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« Comprendre et interpréter un texte » est une composante de la compétence à atteindre en lecture à l’école secondaire québécoise (MELS, 2007). En classe, cependant, l’interprétation est beaucoup moins travaillée que la compréhension (Beaudry, 2009; Tauveron, 2001), ce qui s'explique en partie par le fait que la lecture interprétative pose des problèmes dans le cadre de son évaluation. En effet, contrairement à sa compréhension, l’interprétation d’un texte est difficilement évaluable, en raison de l’activité subjective du lecteur (Dufays, Gemenne et Ledur, 2005; Rouxel et Langlade, 2004).

Cette communication par affiche présentera les résultats de deux études menées à partir de cette problématique. D’abord, les résultats d’une recension des écrits sur les principaux problèmes en évaluation des lectures interprétatives, tels que répertoriés par des chercheurs en didactique de la lecture littéraire, seront présentés. Ensuite seront présentées les données issues des réponses données par 33 enseignants du secondaire à un questionnaire portant sur les difficultés qu'ils rencontrent lors de l’évaluation de la composante « interprétation » de la compétence en lecture. Ces données, analysées selon un devis mixte, permettent une comparaison entre les problèmes soulevés par les didacticiens et ceux soulevés par les répondants, qui, comme notre analyse le révèle, ne sont pas toujours en adéquation.

L’enseignement des cours au premier cycle dans des disciplines telle que la biologie comporte ses propres défis, en particulier à cause de la panoplie de nouveaux termes et concepts à apprendre dans ces cours.  L’apprentissage est rendu même plus difficile quand la langue d’instruction est autre que l’anglais, à cause du manque de ressources supplémentaires, tels les manuels, glossaires, sites web, etc. dans d'autres langues.  Pour compenser cette lacune des ressources pédagogiques disponibles pour l’apprentissage de la biologie en français, j’ai créé un glossaire biologique sur le web, contenant des termes provenant des diverses disciplines de la biologie, entre autres l’écologie, la zoologie, la botanique, la physiologie.  En plus des définitions, ces termes sont accompagnés des explications étymologiques  (racines gréco-romaines de la majorité des termes scientifiques), ainsi que d’autres paramètres illustrant les termes et les concepts, tels que des liens vers des sites web, des vidéos et autres supports.  Seront présentées les diverses façons d'intégrer cette ressource électronique dans des cours spécialisés en biologie à l’Université d’Ottawa, ainsi que les résultats des sondages indiquant le niveau d’utilisation du glossaire auprès des étudiantes et des étudiants ainsi que son potentiel pour un meilleur apprentissage de la biologie en français.

Le programme de formation de l’école québécoise met de l’avant une vision constructiviste de l’histoire  (Boutonnet, 2017; Cardin, 2010; Duquette, 2020; Éthier, Boutonnet, Demers, & Lefrançois, 2017; Éthier, Cardin, & Lefrançois, 2014; MEES, 2007, 2017). Toutefois, une vision transmissive de l’histoire perdure chez les enseignants (Boutonnet, 2013; Demers, 2012; Lanoix, 2020; Moisan, 2010; Yelle, 2016) et dans l’épreuve unique ministérielle (Blouin, 2020; Déry, 2016). Les élèves québécois tentent de bâtir leur compréhension de l’histoire au cœur de ces tensions épistémologiques ce qui nous amène à nous questionner sur les représentations de la discipline historique présentes chez élèves. Pour répondre à cette question, nous avons fait réaliser à 339 élèves, dans le cadre d’une recherche exploratoire, un questionnaire s’intéressant à leurs représentations sociales (Jodelet, 2011; Moscovici, 1989) de la science historique. À l’aide de l’outil de l’association hiérarchisée (Flament & Rouquette, 2003; Moisan, 2010), nous avons pu documenter quelles représentations de l’histoire nous construisons actuellement au Québec.

Impliquant un processus de résolution de problème comportant des allers et des retours entre la planification, la mise en texte et la révision (Hayes & Flower, 1980), la production écrite fait appel aux fonctions exécutives (FÉ), c'est-à-dire un ensemble d'opérations mentales dirigées vers un but lorsqu'il n'y a pas de routines d'actions automatisées (Van der Linden, 1999). Selon Berninger et Winn (2006), les FÉ assurent la régulation du processus d'écriture. Comme l'écriture est essentielle à la réussite des élèves au secondaire, les enseignants devraient en tenir compte pour les amener à optimiser le processus d'écriture. Cette recherche décrit la façon dont des enseignants du secondaire tiennent compte des FÉ dans leurs pratiques d'enseignement de l'écriture. Cette communication présente un portrait des pratiques relevées. Les pratiques d'enseignement de quatre enseignants du secondaire ont été décrites par des observations filmées en classe et des entretiens semi-dirigés enregistrés. Un journal de bord a été utilisé. Les données issues des entretiens et des observations ont été codées en unités de sens et classées en catégories. Sans être un but affirmé, certaines des pratiques d'enseignement de l'écriture, déclarées et constatées, tiennent compte des FÉ et la façon dont elles s'actualisent est variée. Cette étude permet de mieux comprendre la façon dont les FÉ sont prises en compte dans l'enseignement de l'écriture.

Le modèle neuropsychopédagogique de l'apprentissage de Paradis (2012) est un outil offert à l'enseignant pour se représenter les opérations que doit effectuer le cerveau de l'apprenant lors de la phase d'enseignement, durant la phase d'apprentissage et durant la phase d'exécution autonome de l'acte d'écrire. Dans un essai en recherche fondamentale, l'auteur de la communication présentera une application du modèle qu'il a créé pour décrire ce qui se passe dans le cerveau de l'apprenant lors de l'apprentissage puis de la réalisation autonome de l'acte d'écrire.

La recherche actuelle en didactique du français indique que les enseignants abordent peu le processus de révision en classe (Chartrand et Lord, 2013) et que les erreurs les plus fréquentes des élèves relèvent de la syntaxe (Ammar et al., 2016). Dans ce contexte, notre étude vise à identifier des stratégies efficaces de révision de la syntaxe. Avec la méthode des protocoles verbaux, 16 scripteurs avancés (élèves de 15 à 17 ans jugés forts en français) ont révisé en verbalisant leur démarche un de leurs textes (texte 1) et un texte conçu et rédigé de façon à contenir 22 erreurs de syntaxe (texte 2).

Les résultats relatifs aux stratégies de révision efficace seront présentés pour le texte 2. Plus le nombre de stratégies de révision employées est élevé, plus la révision est efficace. La majorité des stratégies concernent le diagnostic des erreurs, plutôt que la détection ou la correction. Les stratégies de diagnostic les plus fréquentes incluent le jugement de grammaticalité et la relecture. La phrase de base et les manipulations syntaxiques sont peu utilisées. Les scripteurs les plus forts sont ceux qui formulent le plus souvent des questions relativement à leur démarche de révision.

Notre description des stratégies efficaces de révision chez ces scripteurs fournit une piste prometteuse pour améliorer l’enseignement et l’apprentissage de l’écriture, notamment chez les scripteurs faibles, et permet de peaufiner le modèle du processus d’écriture chez les apprentis scripteurs.

L'apprentissage de la lecture est une étape charnière de l'éducation des enfants. Cependant, il est difficile de suivre cet apprentissage de manière autonome tout en s’adaptant aux difficultés de chaque élève. C’est pourquoi ce projet vise à repérer les difficultés de lecture d’un élève sans intervention d’un professeur.

Pour faire cela, nous collaborons avec l’entreprise Lecture+ et des écoles primaires (Collège Jésus-Marie et Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys) pour développer un jeu de données de voix d’enfants québécois en apprentissage de lecture. Ce jeu de données permettra dans un second temps d’entraîner un modèle permettant de reconnaître les phonèmes prononcés tout en conservant les erreurs de lecture. En comparant avec le résultat attendu, nous pourrons donc en déduire les erreurs et leur niveau et donc identifier les difficultés de l’élève. Cette comparaison est fondée sur une mesure de la distance entre les différents phonèmes.

Ce travail se démarque des modèles de compréhension vocale actuels puisque ces derniers tendent à corriger les erreurs de prononciation de manière à retrouver le mot le plus probable. Le modèle préliminaire qui prédit les phonèmes à partir d’un fichier audio offre une précision de 84,2 % sur la lecture du texte Le voyage d’Alice (Pommée et al., 2023). De plus, le jeu de données inédit sur les voix des jeunes Québécois permettra d’améliorer ce modèle et de stimuler la recherche multidisciplinaire.

Qu’elle soit scripte, cursive ou au clavier, l’apprentissage de l’écriture par le jeune scripteur anime les débats au sein de la communauté scientifique internationale. Alors que certains pays délaissent l’enseignement de la cursive pour privilégier le script et le clavier d’ordinateur, au Québec, la plupart des élèves apprennent deux styles d’écriture. C’est donc en considérant l’importance de l’écriture au clavier et des défis graphomoteurs liés à la maîtrise de l’écriture manuscrite, qu’une recherche, menée en 2015, s’est intéressée à l’apprentissage des styles d’écriture au crayon de même qu’aux performances en écriture au clavier. Elle visait à évaluer les habiletés graphomotrices de 84 élèves de 6e année selon les modalités d’écriture manuscrite (script ou cursive) et au clavier. Pour ce faire, les élèves ont été rencontrés en sous-groupes et ils ont été soumis à une tâche de rappel écrit de l'alphabet afin de vérifier leurs habiletés graphomotrices du point de vue de la vitesse d’écriture.

Cette tâche fut d’abord réalisée au crayon, puis au clavier d’ordinateur. Les résultats issus des analyses statistiques seront présentés. De plus, quelques échantillons d’écriture permettront d’illustrer les performances des élèves.

La recherche d’information par les jeunes dans le but de rédiger un travail scolaire s’apparente au créacollage (patchworking). La métaphore du « patchworking » met en évidence la façon dont les processus d’apprentissage et de création de connaissances s’apparentent à la couture ou à l’assemblage de diverses pièces pour créer quelque chose de nouveau, à la façon d’une courtepointe. Ryberg et Dirckinck-Holmfeld (2008) précisent qu’une approche de créacollage numérique amène l’étudiant à choisir différents morceaux tels que les idées, les arguments, les informations brutes, les images, les vidéos, les textes et à les combiner, à les réorganiser, à les agencer pour finalement les tisser dans une nouvelle création. Ce créacollage numérique est perçu par de nombreux chercheurs comme étant un processus créatif qui requiert une réflexion critique de l’étudiant. Cependant, nombreux sont les professeurs qui jugent que cette approche produit un texte plagié.

À l’aide de questionnaires et d’entretiens, nous avons examiné les stratégies de créacollage numérique utilisées par des cégépiens québécois et des étudiants universitaires en Chine. Les résultats démontrent que des différences culturelles existent en ce qui a trait à l’utilisation des diverses stratégies de créacollage ainsi que la perception qu’ont les étudiants du plagiat.  Nos conclusions porteront sur la réflexion pédagogique que peut susciter ces résultats.



Les travaux en didactique de l’histoire encouragent le développement de la pensée historique (établir les faits, contextualiser les sources, les corroborer, etc.) (Martineau, 2010; Wineburg, 2001). Lors de la mise en place de la réforme scolaire au secondaire, le MÉLS a inclus des éléments de la pensée historique dans le programme d’Histoire et éducation à la citoyenneté (HÉC). Dans la pratique de l’enseignement de l’histoire, l’utilisation de sources primaires, présentes dans les lieux historico-patrimoniaux, peut favoriser l’apprentissage de la pensée historique chez les élèves (Seixas et Peck, 2004). Or, il n’existe actuellement pas de recherche empirique en ce sens dans le contexte québécois de l’enseignement de l’histoire au secondaire.

 L’objectif de cette présentation issue d’une recherche descriptive et exploratoire sera d’analyser les effets de l’enseignement-apprentissage des opérations de la pensée historique et de la visite d’un lieu historico-patrimonial combinés sur le développement de la pensée historique d’élèves en HÉC de troisième secondaire. Des données préliminaires de cette étude de cas seront traitées à partir d’une grille d’analyse (Seixas et Morton, 2013) permettant d’établir le degré de manifestation de la pensée historique de cinquante élèves, lors de la réalisation d’une situation d’apprentissage et d’évaluation, d’un questionnaire et d’entrevues semi-dirigées.

 

Le développement de la compétence à écrire occupe une place centrale dans les programmes de formation de l'école québécoise. La recherche faisant état de cette compétence indique que les élèves éprouvent des difficultés de précision langagière en écriture en L1 et en L2 (Ammar et coll., 2016). La rétroaction corrective (RC) émerge comme étant une pratique efficace pour l'amélioration de la précision langagière (Bitchener et Storch, 2015). 

Cette étude quasi- expérimentale vise à évaluer les effets de trois techniques rétroactives : (a) reformulation (b) soulignement et (c) indices métalinguistiques en lien avec le niveau de l'apprenant et le type d'erreur. Quatre classes de français de niveau secondaire en L2 (n = 90) au Québec ont participé à cette étude (un groupe contrôle, et 3 groupes expérimentaux). L'intervention constituée de 3 productions successives (production+ RC+ révision pour les groupes expérimentaux) a ciblé des erreurs de différentes catégories (ex. accord dans le GN, accord dans le prédicat, homophones).

Les résultats suggèrent que seuls les groupes qui ont eu la RC sous forme de soulignement et/ou d’indice métalinguistique ont surpassé le groupe contrôle. Leur performance ne semble pas varier selon le type d’erreur, mais elle dépend du niveau des apprenants. Les retombées sur les pratiques enseignantes sont aussi discutées.

Au sein de leur université, trois professeurs en sciences comptables ont constaté que les étudiants se présentaient à leurs cours sans avoir fait les lectures et travaux préparatoires formatifs. Dans ce contexte, le professeur doit revoir toute la théorie avec les étudiants au lieu de seulement approfondir les points moins bien compris. Le temps en classe n’est donc pas consacré à mettre en pratique les sujets abordés, ce qui réduit les chances d’apprendre en profondeur pour les étudiants. Les objectifs de cette recherche action sont de présenter tout d’abord une recension des écrits sur le sujet afin de connaître les avenues possibles en termes de stratégies pédagogiques. Par la suite, l’équipe professorale a choisi d’expérimenter une des stratégies proposées dans la recension des écrits, soit l’utilisation des quizs. Cette expérience a été réalisée par les trois professeurs, de façon indépendante, et ce, dans chacun de leur cours respectif, soit un cours de certification, de comptabilité financière et de fiscalité. Les résultats de ces expériences font ressortir des facteurs de succès à prendre en compte et des pièges à éviter lors de l’utilisation de ces quizs en classe. Cette recherche action démontre également que le professeur a un rôle à jouer afin de favoriser la lecture et la préparation des étudiants avant le cours. Les résultats de l’expérience ont également fait évoluer positivement la façon d’enseigner de ces trois professeurs.

Le développement d’une alphabétisation technoscientifique critique qui invite à l’action sociopolitique semble aujourd’hui nécessaire considérant l’état du Monde. Le recours à des questions scientifiques socialement vives (QSSV) dans l’enseignement des sciences et l’interprétation des interactions entre les différents acteurs de ces questions permet d’éclairer l’enchevêtrement sciences-technologies-environnement-société et contribue à former des personnes capables de participer aux conversations et d’agir sur les situations. Si des recherches nous informent quant aux façons dont les élèves s’approprient ces questions et se représentent les scientifiques, peu de travaux se sont attardés aux points de vue de scientifiques ayant décidé d’agir, par exemple en prenant la parole, en accompagnant des citoyen.ne.s ou en participant à la constitution de savoirs. Cette recherche doctorale vise à détailler de tels points de vue. Une analyse thématique d’entretiens menés auprès de dix scientifiques qui agissent dans le contexte de QSSV environnementales ou sanitaires permet de discuter de leurs points de vue sur leurs actions, sur les rôles, capacités et incapacités des citoyen.ne.s et des scientifiques dans la gestion des QSSV ainsi que sur les visées de l’enseignement de ces questions. Les modèles théoriques d’interactions entre scientifiques et citoyen.ne.s (déficit, débat, co-construction de savoirs) et la notion de rapport aux savoirs viennent éclairer ces analyses.

Les fonctions exécutives (FE) sont essentielles à la réussite scolaire. Une manière de les optimiser est d’utiliser une approche métacognitive afin de faire prendre conscience aux élèves de leurs processus exécutifs tout en les exerçant de façon ludique grâce aux jeux de société. Celle-ci est cependant peu développée dans le cadre scolaire. Le programme JEuMETACOGITE vise à sensibiliser les élèves à leur cerveau et à son fonctionnement exécutif par une approche métacognitive en utilisant le jeu de société comme support d’apprentissage en classe. Notre objectif est d’en évaluer son impact sur les FE, la métacognition et les compétences scolaires d’élèves de 9 à 10 ans. Quatre programmes pédagogiques différents ont été mis en œuvre par les enseignants dans leur classe : le programme JEuMETACOGITE et 3 groupes contrôles. Le programme JEU repose sur la pratique des mêmes jeux de société sans approche métacognitive. Le programme META propose des séances métacognitives sur le cerveau et les FE. Le programme CONTRÔLE suit le programme conventionnel. Les résultats après le programme montrent une progression plus importante du groupe JEuMETACOGITE sur les FE comparativement aux trois autres groupes. Cependant, aucun transfert sur les apprentissages scolaires et les compétences métacognitives n’est observé. Le programme JEuMETACOGITE est un moyen ludique d'améliorer les FE par une approche métacognitive tout en jouant à l'école.

Cette étude se déroule dans le contexte de l’initiative l’École éloignée en réseau (ÉÉR), mise sur pied depuis 2002 afin d’enrichir l’environnement d’apprentissage des petites écoles rurales au moyen, entre autres, du Knowledge Forum (KF) comme support au discours écrit collectif des élèves engagés dans la résolution de problèmes authentiques et l’élaboration d’idées originales (dynamique de coélaboration/création de connaissances, Scardamalia et Bereiter, 2002). Notre attention se porte sur une nouvelle fonctionnalité du KF incitant le repérage par les élèves eux-mêmes d’idées prometteuses afin de mieux comprendre ou résoudre. Nous faisons l’hypothèse que cette nouvelle fonctionnalité permettra aux élèves d’enclencher plus rapidement un processus d’amélioration d’idées énoncées et retenues à des fins de développement. Cette étude est de type expérimentation de devis (Collins, Joseph et Bielaczyc, 2004). Cette présentation scientifique portera sur le cadre conceptuel, la méthodologie et l’instrumentation ainsi que les résultats obtenus dans deux classes du 2e  cycle et de deux classes du 3e cycle dont les enseignantes ont engagé leur classe dans une pratique de coélaboration/création de connaissances. Cette étude procède à partir de grilles d’analyses qualitatives du discours écrit de la classe s’inspirant de «Façons de contribuer au discours collectif» (Chuy, 2010) et de «Complexité de l’explication» (Hakkarainen, 2003 : Chan & Van Aslst, 2008).

Problématique : Le nombre d’universitaires ayant un TDAH ou une dyslexie a augmenté considérablement. Ces diagnostics sont associés à des difficultés de mémoire de travail. Le rythme contenu dans la musique aurait un impact favorable pour améliorer la mémoire de travail. Dans le but de trouver des stratégies novatrices et stimulantes pour améliorer certaines fonctions cognitives très sollicitées durant leurs apprentissages scolaires, il serait intéressant de vérifier si l’écoute de musique instrumentale a un impact bénéfique sur leur performance à des tâches mnésiques. Objectif : Évaluer l’influence de l’écoute de musique instrumentale (en comparaison au bruit blanc et au silence) sur la mémoire de travail (verbale et visuelle) chez la population universitaire présentant une dyslexie ou un TDAH en comparaison avec un groupe contrôle. Méthodologie : 108 étudiants universitaires, âgés de 18 à 40 ans, seront divisés en trois groupes (TDAH/dyslexie/contrôle). Ils seront tous évalués avec 2 tests: le 1ier rappel du C.V.L.T et les Blocs de Corsi, selon 3 conditions : 1- musique instrumentale, 2- bruit blanc (ressemblant à une chute d’eau), 3- silence. Résultats : Les résultats préliminaires sont attendus pour février 2018. Conclusions : L’écoute de musique instrumentale pourrait permettre d’améliorer la mémoire de travail verbale et donc amener de nouvelles pistes d’interventions dans les établissements scolaires pour améliorer la mémorisation de ces personnes.

Notre thèse portait sur l’analyse d’un corpus de 1144 erreurs lexicales commises en rédaction par 300 élèves de 3e secondaire et sur le traitement de ces erreurs par les enseignants lors de la correction. Notre communication se concentre sur les pistes didactiques en découlant.

En considérant différents aspects (description linguistique des erreurs, explication de leur source, annotations des enseignants), nous verrons comment nos résultats peuvent orienter les pratiques d’enseignement du lexique et de correction de rédactions, ainsi que la formation des enseignants.

Nous présenterons tout d’abord une typologie des erreurs lexicales commises par les élèves révélant la prépondérance des erreurs sémantiques, pourtant peu relevées dans la correction, ainsi que le taux élevé de problèmes liés aux propriétés morphosyntaxiques des mots (genre nominal, régime, etc.), rarement considérés comme lexicaux. Ces constats militent vers un travail plus approfondi sur les connaissances impliquées dans la maitrise d’un mot et une utilisation plus efficace du dictionnaire dans la révision. Les sources des erreurs analysées pointent quant à elle vers l’importance d’un travail sur les registres de langue et la pertinence de travailler « par grappes » des mots présentant une parenté formelle ou sémantique. Finalement, les annotations observées témoignent d’un manque de systématicité dans la correction de la part des enseignants, qui gagneraient à utiliser des codes plus précis.

Dans le cadre de notre communication, nous présenterons les assises conceptuelles et la démarche de développement d’un outil d’auto-évaluation en FLS pour les immigrants adultes qui vise à mesurer la compétence langagière dans la perspective d’intégration à la société canadienne et d’obtention de la citoyenneté. Cet outil à la fine pointe de la réflexion théorique en auto-évaluation a été créé pour le compte de Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) et sera sous peu disponible dans les classes FLS du programme CLIC ainsi qu’en ligne sur le site du CIC. Il reflète l’échelle des compétences en FLS du CIC : Niveaux de compétence linguistique canadiens (NCLC), document qui constitue présentement au Canada hors Québec  la référence  en matière d’évaluation des compétences langagières des immigrants adultes.

Sur le plan conceptuel, nous souscrivons à la conception de la compétence langagière et de son évaluation formulée par Bachmann et Palmer (2010) et par l’équipe responsable du cadre théorique des NCLC (Burnot-Trites et al., 2012). Nous tenons compte également de la réflexion théorique en auto-évaluation du Conseil de l’Europe (Coste, 2007; Little, 2009), notamment en ce qui a trait au degré de responsabilisation et à l’autonomie des apprenants qui ne possèdent pas nécessairement de compétences pour s’évaluer. Sur le plan méthodologique, les descripteurs de compétence ont été dérivés des échelles NCLC et validés auprès des experts de l’enseignement du FLS aux adultes.

Notre propos porte sur l'enseignement de l'expression orale en français. Nous partons de la problématique que l’enseignement de l’expression orale en français au Burundi, tel qu’il est conçu, ne saurait aboutir à la formation du lauréat avec les compétences exigées par le milieu du travail dans lequel il est appelé à s’intégrer.   

Nos investigations dans le milieu professionnel burundais montrent qu’il y est souhaité  une maîtrise de l’expression orale en français. Cependant, nos recherches par observation des pratiques de classe, par l’analyse des documents pédagogiques et des manuels de cours, ainsi que celle la formation des enseignants révèlent que l’enseignement dans le contexte Burundais n’accorde pas l’attention voulue au développement de cette compétence, bien que les directives officielles s’y attachent. Il est donc nécessaire que des réformes soient envisagées pour une formation en français plus efficiente des lauréats du système scolaire, en faisant recours aux approches permettant de travailler plus ladite compétence en classe  et une sensibilisation plus accrue des enseignants du français. L’approche communicative, telle qu’appliquée devrait s’ouvrir à l’apport d’autres approches ouvrant d’autres voies de travail de l’expression orale comme l’approche par les genres formels, l’approche intégrée, l’ANL etc. Il est essentiel que l’on sache ne pas être limité par une seule méthode dans l’enseignement apprentissage mais plutôt tirer profit de diverses sources.

Les pratiques rétroactives des enseignants sont relativement inexplorées (Furneaux et al., 2007). Bien que plusieurs recherches aient décrit les pratiques rétroactives écrites des enseignants en service (Sheen, 2008) et celles des enseignants en formation (Guénette & Lyster, 2013), aucune ne l’a fait dans une perspective comparative. Par ailleurs, à l'exception d'Ammar et al. (2016), ces études ont été menées principalement dans des classes d’anglais langue seconde (ALS). Ces vides empiriques ont motivé la présente étude descriptive, qui compare les techniques rétroactives des enseignants de français L1 et L2, en service et en formation.

70 enseignants dont 38 en formation (20 L2 et 18 L1) et 32 ​​en service (17 L2 et 15 L1) ont fourni une rétroaction corrective sur un texte d’apprenant. Les réponses des enseignants ont été codées selon le type d'erreur ciblé (syntaxe, vocabulaire, etc.), le type de rétroaction fournie (directe ou indirecte), son explicité (avec ou sans explication métalinguistique) et la précision de l'information métalinguistique (précise ou imprécise).

Les résultats préliminaires indiquent que quel que soit le contexte (L1 ou L2, en formation ou en service), les enseignants signalent les erreurs orthographiques et morphologiques plus que les erreurs syntaxiques. Contrairement aux enseignants d’ALS, ils préfèrent la rétroaction indirecte, et ceci indépendamment du type d'erreur. Des implications pour la pédagogie et la recherche future seront discutées.

La notion d’hybridation est couramment mobilisée dans le contexte de l’enseignement et recouvre un ensemble de pratiques diversifiées. Les différentes définitions expriment une variété de points de vue offrant la possibilité aux institutions et à leurs membres de se construire leur propre définition pour autant que l’essence même du terme soit perçue. Dans un contexte post-pandémique où se pose la question de l’évolution de la forme universitaire, nous conduisons une recherche portant sur l’hybridation des pratiques d’enseignement et d’apprentissage dans le contexte québécois et le contexte français.

Au cours de cette communication, nous présenterons dans une première partie les résultats d’une revue de littérature actualisée sur la « pertinence » de l’hybridation dans l’enseignement post-secondaire pour l’enseignant, l’apprenant et l’institution. Ancrés dans des résultats de recherche antérieurs complétés par des analyses écosystémiques ethnométhologiques de mise en œuvre de projets d’hybridation en France et au Québec, nous présenterons des principes à considérer pour une hybridation durable qui soutienne l’engagement et la réussite des étudiant-e-s au-delà de contraintes sanitaires. Ces principes renvoient aux compétences pédagogiques des enseignant-e-s, et aux compétences à l’apprenance des apprenants au-delà de l’instrumentation technologique et à la réunion au plan institutionnel des conditions d’une transformation durable des pratiques d’enseignement et d’apprentissage.

La compréhension et la résolution de situations-problèmes en mathématiques occupent une place importante dans le programme de formation du secondaire (MELS, 2006). Selon Hegarty et al. (1995), les élèves les plus habiles dans cette démarche sont ceux qui réussissent à se forger une représentation mentale adéquate du problème qui leur est présenté, représentation qui sert de base à la solution. Graesser et al. (2001) soulignent que la construction de cette représentation est intrinsèquement liée à la production d'inférences. Or, la plupart des élèves du secondaire peinent à établir des relations d’inférence lors de la lecture de textes (Van Grunderbeeck, 2004), ce qui peut avoir des répercussions sur leur capacité à déployer un raisonnement mathématique. Nous présenterons, dans le cadre de cette communication, une synthèse de plusieurs travaux de recherche issus autant du domaine de la lecture que de celui des mathématiques. Nous en dégagerons les éléments connus quant au rôle des inférences dans l’élaboration d’une représentation mentale de la situation-problème chez l’élève du secondaire, ainsi que les lacunes dans les connaissances à ce sujet. Nous montrerons comment une meilleure compréhension du rôle des inférences en résolution de problèmes mathématiques peut fournir aux enseignants des outils pour mieux intervenir sur les difficultés des élèves à la fois en compréhension de texte et en résolution de problèmes mathématiques et ce, de façon intégrée et cohérente.



Cette communication présente les résultats d’une recherche en didactique du français portant sur le développement d’un programme d’entrainement à l’écriture chez des élèves du primaire inspiré de l’entrainement sportif. Sachant que, selon le MÉLS (2008), 60 % des garçons et 40 % des filles ont des compétences langagières insuffisantes pour entrer au secondaire, il est nécessaire de se questionner sur l’enseignement de l’écriture au primaire. De l’avis de différents chercheurs (Chartrand, 2006; Garcia-Debanc et al., 2003 et Reuter, 2005), un entrainement à l’écriture permettrait d’améliorer les compétences rédactionnelles des élèves. Forte d’une expérience d’entraineur d’une équipe sportive d’élite et en nous basant sur la méthodologie du développement d’objet de Van der Maren (1995) et sur les principes de l’analogie de Fustier et Fustier (2001), nous avons conçu un programme d’entrainement à l’écriture. Pour fixer l’objet entrainé, un modèle du processus d’écriture du jeune scripteur (Mc Cutchen, 1998) est proposé tout en y ajoutant des habiletés de base nécessaires à son utilisation fluide. Dans cette communication, nous exposons les composantes du programme d’entrainement à l’écriture, les principes de l’entrainement et leur influence sur la progression des enseignements. Nous divisons la chronogénèse en trois étapes que nous nommons l’initiation, l’appropriation et la maitrise. Nous montrons aussi l’ascendance des principes d’entrainement sur les habiletés de base.

L’analyse curriculaire décennale (de 2009 à 2019) des programmes de sciences, des curricula du préscolaire, du primaire et du secondaire en STEM au Togo, révèle un projet quinquennal de politique sectorielle dont les finalités sont favorables à l’extension et l’intégration des TIC dans l’enseignement scientifique des écoles secondaires, en partant de l’implantation des Environnements Numériques de Travail (ENT) dans six écoles gouvernementales (MPEN-Togo,2014).Cependant cette intégration technologique favorise en compétences technonumériques les élèves des écoles pilotes grâce aux pratiques de Démarches d’Investigation Scientifique « DIS » (Hasni, Bousadra, Lebeaume, 2018) de leurs enseignants de sciences au détriment des autres élèves et enseignants du pays. Notre recherche exploratoire descriptive vise à documenter les représentations des TIC liées aux pratiques DIS formelles et informelles des enseignants de sciences en (Maths, SP, SVT) des écoles pilotes du Togo, permettant à leurs élèves de gagner des trophées d’olympiades en STEM et en robotique par rapport aux autres lycéens du pays. Cette entrée par le socioconstructivisme (Vygostki,1997; Brossard et Fijalkow,2002) permettra d’éclairer la logique décennale des enjeux politiques et socioéducatifs qui sous-tendent les pratiques DIS des enseignants de sciences et de diffuser ces pratiques dans les écoles du pays.

La persévérance et l’abandon des étudiants universitaires préoccupent grandement les universités. Ainsi, plusieurs ont décidé de mettre en place des interventions afin de favoriser la réussite et la persévérance. Cependant, peu de ces interventions ont fait l’objet d’évaluations systématiques. Ce type d’évaluation des pratiques est rarement effectué, même s’il est nécessaire pour distinguer les interventions efficaces de celles qui ne le sont que peu ou pas.

À l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, un « Atelier d’efficience cognitive » vise à aider les étudiants dans leurs études, par l’enseignement direct d’un ensemble de stratégies d’apprentissage.

Par cette recherche, nous voulons connaître les effets à moyen terme de cet atelier, plus spécifiquement découvrir comment les étudiants maintiennent ou non l’utilisation des stratégies apprises lors de ce cours. Dans cette communication, nous présenterons la problématique et le cadre théorique de la recherche en cours ainsi que des résultats préliminaires.

Cette étude exploratoire sera effectuée auprès d’environ 120 étudiants, provenant de différents programmes d’étude, ayant suivi cet atelier. Un questionnaire et des entrevues individuelles permettront de recueillir des données mixtes. Des analyses globales et thématiques seront effectuées.