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Les auteures ont documenté en 2010 l’impact de l’intervention  d’un organisme communautaire montréalais qui offre des activités de lecture à domicile, animées par des bénévoles, au profit d’élèves référés par leur école. En contexte urbain,  de nombreux organismes dits communautaires ont  un parti pris clair : soutenir les familles qui vivent un cumul de vulnérabilités sociales (Lamoureux et Lavoie, 2008 ; Ninacs, 2008), devenir des espaces de soutien à la résilience (Bernard, 2004 ; Rahm, 2007), souvent dans le cadre d’une collaboration avec des institutions comme l’école, au Québec (Kanouté et al., 2008; Vatz Laaroussi et al., 2008), en France (Vieille-Grojean, 2009) ou aux États-Unis (Lee et Hawkins, 2008). L’action bénévole est devenue centrale dans le dispositif d’intervention de plusieurs organismes communautaires (Gagnon et Fortin, 2002; Lesemann, 2002 ). Dans une approche compréhensive, les auteures ont croisé les regards de différents protagonistes : bénévoles (67), parents (19) et directeurs d’école (10). La communication analyse l’impact des activités de lecture sous l’angle du soutien à la résilience des familles : bénéfices psychosociaux et scolaires pour les enfants référés, retombées pour la fratrie et les parents. Sont égalent discutées les tensions relatives à la gestion des enjeux scolaires dans la collaboration école-organismes communautaires.

L’enseignement supérieur dans le contexte de grands groupes est devenu un défi chez les enseignants. La taille influence-t-elle la réussite des étudiants? Plusieurs études montrent que, dans ce format d’enseignement, ce n’est pas nécessairement le nombre de participants qui constitue l’élément important, mais la qualité de l’enseignement. En particulier, la recherche de Mulryan-Kyne (2010) affirme que la taille de la classe n’aurait pas d’influence négative sur l’apprentissage si l’enseignant adopte des stratégies d’enseignement adaptées et les applique dans le contexte approprié. Actuellement, face à un public de plus en plus exigeant et à l’ère numérique, les professeurs font des efforts pour mettre en place des pratiques pédagogiques dites innovantes pour favoriser la réussite et la persévérance chez les étudiants. Quel cheminement a conduit les professeurs à changer leurs pratiques pédagogiques ? Y a-t-il des motifs qui ont contribué à ce changement (formation continue, critiques sur les types d’enseignement vécus dans la vie d’étudiant, discussions avec leurs collègues, etc.)? Nous avons donc mené une étude qualitative via des entrevues semi-dirigées auprès de vingt professeurs au premier cycle universitaire de deux universités au Québec. À travers l’analyse thématique avec l’aide du logiciel QDA Miner, dans le cadre de cette communication, nous aimerions vous présenter la modélisation du cycle de changement chez les enseignants et les motifs qui l’influencent.

Des études récentes rapportent des données inquiétantes quant à des signes de détresse psychologique au travail chez les enseignants du primaire québécois. Il semble que cette détresse puisse relever de différents facteurs contextuels de la profession et se traduire entre autres par des lacunes au niveau de l’engagement professionnel. Il est également démontré que ces difficultés sont susceptibles d’affecter la qualité de l’enseignement ainsi que la persévérance et la réussite scolaire des élèves. L’objectif de la présente communication est de présenter, parmi un ensemble de 15 facteurs contextuels recensés dans les écrits scientifiques, lesquels ont la plus grande valeur prédictive vis-à-vis l’engagement professionnel des 223 enseignants du primaire ayant pris part à la recherche. L’étude s’appuie sur un modèle multimodal de l’engagement psychologique qui distingue l’engagement optimal et les modes lacunaires d’engagement (surengagement et sous-engagement). Des analyses de régression multiples indiquent notamment que, parmi les facteurs contextuels investigués, le meilleur prédicteur de l’engagement professionnel correspond aux difficultés dans les relations avec les directions d’école. Les résultats sont discutés dans l’optique des pistes qu’ils offrent de mesures à mettre en place par les administrateurs scolaires afin de soutenir l'engagement professionnel des enseignants et, indirectement, favoriser la persévérance et la réussite scolaires des élèves.

Les personnes qui s'engagent dans une formation pour devenir formatrices professionnelles s'appuient sur des techniques et théories acquises tout au long de leur carrière, et pour lesquelles elles étaient reconnues comme compétentes dans leur milieu professionnel. Or, l'engagement dans une voie professionnelle de transmission de ces acquis décale les pôles de reconnaissance auxquels elles sont soumises, particulièrement dans le processus de construction de leur nouvelle identité professionnelle. 

À partir des modèles de construction de l'identité (Illeris, 2014) et particulièrement ceux qui théorisent leur dimension contextuelle (Sannier-Bérusseau, 2020), nous explorons les pôles de reconnaissance perçue qui jouent un rôle central dans le positionnement professionnel lors de cette transition qu'est la formation au métier de formateur ou de formatrice. Nous identifions plusieurs pôles de reconnaissance à l'intersection de la vie professionnelle antérieure et de la vie professionnelle en construction, qui jouent un rôle dans la construction professionnelle, et cherchons à comprendre de quelle façon ces pôles de reconnaissance jouent un rôle dans l'évolution de l'identité professionnelle vers les métiers de la formation. Notre étude de cas multiples (Stake, 2006) vise à mettre en lumière les effets de la perception de la reconnaissance sur l'entrée dans le métier de formation.

Un centre de la petite enfance (CPE) est un service de garde éducatif (SGÉ) qui accueille les enfants âgés de zéro à cinq ans (Berger, Héroux et Sheridan, 2012). Il prodigue des soins, protège la santé et la sécurité, tout en offrant un milieu stimulant qui favorise le développement ainsi que les capacités des enfants (Tougas, 2002). En CPE, on retrouve des éducatrices qualifiées et non qualifiées. Une éducatrice qualifiée détient un diplôme d’études collégiales en techniques d’éducation à l’enfance ou une équivalence reconnue par le ministère de la Famille (gouvernement du Québec, 2018). À cet effet, l’Association des enseignantes et des enseignants en techniques d’éducation à l’enfance (AEETÉE) souhaite que tous les SGÉ soient soumis à la même exigence de qualification (AEETÉE, 2017). Or, les qualifications des éducatrices sont variées et les compétences développées diffèrent (Major, 2016; Manningham, 2008). Notre étude se distingue, car elle expose la qualification en lien avec les interactions et les compétences professionnelles des éducatrices. Dans le cadre d’une recherche mixte, nous nous intéressons aux interactions entre les éducatrices de CPE et les enfants âgés de deux à cinq ans. Une adaptation de l’Échelle d’observation de la qualité éducative (Bourgon et al. 2003; 2013) a permis de décrire ces interactions. Nous présenterons quelques résultats préliminaires de l’analyse des séances d’observation mis en parallèle avec la qualification des éducatrices.

Si l’expression « décrochage scolaire » est nouvelle en Algérie,  le phénomène, lui, est ancien. Il est assimilé à de la « déperdition scolaire »  ou abandon de l’école,  pendant la phase de scolarité obligatoire ( 6 à 16 ans). Partant de l’hypothèse selon laquelle  les pratiques évaluatives des enseignants influent sur le décrochage des élèves, nous avons mené une pré-enquête par entretiens individuels semi-directifs auprès de décrocheurs  et par focus-groups auprès d’enseignants de 3ème et 4èmeannées moyennes. Parmi les variables informatives, nous avons retenu la position géographique (rurale/urbaine), le sexe le niveau socio-économique, l’expérience professionnelle des enseignants, le statut de l’élève (redoublant, décrocheur, cursus normal), le taux d’absentéisme, les logiques d’action des différents acteurs. Les entretiens  individuels menés avec 35 décrocheurs (dont 7 filles) ont porté sur les principaux  déterminants de leur abandon scolaire  et les focus-groups menés avec 29 enseignants (21 femmes)  visaient l’estimation du taux d’absences  et de décrochage passif, l’identification des décrocheurs (sexe/âge/ classe),  la détermination des raisons de décrochage, des dispositifs d’évaluation en cours et en fin d’année,  des comportements des élèves, des relations avec les parents,  des actions menées pour faire raccrocher ceux qui sont en voie de décrocher. Nous présenterons dans cette communication les principaux résultats.

 



Le programme de formation de l’école québécoise (PFEQ) a été remanié afin d’y inclure une approche interdisciplinaire occupant une place de choix. L’interdisciplinarité entre les matières scolaires se veut une occasion pour l’apprenant d’acquérir des connaissances en les reliant ensemble, de telle sorte que celles-ci puissent être recontextualisées dans leur vie de tous les jours. L’éducation relative à l’environnement (ERE) aborde une perspective interdisciplinaire importante rejoignant directement les assises pédagogiques ministérielles. Cette recherche de maîtrise vise le développement d’une conscience écologique, définie en lien avec les objectifs du PFEQ et intégrant les bases de l’action citoyenne, d’élèves de 4e secondaire, au cours d’une année scolaire. Les participants vivront 2 situations d’apprentissage et d’évaluation (SAE) leur permettant de développer leur conscience écologique. Ces SAE interdisciplinaires sont créées en tenant compte des savoirs essentiels du PFEQ, tout comme des domaines généraux de formation. Ainsi, il est attendu que l’approche interdisciplinaire intégrant les principes de l’ERE permette à l’élève de créer plus facilement des liens entre les disciplines scolaires, soit en mesure de prendre position dans une situation problématique reliée à l’environnement et développe son action citoyenne. Enfin, cette présentation par affiche présentera les principaux éléments de la recherhce ainsi que l’analyse préliminaire des résultats.



Cette communication se penche sur le processus d’insertion à la société québécoise des personnes d’origine colombienne étant arrivées au Québec durant l’âge scolaire, entre les années 1950 et 2012. L’objectif de l’étude est celui de documenter et analyser le processus d’intégration des mineurs d’origine colombienne à la société d’accueil à partir de leur parcours scolaire. Concernant la méthodologie utilisée, nous avons privilégié l’étude de cas. Quant à la stratégie d’analyse de données, nous avons privilégié une stratégie de type structuré, car les catégories d’analyse ont été prédéterminées avant de commencer l’étude. Parmi les deux stratégies de type structuré, nous avons choisi le modèle mixte d’analyse de données, puisqu’il offre l’avantage de réviser et de recomposer les codes durant l’étape d’analyse de données. Cette étude nous a permis, dans un premier temps, de reconstruire l’histoire de l’immigration colombienne au Québec. Et c’est à partir de cette perspective que nous portons un regard sur le processus d’intégration des mineurs colombiens à la société d’accueil, en posant un regard sur le parcours scolaire d’une trentaine de personnes étant arrivées au Québec à l’âge scolaire. Les sources utilisées nous montrent que bien que l’école puisse être considérée comme une passerelle importante vers l’intégration des mineurs, il est important de remarquer que dans le cas des adolescents, la question s’avère sensible.

Outil pédagogique et mesure d’employabilité utilisée au collégial et en formation professionnelle, l’entreprise d’entraînement (EE) n’est présente que dans une seule université au Canada. L’expérience passée démontre pourtant une diminution du décrochage et une hausse de la diplomation chez les étudiants après l'utilisation de cet outil. À ce sujet, la littérature présente peu de données probantes justifiant l’expansion de l’EE dans le cursus universitaire. La présente étude de cas de l’EE Avisoeep de l’UQAR vise à exposer cette problématique à la communauté scientifique et à en étudier l’impact chez des étudiants.

L’EE est un moyen pédagogique favorisant l’intégration et le transfert des connaissances des étudiants qui influencerait positivement leur appréciation vis-à-vis la matière à intégrer, leur procurerait une satisfaction globale supérieure et aurait un impact positif sur leur taux de réussite.

Pour élaborer un questionnaire destiné à la rédaction de l’étude de cas (approche linéaire-analytique), le cadre théorique est établi avec un spécialiste en pédagogie universitaire et les caractéristiques de l’EE sont définies en recensant les écrits. À la suite de l’obtention du consentement éclairé des participants recrutés (groupe cas et groupe contrôle), les données sont recueillies et analysées.

L’EE favorise le transfert des connaissances. Le taux de satisfaction des étudiants et l’intégration de la matière sont supérieurs chez les étudiants du groupe cas.

Cette contribution présente les résultats préliminaires d’une recherche exploratoire, dont la cueillette des données a eu lieu en 2022, laquelle visait à répertorier les dynamiques familiales pour une éducation équitable et inclusive des élèves issus des minorités ethnoculturelles scolarisés dans les écoles (primaires et secondaires) au Saguenay‐Lac‐Saint‐Jean. Le but de notre communication sera de faire part des attentes socioéducatives et les perceptions d’une scolarité inclusive en contexte interculturel pour les dix parents qui ont participé aux entretiens semi-dirigés. Les résultats indiquent une implication sécurisante à travers un soutien affectif familial indéfectible. Dans l’ensemble, les attentes socioéducatives et les perceptions d’une scolarisation inclusive des parents se situent sur un continuum de l’espoir d’aspirations scolaires élevées qu’ils y rêvent pour leur progéniture. Ils choisissent rationnellement les valeurs dominantes majoritaires du cadre scolaire permettant d’offrir à leur enfant un environnement scolaire inclusif, sécuritaire, bienveillant et favorable à la réussite. Les résultats révèlent qu’ils mettent l’accent sur les accommodements sociaux favorisant le mieux vivre ensemble. Pour conclure, nous focaliserons notre regard sur les inquiétudes rapportées par rapport aux micro-agressions que subissent leurs enfants et sur leurs préoccupations par rapport aux normes sociales à l’origine de la construction des identités plurielles à l’école.

Cette étude a pour ambition d’expliquer « En quoi la représentation des métiers du numérique des lycéens français influe-t-elle sur leur décision de ne pas se diriger vers une formation préparant aux métiers du numérique ? ». Dans cette période de mutation sociétale par le numérique, la maîtrise de compétences numériques conduit à une restructuration de l’univers professionnel visible par l’émergence de nouveaux métiers comme data-scientist ou community manager et une certaine évolution des pratiques professionnelles des métiers dits traditionnels. Le besoin de disposer de professionnels possédant ces compétences a engendré la création de nouvelles formations en France qui peinent à trouver une réelle place dans les choix d’orientation scolaire et professionnelle. Cette étude, qui prend place dans un travail de recherche national repose sur un recueil de données hétérogènes obtenues par le questionnement d’élèves situés dans des lycées français de zone urbaine, péri-urbaine et rurale. Cette enquête utilise la méthode dite mixte, de l’analyse des réponses d’un questionnaire en ligne sur un corpus d’a minima 600 élèves (Étude quantitative) dépendra la construction de la grille d’entretien des focus group filmés (Étude qualitative). Notre cadre de travail s’appuie sur la mise en perspective de la représentation sociale des métiers du numérique (Abric, 2016) et sur le sentiment d’efficacité personnel vers ce type de métiers issu de la théorie d’auto-efficacité (Bandura, 2007).

 

 

 

 

 

 

Dans le contexte plurilingue montréalais, la transition entre le postsecondaire et le milieu du travail chez les jeunes issus de l’immigration a fait l’objet de peu de recherches (Pagé et Lamarre,2010). Or, il s’avère que la lecture prospective du milieu du travail peut influencer les choix d’orientation postsecondaire (Bélanger,2012). Ces questionnements nous ont amenées à orienter notre recherche vers une compréhension du processus des choix d’orientation postsecondaires et professionnels. Notre recherche qualitative interprétative inclut des entretiens semi-dirigés menés auprès de 20 jeunes issus de l’immigration ayant vécu l’expérience du marché du travail montréalais, suite à une formation postsecondaire. Une approche théorique constructiviste et, plus spécifiquement, le concept de parcours scolaire (Doray,2012) a guidé l’analyse des données. Ce concept nous a permis de prendre en compte un réseau complexe de déterminations sociales intervenant dans les expériences singulières des acteurs sociaux (Lahire,2013). L’analyse préliminaire des données nous permet de dégager certains constats: les motifs linguistiques interviennent dans les choix d’orientation postsecondaire (cégep et/ou université). Toutefois, les motifs linguistiques ont moins d’impact sur les orientations professionnelles subséquentes. Il s’avère que l’expérience antérieure du racisme et les anticipations économiques futures interviennent davantage dans la construction des choix d’orientation professionnels.

Même si des recherches démontrent l’importance de l’implication parentale dans l’éducation sexuelle (ÉS) de leurs enfants, ces derniers éprouvent de nombreuses difficultés à communiquer avec leurs enfants à propos de la sexualité (Dyson et Smith, 2012; Jerman et Constantine, 2010). La présente étude s’intéresse à deux facteurs individuels qui influencent la communication parent-préadolescent (9-12 ans) et ses objectifs sont les suivants : 1) mesurer la perception des parents quant à leur niveau de connaissances vis-à-vis la sexualité et leur sentiment d’auto-efficacité à aborder divers thèmes relatifs à la sexualité avec leur préadolescent, 2) comparer les résultats entre les pères et les mères. Au plan méthodologique, cette recherche adopte une approche quantitative. L’échantillon se compose de parents de préadolescent (n=122), ayant répondu à un questionnaire au printemps 2013. Les résultats démontrent que les parents estiment posséder un niveau de connaissances ainsi qu’un sentiment d’auto-efficacité relativement élevé pour l’ensemble des thèmes. Actuellement, les recherches étudiant la communication parent-enfant sont peu nombreuses pour la période de la préadolescence, alors qu’il s’agit d’une période développementale optimale pour l’ÉS (Wyckoff et al., 2008). La présente étude permet donc de documenter deux variables influençant la communication pour ce groupe de parents, et permet d’émettre des recommandations quant aux interventions futures destinées à ces parents.

Les recherches en pédagogie soulignent que le confort représente une fonction essentielle de la classe pour soutenir l’apprentissage des élèves (Weinstein et al., 2014). À ce jour, il a surtout été la cible des recherches en ergonomie et a porté sur la compatibilité entre les dimensions du mobilier et celles des élèves (Wall, 2016). Les avancées dans ce domaine démontrent toutefois que le confort ne peut plus se définir qu’à partir des caractéristiques anthropométriques d’un produit et que des facteurs subjectifs sont en jeu (Ahmadpour, 2014).

Cette recherche traite de l’expérience de confort comme un élément indissociable du bien-être global des élèves tant sur les plans physiques, psychologiques, sociologiques que fonctionnels. Elle porte sur la compréhension de l’expérience de confort en situation d’apprentissage du point de vue des élèves et des enseignants et vise à dégager de cette compréhension des critères de design pour soutenir la conception et l'acquisition du futur mobilier. Elle aborde cet enjeu dans 20 écoles primaires du Québec à l’aide d’une méthode qualitative reposant sur des observations, des entretiens ainsi que des ateliers de co-design qui implique tant les élèves que les enseignants. Les résultats préliminaires témoignent de la pertinence de considérer la nature subjective du confort en situation d’apprentissage dans toute sa complexité et identifient des critères innovants pour repenser le mobilier scolaire et sa contribution à l’expérience éducative.

Une multitude de pratiques diversifiées ont été mises en œuvre dans le but de favoriser le développement des compétences informationnelles (CI) chez les étudiants universitaires. Or, ces pratiques n’ont jamais fait l’objet d’évaluation tant en ce qui concerne la pertinence de leur application que la mesure des effets engendrés (développement des CI). C’est précisément afin de contribuer à solutionner cette problématique que la présente étude a été conduite.

Cette communication présentera les résultats des travaux réalisés lors des phases de la validation de 339 critères de qualité des pratiques de développement des CI et de l’expérimentation des processus de mesure et d’évaluation de la qualité des formations documentaires et de la collaboration interprofessionnelle.

Les résultats de cette étude réalisée dans six établissements du réseau de l’Université du Québec ont été évalués par des cercles de qualité spécifiquement mis sur pied dans chacun des établissements ayant participé à ce projet de recherche.

La mise en commun de ces évaluations a permis d’identifier des forces et des points faibles significatifs en matière de pratiques de développement des CI. Les forces identifiées sont la qualité de la prestation et le niveau d’expertise démontrés par les bibliothécaires ainsi que leur relation avec les professeurs. Les points faibles se réfèrent à la faible collaboration interprofessionnelle et aux stratégies pédagogiques employées dans le cadre des formations documentaires.

Notre recherche s’attache à l’analyse, encore peu développée, du rôle des contextes scolaires dans le développement de compétences citoyennes des élèves français de collège et de lycée. En France, Meuret (2007) a avancé l’idée que chaque système éducatif repose sur des modèles d’éducation de « type démocratique » ou de « type républicain » qui contribuent, chacun à leur manière, à la formation de l’élève citoyen par le biais de conceptions différentes de la citoyenneté : dans le premier modèle, l’élève expérimente et découvre par lui-même ; dans le second, l’élève reçoit du maitre.

A l’aune de ces travaux, nous avons souhaité nous intéresser à l’effet des modèles d’éducation à la citoyenneté des établissements scolaires sur le niveau de compétences citoyennes des élèves, telles que l’engagement, la tolérance ou la discipline. A partir d’une classification des variables de notre recherche validée par le logiciel Lisrel, nous avons établi une typologie d’établissements qui permet de révéler le modèle d’éducation à la citoyenneté de chaque établissement scolaire. Les analyses d’un effet-établissement sur le développement de compétences citoyennes des élèves sont effectuées grâce à des modèles multi-niveaux.

Cette recherche permet ainsi de mettre en lumière les facteurs qui jouent un rôle dans le développement de compétences citoyennes et de révéler que les élèves développent des compétences citoyennes différentes selon le modèle d’éducation à la citoyenneté de leur établissement.

Il est démontré scientifiquement que les émotions et les décisions sont interreliées (Berthoz, 2013). Cependant, la primauté de la rationalité est observée dans de nombreuses théories du développement de carrière. Chaque année, des milliers d’élèves doivent prendre une décision quant à leur choix de carrière au terme de leur scolarité secondaire alors qu’un processus de maturation psychoaffective important s’effectue en eux (Cannard, 2010), que des zones cérébrales impliquées dans la prise de décision sont en développement (Yurgelun-Todd, 2007) et qu’ils éprouvent une hypersensibilité émotionnelle (Ernst et al., 2006). Il devient donc impératif de mieux documenter l’expérience émotionnelle vécue par ces adolescents dans le contexte du choix de carrière, puisque cette décision affecte leur parcours sur le plan personnel, social, scolaire et professionnel. Afin de dresser le portrait des émotions ressenties par ces adolescents lors du processus décisionnel de carrière, une enquête menée par questionnaire auprès de 674 élèves du secondaire a permis de recueillir de l’information sur leurs émotions et leur situation vocationnelle. Les résultats de la recherche exposent la présence des émotions des élèves lors du processus décisionnel de carrière tout en tenant compte du soutien social dont ils bénéficient. Ces connaissances pourront alimenter les interventions des spécialistes de l’orientation ou du choix de carrière ainsi que de différents acteurs du milieu de l’éducation.

La capacité de traiter l’information écrite dans des environnements lettrés numériques constitue un enjeu fondamental pour assurer l’autonomie des futurs travailleurs et leur capacité à se former tout au long de leur vie. Parmi les établissements d’enseignement où se retrouvent des adolescents et des adultes ayant un niveau moyen ou faible de littératie, les centres de formation professionnelle (FP) du secondaire accueillent une population diversifiée d'élèves. Or, ces programmes de formation professionnelle et les emplois qui en découlent comportent des  lectures de plus en plus complexes sur des supports numériques. Utiliser Internet et les outils numériques qui lui sont associés exige de la part des apprenants, jeunes ou adultes, des compétences et des stratégies supplémentaires pour la réussite de la compréhension de lecture en ligne (Coiro, 2012). Dans le cadre d’une recherche-action, nous avons pu évaluer la compréhension de lecture en ligne de 15 élèves inscrits en soutien informatique, secrétariat et comptabilité au moyen d’une adaptation de l’épreuve ORCA (Online Reading Comprehension Assessement (Leu, 2013). Les résultats indiquent une grande variation dans les performances obtenues ainsi qu’une lecture superficielle des textes sur Internet.  Ces constats confirment la nécessité d’intégrer aux programmes de formation professionnelle des formations sur la lecture sur support numérique.

Afin d'augmenter leur chance de trouver un emploi qui leur convient au Canada, les immigrants de 1ère génération sont nombreux à vouloir poursuivre leurs études ou leur formation professionnelle en milieu collégial ou à l'université (Statistique Canada, 2005). Or, ces étudiants tendent à moins bien réussir en comparaison aux étudiants immigrants des 2e ou 3e  générations et que la population étudiante générale (La Cité collégiale, 2005). Bien que l'obtention de diplôme soit l'indicateur privilégié pour désigner la réussite scolaire (Boyd, 2008), celle-ci passe aussi par la persévérance aux études et la capacité des étudiants à s'intégrer à la vie scolaire et sociale de leur nouvel environnement (Tinto, 1993).   Cette communication a pour objectif de présenter les résultats préliminaires d’une étude phénoménologique réalisée dans le cadre d’un projet de recherche de doctorat. Elle exposera les défis d’intégration scolaire et sociale que rencontrent les étudiants adultes issus de l’immigration dans leur parcours collégial en contexte minoritaire francophone. Des pistes de réflexions se rapportant aux facteurs aidant au processus d’intégration scolaire et sociale seront également discutées. 

Une série d’études publiées par l’UNESCO (Jaga, Claro, Martinic, 2012; Lugo & Schumann, 2012) a révélé qu’en Amérique Latine, l’apprentissage mobile a le potentiel d’améliorer les taux de graduation et de littératie, d’offrir un meilleur accès à l’éducation et une meilleure qualité d’enseignement. Le projet APP-Mob a pour but d’améliorer la qualité de l’enseignement en implantant les technologies mobiles dans une approche d’apprentissage par problème (APP) avec des professeurs de langue étrangère. Pour ce faire, notre équipe de recherche s’est engagée dans une recherche-action collaborative avec des professeurs de langue étrangère à l’Universidad Tecnica de Ambato (UTA), située dans la Cordillère des Andes en Écuador. Nous avons recruté huit professeurs de langue qui se sont engagés avec nous pour deux ans. La première année, nous avons récolté des données quantitatives à partir d’un questionnaire en ligne pour identifier leur profil de compétences technologiques, et des données qualitatives à partir d’entretiens qui leur ont permis de parler de leur approche pédagogique et de leurs pratiques. La dimension « action » a débuté avec le co-design et le co-développement des objets numériques d’APP (ONAPP). Nous présenterons les données préliminaires ainsi que les étapes et les résultats de la création d’ONAPP.

Le contexte éducatif de la petite enfance a gagné une importance et une visibilité significative au cours des dernières années. Il semble donc essentiel de mieux comprendre la nature des expériences préscolaires et d’envisager une analyse individualisée des expériences de chaque enfant. Des études ont montré que le système de notation de l’évaluation individualisée en classe (inCLASS) pouvait fournir une « évaluation authentique et contextualisée des comportements en classe des jeunes enfants » (Booren, Lima, Luckner et Pianta, 2010). Cependant, il est nécessaire de mieux connaître les différences culturelles du inCLASS, en particulier au niveau international. La présente étude vise à comparer les différences entre les dimensions du inCLASS dans deux pays : la France et le Canada. Elle vise également à déterminer les profils latents des quatre domaines du inCLASS. Les résultats suggèrent certaines variations culturelles au niveau international en ce qui concerne les dimensions du inCLASS, notamment sur les dimensions d’engagement positif avec l’adulte, de la communication avec l’adulte, du contrôle de comportementainsi que le domaine d’interaction avec l’adulte. Les résultats soulignent que 46,4% (n = 187,46) de l'échantillon ont été classés dans le profil typiquement engagé, 41.5% (n = 167,66) de l’échantillon ont été classés dans le profil à engagement positif et 12,1% (n = 48,88) de l'échantillon ont été classés dans le profil moyen-négativement engagé (voir Figure 1). 

 La démocratisation de l'enseignement requiert des acteurs scolaires et familiaux un dialogue constant autour des besoins de l’enfant-élève (Dubet, 1997). Ainsi, aujourd’hui, les chercheurs s’entendent sur la pertinence de la collaboration école-famille comme facteur de protection pour relever le défi de la réussite des élèves (Deslandes, 2005; Epstein, 2001; Fan et Williams, 2010; Jeynes, 2005; Vatz Laaroussi et Kanouté, 2008), notamment dans des contextes de vulnérabilité sociale (Duru-Bellat 2002; Favre et al., 2004; van Zanten, 2003). Dans un pays comme Haïti qui peine à faire réussir ses élèves (André, 2008; MENFP, 2007; Joint, 2006), il nous semble important de sonder l’état de cette collaboration afin de le poser comme un des leviers d’amélioration du parcours scolaire des jeunes et de leur diplomation. Nous présentons les résultats d’une recherche qualitative croisant les regards de divers acteurs (Creswell, 2009) sur la dynamique école-famille et la réussite scolaire au fondamental en Haïti. Les données d’entrevues (14 duos contrastés élève-parent, 17 acteurs scolaires, 5 intervenants) révèlent une convergence autour de l’impact des conditions de précarité sur l’école et les familles, ainsi que des défis liés à la communication entre parents et acteurs scolaires. Cependant, il y a des perspectives nuancées, notamment sur la compréhension socioculturelle du « métier » d’élève, les attentes réciproques, les pistes d’amélioration des relations école-famille.

 

La problématique de l’insertion professionnelle des diplômés des Universités publiques et privées est l’une des principales préoccupations actuelles au Togo. Elle met au cœur des débats trois paradoxes importants soulignés par l’OCDE (2016). D’abord, le taux de chômage des diplômés de l’enseignement supérieur connaît un accroissement vertigineux alors que bon nombre d'entreprises se plaignent du manque de main-d’œuvre qualifiée. Ensuite, l’observation des secteurs d’enseignement au Togo montre que, plus on avance dans la scolarité, plus le taux de chômage augmente. Enfin, l’étude souligne que les diplômés des universités privées s’insèrent relativement mieux que leurs homologues des universités publiques. Ces paradoxes soulèvent la question de l’adéquation formation-emploi, la valorisation des compétences professionnelles des diplômés de l’Enseignement supérieur et semblent mettre aussi en exergue l’influence du type d’université fréquentée sur l’insertion professionnelle des diplômés sur le marché de l’emploi. L’objectif de cette communication est d’analyser les facteurs qui influencent l’insertion professionnelle des diplômés de l'université publique de Lomé et de l'Université privée catholique du Togo. Pour ce faire, nous avons fait appel aux données quantitatives et qualitatives collectées auprès d'un échantillon desdits diplômés formés dans le contexte de la réforme LMD. De plus, certaines entrevues réalisées auprès des employeurs étayeront nos analyses.

La formule comodale définie comme une combinaison d’activités d’enseignement et d’apprentissage synchrones et asynchrones (Heilporn, 2021), permettant possiblement à l’apprenant de choisir de façon hebdomadaire son mode de participation (Université Laval, 2017), s’est développée au cours des derniers mois dans l’enseignement supérieur. La flexibilité permettant aux apprenants de concilier travail, étude et famille (Beatty, 2007) interroge notamment l’engagement des étudiant.e.s. L’objectif de cette communication est de partager les résultats d’une recherche portant sur les facteurs d’engagement des étudiant.e.s dans un contexte de grand groupe et plus précisément de comprendre en quoi et comment les différents moyens fournis par les enseignants dans ce type de cours soutiennent l’engagement des étudiant.e.s dans un contexte de grand groupe au premier cycle. Cette recherche analyse selon un cadre élaboré à partir des trois principes et des neuf lignes directrices de la conception universelle de l’apprentissage du CAST (2018), trois cours de premier cycle universitaire selon trois dimensions : les moyens de participation, les moyens de représentation, d’action et d’expression. Cette étude de cas multiples fait suite à des entretiens semi-directifs auprès des enseignant.e.s et des étudiant.e.s des cours choisis, complétés par des données secondaires obtenues auprès de 181 étudiant.e.s. Cette communication présentera les principaux résultats et des repères pour le design de cours comodaux.

De nos jours, la vie quotidienne des adolescents est fortement marquée par l’usage de technologies numériques. Se pose alors la question de savoir si ces adolescents sont suffisamment équipes pour à la fois profiter des opportunités offertes par ces technologies et de faire face aux risques liés à l’exposition constante à ces dernières. Plusieurs recherches indiquent que les adolescents éprouvent des difficultés, d’une part au niveau de la recherche, la gestion et l’évaluation critique de l’information et d’autre part au niveau de la gestion de la vie privée et de la sécurité sur internet quand ils sont en ligne avec leurs gadgets numériques. Ainsi, beaucoup d’attentes sont exprimées à l’endroit de l’école quant à la formation à offrir aux élèves par rapport à ces enjeux. Cependant, les parents doivent jouer un rôle important par rapport à cette formation, surtout que le rapport au numérique chez les adolescents est avant tout forgé en dehors de l’école. Quelle forme prend alors la médiation parentale dans la prévention des risques associés aux usages des technologies numériques chez leurs adolescents? La présente communication tente de répondre à cette question. Pour y parvenir, nous avons fait une recension des écrits dans plusieurs bases de données. À la suite de l’analyse de contenu des textes recensés, il ressort que la médiation parentale, sous ses différentes formes, semble avoir une portée limitée. Des limites  sont précisées à la suite de notre travail.