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L'adhésion des membres du réseau collégial au fait que les stages à l’international soient bénéfiques aux étudiants semble importante. Or, les retombées sont-elles véritablement toutes bénéfiques? Certains étudiants ne connaissent-ils pas, sur le plan personnel, une expérience difficile? Sur le plan académique, comment savoir ce qu’un étudiant apprend lors d'un séjour à l’étranger? Ces stages permettent-ils vraiment d’intégrer les apprentissages? Doit-on nécessairement faire de l’international pour apprendre en contexte authentique? Sur un plan professionnel, que rapporte ce type d’expérience auprès des étudiants à court, à moyen et à long terme? Les stages à l’international permettent-ils réellement de répondre aux besoins de nos collégiens en matière d’apprentissage et de formation?

Pour les professeurs impliqués dans la réalisation de ces stages, ces questions posent un réel défi car si le ressenti au niveau des retombées apparaît positif, ces questions demeurent en suspens. C’est pourquoi nous menons une recherche en favorisant l’analyse de données qualitatives provenant d'entrevues et de questionnaires qui ont été administrés auprès d’anciens stagiaires de sciences humaines issus de 4 cégeps publics. Dans cette présentation, à partir de résultats préliminaires, nous montrerons de quelle manière les stages à l’international servent d’outil pédagogique permettant une démarche d’apprentissage authentique à la fois complète et enrichissante en dépit des limites présentes.

Toutes et tous reconnaissent les multiples contraintes liées à l’apprentissage d’une nouvelle langue (telles les difficultés de décodage en lecture ou celles liées aux règles écrites), contraintes auxquelles l’apprentissage de la musique n’échappe pas. Pour mieux outiller les personnes étudiantes à s’affranchir des stratégies de surface qu’elles avaient jusqu’alors préconisées dans leur fin de parcours collégial en musique, une approche corégulée de la lecture et de l’écriture musicale en enseignement collectif en mode hybride a été mise en œuvre (2014-2016) et a fait l’objet d’une étude de cas rétrospective de type explicatif (Yin, 2018). Cette communication mettra en relief : (a) l’apport des caractéristiques de l’environnement corégulé — par l’analyse de traces d’apprentissage provenant de 58 portfolios numériques permettant l’échafaudage d’habitudes autorégulées à distance — sur l’engagement cognitif des personnes étudiantes; (b) la contribution des valeurs, des attitudes et croyances de l’enseignante dans la modélisation de l’autorégulation (AR) selon trois profils d’émancipation des personnes étudiantes; et (c) l’incidence de l’accompagnement pédagogique de l’enseignante et des pairs par l’entremise d’un outil d’annotation audio/vidéo. Ces résultats de recherche contribueront à mieux comprendre l’émergence de l’AR d’un point de vue social selon une démarche préconisée par le Scholarship of Teaching and Learning (SoTL) (Bélisle, Lison et Bédard, 2016; Hadwin et al., 2018).

Cette étude se déroule dans le contexte de l’initiative l’École éloignée en réseau (ÉÉR), mise sur pied depuis 2002 afin d’enrichir l’environnement d’apprentissage des petites écoles rurales au moyen, entre autres, du Knowledge Forum (KF) comme support au discours écrit collectif des élèves engagés dans la résolution de problèmes authentiques et l’élaboration d’idées originales (dynamique de coélaboration/création de connaissances, Scardamalia et Bereiter, 2002). Notre attention se porte sur une nouvelle fonctionnalité du KF incitant le repérage par les élèves eux-mêmes d’idées prometteuses afin de mieux comprendre ou résoudre. Nous faisons l’hypothèse que cette nouvelle fonctionnalité permettra aux élèves d’enclencher plus rapidement un processus d’amélioration d’idées énoncées et retenues à des fins de développement. Cette étude est de type expérimentation de devis (Collins, Joseph et Bielaczyc, 2004). Cette présentation scientifique portera sur le cadre conceptuel, la méthodologie et l’instrumentation ainsi que les résultats obtenus dans deux classes du 2e  cycle et de deux classes du 3e cycle dont les enseignantes ont engagé leur classe dans une pratique de coélaboration/création de connaissances. Cette étude procède à partir de grilles d’analyses qualitatives du discours écrit de la classe s’inspirant de «Façons de contribuer au discours collectif» (Chuy, 2010) et de «Complexité de l’explication» (Hakkarainen, 2003 : Chan & Van Aslst, 2008).

Problématique : Le nombre d’universitaires ayant un TDAH ou une dyslexie a augmenté considérablement. Ces diagnostics sont associés à des difficultés de mémoire de travail. Le rythme contenu dans la musique aurait un impact favorable pour améliorer la mémoire de travail. Dans le but de trouver des stratégies novatrices et stimulantes pour améliorer certaines fonctions cognitives très sollicitées durant leurs apprentissages scolaires, il serait intéressant de vérifier si l’écoute de musique instrumentale a un impact bénéfique sur leur performance à des tâches mnésiques. Objectif : Évaluer l’influence de l’écoute de musique instrumentale (en comparaison au bruit blanc et au silence) sur la mémoire de travail (verbale et visuelle) chez la population universitaire présentant une dyslexie ou un TDAH en comparaison avec un groupe contrôle. Méthodologie : 108 étudiants universitaires, âgés de 18 à 40 ans, seront divisés en trois groupes (TDAH/dyslexie/contrôle). Ils seront tous évalués avec 2 tests: le 1ier rappel du C.V.L.T et les Blocs de Corsi, selon 3 conditions : 1- musique instrumentale, 2- bruit blanc (ressemblant à une chute d’eau), 3- silence. Résultats : Les résultats préliminaires sont attendus pour février 2018. Conclusions : L’écoute de musique instrumentale pourrait permettre d’améliorer la mémoire de travail verbale et donc amener de nouvelles pistes d’interventions dans les établissements scolaires pour améliorer la mémorisation de ces personnes.

Notre thèse portait sur l’analyse d’un corpus de 1144 erreurs lexicales commises en rédaction par 300 élèves de 3e secondaire et sur le traitement de ces erreurs par les enseignants lors de la correction. Notre communication se concentre sur les pistes didactiques en découlant.

En considérant différents aspects (description linguistique des erreurs, explication de leur source, annotations des enseignants), nous verrons comment nos résultats peuvent orienter les pratiques d’enseignement du lexique et de correction de rédactions, ainsi que la formation des enseignants.

Nous présenterons tout d’abord une typologie des erreurs lexicales commises par les élèves révélant la prépondérance des erreurs sémantiques, pourtant peu relevées dans la correction, ainsi que le taux élevé de problèmes liés aux propriétés morphosyntaxiques des mots (genre nominal, régime, etc.), rarement considérés comme lexicaux. Ces constats militent vers un travail plus approfondi sur les connaissances impliquées dans la maitrise d’un mot et une utilisation plus efficace du dictionnaire dans la révision. Les sources des erreurs analysées pointent quant à elle vers l’importance d’un travail sur les registres de langue et la pertinence de travailler « par grappes » des mots présentant une parenté formelle ou sémantique. Finalement, les annotations observées témoignent d’un manque de systématicité dans la correction de la part des enseignants, qui gagneraient à utiliser des codes plus précis.

Dans le cadre de notre communication, nous présenterons les assises conceptuelles et la démarche de développement d’un outil d’auto-évaluation en FLS pour les immigrants adultes qui vise à mesurer la compétence langagière dans la perspective d’intégration à la société canadienne et d’obtention de la citoyenneté. Cet outil à la fine pointe de la réflexion théorique en auto-évaluation a été créé pour le compte de Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) et sera sous peu disponible dans les classes FLS du programme CLIC ainsi qu’en ligne sur le site du CIC. Il reflète l’échelle des compétences en FLS du CIC : Niveaux de compétence linguistique canadiens (NCLC), document qui constitue présentement au Canada hors Québec  la référence  en matière d’évaluation des compétences langagières des immigrants adultes.

Sur le plan conceptuel, nous souscrivons à la conception de la compétence langagière et de son évaluation formulée par Bachmann et Palmer (2010) et par l’équipe responsable du cadre théorique des NCLC (Burnot-Trites et al., 2012). Nous tenons compte également de la réflexion théorique en auto-évaluation du Conseil de l’Europe (Coste, 2007; Little, 2009), notamment en ce qui a trait au degré de responsabilisation et à l’autonomie des apprenants qui ne possèdent pas nécessairement de compétences pour s’évaluer. Sur le plan méthodologique, les descripteurs de compétence ont été dérivés des échelles NCLC et validés auprès des experts de l’enseignement du FLS aux adultes.

Que ce soit à titre de partenaire de zoothérapie, d'enseignement ou en tant que chien d'assistance, il est désormais possible de rencontrer des chiens en établissement scolaire. Leur nombre continue d’ailleurs d'augmenter. Toutefois, les acteurs du milieu dénonce souvent le manque d'information à leur sujet. Des recherches peuvent être identifiées, mais plusieurs lacunes sont également relevées.

Une revue systématique des 24 écrits empiriques identifiés portant sur la présence des chiens à l'école a été menée afin de synthétiser les connaissances. Les résultats seront donc présentés afin de répondre à ces questions : que savons-nous de la retombée des chiens en milieu scolaire ? Quelles limites ont été relevées par les chercheurs? Quelles recommandations ont-ils faits ? Cette communication s'adresse aux professionnels de l'enseignement étant en quête d'informations sur le sujet ou désirant intégrer un animal à leur pratique.

Les résultats partiels démontrent que la présence de ces chiens est bénéfique pour tous les enfants et adultes évoluant autour de ce dernier, y compris dans le cas du chien d’assistance qui ne peut entrer en contact avec les autres enfants. Des adaptations sont toutefois de mises afin d’accommoder la présence d’un animal en milieu scolaire (poils, bien-être de l’animal, allergies potentielles, etc.). Les chercheurs encouragent la pratique et recommandent d'effectuer des recherches longitudinales sur ses retombées éducatives.

Les pratiques rétroactives des enseignants sont relativement inexplorées (Furneaux et al., 2007). Bien que plusieurs recherches aient décrit les pratiques rétroactives écrites des enseignants en service (Sheen, 2008) et celles des enseignants en formation (Guénette & Lyster, 2013), aucune ne l’a fait dans une perspective comparative. Par ailleurs, à l'exception d'Ammar et al. (2016), ces études ont été menées principalement dans des classes d’anglais langue seconde (ALS). Ces vides empiriques ont motivé la présente étude descriptive, qui compare les techniques rétroactives des enseignants de français L1 et L2, en service et en formation.

70 enseignants dont 38 en formation (20 L2 et 18 L1) et 32 ​​en service (17 L2 et 15 L1) ont fourni une rétroaction corrective sur un texte d’apprenant. Les réponses des enseignants ont été codées selon le type d'erreur ciblé (syntaxe, vocabulaire, etc.), le type de rétroaction fournie (directe ou indirecte), son explicité (avec ou sans explication métalinguistique) et la précision de l'information métalinguistique (précise ou imprécise).

Les résultats préliminaires indiquent que quel que soit le contexte (L1 ou L2, en formation ou en service), les enseignants signalent les erreurs orthographiques et morphologiques plus que les erreurs syntaxiques. Contrairement aux enseignants d’ALS, ils préfèrent la rétroaction indirecte, et ceci indépendamment du type d'erreur. Des implications pour la pédagogie et la recherche future seront discutées.

Cette communication a pour objet d’exposer les principaux résultats tirés d’une recherche visant à l’explorer l’action communautaire en milieu scolaire auprès des élèves en situation de vulnérabilité sociale de la ville de Saguenay. La pandémie de la COVID-19 a mis en évidence les inégalités sociales en milieux scolaires et à bien des égards, la nécessité et l’importance de travailler en partenariat pour faciliter la création d’une véritable communauté éducative intégrant l’élève, ses parents, les organismes de la communauté dans les milieux défavorisés et appauvris (Jutras-Dupont et al.,2022; Rahm et al.,2022). Le partenariat école-famille-communauté, devenu le mot d’ordre consensuel, mérite alors d’être interrogé dans l’aplanissement des inégalités sociales et des iniquités éducatives à l’école. À partir d’un portrait précis de la mission de chacun des trois organismes communautaires (reconnus par le ministère de l’Éducation dans la lutte contre le décrochage scolaire) à Saguenay, des entretiens semi-dirigés ont été réalisés (octobre 2022 et mars 2023) auprès des trois directrices. Cette contribution met en lumière les témoignages inspirants sur l’action communautaire au bénéfice de la réussite éducative telle que perçue par ces dernières. Les résultats illustrent les actions déployées par ces organismes, chacun à sa façon auprès des familles et les services offerts aux jeunes pour des collaborations partenariales soutenables entre l’école et la communauté éducative.

Les récentes évolutions de l’école française vers la philosophie inclusive (2005, 2013) bouleversent les pratiques d’accueil des élèves avec troubles du spectre autistique à l’école maternelle. En s’appuyant sur l’approche des systèmes dynamiques complexes (Hollenstein, 2007) la recherche présentée vise d’une part à identifier les configurations typiques d’interaction enseignant/élève inclus dans deux activités de l’école maternelle (accueil et motricité) et d’autre part, à étudier la variabilité de ces configurations au cours de cinq mois. Les résultats indiquent qu’en motricité, les comportements d’observation et de fuite de l’élève avec TSA se renforcent alors qu’à l’accueil des comportements de jeu parallèle se développent. Cette étude met en évidence deux enseignements principaux. D’abord, elle révèle le rôle joué par l’activité proposée dans la participation sociale des élèves porteurs de TSA. Ensuite, cette recherche met en évidence les difficultés rencontrées par les enseignants dans la guidance des élèves porteurs de TSA.

Hollenstein T. (2007). « State Space Grids: Analyzing dynamics across development ». International Journal of Behavioral Development, vol. 31, n°4, p. 384-396.

Kishida Y. & Kemp C. (2009). « The engagement and interaction of children with autism spectrum disorder in segregated and inclusive early childhood center-based settings ». Topic in Early Childhood Special Education, vol 29, n°2, p. 105-118.

Dans le contexte plurilingue montréalais, la transition entre le postsecondaire et le milieu du travail chez les jeunes issus de l’immigration a fait l’objet de peu de recherches (Pagé et Lamarre,2010). Or, il s’avère que la lecture prospective du milieu du travail peut influencer les choix d’orientation postsecondaire (Bélanger,2012). Ces questionnements nous ont amenées à orienter notre recherche vers une compréhension du processus des choix d’orientation postsecondaires et professionnels. Notre recherche qualitative interprétative inclut des entretiens semi-dirigés menés auprès de 20 jeunes issus de l’immigration ayant vécu l’expérience du marché du travail montréalais, suite à une formation postsecondaire. Une approche théorique constructiviste et, plus spécifiquement, le concept de parcours scolaire (Doray,2012) a guidé l’analyse des données. Ce concept nous a permis de prendre en compte un réseau complexe de déterminations sociales intervenant dans les expériences singulières des acteurs sociaux (Lahire,2013). L’analyse préliminaire des données nous permet de dégager certains constats: les motifs linguistiques interviennent dans les choix d’orientation postsecondaire (cégep et/ou université). Toutefois, les motifs linguistiques ont moins d’impact sur les orientations professionnelles subséquentes. Il s’avère que l’expérience antérieure du racisme et les anticipations économiques futures interviennent davantage dans la construction des choix d’orientation professionnels.

Même si des recherches démontrent l’importance de l’implication parentale dans l’éducation sexuelle (ÉS) de leurs enfants, ces derniers éprouvent de nombreuses difficultés à communiquer avec leurs enfants à propos de la sexualité (Dyson et Smith, 2012; Jerman et Constantine, 2010). La présente étude s’intéresse à deux facteurs individuels qui influencent la communication parent-préadolescent (9-12 ans) et ses objectifs sont les suivants : 1) mesurer la perception des parents quant à leur niveau de connaissances vis-à-vis la sexualité et leur sentiment d’auto-efficacité à aborder divers thèmes relatifs à la sexualité avec leur préadolescent, 2) comparer les résultats entre les pères et les mères. Au plan méthodologique, cette recherche adopte une approche quantitative. L’échantillon se compose de parents de préadolescent (n=122), ayant répondu à un questionnaire au printemps 2013. Les résultats démontrent que les parents estiment posséder un niveau de connaissances ainsi qu’un sentiment d’auto-efficacité relativement élevé pour l’ensemble des thèmes. Actuellement, les recherches étudiant la communication parent-enfant sont peu nombreuses pour la période de la préadolescence, alors qu’il s’agit d’une période développementale optimale pour l’ÉS (Wyckoff et al., 2008). La présente étude permet donc de documenter deux variables influençant la communication pour ce groupe de parents, et permet d’émettre des recommandations quant aux interventions futures destinées à ces parents.

Les recherches en pédagogie soulignent que le confort représente une fonction essentielle de la classe pour soutenir l’apprentissage des élèves (Weinstein et al., 2014). À ce jour, il a surtout été la cible des recherches en ergonomie et a porté sur la compatibilité entre les dimensions du mobilier et celles des élèves (Wall, 2016). Les avancées dans ce domaine démontrent toutefois que le confort ne peut plus se définir qu’à partir des caractéristiques anthropométriques d’un produit et que des facteurs subjectifs sont en jeu (Ahmadpour, 2014).

Cette recherche traite de l’expérience de confort comme un élément indissociable du bien-être global des élèves tant sur les plans physiques, psychologiques, sociologiques que fonctionnels. Elle porte sur la compréhension de l’expérience de confort en situation d’apprentissage du point de vue des élèves et des enseignants et vise à dégager de cette compréhension des critères de design pour soutenir la conception et l'acquisition du futur mobilier. Elle aborde cet enjeu dans 20 écoles primaires du Québec à l’aide d’une méthode qualitative reposant sur des observations, des entretiens ainsi que des ateliers de co-design qui implique tant les élèves que les enseignants. Les résultats préliminaires témoignent de la pertinence de considérer la nature subjective du confort en situation d’apprentissage dans toute sa complexité et identifient des critères innovants pour repenser le mobilier scolaire et sa contribution à l’expérience éducative.

Une multitude de pratiques diversifiées ont été mises en œuvre dans le but de favoriser le développement des compétences informationnelles (CI) chez les étudiants universitaires. Or, ces pratiques n’ont jamais fait l’objet d’évaluation tant en ce qui concerne la pertinence de leur application que la mesure des effets engendrés (développement des CI). C’est précisément afin de contribuer à solutionner cette problématique que la présente étude a été conduite.

Cette communication présentera les résultats des travaux réalisés lors des phases de la validation de 339 critères de qualité des pratiques de développement des CI et de l’expérimentation des processus de mesure et d’évaluation de la qualité des formations documentaires et de la collaboration interprofessionnelle.

Les résultats de cette étude réalisée dans six établissements du réseau de l’Université du Québec ont été évalués par des cercles de qualité spécifiquement mis sur pied dans chacun des établissements ayant participé à ce projet de recherche.

La mise en commun de ces évaluations a permis d’identifier des forces et des points faibles significatifs en matière de pratiques de développement des CI. Les forces identifiées sont la qualité de la prestation et le niveau d’expertise démontrés par les bibliothécaires ainsi que leur relation avec les professeurs. Les points faibles se réfèrent à la faible collaboration interprofessionnelle et aux stratégies pédagogiques employées dans le cadre des formations documentaires.

Notre recherche s’attache à l’analyse, encore peu développée, du rôle des contextes scolaires dans le développement de compétences citoyennes des élèves français de collège et de lycée. En France, Meuret (2007) a avancé l’idée que chaque système éducatif repose sur des modèles d’éducation de « type démocratique » ou de « type républicain » qui contribuent, chacun à leur manière, à la formation de l’élève citoyen par le biais de conceptions différentes de la citoyenneté : dans le premier modèle, l’élève expérimente et découvre par lui-même ; dans le second, l’élève reçoit du maitre.

A l’aune de ces travaux, nous avons souhaité nous intéresser à l’effet des modèles d’éducation à la citoyenneté des établissements scolaires sur le niveau de compétences citoyennes des élèves, telles que l’engagement, la tolérance ou la discipline. A partir d’une classification des variables de notre recherche validée par le logiciel Lisrel, nous avons établi une typologie d’établissements qui permet de révéler le modèle d’éducation à la citoyenneté de chaque établissement scolaire. Les analyses d’un effet-établissement sur le développement de compétences citoyennes des élèves sont effectuées grâce à des modèles multi-niveaux.

Cette recherche permet ainsi de mettre en lumière les facteurs qui jouent un rôle dans le développement de compétences citoyennes et de révéler que les élèves développent des compétences citoyennes différentes selon le modèle d’éducation à la citoyenneté de leur établissement.

Il est démontré scientifiquement que les émotions et les décisions sont interreliées (Berthoz, 2013). Cependant, la primauté de la rationalité est observée dans de nombreuses théories du développement de carrière. Chaque année, des milliers d’élèves doivent prendre une décision quant à leur choix de carrière au terme de leur scolarité secondaire alors qu’un processus de maturation psychoaffective important s’effectue en eux (Cannard, 2010), que des zones cérébrales impliquées dans la prise de décision sont en développement (Yurgelun-Todd, 2007) et qu’ils éprouvent une hypersensibilité émotionnelle (Ernst et al., 2006). Il devient donc impératif de mieux documenter l’expérience émotionnelle vécue par ces adolescents dans le contexte du choix de carrière, puisque cette décision affecte leur parcours sur le plan personnel, social, scolaire et professionnel. Afin de dresser le portrait des émotions ressenties par ces adolescents lors du processus décisionnel de carrière, une enquête menée par questionnaire auprès de 674 élèves du secondaire a permis de recueillir de l’information sur leurs émotions et leur situation vocationnelle. Les résultats de la recherche exposent la présence des émotions des élèves lors du processus décisionnel de carrière tout en tenant compte du soutien social dont ils bénéficient. Ces connaissances pourront alimenter les interventions des spécialistes de l’orientation ou du choix de carrière ainsi que de différents acteurs du milieu de l’éducation.

La capacité de traiter l’information écrite dans des environnements lettrés numériques constitue un enjeu fondamental pour assurer l’autonomie des futurs travailleurs et leur capacité à se former tout au long de leur vie. Parmi les établissements d’enseignement où se retrouvent des adolescents et des adultes ayant un niveau moyen ou faible de littératie, les centres de formation professionnelle (FP) du secondaire accueillent une population diversifiée d'élèves. Or, ces programmes de formation professionnelle et les emplois qui en découlent comportent des  lectures de plus en plus complexes sur des supports numériques. Utiliser Internet et les outils numériques qui lui sont associés exige de la part des apprenants, jeunes ou adultes, des compétences et des stratégies supplémentaires pour la réussite de la compréhension de lecture en ligne (Coiro, 2012). Dans le cadre d’une recherche-action, nous avons pu évaluer la compréhension de lecture en ligne de 15 élèves inscrits en soutien informatique, secrétariat et comptabilité au moyen d’une adaptation de l’épreuve ORCA (Online Reading Comprehension Assessement (Leu, 2013). Les résultats indiquent une grande variation dans les performances obtenues ainsi qu’une lecture superficielle des textes sur Internet.  Ces constats confirment la nécessité d’intégrer aux programmes de formation professionnelle des formations sur la lecture sur support numérique.

Afin d'augmenter leur chance de trouver un emploi qui leur convient au Canada, les immigrants de 1ère génération sont nombreux à vouloir poursuivre leurs études ou leur formation professionnelle en milieu collégial ou à l'université (Statistique Canada, 2005). Or, ces étudiants tendent à moins bien réussir en comparaison aux étudiants immigrants des 2e ou 3e  générations et que la population étudiante générale (La Cité collégiale, 2005). Bien que l'obtention de diplôme soit l'indicateur privilégié pour désigner la réussite scolaire (Boyd, 2008), celle-ci passe aussi par la persévérance aux études et la capacité des étudiants à s'intégrer à la vie scolaire et sociale de leur nouvel environnement (Tinto, 1993).   Cette communication a pour objectif de présenter les résultats préliminaires d’une étude phénoménologique réalisée dans le cadre d’un projet de recherche de doctorat. Elle exposera les défis d’intégration scolaire et sociale que rencontrent les étudiants adultes issus de l’immigration dans leur parcours collégial en contexte minoritaire francophone. Des pistes de réflexions se rapportant aux facteurs aidant au processus d’intégration scolaire et sociale seront également discutées. 

Une série d’études publiées par l’UNESCO (Jaga, Claro, Martinic, 2012; Lugo & Schumann, 2012) a révélé qu’en Amérique Latine, l’apprentissage mobile a le potentiel d’améliorer les taux de graduation et de littératie, d’offrir un meilleur accès à l’éducation et une meilleure qualité d’enseignement. Le projet APP-Mob a pour but d’améliorer la qualité de l’enseignement en implantant les technologies mobiles dans une approche d’apprentissage par problème (APP) avec des professeurs de langue étrangère. Pour ce faire, notre équipe de recherche s’est engagée dans une recherche-action collaborative avec des professeurs de langue étrangère à l’Universidad Tecnica de Ambato (UTA), située dans la Cordillère des Andes en Écuador. Nous avons recruté huit professeurs de langue qui se sont engagés avec nous pour deux ans. La première année, nous avons récolté des données quantitatives à partir d’un questionnaire en ligne pour identifier leur profil de compétences technologiques, et des données qualitatives à partir d’entretiens qui leur ont permis de parler de leur approche pédagogique et de leurs pratiques. La dimension « action » a débuté avec le co-design et le co-développement des objets numériques d’APP (ONAPP). Nous présenterons les données préliminaires ainsi que les étapes et les résultats de la création d’ONAPP.

Le contexte éducatif de la petite enfance a gagné une importance et une visibilité significative au cours des dernières années. Il semble donc essentiel de mieux comprendre la nature des expériences préscolaires et d’envisager une analyse individualisée des expériences de chaque enfant. Des études ont montré que le système de notation de l’évaluation individualisée en classe (inCLASS) pouvait fournir une « évaluation authentique et contextualisée des comportements en classe des jeunes enfants » (Booren, Lima, Luckner et Pianta, 2010). Cependant, il est nécessaire de mieux connaître les différences culturelles du inCLASS, en particulier au niveau international. La présente étude vise à comparer les différences entre les dimensions du inCLASS dans deux pays : la France et le Canada. Elle vise également à déterminer les profils latents des quatre domaines du inCLASS. Les résultats suggèrent certaines variations culturelles au niveau international en ce qui concerne les dimensions du inCLASS, notamment sur les dimensions d’engagement positif avec l’adulte, de la communication avec l’adulte, du contrôle de comportementainsi que le domaine d’interaction avec l’adulte. Les résultats soulignent que 46,4% (n = 187,46) de l'échantillon ont été classés dans le profil typiquement engagé, 41.5% (n = 167,66) de l’échantillon ont été classés dans le profil à engagement positif et 12,1% (n = 48,88) de l'échantillon ont été classés dans le profil moyen-négativement engagé (voir Figure 1). 

 La démocratisation de l'enseignement requiert des acteurs scolaires et familiaux un dialogue constant autour des besoins de l’enfant-élève (Dubet, 1997). Ainsi, aujourd’hui, les chercheurs s’entendent sur la pertinence de la collaboration école-famille comme facteur de protection pour relever le défi de la réussite des élèves (Deslandes, 2005; Epstein, 2001; Fan et Williams, 2010; Jeynes, 2005; Vatz Laaroussi et Kanouté, 2008), notamment dans des contextes de vulnérabilité sociale (Duru-Bellat 2002; Favre et al., 2004; van Zanten, 2003). Dans un pays comme Haïti qui peine à faire réussir ses élèves (André, 2008; MENFP, 2007; Joint, 2006), il nous semble important de sonder l’état de cette collaboration afin de le poser comme un des leviers d’amélioration du parcours scolaire des jeunes et de leur diplomation. Nous présentons les résultats d’une recherche qualitative croisant les regards de divers acteurs (Creswell, 2009) sur la dynamique école-famille et la réussite scolaire au fondamental en Haïti. Les données d’entrevues (14 duos contrastés élève-parent, 17 acteurs scolaires, 5 intervenants) révèlent une convergence autour de l’impact des conditions de précarité sur l’école et les familles, ainsi que des défis liés à la communication entre parents et acteurs scolaires. Cependant, il y a des perspectives nuancées, notamment sur la compréhension socioculturelle du « métier » d’élève, les attentes réciproques, les pistes d’amélioration des relations école-famille.

 

La problématique de l’insertion professionnelle des diplômés des Universités publiques et privées est l’une des principales préoccupations actuelles au Togo. Elle met au cœur des débats trois paradoxes importants soulignés par l’OCDE (2016). D’abord, le taux de chômage des diplômés de l’enseignement supérieur connaît un accroissement vertigineux alors que bon nombre d'entreprises se plaignent du manque de main-d’œuvre qualifiée. Ensuite, l’observation des secteurs d’enseignement au Togo montre que, plus on avance dans la scolarité, plus le taux de chômage augmente. Enfin, l’étude souligne que les diplômés des universités privées s’insèrent relativement mieux que leurs homologues des universités publiques. Ces paradoxes soulèvent la question de l’adéquation formation-emploi, la valorisation des compétences professionnelles des diplômés de l’Enseignement supérieur et semblent mettre aussi en exergue l’influence du type d’université fréquentée sur l’insertion professionnelle des diplômés sur le marché de l’emploi. L’objectif de cette communication est d’analyser les facteurs qui influencent l’insertion professionnelle des diplômés de l'université publique de Lomé et de l'Université privée catholique du Togo. Pour ce faire, nous avons fait appel aux données quantitatives et qualitatives collectées auprès d'un échantillon desdits diplômés formés dans le contexte de la réforme LMD. De plus, certaines entrevues réalisées auprès des employeurs étayeront nos analyses.

La formule comodale définie comme une combinaison d’activités d’enseignement et d’apprentissage synchrones et asynchrones (Heilporn, 2021), permettant possiblement à l’apprenant de choisir de façon hebdomadaire son mode de participation (Université Laval, 2017), s’est développée au cours des derniers mois dans l’enseignement supérieur. La flexibilité permettant aux apprenants de concilier travail, étude et famille (Beatty, 2007) interroge notamment l’engagement des étudiant.e.s. L’objectif de cette communication est de partager les résultats d’une recherche portant sur les facteurs d’engagement des étudiant.e.s dans un contexte de grand groupe et plus précisément de comprendre en quoi et comment les différents moyens fournis par les enseignants dans ce type de cours soutiennent l’engagement des étudiant.e.s dans un contexte de grand groupe au premier cycle. Cette recherche analyse selon un cadre élaboré à partir des trois principes et des neuf lignes directrices de la conception universelle de l’apprentissage du CAST (2018), trois cours de premier cycle universitaire selon trois dimensions : les moyens de participation, les moyens de représentation, d’action et d’expression. Cette étude de cas multiples fait suite à des entretiens semi-directifs auprès des enseignant.e.s et des étudiant.e.s des cours choisis, complétés par des données secondaires obtenues auprès de 181 étudiant.e.s. Cette communication présentera les principaux résultats et des repères pour le design de cours comodaux.

De nos jours, la vie quotidienne des adolescents est fortement marquée par l’usage de technologies numériques. Se pose alors la question de savoir si ces adolescents sont suffisamment équipes pour à la fois profiter des opportunités offertes par ces technologies et de faire face aux risques liés à l’exposition constante à ces dernières. Plusieurs recherches indiquent que les adolescents éprouvent des difficultés, d’une part au niveau de la recherche, la gestion et l’évaluation critique de l’information et d’autre part au niveau de la gestion de la vie privée et de la sécurité sur internet quand ils sont en ligne avec leurs gadgets numériques. Ainsi, beaucoup d’attentes sont exprimées à l’endroit de l’école quant à la formation à offrir aux élèves par rapport à ces enjeux. Cependant, les parents doivent jouer un rôle important par rapport à cette formation, surtout que le rapport au numérique chez les adolescents est avant tout forgé en dehors de l’école. Quelle forme prend alors la médiation parentale dans la prévention des risques associés aux usages des technologies numériques chez leurs adolescents? La présente communication tente de répondre à cette question. Pour y parvenir, nous avons fait une recension des écrits dans plusieurs bases de données. À la suite de l’analyse de contenu des textes recensés, il ressort que la médiation parentale, sous ses différentes formes, semble avoir une portée limitée. Des limites  sont précisées à la suite de notre travail.  

Après plus de
deux décennies de guerres, la RD Congo est
aujourd’hui considérée, selon l’UNESCO (2011), comme un pays en situation de post-conflits.
Dans ce contexte,  le curriculum de
l'enseignement secondaire ne permet pas de déterminer les possibilités d'avenir
des élèves finissants. L'inadéquation entre les compétences développées dans  l'enseignement secondaire technique et
professionnel et la demande sociale est très prononcée. Le but de notre exposé est
de présenter les résultats finaux de notre recherche doctorale, une recherche-action
systémique intégrale (Morin, 2010), menée au Sud-Kivu de 2009 à 2014. Ces
résultats concernent les visions de l’éducation et les compétences à développer
dans le curriculum d’enseignement pour répondre aux besoins émergents en
contexte d’après-guerre : besoins de paix et sécurité sociale, besoins
socioéconomiques et éducatifs. L’interactionnisme symbolique (Coulon, 1993 ;
Le Breton, 2004)  et la pensée systémique
(Checkland, 1991 ; Bausch, 2001) ont éclairé nos résultats et la validité
de la démarche de notre recherche. Ce «mariage » théorique nous a permis de  comprendre comment, à partir des expériences
des bénéficiaires,  des acteurs
principaux d’enseignement , des responsables de gestion du curriculum et de
leurs visions, on peut arriver à développer et ajuster le curriculum
d’enseignement secondaire technique et professionnel et élaborer les principes
directeurs d’un plan d’action et de sa mise en œuvre.