Les élèves québécois évalués en contexte d'écriture réussissent en général mieux les critères liés au discours que ceux liés au respect de la norme linguistique (DIEPE, 1995; MELS, 2010) et les confusions homophoniques font partie des difficultés rencontrées par de nombreux élèves.
Nous présenterons les résultats de notre recherche qui décrit les erreurs d’homophonie présentes dans un corpus de textes (136 dictées et 139 rédactions) produits par des élèves du secondaire de la banlieue de Montréal, scolarisés en français.
Nous avons relevé les erreurs et analysé chacune des formes problématiques en fonction de critères définis (appartenance à une catégorie grammaticale, structure syntaxique, fréquence lexicale, etc.). Pour les erreurs les plus fréquentes, nous avons établi le pourcentage de graphies correctes et erronées, ce qui donne un portrait encore plus fin des performances des élèves.
Nos résultats montrent que les erreurs les plus fréquentes concernent les finales verbales en /E/ (par exemple, 22 % d’erreurs dans les contextes où la finale verbale en –é est attendue), suivies par les formes s’est/c’est/ces/ses. La combinaison de certains facteurs (notamment la fréquence lexicale et la catégorie grammaticale) permet de prédire en partie la difficulté des scripteurs à distinguer certains homophones.
Nous soulignerons, en conclusion, les principales retombées de nos résultats pour la didactique de la grammaire, notamment en mettant en évidence les besoins des élèves.