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Dans le contexte de musée de sciences, notre recherche vise à comprendre les « fabrications culturelles » (en référence à de Certeau) des enfants (7 à 11 ans) quand ils visitent une exposition dans le cadre des loisirs (visite en famille). Nous avons porté notre attention sur l’espace de médiation, lieu de construction de sens, plus précisément aux relations établies par les enfants avec les objets, la mise en scène, le propos de l’exposition, et l’institution.

Le protocole d’expérimentation consiste tout d’abord à observer les enfants lors de la visite d’exposition avec leurs parents. Puis notre dispositif méthodologique communicationnel « la mise en situation de rôle de guide » a été mis en place : il est proposé aux enfants d’être le « guide » pour le chercheur. Ce qui permet à l’enfant de prendre en mains la visite, de devenir acteur de la visite. L’analyse des récits de médiation des enfantsa permis de caractériser les logiques d’interprétation des enfants et d’esquisser quatre figures d’enfants-interprètes Cette analyse tient compte des variables liées à la situation de visite, des variables extérieures liées au monde propre à l’enfant, ainsi que des différents mondes de l’exposition (les objets, les scientifiques…). Les figures d'enfants-interprètes sont à distinguer des « catégories » de visiteurs ou des modèles abstraits. Elles mettent en lumière la richesse des modes d’appropriation des savoirs diffusés dans l’exposition.

La formule comodale définie comme une combinaison d’activités d’enseignement et d’apprentissage synchrones et asynchrones (Heilporn, 2021), permettant possiblement à l’apprenant de choisir de façon hebdomadaire son mode de participation (Université Laval, 2017), s’est développée au cours des derniers mois dans l’enseignement supérieur. La flexibilité permettant aux apprenants de concilier travail, étude et famille (Beatty, 2007) interroge notamment l’engagement des étudiant.e.s. L’objectif de cette communication est de partager les résultats d’une recherche portant sur les facteurs d’engagement des étudiant.e.s dans un contexte de grand groupe et plus précisément de comprendre en quoi et comment les différents moyens fournis par les enseignants dans ce type de cours soutiennent l’engagement des étudiant.e.s dans un contexte de grand groupe au premier cycle. Cette recherche analyse selon un cadre élaboré à partir des trois principes et des neuf lignes directrices de la conception universelle de l’apprentissage du CAST (2018), trois cours de premier cycle universitaire selon trois dimensions : les moyens de participation, les moyens de représentation, d’action et d’expression. Cette étude de cas multiples fait suite à des entretiens semi-directifs auprès des enseignant.e.s et des étudiant.e.s des cours choisis, complétés par des données secondaires obtenues auprès de 181 étudiant.e.s. Cette communication présentera les principaux résultats et des repères pour le design de cours comodaux.

De nos jours, la vie quotidienne des adolescents est fortement marquée par l’usage de technologies numériques. Se pose alors la question de savoir si ces adolescents sont suffisamment équipes pour à la fois profiter des opportunités offertes par ces technologies et de faire face aux risques liés à l’exposition constante à ces dernières. Plusieurs recherches indiquent que les adolescents éprouvent des difficultés, d’une part au niveau de la recherche, la gestion et l’évaluation critique de l’information et d’autre part au niveau de la gestion de la vie privée et de la sécurité sur internet quand ils sont en ligne avec leurs gadgets numériques. Ainsi, beaucoup d’attentes sont exprimées à l’endroit de l’école quant à la formation à offrir aux élèves par rapport à ces enjeux. Cependant, les parents doivent jouer un rôle important par rapport à cette formation, surtout que le rapport au numérique chez les adolescents est avant tout forgé en dehors de l’école. Quelle forme prend alors la médiation parentale dans la prévention des risques associés aux usages des technologies numériques chez leurs adolescents? La présente communication tente de répondre à cette question. Pour y parvenir, nous avons fait une recension des écrits dans plusieurs bases de données. À la suite de l’analyse de contenu des textes recensés, il ressort que la médiation parentale, sous ses différentes formes, semble avoir une portée limitée. Des limites  sont précisées à la suite de notre travail.  

Avec le développement du numérique en enseignement supérieur, le personnel enseignant fait face à divers problèmes dans le cadre de ses responsabilités pédagogiques, dont celui de l’évaluation des apprentissages en formation à distance (Audet, 2011). L’évaluation doit être rigoureuse dans le supérieur comme ailleurs (Tardif, 2006). La question du plagiat est documentée en formation traditionnelle (Jeffrey, 2013). Elle doit maintenant être examinée en formation à distance. L’objectif est de faire l’état des connaissances sur un aspect important qui mine la crédibilité de l’évaluation en formation à distance tant pour ce qui concerne le mode synchrone que le mode asynchrone : le plagiat. La recension des écrits a été faite suivant la démarche de Mertens (2010). Avec les mots clés en français et en anglais : plagiat, e-dyshonesty, pratiques évaluatives, formation à distance, enseignement supérieur, synchrone, asynchrone, plusieurs banques de données ont été interrogées : Google, Outil découverte, Cairn, Francis, Eric, Proquest, Repère, Crésus. Sur 60 publications recensées, 32 ont été retenues pour être analysées selon la technique d’analyse thématique de Paillé et Muchielli (2013). Les résultats permettent d’identifier les pratiques spécifiques de plagiat, leur importance en comparaison avec la formation en présence, des stratégies de prévention mises en place non seulement dans le cadre des cours, mais aussi des programmes et des institutions.

Les Orientations à l’Hésitation (OH) et à la Confiance (OC) sont des dimensions essentielles de l’estime de soi (ES). À l’adolescence, le jeune est amené à planifier les représentations qu’il a de lui-même en fonction de leur compatibilité avec ses préférences, ses projets et ses choix. L’évaluation de l’ES joue un rôle important dans ce processus. Cette étude établit quelques propriétés métriques de l’Échelle Balbinotti de l’estime de soi des étudiants (ÉBESÉ). L’ÉBESÉ évalue précisément ces deux dimensions (OH et OC) de l’estime de soi. À l’aide d’un échantillon de 362 étudiant(e)s de 11 à 20 ans, fréquentant les ordres d’enseignement primaire et secondaire, des résultats fort satisfaisants à quelques égards psychométriques ont été obtenus: les analyses factorielles indiquent un modèle bidimensionnel (exploratoire) qui s’ajuste aux données disponibles (confirmatoire); des corrélations inter-items, item-dimensions et item-échelle total appuient une solution à deux facteurs; les coefficients Alpha obtenus, par dimension (supérieurs à 0,70), démontrent l’homogénéité de la mesure, d’après le contexte théorique exploré. Finalement, l’inclusion d’une nouvelle dimension (Orientation au Respect Propre) est discutée, ouvrant sur la possibilité d’une version tridimensionnelle de l’ÉBESÉ. De plus amples recherches sont nécessaires afin de pousser l’étude des propriétés métriques de ce nouvel instrument.

Bien que la nouvelle mission de l’éducation au Québec impose la prise en compte de la santé globale de l’étudiant, on constate qu’au cours de son cheminement scolaire ce dernier est amené à vivre une pression académique pouvant nuire à son développement personnel et à sa réussite académique. Cette pression peut l’amener à développer des troubles internalisés comme les troubles du comportement alimentaire (TCA), impliquant entre autres des difficultés académiques. Cette communication vise à présenter les résultats préliminaires d’un projet de recherche qui s’intéresse aux précurseurs des TCA, soit les attitudes et comportements alimentaires inappropriés (ACAI). Un des objectifs est de mesurer la réalité des pressions académiques identifiée par des étudiants du collégial (présence d’ACAI). 200 étudiants issus de filières générales, techniques et sportives ont été interrogés à l’aide de questionnaires psychométriques. Les résultats préliminaires indiquent la présence d’ACAI tels que la boulimie, le perfectionnisme ou encore l’insatisfaction corporelle chez les étudiants. On observe également des différences relatives à la présence et fréquence d’ACAI en lien avec le programme d’étude suivi. Au travers de ces résultats, cette recherche unique dans le milieu collégial, tente donc de mettre en parallèle les pressions académiques perçues, la santé globale de l’étudiant et sa réussite académique pour proposer des recommandations à mettre en œuvre dans le milieu éducatif.

Les récentes évolutions de l’école française vers la philosophie inclusive (2005, 2013) bouleversent les pratiques d’accueil des élèves avec troubles du spectre autistique à l’école maternelle. En s’appuyant sur l’approche des systèmes dynamiques complexes (Hollenstein, 2007) la recherche présentée vise d’une part à identifier les configurations typiques d’interaction enseignant/élève inclus dans deux activités de l’école maternelle (accueil et motricité) et d’autre part, à étudier la variabilité de ces configurations au cours de cinq mois. Les résultats indiquent qu’en motricité, les comportements d’observation et de fuite de l’élève avec TSA se renforcent alors qu’à l’accueil des comportements de jeu parallèle se développent. Cette étude met en évidence deux enseignements principaux. D’abord, elle révèle le rôle joué par l’activité proposée dans la participation sociale des élèves porteurs de TSA. Ensuite, cette recherche met en évidence les difficultés rencontrées par les enseignants dans la guidance des élèves porteurs de TSA.

Hollenstein T. (2007). « State Space Grids: Analyzing dynamics across development ». International Journal of Behavioral Development, vol. 31, n°4, p. 384-396.

Kishida Y. & Kemp C. (2009). « The engagement and interaction of children with autism spectrum disorder in segregated and inclusive early childhood center-based settings ». Topic in Early Childhood Special Education, vol 29, n°2, p. 105-118.

Une grande majorité d’aînés atteints de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée (MA2) reste à domicile grâce au soutien de leur proche aidant (INESSS, 2015). Ce rôle à plusieurs conséquences sur l'aidant (Appui pour les proches aidants d’aînés, 2016). Les infirmières œuvrant en groupe de médecine de famille (GMF) sont au premier rang pour intervenir auprès des aidants (Gouvernement du Québec, 2017; Khanassov et Vedel, 2016). Pourtant, il semblerait que les infirmières soient peu formées pour accompagner les proches aidants et pour identifier leurs besoins uniques (Gouvernement du Québec, 2017; Lee, Weston et Hillier, 2013). La pratique réflexive permet à l’apprenant d’être actif pour développer ses compétences en se basant sur ses conaissances antérieures et ses expériences relationnelles (Bulman et Schutz, 2013; Leclerc, Bourassa et Filteau, 2010). Le but de ce projet clinique est d’adapter et de mettre à l’essai une intervention de pratique réflexive (IPR) auprès d’infirmières en GMF pour améliorer leur compétence d’accompagnement des proches aidants de personnes atteintes de la MA2. Deux thèmes seront abordés lors de l’IPR : 1) les besoins des proches aidants de personnes atteintes de la MAet ; 2) la démarche thérapeutique dans l’identification de leurs besoins. Les résultats présentés porteront principalement sur le déploiement de l’IPR et les retombées de l’intervention sur le développement de la compétence d’accompagnement des infirmières. 

En contexte de plein air éducatif, les hiérarchies de statut dans les groupes peuvent avoir une incidence sur l’expérience des individus (ex. : sentiment d’appartenance) de même que sur le groupe (ex. : cohésion). L’objectif de cette étude était d’explorer comment certains processus d’acquisition et de maintien de statut social au sein d’un groupe d’expédition affectent les dynamiques d’inclusion et d’exclusion sociale. En nous appuyant sur des données ethnographiques et un cadre sociologique bourdieusien, nous avons exploré comment les membres d’un groupe d’expédition éducative ont utilisé leurs relations interpersonnelles et se sont engagés dans des interactions sociales spécifiques afin de maintenir ou d’améliorer leur statut. L’analyse des données a permis de mettre en évidence six stratégies relationnelles ayant eu des impacts sur l’exclusion ou l’inclusion sociale de certains membres du groupe. Les stratégies relationnelles sont des stratégies pseudo-conscientes susceptibles de procurer des avantages de statut à au moins un individu engagé dans une relation interpersonnelle et/ou dans des interactions sociales spécifiques. Ces stratégies dépendent des positions « objectives » des membres du groupe qui sont elles-mêmes déterminées par le volume et la structure de leur capital (culturel et symbolique). Les résultats ont permis de dégager des recommandations permettant d’outiller les éducateurs en plein air afin de favoriser des dynamiques de groupe plus inclusives.

Les Scientifines est un organisme montréalais dont la mission consiste à promouvoir les sciences auprès des jeunes filles de milieux socioéconomiques défavorisés. À travers des activités extrascolaires offertes (ateliers scientifiques, aide aux devoirs, Expo-Sciences, etc.), les filles développent diverses compétences de vie, tout en aidant à contrer le décrochage scolaire. Les Scientifines œuvre dans un contexte de diversité : non seulement les origines culturelles et ethniques des filles sont de plus en plus diversifiées, mais la majorité des animatrices-intervenantes sont elles-mêmes issues de l’immigration.

Cette communication présente les résultats d’un projet de recherche-action visant à outiller Les Scientifines à ajuster son approche d’intervention à la diversité ethnoculturelle. La méthodologie comportait trois piliers : observation non participante, entrevues semi-dirigées et groupes de discussion. Au-delà des résultats de l’analyse des séances d’observation (58), des entrevues individuelles (7) et des groupes de discussion (18), cet exposé mettra de l’avant la démarche collaborative qui a permis d’identifier les compétences-clés de l’intervention auprès des filles immigrantes, de soutenir les animatrices dans le développement de leurs habiletés et d’élaborer des outils qui correspondent à leurs besoins. En résumé, cette recherche démontre l’intérêt d’une approche qui met l’accent sur les savoirs coconstruits par les chercheur.se.s et les actrices du terrain.

Pour répondre aux maux des systèmes éducatifs et de l’enseignement, lorsque l’on accepte de les conscientiser, il est nécessaire de mettre en œuvre des leviers efficients qui se trouvent hors des sentiers battus. Nous démontrons que le levier praxéologique est une solution pour gérer les pierres d’achoppement dans l’enseignement. Comment l’intégration, la mise en œuvre et les implications de l’action praxéologique permettent de répondre à des silences, des aveuglements, des inerties ainsi qu’à l’infaillibilité au cœur de l’enseignement ? Après avoir ancré le socle définitoire de la praxéologie en le contextualisant, nous exposons la méthodologie dans son évolution sur un échantillon restreint d’enseignants. Elle fait passer les actants d’une relative réflexivité à la praxéologie. Ensuite, nous précisons les maux nécessitant une action praxéologique. Puis, nous mettons en exergue les articulations, les modifications et les dynamiques engendrées par l’introduction de la praxéologie dans les pratiques. Enfin, des limites et des perspectives de mises en œuvre produites par l’exercice des méthodes collaboratives annoncent des enseignements porteurs pour que le levier praxéologique soit inculqué dans les formations aux futurs enseignants ainsi qu’à ceux qui sont en exercice. L’intérêt de cette approche est d’exposer des pistes afin que chaque acteur éducatif puisse s’approprier  les réalités auxquelles il doit répondre  en préservant la flamme éducative.



Le comité des élèves représente une structure de participation des  élèves à la vie scolaire qui doit être mise en place dans les écoles  secondaires du Québec, selon la Loi sur l'instruction publique. Ce  comité qui s'inscrit dans la mission de socialisation de l'école québécoise se retrouve aussi au primaire. Pourtant, il est impossible de recenser les écoles qui mettent réellement en œuvre ce comité et  selon quelles modalités. Plusieurs acteurs de l'éducation  se considèrent peu formés et peu soutenus pour assumer la  responsabilité de son fonctionnement. Afin de réaliser l'état des connaissances sur le sujet, une recension des écrits a été faite. Une analyse des écrits scientifiques et professionnels, des sites universitaires et des manuscrits, au Québec et à  l'international, a permis de relever des considérations sur ces comités et les modalités de leur encadrement. Il est reconnu que ces comités peuvent  représenter un espace de participation des élèves et un lieu  d'apprentissage de la démocratie à condition que plusieurs facteurs  soient réunis. C'est dans cette optique que diverses prescriptions et orientations sont énoncées. Nous mettrons  en lumière des avantages et des difficultés quant à la mise en place de telles structures, tout en accordant une attention particulière au rôle des adultes du milieu scolaire.

L’Outaouais fait partie des régions ayant un  taux de décrochage élevé, soit 34,2% comparativement à la moyenne provinciale se situant à 25,3% pour l’ensemble du Québec  (Bulletin statistique régional, 2009). Des initiatives telles que SIAA (MELS), visant à diminuer le décrochage scolaire en milieux défavorisés, sont en œuvre dans la région. Beaucoup reste encore à faire et c’est pourquoi Centraide Outaouais en collaboration avec une chercheuse de l’UQO ont choisi d’étudier le potentiel du programme Passeport pour ma réussite pour la région Outaouaise. Ce programme a pour objectifs de réduire la pauvreté et ses effets en diminuant le décrochage dans les écoles secondaires et de favoriser l’accessibilité à l’éducation postsecondaire. Implanté dans la communauté de Regent Park (Toronto) en 2001, ce programme a obtenu des résultats exceptionnels (diminution du taux de décrochage de 70% en moins de 10 ans) et est maintenant implanté dans 11 communautés au Canada. Pour s’assurer que le programme soit adapté à la réalité de l’école secondaire outaouaise, une enquête à méthodologie mixte auprès des élèves d’une école secondaire, des acteurs du milieu scolaire, du milieu communautaire et des familles a été réalisée. La communication présentera les résultats de cette enquête, incluant  les moyens et les dispositifs d’intervention qui pourraient être privilégiés dans l’école ainsi que l’intérêt de la communauté à contribuer à la mise en oeuvre du programme Passeport pour ma réussite. 

Afin d’aller au-delà du débat au sujet du lien présupposé entre la présence des hommes dans le corps enseignant et la réussite scolaire des garçons, cette recherche s’intéresse aux facteurs explicatifs de la composition de sexe du corps enseignant au fil du temps et à la dynamique des rapports sociaux de sexe au sein des écoles primaires du Québec. L’objectif général est d’analyser la composition de sexe du corps enseignant dans une perspective sociologique. Notre démarche méthodologique s’articule autour d’une synthèse des travaux historiques et des données statistiques disponibles et d’une analyse qualitative de 22 entretiens, menées dans deux écoles primaires, auprès d’enseignants et enseignantes, de directions d'école et de parents d'élèves.

Les résultats obtenus indiquent que la féminisation du corps enseignant au Québec a débuté il y a longtemps et qu’il y a eu quelques fluctuations qui dépendent de facteurs d’ordre institutionnel (l’Église ou l’État qui contrôle le système éducatif), économique (modes de financement, salaires, possibilité d’emploi) et culturel (raisons pour lesquelles les femmes sont préférées par l’Église et les communautés rurales).

Les résultats démontrent également que plusieurs catégories révélatrices de rapports sociaux de sexe sont mobilisées par les trois groupes d’acteurs (enseignants, directions et parents d’élèves) afin de définir les pratiques des enseignants, leurs relations aux élèves ainsi que leurs relations aux parents.

Les designers sont appelés à collaborer de façon multidisciplinaire dans le cadre de projets de design rendus complexes par les enjeux sociétaux et technologiques. Cette collaboration n’est pas toujours facile. Son apprentissage devient donc un élément clé de la formation des futurs designers. Nous soutenons que le développement de la capacité à dialoguer des designers ainsi que leur conscience éthique pourrait appuyer le processus. Cette étude vise à comprendre comment l’éthique du dialogue, dans la phase initiale d’un projet de design, pourrait soutenir les échanges et le partage des connaissances multidisciplinaires menant éventuellement à l’innovation. Pour ce faire, nous avons observé et documenté la collaboration d’une équipe de 3 étudiants provenant de disciplines différentes dans le cadre d’un atelier d’écodesign. Le but du projet était de questionner l’expérience d’achat de nourriture en 2025. L’analyse des données recueillies nous a permis de comprendre comment un dialogue autour des questions « Qui/Quoi/Pourquoi/Comment » a permis de structurer la pensée des participants. Ceci a soutenu le partage des connaissances et des valeurs propres à leurs disciplines respectives pour développer un concept innovant. Cette étude permet de formuler les
lignes directrices d’une démarche pédagogique, participative et interdisciplinaire pour soutenir la collaboration dans le cadre d’un projet de design complexe et préciser le rôle de l’éthique du dialogue à travers le processus. 

Au Québec, l’enseignant est appelé à prendre en considération les caractéristiques particulières et la singularité de l’environnement social et familial de ses élèves dans ses interventions éducatives (CSÉ, 2010; MÉQ, 2001). Le construit de différenciation pédagogique traduit cette idée (Legendre, 1998; Meirieu, 2004; Prud’homme, 2006). Si les efforts de conceptualisation de la différenciation pédagogique et d’identification des facteurs de différenciation ont conduit à des avancées significatives, l’analyse des pratiques différenciées utilisées par les enseignants ainsi que les sources auxquelles recourent ceux-ci pour connaître leurs élèves occupent peu de place. En partant de l’idée que l’interaction de l’enseignant avec la famille représente une source de connaissance de l’élève et une ressource pour la différenciation (Coelho, 1998), nous présenterons les résultats d’une étude de cas multiples analysant les pratiques professionnelles différenciées d’enseignants d’écoles primaires multiethniques de Montréal mises en œuvre auprès des élèves et de leur famille. Une comparaison constante effectuée entre des données issues des observations en classe et de la documentation envoyée par les enseignants aux parents des élèves (pratique effective) et des données d’entrevues (discours sur la pratique) a permis d’identifier et d’analyser les pratiques qui sont adaptées aux facteurs de différenciation identifiés par les enseignants chez les élèves immigrants et leurs familles.


Différentes études démontrent qu’une approche standardisée et eurocentrique, où les dimensions culturelles sont peu présentes, peut avoir plusieurs impacts négatifs sur les élèves autochtones, notamment sur la réussite éducative. De plus, de nombreux chercheurs soutiennent qu’une approche éducative holistique ou une pédagogie par le lieu pourrait être bénéfique pour ces élèves (Battiste, 2002). Pourtant, au Québec, il y a très peu d’études contextualisées sur les approches pédagogiques en milieu autochtone. La réussite éducative des élèves autochtones étant un enjeu primordial dans notre société, il nous semble important d’effectuer ce type d’études pour valider la pertinence de ces approches au Québec.

Une étude de cas reposant sur différentes sources de données empiriques, dont des entrevues avec des intervenants scolaire et communautaire ainsi qu’une analyse de documents administratifs, sera menée à Chisasibi, une communauté crie de la Baie-James. La commission scolaire crie intègre certains éléments de l’approche holistique et de la pédagogie par le lieu dans un projet pilote mené à Chisasibi, dans son plan stratégique et dans ses cursus de culture et de langue crie. L’étude de cas apportera des éléments descriptifs quant à la pertinence de l’approche holistique et de la pédagogie par le lieu dans une communauté spécifique tout en déterminant certaines pistes de recherches. Des résultats de recherche préliminaires seront présentés.

Au Québec, le taux de réussite à l'examen ministériel d'histoire nationale de quatrième secondaire est plutôt faible et cela depuis l'avènement de la réforme dans les années 2000. Cependant, tous les élèves doivent réussite cet examen afin d'obtenir le diplôme d'études secondaires (DES). Cette communication témoignera des difficultés rencontrées lors de la passation de l'épreuve unique de juin 2016 auprès de deux groupes-classes de quatrième secondaire. Une analyse quantitative des 60 copies  permettra de mieux comprendre les erreurs commises par les élèves et de mieux saisir les habitudes des élèves au moment d'utiliser les sources présentes dans le Dossier Documentaire. Au terme de la communication, les résultats de recherches seront démontrés et explicités afin de mieux comprendre le faible taux de réussite aux épreuves d'histoire.

Cette communication présente quelques résultats d’une recherche qualitative portant sur les innovations pédagogiques utilisées à l’Université de Montréal selon la culture disciplinaire. Nous entendons par innovation pédagogique tout enseignement dispensé de manières différentes de la pratique traditionnelle du cours magistral. En bref, nous estimons qu’une innovation pédagogique s’apparente à toute action nouvelle visant à l’amélioration de l’apprentissage des étudiants. Notre question générale de recherche trouve sa pertinence et son originalité dans sa dimension « culture disciplinaire » (Becher, 1989) qui nous permet de découvrir si les innovations pédagogiques sont particulières à une culture disciplinaire ou communes à toutes les disciplines. L’idiosyncrasie sophistiquée du sujet invite à un voyage à travers une recension d’articles scientifiques sur l’université d’hier et d’aujourd’hui, la pédagogie de l’enseignement supérieur, sa valorisation et particulièrement le Scholarship of Teaching and Learning (Boyer, 1990), les innovations pédagogiques et la culture disciplinaire. L’essentielle de la collecte de données s’est opérée à l’aide de trente-deux entrevues individuelles et d’un entretien de groupe avec des professeurs des facultés de l’UdeM. Cette communication expose les différences et similitudes en termes d’innovations pédagogiques selon les disciplines et répond à notre question générale de recherche. Finalement, nous présentons des pistes de recherches.

Dans la conjecture actuelle, les technologies Internet 2.0 offrent un accès à la connaissance et à l’expertise sans précédent, ce qui multiplie les occasions d’apprentissage informel. Cette étude autobiographique narrative avait pour objectif de souligner les efforts et la contribution des bricoleurs et des travailleurs techniques qui, ardument, courageusement et patiemment règlent des problèmes manuels très complexes sans avoir toutes les informations en main et souvent sans avoir toutes les aptitudes nécessaires pour le faire. Nous nous sommes penchés sur un phénomène émergent des technologies Web 2.0, soit la capacité de résoudre des problèmes complexes. Nos deux récits narratifs autobiographiques ont porté un regard sur nos expériences d’apprentissage de mécanique de motocyclettes italiennes en discutant en asynchrone avec les membres de communautés en ligne portant sur ce sujet. Nous présenterons le cadre théorique de cette étude, en nous appuyant sur les travaux de Csikszentmihalyi, Freire et Wenger. Ensuite, nous expliquerons la méthodologie que nous avons utilisée pour nous permettre de retracer le récit de notre expérience. Finalement, nous discuterons des relations entre nos expériences et les concepts relatifs à l’éducation progressive, qui pourraient certes être transférables à notre système d’éducation actuel, qui semble pour le moins être en dérive.

Alors que la formation universitaire en sciences est principalement orientée autour de la formation de chercheurs, les personnes aux études supérieures ont des aspirations plus grandes sur le plan du développement de compétences permettant de travailler dans des contextes industriels et interdisciplinaires (Smith et al., 2002). Ainsi, comment la formation en sciences peut-elle répondre à cela et préparer plus adéquatement au marché de l’emploi? La formation en entrepreneuriat offre des pistes intéressantes. Pour cette raison, notre équipe a voulu documenter des pratiques d’accompagnement entrepreneurial dans deux contextes : 1) une formation de 2e et 3e cycles en sciences quantiques à l’Université de Sherbrooke; et 2) l’accompagnement de l’incubateur Quantino, de l’Institut national d’optique, situé à Québec. Dans le cadre d’une recherche partenariale s’appuyant sur la méthodologie des systèmes souples (Checkland, 2010), nous avons recueilli des données issues d’observations et d’entrevues auprès de diverses parties prenantes : gestionnaires, personnes accompagnatrices, personnes étudiantes et incubées, acteurs financiers, etc. Cette communication présentera les résultats issus de l’analyse thématique (Paillé & Mucchielli, 2016). Elle exposera notamment les tensions entre les dimensions techniques, entrepreneuriales et humaines de la valorisation des technologies en sciences, ainsi que des pistes pour réunir les mondes universitaire et industriel.

Le métier d’enseignant implique des interactions fréquentes avec les collègues, les apprenants et selon le niveau scolaire, les parents. Ces interactions peuvent amener les enseignants à être confrontés à toutes sortes de difficultés dont des situations de violence (Mcmahon et Martinez, 2014). En combinant ces difficultés avec la présence des technologies de l’information et de la communication (TIC) qui se retrouvent dans toutes les sphères de la société y compris celle de l’éducation, des dérives sont observées et des actes de violence y sont perpétrés. En effet, par l’entremise d’Internet, des actes de cyerintimidation sont vécus et font partie des problématiques de violence repérées dans les milieux scolaires (Gumbus & Meglich, 2013; Patchin, 2013). La cyberintimidation consiste en des actions individuelles ou collectives pouvant causer un mal à autrui de manière volontaire et/ou répétée, par le biais d’Internet et l’utilisation d’outils technologiques (cellulaire, tablette, etc.). Lorsque ces actions sont vécues spécifiquement chez les adultes (enseignants), le terme cyber harcèlement est privilégié. L’objectif de cette présentation est donc d'exposer une revue de littérature sur les recherches internationales qui se sont intéressées à la problématique du cyber harcèlement dirigé envers les enseignants, domaine encore trop peu étudié. Elle sera aussi appuyée par des résultats de recherche issus du contexte québécois (Villeneuve, 2014, CSQ, 2011).

La mondialisation et le besoin de main d’œuvre qualifiée font de la réussite scolaire un enjeu social. Tous les élèves n’obtiennent pas le diplôme du secondaire (Unesco, 2007). En Haïti, ce diplôme fait le passage du secondaire au lycée. Cette étape marque un rapport au savoir délicat pour les élèves pauvres plus à risque au plan de la réussite (Larose et al., 2006). Les sujets étudiés, âgés de 15 à 17 ans, vivent dans la précarité mais forment la minorité d’élèves qui réussissent à l’école.

La réussite scolaire est une notion polysémique associée aux facteurs individuels, familiaux, scolaires et sociaux. Les discours et les actions des élèves sont peu étudiés. L’ethnométhodologie, courant sociologique axé sur les actions quotidiennes et décrivant la compétence des individus à donner un sens à leur vie, permet d’envisager la réussite comme une construction des acteurs et met l'élève au centre de l’explicitation de sa réussite. La question de recherche est : comment les élèves haïtiens performants issus de milieu défavorisé construisent-ils leur réussite scolaire dans leurs actions scolaires ? L’objectif général consiste à décrire les actions des élèves pour comprendre la réussite en milieu défavorisé.

Les données sont collectées par observation, entrevues et journaux des 12 sujets. L’analyse inductive  générale en cours révèle le rôle de l’élève et du milieu. Les retombées sont les pratiques (apprentissage/étude) des élèves pour favoriser la réussite en milieu défavorisé.

Depuis les années 2000, l’intégration scolaire change les faces de l’éducation. Quel est le portrait de la classe publique ordinaire contemporaine ? C’est la question à laquelle la recherche ici présentée a tenté d’apporter un début de réponse. 283 enseignants de 20 écoles de la région de Québec ont fourni des informations quantitatives et qualitatives sur 5 936 élèves du préscolaire-primaire. La recherche indique notamment que les profils d’élèves dépassent les simples catégories d’élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (HDAA), à risque et dits « ordinaires » : nombre d’élèves présentent plus d’un besoin particulier (comorbidité), alors que d’autres, identifiés ou non, font ou continuent de faire l’objet de procédures diverses. Les résultats montrent également que les règles voulant que chaque élève HDAA bénéficie d’un plan d’intervention et de mesures d’appui ne sont pas respectées et que ces ressources ne s’avèrent pas toujours suffisantes en quantité et qualité. Quant aux diverses procédures en cours pour répondre aux besoins des élèves – évaluation, identification officielle, obtention de ressources, etc. –, elles seraient longues, lourdes et difficiles à faire aboutir. Dans cette optique, les principes de dépistage et d’intervention précoces ne seraient pas actualisés efficacement et le travail des enseignants apparaîtrait double. Une réflexion plus large sur l’état de l’intégration scolaire au Québec servira de conclusion à la présentation.

Cette communication présentera les résultats d’un projet de maitrise portant sur les contextes utilisés dans les problèmes écrits mathématiques. Alors que l’utilisation d’une pluralité de contextes est valorisée en résolution de problèmes mathématiques, nous remarquons un manque de connaissances empiriques quant à la fréquence et à l’utilisation de ces contextes, dont les contextes fantaisistes (Lajoie et Bednarz, 2012). Ce constat semble étonnant considérant la prévalence de la fantaisie dans le quotidien des élèves (Goldstein et Alperson, 2020). En outre, il apparait que la définition même des contextes fantaisistes demeure imprécise (Hopkins et Weisberg, 2017), notamment en mathématiques. Notre étude visait ainsi à élaborer une définition détaillée des concepts de fantaisie et de contexte fantaisiste, puis à brosser un portrait de la quantité et du type de fantaisie contenue dans les problèmes écrits mathématiques. Une analyse de contenu nous a permis d’examiner les contextes des problèmes écrits de 38 cahiers d’apprentissage. Les principaux résultats soutiennent que les contextes fantaisistes sont utilisés dans les problèmes écrits seulement auprès des élèves des 1er et 2e cycles du primaire. Les contextes fantaisistes, principalement sous forme d’animaux anthropomorphisés, sont plus récurrents que les contextes réalistes. Ces constats nous amènent à ouvrir sur les retombées possibles du recours aux contextes fantaisistes sur l’apprentissage des élèves en mathématiques.