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Depuis quelques années, divers travaux portant sur l’orthographe du français se sont intéressés aux accords nominal et verbal, grande source de difficultés pour les scripteurs tant novices qu’experts. Parmi les facteurs explicatifs des erreurs commises, on relève l’ambiguïté des marques de personne et de nombre (Thévenin et al., 1999; Guyon, 1997, 2003) ainsi que les variations qui affectent la structure syntaxique, comme la longueur de la chaine, les inversions et les rupteurs (Guyon, 1997; Jaffré et Bessonnat, 1993; Brissaud, Chevrot & Lefrançois, 2006). Toutefois, l’effet possible du sens du verbe n’a pas encore été considéré. Pourtant, certains travaux suggèrent que le sémantisme du verbe influence l’ordre d’acquisition chez les jeunes enfants (Bassano, 1998, 2010) et la reconnaissance du verbe par des enfants d’âge scolaire (Lepoire-Duc et Ulma, 2010; Quet et Dourojeanni, 2004; Roubaud et Touchard, 2004). L’étude que nous menons vise à vérifier l’effet du sémantisme du verbe sur la réussite de l’accord verbal chez des élèves de 4e primaire et de 1re secondaire (4 classes par niveau) dans deux situations d’écriture : dictée et rédaction. L’analyse est menée en partant, d’une part, du classement sémantique développé par Dubois et Dubois-Charlier (1997) dans Les verbes français, d’autre part, en considérant les éventuelles tendances apparaissant dans le corpus. La présentation des résultats se fera en tenant compte du niveau scolaire et de la nature de la tâche.

L’impact positif des formations continues numériques dans l’amélioration de la pratique infirmière en prévention et contrôle des infections (PCI) a été documenté dans la littérature. L’analyse des besoins de formation (ABF) est recommandée comme une étape importante dans le processus de conception des formations. Malgré l’intérêt de la formation continue en PCI, il y a peu d’écrits scientifiques sur le développement d’un module de formation continue numérique en PCI qui soit fondée sur une ABF des infirmières québécoises. Notre étude visait à identifier les besoins de formation ressentis en regard des compétences en PCI d’infirmières exerçant dans un centre hospitalier montréalais. Un devis descriptif quantitatif assorti d’une enquête par questionnaire auto administré a été utilisées. L’ensemble des infirmières a été invité à participer; 390 ont répondu positivement. Les résultats suggèrent qu’une formation numérique hybride axée sur la gestion des risques, la santé et la sécurité au travail ainsi que la gestion des déchets biologiques devrait être développée au sein de l’établissement. Ces résultats contribuent à l’avancement des connaissances en sciences infirmières en documentant  les besoins de formation numérique en PCI d’infirmières québécoises.

Cette étude porte sur la nature, la complexité
et le champ d’inscription des actions en éducation à la santé à la maternelle. Les
résultats montrent qu’au Québec le rapport à soi est le plus travaillé
alors qu’en France les rapports à soi et à l’autre sont travaillés de façon
égale. Au Québec, les actions ont tendance à être proportionnellement plus
nombreuses qu’en France à combiner plusieurs rapports. En France comme au
Québec, la majorité des actions sont simples à savoir qu’elles sont
indépendantes les unes des autres et donc qu’elles ne se lient pas entre elles
pour former un système. Aussi, les actions s’inscrivent  dans des thématiques de santé autres que la promotion
d’un mode de vie actif en France comme au Québec.

L’une des plus importantes difficultés que présentent les enfants dysphasiques est le développement du vocabulaire (Bishop, 1997; Nash et Donaldson, 2005; Parsons, Law et Gascoigne, 2005). Ce dernier représente une composante essentielle à l’apprentissage de la lecture (National Early Literacy Panel, 2008). Ces élèves sont donc fortement à risque d’avoir des difficultés en lecture en raison, entre autres, de leur vocabulaire restreint. Puisque l’amélioration de la compétence lexicale est un domaine peu défriché (Piérart, 2004), cette étude a pour objectif d’évaluer l’impact d’un enseignement visant à améliorer le vocabulaire d’élèves du préscolaire ayant des difficultés langagières persistantes. Lors de cette communication, l’intervention choisie, une adaptation francophone de l’Interactive Book Reading (Wasik et Bond, 2001; Wasik, Bond et Hindman, 2006) qui combine les apprentissages implicites et explicites, sera présentée. De plus, l’analyse des résultats comparant les scores (prétest/posttest) obtenus aux tests standardisés évaluant le vocabulaire et plusieurs habiletés langagières sera abordée et permettra de montrer que cette intervention améliore non seulement le vocabulaire, mais aussi plusieurs habiletés langagières qui n’ont pas été spécifiquement visées par l’intervention. Enfin, elle met notamment en lumière l’influence et l’importance des réseaux sémantiques pour l’apprentissage du vocabulaire et pour le développement de l’évocation lexicale.

La recherche-intervention en mode co-design (“design-based implementation research”, DBiR; Penuel et al., 2011) et les partenariats recherche-pratique (“research-practice partnerships”, RPP; Coburn & Penuel, 2016) sont des approches prometteuses dont la popularité est en croissance. Problématique : Comment les fondements philosophiques ont-ils influé sur le design d’études de ce type de recherche dans le champ de l’éducation ? Ce regard portera sur les caractéristiques des études et le développement de savoirs. Ainsi, l’objectif de cette présentation est d’identifier l’éventail des conceptions épistémologiques qui sous-tendent ces recherches. Pour ce faire, nous adopterons une méthodologie de recherche documentaire. Le contenu étudié consistera à des articles qui traitent la collaboration et le co-design. Les questions de recherche seront analysées selon les sept enjeux épistémologiques (“paradigm positions on selected issues”) proposée par Guba et Lincoln (2005). Une analyse préliminaire montre une diversité d’approches (Anderson & Shattuck, 2012; Ormel et al., 2012). Cette étude documentaire pourrait nous aider à mieux conceptualiser les différentes manières de développer des connaissances autrement que par des interventions ponctuelles et aller au-delà des approches qui visent à vérifier des hypothèses simples, et ceci pour aborder de façon pertinente des questions sur la (co-)construction de savoirs (individuelle ou collective) au sein des recherches collaboratives.

L’université a observé une croissance exponentielle de la demande d’enseignement au cours des dernières décennies (Romainville, 2000) et donc une diversification des besoins de la population étudiante (Tinto, 2006-2007). Pour mieux comprendre le succès scolaire d’une population en mouvance, cette étude en profondeur a porté sur l’expérience de la probation académique d’une étudiante de premier cycle universitaire ayant participé à un programme d’accompagnement scolaire. La principale source de données est issue de trois entrevues menées selon une approche phénoménologique (Seidman, 2006). Les notes de l’accompagnatrice et un journal de bord de la chercheure (Baribeau, 2004) complètent cette étude narrative (Riessman, 2007). L’histoire de la participante est présentée sous forme de profile analysé à la lumière de la théorie de l’expérience de Dewey (1958, 1938/1997). Cette analyse pose un regard limpide sur la probation académique en illustrant la nature des expériences de l’étudiante de même que les impressions, les émotions et les attitudes qu’elles évoquent chez elle. Cette étude contribue à documenter un domaine peu exploré et représente un apport important à l’avancement de la connaissance sur le thème de la probation académique. En dévoilant la richesse et la complexité d’une expérience, elle contribue à rompre des généralités associées aux étudiants en probation qui sont souvent dépeints comme n’étant pas disposés à entamer des études universitaires.

Cette présentation a pour objectif de communiquer les résultats obtenus suite à la recherche menée dans le cadre d’une maîtrise en didactique de l’histoire. La problématique du mémoire s’articulait autour du lien proclamé par le programme de formation de l’école québécoise au secondaire entre l’apprentissage de l’histoire et la consolidation d’une citoyenneté active et participative. Selon le programme, l’étude de l’évolution démocratique de notre société doit amener les élèves à reconnaître l’importance de l’action humaine dans le changement social et, par le fait même, les amener à prendre conscience de l’importance de leur citoyenneté et de leur propre possibilité d’action sociale et politique. Voulant étudier ce lien chez les élèves, nous avons constaté un manque au niveau théorique. Nous avons donc mené une recherche spéculative en suivant les méthodes de Martineau, Simard et Gauthier (2001) et de Van der Maren (1996). Nous avons d’abord montré l’existence d’un manque réel ouvrant la voie à des perspectives de recherche novatrices. Nous avons ensuite argumenter en effectuant une analyse critique des notions et des concepts concurrents et en montrant la valeur heuristique de la notion de rapport au savoir pour étudier le lien entre l’apprentissage de l’histoire et le sentiment d’être un acteur politique effectif. Nous avons finalement élaboré un modèle intégrant le rapport au savoir et qui nous permettrait d’étudier cette question chez des élèves du secondaire. 

En 1e année de l’immersion française, les élèves, en début d’apprentissage du français, ont besoin d’un environnement langagier riche où des occasions d’entendre et de produire la langue sont cruciales. Le travail en groupes encourage la production étendue de la langue cible et les échanges authentiques. Les élèves peuvent expérimenter et prendre des risques avec la langue – éléments importants pour l’acquisition des compétences en L2. Cependant, les écarts des compétences langagières des élèves ne peuvent être négligés. Plusieurs chercheurs soulignent l’importance de l’étayage langagier pour la précision linguistique et la fluidité (Tedick et Lyster, 2020). Nous nous sommes donc penchés sur la question des soutiens nécessaires pour soutenir l’apprentissage lors de tâches autonomes en petits groupes. En adoptant un devis de recherche orientée par la conception, nous avons observé la façon dont deux enseignantes de la 1e année fournissaient des supports langagiers pour étayer la production orale et écrite de leurs élèves en situation d’apprentissage autonome. Les données consistaient d’observations en classe (N=23), d’enregistrements vidéo, de preuves d’apprentissage et d’entrevues (N=5). Les données ont révélé l’importance de fournir des supports pédagogiques et langagiers divers, dont des supports visuels et tactiles, pour favoriser le développement langagier des jeunes élèves débutants en IF.

L’omniprésence des TIC en éducation a provoqué une transformation du concept traditionnel de littératie qui définissait autrefois les aptitudes à lire et à écrire sur support papier pour fonctionner dans une société où la culture se transmettait à l'école, notamment à travers la lecture de textes imprimés. Ce concept de littératie doit désormais inclure des lectures et des écritures multimédias pour mieux s’épanouir dans une société technologique (Cammack, Coiro, Kinzer, & Leu, 2004). Les TIC étant devenues un vecteur de situations d’apprentissage, nous nous sommes demandé quelles étaient les représentations du concept de littératie des enseignants de français, artisans des nouvelles séquences technopédagogiques, afin de mieux comprendre l’efficacité des usages des TIC qu’ils font en classe pour développer la littératie des élèves. Un questionnaire en ligne répondu par une quarantaine d’enseignants de français, dont les résultats ont été approfondis par une entrevue semi-structurée avec treize d’entre eux, nous permet de mettre en relief un éventail perceptuel enseignant du concept de littératie de même que des pistes innovantes des usages des TIC lors d’une tâche de lecture et d'écriture. Nous aborderons nos résultats concernant la lecture avec accès aux informations multimédias de même que les nouvelles possibilités de l’écriture numérique concernant l’utilisation d’outils de correction, les rétroactions sur les textes et les publications de productions multimédias.

Plusieurs études ont souligné le rôle de la conscience phonémique, habileté à manipuler les sons de la langue, dans l’apprentissage de l’écrit chez des élèves de la maternelle (Morin, 2007; Pufpaff, 2009). D’autres études, présentant une vision plus complexe des premières acquisitions en écriture, ont montré que la conscience phonémique n’était pas l’unique prédicteur de la réussite en écriture (Ouellette et Sénéchal, 2008, 2017). Dans cette perspective, Puranik et al. (2011) et Kim et al. (2014) ont montré que l’habileté à tracer des lettres a un impact plus important sur la performance en orthographe d’élèves anglophones en maternelle que la connaissance des lettres et la conscience phonologique. À la suite de ces travaux, la présente étude s’intéresse aux relations entre la connaissance des lettres (nom, son et tracé) et la compétence à produire des mots chez des élèves francophones en maternelle. Cinquante sujets québécois âgés de 5 ans seront soumis à trois tâches évaluant la connaissance des lettres (identification, reconnaissance et production) ainsi qu'à une tâche évaluant l’extraction phonologique et l'orthographe (dictée de mots sans modèle). Des analyses de régression seront appliquées afin d’examiner les relations entre ces diverses habiletés. Cette étude, menée auprès de jeunes francophones, complétera d’autres études anglo-saxonnes montrant que la connaissance des lettres est un prédicteur important de la réussite en écriture.

Au tournant des années 2000, un désir de renouveau pédagogique amène le ministère de l’Éducation du Québec à revoir ses programmes ministériels (2006; 2009) et à leur apporter plusieurs modifications de taille. Appuyé par les recherches sur le sujet, ce dernier accorde, dans ses écrits, une place enviable au développement du vocabulaire (Graves, 1986; Mel’cuk et Polguère, 2007). Néanmoins, la réalité dans les écoles primaires au Québec est toute autre, alors qu’il est formellement peu enseigné en classe (Anctil, Singcaster et Tardif, 2018), et ce, malgré le fait que les enseignants dressent d’année en année un portrait lacunaire du bagage lexical de leurs élèves à tous les niveaux scolaires confondus (Grossmann, 2011). Dans la plupart des cas, cela s’explique par le fait que les enseignants ont besoin d’être outillés.

Cette recherche vise alors à présenter les dispositifs et les pratiques mobilisés par deux enseignantes expertes qui utilisent la littérature jeunesse afin de favoriser le développement du vocabulaire d’élèves du 1er cycle du primaire. Il s’agit de résultats tirés de notre recherche descriptive (Cuerrier, 2019) qui repose sur le modèle multiagenda de Bucheton et Soulé (2009). Ces résultats peuvent fournir un point d’ancrage à certains enseignants qui souhaitent réaliser un enseignement formel du vocabulaire en classe, mais qui se sentent peu outillés pour le faire.

L’intégrité universitaire repose sur des valeurs, dont l’honnêteté et la responsabilité (ICAI, 2021), qui guident les pratiques adoptées par les étudiant·es pour rédiger leurs travaux universitaires. Cependant, il arrive que ces dernières omettent de mentionner leurs sources en citant ou en paraphrasant (Childers et Bruton, 2016). Ce problème est exacerbé par la tendance des jeunes à « copier-coller » des informations provenant de l’Internet (Rinck et Mansour, 2014). Ces mauvaises pratiques constituent du « plagiat », c’est-à-dire l’appropriation des idées ou du travail d’un·e autre auteur·e sans reconnaître sa contribution originale (Simonnot, 2014).

Dans le cadre d’un partenariat international sur la prévention du plagiat qui implique plus de 30 universités au Canada, aux États-Unis et en Europe, nous avons fait transmis un questionnaire à 978 professeur·es et 3 697 étudiant·s au baccalauréat. Parmi les questions posées, l’une d’entre elles visait à déterminer ce qui incite les étudiant·es à plagier dans leurs travaux. À ce sujet, plus d’une vingtaine d’incitatifs étaient proposés, en plus d’offrir la possibilité d’en ajouter. Les résultats démontrent que le manque d’organisation a une incidence prioritaire chez les étudiant·es, alors que pour les professeur·es ce serait la paresse qui pousserait les étudiant·es à plagier. Il existe aussi certaines différences régionales ayant motivé des suggestions d’explorations subséquentes dans un contexte d’études supérieures.

Les élèves terminant leur scolarité obligatoire présentent certaines lacunes en écriture, notamment en ce qui concerne la maitrise de l’orthographe grammaticale et de la syntaxe (cf. Ammar, Daigle et Lefrançois, 2016; Boivin et Pinsonneault, 2014; MELS, 2012). Leurs faibles compétences en révision de textes jouent un rôle important dans l’explication de leurs difficultés (Préfontaine, 1998). En effet, peu d’élèves révisent efficacement et l’idée même de revoir leurs textes leur parait inutile (cf. Blain, 1996; Duchesne, 2011; Giguère, 2015; Paradis, 2012). Notre objectif  général est de faire le point sur la recherche actuelle sur la révision de textes chez les élèves. Plus spécifiquement, nous détaillerons d’abord les raisons pour lesquelles le processus de révision est très exigeant pour les apprentis scripteurs (lourde charge cognitive, manque de stratégies de révision efficaces, difficulté dans la gestion des connaissances, etc.), en insistant sur les difficultés liées à la syntaxe. Nous présenterons ensuite les principales stratégies de révision des scripteurs experts (cf. Bisaillon, 2007; Sommers, 1980), en poursuivant avec une réflexion sur la transférabilité de ces stratégies chez les apprentis scripteurs. Enfin, nous montrerons l’intérêt de considérer la transférabilité des stratégies de scripteurs avancés (élèves en fin de formation obligatoire) pour soutenir le développement des compétences en révision des scripteurs novices ou faibles.

 

Par définition, la visualisation d’information est un procédé qui amplifie la cognition. Lors d’une recherche d’information exploratoire, nous souhaitons savoir s'il est pertinent d’utiliser un dispositif de visualisation pour présenter les résultats de recherche. Plus précisément, l’hypothèse selon laquelle la visualisation facilite le processus de découverte et d’exploration caractéristique de la recherche d’information se vérifie-t-elle?

La surcharge informationnelle, constitutive de la recherche d’information, augmente la charge mentale à l’étape d’exploration; mais, théoriquement, avec l’effet d’amplification cognitive, elle baisserait grâce au dispositif de visualisation. Les études expérimentales d’utilisabilité permettent de mesurer en termes d’efficience, d’efficacité et de satisfaction la surcharge informationnelle à l’usage d’un système d’information.  À partir d’une même tâche de recherche exploratoire, nous expérimentons les effets de 2 types de présentation de résultats de recherche – l’un visuel et l’autre textuel – sur l’apprentissage et les stratégies de recherche.L’échantillon se divise entre des experts dans un même domaine de connaissance et des experts en recherche d’information.

Les résultats attendus visent à déterminer les effets de la présentation des résultats, tant sur l’apprentissage de nouvelles informations que sur l’adéquation en termes graphiques et interactifs d’un dispositif de visualisation pour la recherche d’information exploratoire.

Cette communication est un compte-rendu d’un projet pilote mené cette année à l’Université de Windsor dans le cadre d’un cours de conversation. Elle montrera comment en utilisant les versions québécoises et françaises de quelques épisodes de les Simpson, les traits caractéristiques du français québécois ont été introduits dans la salle de classe, étudiés et utilisés. Cette approche a eu entre autres avantages, le mérite de décomplexer l’étudiant de français langue maternelle qui entendait des formes habituellement condamnées, utilisées par l’enseignant et ses camarades anglophones et allophones. Elle a aussi permis aux apprenants de français langue seconde et étrangère d’enrichir leur palette expressive grâce à une utilisation alternée des éléments du français vernaculaire et de ceux du français véhiculaire. Bref, le bidialectalisme (la connaissance de deux variétés géographiques d’une langue) s’est révélé être un objectif d’apprentissage mesurable, idéologiquement louable et pratiquement atteignable.

Plus du tiers des étudiants du collégial n’obtiennent pas leur diplôme dans le temps prescrit (Dion-Viens, 2017) ou quittent les études avant son obtention (MELS, 2010). Des théories portant sur l’abandon et la persévérance dans les études suggèrent la performance scolaire comme un facteur explicatif (Dion, 2006). De plus, des écrits scientifiques soulignent que l’estime de soi (Murray & Kennedy-Lightsey, 2013) et le sentiment d’autoefficacité scolaire (Bandura, 2007) pourraient influencer les comportements des étudiants. L’objectif de l’étude consiste donc à évaluer les relations entre l’estime de soi, le sentiment d’autoefficacité scolaire et la performance dans les études de collégiens. Deux cent soixante-dix-huit (278) étudiants provenant de trois collèges participent à l’étude. Le Profil des Perceptions de Soi à l’Adolescence (PPSA, Bouffard et al., 2002) et une dimension du Self-Efficacy Questionnaire for Adolescent (SEQ-A, Suldo & Shaffer, 2007) mesurent respectivement l’estime de soi et le sentiment d’autoefficacité scolaire alors que la cote R indique la performance dans les études. Les résultats présentent des relations positives entre la performance dans les études et trois des neuf dimensions de l’estime de soi (corrélations variant de .17 à .43). De plus, ils montrent une relation (r = .48, p < .01) entre le sentiment d’autoefficacité scolaire et la performance. Ces résultats seront discutés à la lumière des théories sous-jacentes.

En apparence, le programme albertain d’études sociales et le programme québécois d’histoire du Québec et du Canada partagent peu de choses. Dans cette communication, j’explorerai un point de convergence entre ces deux programmes, soit l’absence d’un groupe majoritaire nommé comme tel: l’anglophone en Alberta et le francophone au Québec. Quelles sont les causes et conséquences de cette invisibilité du majoritaire au sein des programmes québécois ou albertain? Pour identifier les causes, je tracerais la trajectoire de production de ces deux programmes afin de détailler les moments clés du processus d'invisibilisation du groupe majoritaire, à partir de mon travail en archives. Pour identifier les conséquences de cette invisibilisation, je présenterai les résultats de mon analyse d’entrevues menées avec des enseignants québécois ou albertains qui s’opposent à la reconnaissance du minoritaire (le francophone en Alberta, l’anglophone au Québec) tout en rendant invisible leur positionnalité de majoritaire (Gani & Scott, 2017). Ainsi, l'invisibilité du majoritaire au sein des deux programmes forme et déforme la discussion à propos de ces programmes, et plus largement, la capacité du majoritaire à légitimer la reconnaissance à offrir aux locuteurs de l'autre langue officielle. Cette communication sera d’intérêt pour ceux et celles qui se questionnent sur un domaine de recherche en friche : la reconnaissance accordée et à accorder aux groupes majoritaires au sein des curricula.

La recherche indique que le gain lexical à travers la lecture est limité (Nation, 2001). En se basant sur la recherche examinant l’enseignement centré sur la forme (FFI) (enseignement attirant l'attention des apprenants sur les propriétés formelles de la langue), Laufer (2005) affirme qu'il faut combiner la lecture avec le FFI ciblant le vocabulaire. Cette hypothèse n'a pas été largement validée. L'objectif de cette étude est de combler ce vide empirique et d'étudier les effets de différentes approches sur l'apprentissage lexical. Les retombées de notre étude intéressent les milieux scolaires canadiens et québécois.

Quarante-deux apprenants de français langue seconde ont participé à deux études de cas multiples (n=9 et n=10) et à une étude quasi-expérimentale (n=23). L'intervention expérimentale (quatre périodes de 45 minutes chacune) ciblant environ 36 mots est réalisée à travers trois conditions expérimentales (FFI intégré, FFI isolé et répétition) et une condition de contrôle (apprentissage incident via la lecture). Chacun des participants a bénéficié de toutes les conditions. En effet, parmi les mots ciblés, certains devaient être appris incidemment, certains à travers une exposition répétée et certains sont enseignés par le FFI intégré ou le FFI isolé. Des tâches lexicales sont administrées avant et deux fois après l'intervention. Les résultats indiquent les avantages du FFI. Cependant, l'effet du FFI disparaît avec le temps. D’autres résultats sont également discutés.



Lavoie, Lévesque et Marin (2011) affirment que certains élèves ont un tel retard en écriture qu’ils ne peuvent réussir leur passage au secondaire. Comme ce retard arrive rarement à être rattrapé plus tard dans la scolarité (Graham et al., 2012), il faut agir dès le primaire.

Inspiré par l’activité Lire comme un écrivain (Griffith, 2010) et se basant sur l’album Tiroir secrets, le projet de recherche, mené par Ophélie Tremblay et al., a demandé à 80 élèves du 2e et du 3e cycle d’écrire un texte, qui s’intitulait Dans le tiroir de l’écrivain. Ce texte a été écrit une 1re fois en septembre 2017 et une 2e fois en juin 2018. L’analyse, qui se fera cet hiver, servira entre autres à noter si les écrits des élèves évoluent sur le plan du littéraire et de la posture d’auteur.

Les recherches existantes sur le sujet comportaient de faibles corpus de textes, ainsi que quelques échanges entre les élèves et les enseignants (Tauveron et Sève, 2005). Or, peut-on penser une analyse systématique de l’écriture littéraire et de la posture d’auteur ?

Ces éléments semblent lacunaires dans la littérature scientifique, c’est pourquoi, lors de cette communication, nous présenterons des grilles d’analyse, conçues grâce à une approche inductive, ainsi que des extraits de textes d’élèves pour appuyer celles-ci. Le début de notre recherche a déjà vu naitre de nouveaux critères d’analyse.

 

Chaque année, le Cégep de Baie-Comeau reçoit une trentaine d’étudiants innus. Bien que cette clientèle fréquente notre établissement depuis son ouverture, le personnel a réalisé, lors de l’implantation du Plan stratégique 2009-2014, qu’il connaissait peu ces étudiants. Comment alors mettre en place des stratégies pédagogiques qui favorisent leur réussite?

L’étudiant innu avait toujours été au cœur des préoccupations du collège. Toutefois, jamais nous n’avions questionné ce dernier sur ses besoins, ses stratégies d’apprentissage, ses préférences quant aux stratégies d’enseignement et d’encadrement, son intégration scolaire et ses perceptions quant à l’accueil qu’il reçoit à son arrivée. Nous avons donc mis en place une recherche action, en collaboration avec l’UQAC et le Centre des premières nations Nikanite. Plusieurs intervenants ont été consultés dans le cadre du projet : des étudiants innus et allochtones, des enseignants, des professionnels ainsi que des experts innus. 

Nos objectifs consistent, notamment, à mieux cerner les éléments de culture et les préoccupations scolaires des étudiants innus, à identifier les stratégies d'enseignement, d'apprentissage et d'encadrement les plus appropriées à leurs réalités de même qu'à élaborer un Guide d’intervention institutionnelle pour le personnel enseignant et professionnel qui tiendra compte des éléments de culture de la clientèle innue et qui sera également utile pour l’ensemble des étudiants de nos établissements respectifs.

Le ministère de la Sécurité publique souhaite dorénavant pouvoir compter sur un véritable réseau de bénévoles prêts à intervenir lors de tout évènement susceptible de menacer la vie ou la sécurité des personnes et des collectivités. De plus, il reconnait l’importance que les bénévoles de ce réseau soient formés, compétents et organisés selon des procédures établies. 

C’est précisément dans cette logique que le Projet FORS (Formation Recherche Sauvetage) s’inscrit. Le projet a été conduit par le Laboratoire d'expertise et de recherche en plein air (LERPA) de l’Université du Québec à Chicoutimi. Son principal objectif est de contribuer, par un ensemble d'initiatives et d'activités, à la formation des individus membres de l'Association québécoise des bénévoles en recherche et sauvetage. 

Afin d'assurer l'adéquation d'une telle offre de formation continue pour ces chercheurs au sol / sauveteurs, le LERPA s'est engagé dans une démarche basée sur l’analyse des besoins spécifiques de ces professionnels non-rémunérés. Les sources d’information privilégiées lors de cette phase ont été les écrits et les individus, mais également l’offre des formations actuellement disponibles en lien avec la recherche et le sauvetage. Cette démarche de cueillette de données ainsi que les résultats de la recension des écrits, des entretiens et questionnaires seront exposés aux participants à la communication. De plus, les différents livrables du projet seront également présentés.



La catégorisation des erreurs linguistiques des élèves a fait l’objet d’un certain nombre de travaux (notamment Libersan, 2003; Manesse et Cogis, 2007; Lefrançois et al. 2008). Afin de compléter et de préciser les catégories proposées, nous présenterons en détail l’organisation d’une grille de catégorisation des erreurs ayant servi au codage d’erreurs dans des textes d’élèves du primaire et du secondaire québécois, en nous concentrant sur la syntaxe et l’orthographe grammaticale.  

Fondée sur les concepts-clés de la grammaire moderne, notre grille hiérarchique divise les erreurs en cinq catégories de niveau 1 : syntaxe, orthographe grammaticale, grammaire textuelle, orthographe lexicale et lexique. La catégorie syntaxe se divise ensuite en six catégories de niveau 2, incluant phrase simple, phrase complexe et ponctuation. Les catégories de niveau 3 de la phrase complexe incluent choix du subordonnant, subordonnées participiales et infinitives, coordination et juxtaposition. Nous montrerons aussi comment l’orthographe grammaticale se subdivise en sous-catégories de niveaux 2 et 3.

La grille reflète l’organisation conceptuelle des notions grammaticales, et on peut choisir son degré de précision tout en maintenant sa cohérence interne. La catégorisation fine des erreurs des élèves permet une identification précise de leurs difficultés. Nous illustrerons l’utilisation de la grille en présentant à titre indicatif certains résultats d’une analyse d’un corpus de 1000 textes d’élèves.

Les élèves du secondaire présentent des difficultés persistantes à orthographier des mots tels que mon, m’ont, tes, t’est, ses, c’est, la, l’a etc., qui sont des homophones. Chez les élèves, le terme « homophone » semble assimilé à une classe de mots, au même titre que « nom » ou « verbe ». L’enseignement de l’orthographe de ces mots se fonde généralement sur des « trucs », et la logique grammaticale de ces « trucs », qui reposent sur la substitution par un mot d’une catégorie grammaticale connue, n’est jamais mise au jour. Ainsi, si les élèves oublient ou appliquent mal leurs « trucs », ils perdent tout repère pour orthographier ces mots. Dans cette communication, nous exposerons les grandes étapes d’une séquence didactique portant sur les homophones et les principes sur lesquels elle repose. La séquence, mise à l’essai dans une classe de 1re secondaire, est centrée sur l’identification du groupe syntaxique dans lequel se trouve le mot homophone, identification qui amène à déterminer la catégorie grammaticale du mot et son orthographe. Nous présenterons les résultats comparés de l’analyse des productions écrites effectuées par les élèves au prétest et au posttest, et les résultats de l’analyse d’une courte production écrite effectuée au dernier cours de la séquence. Ces derniers indiquent que les élèves maitrisent bien l’orthographe des homophones enseignés, puisque 86% des homophones enseignés utilisés par les élèves dans leurs textes ont été bien orthographiés.

La pandémie actuelle a exacerbé l’urgence d’utiliser les technologies numériques (TN) dans les enseignements. Pour le travail social, leur utilisation est critiquée, car le virtuel semble incompatible avec l’aspect pratique et humain de la discipline. Certains contestent la qualité des apprentissages faits par les étudiants. La TN se veut-elle une valeur ajoutée à l’acquisition de compétences d’intervention et d’un développement d’un sentiment de compétence chez les étudiants ? Quelles perceptions ont-ils de l’utilisation des TN dans leur expérience académique ? Une recherche novatrice a été développée afin d’explorer la perception d’étudiants sur l’utilisation des TN dans l’enseignement des techniques d’intervention en travail social. Ses hypothèses vont à l’effet que l’utilisation de la TN serait plus efficace pour favoriser les apprentissages et qu’elle augmenterait le sentiment de compétence s’apparentant au sentiment d’autoefficacité personnelle de Bandura. Au moyen d’une recherche mixte, deux groupes d’étudiants ont été interrogés (formule d’enseignement traditionnelle ou formule d’enseignement s’appuyant sur la technologie numérique) au moyen de mesures quantitatives avant-après (en début et fin de session) et d’une discussion de groupe. Cette présentation vise à discuter les résultats d’une recherche exposant la différence entre ces deux méthodes d’enseignement quant au développement des savoirs, des compétences et de la pratique en intervention en travail social.

 

La transition rapide vers l’enseignement à distance durant le confinement de la pandémie a soulevé certaines contraintes liées à l’enseignement et l’apprentissage. Les enseignants se doivent d’adopter des modèles d'enseignement pour lesquels ils sont peu préparés, ce qui préoccupe certains chercheurs (Issaieva & al, 2020 ; Naji, 2020) quant aux effets de ce contexte sur l’apprentissage des étudiant(e)s, l’efficacité d’enseignement et le rendement universitaire. Justement, Henri (2019) mentionne l’importance du savoir-faire informationnel et de la maîtrise des opérations cognitives dans l’apprentissage en ligne. Ainsi, nous pensons que le recours à une formation sur les processus d’apprentissage à distance représente une alternative pertinente pour bien outiller les étudiant(e)s.

Cette présentation passe en revue la formation offerte aux étudiant(e)s de l’université Mohammed VI Polytechnique au Maroc (UM6P) sur les processus d’apprentissage et l’utilisation des outils technologiques. Le cadre de référence simplifié de Bégin (2008) a permis de guider la construction de la formation en fournissant des classifications pour les stratégies d’apprentissages basées sur la cognition et la métacognition. Encore aujourd’hui, la formation est utilisée pour soutenir les étudiants de l’UM6P dans la gestion de leurs apprentissages. Toutefois, l’aspect en ligne de la formation soulève certains défis, notamment quant à l’encadrement des élèves dans leur suivi des modules.