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L’intégration des technologies numériques en enseignement aux cycles supérieurs a engendré plusieurs modalités d’enseignement, dont les cours comodaux (les activités de formation combinent simultanément les modes en présentiel et à distance) (MES, 2022). Néanmoins, les recherches démontrent que les étudiants à distance inscrits à ces cours vivent des défis communicationnel, relationnel et technologique (Lakhal et al., 2021 ; Szeto, 2015). L’objectif de cette présentation est d’identifier, à partir du modèle de Community of Inquiry (Garrison et al., 2000), les moyens mis en œuvre par les enseignants permettant de mieux intégrer les étudiants à distance dans les cours comodaux au cycle supérieur. Pour y répondre, nous avons réalisé des entrevues individuelles semi-dirigées et des groupes de discussion auprès d’étudiants (n=8) inscrits à un programme de 2e cycle en enseignement, de leurs enseignants (n=5) et des conseillers pédagogiques (n=3) qui les accompagnent. Lors de cette présentation, les résultats préliminaires de notre recherche mettront en évidence les moyens mis en place par les enseignants sur le plan de la planification de leurs cours, dans la réalisation des activités d’apprentissage qui ont permis une meilleure intégration des étudiants à distance dans leur cours. Ces résultats peuvent fournir un point d’ancrage à certains enseignants qui souhaitent utiliser la comodalité dans leur enseignement, mais qui se sentent peu outillés pour le faire efficacement.

Dans son sens large, la littératie signifie la capacité à utiliser le langage et les images pour écouter, communiquer, lire, écrire, comprendre et interagir avec les autres (MÉO, 2006). La littératie émotionnelle, pour sa part, s’apparente à ce que des chercheurs anglophones nomment Emotional literacy et associent à intelligence émotionnelle (Sorin, 2004; Perry, Lennie et Humphrey, 2008). Ce type de littératie correspondrait aux habiletés de perception, de compréhension, de décodage et d’autorégulation des émotions (Mayer et Salovey, 1997). Les enseignants sont-ils conscients des émotions qu’ils vivent et des effets de celles-ci sur leur enseignement? Comment peuvent-ils aider les élèves à percevoir et à comprendre les émotions ressenties pour se recentrer sur la tâche? Nous présenterons les résultats d’une recherche-action exploratoire menée auprès de 9 enseignants et de 17 élèves au primaire. Les objectifs étaient de : 1) sensibiliser les enseignants aux émotions dans la communication lors de l’enseignement et de l’apprentissage ; 2) proposer des indices d’observation des émotions; 3) expérimenter une démarche d’analyse de la littératie émotionnelle; 4) analyser les effets perçus de cette démarche sur les enseignants et sur les élèves.Les résultats montrent que la lecture des émotions et leur analyse suscitent une meilleure compréhension de leur rôle dans la disponibilité des élèves à apprendre et dans leurs interventions (Pharand et Moreau, 2014, 2015).



Pour utiliser les technologies numériques, les citoyens doivent développer des compétences spécifiques en TIC (technologies de l’information et de la communication). Le développement et l’évaluation de ces compétences numériques représentent des défis majeurs dans le domaine de l’éducation.

Pour répondre à ce double besoin, différents pays européens utilisent le dispositif Pix. Il s’agit d’une plateforme en ligne, basée sur le cadre de référence européen DigComp, destinée à évaluer, développer et certifier ses compétences numériques. L’évaluation s’effectue à partir de test in situ qui s’adaptent en temps réel au niveau de l’apprenant.

Une étude exploratoire a été menée afin de mesurer l’évolution des compétences d’apprenants de niveau universitaire grâce au dispositif Pix. La cohorte A est constituée d’étudiants du cours d’introduction au numérique dispensé au Bachelor en information sciences à la HES-SO de Genève (n = 50). La cohorte B est issue du master en sciences de l’éducation de l’Université de Liège et concerne le cours d’introduction aux usages du numérique en éducation (n = 137). 

Il s’agit d’une recherche de type quasi expérimental, à visée exploratoire, dont les données sont qualitatives et quantitatives. Elles sont d’une part issues directement du dispositif Pix et, d’autre part d’un questionnaire relatif à son usage par les étudiants. Bien que ces résultats doivent être nuancés, on observe que tous nos sujets progressent entre le test diagnostic et le test final.

Les études médicales et surtout postdoctorales sont réputées être difficiles (Gall, 2013). À la détresse psychologique (Fédération des médecins résidents du Québec, 2013) vient s’ajouter le fait que le médecin résident ou en spécialisation fait face au rapport au sensible qui le place dans une situation où il est appelé à prendre des décisions médicales au milieu des expériences sensibles qui affectent non seulement sa motivation mais aussi son engagement dans les études médicales. Quant à ceci viennent s’ajouter des difficultés en termes d’attentes et de besoins entravant son apprentissage expérientiel, l’on se demande comment l’impétrant développera-t-il des compétences ? Une étude rétrospective menée auprès de 43 médecins camerounais en spécialisation (équivalent de médecins résidents au Québec) a révélé que des facteurs d’ordre structurels, didactico-pédagogiques, professionnels et économiques ne facilitaient pas une construction progressive et hiérarchisée des compétences. Ainsi les travaux relatifs à la professionnalisation et au développement professionnel (Wittorski, 2007 ; Maubant, 2007), nous ont permis de lire les éléments obstruant la congruence entre le référentiel de formation et le référentiel professionnel que nous avons appelé des besoins manifestés découverts au décours de l’analyse statistique et de contenu du questionnaire à questions ouvertes et fermées que nous avons administrés aléatoirement aux répondants.

La réussite des élèves en mathématiques, particulièrement la réussite en résolution de problèmes écrits, a souvent été associée aux compétences en lecture. Si plusieurs recherches ont permis d’établir clairement un lien entre le rendement en lecture des élèves et leur rendement en mathématiques, nous ne savons pas encore précisément quels critères d’évaluation du rendement en lecture constituent les meilleurs indicateurs  du  rendement en résolution de problèmes écrits de mathématiques. L’objectif de la présente recherche est donc de vérifier les habiletés en lecture que possèdent les bons solutionneurs de problèmes écrits d'arithmétique au regard des types de textes (informatif et narratif) et des types de questions posées (repérage et inférence). Une compréhension plus fine du lien qu’entretient la lecture avec la résolution de problèmes écrits permettrait de mieux outiller les enseignants sur les transferts possibles entre ces deux habiletés. Pour atteindre les objectifs de la recherche, nous avons utilisé un devis quantitatif s’inscrivant dans les études corrélationnelles prédictives. Notre échantillon compte 176 élèves de sixième année de la région Chaudière-Appalaches. Les résultats soutiennent que certains critères d’évaluation liés au rendement en lecture constituent des indicateurs à privilégier afin de juger du rendement en résolution de problèmes écrits des élèves de sixième année.



Cette recherche s’intéresse aux interactions didactiques entre un enseignant et ses élèves à propos des fractions et des proportions dans le contexte de la concentration en sciences et technologie de quatrième secondaire. L’analyse des interactions se fait en fonction des incidents didactiques qui émergent le plus souvent des erreurs des élèves. Elle rend également possible l’identification des aides apportées aux élèves selon les types de proximité ainsi que certains effets de contrat didactique. Nos résultats indiquent que la mobilisation et l’utilisation des fractions et des proportions dans le contexte de la concentration d'une solution ne vont pas de soi pour les élèves et influencent les interactions didactiques lors de l’enseignement et l’apprentissage de ce concept.

 

MOTS-CLÉS :     Didactique des mathématiques; Interactions didactiques; Fractions et proportions; Concentration; Incidents didactiques; Types de proximité; Effets de contrat.

Offert depuis 2020, le parcours parascolaire Les Ambitieuses est destiné aux filles du 2e cycle du secondaire et vise à accroître leur représentation dans les emplois liés aux sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STIM) et en entrepreneuriat dans ces domaines. Il vise aussi à favoriser le développement des compétences du futur, surtout la compétence numérique.  

Le parcours, reconduit cinq fois, offre des contenus pédagogiques contextualisés et inclusifs. Il met aussi en valeur des femmes inspirantes et accessibles afin de permettre aux filles de s’identifier et de se projeter à travers elles. Le parcours permet aussi aux filles de se retrouver entre elles et de se propulser individuellement et collectivement. Les activités se déroulent sous diverses formes : entrevues, capsules immersives, ateliers de codage, balados, idée d’affaires, jeux interactifs, etc.

Les données recueillies permettent de constater des impacts positifs : désir de faire carrière en STIM ou en entrepreneuriat, progression des connaissances dans ces domaines, renforcement du leadership, développement de compétences, etc. Les données permettent de croire que le parcours influence les aspirations professionnelles des filles, notamment en leur permettant d’explorer de nouvelles avenues, en leur donnant l’occasion de saisir les possibilités liées à l’entrepreneuriat, en leur permettant de déployer leur leadership ou encore, en illustrant l’utilité sociale des STIM.  

Depuis que le diagnostic du TDA/H a été opérationnalisé en critères précis, une multitude de recherches ont émergé sur le sujet.  Plusieurs auteurs ont étudié les procédés de résolution de problèmes des élèves ayant un TDA/H.  Par ailleurs, plusieurs critiques ont été adressées à l'égard de la validité et à la prévalence de ce diagnostic.  Cette présentation vise à éprouver le diagnostic du TDA/H en tant que prédicteur du rendement en résolution de problèmes mathématiques.

Pour répondre à cette visée de recherche, nous avons collaboté avec 522 élèves de sixième année, soit: 67 élèves ayant un TDA/H et 455 élèves tout-venant.  Des analyses de régressions multiples ont été effectués afin d'observer si la considération de d'autres facteurs (sexe, niveau socioéconomique, attention sélective, habiletés en lecture, motivation scolaire), susceptibles d'influer sur la résolution de problèmes, agissent comme meilleurs prédicteurs du rendement que le TDA/H en ce domaine mathématique.

Les  résultats permettent d'affirmer que le diagnostic du TDA/H justifie 7% de la variance en résolution de problèmes mathématiques.  Par ailleurs, lorsque d'autres facteurs intrinsèques à l'élève sont considérés, le TDA/H constitue un prédicteur peu valide.  Dans ce contexte, le niveau d'habiletés en lecture, le sexe, le niveau socioéconomqiue, le niveau d'attention sélective et l'amotivation représentent de meilleurs prédicteurs du rendement en résolution de problèmes mathématiques.  

Problématique

Depuis les dernières décennies, le taux de décrochage en Abitibi-Témiscamingue est un phénomène préoccupant. Une analyse approfondie des taux de réussite aux épreuves ministérielles permet de dégager que c’est sur le plan de la compétence à utiliser un raisonnement mathématique que les résultats des élèves témiscabitibiens sont les plus faibles (MELS, 2014). Parmi les activités qui permettent de développer cette compétence, l’enseignement et l’apprentissage par le biais de la pédagogie par le jeu semblent constituer une approche pédagogique à privilégier.

Objet de recherche

L’objet principal de ce projet consiste à évaluer les effets de la pratique de jeux de société en milieu scolaire, sollicitant des habiletés de mathématiques, sur deux indicateurs de la réussite éducative des élèves, soit : le rendement en résolution de problèmes et la motivation scolaire.

Méthodologie et résultats préliminaires

Afin de répondre à cet objectif, un devis quantitatif prétest-posttest avec groupe témoin a été mis en œuvre. Les résultats démontrent que la pratique scolaire des jeux de société permet de développer les habiletés en résolution de problèmes des élèves témiscabitiens. Un effet particulier est dégagé pour la résolution de problèmes additifs. De plus, un effet sur la motivation extrinsèque des filles témiscabitibiennes est relevé.

Depuis les 50 dernières années, le rôle des technologies de l'information en éducation a évolué de pair avec les fruits d'une réflexion sur l'apprentissage assisté par ordinateur ainsi qu'avec les possibilités offertes par une puissance de calcul grandissante. Au cœur des préoccupations entourant l'intégration des TIC en éducation, le concept de computational thinking (CT), ou pensée computationnelle, nous apparaît d'une importance significative pour comprendre les enjeux liés aux compétences du 21e siècle et pour analyser les besoins éducatifs qu'elles suscitent. En établissant un lien avec la théorie du flow, nous examinons l'intégration de la pensée computationnelle dans l'enseignement primaire et secondaire selon une perspective motivationnelle.

D'abord, cette présentation propose de définir ce concept et de le situer dans son contexte historique à la lumière des théories de l'apprentissage qui le sous-tendent. Ensuite, nous présentons un ensemble de conditions favorables au développement de la pensée computationnelle pouvant guider les processus de design pédagogique et de développement du curriculum dans les contextes éducatifs primaire et secondaire. Enfin, nous tentons d'expliquer les bienfaits potentiels de la pensée computationnelle pour l'apprenant en termes de transfert, de motivation intrinsèque, de créativité et de collaboration.

Au Québec, l’enseignement des langues secondes est marqué, actuellement, par l’introduction de l’enseignement de l’anglais intensif en fin du primaire. Un nombre de plus en plus important d’écoles du secteur d’enseignement francophone organisent un apprentissage intensif de l’anglais en tant que langue seconde. Toutefois, des inquiétudes se sont exprimées notamment par les parents d’élèves et des enseignants au regard d’une éventuelle influence de ce programme sur les performances et la qualité du français des élèves et particulièrement les plus faibles d’entre eux.

Nous présentons ici les premiers résultats d’une étude qui porte sur l’impact de cet apprentissage intensif sur le développe­ment de la compétence d’écriture en français langue d’enseignement. Les élèves de cinq classes (n= 179) du secteur d’enseignement francophone ont passé à trois reprises (début, milieu et fin de l’année scolaire) un test standardisé (WIAT-II) visant à mesurer leur compétence en écriture dans les deux langues. Les résultats obtenus à ces tests indiquent que l’ensemble des élèves manifeste des progrès en termes de performance globale en écriture particulièrement en français. Des variations entre l’évolution des performances en français langue d’enseignement sont repérables selon les sous-composantes du test. Certaines différences apparaissent également selon le modèle d’intensification de l’apprentissage auquel les élèves sont exposés.

 

Face à des taux d’échec élevés, plusieurs départements de philosophie au cégep se sont dotés d’outils de dépistage afin d’aiguiller les élèves jugés en risque d’échec vers des mesures d’aide. L'objectif de ces outils est d'évaluer les habiletés requises pour réussir le ou les cours auxquels elles sont associées (Loye et Lambert-Chan, 2016), ou du moins, d'évaluer les précurseurs de ces habiletés qui seront ensuite développées durant la séquence d’apprentissage. Une dizaine de ces outils ont été échantillonnés, et une analyse du contenu et de la forme a été effectuée afin de voir quelles habiletés étaient considérées comme nécessaires à la réussite en philosophie. Les outils repérés ont d’abord été catégorisés selon leurs caractéristiques, puis comparés avec les tests d’une même catégorie, avec des tests américains de pensée critique ayant des caractéristiques similaires, et finalement avec les contenus qui émergent d’une analyse curriculaire des cours de philosophie. Les résultats indiquent que, selon la conception des outils analysés, la réussite en philosophie est dépendante d’habiletés situées à l’intersection de la littératie avancée et de la pensée critique. Cette prépondérance thématique dans les contenus est comparable à ce que l'on retrouve dans plusieurs tests américains et est en phase avec une analyse du domaine de la philosophie au collégial, particulièrement en ce qui concerne les compétences ministérielles développées dans le premier cours de la séquence.

À ce jour, la recherche en didactique de la lecture littéraire s’est concentrée sur ses fondements théoriques et peu sur les apprentissages des élèves (Dufays, 2006; Langlade, 2011). Or, moins de 30% des élèves canadiens de 15 ans atteignent la compétence en interprétation (PISA, 2009) telle que prescrite par le MELS (2009).

La lecture littéraire étant éminemment socioculturelle (Falardeau et al., 2009), nous avons cherché des explications à ces difficultés du côté des représentations des élèves (Jodelet, 2003), puisque celles-ci influencent leurs apprentissages (Abric, 1994). L’objectif de notre recherche est de décrire les représentations des élèves du secondaire de la littérature et de la lecture littéraire à l’école, afin d’avoir une meilleure compréhension de la façon dont les élèves envisagent ces contenus. Nous avons interrogé les répondants (n=400) sur leurs représentations des finalités de l’enseignement de la littérature et des modes de lecture à adopter pour leurs lectures scolaires.

Cette communication vise la présentation de nos résultats à la lumière des connaissances actuelles en didactique de la lecture littéraire.

L'analyse, par la méthode d’arbre hiérarchique (Nakache et Confais, 2004), des données issues des réponses d’élèves à un questionnaire à items a permis de dégager des profils de représentations. Nous détaillerons ces profils ainsi que les représentations les plus partagées par les élèves, notamment celles susceptibles d’entraver leurs apprentissages.

Cette recherche a débuté à partir de constats réalisés à la suite de lectures et d’observations en milieu de pratique qui soulignent une lacune liée à la mise en œuvre de la pensée critique en contexte d’apprentissage de l’univers social au primaire. Nous constatons qu’une des seules formes de pensée complexe qui est mise en œuvre au préscolaire et au primaire se réalise par l’approche de la philosophie pour enfants (Daniel et Gagnon, 2011; Lipman, 1980; Nussbaum, 2010). Toutefois, nous nous tournons davantage vers des approches dialogiques portant sur des questions socialement vives (Hess, 2009; Kuhn et Crowell, 2011) et des approches d’enquête historique (Pontecorvo et Girardet, 1993; Doussot et Fink, 2018; Nokes, 2014).

Nous remarquons que la même lacune est également présente pour le développement de la pensée historique en classe au primaire (Demers, Lefrançois et Éthier, 2009). En effet, les élèves de moins de 14 ans ont longtemps été considérés incapables de comprendre l’histoire et de la critiquer (Zaccaria, 1978).

En outre, lorsque nous abordons les concepts de pensée critique et de pensée historique, nous constatons qu’un flou conceptuel persiste entre les deux termes. Nous tenterons donc de définir les deux concepts et de souligner leurs convergences et leurs différences. Ensuite, nous présentons quelques travaux qui témoignent de leur mise en œuvre en classe et nous terminons par quelques propositions permettant leur développement au préscolaire et au primaire.

Au Québec, plusieurs mesures sont mises en place pour que les immigrants non francophones apprennent le français. Or, jusqu’à maintenant, peu d’écrits se sont penchés sur le processus d’appropriation de la langue française à travers les cours de francisation (Bourassa-Dansereau, 2010), particulièrement chez les femmes immigrantes. Toutefois,  des bouleversements de différents ordres tels culturels, identitaires, voire pédagogiques se traduisent chez elles par des difficultés diverses dont précisément la persévérance aux études en cas de retour (Cardu et Sanschagrin, 2002). Notre recherche s’est attardée à décrire et à comprendre leur trajectoire langagière. Cette trajectoire est constituée de la motivation d’accomplissement (Nuttin, 1985), du projet personnel (Boutinet, 1998) et  de la socialisation langagière (Ochs et Schieffelin, 1984).

 À l’aide de la démarche méthodologique de la biographie langagière (Cognigni, 2009), à travers  deux entrevues semi-dirigées et un journal d’apprentissage, nous avons suivi pendant quatre mois neuf femmes immigrantes, classées de niveau intermédiaire. Ainsi, nous avons observé chez les participantes que la narration et l’écriture du projet, de la motivation et de la socialisation langagière - dans et en dehors du cours de francisation - pouvaient contribuer au processus d’alphabétisation, à la reconnaissance de leur culture propre, tout en étant un outil favorisant la motivation à l’apprentissage et la persévérance.

Ce projet de recherche a pour objectif de comprendre comment l’apprentissage de la culture organisationnelle peut favoriser ou empêcher la mobilité de l’immigrant latino-américain dans son parcours professionnel à l’intérieur du secteur des TIC (Technologies de l’Information et de Communications). Pour y arriver, nous cherchons à explorer comment l’immigrant perçoit, apprend, réinterprète et donne un sens à certaines orientations de la culture québécoise en milieu de travail. Cet apprentissage peut se faire à travers des initiatives de formation formelle – telles que le coaching ou le mentorat –, ce qui, croit-on au niveau des directions organisationnelles, augmente les chances d’une intégration de qualité. Dans cette communication, nous présenterons les facteurs clés que propose la littérature sur le sujet, ainsi que la méthodologie de recherche à laquelle nous avons recouru, la phénoménologie et l’histoire de vie thématique, qui permettent d’analyser le phénomène de la mobilité. Cette recherche représente une contribution scientifique en ce qu’elle permettra de corroborer certaines orientations de la culture au travail québécoise et canadienne, telle que décrite dans la littérature. Enfin, le projet permettra de mieux comprendre l’intégration des immigrants latino-américains au Canada et particulièrement au Québec, ceux-ci formant un groupe peu étudié et qui mérite l’attention.

Cette communication présentera des résultats obtenus dans le cadre d’une recherche doctorale, poursuivant l’objectif de caractériser l’utilisation critique des médias et des musées comme sources d’information durant une investigation autour d’une question socioscientifique(Zeidler, Sadler, Simmons, & Howes, 2005). Cette recherche est ancrée dans une perspective situationnelle et participative, qui conçoit l’enseignement et l’apprentissage comme des activités socialement situées(Lave, 1996;Perkins, 1993;Rogoff, 1998). Durant trois mois, seize (16) élèves et leur enseignante ont formé une communauté d’investigation exploitant de manière critique l’information scientifique trouvée dans divers médias dans un processus de décision collectif. Les données de terrain ont été récoltées selon les principes de l’ethnographie éducationnelle sous forme de notes d’observation, d’enregistrements sonores et de traces écrites(Mills & Morton, 2013). Elles sont traitées suivant le modèle d’analyse de l’activité socioculturelle en trois plans développé parRogoff (2008). Les résultats préliminaires offrent une première caractérisation de l’apprentissage survenant chez les élèves, ainsi que chez l’enseignante, alors qu’ils participaient ensemble à cette investigation. Cette recherche contribuera aux champs de l’éducation scientifique et de l’éducation aux médias en examinant les pratiques effectives d’enseignement et d’apprentissage dans une situation d’investigation.

Plus du tiers des étudiants du collégial n’obtiennent pas leur diplôme dans le temps prescrit (Dion-Viens, 2017) ou quittent les études avant son obtention (MELS, 2010). Des théories portant sur l’abandon et la persévérance dans les études suggèrent la performance scolaire comme un facteur explicatif (Dion, 2006). De plus, des écrits scientifiques soulignent que l’estime de soi (Murray & Kennedy-Lightsey, 2013) et le sentiment d’autoefficacité scolaire (Bandura, 2007) pourraient influencer les comportements des étudiants. L’objectif de l’étude consiste donc à évaluer les relations entre l’estime de soi, le sentiment d’autoefficacité scolaire et la performance dans les études de collégiens. Deux cent soixante-dix-huit (278) étudiants provenant de trois collèges participent à l’étude. Le Profil des Perceptions de Soi à l’Adolescence (PPSA, Bouffard et al., 2002) et une dimension du Self-Efficacy Questionnaire for Adolescent (SEQ-A, Suldo & Shaffer, 2007) mesurent respectivement l’estime de soi et le sentiment d’autoefficacité scolaire alors que la cote R indique la performance dans les études. Les résultats présentent des relations positives entre la performance dans les études et trois des neuf dimensions de l’estime de soi (corrélations variant de .17 à .43). De plus, ils montrent une relation (r = .48, p < .01) entre le sentiment d’autoefficacité scolaire et la performance. Ces résultats seront discutés à la lumière des théories sous-jacentes.

L’arrimage entre les ordres d’enseignement secondaire et collégial préoccupe autant les chercheurs que le milieu scolaire. En mathématiques, le passage de l’étude des fonctions au secondaire à l’étude du calcul différentiel au collégial s’avère particulièrement difficile. Dans le cadre de notre recherche doctorale, la considération d’enjeux didactiques, historiques et épistémologiques de l’apprentissage du calcul différentiel nous a permis de révéler le potentiel théorique d’une approche covariationnelle de la fonction pour favoriser la compréhension de la notion de dérivée. Dans l’optique de mieux cerner les caractéristiques d’une telle approche, nous avons adapté le cadre d’analyse du raisonnement covariationnel de M. Carlson et exploré le raisonnement covariationnel et les situations qui en favorisent le déploiement chez des élèves de 15 à 18 ans. À l’aide d’une méthodologie inspirée de l’analyse inductive générale, nous avons procédé à une analyse de la dynamique du raisonnement covariationnel déployé par ces élèves en situation de modélisation. Les résultats obtenus concernent particulièrement l’identification des composantes de ce type de raisonnement et des caractéristiques des situations influençant l’articulation de ces composantes. Nos conclusions apportent des précisions sur le potentiel des situations sollicitant un raisonnement covariationnel pour favoriser le passage de la fonction à la dérivée à la fin du secondaire et au début du collégial.

La conscience historique est la capacité des individus à interpréter le passé pour mieux comprendre le présent et envisager le futur (Charland, 2003 ; Tutiaux-Guillon, 2003). Elle s’exprime à travers des récits qui sont souvent considérés par les spécialistes comme étant fixes dans le temps (Rüsen, 2004 ; Létourneau, 2014). Or, l’un des objectifs de l’histoire scolaire est d’amener les élèves à poser un regard critique sur les récits qui composent leur conscience historique (Seixas, 2005). Notre étude a cherché à déterminer si les méthodes d’enseignement et les ressources pédagogiques fondées sur la pensée historique pouvaient influencer la construction des récits utilisés par les élèves pour comprendre le passé afin d’en augmenter la cohérence et la complexité. Les données ont été amassées à partir d’une recherche exploratoire où les chercheurs complétaient avec des élèves de 5e année et 4esecondaire (10e année) du Québec et de l’Alberta cinq activités d’une heure en classe à l’aide de cartes chronologiques et d’une pédagogie basée sur la pensée historique. Les résultats montrent que les récits rédigés par les élèves se complexifient à la suite des activités. Ils prennent en considération des différentes perspectives et parviennent à faire des liens de causalité simples entre les événements. Cependant, les élèves proposent toujours une histoire événementielle et peinent à identifier les thématiques qui orientent leurs propos.

Le clip d’animation ‘À l’école’ des Têtes à claques, série
humoristique sur Internet, met en scène une confrontation entre Gabriel et son
enseignante, Mme Duguay, alors qu’elle énonce une situation où Paul prend 2
pommes à Marie, un problème de soustraction. Cette communication illustrera la
pertinence d’utiliser une situation parodique pour transposer, en formation
universitaire, un concept scientifique essentiel : l’enrôlement (Wood, Bruner
et Ross, 1976).

L’enrôlement, à l’initiative de l’enseignant, négocie une
définition de la tâche ainsi que le rôle de chacun dans l’interaction. Pour ce
faire, Mme Duguay utilise un instrument familier, car il est partie intégrante
du genre professionnel (Clot et Faïta, 2000) : le « problème d’échauffement ».
Au fur et à mesure des résistances de Gabriel, l’enseignante révèle les règles
du jeu didactique de l’école : la mise en scène du savoir dans une
situation-prétexte et l’acceptation implicite des élèves d’y jouer leur rôle.

Gabriel maîtrise si bien les règles de la prise de parole à
l’école qu’il peut les détourner : il lève la main pour demander la parole
et emploie un registre de langue soutenu. Ce faisant, il réinterprète la
situation d’apprentissage comme une situation à caractère moral et social.

Gabriel élabore un discours d’autorité qui lui permet d’inverser
le lieu du pouvoir, tandis que l’enseignante perd la face (Goffman, 1967). L’enjeu
d’apprentissage est alors remplacé par un enjeu de contrôle du comportement d’autrui.

Pour acquérir une bonne compétence orthographique, l’enfant doit développer des représentations orthographiques bien définies incluant des connaissances spécifiques des frontières lexicales (début et fin de mots). Cependant, nous ne savons pas comment se développent ces connaissances. Notre objectif est donc d’analyser, de façon longitudinale, le développement des connaissances des frontières lexicales chez 56 élèves sans difficulté de maternelle et de 1re année. Les enfants étaient francophones et scolarisés en français dans la région de Montréal. Tous ont complété un test d’habiletés cognitives générales (Raven, 1998) et trois épreuves orales. La décision lexicale consistait en 48 items, la moitié correspondant à un seul mot (cage) et l’autre moitié à des pseudomots ou à deux mots (aveccrème). L’identification lexicale visait à compter le nombre de mots dans 18 phrases. Pour la permutation lexicale, les élèves devaient permuter le premier et le dernier mot dans 12 phrases. La réussite pour chaque tâche et chaque groupe a été calculée au Temps 1 et au Temps 2 (un an plus tard). Les résultats indiquent, pour les deux groupes, un progrès et ce quelle que soit la tâche. Le progrès le plus marqué étant de la maternelle à la 1re année pour l’identification et la permutation lexicale. L’apprentissage formel de l’écrit semble avoir un impact majeur sur le développement des connaissances des frontières lexicales. L’importance de la prise en compte de ces connaissances sera soulevée.

Au Québec, l’implantation de la formation infirmière intégrée (FII), répartie sur cinq ans, trois ans au cégep et deux à l’université, a eu lieu en 2001 au collégial. Cette formation favorise l’arrimage de champs respectifs de compétences de deux ordres d’enseignement. Toutefois, les inscriptions en hausse en FII et la pénurie d’infirmières mettent une forte pression sur le personnel infirmier et sur la FII.

L’objectif principal de notre étude est le développement de pratiques éducatives favorisant la consolidation de l’identité professionnelle d’étudiantes infirmières en FII. Nous nous sommes inspirés du modèle éducatif de Gohier et al. (2001). Nous présenterons des résultats préliminaires découlant d’un devis méthodologique mixte. Dans ce contexte, nous avons d'abord examiné le développement de l’identité professionnelle d’étudiantes en FII (par questionnaire) ensuite, les défis rencontrés et les stratégies pour persévérer dans leur formation (groupes de discussion d’étudiantes). Lors de groupes de discussion d’enseignantes, nous avons exploré les défis rencontrés avec les étudiantes et les stratégies éducatives utilisées. Nous partagerons nos résultats qualitatifs sur les perceptions d’étudiantes et d’enseignantes quant aux difficultés rencontrées et quant aux stratégies déployées pour soutenir et consolider l’identité professionnelle au cours des cinq ans. Ainsi, la présentation de cette affiche fournit l’occasion de poser un regard et échanger sur un thème d’actualité.

Dans deux études antérieures, nos enquêtes par questionnaire ont identifié un intérêt significativement moindre des garçons du secondaire en classe d’arts plastiques, quand on compare leurs réponses à celles des filles. Cela nous a mené à la recherche présentement en cours, où nous tentons d’identifier et mieux comprendre, à l’aide de la vidéo, les comportements féminins et masculins en classes d’arts plastiques du préscolaire jusqu’au 2e cycle du secondaire. À terme, c’est le processus d’appropriation des connaissances  et d’investissement personnel des garçons que nous voulons mieux comprendre, pour instaurer une différenciation pédagogique soutenant nos interventions en arts. Dans un premier temps, nous avons conçu une grille d’observation à partir d’une recension exhaustive des écrits sur les différences de genre, puis validé cette grille auprès de quatre filles et quatre garçons du 3e cycle du primaire placés en dyades de même genre en contexte non-écologique. Les résultats qui ont découlé de cette phase de recherche sur vidéos suggèrent des différences de genre significatives entre les comportements des filles et des garçons. Notre grille nous permet maintenant d’analyser les comportements en arts plastiques, au préscolaire, primaire et secondaire, de petits groupes d’élèves féminins, masculins et mixtes.

Contexte: L’atelier en ligne Cheminer vers la réussite de mon stage a été développé par le CNFS — volet Université d’Ottawa dans le but de faciliter l’apprentissage des  étudiants qui doivent faire des stages en santé. L’approche pédagogique utilisée s’appuie sur les principes de l’andragogie. Objectifs: Évaluer si cette formation répond aux besoins des étudiants et des coordonnateurs de stages. Méthodologie: 386 participants ont suivi l’atelier (2009-2013). L’évaluation de la satisfaction et de l’acquisition des connaissances des participants a été faite par un questionnaire en ligne (n=197) et un sondage post formation (n=74). Un entretien téléphonique auprès des coordonnateurs de stage (n=5) a évalué la pertinence de l’atelier. Résultats: Les réponses au questionnaire en ligne indiquent un niveau de satisfaction très élevé (plus de 90%) concernant le contenu, la qualité de l’enseignement, la logistique, la satisfaction globale et l’acquisition des connaissances. Les réponses au sondage présentent un niveau de satisfaction élevé (plus de 80%) à propos des mêmes éléments. Les coordonnateurs de stage affirment que le contenu de l’atelier répond à leurs besoins, car il permet aux étudiants de revoir des notions importantes. Cependant, ceux-ci éprouvent de la difficulté à motiver les étudiants à compléter l’atelier, car aucune note n’est accordée en ce sens. Conclusion: Malgré quelques défis, l’atelier semble répondre aux besoins des étudiants et des coordonnateurs de stages.