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Lorsque nous apprenons de la vie, nous apprenons tous simplement à vivre (Delory-Momberger, 2006). L’étude des migrations permet au mieux de d’explorer cette idée. Une des théories unificatrices sur l’apprentissage consiste à le considérer comme une dynamique, un processus qui, tout au long de la vie se nourrit de l’expérience. Cette perspective épistémologique a eu des nombreuses conséquences pratiques dans le champ social, dont le domaine de l’immigration est un dès plus concernés.

Nous nous focaliserons ici sur le processus d’apprentissage lié à la migration ayant comme point de départ empirique une recherche qualitative sur des femmes migrantes Africaines. Notre analyse porte sur les modalités selon lesquelles les individus transforment leurs expériences de migration en sources d’apprentissage social. Inscrits dans un paradigme biographique, nous allons analyser les relations entre apprentissage expérientiel et processus de subjectivation telles qu’elles se présentent dans les récits de migration. En tant que période transitoire marquée par des ruptures culturelles et identitaires, la migration s’accompagne d’un travail biographique intense. Le résultat c’est une transformation de l’individu dans une dynamique de prise de pouvoir d’agir. Changer de vie sous-tend la capacité constante de se (re)inventer et changer le passé signifie réussir à le revaloriser dans une perspective future.

Dans les programmes actuels d'enseignement d’histoire au secondaire, la pensée historique est considérée comme la pierre angulaire de l’éducation à la citoyenneté (MELS, 2005). De nombreuses études concluant cependant au succès modeste de la pensée historique (Duquette, 2011) montrent que l’objectivité de la méthode seule ne peut suffire pour saisir les multiples sens que peuvent revêtir les savoirs en histoire. Ce constat conduit à s’interroger sur le sens que l’élève, sujet-acteur, donne aux savoirs historiques et à formuler notre problématique de recherche autour du rapport au savoir historique des élèves.

 

Nous avons mis en parallèle les enjeux didactiques et les enjeux d’éducation à la citoyenneté, à travers le traitement de la question de la pauvreté au Gabon. En nous orientant vers une démarche didactique qui prend en compte les valeurs et les représentations sociales dans l’action éducative, nous avons établi un cadre d’analyse se situant à la rencontre de la sociologie et de la didactique. Nous nous sommes inspiré de la perspective sociodidactique (Joshua et Lahire, 1999; Lahire, 2007; Demba, 2010) et avons créé un cadre conceptuel hybride entre les éléments didactiques de la pensée historique et les apports sociologiques issus du rapport au savoir. Cette démarche favorise une compréhension approfondie des façons particulières dont les élèves gabonais s’approprient la question de la pauvreté.

 

La communication présente ce cadre conceptuel.



L’anthropomorphisme, qui consiste à attribuer des caractéristiques humaines aux animaux, est un procédé d’écriture courant en littérature de jeunesse. Cependant, le fait d’octroyer des traits humains aux animaux risque d’interférer avec la compréhension des enfants quant aux propriétés biologiques réelles des animaux. Dès lors, la question qui se pose est de savoir si ces œuvres dans lesquelles des caractéristiques humaines sont attribuées aux animaux soutiennent le développement d’un raisonnement biologique chez les enfants ou si elles ne favorisent pas plutôt une vision anthropocentrique du monde animal dans leur esprit en développement. Une analyse de contenu portant sur 32 livres de littérature de jeunesse présentant des animaux anthropomorphiques a été menée pour répondre à cette question. Les informations relatives au cycle de vie, aux comportements et à l’alimentation ont été analysées. Les résultats préliminaires tendent à démontrer que ces livres se concentrent presque exclusivement sur les expériences socioémotionnelles des personnages incarnés par les animaux et que les explications biologiques, lorsqu’elles sont présentes, risquent d’encourager un raisonnement anthropocentrique et non pas un raisonnement biologique chez les enfants. Dans notre exposé, nous discuterons du fait que malgré tout, ces œuvres peuvent être utilisées consciemment pour les amener à développer la pensée critique qui est nécessaire à la compréhension des phénomènes biologiques animaliers.

L'adhésion des membres du réseau collégial au fait que les stages à l’international soient bénéfiques aux étudiants semble importante. Or, les retombées sont-elles véritablement toutes bénéfiques? Certains étudiants ne connaissent-ils pas, sur le plan personnel, une expérience difficile? Sur le plan académique, comment savoir ce qu’un étudiant apprend lors d'un séjour à l’étranger? Ces stages permettent-ils vraiment d’intégrer les apprentissages? Doit-on nécessairement faire de l’international pour apprendre en contexte authentique? Sur un plan professionnel, que rapporte ce type d’expérience auprès des étudiants à court, à moyen et à long terme? Les stages à l’international permettent-ils réellement de répondre aux besoins de nos collégiens en matière d’apprentissage et de formation?

Pour les professeurs impliqués dans la réalisation de ces stages, ces questions posent un réel défi car si le ressenti au niveau des retombées apparaît positif, ces questions demeurent en suspens. C’est pourquoi nous menons une recherche en favorisant l’analyse de données qualitatives provenant d'entrevues et de questionnaires qui ont été administrés auprès d’anciens stagiaires de sciences humaines issus de 4 cégeps publics. Dans cette présentation, à partir de résultats préliminaires, nous montrerons de quelle manière les stages à l’international servent d’outil pédagogique permettant une démarche d’apprentissage authentique à la fois complète et enrichissante en dépit des limites présentes.

Toutes et tous reconnaissent les multiples contraintes liées à l’apprentissage d’une nouvelle langue (telles les difficultés de décodage en lecture ou celles liées aux règles écrites), contraintes auxquelles l’apprentissage de la musique n’échappe pas. Pour mieux outiller les personnes étudiantes à s’affranchir des stratégies de surface qu’elles avaient jusqu’alors préconisées dans leur fin de parcours collégial en musique, une approche corégulée de la lecture et de l’écriture musicale en enseignement collectif en mode hybride a été mise en œuvre (2014-2016) et a fait l’objet d’une étude de cas rétrospective de type explicatif (Yin, 2018). Cette communication mettra en relief : (a) l’apport des caractéristiques de l’environnement corégulé — par l’analyse de traces d’apprentissage provenant de 58 portfolios numériques permettant l’échafaudage d’habitudes autorégulées à distance — sur l’engagement cognitif des personnes étudiantes; (b) la contribution des valeurs, des attitudes et croyances de l’enseignante dans la modélisation de l’autorégulation (AR) selon trois profils d’émancipation des personnes étudiantes; et (c) l’incidence de l’accompagnement pédagogique de l’enseignante et des pairs par l’entremise d’un outil d’annotation audio/vidéo. Ces résultats de recherche contribueront à mieux comprendre l’émergence de l’AR d’un point de vue social selon une démarche préconisée par le Scholarship of Teaching and Learning (SoTL) (Bélisle, Lison et Bédard, 2016; Hadwin et al., 2018).

Certaines difficultés en mathématiques sont fréquemment engendrées par les règles de la logique naturelle, lesquelles font obstacle à la logique formelle. Au nombre de ces règles qui posent problème, nous retrouvons l’acceptation d’un énoncé général même si un cas ou deux ne répondent pas aux exigences de cet énoncé. Pourtant, l’une des règles du débat mathématique stipule qu’un contre-exemple est suffisant pour invalider une proposition universelle. Dans le cadre de cette recherche, réalisée auprès de 119 élèves de 13 et 14 ans du N.-B. et du Québec répartis dans un groupe expérimental et un groupe contrôle, l’impact de l’utilisation d’un forum électronique sur l’utilisation du contre-exemple lors de situations de validation en algèbre fut étudiée. L’intérêt de ce forum repose sur le fait qu’il appelle les élèves à laisser des traces écrites lors du débat mathématique, ce qui représente un type  particulier d’interactions.

Pendant quatre mois, des données furent recueillies sur papier (prétest, activités et post-test) ainsi qu’en ligne (forum électronique). Les résultats démontrent qu’après un certain temps, les élèves ayant eu recours au forum électronique reconnaissent plus la puissance du contre-exemple que les autres. Il semble donc que le forum ait eu une influence sur le travail des élèves, car les échanges ont permis de les exposer davantage à l’existence d’un contre-exemple et de les amener à réaliser que ce dernier était suffisant pour invalider un énoncé universel.

L’apprentissage de l’orthographe constitue un défi important pour les élèves (Fayol et Jaffré, 2008 ; MEESR, 2015). L’orthographe est d’ailleurs l’un des aspects considérés dans l’évaluation de la compétence à écrire, qui elle, joue un rôle fondamental dans la réussite scolaire des élèves (Graham et Perin, 2007; MELS, 2013). Considérant que la nature du code orthographique du français est complexe (Fayol et Jaffré, 2008), il importe que les élèves reçoivent de la rétroaction pour leur permettre de s’améliorer (Bitchener et Ferris, 2012; Ferris, 2004; Rieben, 1993). Cependant, les consignes ministérielles sur la manière de corriger l’orthographe ne sont pas très claires; peu d’indications sont données quant aux aspects à considérer dans la correction. Par exemple, pour le mot *batto, doit-on comptabiliser deux erreurs ou une erreur ? Pourtant, l’évaluation de la compétence des élèves en orthographe devrait minimalement tenir compte des trois types de propriétés qui caractérisent les mots : les propriétés phonologiques, morphologiques et visuelles (Catach, 2008; Daigle et Montésinos-Gelet, 2013). Nous nous sommes donc intéressées à la question de l’évaluation de la compétence orthographique à l’aide d’un corpus de typologies provenant d’enseignants, d’orthopédagogues et de chercheurs. Ces typologies seront analysées en fonction des propriétés du code orthographique, de leurs avantages, de leurs limites, et ce, à la fois dans une perspective d’évaluation et d’apprentissage.

  



Souvent, le sens commun identifie la formation par alternance à l’acquisition des savoirs théoriques censés être appliqués dans la pratique du contexte du travail. Or, ce modèle « applicationniste » ignore les activités des sujets dans le processus d’aller-retour entre les pratiques professionnelles et le monde académique, notamment celles qui relèvent de la réflexivité des sujets sur leurs propres activités en situations-problèmes. C’est à cette problématique que ce travail s’attelle en se fondant sur une idée essentielle : les types interprétatifs (les représentations organisées par les significations que construit un sujet engagé dans une situation-action), connaissent eux-mêmes des transformations à travers le processus de formation. Les modalités d’articulationentre la pensée et l’action se trouvent au cœur de ce processus. Pour caractériser ces transformations, structurées par le triptyque action, interprétation et réflexion, il est fait appel à des emprunts épistémologiques et théoriques (le pragmatisme, l’herméneutique et le constructivisme) et à la méthodologie des études de cas.L’analyse des cas et des résultats établis fait apparaître une claire distinction entre deux figures du changement des types interprétatifs (cf. schéma joint). D'un côté, le changement sur le mode de l’élargissement quand les sujets traitent des aspects qui relèvent de l’activité,de l'autre, lechangement par focalisation dans le cas où les sujets examinent des phénomènes identitaires.

L’intégration des étudiants en situation de handicap ou en difficulté d’adaptation et d’apprentissage (EHDAA) compte au nombre des défis de l’éducation postsecondaire (Bonnelli et al., 2010). Les ÉHDAA ayant des difficultés d'apprentissage ont connu la plus forte croissance d'accès au cégep ces dernières années (MELS, 2014). Pour ces étudiants, les cours de mise à niveau pour mathématiques ont été mis sur pied par les cégeps; toutefois, les taux d’échec demeurent alarmants, atteignant 70% (Cégep St-Jérôme, 2015; Collège Ahuntsic, 2015). De plus, la littérature reste muette concernant les étudiants de ces classes. Notre recherche s'est donc donné comme objectif de dresser un portrait des cégépiens inscrits aux cours de mise à niveau pour mathématiques de la 4e et de la 5e secondaire, en inventoriant leurs connaissances préalables et les manifestations de difficultés d’apprentissage en mathématiques (DAM). De façon spécifique, un test d’évaluation, un questionnaire descriptif (101 répondants) et deux entrevues ont été développés pour dresser un premier portrait du niveau de connaissances et du taux de prévalence de DAM dans ces cours, ainsi que des traits sociodémographiques, de parcours scolaire et des facteurs affectifs, cognitifs et d’expériences associés aux DAM. Nos résultats offrent une première exploration des DAM auprès de la population des cégépiens, et nous permettent de suggérer plusieurs pistes de recherche et d’amélioration dans les interventions de terrain.

Que ce soit à titre de partenaire de zoothérapie, d'enseignement ou en tant que chien d'assistance, il est désormais possible de rencontrer des chiens en établissement scolaire. Leur nombre continue d’ailleurs d'augmenter. Toutefois, les acteurs du milieu dénonce souvent le manque d'information à leur sujet. Des recherches peuvent être identifiées, mais plusieurs lacunes sont également relevées.

Une revue systématique des 24 écrits empiriques identifiés portant sur la présence des chiens à l'école a été menée afin de synthétiser les connaissances. Les résultats seront donc présentés afin de répondre à ces questions : que savons-nous de la retombée des chiens en milieu scolaire ? Quelles limites ont été relevées par les chercheurs? Quelles recommandations ont-ils faits ? Cette communication s'adresse aux professionnels de l'enseignement étant en quête d'informations sur le sujet ou désirant intégrer un animal à leur pratique.

Les résultats partiels démontrent que la présence de ces chiens est bénéfique pour tous les enfants et adultes évoluant autour de ce dernier, y compris dans le cas du chien d’assistance qui ne peut entrer en contact avec les autres enfants. Des adaptations sont toutefois de mises afin d’accommoder la présence d’un animal en milieu scolaire (poils, bien-être de l’animal, allergies potentielles, etc.). Les chercheurs encouragent la pratique et recommandent d'effectuer des recherches longitudinales sur ses retombées éducatives.

Introduction: La pause active dans la classe est une brève séance d’activité physique structurée, tenue pendant du temps de travail scolaire et utilisée à des fins de prédisposition aux apprentissages. À notre connaissance, cette recherche est la première à s’intéresser aux effets des pauses actives sur un des meilleurs prédicteurs de l’apprentissage des enfants, soit les interactions dans le groupe (Sabol et al., 2013).
Méthodologie : À l’automne 2015, 3 classes de 3e année du primaire au Québec ont fait 3 pauses actives de 10 minutes par semaine pendant 4 semaines consécutives. Les interactions ont été mesurées 2 fois par semaine dans chaque classe avec le Classroom Assessment Scoring System [CLASS] (Pianta et al., 2008).  Chaque enseignante a tenu un journal de bord quotidien et, au terme des 4 semaines, des entretiens semi-dirigés ont été menés individuellement avec les enseignantes et collectivement avec 5 élèves de chaque classe. Les 70 élèves participants ont répondu à un court questionnaire.
Résultats/conclusion: Les analyses des scores CLASS permettront de dévoiler si les pauses actives ont généré des effets sur les interactions dans les groupes en regard du soutien émotionnel, du soutien à l’apprentissage et de l’organisation de la classe. Ces effets seront aussi explorés grâce à l’analyse des perceptions des participants issues principalement des entretiens, mais aussi des journaux de bord et des questionnaires.

L’apprentissage de l’espace par l’expérience du bâti est une composante clé de la pédagogie de l’architecture. Traditionnellement, celle-ci consacre des blocs de formation à des visites de sites et des voyages d’étude, et les étudiant.es sont encouragés à développer parallèlement leur sensibilité à l’espace en allant sur le terrain. Historiquement, le Bauhaus (1919-1933), école de design et d’architecture allemande, foyer majeur de l’architecture moderne, consacra sa première année de formation à la maturation sensorielle et au développement de l’expérience sensible de l’espace. Laszlo Moholy-Nagy qui y enseigna, anticipait par ailleurs que le travail éducatif basé sur l’expérience sensible des matériaux et un processus artisanal systématique, pourrait « sans doute, à l’avenir, être développé à partir d’une technique plus élaborée (machine) » (Moholy-Nagy, 2015). L’introduction récente de la réalité virtuelle et immersive dans la boîte à outils de l’architecture offre la possibilité d’expérimenter l’espace et d’accumuler des impressions directement à partir de la salle de cours. Cette étude présente une revue de l’usage de ces technologies dans la pédagogie architecturale et plus spécifiquement pour l'apprentissage expérientiel. En interrogeant l’impact de ces outils sur les processus perceptifs humains sur le plan neurobiologique, elle propose également une discussion sur leurs apports et limites dans la transmission du sensible selon une perspective historique.

Cette communication présente les résultats d’une recherche qui visait à comprendre le phénomène du non-engagement en lecture que vivent plusieurs enfants de la fin du primaire (10-12 ans). Dans le cadre de cette étude, la chercheuse a participé, durant toute une année scolaire, aux activités d’une classe de 6e année du primaire d’une école québécoise d’un milieu rural défavorisé et a réalisé plusieurs entretiens en profondeur avec des élèves décrits comme non motivés à lire et éprouvant des difficultés en lecture. Ces entretiens phénoménologiques exploraient les expériences passées et présentes de ces enfants en lien avec la lecture. Les résultats de l’analyse qualitative du discours des enfants montrent que leur non-engagement en lecture est une conséquence de ce qu’ils ont vécu dans leur milieu familial, scolaire et de loisir. En effets, ces enfants ont raconté comment plusieurs petits événements qui se sont déroulés dans toutes les sphères de leur existence ont influencé négativement leur relation envers l’acte de lire. Les résultats obtenus améliorent la compréhension des différents contextes et conditions qui suscitent le phénomène du non-engagement en lecture et ont des implications tant pour les recherches subséquentes que pour les praticiens du milieu scolaire. En effet, des pistes concrètes d’interventions auprès des élèves non engagés en lecture découlent de cette recherche.



Cette communication présentera le résultat des analyses des recherches publiées dans les articles scientifiques au cours de la dernière décennie sur les visées et les champs d’intérêt en éducation à la santé dans les milieux scolaires. Par visées on sous-entend les justifications incluant entre autres les enjeux, les finalités et les objectifs d’apprentissages énoncés au regard de l’éducation à la santé (Hasni, 2010). Les champs d’intérêt sont en lien avec les objectifs des travaux de recherche ainsi que les types d’analyses mobilisées pour l’atteinte de ces objectifs, incluant notamment les cadres méthodologiques. Les articles retenus ont été rendus publics dans la banque de données ERIC de 2000 à 2016. Ces articles ont été examinés à l’aide d’une grille d’analyse développée et utilisée dans le cadre des travaux de recherche, déjà publiée, sur l’éducation à la santé à l’école secondaire au Québec (Benabdallah, Hasni, et Dumais, 2013). Les résultats présentés d’un côté le rôle à accomplir par les enseignants en classe ainsi que les difficultés et les facteurs susceptibles d’influencer leurs pratiques. De l’autre, les interventions en éducation à la santé facilitant le changement de comportements et des habitudes de vie. La discussion sera sur les contributions, et les zones d’ombres, des recherches en éducation à la santé, en particulier, dans le milieu scolaire ainsi que les pistes de recherches pertinentes à explorer.

La compétence en écriture constitue un facteur déterminant dans la réussite scolaire (Graham et Perin, 2007). Or, la problématique liée à l’écriture est d’autant plus préoccupante que la compétence est sollicitée tout au long de la scolarité, dans toutes les disciplines, en fonction d’attentes toujours plus élevées (Brassard, 2017). Dans un contexte où les technologies d’aide (Td’A) sont davantage utilisées comme mesure d’adaptation par les élèves ayant un trouble d’apprentissage et où peu d’études en ont évalué les retombées en contexte d’écriture, il apparait nécessaire de s’y intéresser dans une perspective axée sur la cognition, portant son attention sur la mobilisation du processus d’écriture chez ces élèves. Nous croyons que de telles données seraient susceptibles de nourrir la réflexion didactique concernant l’utilisation des Td’A en contexte scolaire.

 

Cette communication rendra compte d’une étude descriptive (Paillé, 2009) visant à décrire les retombées de l’utilisation des Td’A en contexte d’écriture sur le processus d’écriture d’élèves dyslexiques-dysorthographiques du premier cycle du secondaire. Pour y arriver, des données d’observation ont été recueillies auprès de six participants, au moyen d’un outil de capture d’écran. Nous exposerons une partie des résultats obtenus grâce à l’analyse quasi-qualitative des données, notamment, ceux qui touchent la prédiction de mots. Si les retombées sont surtout positives, elles méritent d’être plus amplement exposées.

Une récente étude effectuée à l’Université Laval auprès d’étudiants âgés de 16 à 18 ans indique que 95 % d’entre eux n’ont pas assez d’information sur la photonique pour la considérer comme un domaine d’étude et un choix de carrière. Conscientisés par ce besoin, des membres du Regroupement des étudiants en photonique et optique de Laval (REPOL) ont décidé de mettre sur pied un ensemble de ressources qui permettra d’introduire les élèves du secondaire aux sciences de la lumière et qui donnera accès aux conseillers en orientation à de l’information et à des activités complémentaires portant sur les carrières dans ce domaine. Afin de rejoindre le plus d’élèves possible, nous avons développé une approche en plusieurs volets qui accommode les différents types d’apprentissage. Cette plateforme multimodale inclura :

un laboratoire de démonstrations,

la trousse photonique canadienne,

une série de vidéos portant sur les carrières dans le domaine de l’optique-photonique,

et un site web regroupant les ressources ci-dessus et de l’information complémentaire.

Par exemple, le laboratoire de démonstrations permettra aux élèves de voir à quoi peut ressembler le milieu de travail et d’études dans ce domaine et leur présente du même coup des applications concrètes de la photonique. En complément, les protocoles permettant de reproduire ces démonstrations dans d’autres universités seront disponibles sur le site web, ainsi qu’une visite virtuelle du laboratoire. 

Dans cette communication, nous examinons l’effet de la technologie de la synthèse vocale (SV) en format portable sur la prononciation des apprenants du français langue seconde, notamment sur la réalisation des liaisons obligatoires (par ex.: les amis). La SV suscite beaucoup d’intérêt dans le domaine l’apprentissage d’une langue seconde ou étrangère, car elle permet d’entendre la prononciation exacte d’un mot ou d’un texte choisi par l’apprenant. Très peu de recherches ont été menées pour étudier l'efficacité de la SV dans différents domaines d'apprentissage en langue seconde, en particulier en phonologie.

Notre étude a eu lieu à deux universités anglophones à Montréal et portait sur la réalisation de la liaison obligatoire. L'étude a suivi le design de pré-test/post-test/post-test différé et a duré 5 semaines. Les étudiants en français langue seconde de niveau A2, qui ont participé à ce projet, ont été répartis en trois groupes expérimentaux distincts. Le premier groupe a utilisé une application de SV sur iPhone ou iPod et devait compléter des tâches hebdomadaires sur la prononciation; les participants du deuxième groupe ont participé à des rencontres hebdomadaires individuelles avec la rétroaction et, finalement, les membres du groupe de contrôle ont pris part à des échanges hebdomadaires individuels avec le professeur sans rétroaction. Les résultats de cette étude démontrent des effets positifs de cette technologie sur l'acquisition de la prononciation de la langue seconde.

Afin de répondre aux besoins de formation nés des transformations des modalités d’intégration de l’éducation à la sexualité en milieu scolaire (Otis & al., 2011) et suivant le modèle de recherche développement (Harvey & Loiselle, 2009), un module de formation complémentaire à la formation initiale en sexologie a été conçu, mis en œuvre et évalué. La carte conceptuelle (CC) a été un des outils d’évaluation utilisés de façon exploratoire, dans un mode « avant-après », afin de mesurer les effets de la formation sur 1) la perception des participants quant à l’éducation à la sexualité en milieu scolaire et 2) la perception de leur rôle au regard de ce dossier (n=7). À partir d’une adaptation des critères de Hay (2007), qui traitent de l’apprentissage significatif et en profondeur, la comparaison avant-après des CC révèle, non seulement une meilleure compréhension de l’articulation de l’éducation à la sexualité par les participants, mais également une perception plus positive de cette dernière et un sentiment de contrôle et de responsabilité vis-à-vis du dossier. Ces résultats s’inscrivent en cohérence avec les autres mesures d’effets recueillies par entrevue et questionnaire. Cette expérience révèle l’intérêt d’utiliser une telle méthode évaluative en enseignement supérieur, notamment car elle permet de distinguer les apprentissages signifiants. Cette méthode pourrait s’avérer pertinente dans des contextes de formation axé sur les compétences professionnelles.

Les effets positifs de l’entraînement de la conscience morphologique sur la lecture et l’écriture font l’objet de méta-analyses en anglais. Les chercheurs (Bowers, Kirby et Deacon, 2010; Carlisle, 2010) soulignent la nécessité de plus de recherches causales pour mieux documenter ces effets et pour en dégager des modalités d’intervention efficaces. Cette nécessité est plus criante en contexte francophone où ces études sont très rares (Casalis et Colé, 2009 ; Fejzo, 2011). Dans ce contexte, la présente étude vise à vérifier les effets d’un programme de conscience morphologique sur la capacité à lire et à produire des mots écrits chez des élèves francophones du 2e cycle du primaire. L’intervention en conscience morphologique d’une durée de 5 mois est offerte à deux classes de ce cycle. Afin de vérifier les effets de ce programme, la compétence morphologique, l’identification et la production des mots ont été mesurées au prétest et au post test. Des variables telles que la conscience phonologique, la dénomination rapide et l’intelligence verbale ont été contrôlées pour mieux isoler les effets du programme. Des analyses statistiques  et de contenu permettent de vérifier les effets significativement positifs du programme sur le développement de la littératie des élèves francophones et de dégager des modalités de l’intervention efficaces. Cette communication présentera l'intervention menée dans le cadre de cette recherche.

La FAST, qui vise l’amélioration du rapport à la science des élèves, se veut un dispositif que l’école secondaire met en œuvre dans son propre contexte écosystémique. L’hypothèse de départ du projet de recherche, analysée selon deux méthodologies s’inscrivant dans la perspective socioculturelle, à savoir l’expérimentation de devis (Breuleux et al, 2002) et la formation-intervention découlant de la théorie de l’activité (Engeström, 2011), était que les technologies et outils numériques viendraient soutenir l’apprentissage des élèves placés en situation d’alternance.

Trois établissements scolaires ont initié un modèle d’alternance école-entreprise. Par l’entremise de questionnaires en ligne, de groupes de discussion et d’entrevues individuelles réalisées en face à face auprès d’élèves, d’enseignants et de partenaires externes, nous avons repéré les dynamiques et les impacts du double fait d’introduire des situations d’alternance et des technologies et outils numériques.

Le regard posé est méso et micro. Au niveau méso, c’est l’analyse par les participants eux-mêmes, à l’aide des chercheurs, de leurs systèmes d’activité ainsi que leur travail sur les tensions repérées qui, selon la théorie de l’activité, leur permettent de trouver des formules capables de conduire vers l’objet visé. Au niveau micro, c’est le rapport au savoir des jeunes qui se revivifie de par leurs contacts avec le monde du travail qui intègre les technologies numériques et leur propre usage de ces mêmes outils.

Cette proposition vise à présenter les résultats d’une étude doctorale examinant les pratiques axées sur les forces en utilisant un modèle bidimensionnel dans des contextes scolaires inclusifs. Les approches inclusives en éducation consistent surtout en une concentration fixée sur des stratégies de soutien, mettant l’accent sur les défis des élèves par rapport à leur apprentissage et développement personnel. Les participants de l’étude étaient huit professionnels ayant divers rôles et expériences dans le système d’éducation. En utilisant une conception d'enquête appréciative, les éducateurs ont participé à des entretiens individuels semi-structurés pour décrire leurs expériences avec l’application des pratiques basées sur les forces des élèves ainsi que les impacts liés. Ces entretiens étaient suivis par deux groupes de discussion qui les amenaient à imaginer à quoi ressemblerait le système si ces pratiques étaient intégrées et, enfin, à concevoir des structures et des processus nécessaires pour encourager ce changement de paradigme dans la pratique. Chaque ensemble de données a été analysé par des procédures d’analyse qualitative. Les résultats révèlent de l’information requise pour l’élaboration d’un modèle conceptuel. Ce modèle propose les éléments nécessaires pour promouvoir le passage à une approche intégrée à bidimensionnelle afin de favoriser l’accompagnement des élèves selon leurs forces et selon leurs besoins de soutien dans des milieux scolaires inclusifs.

Plusieurs pays industrialisés sont confrontés à une pénurie de main-d’œuvre infirmière (Organisation mondiale de la santé [OMS], 2006). Le Canada et le Québec n’y échappent pas. À cet égard, l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ, 2007) voit l’intégration d’infirmières diplômées à l’international comme une piste de solution à cette pénurie. Au Québec, pour la plupart, la réalisation du programme Intégration à la profession infirmière du Québec est nécessaire avant de commencer la pratique. Or, le taux de réussite moyen de ce programme est de 50% (Primeault, 2013). Alors que plusieurs études s’attardent à l’expérience vécue par ces infirmières lorsqu’elles sont sur le marché du travail, peu s’intéressent à cette période de transition professionnelle.

Une recherche qualitative a donc été réalisée afin de mieux comprendre la nature de cette transition ainsi que les conditions facilitantes et entravantes. La théorie de Meleis, Sawyer, Im, Messias, et Schumacher (2000) constitue les ancrages théoriques de cette recherche. Ainsi, à l’été 2014, 14 infirmières diplômées à l’international ont été rencontrées afin de mieux comprendre ce processus. La communication présente les résultats de cette recherche et propose des pistes de solution. Ces dernières pourront guider tant les enseignantes, infirmières ou superviseures qui côtoient ces infirmières au quotidien que les dirigeants des établissements d’enseignement, des milieux de soins et des instances gouvernementales.



La recherche actuelle en didactique du français indique que les enseignants abordent peu le processus de révision en classe (Chartrand et Lord, 2013) et que les erreurs les plus fréquentes des élèves relèvent de la syntaxe (Ammar et al., 2016). Dans ce contexte, notre étude vise à identifier des stratégies efficaces de révision de la syntaxe. Avec la méthode des protocoles verbaux, 16 scripteurs avancés (élèves de 15 à 17 ans jugés forts en français) ont révisé en verbalisant leur démarche un de leurs textes (texte 1) et un texte conçu et rédigé de façon à contenir 22 erreurs de syntaxe (texte 2).

Les résultats relatifs aux stratégies de révision efficace seront présentés pour le texte 2. Plus le nombre de stratégies de révision employées est élevé, plus la révision est efficace. La majorité des stratégies concernent le diagnostic des erreurs, plutôt que la détection ou la correction. Les stratégies de diagnostic les plus fréquentes incluent le jugement de grammaticalité et la relecture. La phrase de base et les manipulations syntaxiques sont peu utilisées. Les scripteurs les plus forts sont ceux qui formulent le plus souvent des questions relativement à leur démarche de révision.

Notre description des stratégies efficaces de révision chez ces scripteurs fournit une piste prometteuse pour améliorer l’enseignement et l’apprentissage de l’écriture, notamment chez les scripteurs faibles, et permet de peaufiner le modèle du processus d’écriture chez les apprentis scripteurs.

L'apprentissage de la lecture est une étape charnière de l'éducation des enfants. Cependant, il est difficile de suivre cet apprentissage de manière autonome tout en s’adaptant aux difficultés de chaque élève. C’est pourquoi ce projet vise à repérer les difficultés de lecture d’un élève sans intervention d’un professeur.

Pour faire cela, nous collaborons avec l’entreprise Lecture+ et des écoles primaires (Collège Jésus-Marie et Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys) pour développer un jeu de données de voix d’enfants québécois en apprentissage de lecture. Ce jeu de données permettra dans un second temps d’entraîner un modèle permettant de reconnaître les phonèmes prononcés tout en conservant les erreurs de lecture. En comparant avec le résultat attendu, nous pourrons donc en déduire les erreurs et leur niveau et donc identifier les difficultés de l’élève. Cette comparaison est fondée sur une mesure de la distance entre les différents phonèmes.

Ce travail se démarque des modèles de compréhension vocale actuels puisque ces derniers tendent à corriger les erreurs de prononciation de manière à retrouver le mot le plus probable. Le modèle préliminaire qui prédit les phonèmes à partir d’un fichier audio offre une précision de 84,2 % sur la lecture du texte Le voyage d’Alice (Pommée et al., 2023). De plus, le jeu de données inédit sur les voix des jeunes Québécois permettra d’améliorer ce modèle et de stimuler la recherche multidisciplinaire.

L’utilisation d’un outil d’enregistrement intrusif tel qu’une caméra pose la question du type de participation des sujets filmés à la recherche (Mohl, 2011) et des conséquences de cette participation dans la production des connaissances (Lallier, 2011). Dans le souci de garder une distance critique vis-à-vis de l’utilisation de la caméra lors de notre recueil de données, nous posons la question des avantages et des limites de l’approche ethnographique filmée dans le cadre de notre recherche. Celle-ci consistait en une étude de cas portant sur les liens entre la relation maître-élève (RME) (Riley, 2011 et Pianta, 1999) et les transformations de l’expérience scolaire d’adolescents à risque de décrocher de l’école et de leurs deux enseignantes exclusives. Les processus par lesquels la RME agit sur l’expérience scolaire, les modalités par lesquelles la RME peut contrecarrer des influences extrascolaires et les conditions que l’école peut mettre en place pour faciliter des transformations durables de l’expérience scolaire étaient analysés. L’originalité de cette communication est de questionner le potentiel de créativité qu’apporte la contrainte de la caméra dans le design d’une recherche qui touche la logique de subjectivation des sujets (Dubet, 1996), une logique justement mobilisée par le fait même d’être filmé.