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La révision joue un rôle crucial dans le développement de la compétence à écrire (Fayol, 2007). Toutefois, la recherche indique que les apprenants révisent peu et priorisent les erreurs de surface (Allal, Chanquoy et Largy, 2004, Roussey et Piolat, 2005), mettant en relief l’importance de la rétroaction corrective écrite (RC) qui est susceptible d’inciter les apprenants à réviser (Silver et Lee, 2007). Plusieurs recherches ont traité la révision impromptue (Barkaoui, 2016; Chenoweth et Hayes, 2001; Lindgren et Sullivan, 2006). Cependant, rares sont les recherches qui ont étudié la révision déclenchée par la RC de l’enseignant (Lee, 2009). Cette étude descriptive vise à examiner la révision qui suit la RC fournie par l’enseignant.

 

 L’étude a été menée auprès d’apprenants de français au primaire et au secondaire. Au total, six classes d’accueil (L2) et neuf classes régulières (L1) ont participé à cette étude. Ils ont révisé un texte qu’ils avaient produit et que leur enseignant avait annoté. Des entrevues ont été réalisées avec les enseignants et les apprenants afin de mieux comprendre les résultats et les interpréter.

Les résultats obtenus indiquent que la rétroaction qui fournit à l’élève la forme correcte est celle qui suscite le plus de révision par rapport à celle qui incite l’apprenant à s’autocorriger. Même si les enseignants du secondaire L1 et L2 utilisent les mêmes techniques rétroactives, les élèves des classes d’accueil révisent plus que ceux des classes de L1.

Les élèves du secondaire présentent des difficultés persistantes à orthographier des mots tels que mon, m’ont, tes, t’est, ses, c’est, la, l’a etc., qui sont des homophones. Chez les élèves, le terme « homophone » semble assimilé à une classe de mots, au même titre que « nom » ou « verbe ». L’enseignement de l’orthographe de ces mots se fonde généralement sur des « trucs », et la logique grammaticale de ces « trucs », qui reposent sur la substitution par un mot d’une catégorie grammaticale connue, n’est jamais mise au jour. Ainsi, si les élèves oublient ou appliquent mal leurs « trucs », ils perdent tout repère pour orthographier ces mots. Dans cette communication, nous exposerons les grandes étapes d’une séquence didactique portant sur les homophones et les principes sur lesquels elle repose. La séquence, mise à l’essai dans une classe de 1re secondaire, est centrée sur l’identification du groupe syntaxique dans lequel se trouve le mot homophone, identification qui amène à déterminer la catégorie grammaticale du mot et son orthographe. Nous présenterons les résultats comparés de l’analyse des productions écrites effectuées par les élèves au prétest et au posttest, et les résultats de l’analyse d’une courte production écrite effectuée au dernier cours de la séquence. Ces derniers indiquent que les élèves maitrisent bien l’orthographe des homophones enseignés, puisque 86% des homophones enseignés utilisés par les élèves dans leurs textes ont été bien orthographiés.

L’impact positif des formations continues numériques dans l’amélioration de la pratique infirmière en prévention et contrôle des infections (PCI) a été documenté dans la littérature. L’analyse des besoins de formation (ABF) est recommandée comme une étape importante dans le processus de conception des formations. Malgré l’intérêt de la formation continue en PCI, il y a peu d’écrits scientifiques sur le développement d’un module de formation continue numérique en PCI qui soit fondée sur une ABF des infirmières québécoises. Notre étude visait à identifier les besoins de formation ressentis en regard des compétences en PCI d’infirmières exerçant dans un centre hospitalier montréalais. Un devis descriptif quantitatif assorti d’une enquête par questionnaire auto administré a été utilisées. L’ensemble des infirmières a été invité à participer; 390 ont répondu positivement. Les résultats suggèrent qu’une formation numérique hybride axée sur la gestion des risques, la santé et la sécurité au travail ainsi que la gestion des déchets biologiques devrait être développée au sein de l’établissement. Ces résultats contribuent à l’avancement des connaissances en sciences infirmières en documentant  les besoins de formation numérique en PCI d’infirmières québécoises.

La transition rapide vers l’enseignement à distance durant le confinement de la pandémie a soulevé certaines contraintes liées à l’enseignement et l’apprentissage. Les enseignants se doivent d’adopter des modèles d'enseignement pour lesquels ils sont peu préparés, ce qui préoccupe certains chercheurs (Issaieva & al, 2020 ; Naji, 2020) quant aux effets de ce contexte sur l’apprentissage des étudiant(e)s, l’efficacité d’enseignement et le rendement universitaire. Justement, Henri (2019) mentionne l’importance du savoir-faire informationnel et de la maîtrise des opérations cognitives dans l’apprentissage en ligne. Ainsi, nous pensons que le recours à une formation sur les processus d’apprentissage à distance représente une alternative pertinente pour bien outiller les étudiant(e)s.

Cette présentation passe en revue la formation offerte aux étudiant(e)s de l’université Mohammed VI Polytechnique au Maroc (UM6P) sur les processus d’apprentissage et l’utilisation des outils technologiques. Le cadre de référence simplifié de Bégin (2008) a permis de guider la construction de la formation en fournissant des classifications pour les stratégies d’apprentissages basées sur la cognition et la métacognition. Encore aujourd’hui, la formation est utilisée pour soutenir les étudiants de l’UM6P dans la gestion de leurs apprentissages. Toutefois, l’aspect en ligne de la formation soulève certains défis, notamment quant à l’encadrement des élèves dans leur suivi des modules. 

Au Québec, la formation infirmière intégrée (FII), a été implantée au collégial en 2001. Au sein de ce programme de cinq ans, les enseignants des collèges et des universités sont confrontés au défi de préparer une relève infirmière qui saura faire face aux exigences croissantes du système de santé de même qu’aux conditions socio-professionnelles difficiles. L’enseignement de la formation infirmière représente un immense défi car ces enseignantes doivent, entre autres, soutenir le développement de l’identité professionnelle de leurs étudiantes.

L’objectif principal de notre étude est le développement d’outils éducatifs favorisant la consolidation de l’identité professionnelle d’étudiantes infirmières en FII. Nous nous sommes inspirés du modèle éducatif de Gohier et al. (2001).  Nous avons d'abord examiné le développement de l’identité professionnelle d’étudiantes en FII par questionnaire. Nous avons ensuite exploré, lors de groupes de discussion auprès d’étudiantes, les défis rencontrés et les stratégies pour persévérer dans leur formation. Les groupes de discussion d’enseignantes nous ont permis de discuter des défis rencontrés avec les étudiantes et les stratégies éducatives utilisées. Nous partagerons nos résultats sur le développement du sentiment de compétence des étudiantes par un accompagnement pédagogique axé sur le développement de l'identité professionnelle. Ainsi, cette communication permet de poser un regard critique et d'échanger sur un thème d’actualité.





Objet

Dans cette présentation, nous aborderons le sujet des difficultés d'apprentissage en mathématiques.  En fait, par ce projet, nous explorerons la portée des différentes disciplines ayant traité de cette thématique.

Problématique

Selon le MELS (2003),  il est recommandé d'intervenir auprès des difficultés d'apprentissage en adaptation l'intervention aux caractéristiques spécifiques à l'élève.  Cette vision de l'intervention réfère aux fondements des sciences cognitives.  Par ailleurs, pour expliquer les difficultés d'apprentissage en mathématiques, il est proposé d'utiliser un cadre explicatif relevant de la didactique, et ce, afin de considérer les particularités du système éducatif.  L'objet de cette recherche consiste à jeter un regard critique sur la portée de chacun de ces cadres explicatifs des difficultés d'apprentissage.

Méthodologie

Afin de répondre à cet objectif, nous avons utilisé un devis méthodologique mixte.  Dans un premier temps, nous avons observé l'influence des caractéristiques de l'élève (élèves à risque, TDA/H) sur le rendement à résoudre des problèmes mathématiques.  Puis, nous avons exploré l'influence de la structure du problème et de l'appartenance à une classe sur le rendement à résoudre des problèmes.

Résultats

Les résultats démontrent que les caractériques de l'élève influencent peu le rendement en mathémtiques.  Par ailleurs, la structure du problème expliquerait une grande part des difficultés en mathématiques. 

 

Les étudiants en sciences infirmières ont de la difficulté à faire des liens logiques entre les concepts cliniques appris en classe. Cette communication orale porte sur l'explicitation d'un projet de recherche visant l’acquisition et le développement des compétences professionnelles dans le domaine infirmier par l’entremise d’un environnement virtuel de travail (EVT).

Ce projet vise à évaluer un dispositif technologique distant de soutien à la formation. Il s'agit ici d'une mise à l'épreuve systématique et réflexive d'un outil pédagogique chez des étudiants au premier cycle universitaire en sciences infirmières avec constitution d’un groupe contrôle. Cette recherche doctorale de type quasi-expérimental impliquera le recours à une méthodologie mixte privilégiant la synergie entre l’analyse de données quantitatives et l’analyse de données qualitatives. Les données issues du questionnaire seront traitées selon des modèles multidimensionnels appropriés à l'analyse des variables quantitatives tandis que les données textuelles issues des verbatim d'entrevue seront traitées selon une approche d'analyse de contenu lexicométrique. 

L’originalité de cette recherche repose sur un double intérêt. Elle est stratégique au niveau de l’avancement technopédagogique en sciences infirmières, mais l’est aussi en ce qui concerne les apprentissages qui seront susceptibles d’être réalisés grâce à cet EVT ayant comme impact direct, l’amélioration de la qualité des soins.

Problématique

Depuis les dernières décennies, le taux de décrochage en Abitibi-Témiscamingue est un phénomène préoccupant. Une analyse approfondie des taux de réussite aux épreuves ministérielles permet de dégager que c’est sur le plan de la compétence à utiliser un raisonnement mathématique que les résultats des élèves témiscabitibiens sont les plus faibles (MELS, 2014). Parmi les activités qui permettent de développer cette compétence,  l’enseignement et l’apprentissage par le biais de la pédagogie par le jeu semblent constituer une approche pédagogique à privilégier.

 

Objet de recherche

L’objet principal de ce projet consiste à évaluer les effets de la pratique de jeux de société en milieu scolaire, sollicitant des habiletés de mathématiques, sur deux indicateurs de la réussite éducative des élèves, soit : le rendement en résolution de problèmes et la motivation scolaire.

 

Méthodologie et résultats préliminaires

Afin de répondre à cet objectif, un devis quantitatif prétest-posttest avec groupe témoin a été mis en œuvre. Les résultats démontrent que la pratique scolaire des jeux de société permet de développer les habiletés en résolution de problèmes des élèves témiscabitiens. Un effet particulier est dégagé pour la résolution de problèmes additifs. De plus, un effet sur la motivation extrinsèque des filles témiscabitibiennes est relevé.

Cette communication présente les faits saillants d’une étude exploratoire visant à mieux comprendre le rôle de la formation linguistique en ligne dans le processus d’intégration linguistique d’immigrants adultes au Québec afin de dégager des pistes d’intervention en enseignement/apprentissage du français langue seconde. Depuis 2008, le ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion offre aux immigrants un cours de français en ligne (FEL), qui leur permet d’apprendre le français de façon flexible et autonome. Dans ce contexte, la recherche répond à deux objectifs spécifiques : 1) identifier les profils sociodémographiques et sociéconomiques des nouveaux arrivants qui ont suivi ou suivent les cours de FEL ; et 2) mieux comprendre l’apport de ces cours pour l’intégration linguistique des nouveaux arrivants. Au total, 1400 participants ont répondu au questionnaire. L’analyse préliminaire des résultats, effectuée à l’aide de tests statistiques divers pour les données quantitatives et d’une analyse de contenu réalisée à l’aide du logiciel QDA Miner pour les données provenant des réponses ouvertes, montre entre autres que le cours de FEL a été très utile dans l’apprentissage du français des participants, notamment pour comprendre la culture québécoise et le français oral.  Il est aussi intéressant de constater que la grande majorité des participants, qui ont suivi le cours avant leur immigration, ont maintenant des contacts quotidiens en français au Québec.

Cette communication par affiche porte sur les résultats d’une recherche doctorale visant le développement des compétences professionnelles dans le domaine de la traumatologie via un environnement virtuel de travail (EVT). Ce projet de recherche visait à mettre en place et à évaluer un dispositif permettant le soutien pédagogique distant à la formation via l’expérimentation virtuelle de gestes cliniques anxiogènes chez les étudiantes infirmières en soins critiques. Il s'agissait ici d'une mise à l'épreuve systématique d'un outil pédagogique destiné au premier cycle en sciences infirmières impliquant un plan de type quasi-expérimental. Nous avons eu recours à une méthodologie mixte privilégiant la synergie entre l’analyse de données quantitatives et l’analyse de données qualitatives. Les données issues de questionnaires ont été traitées selon des modèles statistiques multidimensionnels tandis que les données issues des verbatim d'entrevue ont traitées selon une approche d'analyse de contenu lexicométrique. L’originalité de cette recherche reposait sur le caractère novateur de l’environnement et de la démarche pédagogique constructiviste qui en a guidé l’usage. Elle fut stratégique au niveau de l’avancement technopédagogique en sciences infirmières, mais aussi en ce qui concerne les apprentissages qui ont été réalisés grâce à cet EVT ayant comme impact direct, l’amélioration de la qualité des soins.

À travers notre recherche, nous souhaitons comprendre comment les systèmes de tutorat intelligents (ITS) peuvent être utilisés pour simuler un tutorat individuel à distance, et comment ils peuvent prendre des décisions sur le parcours d'apprentissage de l’élève ainsi que le contenu à sélectionner pour engager l'élève le long de son cheminement sur la plateforme d’apprentissage en ligne et permettre ainsi un enseignement équitable et diversifié. Nous essaierons aussi de vérifier si les systèmes intelligents peuvent faire partie des solutions apportées à la pénurie des enseignants que connait beaucoup de pays, notamment le Maroc.

Cette recherche a pour objectif de découvrir comment l’usage des tuteurs intelligents, peut offrir un enseignement-apprentissage équitable, et diversifié.

Pour répondre à cet objectif, une recension bibliographique des écrits scientifiques a tout d’abord permis de découvrir ce qui a été réalisé jusqu’à date dans le domaine de l’usage de l’intelligence artificielle dans l’enseignement à distance et a nous orienté vers la découverte du rôle des tuteurs intelligents (ITS) dans l’implantation d’un apprentissage adaptatif.

Lynch, M. (2019). 6 ways machine learning will revolutionize the education sector. The Tech Edvocate, Published March 6, 2019. https://thetechedvocate.org

UNESCO. (2019). Artificial intelligence in education: Challenges and opportunities for sustainable development. UNESCO Working Papers on Education Policy 07.

Le clavardage est un mode de communication particulièrement populaire chez les adolescents d’aujourd’hui. Par son intermédiaire, les jeunes transgressent les normes de la langue française, puisqu’ils utilisent une langue codée qui diffère en de nombreux points du français conventionnel. Peu de recherches scientifiques ont été réalisées à ce jour sur l’incidence du clavardage sur le français écrit. Ainsi, la recherche abordée dans le cadre de cette communication a pour objectif de vérifier l’influence du clavardage sur la maîtrise du français écrit d’élèves du premier cycle du secondaire.

 

Quelques recherches sur le phénomène seront d’abord brièvement présentées, de même que les caractéristiques de la langue codée. La méthodologie et les résultats de la recherche seront ensuite explicités. L’hypothèse émise est que le clavardage a une influence défavorable sur la maîtrise du français écrit des élèves du premier cycle du secondaire. Afin de la vérifier, les erreurs de français associées au clavardage ont été liées par des tests statistiques à l’âge de début du clavardage, au temps hebdomadaire consacré au clavardage et au fait que l’élève clavarde ou non. Au final, les résultats ont démontré que le clavardage n’a pas d’influence défavorable sur la maîtrise du français écrit des élèves de ce niveau. L’inquiétude quant à l’impact de ce média sur la langue écrite n’ayant plus lieu d’être, ce constat ouvre ainsi la voie au clavardage pédagogique.

 



La production orthographique dépend, selon la théorie capacitaire (McCutchen, 1996), de la maîtrise du geste graphomoteur (Pontart et al., 2013). Cette recherche vise à déterminer si la longueur d’un mot peut, en entraînant une charge mentale plus élevée en mémoire de travail, influencer la réussite et le décours temporel des traitements orthographiques. Trois tâches ont été réalisées par 69 élèves de 1re, 3e et 5e années du primaire sur une tablette à digitaliser, pilotée par le dispositif Eye and Pen (Alamargot et al., 2006) : le rappel écrit des lettres de l’alphabet, l’écriture du prénom, ainsi que la copie en rappel immédiat de 12 mots fréquents variant en longueur (4 vs. 8 lettres). Les résultats obtenus montrent que la production de mots longs entraîne une augmentation a) du temps d’encodage et de la durée d’exécution par lettre, quel que soit le niveau scolaire, et b) du nombre d’erreurs en 1re et 3e années. Ils montrent aussi l’existence d’une relation significative, plus forte pour les mots longs, entre la graphomotricité et a) le nombre d’erreurs en 1re et 3e années, b) la durée d’exécution par lettre en 3e année, et c) le temps d’encodage en 5e année. Ces résultats, discutés selon le modèle d’automatisation des connaissances d’Anderson (1983), révèlent l’influence du coût graphomoteur, lié au nombre de lettres à programmer et à transcrire, et du poids des habiletés graphomotrices sur les traitements orthographiques.

 

 

Cette communication vise à présenter une recherche menée dans le cadre d’un mémoire de maitrise en didactique des langues portant sur la compétence culturelle en classe d’accueil au primaire (Samountry, 2014). Selon le MELS (2011), enseigner aux élèves non-francophones nouvellement arrivés en société québécoise ne se limite pas à les outiller sur le plan linguistique ; les connaissances d’ordre culturel ont également leur place. Cependant, la compétence culturelle suscite de l’incompréhension auprès des enseignants (Breton-Carbonneau et Cleghorn, 2010). Si la conciliation langue-culture continue d’être valorisée en contexte d’apprentissage d’une langue seconde ou étrangère (Candelier et al. 2007), les pratiques enseignantes demeurent éclectiques (Demougin, 2008). Ainsi, des informations concernant les représentations et pratiques déclarées des enseignants concernant la compétence « S’adapter à la culture de son milieu » ont été recueillies auprès de 14 participants par le biais d’un questionnaire comportant des items à choix de réponse, des questions construites à l’aide d’échelles de Likert ainsi que des questions à réponses ouvertes. L’analyse thématique des données qualitatives de même que l’analyse descriptive des données quantitatives démontre que les enseignants se montrent réceptifs devant la compétence culturelle, mais que cette dernière implique aussi des défis sur le plan didactique comme l’explicitation de la compétence, la formation et le matériel didactique.



De nombreuses études ont mis en évidence les corrélations
positives entre les habiletés musicales et les habiletés de lecture des jeunes
apprenants du primaire. La nature de ce lien reste toutefois à définir avec
plus de clarté puisque les résultats des études expérimentales ou quasi expérimentales
recensées sont divergents. Notre étude, qui employait un design quasi
expérimental, a permis de comparer les effets de deux programmes sur les
habiletés de lecture d’élèves de 2e année du primaire au Québec. En tout,
94 participants provenant de 5 classes différentes ont participé à l’étude en
formant le groupe « lecture seulement » (n = 44), le groupe « lecture-musique »
(n = 34) et le groupe contrôle (n = 16). Tous les participants ont été
prétestés et post-testés en lecture à l’aide de mesures évaluatives normées (K-ABC,
N-EEL, Vitesse en lecture). Des
échantillons aléatoires ont ensuite été prélevés dans chacune des conditions
afin de comparer trois groupes équivalents. L’analyse des résultats (SPSS)  indique qu’un enseignement musical, intégré à
un enseignement de la lecture en classe, contribuerait à diversifier positivement
les approches d’enseignement à mettre en place au début du primaire. Ces
résultats, qui seront présentés en lien avec la problématique et la
méthodologie, contribuent à la fois à enrichir les pratiques didactiques en
lecture au début du primaire et à combler un vide sur cette question dans un
contexte majoritairement francophone. 

Cette recherche conduite auprès d’étudiants universitaires âgés de 18 à 22 ans. Ces étudiants qui apprennent le français dans un cadre spécifique « langue de spécialité » se heurtent généralement à des difficultés de compréhension de textes de spécialité en FLE, à cause principalement du lexique et de la syntaxe non maîtrisés. L’automatisation relative au traitement de la structure de surface en langue FLE/FLS n’est pas complètement acquise par rapport à la langue maternelle (Lapara, 1993 ; Marin, 2007). Le but de la recherche en cours est d’étudier l’effet des connecteurs « adversatifs» selon le modèle d’intégration (Just & Millis, 1995) sur la compréhension d’un texte scientifique et, plus précisément, sur l’activité de hiérarchisation et de sélection des informations en fonction de leur importance relative. Les résultats s’interprètent par le fait que la présence des connecteurs «adversatifs »lors de la relecture, conduit les participants contextuellement à effectuer de nouvelles inférences¹à propos des informations absentes du contenu textuel (Moeschler, 2002). La présente recherche a été réalisée dans une optique didactique  dans le but d’améliorer l’apprentissage du Français en Lsp², et par conséquent, elle contribue, d’une part, à développer une didactique du FOU, qui permet de concevoir des aides et des stratégies d’apprentissage efficace au service de l’étudiant, d’autre part, à amener les étudiants à mieux comprendre les textes en question.

 

Plusieurs recherches décrivent la qualité des textes écrits par les élèves québécois (p. ex. DIEPE, 1995; MELS, 2012); parallèlement, plusieurs recherches (p. ex. Chartrand et Lord, 2010, 2013; DIEPE, 1995; Lusignan et coll., 1996) dressent le portrait des pratiques (observées et déclarées) des enseignant.e.s de français du secondaire québécois, sans décrire leurs liens avec la qualité des textes des élèves. Pour identifier les stratégies pédagogiques (Messier, 2014) utilisées par les enseignant.e.s de français du secondaire en classe de français, langue d’enseignement, qui développent la compétence scripturale (Reuter, 2000) de leurs élèves, nous avons observé six enseignantes de français d’expérience du secondaire pendant trois mois et avons décrit la qualité des textes (n=200) écrits en classe par leurs élèves. Dans cette communication, nous nous attardons spécifiquement aux stratégies pédagogiques que nous avons observées en classe, que nous analysons au moyen d'un synopsis (Blaser, 2007) et d'une grille d'analyse qui repose sur le répertoire de stratégies pédagogiques pouvant être utilisées pour développer la compétence scripturale au secondaire (Marcotte, 2017; à paraitre), sur différents modèles de l'apprentissage et sur différents modèles du processus d'écriture. Nous concluons en présentant certains liens entre ces pratiques observées en contexte écologique et la qualité des textes des élèves.

Les formations professionnalisantes post-secondaires adoptent de plus en plus les démarches d’apprentissage par résolution de problèmes. Elles sont particulièrement utilisées, en génie, comme moyen de dépassement du cloisonnement disciplinaire de l’enseignement traditionnel, permettant de structurer l’apprentissage autour de problèmes qui rappellent les situations de la pratique professionnelle. Force est de constater, cependant, que ni la signification et les fondements éducationnels du concept ni les modalités d’implantation de ces approches ne font consensus dans les écrits scientifiques. Notre mémoire, consistant en une analyse de la documentation scientifique dont nous présentons les grandes lignes dans cette communication, vise à : comprendre comment les écrits scientifiques traitant de ces approches dans les programmes de formation en génie définissent ces dernières ; les fondements qui justifient leur utilisation ; les modalités de leur opérationnalisation ; les avantages et les inconvénients associés à cette mise en œuvre.

Au tournant des années 2000, un désir de renouveau pédagogique amène le ministère de l’Éducation du Québec à revoir ses programmes ministériels (2006; 2009) et à leur apporter plusieurs modifications de taille. Appuyé par les recherches sur le sujet, ce dernier accorde, dans ses écrits, une place enviable au développement du vocabulaire (Graves, 1986; Mel’cuk et Polguère, 2007). Néanmoins, la réalité dans les écoles primaires au Québec est toute autre, alors qu’il est formellement peu enseigné en classe (Anctil, Singcaster et Tardif, 2018), et ce, malgré le fait que les enseignants dressent d’année en année un portrait lacunaire du bagage lexical de leurs élèves à tous les niveaux scolaires confondus (Grossmann, 2011). Dans la plupart des cas, cela s’explique par le fait que les enseignants ont besoin d’être outillés.

Cette recherche vise alors à présenter les dispositifs et les pratiques mobilisés par deux enseignantes expertes qui utilisent la littérature jeunesse afin de favoriser le développement du vocabulaire d’élèves du 1er cycle du primaire. Il s’agit de résultats tirés de notre recherche descriptive (Cuerrier, 2019) qui repose sur le modèle multiagenda de Bucheton et Soulé (2009). Ces résultats peuvent fournir un point d’ancrage à certains enseignants qui souhaitent réaliser un enseignement formel du vocabulaire en classe, mais qui se sentent peu outillés pour le faire.

L’intégrité universitaire repose sur des valeurs, dont l’honnêteté et la responsabilité (ICAI, 2021), qui guident les pratiques adoptées par les étudiant·es pour rédiger leurs travaux universitaires. Cependant, il arrive que ces dernières omettent de mentionner leurs sources en citant ou en paraphrasant (Childers et Bruton, 2016). Ce problème est exacerbé par la tendance des jeunes à « copier-coller » des informations provenant de l’Internet (Rinck et Mansour, 2014). Ces mauvaises pratiques constituent du « plagiat », c’est-à-dire l’appropriation des idées ou du travail d’un·e autre auteur·e sans reconnaître sa contribution originale (Simonnot, 2014).

Dans le cadre d’un partenariat international sur la prévention du plagiat qui implique plus de 30 universités au Canada, aux États-Unis et en Europe, nous avons fait transmis un questionnaire à 978 professeur·es et 3 697 étudiant·s au baccalauréat. Parmi les questions posées, l’une d’entre elles visait à déterminer ce qui incite les étudiant·es à plagier dans leurs travaux. À ce sujet, plus d’une vingtaine d’incitatifs étaient proposés, en plus d’offrir la possibilité d’en ajouter. Les résultats démontrent que le manque d’organisation a une incidence prioritaire chez les étudiant·es, alors que pour les professeur·es ce serait la paresse qui pousserait les étudiant·es à plagier. Il existe aussi certaines différences régionales ayant motivé des suggestions d’explorations subséquentes dans un contexte d’études supérieures.

Le nombre des femmes qui ont immigré au Québec n’a cessé d’augmenter au fil du temps (Beaudoin, 2010 ). D’origine européenne avant les années 80, vers les années 2000,  des femmes de l’Asie, de l’Amérique et  de l’Afrique  s’établissent au Québec (Mongeau, Rose et Ste-Marie, 2007).

L’insertion sociale d’un immigrant est un processus d’adaptation à la fois culturel et identitaire (Valderrama-Benitez, 2007). Au Québec, l’apprentissage du français fait partie de ce processus d’intégration pour les immigrants permanents qui n’ont pas le français comme langue maternelle.

 

Des études ont montré l’existence de lien entre la maîtrise du français chez les femmes immigrantes et leur situation économique (Conseil du statut de la femme, 2005; Mongeau, Pinsonneault et Rose, 2007). Or, aucune étude n’a été effectuée avec ces dernières pour les maintenir en apprentissage du français.

 

À travers les travaux sur la motivation et la perspective d’avenir (Nuttin, 1985); le projet (Boutinet, 1998),  la socialisation langagière (Ochs et Schieffelin, 1984) et la trajectoire (Jeanneret, 2010), notre recherche vise à décrire et à comprendre la trajectoire d’apprentissage du français des femmes immigrantes dans les cours de francisation.

 

À partir de huit études des cas (Collerette, 2004), les outils de collecte de données sont un récit de pratique, un journal et une entrevue (Perregaux , 2007). Les données recueillies permettraient de dégager des typologies de trajectoires d’apprentissage du français.

 

Plus du tiers des étudiants du collégial n’obtiennent pas leur diplôme dans le temps prescrit (Dion-Viens, 2017) ou quittent les études avant son obtention (MELS, 2010). Des théories portant sur l’abandon et la persévérance dans les études suggèrent la performance scolaire comme un facteur explicatif (Dion, 2006). De plus, des écrits scientifiques soulignent que l’estime de soi (Murray & Kennedy-Lightsey, 2013) et le sentiment d’autoefficacité scolaire (Bandura, 2007) pourraient influencer les comportements des étudiants. L’objectif de l’étude consiste donc à évaluer les relations entre l’estime de soi, le sentiment d’autoefficacité scolaire et la performance dans les études de collégiens. Deux cent soixante-dix-huit (278) étudiants provenant de trois collèges participent à l’étude. Le Profil des Perceptions de Soi à l’Adolescence (PPSA, Bouffard et al., 2002) et une dimension du Self-Efficacy Questionnaire for Adolescent (SEQ-A, Suldo & Shaffer, 2007) mesurent respectivement l’estime de soi et le sentiment d’autoefficacité scolaire alors que la cote R indique la performance dans les études. Les résultats présentent des relations positives entre la performance dans les études et trois des neuf dimensions de l’estime de soi (corrélations variant de .17 à .43). De plus, ils montrent une relation (r = .48, p < .01) entre le sentiment d’autoefficacité scolaire et la performance. Ces résultats seront discutés à la lumière des théories sous-jacentes.

Des lacunes à propos d'attitudes professionnelles ont été observées chez plusieurs stagiaires du programme de Commercialisation du Collège Laflèche. Plusieurs collèges semblent vivre une telle réalité. Des difficultés sont aussi rencontrées quant à l'enseignement d'attitudes professionnelles. Même si des modèles existent à ce propos, plusieurs professeurs se sentent peu à l'aise avec ce type d'enseignement.

Dans le cadre de notre essai professionnel, déposé en août 2017, nous avons conçu une activité d'enseignement d'attitudes professionnelles pour le programme de Commercialisation de la mode du Collège Laflèche. Nous avons par la suite bonifié cette activité en l’insérant dans une démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles. Bien que l'enseignement d'attitudes professionnelles se fasse habituellement de façon indirecte, notre démarche met de l'avant un enseignement direct et explicite auprès des étudiantes et des étudiants. Nous avons par la suite expérimenté et évalué cette démarche dans le cadre d’un projet PREP subventionné par l'ACPQ.

Les résultats sont concluants. Nous voyons une amélioration des comportements de la plupart des étudiants ciblés en lien avec les attitudes professionnelles enseignées, évaluations à l'appui.

Nous considérons que le partage de nos résultats et de notre démarche d'enseignement pourra profiter à plusieurs professeurs qui enseignent aux études supérieures.

L’utilisation d’un outil d’enregistrement intrusif tel qu’une caméra pose la question du type de participation des sujets filmés à la recherche (Mohl, 2011) et des conséquences de cette participation dans la production des connaissances (Lallier, 2011). Dans le souci de garder une distance critique vis-à-vis de l’utilisation de la caméra lors de notre recueil de données, nous posons la question des avantages et des limites de l’approche ethnographique filmée dans le cadre de notre recherche. Celle-ci consistait en une étude de cas portant sur les liens entre la relation maître-élève (RME) (Riley, 2011 et Pianta, 1999) et les transformations de l’expérience scolaire d’adolescents à risque de décrocher de l’école et de leurs deux enseignantes exclusives. Les processus par lesquels la RME agit sur l’expérience scolaire, les modalités par lesquelles la RME peut contrecarrer des influences extrascolaires et les conditions que l’école peut mettre en place pour faciliter des transformations durables de l’expérience scolaire étaient analysés. L’originalité de cette communication est de questionner le potentiel de créativité qu’apporte la contrainte de la caméra dans le design d’une recherche qui touche la logique de subjectivation des sujets (Dubet, 1996), une logique justement mobilisée par le fait même d’être filmé.

Les guides portant sur les fondements et utilisation des approches qualitatives de recherche foisonnent : on y apprend comment faire selon les disciplines d’élection, les riches traditions interprétatives et les critères d’excellence et de scientificité.  Toutefois, dans un contexte d’enseignement, où trouver des pistes pour comprendre comment les étudiants s’initient et intègrent ces savoir-faire?  On retrouve, certes, des récits de recherche à postériori mais ceux-ci ne nous informent guère sur l’articulation des défis de l’épistémologie sous-jacente à la pensée qualitative au moment même de  son apprentissage méthodologique. La présentation envisagée présentera comment une trentaine d’apprenants ont documenté, à la faveur de leur journal réflexif, le cheminement qu’ils ont parcouru en situation d’apprentissage méthodologique en éducation. Ce cheminement sera interprété à l’aide de catégories issues des processus mêmes de l’analyse qualitative, à savoir les manières de découper l’objet, de le caractériser, de le hiérarchiser, de s’y positionner, de l’inscrire dans l’écriture, de le contextualiser et d’y découvrir la valeur.  La connaissance issue d’une telle interprétation pourra servir à une compréhension plus détaillée des défis que ces opérations posent à l’exercice de la pensée qualitative et à des interventions plus pointues en matière d’apprentissage méthodologique.