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Cette étude qualitative a été guidée par le modèle de la Compétence en Communication Interculturelle (CCI). Au Canada, il y a des chercheurs qui reconnaissent que l’enseignement du français dans un contexte culturel favorise l’acceptation de la diversité et l’apprentissage de la langue cible. Cependant, l’évidence pour soutenir la manière dont cette méthodologie peut influencer la façon d’apprendre des élèves de français de base du primaire, en Ontario, est presque inexistante.

Les buts de cette étude étaient d’examiner la manière dont un groupe de 15 élèves de la 4e année, qui habitait dans une communauté anglophone, apercevraient leurs pairs d’une communauté francophone. En outre, la chercheure voulait observer l’attitude des élèves à l'égard de l'apprentissage du français langue seconde à travers un contexte culturel. Cette étude d’action-recherche a utilisé un questionnaire, une liste d'observation de comportement, et des entrevues de groupe semi-structuré pour explorer les perceptions et les attitudes des élèves.

Les résultats de cette étude contribuent à l’enseignement du français de base au niveau primaire en Ontario, et présentent des renseignements précieux sur les moyens possibles d’apprendre le français par une expérience interculturelle. Cette approche a le potentiel de développer la capacité de communication des étudiants ainsi que l'acceptation de l'altérité qui sont des fondements sur lesquels on peut développer des communicateurs efficaces de la langue cible.  

Dans cette présentation, nous examinons l’expérience des chauffeur.e.s de transport scolaire adapté et leur rôle dans l’accès à l’éducation pour les élèves autistes de la région de Québec. Basée sur des entretiens avec des chauffeurs.ses ainsi que sur de l’observation-participante, notre recherche met en lumière la position subjective contradictoire qu’il.les occupent dans l’assemblage fragile de la scolarité des élèves autistes. Modulant l’accès à l’école au quotidien, les chauffeur.se.s exercent un pouvoir ponctuel mais important sur ces élèves et, par extension, sur leurs parents ou figures parentales. Par ailleurs, leurs conditions matérielles de travail les placent souvent dans une situation de précarité et d’abandon. Ces conditions, découlant d’une logique néolibérale de contrôle et réduction des coûts, incluent une rémunération insuffisante, des restrictions liées au tracé des parcours, une surcharge d’élèves à bord, un manque d’information et de formation, et des instructions à la fois floues et astreignantes qui laissent les chauffeur.se. peu outillé.e.s pour intervenir auprès de leurs passagers.ères et peu supporté.e.s pour solutionner les enjeux d’accès. Nous constatons le rôle paradoxal et ambigu des chauffeur.e.s, entre la dévalorisation matérielle et discursive de leur travail de la part des institutions scolaires et l’importance cruciale de leurs pratiques et de leurs relations au cœur des arrimages du quotidien des élèves autistes dans l’accès à l’éducation.

Les facteurs de risque liés à la santé mentale au travail du personnel scolaire sont connus : lourdeur et complexification de la tâche, groupes difficiles, violence, manque d’autonomie décisionnelle, précarité d’emploi, etc. Toutefois, on sait peu de choses sur la nature des « situations » à risques qui vont au-delà de la notion de « facteurs » : elles supposent l’analyse de la souffrance au travail et des stratégies défensives individuelles et collectives en lien avec l’organisation du travail. Une enquête de psychodynamique du travail (Dejours, 2008), subventionnée par l’Institut de recherche Robert Sauvé en santé et sécurité du travail, a été réalisée dans deux écoles secondaires d’un milieu socioéconomique défavorisé, notamment auprès du personnel de soutien (secrétaires, éducateurs spécialisés, surveillants, etc.). Elle a poursuivi les objectifs suivants : 1) comprendre l’éventuelle détresse du personnel scolaire au regard des dynamiques organisationnelles en présence, et 2) accompagner le milieu dans une intelligibilité des situations en vue de traduire cette délibération dans une action en santé et sécurité du travail. Cette communication livrera les principaux résultats de la recherche-action en mettant un accent particulier sur l’imprévisibilité dans le travail du personnel de soutien, au regard notamment de la gestion des crises qui surviennent fréquemment dans l’école et du contexte de précarité qui marque la situation d’emploi de cette catégorie de personnel.

Les termes "éducation internationale", "éducation dans une perspective planétaire" et "internationalisation de l'éducation" ne sont pas encore stabilisés et sont souvent usités de manière similaire.Toutefois, ils n'impliquent les mêmes concepts et une recente revue de littérature permet de mieux les comprendre et de les définir.

Cette affiche a tout d'abord pour objectifs d'explorer les fondations étymologiques et historiques de ces différents termes et d'identifier leurs similarités et leurs différences. Ensuite, elle permet de découvrir les travaux de divers chercheurs ayant contribué à définir ces concepts. Enfin, une critique de l'usage de ces termes selon leur contexte géographique et historique permettra de mieux en saisir les connotations.

Selon les données de Statistiques Canada (2012), la croissance démographie des Premiers Peuples est rapide. Il y a donc pression pour que les réalités de cette population soient prises en considération dans le domaine de l’éducation. Avec le projet d’amérindianisation (Lévesque et Polèse, 2015), les Premiers Peuples veulent reprendre  le pouvoir sur leur éducation. Le niveau de littératie est toutefois encore un sujet préoccupant. En effet, Statistiques Canada relève que 40,3 % de la population autochtone atteint un niveau de littératie de 3 comparativement à 51,9 % de la population non autochtone.

Notre projet s’inscrit dans une recherche-action plus large qui vise à soutenir le développement professionnel d’enseignantes du primaire travaillant dans une école de l’Abitibi-Témiscamingue. Dans ce contexte, des formations sur l’enseignement de la lecture et de l’écriture sont offertes au personnel enseignant de l’école. Notre projet vise à décrire les conceptions de l’enseignement de l’écrit des enseignantes, sachant que ces conceptions peuvent être un obstacle à un changement de pratique durable (Clément, 1994; Legendre, 2005).

 

Le groupe des pairs constitue un contexte important dans le développement des problèmes intériorisés chez les jeunes (Bukowski et coll., 2007). Il se peut que les normes comportementales au sein des groupes des pairs modèrent la stabilité des symptômes dépressifs des jeunes élèves.

L’échantillon regroupe 2518 élèves (de 8 à 13 ans, 51% filles) dans 69 classes. La dépression a été rapportée en automne (T1) et au printemps (T2) d’une année (CDI, Kovacs, 1992). Les normes descriptives (ND) pour les symptômes dépressifs sont opérationnalisées comme le score moyen de dépression des élèves dans chaque classe. La salience des normes (SN) est opérationnalisée comme la corrélation entre les scores d’acceptation sociale et de dépression.

Des analyses LLM ont révélé un effet principal des ND (b=.13***) et une interaction entre le sexe, la dépression (T1) et les ND (b=-.13**). Chez les garçons, l’association entre la dépression au T1 et la dépression au T2 était plus forte lorsque les ND pour la dépression étaient fortes (c.-à-d. un taux élevé de dépression dans la classe) (b=.73***). Lorsque les ND étaient faibles, cette association était moins importante (b=.57***). Chez les filles, la dépression au T1 était un plus fort prédicteur de la dépression au T2 lorsque les ND étaient faibles (b=.65***). Cette association était moins importante lorsque les ND étaient fortes (b=.54***)

Ces résultats soulignent le rôle important des ND dans la stabilité des troubles internalisés chez les jeunes.

Le Burkina Faso (BF) à un taux net de scolarisation de 64%, du fait que des parents choisissent d’instruire que certains de leurs enfants pour diverses raisons (économiques, culturelles…) privant ainsi des milliers d’enfants de leur droit à l’éducation. La situation n’est guère reluisante aussi pour les élèves qui ont eu la chance d’être scolarisés: taux élevés de redoublement et d’abandon ainsi qu’un taux d’achèvement au primaire estimé à 57%, ce qui signifie que des milliers d’élèves quittent l’école sans diplôme. Or actuellement, les études scientifiques sont assez unanimes à reconnaître que la collaboration école-famille (EF) et l’implication parentale dans le suivi scolaire favorisent le succès et luttent contre le décrochage, tout comme le style éducatif démocratique est par ailleurs présenté comme un prédicteur du succès scolaire. Cependant, l’absence d’études scientifiques à ce sujet au BF ne nous informant point sur l’état des relations de collaboration EF, ni sur les formes d’implications et le style éducatif des parents en lien avec le rendement des élèves, nous a amené à nous intéresser au sujet. Ainsi, dans cette communication, nous présenterons les résultats préliminaires d’une recherche portant sur les différents types de collaboration EF, d’implication parentale et les styles éducatifs qui existent au BF, et nous discuterons, de manière critique, de leurs liens sur le rendement des élèves du primaire, à travers des comparaisons entre zone rurale et urbaine. 



La réforme scolaire instaurée en 2000 repose sur la notion de « réussite pour tous » et demande au personnel enseignant de fournir des services d’accompagnement aux élèves afin d’atteindre cet objectif. Parallèlement aux services offerts par les établissements scolaires, les sites internet se multiplient, les services de tutorat privé s'annoncent, les compagnies d'aide aux devoirs se créent laissant croire que la demande des parents pour de l’accompagnement est réelle et importante. Dans un avis, le Conseil supérieur de l’éducation (2010) reconnaissait l’existence d’une pratique voulant que les parents achètent des services pour aider leur enfant à faire leurs devoirs ou à réussir à l’école, mais avouait ne pas connaître l’ampleur du phénomène au Québec. Pourtant, plusieurs auteurs dénoncent les incidences éducatives, sociales et économiques de cette industrie parallèle de l’accompagnement (Aurini et Davies, 2003; Baker et LeTendre, 2005; Bray, 1999; Glasman et Besson, 2004; Meirieu, 2006). Afin de dresser un état de la situation, 848 élèves francophones fréquentant le secondaire au secteur public ou privé sur la Rive-Sud de Montréal ont répondu à un questionnaire portant sur l’aide complémentaire qu’ils utilisent en mathématique et en science aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’école pour atteindre le niveau de réussite souhaité. Cette communication présente les résultats de l’enquête qui révèlent un phénomène grandissant dont l’évolution mérite d’être étudiée.

Cette communication présente l’état des connaissances théoriques et empiriques concernant le concept de sentiment d’appartenance en milieu scolaire (SAMS), afin de mettre en évidence ses principales composantes ainsi que sa validité prédictive à l’égard de l’engagement et du succès à l’école. À travers une analyse de contenu des notions et des modèles théoriques associés au sentiment d’appartenance à l’école, nous proposons une classification originale qui permettra d’en dégager le caractère polysémique et multidimensionnel. Cet exercice taxonomique permettra également de clarifier la place qu’occupent plusieurs notions connexes (près d’une douzaine)  par rapport au SAMS,  et qui souvent, entraîne une certaine confusion dans notre compréhension du phénomène.  Ce travail de clarification nous permettra ensuite de revisiter les recherches ayant d’une part, décrit les mécanismes du développement du sentiment d’appartenance et d’autre part, celles qui associent ce dernier avec plusieurs dimensions de la réussite scolaire dont la motivation. Un modèle d’analyse longitudinale intégrant de façon inédite les dimensions de l’environnement scolaire sera présenté. L’ensemble de cette réflexion nous amènera également à identifier les principaux défis méthodologiques qui se posent à ces études et à proposer plusieurs pistes de recherche.

 

 



Au Québec, la qualité éducative est au centre des intérêts de la recherche et des divers milieux éducatifs, puisque la qualité de ceux-ci influence positivement la réussite scolaire de l’enfant (Leyva, Weiland, Barata, Yoshikawa, Snow, & Rolla, 2015). Plus précisément, la qualité des interactions entre la professionnelle et l’enfant est centrale pour favoriser le développement global de ce dernier (Pianta, LaParo & Hamre, 2008). Cette qualité est influencée par la relation que la professionnelle établit avec les parents (MF, 2019). L’enquête Grandir en qualité (Gingras, Lavoie & Audet, 2015) témoigne de la difficulté des éducatrices de mettre en place des interactions collaboratives avec les enfants et les parents et le même constat est présent pour les enseignantes en maternelles 4 ans (Japel & al., 2017). Dans une optique de coéducation, la mentalisation est un concept intéressant à explorer puisqu’elle permettrait à ces professionnelles de mieux adapter leurs actions éducatives aux besoins des enfants et parents de leur milieu éducatif. De plus, puisque la mentalisation chez l’adulte joue un rôle important dans la collaboration triadique familiale (Lopes, 2014), elle pourrait aussi influencer la triade professionnelle-enfant-parents. La présente recherche a donc pour objectif d’explorer, ainsi que de décrire le concept de mentalisation et son impact possible sur le partenariat entre la professionnelle au préscolaire, les enfants et leurs parents.

 

 

Depuis l’intégration du renouveau pédagogique en 2001 dans les écoles primaires puis secondaires en 2006, les jeunes québécois assistent à un cours d’histoire arrimant une éducation à la citoyenneté. La construction sociale de cette discipline renvoie à l’importance de former les jeunes aux nouvelles réalités sociales modernes en constantes évolutions ouvertes sur le monde. Les recherches scientifiques démontrent une problématique relative à l’absence de clarification des objectifs conceptuels découlant de l’éducation à la citoyenneté telle qu’énoncée dans les programmes (Guay et Jutras, 2004; Lefrançois et Éthier, 2008; Legendre, 2002; Martineau et Gauthier, 2002; Moisan, 2010; Morel, 2007; Paulus, 2007; Wood et Lebrun, 2004). Trois postures sont présentes dans le discours scientifique : l’histoire au service de l’éducation à la citoyenneté, l’éducation à la citoyenneté en tant que discipline distincte et finalement la possibilité d’un arrimage entre les deux éducations, mais sur la base d’une modification des pratiques enseignantes. Toutefois, cet arrimage provoque de multiples réactions médiatiques marquées (Cardin, 2010). Par l’analyse des discours sociaux véhiculés dans les médias grands publics et les revues professionnelles de 2000 à 2013, la recherche en cours permet de dégager les conceptions à l’égard de l’arrimage entre les éducations historiennes et citoyennes.

Notre communication vise à apporter un premier éclairage sur la manière dont les élèves immigrants issus des minorités visibles décrivent leur expérience scolaire dans une région à très faible densité ethnoculturelle. Cette contribution s’est intéressée principalement à la façon dont ces élèves envisagent leur avenir et conviennent de leur propre investissement en vue de réussir dans leurs études (Brinbaum et al., 2013). Nous voulons comprendre le sens qu’ils attribuent à leur expérience scolaire en nous intéressant particulièrement à la dimension identitaire, soit le rapport qu'ils établissent avec leur école et le personnel scolaire; la façon dont ils se perçoivent, se considèrent par rapport aux autres élèves, se positionnent, se définissent et réagissentdans cet environnement. Des entretiens semi-dirigés ont été réalisés en 2014 auprès de dix (10) élèves dans deux (2) écoles secondaires d’une ville du Québec située dans une région à faible densité ethnoculturelle. Les énoncés recueillis suivent deux postures : restitutive et analytique (Demazière & Dubar, 2004) et font ressortir les «vécus» et les «perçus» de l’expérience scolaire de ces élèves en situation minoritaire. Les résultats permettent une saisie approfondie des marqueurs de la différence dans l’entendement de ces élèves et contribuent à élucider les aspects inhérents à leur réussite en milieu scolaire et les difficultés d’ordre identitaire susceptibles de freiner leurs aspirations scolaires.



Les jeunes immigrants naviguent dans deux milieux, la famille et l’école, avec des référentiels de socialisation plus ou moins convergents, structurés autour de valeurs, de normes et de rituels. Le questionnement de notre recherche doctorale s'est orienté vers les stratégies déployées par les parents immigrés musulmans en lien avec l’expérience socioscolaire de leurs enfants. Un questionnement pertinent au vu du débat sur le vivre-ensemble qui semble se cristalliser sur la situation des communautés musulmanes. Avec une approche méthodologique qualitative, nous avons mené 35 entretiens individuels approfondis à caractère biographique avec des duos parents-enfants en provenance de dix pays d’origine différents et huit entrevues semi-dirigées auprès d’intervenants communautaires et de professionnels. Nos résultats illustrent la place particulièrement significative qu’occupent les parents musulmans dans l’expérience socioscolaire de leurs enfants en dépit des multiples défis auxquels ces derniers font face. Possédant divers acquis et expériences, confrontées à de nombreuses contraintes, ruptures et virages, les familles musulmanes rencontrées construisent, dans le changement, un répertoire riche de stratégies parentales. De plus, nos résultats illustrent la variabilité des modalités d’interaction des parents musulmans rencontrés avec le milieu scolaire, y compris lorsqu’ils sont, parfois, en retrait ou aux marges des murs de l’école.

La sexualisation précoce, définie comme l’exposition des enfants à des images à caractère sexuel à travers les médias (télévision, Internet, jeux vidéo, etc.), suscite des inquiétudes quant aux conséquences potentiellement néfastes pour leur développement (Gill, 2012 ; Smith, 2010). Le programme « On est encore des enfants ! » (Duquet, 2017), visant à prévenir la sexualisation précoce chez les enfants du 3cycle primaire (10-12 ans), a fait l’objet d’une évaluation de ses effets à court terme sur les connaissances de 77 enfants à l’égard des thèmes du programme. Les instruments de mesure ont été réalisés à partir du contenu du programme, sous forme de questions vrai/faux. Un devis de recherche pré/post a été réalisé auprès de deux groupes de recherche indépendants, soit un groupe expérimental (n = 40) et un groupe témoin (n = 37). Des ANCOVAs à mesures répétées indiquent des différences significatives (avec grand effet en contrôlant pour la taille d’effet) au niveau du score entre les deux groupes au posttest. Cela implique que les enfants du groupe expérimental ont acquis significativement plus de connaissances liées aux thèmes du programme, que les enfants du groupe témoin. Les implications éducatives et préventives de ces résultats sont discutées.

Cette recherche s’inscrit dans le projet Accès en classe aux technologies de l’information pour la formation (ACTIF) en Afrique de l’Ouest qui est une initiative de la Fondation Paul-Gérin Lajoie et du CEFRIO. Afin de développer les compétences liées aux TIC dorénavant attendues en éducation, le projet Actif a été mis en œuvre depuis l’automne 2010 et intègre l’outil Knowledge Forum (KF) dans trois écoles burkinabè, suivant l’approche «École éloignée en réseau». Le contexte de l’étude expose les problématiques vécues en éducation au Burkina Faso, notamment la classe pléthorique et la pédagogie presque uniquement magistrale (Laboratoires Citoyennetés, 2009). Cette étude suit une méthodologie ethnographique et utilise la théorie de l’activité humaine (Kaptelinin & Nardi, 2006) afin d’analyser l’activité de transformation de l’environnement d’apprentissage des classes où le projet est mené. La présente communication se veut une occasion de présenter les résultats préliminaires engendrés à la suite d’une ethnographie de l’intégration d’un modèle incluant le KF pour favoriser la coélaboration de connaissances des élèves par l’écrit. L’analyse du matériel récolté, dont un journal de recherche, les journaux de bord des intervenants, l’observation participante périphérique (Lapassade, 2001), etc. se fera qualitativement selon une catégorisation émergente afin de mieux comprendre l’intégration d’un outil comme le KF dans l’activité régulière d’une classe pléthorique burkinabè.

Selon le MELS (2010), plus du tiers des étudiants du collégial décrochent avant l’obtention d’un diplôme, alors qu’un sur sept songerait à décrocher (Roy et al., 2010). Tous s’entendent pour dire que le décrochage scolaire est un fléau et qu’il engendre des conséquences négatives tant pour l’individu que pour toute la société. Il semble donc pertinent d’étudier ses causes. À cet effet, les écrits laissent croire que le sentiment d’autoefficacité sociale pourrait influencer le comportement des étudiants (ex. Wei et al., 2005). Partant de ces considérations, l’objectif de l’étude consiste à évaluer la relation entre le sentiment d’autoefficacité sociale et l’intention de décrocher d’étudiants du collégial. Quatre cent soixante-douze (472) étudiants provenant de trois collèges participent à l’étude. Une dimension du Self-efficacy Questionnaire for Children (Suldo & Shaffer, 2007) sert à estimer le sentiment d’autoefficacité sociale alors que les trois énoncés proposés par Hardre et Reeve (2003) permettent de mesurer l’intention de décrocher. Les résultats montrent une relation négative (r = -.29, p < .0001) entre les deux variables, le sentiment d’autoefficacité sociale participant à 8,5 % de l’explication de la variance de l’intention de décrocher. La théorie du sentiment d’autoefficacité de Bandura de même que les études antérieures permettent de discuter ces résultats et de suggérer des pistes d’interventions qui peuvent contribuer à diminuer le décrochage scolaire.

L’organisation des services complémentaires en milieu scolaire implique la collaboration de différents intervenants tels que l’enseignante et l’orthopédagogue (Trépanier, 2005). Cette dernière intervient peu dans la discipline des mathématiques dans les milieux d’enseignement primaires, et ce, malgré qu’il soit reconnu que la réussite des mathématiques est un élément déterminant pour la suite de la scolarité. Par ailleurs, si l’orthopédagogue peut aider à prévenir l’apparition des difficultés, notamment en mathématiques, il existe peu d’études s’intéressant aux éléments qui influent sur la collaboration entre l’enseignant et l’orthopédagogue. En ce sens, il s’est révélé pertinent de dégager des éléments susceptibles d’agir sur la mise en place de stratégies collaboratives entre une enseignante et une orthopédagogue. Dans le cadre de notre recherche, nous avons mis en œuvre un projet de collaboration visant le développement du concept du nombre dans une classe du préscolaire au printemps 2016. Au cours du projet, l’enseignante et la chercheuse/orthopédagogue ont élaboré, réalisé et réajusté différentes activités abordant le nombre. Les traces de cette démarche ont été consignées dans un journal de bord interactif. L’analyse des données fait ressortir les éléments qui, selon les perceptions des deux participantes, ont eu une influence, à la fois sur la collaboration et sur l'apprentissage des élèves dans un tel contexte.

Les professionnels de la santé dispensent des soins qui sont spécifiques à leur profession. Il en résulte des soins livrés en silo qui impactent sur la qualité. Afin de contrer cette situation, on offre aux étudiants des disciplines en santé une formation ciblée sur l’interprofessionnalisme.  Actuellement, moins de 35 % des étudiants de 3e année en médecine participent à des formations sur l’interprofessionnalisme à l’Université d’Ottawa. Par ailleurs, les résultats obtenus aux évaluations des activités interprofessionnelles et les lacunes soulevées lors de l’agrément du programme de médecine de l’université ont mis en évidence la nécessité de revoir cette formation. La refonte entreprise a permis de constater une amélioration du transfert des connaissances en lien avec les compétences visées. Cette modalité mesure objectivement les objectifs d’apprentissage. La méthodologie choisie reprend le concept de la salle d’évasion. La sélection des participants provenant de diverses professions est faite sur une base volontaire. Les groupes se limitent à 5-6 participants. Au moyen d’un scénario basé sur une situation clinique réaliste, les participants résolvent une série d’énigmes permettant d’approfondir les connaissances du rôle et responsabilités d’autres participants, en appliquant les meilleures pratiques et compétences interprofessionnelles reconnues. Des essais auprès de 3 groupes différents ont des résultats prometteurs qui feront l’objet d’un autre projet sur la rétention.

Au Québec, des efforts visent à démocratiser la réussite du plus grand nombre d’élèves. En ce sens, la prévention du décrochage scolaire (DS) s’avère une avenue prometteuse. Comme le DS constitue un processus de désengagement graduel dès le primaire (Rumberger, 1995), sa prévention réside notamment dans le maintien ou l’augmentation de l’engagement des élèves (Christenson, 2008) surtout lors de la transition primaire-secondaire (TPS) (Blaya, 2010). À cet effet, l’implication parentale (IP) est reconnue comme un facteur de protection pouvant contrer les risques de DS et de TPS difficile (Crosnoe, 2009). Cependant, peu d’études portent sur l’influence de l’IP sur l’engagement des élèves du secondaire (Chen et Gregory, 2010). Nous présentons ici les résultats d’une recherche dont l’objectif général a visé à dégager les types d’IP favorisant l’engagement d’adolescents à risque de DS lors de la TPS au regard de perceptions de parents et d’adolescents. Ces résultats obtenus à l’issue d’entrevues semi-dirigées menées auprès de 11 parents et de leur adolescent ont permis de dégager quatre types d’IP favorisant l’engagement. Les résultats indiquent aussi que les parents adaptent leur IP, aussi souvent que nécessaire, aux caractéristiques et aux besoins de leur adolescent, ce qui explique pourquoi leur degré d’IP n’a pas diminué pendant la TPS. Ces résultats mènent à proposer des pistes d’action pour que des parents puissent favoriser l’engagement de leur adolescent et prévenir son DS.

Cette communication présente un modèle théorique qui décrit le processus et le niveau d’intégration des enseignants lors d’une utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) en contexte éducatif. Ce modèle théorique est basé sur l’étude de 16 modèles d’intégration des TIC proposés par les auteurs depuis 1985. Afin de réaliser ce modèle synthèse, et en considérant les nombreuses variables en cours, nous avons élaboré une analyse structurée et orientée dans un premier temps sur l’identification des modèles existants. À la suite, nous avons classé les différents modèles d’intégration selon des catégories précises sous la forme d’une typologie. En continuité, nous avons déterminé, selon un cadre d’analyse précis et novateur, les forces et les lacunes de chacun. Par la suite, nous avons construit le modèle synthèse en regroupant les forces et lacunes identifiées et nous les avons combinées afin d’obtenir un modèle d’intégration des TIC pouvant répondre adéquatement aux besoins de l’enseignant. Ce modèle englobe d’une part le processus par lequel l’enseignant passe afin d’intégrer la technologie dans sa salle de classe, mais également son niveau d’intégration d’autre part. La combinaison de ces deux axes et des facteurs externes et internes liés donne lieu à une synthèse exhaustive de l’intégration des TIC en contexte éducatif. 

Les écoles, les universités intègrent sous des formes variées la culture Maker au sein de leurs activités pédagogiques (Martin, 2015). Le rôle des enseignants n'est donc plus de diriger, mais de soutenir et d'encadrer les élèves tel un facilitateur, un animateur afin de les rendre actifs dans leur processus d’apprentissage (Schön et al., 2014). Cependant, peu d’études empiriques ont examiné les rôles multiples et variés que les enseignants « performent » au cours de telles activités. L’objectif de cette présentation est d’étudier la constitution des multiples « figures » de l’enseignant dans le cadre d’activités de type Maker. Nous examinerons le travail de figuration (Goffman, 1973) accomplit par les enseignants afin de révéler les multiples « figures » (Cooren, 2010) qu’ils actualisent lors de leur activité. Pour ce faire, nous convoquerons deux cas. Le premier cas est une étude des activités Maker mises en œuvre par des enseignants à l’école. Cette étude repose sur une analyse inductive de récits d’expériences menées avec des enseignants. Le second cas est une étude d’une activité hackhathon intégrée à un cours universitaire. Cette seconde étude repose sur une auto-ethnographie. Ces deux cas nous permettront d’identifier les discours et les actions performatives de figures de l’enseignant dans le cadre d’activité reposant sur une culture Maker. Nous montrerons comment ces figures de l’enseignant émergents et sont façonnées au cours de l’activité.

Ce travail réalisé dans le cadre d'un projet de recherche doctoral s'intéresse au curriculum et à son implantation en milieu universitaire.  En tant qu'instrument d'orientation de l'action pédagogique, le curriculum constitue l'outil d'orientation de l'action des professeurs. Toutefois, comme le suggère Demeuse et Strauven (2006) et Perrenoud (1993), la distance entre l'intention d'instruire, l'instruction elle même et les expériences réellement vécues par les apprenants peut recouvrir des réalités diverses. Ce constat est encore plus aigu dans le monde universitaire où le curriculum constitue un ensemble relativement flou et imprécis (Demeuse et al., 2006). C'est justement pourquoi il nous semble important d'étudier l'écart entre le message véhiculé par les prescrits curriculaires et le curriculum implanté. Du reste, peu d'études semble aborder le thème dans le monde universitaire et notamment au Mexique qui constitue notre contexte de recherche. En ce sens, notre objectif est de comprendre comment les professeurs universitaires comprennent, organisent et mettent en oeuvre leurs plans d'action pédagogique dans le cadre d'un projet curriculaire dont l'intégration des acquis constitue un principe fondateur. Pour ce faire, les résultats préliminaires d'une étude de cas visant à éclairer la relation le curriculum prévu et le curriculum implanté seront présentés. Ce travail contribuera à l'avancée des connaissances dans le domaine de la pédagogie en milieu universitaire. 

Le choix de s’engager dans l’action environnementale dépend de nombreux facteurs qui peuvent être de nature cognitive, affective ou situationnelle. Parmi les facteurs cognitifs, on retrouve celui des compétences environnementales. Certaines de ces compétences ont déjà été étudiées en éducation relative à l’environnement (ErE), tandis que d’autres demeurent encore peu explorées, notamment la planification durable. La planification consiste à formuler à l’avance une méthode organisée pour réaliser des actions. Ainsi, nous nous demandons : comment la planification durable se développe-t-elle chez des élèves du primaire qui ont participé à des activités en ErE? Nous avons mené une étude de cas multiples auprès de 15 élèves de la sixième année qui ont suivi un programme éducatif en planification durable au courant d’une année scolaire complète. Une analyse thématique de nos résultats préliminaires révèle que nos participants savent déjà mettre en application certaines ressources habituellement associées à une bonne planification (par ex.: la visualiser, l’organisation des idées, l’anticipation d’obstacles). Nos résultats indiquent aussi la présence de ressources affectives souvent associées à l’action environnementale comme un souci pour l’environnement et l’expression de valeurs humanistes et altruistes. Enfin, nous sommes d’avis que l’enseignement de compétences clés comme la planification mène à la formation de citoyens engagés dans l’action environnementale. 

Notre résumé évoque différents aspects situationnels d’une problématique socioécologique, éducationnelle, d’une problématique en éducation artistique et d’une problématique de recherche lié au modèle éducationnel que nous proposons. 

Notre époque se caractérise par des enjeux socioécologiques complexes (Larrère, 2017). En l’occurrence, le programme de formation de l’école québécoise (2011) insiste sur l’importance de former des individus capables d’affronter les défis contemporains. Interpellée, l’éducation artistique peut réagir au contexte social et environnemental actuel. Or, dans la réalité de la pratique, les enseignants d’art ne disposent d’aucun modèle pour enseigner dans une telle perspective. Une question se pose alors : comment intégrer les questions socioécologiques en arts plastiques du secondaire ? 

Dans le cadre de cette communication, nous dresserons le portait structurel d’une recherche-intervention où se croisent l’éducation artistique et l’éducation relative à l’environnement. Ainsi, nous présenterons à l’aide d’une capsule vidéographique (5 minutes), le résumé de notre intervention doctorale. 

Également, nous présenterons les résultats préliminaires d’un modèle éducationnel qui conjugue à la fois éducation artistique et éducation relative à l’environnement. Dans ce dessein, la classe d’art est saisie comme une occasion d’humanité (Ardouin, 1997), de questionnement du monde (Deslauriers, 2017 ; Morel, 2013) et incarne la proposition ministérielle (PFEQ, 2011).

La réussite scolaire demeure un objectif prioritaire de société. Nous avons suivi 516
étudiants de Sciences humaines (SH) et Sciences de la nature (SN) durant leur
parcours collégial dans le but d’examiner le lien entre les mesures de
l’anxiété et de la dépression prises à leur arrivée et la persévérance sous
forme du nombre d’inscriptions consécutives dans le programme d’admission. Les
mesures prises : 1) l’état et le trait d’anxiété, 2) les symptômes
dépressifs, 3) l’index de la sensibilité à l’anxiété, et  4) des données démographiques sous la forme d’une
passation de questionnaires.  La
méthodologie employée consistait en une analyse de la régression ordinale
multiple mettant en jeu plusieurs variables explicatives. Au terme de quatre
sessions, on retrouve 60% des étudiants admis en SH tandis qu’en SN 71% ont
persisté. Chez les étudiants en SH, la moyenne générale au secondaire et le
fait d’avoir une charge de cours complète se sont avérées être les facteurs
explicatifs de la persévérance (pas les symptômes psychologiques, ni la
présence d’emploi). Chez les étudiants en SN, toutes les mesures anxieuses et
dépressives sont reliées à l’issue finale. D’autre part, le statut d’emploi
(avec ou sans un travail rémunéré) a été un facteur important sur la
persévérance des étudiants de ce programme. Dans les interventions ciblées pour
la réussite et la persévérance scolaires, il faut tenir compte des
particularités et caractéristiques des étudiants dans les différents programmes