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Plusieurs études suggèrent qu’à l’adolescence, la participation à des activités parascolaires (sports, arts, bénévolat, etc.) est associée à la réussite académique, à l’adaptation psychosociale et au développement personnel et interpersonnel. Cependant, peu d’études portent sur le lien existant entre ces activités structurées et le décrochage scolaire, particulièrement au Québec, province ayant le plus haut taux de décrochage au pays.

Dans la présente étude, des entrevues individuelles ont été réalisées avec des décrocheurs récents (n=51), des élèves similairement à risque mais persévérants (n=51) et des élèves peu à risque, ou normatifs (n=45), provenant de trois écoles secondaires situées à Montréal et en région. Les résultats préliminaires indiquent qu’en comparaison avec les élèves à risque mais persévérants, les décrocheurs mentionnent moins de sources de valorisation à l’école au cours de l’année précédant l’entrevue. Notamment, seulement 22% des décrocheurs mentionnent avoir participé à des activités parascolaires, en comparaison à 38% des élèves à risque mais persévérants. La participation à ces activités semble ainsi soutenir la persévérance scolaire. Des analyses plus détaillées seront réalisées afin d’examiner le rôle modérateur de la qualité des activités (p.ex., présence d’un but, leadership du responsable). En conclusion, nous visons à dégager les caractéristiques des activités les plus à mêmes de soutenir la persévérance chez les élèves québécois vulnérables. 

Au Québec, à la suite de modifications apportées à la Loi sur l’instruction publique dans les années 1990 et 2000, l’autonomie des écoles publiques à définir leurs programmes s’est de nouveau élargie, notamment afin de concurrencer le secteur privé, mais aussi de répondre aux besoins des élèves, se différenciant de plus en plus (Conseil supérieur de l’éducation, 2007). Pour Lessard et Levasseur (2007), ces changements ont instauré, notamment au secondaire, un système à trois vitesses : public régulier, public enrichi et privé. Des recherches quantitatives ont démontré que les chances d’accès au postsecondaire varient selon la voie empruntée au secondaire, et ce, même après avoir contrôlé l’origine sociale des élèves (Kamanzi, 2019 ; Maroy et Kamanzi, 2017 ; Pilote et al., 2018). Basée sur une étude ethnographique d’une école secondaire publique de la ville de Québec offrant un programme régulier et des programmes concentration, cette communication tente de mieux comprendre comment le programme fréquenté produit ces effets concrètement. Il ressort notamment que le regroupement des élèves en fonction du programme poursuivi constitue une des clés principales de compréhension. En effet, il en découle des effets d’instruction (attentes et perceptions des enseignant.e.s, etc.), d’orientation (pratiques des enseignant.e.s, etc.) et de socialisation (effets de composition, etc.). Plus encore, ces effets prennent une acuité spécifique selon les programmes.

Des propos d’étudiantes et d’étudiants recueillis par le biais d’entretiens de groupes au cours des trois dernières années au sein du programme de maîtrise en enseignement au préscolaire et primaire de l’Université de Sherbrooke (Rondeau, 2011) indiquent que plusieurs d’entre eux ne sont pas motivés par une formule de maîtrise traditionnelle comprenant la rédaction d’un essai. C’est avec ces éléments en tête qu’a été créé un nouveau profil du programme de maîtrise, ci-après appelé la «maîtrise renouvelée». À la différence de l’ancienne formule, axée en grande partie sur la démarche de recherche classique (démarche discursive à visée impersonnelle), le fil conducteur de la maîtrise renouvelée passe par l’apprentissage de la connaissance de soi et par l’expérimentation d’une démarche réflexive réalisée en alternance avec la création d’un portfolio électronique professionnel. Dans la présente communication, nous rendrons compte d’une enquête qualitative qui visait à retracer les transformations identitaires vécues par les enseignantes et des enseignants de la première cohorte (2011-2012). Sur le plan méthodologique, nous avons procédé en deux temps : la constitution de récits phénoménologiques, suivie d’une analyse par théorisation ancrée. Nos résultats montrent que la nouvelle formule a représenté un levier important de transformation identitaire chez les participantes et participants qui ont su dépasser les seuils de résistance initiaux.

L'introduction d'un nouveau curriculum officiel, les modifications des règlements scolaires et la mise en œuvre de nouvelles lois ont passablement modifié le contexte éducatif suisse ces dernières années. Dans une visée d'amélioration du système éducatif, ces changements ont un impact direct sur le travail des enseignants, mais aussi, indirectement, sur la construction des croyances que se font les parents de l'école et des attentes qu’ils formulent envers celle-ci. Cette communication s’intéresse aux premières années de scolarisation et aux « missions » de l’école enfantine du point de vue des textes officiels et des croyances et attentes des parents dont l’enfant entre à l’école. Quels sont les savoirs à développer durant les premières années d’école, préconisés par les nouveaux curricula et lois scolaires ? Les discours des parents sont-ils en phase avec ces récentes modifications ? A partir d’un corpus de textes officiels et d’un corpus discursif de 20 parents issus de deux régions et contextes socio-économiques de Suisse romande, il s’agit de mettre en écho les missions officielles de l’école enfantine avec le regard des parents concernant les apprentissages fondamentaux attendus. Il ressort des analyses que les parents ne sont pas égaux face à ces changements. Leurs croyances et attentes en termes d’apprentissages fondamentaux entrent plus ou moins en connivence avec les curricula et lois scolaires en fonction de leur appartenance culturelle, sociale et économique.

« Défi de taille » pour certaines (Boily, 2008, p. 3), « complexe » pour d’autres (Pérusset, 2008, p. 16), l’évaluation à l’éducation préscolaire n’est pas simple pour les enseignantes (Boudreau, Hébert, & Roy, 2015). Une recherche collaborative, fondée sur les besoins de formation en évaluation de 36 enseignantes, vise justement à apporter une contribution à cet égard. Parmi les besoins documentés par questionnaire se trouvent 1) l’élaboration d’activités pour évaluer, 2) les attentes à la fin de l’éducation préscolaire, 3) le partage de pratiques efficaces liées à l’évaluation, 4) la consignation de traces pour le bulletin, 5) l’attribution de cotes, 6) l’observation des manifestations des compétences et 7) les contextes pour les observer. L’objectif de la communication est de montrer comment l’identification des besoins des enseignantes a servi à mettre en place la recherche collaborative. Il s’agira dès lors d’examiner les besoins des enseignantes, mais surtout la nature et les retombées souhaitées de la recherche ainsi que les contributions des acteurs (enseignantes et équipe commission scolaire/université). Seront également questionnées les limites et les conditions à mettre en place pour assurer le succès d’autres recherches du même type.

Cette communication présente le groupe DIAN, un des six fronts thématiques de “Banca da Ciência”, un projet d’éducation et de diffusion scientifique dirigé par des chercheurs de l’Université de Sao Paulo (USP) et partenaires au Brésil ainsi qu’en partenariat avec des chercheurs canadiens. Ce projet, effectué hors du contexte scolaire brésilien utilise des produits culturels artistiques et médiatiques - tels que des films, des livres et des jeux ainsi que des matériaux abordables dans la production de modèles et expériences scientifiques.Ces supports utilisés dans le but de susciter des thèmes génératifs (Freire, 1987) qui se dégagent de la culture première des enfants(Snyders, 1988) servent aussi de point de départ pour permettre une meilleure problématisation et ouvrir sur les débats scientifiques.Ce projet est conduit auprès de groupes de participants âgés de 2 à 6 ans et de 10 à 14 ans dans le but de  promouvoir des discussions sur des questions socio-scientifiques et environnementales controversées(Reis, 2013). DIAN touche la recherche effectuée sur les animaux et la nature. Celui-ci a permis la production de données qualitatives concernant l’analyse des produits culturels utilisés,la formulation d'interventions ainsi que l’analyse de résultats obtenus,non seulement sur les droits des animaux, mais aussi sur les notions liées à l'empathie, la généralisation et la représentation des autres, éléments importants dans la formation des concepts liés à l'identité et l'altérité

La diversité culturelle de la population québécoise et les enjeux qui en découlent (Bouchard et Taylor, 2008), la vitesse d’échange des savoirs théoriques et pratiques, à distance et en présence, transforment les profils des étudiants, des professeurs et des acteurs professionnels.

Or, en contexte interculturel, les différences et les divergences de représentations sociales, de système des valeurs, de styles d’apprentissage, de stratégies de travail et des pratiques d’enseignement et d’apprentissage, peuvent susciter des malentendus ou conflits (Barmeyer et Mayrhofer, 2002; Chevrier, 2003). L’expérimentation de chocs culturel (Cohen-Émerique, 1984) et éducationnel (Tsokaktsidu, 2005), peuvent conduire à des blocages « acculturative stress» (Berry, 1970), mais aussi à une confiance en soi, une autonomie accrue et un dynamisme pour poursuivre des études supérieures et des démarches socio-professionnelles permettant de « récupérer l’emploi qualifié » d’origine.

C’est ce que révèle l’étude de logique inductive (Merriam,1988), inspirée de la théorie ancrée (Glaser et Strauss, 1967), en illustrant les processus d’acculturation psychologique et d’adaptation socio-culturelle (Berry, 1997) appliqués par des étudiants résidents permanents ou citoyens canadiens, dans leurs études en présence ou à distance.

L'étude génère des recommandations institutionnelles appuyant l'insertion socio-académique et professionnelle des immigrants qualifiés pour pallier au choc démographique québécois.





La gestion de la classe et la didactique sont souvent présentées comme deux champs exclusifs de recherche. Par contre, dans la pratique des enseignants, ces deux dimensions sont intimement liées (Bulten, Charles-Pezard et Masselot, 2011). La recherche qui sera présentée dans le cadre de cette communication étudie les liens que des enseignants du primaire au Québec établissent dans leur pratique entre la didactique des mathématiques selon le paradigme constructiviste et la gestion de la classe. On présentera plus spécifiquement la démarche méthodologique qui s’inscrit dans une perspective qualitative, exploratoire et interprétative. Cette étude multicas (Yin, 1994) a comme particularité d’analyser les données avec la théorisation ancrée (Paillé, 2004; Strauss et Corbin, 1998). Elle sera réalisée dans la région de l’Outaouais, auprès d’enseignants du primaire ayant entre cinq et dix ans d’expérience. Afin de bien saisir le point de vue des acteurs et d’atteindre les visées de compréhension et d’explicitation, l’entrevue de confrontation, entre autres, sera utilisée comme instrument de collecte des données. L’articulation de cette méthodologie contribuera au développement des connaissances en didactique des mathématiques et en gestion de la classe, mais encore plus, à l’exploration du lien qui les unit. Finalement, elle permettra d’entrevoir des pistes visant à optimiser une gestion de la classe favorisant l’enseignement des mathématiques selon le paradigme constructiviste.

Durant le plus fort de la pandémie, pratiquement tous les étudiants furent concernés par les mêmes difficultés. Pourtant, les 10 à 20% d’étudiants en situation de handicap ont été les plus touchés. Malheureusement, peu d’études explorent comment les technologies numériques peuvent être mieux utilisées pour apprendre et enseigner? Et quelles sont les technologies et les adaptations numériques nécessaires pour les étudiants en situation de handicap? Ce sont ces questions que nous avons examinées à travers l'orientation théorique du paradigme de la conception universelle. Notre objectif fut d'explorer et de synthétiser des informations provenant de sept sources : (a) une analyse documentaire approfondie, (b) des entretiens  avec des experts internationaux de l'apprentissage en ligne, de la formation continue et  des experts en conception universelle, (c) un examen des pratiques de trois établissements d’enseignement supérieur canadiens virtuels, (d) l'exploration des documents de soutien pour les professeurs, les étudiants en situation de handicap ou non sur les sites web des universités et collèges du Québec, (e) des informations provenant de quatre groupes de conseils consultatifs, (f) l'exploration des listes de diffusion sur l'enseignement et l'apprentissage et (g) l'examen des travaux déjà effectués, notamment l'enquête de Dawson (n=4000 étudiants) et l'enquête d’Adaptech (n=237 étudiants en situation de handicap ou non). Une synthèse complète des résultats sera présentée.

La problématique de l’engagement scolaire s’est vue amplifiée depuis la crise de la COVID-19 (CSE, 2021). Le désengagement affectif des élèves est considéré comme l’une des principales sources du décrochage scolaire (Archambault, 2007). Cette dimension affective peut être associée à l’intérêt pour la discipline qui repose notamment sur le rapport aux savoirs enseignés (Bernard et al., 2014 ; Charlot, 1997). Ce rapport inclut une composante épistémique indissociable du sens attribué aux savoirs et de la culture de la discipline transmis à travers un ensemble de situations didactiques, et fortement corrélée à la dimension cognitive de l’engagement de l’élève. Notre projet vise notamment à identifier les caractéristiques des situations didactiques qui, selon les praticiens, favorisent l’engagement cognitif des élèves en mathématiques. Des groupes de discussion focalisés (focus group) (Corbière et Larivière, 2020) impliquant une trentaine d’enseignants du secondaire de deux centres de services ont été menés à l’hiver 2023 et l’hiver 2024. Le discours des groupes de participants a été analysé d’abord de manière séquentielle et continue, puis de manière systématique (Kruger et Casey, 2009). Dans cette communication nous présentons quelques résultats concernant les leviers d’action identifiés par les enseignants et les spécificités de l’engagement en classe de mathématiques au secondaire.

L'évolution rapide des technologies, combinée aux nouveaux besoins des apprenants de la génération Z, représentent une occasion privilégiée de repenser les méthodes d’enseignement. Comment exploiter les TIC dans ce contexte? Comment rendre les processus d’acquisition des connaissances plus structuré et plus intégré? Comment exploiter les TIC pour répondre aux besoins de la nouvelle génération? Cette communication propose une réflexion sur l’exploitation du potentiel qu’offrent les applications mobiles pour faciliter les apprentissages et le développement des compétences professionnelles. L’exemple d’un programme universitaire de premier cycle en sciences comptables est employé. Ainsi, nous proposons un prototype d’application mobile construit autour des modules pédagogiques de présentation des savoirs du curriculum complet d’un programme universitaire de premier cycle en sciences comptables. Des exemples concrets du fonctionnement de l’application seront présentés afin d’illustrer les apports et avantages de cette application pour l’apprenant et l’enseignant.

Les enfants immigrants naviguent dans deux milieux, la famille et l’école, avec des référentiels de socialisation plus ou moins convergents, structurés autour de valeurs, de normes et rituels. Qu’en est-il des stratégies déployées par les parents originaires de Maghreb soutenant l’expérience socioscolaire de leurs enfants ? Un questionnement pertinent au vu du débat sociétal sur le « vivre-ensemble » qui semble se cristalliser sur la situation des communautés musulmanes. L’objectif de cette communication est de mettre en lumière la mobilisation parentale dans le suivi scolaire et dans la relation avec l’école chez la communauté maghrébine, laquelle est majoritairement francophone et musulmane, et à explorer l’effet du débat entourant la laïcité sur le processus de participation parentale. Ancrée dans une démarche qualitative, nous avons réalisé auprès de parents maghrébins sept entrevues semi-dirigées longues et riches d’informations sur la thématique de l’étude. Les résultats illustrent des stratégies novatrices qu’ont les parents maghrébins de s’impliquer dans le suivi scolaire de leurs jeunes. Aussi, pour certains parents, des enjeux d’implication parentale sont appréhendés sur fond de débat sur la laïcité.

 

La réflexion portée aujourd’hui sur l’enseignement de la lecture des textes littéraires, à la fois individuelle et collective, subjective et distancée, rappelle que son enseignement est conditionné à ce qui est préconisé comme essentiel par une société où la formation du citoyen (le sujet), le partage d’un patrimoine culturel (le collectif) et la capacité à argumenter, sont donnés comme des priorités. L’enseignement de la lecture des textes a considérablement évolué ces cinquante dernières années : le texte était l’élément central au travers du modèle rhétorique qu’il convenait d’imiter, ce que s’appliquait à mettre en avant l’explication de texte. Puis les théories de la réception (Jauss, Eco, Picard, Rouxel) ont placé le sujet lecteur au centre de cet enseignement. Or, le sens d’un texte est toujours conditionné aux savoirs d’une société. Le texte littéraire est donc à la fois un objet social et un objet d’interprétation personnelle,  qui renvoie à des réalités (mimesis), suscitant des identifications et des émotions. Mais ces aspects restent peu présents dans l’enseignement alors que la lecture est à la fois participation d’un sujet lecteur individuel et distanciation par le collectif. De plus, le sens d’un texte est interdépendant de la situation de communication ce qui nécessite une appropriation. Nous proposons dans cette communication de discuter la place des émotions dans les processus d’appropriation de textes littéraires tant du point de vue individuel que social.

Le service le plus souvent offert par les Centres d’aide en français des cégeps (CAF) est le tutorat, un moyen d’apprentissage planifié par lequel un cégépien plus compétent (le tuteur) offre du soutien individualisé à l'un de ses pairs (le tutoré). Malgré qu'il s'agit d'un service dans lequel les cégeps investissent plusieurs ressources humaines et matérielles, on en connait trop peu les modalités et les retombées. Ainsi, nous nous sommes intéressées aux dispositifs utilisés par les tuteurs, certains ayant des retombées plus importantes sur la compétence scripturale. Comme le choix des dispositifs peut se lier aux représentations des tuteurs, notre recherche poursuivait deux objectifs : (1) décrire et comprendre comment les tuteurs des CAF se représentent leur rôle; (2) décrire les dispositifs qu’ils utilisent pour soutenir les tutorés en écriture et comprendre ce qui mène à leur choix. Pour répondre à ces objectifs, notre recherche s'est déroulée en deux temps. À l’hiver 2021, 116 tuteurs ont répondu à un questionnaire en ligne sur leurs représentations et sur les dispositifs utilisés. Puis, nous avons rencontré six tuteurs pour mieux comprendre leurs représentations et le choix des dispositifs. Les analyses descriptives des données collectées par questionnaire et les analyses de contenu menées sur les verbatims des entrevues nous permettent de présenter les résultats finaux de la recherche.

Le faible niveau de pratique d'activité physique (AP) chez les jeunes a incité le ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur à instaurer la mesure «À l'École, on bouge!».Cette mesure vise à soutenir financièrement pendant 3 ans des établissements d’éducation préscolaire et d’enseignement primaire afin que l’ensemble de leurs élèves soient physiquement actifs tous les jours de classe pendant au moins 60 minutes. L'objectif de la présente étude était d'évaluer les processus de mise en oeuvre et les effets, en termes de changements organisationnels et de pratiques, des équipes-écoles. Sur les 415 écoles participantes, 404 ont répondu au questionnaire d'évaluation qui abordait les principaux thèmes suivants: 1) le leadership des responsables et les stratégies de mobilisation de l'équipe-école, 2) les activités de planification, et 3) les moyens mis en place (bonifications et innovations) pour augmenter le temps actif des élèves, et ce, pour chacun des cycles présents dans l'école. Les analyses statistiques ont montré que la force de la mobilisation était reliée à l'ampleur des innovations et que les stratégies de mise en œuvre sont statistiquement différentes en milieu rural et urbain. Nous présenterons les changements de pratiques les plus marquants mis en place. L'analyse préliminaire de l'an 2 auprès des mêmes écoles révèle les défis auxquels sont confrontés les équipes-écoles pour maintenir la mobilisation, notamment en raison du roulement de personnel.

Si l’expression « décrochage scolaire » est nouvelle en Algérie,  le phénomène, lui, est ancien. Il est assimilé à de la « déperdition scolaire »  ou abandon de l’école,  pendant la phase de scolarité obligatoire ( 6 à 16 ans). Partant de l’hypothèse selon laquelle  les pratiques évaluatives des enseignants influent sur le décrochage des élèves, nous avons mené une pré-enquête par entretiens individuels semi-directifs auprès de décrocheurs  et par focus-groups auprès d’enseignants de 3ème et 4èmeannées moyennes. Parmi les variables informatives, nous avons retenu la position géographique (rurale/urbaine), le sexe le niveau socio-économique, l’expérience professionnelle des enseignants, le statut de l’élève (redoublant, décrocheur, cursus normal), le taux d’absentéisme, les logiques d’action des différents acteurs. Les entretiens  individuels menés avec 35 décrocheurs (dont 7 filles) ont porté sur les principaux  déterminants de leur abandon scolaire  et les focus-groups menés avec 29 enseignants (21 femmes)  visaient l’estimation du taux d’absences  et de décrochage passif, l’identification des décrocheurs (sexe/âge/ classe),  la détermination des raisons de décrochage, des dispositifs d’évaluation en cours et en fin d’année,  des comportements des élèves, des relations avec les parents,  des actions menées pour faire raccrocher ceux qui sont en voie de décrocher. Nous présenterons dans cette communication les principaux résultats.

 



Les enfants immigrés naviguent dans deux milieux, la famille et l’école, avec des référentiels de socialisation plus ou moins convergents, structurés autour de valeurs, de normes et rituels. Qu’en est-il des stratégies déployées par les familles immigrées musulmanes soutenant l’expérience socioscolaire de leur enfant? Un questionnement de notre recherche doctorale au vu du débat sur le vivre-ensemblequi semble se cristalliser sur la situation de la communauté musulmane.Cette dernière est confrontée à de nombreux défis d’intégration dans la société d’accueil (Helly, 2011). De plus, le débat sociétal sur la laïcité des institutions, dont l’école, semble se cristalliser sur la visibilité des signes religieux dans l’espace public, particulièrement sur le voile islamique. Des auteurs pensent que cette cristallisation porte un potentiel de tension pouvant moduler les pratiques parentales de certaines familles musulmanes à l’égard de l’école et affecter la situation socioscolaire de certains élèves (Milot, 2014). Afin d’avoir une compréhension fine, de pouvoir rendre effective l’égalité des chances de réussite pour tous les élèves et de consolider le vivre-ensemble, les enjeux généraux de scolarisation et de socialisation des jeunes appartenant à cette communautéseront discutés. Aussi, de manière spécifique, nous aborderons des facteurs encore inexplorés qui soutiennent ou freinent le parent musulman dans le développement de relations positives avec le milieu scolaire de son enfant.

Notre maîtrise, une étude de cas, visait à caractériser la communauté éducative (CE) de Madaka, un village au nord du Cameroun. La CE de Madaka est structurée autour de 3 projets d’éducation différents - scolaire, traditionnel et religieux - et leurs interrelations sont tendues. La création d’espaces de dialogue pour clarifier le projet éducatif global et ses sous projets afin de (1) favoriser la pertinence socioculturelle du projet scolaire et (2) de diminuer les tensions (favoriser la cohésion sociale) est la principale recommandation au terme de notre maîtrise et constitue aussi la double thèse à la base de notre projet doctoral. Cette thèse est aussi appuyée par différents chercheurs. Selon plusieurs, une plus grande participation des acteurs de la CE aux structures décisionnelles scolaires assurerait une meilleure adéquation socioculturelle du curriculum (Lugaz, 2008; Sanders et Epstein, 2005; Lange, 2003;Bray, 2001). Selon d’autres, ce type de gouvernance pourrait aussi contribuer à l’édification de la paix, principalement en contextes fragiles (haut risque de conflits armés), soit en prévenant la violence (Maebuta, 2009), soit en participant à la reconstruction du tissu social (Bretherton et al., 2010; Spence, 2006; Dupuy, 2008; Galtung, 2008). C’est dans le cadre d’une recherche action participative, où nous décrirons la constitution, les enjeux et les impacts de tels espaces de dialogue à Madaka, que notre doctorat vise à confronter cette thèse.

Cette communication se penche sur le processus d’insertion à la société québécoise des personnes d’origine colombienne étant arrivées au Québec durant l’âge scolaire, entre les années 1950 et 2012. L’objectif de l’étude est celui de documenter et analyser le processus d’intégration des mineurs d’origine colombienne à la société d’accueil à partir de leur parcours scolaire. Concernant la méthodologie utilisée, nous avons privilégié l’étude de cas. Quant à la stratégie d’analyse de données, nous avons privilégié une stratégie de type structuré, car les catégories d’analyse ont été prédéterminées avant de commencer l’étude. Parmi les deux stratégies de type structuré, nous avons choisi le modèle mixte d’analyse de données, puisqu’il offre l’avantage de réviser et de recomposer les codes durant l’étape d’analyse de données. Cette étude nous a permis, dans un premier temps, de reconstruire l’histoire de l’immigration colombienne au Québec. Et c’est à partir de cette perspective que nous portons un regard sur le processus d’intégration des mineurs colombiens à la société d’accueil, en posant un regard sur le parcours scolaire d’une trentaine de personnes étant arrivées au Québec à l’âge scolaire. Les sources utilisées nous montrent que bien que l’école puisse être considérée comme une passerelle importante vers l’intégration des mineurs, il est important de remarquer que dans le cas des adolescents, la question s’avère sensible.

Sous l’influence de la Nouvelle Gestion Publique, de nombreux pays ont mis en place des modes de régulation de leurs systèmes éducatifs basés sur le marché scolaire (Felouzis, Maroy & Van Zanten, 2013).  Au Québec, si l’offre éducative est historiquement divisée sur base de critères confessionnels puis linguistiques, la concurrence entre établissements scolaires publics et privés, de même que la diversification de l’offre éducative, s’est fortement développée dans les dernières décennies (CSÉ, 2016). Néanmoins, peu de recherches se sont intéressées au développement des marchés scolaires dans le contexte Québécois. Reposant sur une analyse documentaire (littérature institutionnelle et empirique, textes gouvernementaux), cette communication met en lumière un ensemble de mécanismes (diversification de l’offre éducative, compétition entre écoles publiques et privées, sélection des élèves et de regroupement des élèves) participant du développement des marchés scolaires et d’une forte stratification de l’enseignement au Québec (Maroy & Kamenzi, 2017). Si les mécanismes au cœur des marchés scolaires s’ancrent dans les spécificités socio-historiques du système éducatif québécois, ils se sont par ailleurs développés sous l’impulsion de politiques éducatives favorisant l’autonomie des écoles et visant à permettre à ces dernières de répondre aux besoins des élèves. L’étude permet de faire avancer les connaissances sur cet objet peu étudié dans le contexte québécois.

 

 

 

Le Brésil est un pays doté d'une économie agraire forte et qui abrite une partie substantielle de la biodiversité de la planète. Le pays s’est donc trouvé dans des situations souvent conflictuelles entre les désirs de conservation de l'environnement et la dégradation des écosystèmes pour augmenter la production agricole. Dans cette optique, les actions d'éducation environnementale sont importantes pour favoriser le développement d'une société capable de créer des parcours créatifs pour une existence compatible avec les besoins économiques et la nécessité de conservation de l'environnement. Notre groupe de recherche surveille la présence de thèmes environnementaux dans les documents curriculaires brésiliens depuis plus d'une décennie, étant en mesure de diagnostiquer la situation après deux réformes curriculaires. L'analyse de contenu a été appliquée sur les Paramètres curriculaires nationaux (documents de la fin des années 1990) et sur la Base nationale commune curriculaire (BNCC; 2018). Les résultats révèlent une diminution de la présence de ce thème dans la BNCC, avec une augmentation du terme « durabilité » par rapport aux anciens documents. Ce mouvement ne s’inscrit cependant pas dans le contexte d’une approche complexe de la durabilité, présentée essentiellement comme une problématique technique. Des transformations dans cette réalité sont nécessaires pour soutenir les processus de formation scolaire qui peuvent encourager la pensée critique et interrogative.

Outil pédagogique et mesure d’employabilité utilisée au collégial et en formation professionnelle, l’entreprise d’entraînement (EE) n’est présente que dans une seule université au Canada. L’expérience passée démontre pourtant une diminution du décrochage et une hausse de la diplomation chez les étudiants après l'utilisation de cet outil. À ce sujet, la littérature présente peu de données probantes justifiant l’expansion de l’EE dans le cursus universitaire. La présente étude de cas de l’EE Avisoeep de l’UQAR vise à exposer cette problématique à la communauté scientifique et à en étudier l’impact chez des étudiants.

L’EE est un moyen pédagogique favorisant l’intégration et le transfert des connaissances des étudiants qui influencerait positivement leur appréciation vis-à-vis la matière à intégrer, leur procurerait une satisfaction globale supérieure et aurait un impact positif sur leur taux de réussite.

Pour élaborer un questionnaire destiné à la rédaction de l’étude de cas (approche linéaire-analytique), le cadre théorique est établi avec un spécialiste en pédagogie universitaire et les caractéristiques de l’EE sont définies en recensant les écrits. À la suite de l’obtention du consentement éclairé des participants recrutés (groupe cas et groupe contrôle), les données sont recueillies et analysées.

L’EE favorise le transfert des connaissances. Le taux de satisfaction des étudiants et l’intégration de la matière sont supérieurs chez les étudiants du groupe cas.

Concept large et multidimensionnel, l’un des défis de la recherche sur le climat scolaire est sa mesure (Shukla et al., 2019). Malgré une multitude de questionnaires, le processus d’élaboration de ces derniers est généralement loin d’être rigoureux (Ramelow et al., 2015). Yu et ses collaborateurs (2018) décrivent à quel point ces questionnaires sont utilisés à large échelle sans avoir subi au préalable un processus de validation. Qu’un instrument soit adapté ou nouvellement créé, il y a nécessité de procéder à un processus de validation (Kohl et al., 2013). Selon les Standards for Education and Psychological Testing (AERA et al., 2014), ce processus de validation doit reposer sur l’acquisition de diverses preuves de validité pour cinq aspects permettant de supporter les inférences faites à partir des données obtenues : contenu, processus de réponse, structure interne, relation avec les autres variables et conséquences. Intégrée à une recherche plus large sur l’acquisition de diverses preuves de validité des questionnaires sur le climat scolaire, la présente étude porte sur l’aspect contenu. Pour ce faire, nous avons procédé à une analyse de la portée sur les définitions, les différents cadres théoriques et les mesures du climat scolaire existants dans la recherche entre 2009 et 2022. Nous présenterons les résultats concernant les preuves de validité de contenu des approches recensées.

La présente communication vise à rendre compte d’un projet de recherche en cours de réalisation effectué dans le cadre d’un mémoire de maîtrise en éducation. L’étude proposée, qui se situe dans une démarche de recherche collaborative (Desgagnés, 2001), vise à décrire et analyser la pratique enseignante en lien avec l’utilisation de la littérature jeunesse favorisant la construction identitaire des élèves en milieu minoritaire franco-ontarien. Dans ce contexte, les enseignants doivent favoriser la construction identitaire de leurs élèves, c’est-à-dire promouvoir la langue et la culture francophones tout en développant un sentiment d’appartenance envers la communauté. Toutefois, ceux-ci se sentent peu outillés pour jouer ce rôle (Guérin-Lajoie, 2006). Par conséquent, une enseignante choisie sur une base volontaire prendra part à la présente recherche collaborative avec sa classe. L’analyse de contenu (Bardun, 2003) des entrevues qui seront réalisées auprès de l’enseignante et de ses élèves ainsi que les observations effectuées vont permettre d’analyser la pratique enseignante et de décrire l’évolution identitaire des élèves de la classe. Une telle étude effectuée sur le terrain aura nécessairement des retombées dans la communauté de la pratique afin d’outiller davantage les enseignants, mais aura également des répercussions afin de démontrer notamment une contribution possible de la littérature jeunesse comme vecteur d’identité.

Dans le contexte plurilingue montréalais, la transition entre le postsecondaire et le milieu du travail chez les jeunes issus de l’immigration a fait l’objet de peu de recherches (Pagé et Lamarre,2010). Or, il s’avère que la lecture prospective du milieu du travail peut influencer les choix d’orientation postsecondaire (Bélanger,2012). Ces questionnements nous ont amenées à orienter notre recherche vers une compréhension du processus des choix d’orientation postsecondaires et professionnels. Notre recherche qualitative interprétative inclut des entretiens semi-dirigés menés auprès de 20 jeunes issus de l’immigration ayant vécu l’expérience du marché du travail montréalais, suite à une formation postsecondaire. Une approche théorique constructiviste et, plus spécifiquement, le concept de parcours scolaire (Doray,2012) a guidé l’analyse des données. Ce concept nous a permis de prendre en compte un réseau complexe de déterminations sociales intervenant dans les expériences singulières des acteurs sociaux (Lahire,2013). L’analyse préliminaire des données nous permet de dégager certains constats: les motifs linguistiques interviennent dans les choix d’orientation postsecondaire (cégep et/ou université). Toutefois, les motifs linguistiques ont moins d’impact sur les orientations professionnelles subséquentes. Il s’avère que l’expérience antérieure du racisme et les anticipations économiques futures interviennent davantage dans la construction des choix d’orientation professionnels.