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Cette communication s'appuie sur une recherche dont l'objectif vise à élaborer un test diagnostique à grande échelle destiné aux élèves en 5ème année au primaire. En effet, l'analyse des résultats en lecture des élèves au Québec relèvent quelques inquiétudes. Par exemple, le taux d'élèves en 6ème année qui réussissent l’épreuve ministérielle en lecture est 74,7 %; il est encore plus faible en milieu défavorisé, soit 56,8% (Turcotte et Talbot, 2017). De plus, la moyenne en lecture des jeunes francophones québécois de 13 ans est nettement inférieure à celle canadienne (CMEC, 2010). Ces résultats mettent en évidence la nécessité de diagnostiquer des difficultés en lecture d’une manière systématique, afin de poser des interventions appropriées et d'assurer la réussite des élèves (Desrosiers et Tétreault, 2012).

Cette présentation s’inscrit dans la 1ère phase de l'étude visant à identifier les besoins de diagnostic des difficultés en lecture des élèves et dresser une liste d'habiletés sous-jacentes à diagnostiquer dans l’épreuve. Un questionnaire est développé par un panel d'experts portant sur les processus en lecture que les élèves doivent maitriser en 5ème année, leurs sources de difficultés rencontrées et les types de tâches que les enseignants utilisent pour identifier ces difficultés. Les données recueillies auprès de 100 enseignants sont analysées à l’aide du modèle de Rasch avec le logiciel RUMM2030, afin d’hiérarchiser les types de difficultés en lecture chez les élèves.

Cette communication porte sur la transformation de pratiques pédagogiques d’enseignantes de 2e année participant à une recherche-action au regard du transfert de stratégies mobilisées par les élèves en contexte de jeu. Les enseignantes ont constaté que leurs élèves, qui n’avaient bénéficié que d’une demi-année à la maternelle en raison de la pandémie, présentaient des lacunes importantes sur le plan des fonctions exécutives (FE) comparativement à leurs élèves des années précédentes. Elles ont donc intégré dans leurs pratiques des périodes de jeux visant le développement du contrôle inhibiteur, de la flexibilité mentale, de la mémoire de travail, de la planification ainsi que de l’attention et la concentration. Elles escomptaient voir des retombées chez les élèves dans leurs tâches scolaires et dans leurs relations sociales. Il s’est avéré que le transfert spontané n’a pas eu lieu. Divers moyens ont donc été mis en œuvre par les enseignantes pour soutenir le transfert de ces acquis chez les élèves. Les données, issues d'entrevues, de rencontres de recherche et d'observations en classe ont été analysées qualitativement. Il ressort de nos résultats que ce sont l’anticipation des situations de transfert potentiel ainsi que l’explicitation des similarités entre les contextes (du jeu aux tâches scolaires) qui s’avèrent les stratégies pédagogiques les plus efficaces. Par ailleurs, le transfert des FE du jeu aux interactions sociales continue d’être difficile pour plusieurs élèves. 

Les différents changements en cours dans l’enseignement postsecondaire pointent vers une autonomie accrue de l’apprenant sur qui repose désormais une bonne partie des conditions de son apprentissage en termes de coûts comme de stratégies et de capacités. Cette autonomie est tout à la fois revendiquée par les apprenants adultes et imposée par les institutions. Pourtant, les apprenants éprouvent toujours des difficultés à persévérer à cause notamment de problèmes de motivation et de métacognition (Zimmerman et Moylan, 2009 ; Winne et Nesbit, 2009). En outre, l'émergence de nouveaux outils et dispositifs utilisant les TIC change le rapport au savoir. Ces changements vont de pair avec une redéfinition de l’apprentissage et du contexte socio-économique qui tend à faire reposer sur l’apprenant de nouvelles responsabilités.

Dans ce contexte, être un apprenant adulte aujourd'hui demande d'être autonome. Encore faut-il définir cette autonomie dont la définition est d'autant plus flou que le concept est devenu une explication passe-partout. Ce concept est utilisé dans une telle variété de contextes qu’il constitue un champ conceptuel et qu’il est donc pertinent d’engager une analyse conceptuelle (Van der Maren, 2003). C’est l’objet de notre recherche qui s’appuie sur une analyse qualitative de trois revues entre 2007 et 2011 : New directions for adult and continuing education, International Journal of Lifelong Education et International Journal of Self-Directed Learning.

Au sein de leur université, trois professeurs en sciences comptables ont constaté que les étudiants se présentaient à leurs cours sans avoir fait les lectures et travaux préparatoires formatifs. Dans ce contexte, le professeur doit revoir toute la théorie avec les étudiants au lieu de seulement approfondir les points moins bien compris. Le temps en classe n’est donc pas consacré à mettre en pratique les sujets abordés, ce qui réduit les chances d’apprendre en profondeur pour les étudiants. Les objectifs de cette recherche action sont de présenter tout d’abord une recension des écrits sur le sujet afin de connaître les avenues possibles en termes de stratégies pédagogiques. Par la suite, l’équipe professorale a choisi d’expérimenter une des stratégies proposées dans la recension des écrits, soit l’utilisation des quizs. Cette expérience a été réalisée par les trois professeurs, de façon indépendante, et ce, dans chacun de leur cours respectif, soit un cours de certification, de comptabilité financière et de fiscalité. Les résultats de ces expériences font ressortir des facteurs de succès à prendre en compte et des pièges à éviter lors de l’utilisation de ces quizs en classe. Cette recherche action démontre également que le professeur a un rôle à jouer afin de favoriser la lecture et la préparation des étudiants avant le cours. Les résultats de l’expérience ont également fait évoluer positivement la façon d’enseigner de ces trois professeurs.

Problématique: La formation dans les milieux cliniques est indispensable dans les programmes de formation infirmière. Dans un contexte d’apprentissage en petits groupes, différentes dynamiques de groupe se forment. À ce jour, l’influence de la dynamique de petits groupes sur l’expérience d’apprentissage de stagiaires n’est pas clairement définie dans les écrits. Cette lacune apporte des défis sur l’expérience d’apprentissages des stagiaires.

Objectif: Décrire les éléments qui influencent la dynamique de petits groupes et l’expérience d’apprentissage de stagiaires en sciences infirmières. 

Méthode: Dans une approche descriptive interprétative, des entrevues ont été menées auprès de 12 stagiaires, un groupe de discussion avec neuf superviseures et un second groupe avec huit infirmières. L’analyse des données a été réalisée selon l’approche de Miles et al. (2019). Au moins deux chercheurs ont co analysé les données afin d’assurer la qualité et l'exactitude des résultats.

Résultats: Les éléments qui influencent la dynamique de petits groupe ont été regroupés en trois rubriques : la composition du groupe, la nature des interactions et l’apport de maillons externes au groupe.

Conclusion: Cette étude exploratoire permet une évaluation plus globale de tous les facteurs qui influent dans les expériences d’apprentissage des stagiaires et lève en partie le voile sur les liens existants entre ces facteurs. Les résultats permettent de promouvoir un climat propice à l’apprentissage.

Le concept de rapport au savoir a été développé en France afin de comprendre, au-delà des déterminismes sociaux et économiques, le phénomène de réussite et de l’échec scolaires en prenant en compte l’histoire de l’élève et la confrontation entre des modes de socialisation et des univers de pratiques différents (école, famille, communauté) (Rochex, 2004). En ce sens, des recherches ont documenté le rapport au savoir d’élèves d’un même groupe social et ont montré que la réussite ou l’échec scolaire n’est pas que conditionné par l’origine sociale ou culturelle (Charlot, 1997; Lafortune, 2012). Par contre, et c’est l’objectif de la présente recherche, le rapport au savoir est encore peu documenté sous l’angle de la mise en présence du rapport au savoir de différents élèves dans un même groupe. Quelle est la diversité des rapports au savoir d’élèves d’un même groupe-classe? Pour répondre à cette question, un entretien semi-directif a été réalisé avec dix élèves volontaires d’un groupe de sciences de 5e secondaire. L’analyse de contenu, réalisée à l’aide du logiciel QDA-Miner, s’est portée sur trois dimensions du rapport au savoir des élèves : le rapport à l’école, le rapport à l’apprendre et rapport au savoir proprement dit (Charlot, Bautier et Rochex, 1992). Les résultats montrent la singularité du rapport au savoir des élèves dans un contexte où la plupart d’entre eux ont réalisé toute leur scolarité à la même école secondaire.

L’intelligence artificielle met au défi les emplois actuels en appelant les travailleurs à reconceptualiser des tâches qu’ils effectuent au quotidien (Hawksworth, Kupelian, Berriman, & Mckellar, 2017). L’Organisation de Coopération et de Développement Économique considère que la compétence de résolution de problème doit maintenant être une priorité en éducation, car les travailleurs aborderont plus souvent des tâches complexes; les tâches simples faisant l’objet d’automatisation (Greiff et al., 2017). Les stratégies mobilisées lors de l’articulation de cette compétence sont considérées proches de celles utilisées pour programmer. Cette étude vise à documenter de quelle façon l’enseignement de la programmation est susceptible de développer la compétence à résoudre des problèmes. Le cadre de recherche de l’apprentissage expansif sera mis à profit pour documenter de quelles façons les enseignants du secondaire en Science et technologie intègrent l’enseignement de la programmation pour développer la résolution de problèmes. Engeström (2015), qui a développé le concept d’Expansive learning, réfère à un cycle d’expansion pour définir le processus qui conduit à l’implantation d’une nouvelle pratique dans un milieu donné. Ce cycle comporte idéalement 7 étapes et fournit un cadre d’analyse au renouvèlement d’une pratique d’enseignant. Notre hypothèse est que cette approche permettra d’intégrer de manière durable l’enseignement de la programmation dans les pratiques de ces enseignants.

Les enfants autochtones rencontrent des difficultés
à l’école, et ce, dès la maternelle (Lavoie, 2000). Un des facteurs évoqués est
le manque de stimulation à la maison, mais peu de recherches ont approfondi le
sujet. Comme le jeu symbolique est une activité qui permet à l’enfant d’âge
préscolaire de se développer, l’objectif de cette recherche exploratoire est notamment
de savoir si l’environnement matériel et social de l’enfant atikamekw est
favorable au jeu symbolique. Puisque la mère est l’adulte le plus susceptible
de s’adonner au jeu symbolique avec son enfant (Haigt et Miller, 1992), quatre dyades
mère-enfant ont été sélectionnées pour participer au projet. Des entrevues
semi-dirigées ainsi qu’une observation de jeu mère-enfant ont été réalisées.
Les résultats sont obtenus grâce à l’analyse de contenu (Muchielli, 1991) ainsi
qu’à l’analyse des séquences de jeu (François, 1981, 1989). On constate que l’environnement
est plus ou moins favorable au jeu symbolique. Bien que les mères observent le
jeu symbolique chez leur enfant, leur compréhension de son utilité est vague. Cela
se répercute sur le choix du matériel de jeu et sur leur manière de
jouer avec leur enfant. Même si le jeu symbolique est plus ou moins
valorisé, on remarque que les mères s’impliquent dans d’autres activités auprès
de leur enfant.

Les pratiques rétroactives des enseignants sont relativement inexplorées (Furneaux et al., 2007). Bien que plusieurs recherches aient décrit les pratiques rétroactives écrites des enseignants en service (Sheen, 2008) et celles des enseignants en formation (Guénette & Lyster, 2013), aucune ne l’a fait dans une perspective comparative. Par ailleurs, à l'exception d'Ammar et al. (2016), ces études ont été menées principalement dans des classes d’anglais langue seconde (ALS). Ces vides empiriques ont motivé la présente étude descriptive, qui compare les techniques rétroactives des enseignants de français L1 et L2, en service et en formation.

70 enseignants dont 38 en formation (20 L2 et 18 L1) et 32 ​​en service (17 L2 et 15 L1) ont fourni une rétroaction corrective sur un texte d’apprenant. Les réponses des enseignants ont été codées selon le type d'erreur ciblé (syntaxe, vocabulaire, etc.), le type de rétroaction fournie (directe ou indirecte), son explicité (avec ou sans explication métalinguistique) et la précision de l'information métalinguistique (précise ou imprécise).

Les résultats préliminaires indiquent que quel que soit le contexte (L1 ou L2, en formation ou en service), les enseignants signalent les erreurs orthographiques et morphologiques plus que les erreurs syntaxiques. Contrairement aux enseignants d’ALS, ils préfèrent la rétroaction indirecte, et ceci indépendamment du type d'erreur. Des implications pour la pédagogie et la recherche future seront discutées.

Les changements de pratiques de réception et de communication découlant de la venue de nombreux outils de communication et de supports technologiques induisent de nouveaux savoirs et savoir-faire et de nouvelles compétences que les jeunes gagneraient à développer. Ils sont directement reliés au concept littératie médiatique (LM) qui peut être conçu comme un ensemble de compétences à développer pour accomplir certaines tâches dites complexes de lecture et d’écriture sur supports numériques (Fastrez & De Smedt, 2012). C’est dans le contexte d’une tâche complexe que se réalise et s’évalue une compétence (Rey, 2014) puisqu’elle permet la mobilisation, de façon intégrée, de ressources dans le but d’accomplir la tâche (Fagnant et al., 2014). Un exemple de tâche complexe mobilisant des compétences en LM serait de produire un site Web à partir de contenus sélectionnés lors d’une recherche d’information en ligne. 

Dans le cadre d’un projet d’enquête internationale (Québec, Belgique, France, Suisse) sur les compétences en LM de jeunes de 13 à 15 ans, nous avons amorcé un travail d’identification des compétences impliquées dans la recherche d’information et l’écriture d’un hypermédia explicatif. Cette présentation sera axée sur les possibilités d’évaluation des compétences en littératie médiatique en contexte numérique. 

Dans le cadre d’un cours visant à développer les compétences des étudiants à rechercher, évaluer, utiliser et présenter l’information, cours diffusé en mode asynchrone et auquel ont été inscrits au cours des deux dernières années près de 500 étudiants des 3 cycles universitaires inscrits dans 17 programmes de 6 facultés différentes, nous nous sommes penchés sur les facteurs qui favorisent la réussite universitaire des étudiants dans cette formation. Pour ce faire, nous avons examiné les profils des apprenants (études antérieures, programme d’étude en cours, autoévaluation des compétences à l’égard des connaissances et compétences à maîtriser, formation antérieure, motivation et attentes à l’égard du cours, conditions d’étude, encadrement souhaité, etc.), leurs pratiques habituelles d’utilisation de l’information, leur expérience de formation en ligne, l’autoévaluation de leurs facteurs de réussite universitaire, leurs réflexions quant à leur cheminement dans le cours à quatre différents moments de celui-ci, ainsi que leurs résultats aux différentes évaluations. Dans cette communication, nous présentons les principaux constats quant aux facteurs de réussite des étudiants dans le cours, ainsi que des réflexions sur les améliorations à apporter dans le matériel éducatif et dans l’encadrement des étudiants.

Devant le défi professoral d’établir une relation d’apprentissage satisfaisante et gratifiante, une vaste étude longitudinale fondée sur la méthodologie empirique ancrée a été entreprise pour innover en termes de stratégie d’enseignement et d’apprentissage auprès d’étudiants universitaires en management. Cette première phase, de 2008-2013, de 3 cycles de 5 ans d’expérimentations auprès de : 24 groupes; 13 matières; 5 programmes du 1er et 2ème cycle.  Les résultats révèlent l’apprentissage durable, transcendant l’apprentissage de surface et en profondeur.

Axé sur l’apprentissage durable, les actes d’enseignement et d’apprentissage transforment l’interaction de processus de transmission des savoirs en une relation centrée sur le développement humain.  Cette relation des parties prenantes à l’activité prend la forme d’accompagnement et de co-construction d’engagement et d’implication à l’apprentissage durable, dans le sens de recyclable, évolutive et permanente.

Ainsi, la pratique d’enseignement soutient une prise de conscience d’action délibérée de développement et apprentissage épistémologique, axiologique, praxéologiques et ontologiques des participants.  Cette première phase de résultats dévoile en quoi l’apprentissage durable devient l’ancrage d’une transformation des fondements constructivistes de la matière enseignée et de la représentation des archétypes « étudiants » et les fondements constructionnistes des méthodes d’enseignement et d’apprentissage.



Nous menons une étude doctorale visant à évaluer les incidences d’une séquence pédagogique en grammaire (complément du nom) conçue selon une approche inductive ou déductive (Decoo, 1996) sur l’apprentissage des notions grammaticales ainsi que sur le développement de la compétence «savoir écrire».

Notre étude s'intéresse aux élèves du  1er cycle du secondaire. Cette tranche d’âge se caractérise par un déclin du taux de réussite entre l'épreuve ministérielle de 6e année du primaire et celle de 2e secondaire, en particulier en ce qui concerne les critères grammaticaux (MELS, 2009).

Le complément du nom est un concept dont les caractéristiques morphologiques, sémantiques et syntaxiques devraient faciliter son utilisation réfléchie et avoir des incidences sur la compétence scripturale. 2 grandes catégories de choix (variable indépendante) s'offrent à l'enseignant: une approche inductive, impliquant une phase d'observation préalablement au dévoilement de la règle, ou une approche déductive, impliquant une présentation de la règle suivie d'une phase d'exercisation par l'élève. 

Notre étude de méthodologie mixte, menée auprès d'un échantillon de 250 élèves, implique des données quantitatives recueillies grâce à des questionnaires pré-tests et post-tests. La présentation de ces  données, analysées selon des modèles
multidimensionnels de mesures d’association, d’analyse factorielle des correspondances et d’analyse en grappes hiérarchique, constituera l’essentiel du contenu de l’affiche.



Au Québec, dans le cadre du renouveau pédagogique, l’éducation à la santé (ÉS), comme l’éducation à l’environnement, n’est plus rattachée de façon explicite à un champ disciplinaire particulier. Chaque discipline, particulièrement l’éducation physique et les sciences et technologie (S&T), devrait la prendre en considération. Notre communication s’intéresse à la question suivante: comment l’ÉS est-elle prise en considération dans ces disciplines ? De manière spécifique, nous présentons dans cette communication une synthèse des recherches réalisées dans le cadre de thèses et mémoires au Québec, et disponibles sur le «Portail Thèses Canada». L’examen de ces recherches a été réalisé à l’aide d’une grille d’analyse qui tient compte notamment des objets de la recherche, des objectifs, des cadres de référence et des méthodologies. Les résultats montrent que ces recherches s’inscrivent essentiellement dans la discipline « éducation physique et éducation à la santé » ou qu’elles sont orientées vers la description d’expériences d’intervention à l’école pour promouvoir un comportement sain et sécuritaire (Bizzoni-Prévieux et al., 2010; Grenier, 2009; Blanchette, 2008; Collet, 2008; Gendreau, 2006; Turcotte, 2006). Elles visent essentiellement une conception de l’ÉS centrée sur l’action et non sur la relation entre la compréhension scientifique et l’action. Ces résultats suggèrent aussi la nécessité de considérer cette question de recherche en didactique des S&T.

Cette communication présente une grande partie de ma recherche de doctorat incluant la problématique, le cadre théorique et la méthodologie. Cette recherche a pour objectif d’étudier l’effet de la lecture des textes littéraires sur l’acquisition d’un vocabulaire spécifique (vocabulaire ciblé durant l’intervention expérimentale) et de mesurer à quel point l’enseignement explicite du vocabulaire inclus dans les textes littéraires bonifie l’apprentissage.

La problématique de cette étude vise à montrer la pertinence de la question. Différentes analyses de la recherche (Schmitt, 2000; Nation, 2001) en didactique du vocabulaire reconnaissent que tout le vocabulaire ne peut pas faire l’objet d’un enseignement explicite et que les gains lexicaux obtenus de la lecture sont limités et temporaires. Laufer (2005) précise qu’il faut combiner la lecture avec des activités favorisant le traitement explicite du nouveau vocabulaire, mais cette hypothèse n’a pas été largement testée et validée. En étudiant les effets de la lecture et de l’enseignement explicite du vocabulaire, notre étude contribuera à combler ce vide empirique. Ses retombées intéresseront les milieux scolaires au Canada et au Québec. On discutera aussi du cadre théorique qui montre les recherches importantes dans le domaine et de la méthodologie précisant les procédures de cette recherche quantitative et quasi-expérimentale qui s’effectuera dans les milieux de francisation à Montréal avec des adultes.

En 1e année de l’immersion française, les élèves, en début d’apprentissage du français, ont besoin d’un environnement langagier riche où des occasions d’entendre et de produire la langue sont cruciales. Le travail en groupes encourage la production étendue de la langue cible et les échanges authentiques. Les élèves peuvent expérimenter et prendre des risques avec la langue – éléments importants pour l’acquisition des compétences en L2. Cependant, les écarts des compétences langagières des élèves ne peuvent être négligés. Plusieurs chercheurs soulignent l’importance de l’étayage langagier pour la précision linguistique et la fluidité (Tedick et Lyster, 2020). Nous nous sommes donc penchés sur la question des soutiens nécessaires pour soutenir l’apprentissage lors de tâches autonomes en petits groupes. En adoptant un devis de recherche orientée par la conception, nous avons observé la façon dont deux enseignantes de la 1e année fournissaient des supports langagiers pour étayer la production orale et écrite de leurs élèves en situation d’apprentissage autonome. Les données consistaient d’observations en classe (N=23), d’enregistrements vidéo, de preuves d’apprentissage et d’entrevues (N=5). Les données ont révélé l’importance de fournir des supports pédagogiques et langagiers divers, dont des supports visuels et tactiles, pour favoriser le développement langagier des jeunes élèves débutants en IF.

De nos jours, différentes ressources littéraires de vulgarisation scientifique (VS) sont utilisées pour aborder des contenus scientifiques au primaire. Ce type de littérature présente parfois des concepts erronés entraînant le développement de fausses conceptions. Afin d’accompagner les vulgarisateurs scientifiques dans l’élaboration de ressources de VS adaptées aux conceptions des jeunes lecteurs, et ultimement les amener à remettre en question leurs idées préconçues, nous avons élaboré un modèle didactique de VS. Le modèle Design Experiment nous a permis de mettre à l’essai et de bonifier cette version provisoire du modèle didactique de VS, grâce à la participation de deux vulgarisateurs scientifiques qui ont chacun élaboré deux textes de VS pour une cohorte de 83 élèves de cinquième année du primaire. Pour étudier l’évolution des conceptions des élèves, chacun d’eux a répondu à un prétest et un posttest, et certains élèves ont également été sollicités pour participer à des entrevues de groupe avec les vulgarisateurs. Cette recherche a permis de réunir la didactique et la VS.  Elle a facilité une meilleure compréhension du travail de vulgarisateur scientifique et des préoccupations inhérentes à cette tâche complexe. Les vulgarisateurs ont pu mesurer la pertinence de prendre en compte les conceptions des jeunes lecteurs, tirer profit du texte de réfutation et adapter le niveau de formulation de leurs textes.

 La recherche vise à  analyser la manière dont ces élèves s’engagent dans la situation,  son exploration et les difficultés rencontrées. Quatre critères ont servi de fondement aux choix de ces situations : des situations non marquées scolairement, l'élève peut s'engager et envisager une réponse, le choix de différents types de SP susceptibles de favoriser un engagement différent, le contexte auquel réfère la SP. L’expérimentation a impliqué 8 élèves de secondaire 1 sur 6 mois L’approche utilisée, le Teaching Experiment, a permis une étude approfondie du processus de résolution des SP par ces élèves en leur accordant une autonomie dans l’explicitation de leur point de vue. Quelques résultats sur l'analyse d’une situation-recherche : peut-on paver n’importe quel carré avec des dominos? (Grenier et Payan, 1998). Ils portent sur l'engagement des élèves et leurs conjectures. Ils s’engagent dans la situation bien que la forme d’engagement varie d’un élève à un autre: une exploration plus longue pour certains, une anticipation rapide pour d'autres. Pour 5 élèves le matériel est essentiel; 3 élèves se servent du matériel et s’en détachent; 7 élèves font appel aux notions de parité et d’imparité et formulent: nombre pair ça va marcher, nombre impair ça ne marchera pas; 4 élèves la formulent par rapport à la parité (nombre de cases sur un côté, relativement à la dimension linéaire du carré) et comptage par deux; 3 autres élèves s’appuient sur le calcul du nombre de cases au complet.

L’omniprésence des TIC en éducation a provoqué une transformation du concept traditionnel de littératie qui définissait autrefois les aptitudes à lire et à écrire sur support papier pour fonctionner dans une société où la culture se transmettait à l'école, notamment à travers la lecture de textes imprimés. Ce concept de littératie doit désormais inclure des lectures et des écritures multimédias pour mieux s’épanouir dans une société technologique (Cammack, Coiro, Kinzer, & Leu, 2004). Les TIC étant devenues un vecteur de situations d’apprentissage, nous nous sommes demandé quelles étaient les représentations du concept de littératie des enseignants de français, artisans des nouvelles séquences technopédagogiques, afin de mieux comprendre l’efficacité des usages des TIC qu’ils font en classe pour développer la littératie des élèves. Un questionnaire en ligne répondu par une quarantaine d’enseignants de français, dont les résultats ont été approfondis par une entrevue semi-structurée avec treize d’entre eux, nous permet de mettre en relief un éventail perceptuel enseignant du concept de littératie de même que des pistes innovantes des usages des TIC lors d’une tâche de lecture et d'écriture. Nous aborderons nos résultats concernant la lecture avec accès aux informations multimédias de même que les nouvelles possibilités de l’écriture numérique concernant l’utilisation d’outils de correction, les rétroactions sur les textes et les publications de productions multimédias.

Contexte:Un lien entre les facteurs motivationnels, physiologiques et le rendement scolaire chez les enfants a été suggéré.Objectif:Déterminer le rôle que jouent les facteurs motivationnels et physiologiques sur le rendement scolaire des étudiantes universitaires de premier cycle.Méthodes:46 femmes âgées entre 19 et 52 ans inscrites à temps plein à l’université et ayant complété au moins 45 crédits ont participé à l’étude. La composition corporelle, la circonférence de la taille et des hanches, la force de préhension, la consommation maximale d’oxygène et la motivation envers les études ont été évaluées. L’indice de rendement scolaire (IRS=moyenne académique individuelle/moyenne académique du groupe) a servi à diviser les 46 participantes en deux groupes égaux (Bas-IRS et Haut-IRS) afin de les comparer.Résultats:Le poids, l’indice de masse corporelle, la masse grasse, la circonférence de la taille et la circonférence des hanches sont significativement plus élevés (p<0,05) dans le groupe B-IRS. De plus, la force de préhension (kg) en fonction du poids corporel (kg) et la motivation intrinsèque à la connaissance sont significativement plus élevées (p<0,05) dans le groupe H-IRS. Une tendance plus élevée au niveau du pourcentage de masse grasse chez les participantes du groupe B-IRS est observée.Conclusion:Les résultats obtenus suggèrent que certains facteurs physiologiques et motivationnels sont associés au rendement scolaire des étudiantes universitaires de premier cycle.

Plusieurs études ont souligné le rôle de la conscience phonémique, habileté à manipuler les sons de la langue, dans l’apprentissage de l’écrit chez des élèves de la maternelle (Morin, 2007; Pufpaff, 2009). D’autres études, présentant une vision plus complexe des premières acquisitions en écriture, ont montré que la conscience phonémique n’était pas l’unique prédicteur de la réussite en écriture (Ouellette et Sénéchal, 2008, 2017). Dans cette perspective, Puranik et al. (2011) et Kim et al. (2014) ont montré que l’habileté à tracer des lettres a un impact plus important sur la performance en orthographe d’élèves anglophones en maternelle que la connaissance des lettres et la conscience phonologique. À la suite de ces travaux, la présente étude s’intéresse aux relations entre la connaissance des lettres (nom, son et tracé) et la compétence à produire des mots chez des élèves francophones en maternelle. Cinquante sujets québécois âgés de 5 ans seront soumis à trois tâches évaluant la connaissance des lettres (identification, reconnaissance et production) ainsi qu'à une tâche évaluant l’extraction phonologique et l'orthographe (dictée de mots sans modèle). Des analyses de régression seront appliquées afin d’examiner les relations entre ces diverses habiletés. Cette étude, menée auprès de jeunes francophones, complétera d’autres études anglo-saxonnes montrant que la connaissance des lettres est un prédicteur important de la réussite en écriture.

Notre recherche porte sur la transition secondaire-collégial dans les cours de français, particulièrement sur les situations d’enseignement et d’apprentissage en lecture littéraire qui sont vécues par les élèves du secondaire et par les étudiants du collégial. Les difficultés récurrentes vécues par les adolescents lors de cette transition constituent un défi pour les individus et pour les institutions d’enseignement, l’une étant associée à la scolarité obligatoire, l’autre faisant partie de l’enseignement supérieur. Pour les élèves, le changement dans le type d’enseignement de la littérature implique une mobilisation autonome de différentes ressources, notamment émotionnelles et cognitives, ce qui représente souvent un défi d’adaptation. De plus, cette transition scolaire est simultanée au passage de l’adolescence, souvent vécue en famille à la maison, à l’âge adulte marqué par une plus grande indépendance. Ces différents facteurs ont nécessairement une influence sur la façon qu’ont les individus de réaliser la lecture littéraire. Afin d’analyser ce phénomène, nous procédons à une enquête auprès d’élèves de 5e secondaire et d’étudiants de première année du collégial, qui sont directement confrontés au phénomène de transition. Le traitement et l’analyse des représentations d’apprenants favorise la prévention des difficultés reliées aux méthodes pédagogiques, aux ressources d’accompagnement ainsi qu’à une harmonisation des pratiques didactiques du secondaire et du collégial.

Plusieurs recherches soulignent que l’apprentissage des notions fonctionnelles demeurent difficiles pour les élèves. En nous inspirant du contexte historique qui a vu émerger les relations fonctionnelles dans les domaines des sciences, cette recherche étudie l’intérêt d’aborder les premières notions fonctionnelles dans un contexte interdisciplinaire dans deux classes de 4e année du primaire.

L’étude consiste à expérimenter des séquences d’enseignement portant sur le mouvement du pendule en utilisant, dans un premier temps, des outils de laboratoire, et dans un deuxième temps, un logiciel de simulation. Les expérimentations visent à mettre en évidence et à modéliser les liens d’interdépendance entre les variables intervenant dans le mouvement du pendule.

Dans la séquence du laboratoire, l’enseignante propose des activités consistant à fabriquer un pendule, tester l’effet de la variation des grandeurs de ses composantes sur son fonctionnement, et interpréter les tableaux de valeurs et les représentations graphiques modélisant le phénomène. La séquence de la simulation reprend les deux dernières activités en utilisant la plateforme PhET.

L’analyse préliminaire des données montre que les deux expérimentations favorisent la compréhension de la notion d’interdépendance entre les variables. La simulation ajoute à cela une meilleure motivation chez l’élève, une compréhension plus approfondie des phénomènes étudiés et favorise la compréhension du concept d’extrapolation.

Depuis plusieurs décennies, les taux d’abandon des programmes de maîtrise (40 %) et de doctorat (50 %) demeurent stables au Canada (Universités Canada, 2020). Parmi les motifs évoqués par les personnes étudiantes se trouve le sentiment d’isolement, plus particulièrement pendant la rédaction du mémoire ou de la thèse (Chao et al., 2015). Afin de pallier cette situation, il existe des communautés d’apprentissage qui organisent, entre autres, des activités de rédaction académique en ligne (Déri et al., 2023). Ces regroupements permettent de développer un sentiment de communauté virtuelle (SVC) influencé par trois dimensions : appartenance, influence et immersion au sein du groupe (Koh et Kim, 2003).

Dans le cadre d’une recherche-action participative, nous avons mené des groupes de discussion et fait passer un questionnaire pour examiner le SCV d’usagers d’un outil numérique conçu pour soutenir la persévérance des personnes étudiantes aux cycles supérieurs. Les résultats obtenus démontrent que les usagers de la nouvelle application se sentent connectés à une communauté (immersion), malgré qu’ils aient peu d’interactions avec leurs pairs (influence) pendant les périodes de rédaction intensives. Quant aux résultats relatifs à la dimension d’appartenance, ceux-ci ne sont pas significatifs, ce qui peut s’expliquer par la courte durée d’usage de l’application. Nous avons donc formulé des suggestions d’avenues de recherche subséquentes dans le contexte des études supérieures.

Cette étude orientée à l'origine par le cadre conceptuel de la pensée réfléchie (Dewey, 1933) et de la réflexion sur la pratique (Schön, 1983) suggère que les professionnels expérimentés aussi bien que les étudiants en formation cherchent des repères dans les situations de travail pour résoudre des crises présentes et anticiper les problèmes. Selon le cadre théorique de la conceptualisation dans l'action (Vergnaud, 1996) et les hypothèses de la didactique professionnelle (Pastré, 2011), cette tentative personnelle de repérage d'éléments signifiants invariants dans des situations professionnelles stimulerait le développement des schèmes d'action, au sens piagétien, chez les adultes. Les deux perspectives — réflexions et conceptualisation dans l'action — s'épaulent pour rendre compte de la "fabrication" des compétences à travers l'expérience, qu'elle soit de travail ou d'apprentissage professionnel formel, incluant stages et simulations. La recherche, menée au Québec, est qualitative interprétative. Elle s'appuie sur des entrevues semi-dirigées collectives puis individuelles auprès de trois échantillons : des enseignants de français langue étrangère expérimentés, d'autres en formation et de futurs coopérants internationaux. Selon les résultats, les adultes continueraient bien à se développer professionnellement grâce aux interpellations du travail ou de la formation, et le concours d'autrui, pairs et clientèle (au sens ergonomique) serait considérable.