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Les activités organisées (sports, arts, clubs) sont des activités structurées dans lesquelles l’enfant est exposé à un responsable adulte et à des pairs. La diversité réfère au fait de pratiquer différentes catégories d’activités organisées. Cette étude a pour objectifs d’identifier les trajectoires de diversité des activités organisées suivies durant l’enfance et d’examiner les caractéristiques psychosociales qui prédisent l’appartenance aux trajectoires. Un échantillon de 1038 enfants a été évalué annuellement entre l’âge de 5 et 9 ans. Les caractéristiques psychosociales (mesurées quand l’enfant avait 5 ans) et les activités organisées (mesurées chaque année) ont été évaluées à l’aide de questionnaires remplis par la mère.

Quatre trajectoires ont été identifiées : en augmentation/faible (13.5%), en augmentation/modérée (23.7%), en diminution (18.4%) et stable/élevée (44.4%). Les enfants prosociaux et les enfants timides ont plus de chances d’appartenir à la trajectoire dont la diversité est la plus faible (en augmentation/faible). Les enfants de familles à revenu plus élevé et les enfants dont les parents sont plus éduqués ont plus de chances de suivre les trajectoires dont la diversité est plus élevée (en augmentation/modérée, en diminution et stable/élevée). La diversité des activités organisées évolue donc de façon hétérogène durant l’enfance et l’appartenance aux trajectoires peut être prédite par des caractéristiques psychosociales de l’enfant et de sa famille.

Au Québec, le système éducatif vise la réussite de tous les élèves. De ce fait, l’inclusion a été promue dans l’esprit d’offrir une éducation équitable à tous (CSE, 2017). Pour assurer l’inclusion et la réussite scolaire des élèves, l’un des objectifs du curriculum est la mise en place de projets ludiques, dans le but d’offrir des activités pédagogiques complémentaires dans les milieux défavorisés et pluriethniques. Cette initiative a pour vocation d’encourager les alliances école-communauté (MELS, 2009). Cela dit, peu de recherches ont documenté la manière dont ces alliances contribuent au développement du plein potentiel des élèves. À partir de ces constats, l’objectif principal de cette étude de cas multiple est de décrire comment l’activité intrascolaire de cinéma, proposée par l’organisme ruelle de l’avenir, permet le développement du plein potentiel des élèves du primaire. Ancrés dans une approche socioconstructiviste, nous avons examiné, à travers le concept de zone proximale de développement (ZPD), l’implication de trois élèves de 6e année dans cette activité, au courant de l’année 2016-2017. Par l’entremise d’une ethnographie numérique (vidéos, notes de terrain et journaux de bord) et d’entrevues semi-dirigées, nous avons constaté une posture d’ouverture et de co-construction qui caractérise cet environnement ludique et qui a permis, de manière distincte, le développement du plein potentiel des élèves sur les plans affectif, cognitif et identitaire.  

Les programmes de formation du MELS suggèrent une approche culturelle à l’apprentissage et l’enseignement de la mathématique. Le Groupe Conseil en mathématique de l’Outaouais a jugé le développement de cette approche prioritaire considérant que le niveau de la culture mathématique des élèves et des enseignants pouvait s’améliorer. Ceci est en lien avec le fait que les conceptions des mathématiques manifestées par plusieurs enseignants n’étaient pas en adéquation avec le programme de formation (Beaudoin et Bellehumeur, 2009).

Ce projet de recherche-formation constitue un prolongement du partenariat établi entre l’Université du Québec en Outaouais et les commissions scolaires francophones de l’Outaouais sur le sujet du développement de la culture mathématique. Seize enseignants du primaire et du secondaire (quatre par commission scolaire) ont participé à l’élaboration et l’expérimentation avec leurs élèves de dispositifs d’enseignement dans un contexte de mathématique culturelle. Le projet s’est déroulé sur deux années.

 Le projet a amené les enseignants participants à réaliser quatre objectifs: s'approprier le concept de mathématique culturelle en lien avec leur contexte d'enseignement; expérimenter en classe des activités permettant aux élèves de voir l'utilité des mathématiques; modéliser les résultats de l'expérimentation en classe; partager les résultats avec d'autres enseignants lors d’une journée régionale. 

Les auteurs du Programme de Formation de l’École Québécoise (PFEQ, 2001) mentionnent que l’interdisciplinarité est une des orientations prioritaires. En fait, aborder une situation sous différents angles augmente les chances de rejoindre chaque
apprenant. Par ailleurs, les visées pédagogiques du Ministère de l’Éducation (MELS, 2008) soulignent qu’il est impératif d’œuvrer à l’éducation citoyenne, notamment dans le domaine « science et technologie ». Dans le cadre de notre recherche, ces orientations ont permis de développer une formation continue, dans un contexte interdisciplinaire, mettant de l’avant les principes de l’éducation relative à l’environnement (ERE) et s’adressant tant aux enseignants du primaire que du secondaire. Sachant que l’enseignement des sciences se veut davantage objectif et pragmatique, l’ERE devient un vecteur pertinent puisqu’il favorise un enseignement interdisciplinaire trop souvent absent en classe de science (Forissier, 2003; Sadler et Fowler, 2006). Les enseignants participant ont travaillé de pair avec l’équipe de recherche, en communauté de pratique, pour développer des situations d’apprentissage et d’évaluation (SAE) interdisciplinaires dans un contexte d’ERE. De ce travail d’échange émergea un outil de formation ayant pour objectif d’accompagner les enseignants dans le développement de stratégies pédagogiques et de matériel didactique. Enfin, cette communication se centrera sur la présentation de l’outil et des
étapes de sa conception.



À chaque nouvelle avancée technologique, sa promesse au monde de l’éducation : radio, télévision, ordinateur, Internet, tableau numérique interactif, cours en ligne ouverts et massifs, applications mobiles, chatbots, etc. (Chi, 2018). Si les institutions éducatives ont plutôt résisté à l’arrivée de ces technologies dans les écoles (Cope et Ward, 2002), leur présence grandissante dans le quotidien et l’avenir de leurs élèves (Prensky, 2001), ainsi qu’une communauté croissante d’enseignants expérimentateurs (Duran, Runvand et Fossum, 2009), nécessitent la construction de connaissances scientifiques et de cadres évaluatifs pour mesurer leur impact sur les différents éléments contribuant à la réussite éducative des élèves.

Or, c’est la communauté de chercheurs en sciences informatiques, davantage que celle des sciences de l’éducation qui mène ces évaluations (Gomez et Pather, 2017). S’il y aurait tout lieu de se réjouir d’une opportunité riche d’interdisciplinarité, l’analyse systématique que nous avons menée sur 84 articles qui évaluaient les impacts des technologies de l’Intelligence Artificielle en éducation (Benteux et Chichekian, 2020) révèle au contraire des fossés méthodologiques entre ces deux univers disciplinaires. Nos travaux nous ont ainsi permis d’identifier les éléments sur lesquels pourraient reposer un cadre évaluatif valide à la fois pour les sciences de l’éducation et pour les sciences informatiques.  

La structure familiale peut influencer l’expérience de collaboration des parents avec l’école (Michaud et Stelmach, 2019). D’ailleurs, les familles homoparentales sont de plus en plus nombreuses au Québec (ministère de la Famille, 2020). À notre connaissance, aucune étude à ce jour n’avait été réalisée au Québec afin de connaître l’expérience de collaboration école-famille (CÉF) de parents LGBTQI+. Par conséquent, l’objectif de cette étude exploratoire était d’identifier les difficultés rencontrées par des parents LGBTQI+ pouvant nuire à la collaboration avec l’école préscolaire primaire que fréquente leur enfant. Pour ce faire, un sondage a été effectué auprès de dix parents LGBTQI+ et un entretien semi-structuré a été réalisé auprès de six d’entre eux. Une analyse qualitative révèle que l’école québécoise valorise implicitement l’hétéronormativité contribuant du coup à invisibiliser ou à stigmatiser les familles de la diversité sexuelle et de genre. Un tel contexte peut nuire à la CÉF et être une source potentielle de conflits entre les valeurs véhiculées à l’école et celles valorisées à la maison. Il est donc possible d’avancer que le personnel scolaire gagnerait à recevoir de la formation sur le thème de la diversité sexuelle et de genre et à développer une connaissance plus pointue des diverses structures familiales.

Le partenariat familles-école et les logiques qui s’y rapportent (une plus grande proximité avec les familles) s’imposent depuis une décennie à Genève (Suisse) comme une réponse évidente à la lutte contre l’échec scolaire. Sous l’impulsion de nouvelles politiques scolaires, l’école genevoise se voit encouragée au renforcement des liens avec les familles, particulièrement lorsque les établissements sont situés dans des quartiers socialement disqualifiés. Le partenariat est à construire de plus en plus précocement, dès l’entrée à l’école. Cette communication interroge ce dispositif institutionnel et ses paradoxes à partir d’une compréhension sociologique des processus de construction des relations entre les familles et les acteurs de l’école lors des premiers moments de cette rencontre. A travers l’analyse d’un corpus hétérogène (entretiens compréhensifs, observations in situ, documents), elle restitue les modalités d’interprétation, d’appropriation et d’engagement des acteurs familiaux et scolaires dans la mise en place concrète de ce dispositif dans des espaces sociaux et des circonstances variés. Les résultats montrent que le partenariat est socialement interprété et mis en œuvre par les différents acteurs selon des significations différentes. Ils indiquent également que si les familles et acteurs de l’école s’approprient inégalement ces nouvelles normes de participation à l’école, ils développent des stratégies variées dans la négociation autour de l’éducation de l’enfant. 

Cette communication expose les premiers résultats d'un projet de recherche doctoral. Celui-ci a pour objectif de faire la lumière sur ce qui conditionne et détermine le choix de l’école secondaire par les parents lors de la transition primaire-secondaire. Prenant appui sur les travaux de Bourdieu (1972; 1985) et sur des entretiens semi-directifs, ce projet espère fournir des éléments de réponses à la question suivante : comment et pourquoi les parents choisissent-ils (ou non) l’école secondaire de leur enfant lors de la transition primaire-secondaire, et comment les écoles participent-elles à l’élaboration de ce choix? Nos résultats révéleront des conditions et des contraintes culturelles, économiques, professionnelles influençant directement ou indirectement ce choix. Nous pourrons voir comment s’articulent l’offre des établissements et leurs stratégies dans l’élaboration du choix (Felouzis, Maroy et van Zanten, 2013) de même que la manière dont les parents donnent sens et signification à ce choix d’école, au carrefour d’une perception de leur environnement scolaire et d’un univers de choix possibles, souhaités ou souhaitables pour leur enfant (van Zanten, 2009). Nous espérons ainsi contribuer à une meilleure connaissance de la pratique du choix de l’école lors de la transition primaire-secondaire dans quatre micromarchés de la région de Montréal suivants : Outremont, Ahuntsic-Cartierville, Côtes-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce et Parc-Extension-Villeray-St-Michel.

Au Québec, de plus en plus d’enfants et d’adolescents vivent leur éducation hors de l’école. La non-scolarisation est située à l’extrême du continuum des pratiques éducatives extrascolaires, faisant fi de contraintes généralement perçues comme essentielles, telles que le respect du programme de formation de l’école québécoise. À ce jour, aucune étude n’a été conduite au Québec, et très peu ailleurs dans le monde, auprès d’adultes (18 ans et plus) ayant vécu la non-scolarisation comme mode éducatif au cours de leur enfance et de leur adolescence. Voilà ce à quoi s’intéresse ce projet de maitrise, dont la question générale est: « quel sens les adultes ayant vécu la non-scolarisation donnent-ils à leur expérience éducative? » L’approche phénoménologique a été retenue afin de donner la parole à ces adultes, de sorte à mieux comprendre: comment ils perçoivent la non-scolarisation; comment ils y ont participé; comment ils l’ont ressentie; quelles sont les personnes y ayant participé; qui/comment sont des adultes dans cette situation; comment cette expérience éducative est-elle liée aux savoirs, au travail, à la vie sociale; etc. Le cadre conceptuel associé à ce projet présente l’« éducation », l’« école », la « non-scolarisation », ainsi que l’« adulte », via différentes disciplines. La problématique, le cadre conceptuel, l’approche méthodologique, ainsi que les résultats préliminaires des entretiens individuels non directifs seront présentés dans le cadre de cette contribution.

Les conclusions de notre recherche de thèse doctorale (Darius, 2016), nous ont amené à proposer un modèle d’analyse dit de relance scolaire des nouveaux arrivants haïtiens au Québec et à New York. Au cours de cette recherche, ayant consisté à comprendre la dynamique de l’abandon scolaire des jeunes et jeunes adultes nouveaux arrivants haïtiens à Montréal et à Brooklyn en particulier, nous avons effectué des entrevues semi-dirigées avec 11 participants.  Après l’analyse thématique du corpus de données, nous avons classé les facteurs de leur abandon en cinq concepts : Capital économique, capital culturel, capital social, encadrement institutionnel et encadrement psycho-intégrationnel.

Pour persévérer à l’école et réussir sur le plan socioéducatif, ces jeunes et jeunes adultes ont besoin du soutien des membres de leur famille d’accueil, du réseau social de celle-ci, de certaines institutions sociales et de l’État en place. Leur encadrement économique au pays d’accueil est déterminant dans leur rendement scolaire. Par ailleurs, la recherche a révélé que la compréhension des membres de la famille des concernés qui vivent en Haïti serait fondamentale à leur persévérance et à leur réussite scolaires. Le souci et les responsabilités économiques envers leurs proches vivant dans la précarité au pays d’origine représentent, selon les participants, des facteurs de leur abandon scolaire et de plusieurs de leurs compatriotes au Québec et à New York.

Le projet C.A.R. (Collaborer, Apprendre, Réussir) est une initiative née en 2014 d’un partenariat entre la Fondation Lucie et André Chagnon et l’association des directions générales des commissions scolaires du Québec (ADIGECS). Actuellement, 62 centres de services scolaires (CSS) participent à cette initiative qui vise à implanter une culture collaborative ainsi qu’à développer l’expertise professionnelle et le leadership pédagogique (Bélanger et al., 2019) au sein des CSS. Trois paliers sont impliqués dans la démarche : 1) les équipes de directions générales des CSS, 2) les équipes de directions d’établissement ainsi que 3) les enseignantes. Les deux premiers paliers participent à des communautés de pratique (CoP) (Wenger, 2011) tandis que le palier 3 participe à des communautés d’apprentissages professionnels (CAP) (Stoll et al., 2006).

Pour cette communication, les représentants des directions générales de neuf CSS ainsi que deux directions d’établissement par CSS ont été rencontrés lors d’entrevues virtuelles visant à comprendre les impacts de la pandémie sur les pratiques collaboratives. Les résultats intermédiaires de l’analyse thématique (Paillé & Mucchielli, 2012) relèvent que la pandémie a été utilisée tant comme levier de changement que comme motif pour cesser les pratiques collaboratives. En ce sens, nous discuterons des raisons de cette divergence ainsi que de l’évolution de la place de la pédagogie au sein des CoP et des CAP depuis le début de la crise sanitaire.

Le terme « littératie » peut être défini d’une multitude de façons, car sa signification doit être mise en relation avec le cadre conceptuel de l’étude dans laquelle il est mobilisé (Masny et Dufresne, 2007). La recherche présentée dans cette communication se situe dans une perspective critique qui contribue à identifier des pistes pédagogiques plus équitables qui offrent aux enfants d’origines linguistiques et culturelles variées une multitude de moyens de s’exprimer et de développer des pratiques de communication diverses à l’intérieur d’une société hétérogène et utilisant les technologies (Dagenais, 2012). Durant une année, la chercheuse a participé à la vie scolaire d’une classe d’élèves de 10-11 ans. Des analyses des données provenant d’un journal de bord de recherche, d’observations participantes, d’artéfacts variés et d’entretiens (avec l’enseignante, les jeunes et divers intervenants scolaires ayant eu des contacts significatifs avec ces derniers) ont été réalisées avec des méthodes qui permettent de donner une voix aux participants (Clark, 2005; Masny, 2012; Ruglis, 2011). Cette communication présente une portion des résultats de la recherche, particulièrement ceux mettant en évidence 1) comment une intégration harmonieuse de la lecture, de l’écriture et de l’oral est facilitée par une pédagogie de la multimodalité 2) comment la prise en compte non déficitaire de l’enseignante a permis aux jeunes de s’exprimer et de développer leurs habiletés de communication.

Dans les écoles canadiennes multiethniques où les identités religieuses s’affichent et s’affirment plus qu’elles ne s’estompent, gérer la diversité religieuse dans les écoles publiques non confessionnelles suscite dans, bien des contextes, des polémiques parfois vives. On l’a vu par exemple au Québec dans le cadre des débats très médiatisés de la Commission Bouchard-Taylor sur les accommodements raisonnables (Bouchard et Taylor, 2008). On l’a vu également dans le champ scolaire, où les jugements de la Cour suprême du Canada (Chamberlain v. Surrey School District No.36, [2002]; Multani v. Commission scolaire Marguerite Bourgeoys, [2006]) ont mis en exergue la recherche de l’équilibre entre des droits compétitifs (Sharriff, 2011). Pour des administrateurs scolaires, aux prises avec des enjeux pour lesquels ils n’ont pas nécessairement été formés, gérer la diversité religieuse au quotidien relève de l'art de l’équilibre et de l’esquive. Dans le cadre de cette présentation, je discuterai des données d’une recherche exploratoire menée auprès des administrateurs dans des conseils scolaires en C.B. La discussion, étayée d’exemples de cas soumis par les administrateurs scolaires, nous permettra d’expliciter les dispositifs éducatifs – politiques et pratiques formelles ou informelles – privilégiés par ces gestionnaires pour gérer les demandes d’ajustements à la diversité religieuse des élèves dans des contextes scolaires et sociaux bien différents du Québec.

Au Québec, le taux de diplomation des élèves est inquiétant puisque 7,8% des jeunes abandonnent l’école avant l’obtention d’un diplôme (Statistique Canada, 2012). Il est d’ailleurs reconnu que la qualité de l’expérience à l’école influence grandement la persévérance scolaire (Janosz et al., 2002). Concernant ce vécu scolaire, des chercheurs ont démontré que le fait d’avoir été victime de violence à l’école, touchant entre 7% et 23% des élèves, constitue un facteur contribuant au décrochage scolaire (Lessard et al., 2008). La recherche a aussi identifié l’influence qu’exerce le climat d’un établissement sur la persévérance scolaire et sur la victimisation par les pairs. Cette étude vise à déterminer les composantes du climat scolaire qui favorisent à la fois la persévérance scolaire et un faible taux de victimisation par les pairs. Elle a été menée dans la région de Québec et plus de 2150 élèves du secondaire ont été interrogés à l’aide du Questionnaire sur la Sécurité et la Violence à l’École (Beaumont et Paquet, à paraître). Les résultats préliminaires, contribuant à l’amélioration des connaissances actuelles concernant la prévention de la violence à l’école et l’amélioration de la diplomation des élèves, rapportent que la qualité de la relation et du soutien entre enseignants et élèves ainsi que le sentiment de sécurité ressenti au quotidien à l’école aurait un impact considérable et simultané sur la victimisation par les pairs et la persévérance scolaire des élèves. 

Le programme de formation en médecine sera entièrement donné en français au nouveau campus médical en Outaouais de l'Université McGill en 2020. Le Bureau de la Francisation a été créé dans ce contexte. Au-delà de la francisation de tout le contenu didactique, cette ambitieuse entreprise est très profitable permettant aussi: 1) le développement d'un lexique médical bilingue, basé sur les traductions officielles des objectifs d'études provenant des organismes régulateurs de la compétence des médecins en formation au Canada, pour s'assurer de la qualité et l'uniformité des termes médicaux traduits 2) la correction d'erreurs dans le contenu puisque la traduction implique une révision 3) l'appropriation d'outils informatiques d'appui à la traduction. À long terme, nos espoirs sont: 1) de favoriser la bilinguisation de la pratique médicale et améliorer la qualité de soins prodigués par les futurs médecins qui étaient initialement peu à l'aise dans l'une ou l'autre langue officielle 2) de favoriser une meilleure intégration des connaissances par les étudiants selon l'hypothèse que le recrutement de fonctions cognitives supplémentaires dans l'apprentissage de la médecine dans les deux langues est pédagogiquement bénéfique. En effet, les étudiants auront leur formation en français, mais devront encore consulter et étudier certains ouvrages de référence anglais. L'affiche portera sur ces éléments liés au projet de francisation: les objectifs, les défis, les moyens et les opportunités.

Les fratries concernées par l’autisme : quelle évaluation, quelle adaptation ?

Contexte : Le trouble du spectre de l'autisme (TSA) comporte une origine multifactorielle à forte composante génétique. Les recherches s’intéressant aux modes de transmission de l’autisme différencient les familles dites à haut risque (HR) de celles à bas risque (BR). Dans les familles HR plusieurs membres peuvent être atteints d’un trouble, alors que dans les familles BR, un seul enfant est atteint d’un TSA. Le but de la recherche vise à documenter le risque de récurrence d’autisme et de phénotype d’autisme élargi dans les familles concernées par le TSA et à recenser les outils d’évaluation disponibles aux différents âges.

Méthode : Une revue systématique de littérature (N=38 articles) a permis de structurer les résultats autour du modèle du fonctionnement humain.

Résultats : Les résultats montrent différents éléments : 1. Dans les familles BR, les fratries s'adaptent de manière typique. 2. Dans les familles HR, si environ 55% des enfants présente un développement typique, le risque de récurrence d’autisme est d’environ 20% et le risque de présence de phénotype d'autisme élargi de 20% à 25%.

Conclusion : Ces résultats ont des implications en termes de détection, de prévention et d’intervention. Ces données théoriques permettent de poser les balises méthodologiques pour évaluer un échantillon d'enfants en Suisse à l'entrée à l'école. 

Alors que la didactique de l’oral a longtemps été considérée comme le parent pauvre de l’enseignement du français (Dumais, 2014), l’émergence d’un important courant de recherche dans le domaine a grandement fait progresser la connaissance scientifique (Dumais, Bergeron, Pellerin et Lavoie, 2017). Plusieurs chercheurs ont notamment illustré les bénéfices de l’oral réflexif sur le développement intellectuel et langagier des élèves (Plessis-Bélair, 2010), d’où notre intérêt à présenter une synthèse critique théorique sur ce sujet. Pour ce faire, nous définirons d'abord ce qu’est l’oral réflexif en évoquant son caractère transdisciplinaire, interactionnel et abstractif (Chemla et Dreyfus, 2002; Jaubert et Rebière, 2002; Plessis-Bélair, 2018). Nous analyserons ensuite sa pertinence pour favoriser le développement de la pensée réflexive, axé sur la prise de parole de manière organisée et étayée (Chabanne et Bucheton, 2002), dans le cadre même des activités d’apprentissage proposées en salle de classe, et ce, tant dans le contexte du cours de français que dans diverses matières (Hébert et Lafontaine, 2014 ; Bergeron, Tamsé et Lachance, 2017). Conséquemment, les facteurs de réussite de l’oral réflexif seront discutés, notamment par l’examen des critères qui permettent d’affirmer qu’une discussion entre élèves constitue de l’oral réflexif et de juger de sa qualité. En somme, nous proposons un regard critique sur l’utilisation de cet oral dans une diversité de contextes pédagogiques.

La littérature rapporte que les filles se sentent moins efficaces en éducation physique et à la santé (ÉPS) que leurs confrères et qu’elles ont tendance à délaisser la pratique régulière de l’activité physique (PRAP) prématurément (Chiasson, 2004; Courcy, Laberge, Erard et Louveau, 2006;). Selon Bandura (2003), l’augmentation du sentiment d’efficacité personnelle (SEP) a une incidence positive sur le taux d’implication et d’intérêt à la pratique d’activités physiques. Il a été démontré qu’un enseignant peut avoir une influence sur le SEP des élèves par le biais des types d’interventions pédagogiques qu’il utilise (Bandura, 2003; Lecompte, 2004). Malgré les études qui proposent certaines solutions quant à l’optimisation de la participation des filles dans le cadre des cours d’ÉPS (Chiasson, 2004; Cogérino, 2005), il semble pertinent de s’attarder à cette question : « Comment un éducateur physique peut contribuer à l’amélioration du SEP en regard de la pratique d’activité physique des étudiantes de niveau collégial? » Cette recherche privilégie une approche qualitative qui vise à interroger des étudiantes suivant la technique du groupe nominal (TGN) pour recueillir des informations de première main. Les résultats présentent les items énoncés par les quarante étudiantes rencontrées lors de la TGN. Ces étudiantes proposent entre autre d’agir sur les rétroactions de l’éducateur physique, le climat de classe et les moyens d’action proposés lors des cours d’éducation physique.

Parmi les courants de réforme des systèmes éducatifs francophones- dont la Belgique et le Québec-, l’intensification du travail collaboratif entre enseignants représente un enjeu important d’amélioration des pratiques. Les récentes recommandations en la matière prennent des accents particuliers : s’inscrivent dans un cadre de régulation par les résultats plus strict (Maroy, 2013), sont étroitement articulées à d’autres politiques et font l’objet d’un formatage technique (outils, conseil, etc.). Dans ce contexte, nos travaux de recherche se centrent sur l’appropriation des pratiques collaboratives et sur les facteurs qui influencent leur adoption par les acteurs scolaires locaux, enseignants et directions (Letor, 2015), et pour cette communication, sur les processus de légitimation en jeu. Parmi les formes de légitimité, il semble que les acteurs scolaires sont davantage sensibles à celles qui relèvent du sens pratique et moral que celles d’ordre cognitif ou légal (Draelants, 2009). Nous postulons une cinquième source de légitimité, affective, fondée sur la valence émotionnelle et la résonance identitaire. Celle-ci se révèle à l’analyse d’entretiens semi-directifs auprès d’enseignants parties prenantes à l’élaboration collective de plans de pilotage dans le cadre du Pacte pour un Enseignement d’excellence (Belgique francophone). Elle enrichit la compréhension de la tension entre les attentes des acteurs locaux et des dirigeants ainsi que l’ambivalence des directions.

Problématique : Comment la musique peut-elle favoriser l’expression orale chez l’enfant d’âge préscolaire.Quel est l’état des connaissances actuelles des effets possibles de l’écoute de la musique sur le développement langagier.Synthèse de connaissances (env. 70 articles) sur la base de moteurs de recherche (ERIC, Érudit, FRANCIS, Repère, PsychINFO, web of science) concernant le lien unifiant la musique et le langage. Mon hypothèse est donc la suivante : La musique serait un moyen de favoriser l’aisance verbale (l’expression orale) chez l’enfant d’âge préscolaire.

Mots clés : Émotions, musique, langage

Résumé

On dit qu’écouter de la musique engage l'ensemble du cerveau à travers un ensemble diversifié des opérations perceptives, cognitives, et de neurones diversifiés (Altenmüller, 2003). Grâce au cervelet et au lobe frontal, le rôle de la musique et du langage dans l’existence humaine pourrait être le fait que les deux sembleraient impliquer des séquences sonores complexes et signifiantes. Symphonie cérébrale ?

Des récents travaux scientifiques menés en éducation et en psychologie démontrent l’importance de l’apprentissage de la musique dans le développement des jeunes enfants (Hallam, Cross et Thaut, 2008 ; McPherson, 2006). Ainsi, quelques études empiriques relèvent que de nombreuses habiletés musicales émergent et se consolident au cours des premières années de vie, particulièrement entre l’âge de quatre et six ans (Gordon, 2003 ; Ilari, 2002 ; Radocy et Boyle, 2003).






C’est dans un souci de mieux-vivre ensemble et de cohérence dans les pratiques enseignantes que s’inscrit la démarche de recherche menant à cette proposition de communication. Les enseignants, par la plus récente réforme de l’éducation, sont appelés à travailler davantage de façon collective, mais les ressources pour y arriver sont parfois inexistantes.

La communication s’inscrit dans une volonté d’outiller les enseignants et les administrateurs scolaires désireux de poursuivre ou de mettre sur pied une équipe travaillant selon l’approche d’enseignement en équipe au secondaire. Dans notre recherche, nous sommes allée rencontrer neuf participants (en deux groupes) afin d’identifier les conditions qui pourraient contribuer à la modélisation de l’approche d’enseignement en équipe. Cent neuf conditions externes et internes ont donc été analysées et interprétées pour arriver, en définitive, à la proposition d’un modèle qui se veut utile et convivial pour ses éventuels utilisateurs (administrateurs scolaires, enseignants, représentants syndicaux, professeurs à la formation des maitres, etc.). Lors de la communication, nous présenterons et commenterons ce modèle. Une attention sera aussi portée sur notre méthodologie dont la démarche novatrice a permis l’analyse et l’interprétation des données. Il s’agit de la démarche réflexive d’analyse en partenariat (Boudreault et Kalubi, 2006).

Plusieurs sondages ont été effectués pour connaitre l’état de l’enseignement de la musique dans le système scolaire au Canada (CEMC 2005 ; 2010, FAMEQ 2011 : 2018). Si les constats indiquent une diminution du nombre d’heures allouées à la musique et une détérioration des conditions de travail des enseignants (Peters, Pierre-Vaillancourt & Grenier, 2016), aucune recherche ne s’est intéressée aux raisons qui favorisent l’enseignement de la musique. Cette communication présente les résultats partiels d’une étude visant à identifier les facteurs qui ont un impact sur l’enseignement de la musique dans les écoles primaires et secondaires de la province du Québec. Les données ont été recueillies grâce à un sondage réalisé en 2018 par la Fédération des associations de musiciens éducateurs du Québec (FAMEQ) auprès de 575 enseignants de musique des écoles du Québec (échantillon non probabiliste de type volontaire). Par la suite, des entrevues semi-structurées auprès d’enseignants sélectionnés sur la base des réponses ont été effectuées. L’analyse de contenu (Bardin, 2013), réalisée grâce au logiciel NVIVO10, nous a permis d’identifier que le type de soutien des directions d’école, la présence ou non d’activité extrascolaire reliées à la musique, le dynamisme d’une fondation pour financer les activités musicales, les changements dans la population d’apprenants et la capacité d’adaptation des enseignants sont des facteurs ayant un impact sur l’enseignement de la musique dans les écoles.

L’étude se déroule dans le contexte postcolonial plurilingue polynésien. L’objectif est de rapprocher l’école des familles et de faire entrer la réflexion raisonnée dans les familles à travers une pratique philosophique avec des élèves polynésiens et leurs parents (PPEP). La question centrale de l’étude est la suivante : en quoi une PPEP permettrait-elle de tisser des liens nouveaux avec les familles et de mieux comprendre les différentes façons de penser le monde ? L’étude exploratoire est qualitative et relève d’une épistémologie interprétative. Un atelier de philosophie a été réalisé avec une cohorte d’élèves âgés de 7 à 8 ans puis avec leurs parents. A posteriori, des entretiens semi-directifs ont été réalisés avec les parents. Les ateliers de philosophie et les entretiens ont été filmés puis les échanges oraux ont été transcrits. L’analyse des phénomènes étudiés porte sur 3 volets : la dimension philosophique des échanges (1); l’implication parentale (2); la comparaison des résultats entre les générations (3). Les résultats montrent que les enfants et les parents sont entrés dans un processus de cheminement réflexif propre à la philosophie. De plus, l’analyse de l’implication parentale lors de l’atelier et des entretiens reflète une évolution des pratiques parentale et un renforcement des liens entre l’école et les familles. Enfin, la comparaison entre les propos des enfants et des parents témoigne de constances et de différences entre les générations.

L’apprentissage des mathématiques occupe une place centrale dans le cheminement des élèves, dès le préscolaire. Les recherches en neurosciences suggèrent qu’au moins trois prérequis sont essentiels à l’apprentissage de l’arithmétique : le développement du sens des nombres, l’établissement de relations entre ce sens des nombres et les nombres symboliques, ainsi que le développement de l’inhibition (Deshaies, Miron, Masson, 2015). Nous avons répertorié 22 programmes d'intervention destinés à l’apprentissage de l’arithmétique au préscolaire : aucun n’inclut simultanément les trois prérequis. Une intervention de 5 semaines, à raison de 4 fois semaines, se basant sur les recherches en didactique des mathématiques et en neurosciences a été expérimentée dans 4 classes du préscolaire, auprès de 63 élèves ; 58 élèves de 4 autres classes ont constitué le groupe contrôle. Un prétest et un post test, mesurant les trois prérequis, issus de la batterie de tests TEDDI-MATH (Van Nieuwenhoven et al. 2005) et de tests de type maison, ont permis de mesurer l’efficacité du programme. L’analyse préliminaire de cette recherche s’appuie sur la statistique du design des quatre groupes de Solomon (Tingen, 2009). Il semble que l’enseignement explicite ait permis aux élèves de mieux inhiber les réponses intuitives et d’éviter plusieurs pièges dans les problèmes. Des pistes d’intervention novatrices sont dégagées qui permettraient une meilleure acquisition des prérequis chez les élèves du préscolaire.

La recherche analyse l'emploi du temps des étudiants canadiens et québécois de niveau postsecondaire de 1986 à 2010. La recherche exploite les résultats de cinq enquêtes de budget-temps menées par Statistique Canada auprès de l'ensemble des Canadiens en travaillant sur le sous-échantillon des étudiants de niveau postsecondaire. En prenant le cycle de 24 heures comme base de référence, l'emploi du temps est analysé selon trois dimensions : la durée des activités, leur localisation dans la journée et les arbitrages entre les activités. De 1986 à 2010, les résultats montrent deux évolutions : la réduction du temps consacré à l’étude et aux travaux scolaires et l’augmentation du temps consacré aux jeux vidéos et à Internet. En revanche, peu de modifications dans la localisation des activités dans la journée. Selon les données de 2010, le temps de travail ne menace pas le temps de présence en classe et le temps d’étude hors classe. Ce sont d’autres activités qui sont mises en balance avec le temps scolaire. L'analyse de l'emploi du temps est nuancée selon les groupes suivants : les étudiants des établissements collégiaux et ceux des universités, les étudiants du Québec et ceux des autres provinces canadiennes et enfin les étudiants et les étudiantes. La recherche vise ainsi à éclairer un déterminant de la réussite scolaire : l'allocation dans le temps des activités des étudiants et tout particulièrement la place des activités scolaires.