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Nous assistons aujourd’hui à un mouvement global de développement de contenus numériques adaptés aux jeunes publics. Cependant, encore peu de producteurs québécois se lancent dans la production d'œuvres littéraires numériques (Lieutier, 2019). Conscient de l'importance croissante de la littérature numérique jeunesse (Lacelle et Lieutier, 2014), le Théâtre Incliné souhaite ainsi mettre à son agenda la conception et la diffusion de ressources numériques favorisant l'accompagnement des différents publics qui assisteront à ses créations. Afin de répondre aux besoins d’exploration des pratiques à mettre en œuvre pour soutenir ce virage numérique, cette recherche s’intéressera aux trois pôles liés au développement du secteur de l’édition jeunesse numérique, soit la production, la diffusion et la réception (Ibid.). Cette recherche-action documentera et analysera le processus de création via l’accompagnement du développement de ressources numériques de médiation culturelle et pédagogique ainsi que lors d’expérimentations avec les publics scolaire et familial. Ce projet nous permettra de recueillir des données pertinentes sur les processus de création d’outils de médiation culturelle numériques, dans une perspective d'adaptation en contexte d'apprentissage, en plus d’alimenter les réflexions autour des modèles de médiation d’œuvres littéraires numériques. D’ailleurs, cette recherche pourra également contribuer à mieux définir la nouvelle littératie numérique (Lacelle et al., 2017).

Le monde présente plusieurs problèmes sociaux, économiques, politiques, etc. (Evans, 2003; Tawil, 2013; UNESCO, 2016).Dans ce contexte, l'éducation pour la citoyenneté semble être pertinent pour contribuer au changement social (UNESCO, 2015). Le but de cette communication est de présenter des résultats d'une recherche doctorale qui a comme but de décrire l’accompagnement que font les superviseurs chez les stagiaires pour développer leur engagement social vers la justice sociale. L’orientation méthodologique de notre recherche a été qualitative de type descriptive interprétative intéressée à l’expérience des personnes (Flick, 2015). Les résultats suivent les données qui ont été recueillies dans le focus group et les entretiens avec les professeurs : a) le type de citoyen formé à l’université; 2) la contribution du stage à la formation de l’engagement social; 3) le processus de la supervision; 4) les stratégies pour développer l’engagement social vers la justice sociale chez les stagiaires.

Si l’on cherche à mieux comprendre comment les praticiens se développent en cours de vie professionnelle, on constate que les recherches s’intéressant aux situations jouant un rôle significatif dans ce processus sont quasi inexistantes et cela est particulièrement vrai pour les conseillers et conseillères d’orientation (CO). Une meilleure connaissance de ces situations et du rôle qu'elles jouent dans leur développement professionnel (DP) pourrait servir de repères à des démarches de perfectionnement et aider à la formation de futurs praticiens.

Cette présentation découle d’un projet de thèse visant à analyser le processus de DP de CO expérimentés selon une perspective axée sur la professionnalisation (Uwamariya et Mukamurera, 2005). L’objectif est de dévoiler des résultats préliminaires au sujet des situations que les CO expérimentés ont considérées comme significatives au regard de leur DP. La recherche emprunte à une approche narrative/biographique (Creswell, 2013). Trente CO exerçant depuis au moins 15 ans ont pris part à une entrevue individuelle semi-dirigée qui a permis d’approfondir leur expérience au regard de situations significatives de leur parcours professionnel. L’analyse thématique (Paillé et Mucchielli, 2012) a été retenue pour dégager des thèmes prévalents et récurrents permettant de documenter ces situations, ainsi que leur rôle dans le DP des participants. La discussion portera sur les apports potentiels de ces résultats pour l’avancement des connaissances.

L’apprentissage de l’orthographe lexicale, soit la façon d’écrire les mots selon la norme, constitue un défi de taille pour les élèves (Fayol et Jaffré, 2014). Les études descriptives menées auprès d’élèves québécois montrent que la plupart des erreurs d’orthographe lexicale sont associées aux propriétés visuelles des mots et, plus précisément, aux phonèmes multigraphémiques (même son s’écrivant de plusieurs manières) et aux lettres muettes (Daigle et al., 2016). Une attention particulière doit donc être accordée à l’enseignement de ces phénomènes. Pour définir le contexte d’enseignement le plus favorable à l’apprentissage des phonèmes multigraphémiques et des lettres muettes, deux dispositifs d’enseignement ont été testés dans six classes de 2e année du primaire (n=131 élèves) selon l’une des conditions suivantes : 1) enseignement des propriétés visuelles et sémantiques, 2) enseignement des propriétés visuelles, 3) condition contrôle. Pour mesurer les effets de l’intervention, l’orthographe des 24 mots enseignés a été évaluée à l’aide d’une dictée trouée avant et après l’intervention. Les principaux résultats indiquent que les élèves ayant bénéficié de l’intervention progressent davantage que ceux n’en ayant pas tiré profit. De plus, peu de différences sont observées entre les deux groupes ayant reçu l’intervention. Ces résultats seront discutés afin de montrer l’importance d’instaurer des pratiques d’enseignement qui favorisent l’apprentissage de l’orthographe lexicale. 

Les skieurs de bosses canadiens sont reconnus internationalement pour leur expertise: aux derniers jeux Olympiques, 5 skieurs ont terminé dans les 5 premiers rangs, dont 2 sur le podium. Les sportifs de très haut niveau mettent en œuvre des pratiques délibérées, c’est-à-dire des activités structurées, volontaires et individuelles qui améliorent la performance en exerçant des habiletés particulières (Ericsson, Krampe & Tesch-Römer, 1993). Les parents étayent souvent les pratiques de leur enfant, et ce dès le début de leur carrière sportive (Durand-Bush, Salmela & Thompson, 2004). Cependant, aucune étude ne décrit précisément sur quels aspects de la pratique délibérée cet étayage intervient et comment il évolue dans le temps.

Des entrevues rétrospectives ont été réalisées auprès des parents d’un skieur de bosses élite. Celles-ci s’appuient sur un entretien réalisé auprès de leur enfant à propos de sa propre carrière sportive.

Cette étude révèle une variation importante des motifs (esthétique, technique, condition physique, etc.) et de la nature (tutelle, co-construction de l’instrument, collaboration, etc.) de l’étayage parental ainsi qu’une diversité des pratiques délibérées effectuées avec l’enfant-athlète (trampoline, élastiques, vidéos, etc.). De plus, il y a une évolution marquée de ces motifs et de ces pratiques au cours de la carrière de l’athlète. Ainsi, cette étude révèle l’importance de formes d’étayage variées de la part des parents de ce grand sportif.

La motivation à apprendre est un facteur prédictif important du succès de l’élève. On réussit mieux, certes, mais on s’engage également plus, dans ce que l’on croit pouvoir réussir et ce qui a de la valeur à nos yeux. Cette communication a pour but d’examiner le profil motivationnel d’élèves inscrits dans un programme de formation professionnelle, catégorie d’apprenants à propos de laquelle la production de connaissances relatives à leurs perceptions de leur expérience scolaire est restée, jusqu’à maintenant, marginale dans le milieu de la recherche. Fondés sur un échantillon de 371 participants, les résultats seront analysés sur la base d’un modèle sociocognitif de la motivation à apprendre dont les deux principales composantes, les attentes et la valeur, permettent d’expliquer le degré d’engagement et la performance des élèves (Eccles & Wigfield, 2002). En plus de fournir des données propres aux élèves de la formation professionnelle, cette communication proposera des interventions à privilégier afin de favoriser l’engagement et la réussite de ces élèves en classe et en atelier.

L’étude trace un portrait de la pensée sociale chez l’enfant qui fréquente la maternelle cinq ans et étudie sa relation avec l’adaptation socioscolaire de ce dernier. Pour ce faire, des données ont été recueillies auprès de 72 enfants (43 garçons et 29 filles) (M= 68 mois, ET= 3,55) et de leurs enseignantes (N=4) en milieu d’année scolaire (janvier). Les enfants ont pris part à des tests mesurant différents aspects de la pensée sociale (prise de perspective d’autrui, prosocialité, résolution de problèmes sociaux). Aussi, les enseignantes ont complété des questionnaires mesurant quatre dimensions de l’adaptation socioscolaire de leurs élèves (sociabilité, adaptation sociocognitive, problèmes extériorisés et problèmes intériorisés). Les analyses confirment le caractère multidimensionnel de la pensée sociale. Elles révèlent également que l’attitude prosociale constitue le meilleur prédicteur de l’adaptation sociocognitive, telle qu’évaluée par l’enseignante, F[3,67]=2.523, p=0.065. Elles démontrent également que le genre est lié à deux des quatre dimensions de l’adaptation socioscolaire. À l’instar d'autres recherches dans le domaine, les filles obtiennent un score moyen plus élevé pour la dimension «adaptation sociocognitive», F[1,70]=11,745, p=,001 (β=.379). Les garçons sont perçus comme ayant davantage de «problèmes extériorisés», F[1,79]=23.079, p=.000 (β= -.498). Les résultats seront discutés en fonction de leurs implications éducatives à l’éducation préscolaire.




Problématique : Étant dans l’impossibilité de réaliser des stages internationaux en contexte de pandémie, des étudiants universitaires québécois en réadaptation ont collaboré à distance avec des étudiants haïtiens pour réaliser un stage-projet. Objectif : Identifier les apprentissages réalisés par des étudiants québécois (8) et haïtiens (9) lors du développement d’outils de sensibilisation et leur diffusion pour la prévention de la propagation de la COVID-19 de personnes en situation de handicap en Haïti. Méthodologie: Sous supervision conjointe Québec-Haïti, parallèlement au développement d’outils de sensibilisation, les étudiants ont tenu des réunions hebdomadaires, des journaux de bord réflexifs et ont rempli un questionnaire sur leurs apprentissages. Les superviseurs les ont évalués à partir des rôles professionnels de l’outil FOCUS. Résultats: Les apprentissages les plus marqués concernent les rôles Agent de changement, Gestionnaire de sa pratique, Praticien érudit et Collaborateur. Ils sont actualisés par le télétravail, la gestion d’un budget, l’achat d’équipement technologique et sanitaire, la distribution de masques et de savon, la création-diffusion de capsules et de dépliants en créole et langage des signes basés sur les données probantes et le contexte local et la participation aux émissions radiodiffusées. Retombées: L’acquisition de compétences professionnelles et interculturelles a été rendue possible par un projet international étudiant en santé mondiale.

Le groupe des pairs constitue un contexte important dans le développement des problèmes intériorisés chez les jeunes (Bukowski et coll., 2007). Il se peut que les normes comportementales au sein des groupes des pairs modèrent la stabilité des symptômes dépressifs des jeunes élèves.

L’échantillon regroupe 2518 élèves (de 8 à 13 ans, 51% filles) dans 69 classes. La dépression a été rapportée en automne (T1) et au printemps (T2) d’une année (CDI, Kovacs, 1992). Les normes descriptives (ND) pour les symptômes dépressifs sont opérationnalisées comme le score moyen de dépression des élèves dans chaque classe. La salience des normes (SN) est opérationnalisée comme la corrélation entre les scores d’acceptation sociale et de dépression.

Des analyses LLM ont révélé un effet principal des ND (b=.13***) et une interaction entre le sexe, la dépression (T1) et les ND (b=-.13**). Chez les garçons, l’association entre la dépression au T1 et la dépression au T2 était plus forte lorsque les ND pour la dépression étaient fortes (c.-à-d. un taux élevé de dépression dans la classe) (b=.73***). Lorsque les ND étaient faibles, cette association était moins importante (b=.57***). Chez les filles, la dépression au T1 était un plus fort prédicteur de la dépression au T2 lorsque les ND étaient faibles (b=.65***). Cette association était moins importante lorsque les ND étaient fortes (b=.54***)

Ces résultats soulignent le rôle important des ND dans la stabilité des troubles internalisés chez les jeunes.

La préoccupation concernant la cyberintimidation s'accroît alors que la popularité des réseaux sociaux est grandissante chez les adolescents (Roy et Beaumont, 2013; Bégin, 2011). Une des stratégies mises de l’avant pour contrer ce phénomène par un corps policier d’une grande métropole est de diffuser une pièce de théâtre sur la cyberintimidation par un organisme à but non lucratif ainsi que d’effectuer une présentation après la pièce en complémentarité à des jeunes du secondaire I et II. Une évaluation d’impact a été mise en place afin de constater si les objectifs initiaux de ce projet étaient atteints; sensibiliser les jeunes à face à la cyberintimidation, augmenter leurs connaissances et offrir des stratégies s’ils sont victimes ou témoins du phénomène. L’évaluation consiste en l’administration de questionnaires auto-administrés avant et après la pièce avec des échelles de Likert de 1 à 5 (de très en désaccord à très d’accord). Au départ, les jeunes (N=127,M=13.03 ans, SD=.24) percevaient avoir une bonne connaissance de la cyberintimidation (M=4.41, SD=.85), mais suite à la diffusion de la pièce, leur perception a augmenté significativement (M=4.86, SD=.47; t(126)=-5.331, p<.000). D’autres résultats seront présentés en lien avec leurs perceptions, leurs connaissances des concepts et leurs stratégies utilisées lorsqu’ils sont victimes ou témoins. Les limites et recommandations de cette évaluation de projet seront également abordées.

Les manuels d’histoire sont des outils de médiation culturelle et sociale. Alors que le curriculum québécois avance une conception délibérative et participative de la citoyenneté, il est lieu de s’interroger sur le contenu des manuels en lien avec l’agentivité comme moteur de changement. Le schéma actantiel de ces récits permet d’identifier une agentivité principalement basée sur des institutions ou des grands personnages, tout en évacuant l’agentivité individuelle ainsi que celle de certains groupes (autochtones, femmes, etc.). Ces récits ne favorisent pas une conception délibérative et participative de la citoyenneté et soutiennent une formation citoyenne très diverse pouvant mener à différents types de citoyen et d’action.

Cette communication présente l’état des connaissances théoriques et empiriques concernant le concept de sentiment d’appartenance en milieu scolaire (SAMS), afin de mettre en évidence ses principales composantes ainsi que sa validité prédictive à l’égard de l’engagement et du succès à l’école. À travers une analyse de contenu des notions et des modèles théoriques associés au sentiment d’appartenance à l’école, nous proposons une classification originale qui permettra d’en dégager le caractère polysémique et multidimensionnel. Cet exercice taxonomique permettra également de clarifier la place qu’occupent plusieurs notions connexes (près d’une douzaine)  par rapport au SAMS,  et qui souvent, entraîne une certaine confusion dans notre compréhension du phénomène.  Ce travail de clarification nous permettra ensuite de revisiter les recherches ayant d’une part, décrit les mécanismes du développement du sentiment d’appartenance et d’autre part, celles qui associent ce dernier avec plusieurs dimensions de la réussite scolaire dont la motivation. Un modèle d’analyse longitudinale intégrant de façon inédite les dimensions de l’environnement scolaire sera présenté. L’ensemble de cette réflexion nous amènera également à identifier les principaux défis méthodologiques qui se posent à ces études et à proposer plusieurs pistes de recherche.

 

 



Les programmes de plein air, reconnus pour leur potentiel d’agir sur la santé physique et psychologique des individus, seraient un moyen efficace pour promouvoir les saines habitudes de vie en milieu scolaire. Pour atteindre les retombées souhaitées par ce type de programme, il semble important de respecter les facteurs qui favorisent leur implantation. Bien qu’un nombre croissant de domaines s’intéressent aux pratiques efficaces d’implantation, aucun cadre d’analyse ne permet actuellement d’avoir une vue d’ensemble de l’implantation et de la pérennisation des programmes de plein air en milieu scolaire. Une analyse documentaire a été menée afin de recenser, dans différents domaines, les facteurs associés à l’implantation et de la pérennisation des programmes. Les résultats de cette analyse ont permis d’élaborer un cadre conceptuel composé d’une cinquantaine de facteurs regroupés en cinq catégories: 1) individuels; 2) organisationnels; 3) extérieurs; 4) processuels et 5) associés au programme. Ce cadre permettra d’analyser la présence et l’absence des facteurs associés à l’implantation et la pérennisation et ce, de façon spécifique à deux programmes de plein air en milieu scolaire dont les pratiques gagnantes leur ont permis d’atteindre un stade mature de l’implantation. Cela permettra ainsi de mieux soutenir les initiatives en promotion de la santé dans d’autres écoles.

Au Québec, la qualité éducative est au centre des intérêts de la recherche et des divers milieux éducatifs, puisque la qualité de ceux-ci influence positivement la réussite scolaire de l’enfant (Leyva, Weiland, Barata, Yoshikawa, Snow, & Rolla, 2015). Plus précisément, la qualité des interactions entre la professionnelle et l’enfant est centrale pour favoriser le développement global de ce dernier (Pianta, LaParo & Hamre, 2008). Cette qualité est influencée par la relation que la professionnelle établit avec les parents (MF, 2019). L’enquête Grandir en qualité (Gingras, Lavoie & Audet, 2015) témoigne de la difficulté des éducatrices de mettre en place des interactions collaboratives avec les enfants et les parents et le même constat est présent pour les enseignantes en maternelles 4 ans (Japel & al., 2017). Dans une optique de coéducation, la mentalisation est un concept intéressant à explorer puisqu’elle permettrait à ces professionnelles de mieux adapter leurs actions éducatives aux besoins des enfants et parents de leur milieu éducatif. De plus, puisque la mentalisation chez l’adulte joue un rôle important dans la collaboration triadique familiale (Lopes, 2014), elle pourrait aussi influencer la triade professionnelle-enfant-parents. La présente recherche a donc pour objectif d’explorer, ainsi que de décrire le concept de mentalisation et son impact possible sur le partenariat entre la professionnelle au préscolaire, les enfants et leurs parents.

 

 

La globalisation de l’économie mondiale et le savoir sans frontières s’accompagnent de flux migratoires importants et diversifiés. En 2015, le nombre de migrants internationaux a dépassé le chiffre record de 250 millions (Banque mondiale, 2015). L’internationalisation de l’enseignement supérieur est l’une des conséquences de ces nouvelles formes d’économie et de savoir (Altbach et Knight, 2007; Phillips, 2011). Celle-ci se développe sous des facettes comme l’internationalisation des curricula, la mobilité des enseignants/étudiants ou les partenariats internationaux en recherche (FNEEQ, 2015). En 2013, plus de 4,1 millions d’étudiants sont partis à l’étranger pour étudier contre 2 millions en 2000 (UNESCO, 2013).

En 2014, environ 89 000 étudiants internationaux étaient inscrits à temps plein au 1er cycle sur les campus canadiens (soit environ 11% de l’ensemble des étudiants à temps plein au 1er cycle) et 44 000 étudiants internationaux, à temps plein aux cycles supérieurs (soit presque 28% de tous les étudiants aux cycles supérieurs) (Universités Canada, 2014). En 2010, les étudiants internationaux au Québec représentent un apport de plus d’1 milliard de dollars de dépenses, générant 10 000 emplois et plus de 88 millions de dollars de contribution au trésor public québécois (Kunin, 2012). L’université de 2016 n’est plus celle de 2000. Elle se reflète notamment dans la diversité culturelle composant sa communauté professorale, professionnelle et étudiante (Mainich, 2015).

 

En 2018, la vérificatrice générale du Nouveau-Brunswick rapportait que 93 % des élèves ayant un plan d’apprentissage personnalisé (PAP) du secteur scolaire anglophone de la province étaient dans le programme anglais régulier, contre 3 % dans le programme d’immersion française (PIF) où les élèves anglophones apprennent le français par l’entremise des matières scolaires. Le phénomène de décrochage des élèves avec un PAP du PIF est bien connu, résultant souvent d’un manque d’appui aux élèves dans ce programme comparés au programme régulier. Dans une étude de recherche-action participative multi-cas longitudinale plus large, nous avons examiné avec différents acteurs, comme les parents, les élèves, les enseignants, les membres d’équipes de services aux élèves, les façons d’assurer l’accès et l’appui à tous les élèves dans le programme d’immersion. Dans notre communication, nous rapporterons spécifiquement sur domaines de difficultés vécues par les élèves et les raisons pour lesquelles leurs parents optent pour l’abandon du programme à partir des réponses fournies à un questionnaire numérique Jotform. Cent parents ont répondu à ce questionnaire dont l’analyse des données s’est faite par une approche inductive du contenu. Les résultats révèlent que les besoins des élèves touchent plusieurs domaines outre celui linguistique dont les domaines personnels, affectifs et sociaux et que ces domaines doivent être pris en compte pour assurer l’accès et l’appui aux élèves en immersion.

Au Québec, le décrochage scolaire est un enjeu majeur dans le système éducatif. Depuis 1999, le ministère de l’Éducation produit des statistiques annuelles de sorties sans diplôme ni qualification en formation générale des jeunes. On constate malgré tous les efforts et les progrès réalisés que le taux de décrochage reste élevé. Les conséquences négatives du décrochage scolaire pour les décrocheurs et pour la société ont longtemps été exposées par des chercheurs de différents domaines (Janosz, 2000; Moreau, 1995). La question du décrochage scolaire peut être abordée sous plusieurs angles étant donné la diversité des facteurs explicatifs du phénomène (Deniger, 2012 ; Janosz, 2000). Les chercheurs s’intéressent aux causes du décrochage scolaire en s’attaquant aux facteurs économiques, politiques, sociaux, intrapsychiques, comportementaux, pédagogiques, environnementaux. Un consensus se dégage parmi les chercheurs sur le fait que le décrochage scolaire est un phénomène multidimensionnel qui découle d’une combinaison de facteurs qui interagissent les uns avec les autres (Lessard, Potvin et Fortin, 2014). Cette communication présente et discute des facteurs désignés par Janosz (2000) comme mésosociaux et microsociaux pour examiner les dimensions non monétaires susceptibles de provoquer un décrochage scolaire. L’analyse documentaire est la technique de recherche mise à contribution dans le contexte de notre analyse. Une attention sera accordée à la dimension socioéconomique.

Selon l’approche écologique de l’enseignement, le programme d’action (PA) amène l’enseignant et les étudiants vers la réalisation de tâches spécifiques. On sait peu de choses des PA retrouvés en classe universitaire, mais on présume, comme c’est le cas dans la classe du primaire ou du secondaire qu’ils exercent un effet structurant sur les conditions d’apprentissage, l’engagement et la motivation des étudiants. Cette étude visait à identifier et à décrire les PA en classe universitaire et à analyser leurs rapports avec ces deux dernières variables.  Les données ont été collectées auprès de 696 étudiants des secteurs du génie, de la réadaptation et de l’activité physique et sportive à l’aide d’un questionnaire autorapporté valide et d’observations vidéoscopiques en différé de 61 activités de formation dirigées par 20 enseignants universitaires.  Les données ont été analysées à l’aide de techniques statistiques non paramétriques bivariées et multivariées. Les résultats indiquent que le fonctionnement de la classe s’organise autour de 16 types de programmes d’action.  Six d’entre eux apparaissent plus fréquemment (31 à 57 épisodes) et semblent marquer des différences entre secteurs en ce qui a trait à l’engagement et à la motivation des étudiants. Ces résultats suggèrent que certaines structures d’activités posent des conditions plus favorables à l’apprentissage des étudiants et jettent un éclairage nouveau sur des pratiques d’enseignement gagnantes en pédagogie universitaire.

Il existe en français et en anglais une dizaine de périodiques spécialisées dans l'enseignement des sciences de la santé. Depuis quelques décennies, il s'est développé un corpus de données probantes qui démontrent l'existence de pratiques d'enseignement efficaces, i.e. capables de faire générer chez les étudiants des apprentissages riches, durables et surtout transférables en contexte de soins ou de recherche. La communication a pour but d'identifier quelques zones où  les évidences sont bien démontrées. Cela devrait encourager les enseignants des sciences de la santé à y recourir avec enthousiasme. Pourquoi certains le font et pourquoi d'autres tardent à enseigner sur la base des évidences ? Commençons donc par les leur identifier.

Obligation de résultats pour les enseignants ? Non puisque l'apprentissage appartient à l'apprenant. Obligation de moyens ? Oui, dans un contexte où les soins de santé basés sur les évidences sont requis. Bon enseignement, bons apprentissages, bonne formation, bons soins de santé.

Dans le contexte de musée de sciences, notre recherche vise à comprendre les « fabrications culturelles » (en référence à de Certeau) des enfants (7 à 11 ans) quand ils visitent une exposition dans le cadre des loisirs (visite en famille). Nous avons porté notre attention sur l’espace de médiation, lieu de construction de sens, plus précisément aux relations établies par les enfants avec les objets, la mise en scène, le propos de l’exposition, et l’institution.

Le protocole d’expérimentation consiste tout d’abord à observer les enfants lors de la visite d’exposition avec leurs parents. Puis notre dispositif méthodologique communicationnel « la mise en situation de rôle de guide » a été mis en place : il est proposé aux enfants d’être le « guide » pour le chercheur. Ce qui permet à l’enfant de prendre en mains la visite, de devenir acteur de la visite. L’analyse des récits de médiation des enfantsa permis de caractériser les logiques d’interprétation des enfants et d’esquisser quatre figures d’enfants-interprètes Cette analyse tient compte des variables liées à la situation de visite, des variables extérieures liées au monde propre à l’enfant, ainsi que des différents mondes de l’exposition (les objets, les scientifiques…). Les figures d'enfants-interprètes sont à distinguer des « catégories » de visiteurs ou des modèles abstraits. Elles mettent en lumière la richesse des modes d’appropriation des savoirs diffusés dans l’exposition.

Les études sur la participation des élèves à la prise de décision démocratique indiquent que les conseils d'élèves ont des conséquences bénéfiques sur l'engagement politique des jeunes, mais peuvent aussi renforcer certaines inégalités sociales. Le programme d’Élections Québec Vox populi : ta démocratie à l'école! fournit des ressources pédagogiques et des séances de formation aux écoles primaires et secondaires qui s'y inscrivent concernant leurs conseils d'élèves, à condition qu'elles s'engagent à respecter certaines pratiques démocratiques. Ce programme n'a pas fait l'objet d'une étude publique. La présente étude vise à faire état des pratiques démocratiques des écoles participant à Vox populi et de leur potentiel pour réduire les inégalités sociales.

Les données mobilisées incluent des rapports non publiés d’Élections Québec, des données longitudinales sur les caractéristiques sociodémographiques des écoles participantes et des données de sondage sur les perceptions de différents acteurs des pratiques démocratiques dans leur école. Les analyses montrent que les élèves, le personnel enseignant et les directions d'école ont généralement une perception positive du soutien offert aux élèves délégués et de leur capacité à exprimer leurs points de vue, mais jugent que la direction d'école est moins impliquée et empêche parfois la réalisation de projets mis de l'avant par les conseils d'élèves. D'autre part, les écoles participantes ont tendance à être situées en milieu favorisé.

L'école actuelle ne serait pas appropriée au développement et aux aptitudes des garçons (Lemery, 2004 ; Martino, Mills & Lingard, 2005). Des mesures, dont la formation de groupes sexués, ont été mises en place afin de susciter leur motivation et de les aider à mieux fonctionner à l’école. Le simple fait de réunir les garçons dans une même classene suffit pas (Cloutier, 2003).  Les enseignants doivent adapter leurs intentions et pratiques pédagogiques aux particularités des garçons (Baker, 2002) et tenir compte des différents aspects reliés au genre de leurs élèves. Comment singularisent-ils leur enseignement lorsqu'ils sont à la tête d'un groupe non mixte de garçons? Trois enseignants et deux groupes de cinq élèves ont participé à la réalisation d’une recherche qualitative descriptive compréhensive. Des entrevues collectives semi-structurées ont été menées auprès des élèves. Leurs enseignants ont participé au moyen d’entrevues individuelles et de récits de pratique.L'analyse des données traitées à l'aide du logiciel Weft QDA démontre que l'humour, les pratiques pédagogiques variées et les relations positives entre l’enseignant et ses élèves contribuent à la motivation scolaire des garçons. Également, l'absence de filles en classe est perçue comme ayant des effets sur les attitudes et l'engagement cognitif des adolescents.



Cette étude qualitative a été guidée par le modèle de la Compétence en Communication Interculturelle (CCI). Au Canada, il y a des chercheurs qui reconnaissent que l’enseignement du français dans un contexte culturel favorise l’acceptation de la diversité et l’apprentissage de la langue cible. Cependant, l’évidence pour soutenir la manière dont cette méthodologie peut influencer la façon d’apprendre des élèves de français de base du primaire, en Ontario, est presque inexistante.

Les buts de cette étude étaient d’examiner la manière dont un groupe de 15 élèves de la 4e année, qui habitait dans une communauté anglophone, apercevraient leurs pairs d’une communauté francophone. En outre, la chercheure voulait observer l’attitude des élèves à l'égard de l'apprentissage du français langue seconde à travers un contexte culturel. Cette étude d’action-recherche a utilisé un questionnaire, une liste d'observation de comportement, et des entrevues de groupe semi-structuré pour explorer les perceptions et les attitudes des élèves.

Les résultats de cette étude contribuent à l’enseignement du français de base au niveau primaire en Ontario, et présentent des renseignements précieux sur les moyens possibles d’apprendre le français par une expérience interculturelle. Cette approche a le potentiel de développer la capacité de communication des étudiants ainsi que l'acceptation de l'altérité qui sont des fondements sur lesquels on peut développer des communicateurs efficaces de la langue cible.  

Les visites supervisées ne sont pas régies par une loi même si une organisation internationale existe (Supervised Visitation Network) pour standardiser les meilleures pratiques (Saini, Van Wert, & Gofman, 2012). Les visites supervisées sont souvent nécessaires lorsqu’un risque pour la sécurité de l’enfant existe lors d’une rencontre avec son parent (Pulido, Forrester, & Lacina, 2011; Sellenet, 2010). En 2011, dans un organisme communautaire familial du Québec où des visites supervisées avaient lieu, la question de recherche consistait à valider si le placement de plus d’une famille lors de visites supervisées augmentait les habiletés sociales par modelage. Deux stagiaires en psychologie étaient présents lors de quinze visites supervisées où deux familles étaient présentes. Une famille avait un lourd historique de traumas et de visites supervisées alors que la deuxième famille avait des conflits de séparation et les visites supervisées servaient de prévention pour des conflits futurs. Des observations qualitatives ont été notées dans un rapport objectif pour nous permettre d’évaluer les aspects positifs et négatifs de placer des groupes de familles ensemble lors de visites supervisées. Il a été noté qu’une des familles a pris l’autre parent comme modèle, à augmenter son empowerment et ses habilités parentales face à son enfant. D’autres résultats et limites vont être abordés en terme de contrer les effets négatifs du placement de groupes de familles ensemble.

Dans cette présentation, nous examinons l’expérience des chauffeur.e.s de transport scolaire adapté et leur rôle dans l’accès à l’éducation pour les élèves autistes de la région de Québec. Basée sur des entretiens avec des chauffeurs.ses ainsi que sur de l’observation-participante, notre recherche met en lumière la position subjective contradictoire qu’il.les occupent dans l’assemblage fragile de la scolarité des élèves autistes. Modulant l’accès à l’école au quotidien, les chauffeur.se.s exercent un pouvoir ponctuel mais important sur ces élèves et, par extension, sur leurs parents ou figures parentales. Par ailleurs, leurs conditions matérielles de travail les placent souvent dans une situation de précarité et d’abandon. Ces conditions, découlant d’une logique néolibérale de contrôle et réduction des coûts, incluent une rémunération insuffisante, des restrictions liées au tracé des parcours, une surcharge d’élèves à bord, un manque d’information et de formation, et des instructions à la fois floues et astreignantes qui laissent les chauffeur.se. peu outillé.e.s pour intervenir auprès de leurs passagers.ères et peu supporté.e.s pour solutionner les enjeux d’accès. Nous constatons le rôle paradoxal et ambigu des chauffeur.e.s, entre la dévalorisation matérielle et discursive de leur travail de la part des institutions scolaires et l’importance cruciale de leurs pratiques et de leurs relations au cœur des arrimages du quotidien des élèves autistes dans l’accès à l’éducation.