation des adultes.

         C’est par la combinaison des méthodes qualitative et quantitative que nous déterminerons la façon dont les représentations et la motivation des immigrants se créent, se mobilisent par et dans l’apprentissage du FLS. À partir des résultats obtenus, cette recherche propose quelques recommandations réservées aux différents acteurs participant à l’enseignement/apprentissage du FLS au Québec.

Au sein de leur université, trois professeurs en sciences comptables ont constaté que les étudiants se présentaient à leurs cours sans avoir fait les lectures et travaux préparatoires formatifs. Dans ce contexte, le professeur doit revoir toute la théorie avec les étudiants au lieu de seulement approfondir les points moins bien compris. Le temps en classe n’est donc pas consacré à mettre en pratique les sujets abordés, ce qui réduit les chances d’apprendre en profondeur pour les étudiants. Les objectifs de cette recherche action sont de présenter tout d’abord une recension des écrits sur le sujet afin de connaître les avenues possibles en termes de stratégies pédagogiques. Par la suite, l’équipe professorale a choisi d’expérimenter une des stratégies proposées dans la recension des écrits, soit l’utilisation des quizs. Cette expérience a été réalisée par les trois professeurs, de façon indépendante, et ce, dans chacun de leur cours respectif, soit un cours de certification, de comptabilité financière et de fiscalité. Les résultats de ces expériences font ressortir des facteurs de succès à prendre en compte et des pièges à éviter lors de l’utilisation de ces quizs en classe. Cette recherche action démontre également que le professeur a un rôle à jouer afin de favoriser la lecture et la préparation des étudiants avant le cours. Les résultats de l’expérience ont également fait évoluer positivement la façon d’enseigner de ces trois professeurs.

Le développement d’une alphabétisation technoscientifique critique qui invite à l’action sociopolitique semble aujourd’hui nécessaire considérant l’état du Monde. Le recours à des questions scientifiques socialement vives (QSSV) dans l’enseignement des sciences et l’interprétation des interactions entre les différents acteurs de ces questions permet d’éclairer l’enchevêtrement sciences-technologies-environnement-société et contribue à former des personnes capables de participer aux conversations et d’agir sur les situations. Si des recherches nous informent quant aux façons dont les élèves s’approprient ces questions et se représentent les scientifiques, peu de travaux se sont attardés aux points de vue de scientifiques ayant décidé d’agir, par exemple en prenant la parole, en accompagnant des citoyen.ne.s ou en participant à la constitution de savoirs. Cette recherche doctorale vise à détailler de tels points de vue. Une analyse thématique d’entretiens menés auprès de dix scientifiques qui agissent dans le contexte de QSSV environnementales ou sanitaires permet de discuter de leurs points de vue sur leurs actions, sur les rôles, capacités et incapacités des citoyen.ne.s et des scientifiques dans la gestion des QSSV ainsi que sur les visées de l’enseignement de ces questions. Les modèles théoriques d’interactions entre scientifiques et citoyen.ne.s (déficit, débat, co-construction de savoirs) et la notion de rapport aux savoirs viennent éclairer ces analyses.

Les fonctions exécutives (FE) sont essentielles à la réussite scolaire. Une manière de les optimiser est d’utiliser une approche métacognitive afin de faire prendre conscience aux élèves de leurs processus exécutifs tout en les exerçant de façon ludique grâce aux jeux de société. Celle-ci est cependant peu développée dans le cadre scolaire. Le programme JEuMETACOGITE vise à sensibiliser les élèves à leur cerveau et à son fonctionnement exécutif par une approche métacognitive en utilisant le jeu de société comme support d’apprentissage en classe. Notre objectif est d’en évaluer son impact sur les FE, la métacognition et les compétences scolaires d’élèves de 9 à 10 ans. Quatre programmes pédagogiques différents ont été mis en œuvre par les enseignants dans leur classe : le programme JEuMETACOGITE et 3 groupes contrôles. Le programme JEU repose sur la pratique des mêmes jeux de société sans approche métacognitive. Le programme META propose des séances métacognitives sur le cerveau et les FE. Le programme CONTRÔLE suit le programme conventionnel. Les résultats après le programme montrent une progression plus importante du groupe JEuMETACOGITE sur les FE comparativement aux trois autres groupes. Cependant, aucun transfert sur les apprentissages scolaires et les compétences métacognitives n’est observé. Le programme JEuMETACOGITE est un moyen ludique d'améliorer les FE par une approche métacognitive tout en jouant à l'école.