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Au Canada, c’est maintenant plus de 60 % des titulaires de doctorat qui vont poursuivre leur carrière dans l'industrie. Avec quelles compétences ? La présente étude a exploré les compétences acquises par la réalisation d’un doctorat et les a confronté aux compétences recherchées par les employeurs. Au total, 1084 titulaires de doctorats et doctorants et 155 employeurs d'organisations au Canada ont répondu à une grande enquête en ligne sur les compétences des titulaires de doctorat et les caractéristiques de leur emploi. À l’aide d’un référentiel de compétences listant plus de 100 aptitudes, comportements et qualités, nous avons défini un bassin de compétences que possèdent statistiquement les titulaires de doctorat au Canada. Celui-ci comprend 38 compétences « centrales » communes à tous les détenteurs de doctorat, quel que soit leur profil (discipline, séniorité, etc.), ainsi que des compétences complémentaires dépendant des conditions de réalisation du doctorat. En analysant ces compétences à la fois du point de vue des titulaires de doctorat et des employeurs, nous avons constaté des points de convergence et de divergence entre les besoins et attentes des employeurs et les compétences acquises par les détenteurs de doctorat. En examinant les profils des titulaires de doctorat et des organisations qui les emploient, nous avons commencé à caractériser les carrières des docteurs dans les métiers hors académique.

De nombreux espoirs et promesses concernant l’utilisation éducative des tableaux blancs interactifs (TBI) et des tablettes tactiles sont avancés par les entreprises qui les produisent. Depuis plusieurs années, les chercheurs s’interrogent sur leur potentiel présumé, avalisant les avantages des uns et soulignant les limites des autres (Benevides, 2013; Train, 2013). Malgré leurs recommandations qui ont toujours mis l’accent sur le fait que la seule mise à disposition d’une technologie ne garantit en rien son efficacité pédagogique (Duroisin et al., 2011), ces outils technologiques ont été implantés précipitamment sans avoir de réelles preuves quant à leurs plus-values techno-pédagogiques. Ceci est d’autant plus paradoxal que ces technologies qui ornent à présent la majorité des classes ne sont pas utilisées à bon escient puisqu’un des problèmes majeurs reste la formation techno-pédagogique des enseignants. Alors qu’il n’est plus question de décider de l’adoption d’une, voire de ces deux technologies, les réflexions actuelles doivent porter sur leur utilisation. Afin d’apporter des pistes concrètes de réflexion aux différents acteurs du système éducatif, les auteurs présenteront d’abord, sur la base d’une revue de la littérature, une typologie des usages pouvant être faits de ces deux outils tactiles. Chacun de ces usages sera ensuite dûment présenté par le biais d’exemples concrets dans le domaine de l’apprentissage du français.

La documentation scientifique fait largement consensus sur l’importance de l’implication parentale dans le cheminement scolaire des enfants. Cependant, les parents et les enseignants n’accordent pas la même importance aux divers types d’implication parentale dans le cheminement scolaire de l’enfant (suivi des devoirs et leçons, bénévolat, participation au conseil d’établissement, etc.), ce qui mène à observer des niveaux et des types d’implication diversifiés. L’implication varie selon plusieurs facteurs (âge de l’enfant, type de milieu socioéconomique, parents en emploi,…), notamment la compréhension des rôles éducatifs respectifs. Par exemple, des enseignants considèrent que ce n’est pas leur rôle d’inviter les parents en classe et privilégient des activités de suivi à la maison. De leur côté, des parents affirment ne pas se sentir compétents pour s’impliquer dans certaines activités et estiment ne pas assumer pleinement leur rôle. Mais quels sont les rôles éducatifs des parents et des enseignants? Y a-t-il principalement des convergences entre les perceptions de ces derniers quant à leurs rôles respectifs? Dans cette communication, nous présenterons d’abord le contexte dans lequel s’inscrit l’implication parentale. Puis, en nous appuyant sur les résultats de l’analyse de groupes de discussion et d’entrevues menées auprès de parents et d’enseignants au préscolaire et au primaire dans le cadre d’une recherche sur cette thématique, nous discuterons de leurs rôles éducatifs. 

Cette communication vise à documenter l’insertion professionnelle chez 52 jeunes issus de l’éducation aux adultes ayant été identifiés élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA). De nombreuses questions demeurent relativement à l’insertion en emploi de ces jeunes, notamment en lien au type d’emploi occupé, à l’expérience de la recherche d’emploi, à la définition d’un travail et à la perception relative à la réussite professionnelle. Comme le mentionne Gauthier (2011), les études antérieures sur les élèves qui quittent l’école avant l’obtention d’un diplôme se sont surtout appuyées sur les facteurs du décrochage et beaucoup moins sur ce qu’il advenait de ces jeunes, une fois sur le marché du travail. Les propos des participants recueillis dans le cadre de cette étude exploratoire permettent de reconnaître l’utilité de la formation générale des adultes pour développer des compétences professionnelles ou pour obtenir un diplôme. Cependant, plusieurs participants considèrent qu’ils auraient pu obtenir leur emploi sans cette formation. De plus, les participants n’entretiennent pas l’idée que la réussite professionnelle passe nécessairement par l’obtention d’un diplôme. Ils ne se perçoivent pas non plus comme des ratés du marché du travail. Au contraire, la majorité voit leur chance de réussite professionnelle positivement. Ils comptent entre autres sur leurs qualités personnelles et l’aide de leurs proches, amis et parents.

Les conflits armés en Afghanistan ainsi que l’instabilité économique et politique durant des 40 dernières années ont poussé des millions d’Afghans à quitter leur pays et à immigrer notamment vers les pays frontaliers, tels que l’Iran et le Pakistan. Après des années de présence des Afghans sur le sol iranien, l’intégration des jeunes d’origine afghane à l’école publique iranienne demeure problématique. Un nombre important d'entre eux connaissent une scolarité discontinue et finissent par abandonner l’école, surtout lors du passage de secondaire de base vers le secondaire supérieur.

Dans le but de mieux comprendre cette problématique peu étudiée en Iran, nous avons mené une recherche exploratoire qualitative, basée sur des entretiens individuels avec cinq duos jeune-parent résidant à Téhéran. Les participants ont été invités à nous raconter leur trajectoire migratoire familiale et le cheminement scolaire des jeunes. Les données des entretiens soulignent l’entrecroisement de différents facteurs ayant conduit les jeunes à l’exclusion scolaire. Ces facteurs sont liés : aux politiques migratoires, aux contextes socio-familiaux, au contexte scolaire, à des caractéristiques individuelles. La communication discutera de ces résultats et attirera l’attention sur certains défis d’accueil et d’intégration des réfugiés dans des pays hors-Occident.

 

 



Aujourd’hui, le constat semble unanime sur la croissance du nombre d’étudiants en mobilité internationale. Ces migrations vont le plus souvent du Sud vers le Nord, et elles attirent l’attention des politiques notamment en ce qui a trait à la question de l’intégration des étudiants dans les pays d’accueil, mais aussi de retour pour les pays d’origine.

Prenant le cas des étudiants guinéens comme exemple, notre recherche s’intéresse au phénomène du retour ou du non-retour des migrants guinéens venus étudier au Canada. Plusieurs questions guideront notre recherche.

Comment les étudiants évaluent-ils leur expérience dans les universités canadiennes ? Qu’est-ce qui motivent les diplômés qui décident de rentrer au pays d’origine? Est-ce par choix ou par contrainte?

Que deviennent ces diplômés une fois de retour au pays ? Quels sont les obstacles rencontrés pour (trouver) où retrouver de l’emploi? Comment mobilisent-ils les réseaux familiaux et sociaux pour l’accès à l’emploi et aux ressources financières?Pourquoi certains diplômés ne rentrent-ils pas après les études? Une fois l’établissement au Canada, comment s’insèrent-ils sur le marché du travail? Sont-ils satisfaits des emplois occupés? Quels liens gardent-ils avec la Guinée?

Cette présentation fait état des premiers résultats d’une recherche sur les contenus d'enseignement prescrits par les programmes de sciences humaines et sociales (SHS) du primaire de chacune des provinces canadiennes. Les contenus d'enseignement en sciences humaines affectent la socialisation politique des élèves, et contribuent à une éducation à la citoyenneté consciente et éclairée, s'exprimant par une intention de participer activement à la vie démocratique (Ravez, 2018). Elle vise à répondre aux questions suivantes : quels sont les contenus de SHS les plus fréquemment prescrits au Canada? Est-il possible d'identifier des spécificités provinciales? L'objectif consiste à identifier des caractéristiques communes et des fondements idéologiques sous-tendant le choix de ces contenus à travers une analyse lexicométrique. Les contenus d'enseignement en sciences humaines affectent la socialisation politique des élèves, et contribuent à une éducation à la citoyenneté consciente et éclairée, s'exprimant par une intention de participer activement à la vie démocratique (Ravez, 2018). Un corpus composé de l'ensemble des contenus d'enseignement a été élaboré par une lecture attentive de chacun des programmes provinciaux de SHS au primaire. Celui-ci a été soumis à une analyse factorielle des correspondances, laquelle a permis de générer des plans factoriels permettant d’en identifier des traits structuraux et d’illustrer des particularités culturelles et régionales au Canada.

Les activités de loisirs organisées (ALO) se caractérisent par la présence d’un responsable adulte, de règles et d’un horaire régulier. Les résultats de nombreuses études montrent que la participation à des ALO est associée à plusieurs conséquences positives chez les adolescents, comme la diminution des problèmes de santé mentale et du risque de décrochage scolaire (Denault et Poulin, 2008). Toutefois, les jeunes présentant des problèmes de comportement (PC; p. ex., bris de règles) sont moins enclins à participer aux ALO (Simmons et al., 2020) et les caractéristiques associées à cette non-participation demeurent méconnues. Cette étude vise donc à comparer, sur la base de caractéristiques individuelles (p. ex., santé mentale), familiales (p. ex., pratiques parentales) et sociales (p. ex., qualité de la relation avec les pairs), les adolescents qui participent à ceux qui ne participent pas à des ALO au sein d’un échantillon de 192 jeunes (51 % filles) âgés de 14 ans en moyenne et présentant tous des PC. Les analyses comparatives montrent notamment que les jeunes participant à au moins une ALO proviennent de familles avec un revenu familial annuel et un niveau de supervision parentale plus élevés, et ont un niveau de problèmes de conduite plus faible que les non-participants. Ces caractéristiques pourraient être considérées dans les stratégies mises en place pour favoriser la participation aux ALO des jeunes présentant des PC afin qu’ils puissent eux aussi en bénéficier.

L'augmentation du nombre d'élèves d'origine étrangère dans les écoles espagnoles a provoqué de nouveaux défis éducatifs à relever depuis la fin du XXe siècle. Des plans et des projets avec une nuance interculturelle sont à développer dans le cadre de l'inclusion et du vivre ensemble. Pour cette raison, cette étude vise à approfondir le niveau de reconnaissance de la diversité culturelle dans la documentation des écoles espagnoles et à en apprendre davantage sur la gestion de la coexistence dans une perspective interculturelle.

La méthodologie utilisée, de nature mixte, est basée sur une enquête téléphonique effectuée auprès de 1 730 centres d'enseignement primaire en Espagne et dans 4 ethnographies scolaires en Catalogne. Des résultats montrent d'une part, la nécessité de mettre en œuvre des actions, des plans et des projets de cohabitation interculturelle dans les écoles avec des pourcentages d'élèves culturellement divers et, d'autre part, l'existence de conflits liés à la diversité culturelle, en particulier à cause du racisme et/ou de la xénophobie.

Au Québec, les interventions visant à favoriser la réussite des élèves issus des milieux défavorisés présentent un bilan mitigé (Deniger, 2012). Pour certaines zones urbaines, l’augmentation de l’offre des programmes pédagogiques sélectifs au secondaire a mené à une homogénéisation des élèves; des groupes intègrent dans une plus grande part les élèves issus des milieux défavorisés et les élèves ayant une cote EHDAA (Gouvernement du Québec, 2007).

Pour cette recherche, les programmes pédagogiques particuliers sont traités en tant que différenciation curriculaire. La différenciation curriculaire creuse l’écart des résultats entre les élèves faibles et forts notamment dû à la concentration des élèves défavorisés dans les groupes faibles (Schofield, 2010). Ainsi, l’influence de la différenciation du curriculum sur la composition des groupes a été analysée selon le concept de la ségrégation scolaire.

La recherche a été menée selon un devis quantitatif utilisant les données d’une cohorte de 965 élèves inscrits en deuxième secondaire lors de l’année scolaire 2013-2014. Les résultats présenteront les quotients de localisation (Charmillot, 2013) des élèves issus des milieux défavorisés et des élèves ayant une cote EHDAA afin de comparer l’intégration de ces élèves entre les différentes écoles et classes. Deuxièmement, les analyses multiniveaux (Raudenbush et Bryk, 2002) seront présentées afin de préciser l’influence des effets de composition des groupes sur les résultats scolaires.

Les jeunes québécois ne vont pas assez à l’extérieur alors que plusieurs études démontrent que l’activité physique réalisée en contexte de plein air permet d’améliorer leur santé physique, psychologique et sociale (Cardinal, 2010). Pour combler ce manque d’opportunité de sortir dehors, le Programme de formation de l’école québécois (MEQ, 2001) a recommandé aux professeurs d’enseigner l’éducation physique et à la santé en contexte de plein air et d’utiliser des moyens d’actions associés à ce milieu. Cependant, l’intégration du plein air demeure rare dans la planification annuelle des enseignants (Daigle, 2012). L’objectif de cette étude était d’identifier les facteurs qui aident ou limitent actuellement l’enseignement du plein air dans le contexte scolaire québécois. Trois études de cas ont été réalisées en interrogeant des enseignants d’éducation physique et à la santé qui disent enseigner l’éducation plein air avec leurs élèves. Des entrevues semi-structurées ont été menées pour questionner les enseignants sur leur acte d’enseigner le plein air. Les résultats indiquent que : 1) des facteurs sociaux, environnementaux et économiques limitent l’enseignement du plein air, 2) aucune progression des apprentissages appuyés par des mesures d’évaluation en lien avec le PFEQ ne semble avoir été développée par les enseignants. Cette étude a permis de mieux comprendre le contexte d’enseignement du plein air au Québec pour les éducateurs physiques.

La formation universitaire en psychoéducation s’appuie sur le Référentiel de compétences (OPPQ, 2018) qui comprend une dimension importante liée au savoir-être. Bien que les cours de la formation pratique représentent des occasions de mobilisation du savoir-être, on souligne des difficultés d’enseigner le savoir-être chez les étudiants notamment car les attentes à propos du savoir-être sont ambigües et que l'on connait peu de modalités pédagogiques susceptibles d’en renforcer le développement. Cette recherche vise à mieux comprendre et à expliquer comment le savoir-être est abordé et enseigné dans le cadre des cours en psychoéducation, puis d’émettre des recommandations à propos des pratiques pédagogiques favorables à son développement. S’inscrivant dans le paradigme de la recherche qualitative/interprétative, les participants sont les étudiants et les enseignants des programmes de  psychoéducation à l’Université Laval. Trois sources sont mises à contribution : 1- des entretiens de groupe  2- des entrevues individuelles et 3- des sources documentaires. Les contenus verbatim ont été soumis à une analyse thématique et les résultats ont été mis en perspective avec les connaissances actuelles en pédagogie universitaire en vue d'émettre des recommandations. Les résultats préliminaires indiquent que des pédagogies actives et réflexives favorisent la mobilisation du savoir-être. Cet intérêt pour la pédagogie en psychoéducation contribue au développement des praticiens de demain. 

Ça fait plusieurs années que j’enseigne le cours de modélisation mathématique pour les étudiants en éducation, 3e année universitaire. C’est un cours qui prépare les étudiants à utiliser la modélisation mathématique dans leur enseignement, et surtout comment résoudre des problèmes liés à la vie de tous les jours ainsi que des problèmes écrits en assurant une bonne compréhension des liens entre différentes branches des mathématiques et entre les mathématiques et les autres disciplines.

On commence avec un peu d’historique concernant les changements liés à utilisation de la résolution de problèmes dans l’enseignement des mathématiques au primaire. Par la suite, on propose quatre étapes à suivre pour la résolution de problèmes ainsi que quelques astuces pour mieux comprendre chaque étape. À travers ces étapes on donne quelques stratégies utilisées pour résoudre les problèmes mathématiques et des exemples simples pour mieux comprendre. Suivi d’un retour sur le cours universitaire de modélisation mathématique où je partage mon expérience d’enseignement, les difficultés que les étudiants ont rencontrées dans ce cours (et mes défis en tant que professeure), les réussites des étudiants dans ce cours ainsi que mes propres réussites. Pour finir, je donne quelques recommandations (conseils à partager) à donner aux enseignants et (aux futurs enseignants) en mathématiques au primaire et même aux personnes qui donnent un cours semblable à mon cours.

Une recherche-développement menée par le Groupe d’intervention et d’innovation pédagogique (GRIIP) du réseau de l’Université du Québec a permis de relever les besoins des nouveaux enseignants universitaires du réseau. Pour recueillir les besoins, la recherche a utilisé un questionnaire en ligne de même que 47 entretiens individuels auprès d’enseignants et de conseillers pédagogiques. Leur besoin le plus criant s’exprime par celui d’une formation initiale en pédagogie de l’enseignement supérieur. En contrepartie, les personnes rencontrées ont mentionné leur manque de temps pour s’y former. Afin de répondre à ce besoin, les membres du GRIIP ont mis en place un comité de 15 personnes (professeurs, conseillers pédagogiques et technopédagogiques) pour développer une autoformation en ligne. La démarche de coconstruction par cycles itératifs (Viens et Peraya, 2004) a permis d’arrimer les différentes parties de la formation en un tout cohérent. Cette communication vise à présenter sommairement les besoins exprimés par les enseignants universitaires, à expliciter le processus d’élaboration de l’autoformation et surtout, à en présenter le contenu basé sur le cycle d’apprentissage de Kolb (1984).

Notre recherche porte sur l'analyse des manuels de calcul différentiel les plus utilisés au Québec. Nous nous s’intéressons à savoir comment les auteurs introduisent le concept de dérivée et quels sont les types de situations utilisées pour présenter cette notion. La question principale qui émerge de notre questionnement est la suivante:quelles sont les situations paradigmatiques utilisées par les auteurs dans les manuels scolaires au collégial pour introduire le concept de dérivée?

La perspective théorique adoptée comme point d'ancrage pour situer notre recherche est basée sur la théorie de représentation sémiotique de Duval et le concept paradigmatique de Zandieh. Le concept de paradigmatique ressort l’idée de quelque chose qui serait la plus représentative possible et la plus communément utilisée dans la communauté de l’enseignement et de l’apprentissage du calcul. Pour rendre notre travail possible, nous avons élaboré une grille d’analyse qui prend en compte l’approche de Duval et le concept paradigmatique de Zandieh. Les manuels choisis sont ceux les plus utilisés actuellement cégep.

Une analyse de ces manuels montre que les situations utilisées sont constituées en réseaux de représentations statiques et non fonctionnelles (comme limite) qui varient d’un manuel à l’autre. Le point commun qui ressort de cette analyse est que la vitesse est la situation paradigmatique parce qu'elle représente l’objet fondamental qu’utilisent les auteurs pour introduire la dérivée.

La développement de la motricité est essentielle puisque c’est en se déplaçant et en manipulant que le jeune enfant explore son environnement physique et social, contribuant ainsi à ses acquisitions dans les autres dimensions de son développement global (Bouchard, 2008). Au Québec, environ 70% des enfants en bas âge fréquentent un service de garde public (ISQ, 2011). Une recension des écrits indique que la qualité des services de garde (structuration des lieux, activités, interactions) est associée aux scores des enfants pour la dimension physique et motrice (Bigras et Lemay, 2012). Ces auteurs y soulignent le peu d’études prenant en compte la durée de l’expérience de garde dans un même type de service et suggèrent d’intégrer ou contrôler cette variable afin d’en mesurer les effets. La présente étude porte sur la relation entre le niveau de développement de la motricité fine et globale d’enfants ayant fréquenté un même service de garde de 15 à 36 mois et la qualité éducative des services de garde qu’ils fréquentent. Il s’agit d’un devis corrélationnel qui utilise des analyses de la variance (ANOVA) avec un échantillonnage non probabiliste (120 enfants). Les résultats indiquent que la présence d'équipement développant la motricité fine et globale n'est pas associée au développement de la motricité. La discussion aborde la portée de ces résultats pour l’instrument de mesure de la qualité utilisé, soit l’Échelle d’observation de la qualité éducative (Bourgon et Lavallée, 2004).

 

La réflexion portée aujourd’hui sur l’enseignement de la lecture des textes littéraires, à la fois individuelle et collective, subjective et distancée, rappelle que son enseignement est conditionné à ce qui est préconisé comme essentiel par une société où la formation du citoyen (le sujet), le partage d’un patrimoine culturel (le collectif) et la capacité à argumenter, sont donnés comme des priorités. L’enseignement de la lecture des textes a considérablement évolué ces cinquante dernières années : le texte était l’élément central au travers du modèle rhétorique qu’il convenait d’imiter, ce que s’appliquait à mettre en avant l’explication de texte. Puis les théories de la réception (Jauss, Eco, Picard, Rouxel) ont placé le sujet lecteur au centre de cet enseignement. Or, le sens d’un texte est toujours conditionné aux savoirs d’une société. Le texte littéraire est donc à la fois un objet social et un objet d’interprétation personnelle,  qui renvoie à des réalités (mimesis), suscitant des identifications et des émotions. Mais ces aspects restent peu présents dans l’enseignement alors que la lecture est à la fois participation d’un sujet lecteur individuel et distanciation par le collectif. De plus, le sens d’un texte est interdépendant de la situation de communication ce qui nécessite une appropriation. Nous proposons dans cette communication de discuter la place des émotions dans les processus d’appropriation de textes littéraires tant du point de vue individuel que social.

La présente communication a pour but d’expliquer le processus de construction des choix scolaires pour les études supérieures des jeunes immigrants au Québec. Selon l'Enquête nationale auprès des ménages (2011), la province de Québec contient un pourcentage important (8,9%) d’immigrants de 2e génération. Cette population accède aux études postsecondaires dans un pourcentage supérieur à la population native (Alexis, 2013). Compte tenu de ce phénomène, la compréhension des facteurs facilitant l’accès aux études postsecondaires des jeunes immigrants de 2e génération à partir du milieu familial et scolaire devient importante (Kanouté et Llevot Calvet, 2008).

Nous nous intéresserons à la compréhension  de l’expérience familiale et scolaire des jeunes immigrants de deuxième génération d’origine roumaine au Québec afin d’éclairer leurs choix pour des études postsecondaires. La socialisation (Dubet, 2002 ; Lahire 2006 ; 2012), les représentations sociales (Abric, 2011 ; Jodelet, 1994), les aspirations scolaires et professionnelles (Cournoyer, 2008 ; Dumora, 2004) du jeune et ses parents seront imbriquées à travers les trois logiques de Dubet et Martuccelli (1996) et ancrées dans le parcours scolaire du jeune (Doray, 2012). 

Pour ce faire, une démarche méthodologique de type qualitative permettant d'imbriquer les deux types de socialisation (familiale et scolaire) lors de l’analyse et d’enrichir la littérature de faible envergure sur le groupe des immigrants roumains au Québec.

Dès les débuts de l'instruction publique au Canada et depuis la création de programme de formation, une version de l'histoire est enseignée aux élèves canadiens. Selon plusieurs auteurs (Batell Lowman et Barker, 2015; Battiste, 2013; Donald 2009; Tupper 2014), des récits nationaux marginalisant les Autochtones, ignorant des pans de l'histoire ou relatant seulement le point de vue des colonisateurs contribuent à l'effacement de la présence autochtone du territoire colonisé. Quant à elle, la Commission de vérité et réconciliation (CVR) établit une part des responsabilité de l'état actuel des relations entre la population canadienne autochtone et non autochtone à l'enseignement que reçoivent les élèves canadiens. Les appels à l'action de la CVR réclament l'intégration des perspectives autochtones dans les programmes de formation provinciaux. D'après les auteurs du rapport, l'éducation des élèves canadiens est une des clés de la réconciliation entre canadien autochtone et non-autochtone.

Une analyse de contenu de nature lexicométrique a été effectuée sur tous les programmes de formations primaires francophones en sciences humaines et sociales des provinces et territoires canadiens. Cette analyse visera à décrire la manière dont les perspectives autochtones sont représentées dans les corpus. À notre connaissance, aucune étude de ce genre n'existe au Canada. Des résultats de recherches préliminaires seront présentés.

Pour faire face à la pénurie d’enseignants, le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur du Québec a assoupli les conditions d’accès à la profession enseignante (Institut du Québec, 2019). Ces mesures permettent notamment aux commissions scolaires de recruter des enseignants à l’étranger. Ces enseignants vont, certes, combler les besoins en main-d’œuvre, mais leur intégration professionnelle ne saurait se faire sans heurts. En effet, des recherches indiquent que malgré une expérience d’enseignement dans leurs pays d’origine, les enseignants immigrants formés à l’étranger (EIFÉ) font figure de débutants dans un nouveau contexte éducatif et socioculturel (Niyubahwe et al., 2013; Morissette et Demazière, 2018). Au Québec les EIFÉ font face à des défis relatifs notamment à l’intégration à l’équipe-école, à la mise en œuvre des orientations du programme de formation et à la familiarisation avec leur nouvel environnement de travail (Niyubahwe, Mukamurera et Sirois, 2018). Toutefois, leur expérience varie d’une école à l’autre en fonction des réalités contextuelles et des caractéristiques personnelles des EIFÉ. Partant des récits d’expérience des participants à nos recherches et des souhaits qu’ils expriment, notre communication a pour objectif d’engager une réflexion sur les enjeux relatifs à l’accueil de nouveaux enseignants formés à l’étranger et de dégager des pistes d’actions à mettre en œuvre pour faciliter leur transition professionnelle et leur rétention.

Le sentiment d’auto-efficacité personnelle, tel que défini par Bandura (2007), est la croyance de l’individu en ses capacités à accomplir une tâche. Bandura énonce que plus ce sentiment est élevé, plus la personne met des efforts dans la tâche. La méta-analyse de Multon et coll. (1991) montre qu’il existe une relation positive entre le sentiment d’auto-efficacité et la performance scolaire des élèves. Cette variable est reliée de façon significative à la performance en lecture (Lee & Jonson-Reid, 2015), en mathématique (Hackett & Betz, 1989) et en écriture (Pajares, 2003). En revanche, aucune étude n’a examiné la relation entre ces variables en contexte de sélection pour un programme d’éducation international.L’objectif de la présente étude est de vérifier cette relation lors d’épreuves en mathématiques, en lecture et en écriture dans un contexte de sélection. L’échantillon est composé de 298 participants âgés de 10 à 12 ans. Les trois épreuves prennent deux heures pour être complétées et le Questionnaire sur les perceptions de compétence et de contrôle (URAMA, 1999) prend environ 15 minutes. L’analyse de régression linéaire montre une très faible relation entre le sentiment d’auto-efficacité et la performance aux trois épreuves (R2 ajusté = 0,042 pour mathématique, R2 ajusté = 0,026 pour lecture et R2 ajusté = 0,021 pour écriture). Dans le contexte de sélection, le sentiment d’auto-efficacité ne semble pas être une variable associée à la performance des élèves.


 

Cette contribution traite des représentations de l’expérience au travail des hommes
dans le champ professionnel de la petite enfance au Québec. Historiquement, la garde quotidienne des enfants est une affaire de femmes. Les hommes qui choisissent ces métiers se situent en rupture avec l’image masculine que la société leur attribue par le biais des stéréotypes sexuels. Cette transgression implique qu’ils doivent, pour se préserver de leur
choix professionnel, être capables de résister à différentes pressions sociales et professionnelles. S’appuyant sur des données d’une recherche commanditée par le MCCCF en 2009 portant sur la promotion des rapports égalitaires entre les
filles et les garçons dans les services de garde, la pénurie du personnel éducateur masculin est revenue à l’avant-scène des discours comme une des conditions préalables pour lutter contre les stéréotypes sexuels dès la petite
enfance. Dans cette communication, nous mettrons en évidence la réalité professionnelle des éducateurs telle que décrite par des travailleuses, travailleurs et gestionnaires de ce secteur d’activité et nous discuterons de
manière critique leurs apports à la promotion de rapports égalitaires. Les données collectées auprès de 12 groupes de discussion auprès de 111 personnes travaillant dans le champ de la petite enfance constituent la trame de fond de
notre analyse de contenu qui s’articulera sur le paradoxe marginalisation – adulation des professionnels masculins dans ces institutions.



Au Québec, l'implantation du programme « Éthique et culture religieuse » (PECR, 2008) place les enseignants face à une nouvelle posture professionnelle d'impartialité devant les savoirs liés aux religions et philosophies qu’ils doivent transmettre. Elle représente l’aboutissement du processus de déconfessionnalisation du système scolaire québécois (MELS, 2008) et entraine un « changement profond » (Conseil supérieur de l’éducation, 2008). Or, selon plusieurs, un changement organisationnel significatif provoque diverses réactions chez les agents qui y sont exposés (Bareil et coll., 2007). Ainsi, un tel changement peut être tributaire du niveau d’intérêt et d’utilisation des acteurs concernés envers l’innovation (Anderson, 1997). Le Concerns-Based Adoption Model (CBAM) (Hord et coll., 1987) constitue un modèle théorique et procédural empiriquement fondé qui mesure, décrit et explique le processus de changement des enseignants dans l’implantation d’une innovation. Il permet de prédire les comportements d’intérêt et d’utilisation d’un nouveau programme éducatif. Notre recherche vise à dessiner et à distinguer des profils intérêt/utilisation face à l’implantation du PECR. Pour ce faire, nous allons: analyser le niveau d’intérêt et de préoccupations des enseignants et; comprendre leurs niveaux d’utilisation de l’innovation. Notre communication exposera la problématique, le cadre théorique, les objectifs ainsi que la méthodologie projetée pour notre projet de recherche.

Les enfants immigrés naviguent dans deux milieux, la famille et l’école, avec des référentiels de socialisation plus ou moins convergents, structurés autour de valeurs, de normes et rituels. Qu’en est-il des stratégies déployées par les familles immigrées musulmanes soutenant l’expérience socioscolaire de leur enfant? Un questionnement de notre recherche doctorale au vu du débat sur le vivre-ensemblequi semble se cristalliser sur la situation de la communauté musulmane.Cette dernière est confrontée à de nombreux défis d’intégration dans la société d’accueil (Helly, 2011). De plus, le débat sociétal sur la laïcité des institutions, dont l’école, semble se cristalliser sur la visibilité des signes religieux dans l’espace public, particulièrement sur le voile islamique. Des auteurs pensent que cette cristallisation porte un potentiel de tension pouvant moduler les pratiques parentales de certaines familles musulmanes à l’égard de l’école et affecter la situation socioscolaire de certains élèves (Milot, 2014). Afin d’avoir une compréhension fine, de pouvoir rendre effective l’égalité des chances de réussite pour tous les élèves et de consolider le vivre-ensemble, les enjeux généraux de scolarisation et de socialisation des jeunes appartenant à cette communautéseront discutés. Aussi, de manière spécifique, nous aborderons des facteurs encore inexplorés qui soutiennent ou freinent le parent musulman dans le développement de relations positives avec le milieu scolaire de son enfant.

Notre maîtrise, une étude de cas, visait à caractériser la communauté éducative (CE) de Madaka, un village au nord du Cameroun. La CE de Madaka est structurée autour de 3 projets d’éducation différents - scolaire, traditionnel et religieux - et leurs interrelations sont tendues. La création d’espaces de dialogue pour clarifier le projet éducatif global et ses sous projets afin de (1) favoriser la pertinence socioculturelle du projet scolaire et (2) de diminuer les tensions (favoriser la cohésion sociale) est la principale recommandation au terme de notre maîtrise et constitue aussi la double thèse à la base de notre projet doctoral. Cette thèse est aussi appuyée par différents chercheurs. Selon plusieurs, une plus grande participation des acteurs de la CE aux structures décisionnelles scolaires assurerait une meilleure adéquation socioculturelle du curriculum (Lugaz, 2008; Sanders et Epstein, 2005; Lange, 2003;Bray, 2001). Selon d’autres, ce type de gouvernance pourrait aussi contribuer à l’édification de la paix, principalement en contextes fragiles (haut risque de conflits armés), soit en prévenant la violence (Maebuta, 2009), soit en participant à la reconstruction du tissu social (Bretherton et al., 2010; Spence, 2006; Dupuy, 2008; Galtung, 2008). C’est dans le cadre d’une recherche action participative, où nous décrirons la constitution, les enjeux et les impacts de tels espaces de dialogue à Madaka, que notre doctorat vise à confronter cette thèse.