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Les filles réussissent mieux en général que les garçons qui performent davantage dans les matières scientifiques, selon de nombreux auteurs (OCDE, 2015). Pourtant, au Sénégal les inégalités scolaires de genre semblent plus complexes que cela. Les filles sont majoritaires au primaire, mais minoritaires au secondaire et réussissent moins bien que les garçons (MEN, 2015). La présente étude qui est de nature exploratoire et à visée compréhensive est guidée par les questions, à savoir : 1) Quelles perceptions ont les enseignant-e-s sénégalais-e-s de l’égalité scolaire? 2) Quels facteurs influencent l’égalité scolaire de genre au Sénégal? Pour répondre à ces questions, nous nous sommes inspirés du cadre conceptuel de Grisay (2003) sur la conception de l’égalité et celui d’Akoué (2007) sur les facteurs qui influencent l’égalité scolaire. Nous avons mené 9 entrevues semi-dirigées de groupes non mixtes auprès de 118 enseignant-e-s, dans deux lycées urbains et trois lycées ruraux. Les résultats obtenus confirment notre hypothèse portant sur une perception différenciée de l’égalité selon le genre des enseignants. En effet, les enseignantes sont alarmées par les conditions défavorables à travers lesquelles les filles tentent difficilement d’assurer leur réussite scolaire et les enseignants tirent la sonnette d’alarme sur l’exclusion et la vulnérabilité des garçons. Le milieu, rural ou urbain, ne semble pas toujours être déterminant dans cette perception de l’égalité et de ses facteurs.

La sexualisation précoce, définie comme l’exposition des enfants à des images à caractère sexuel à travers les médias (télévision, Internet, jeux vidéo, etc.), suscite des inquiétudes quant aux conséquences potentiellement néfastes pour leur développement (Gill, 2012 ; Smith, 2010). Le programme « On est encore des enfants ! » (Duquet, 2017), visant à prévenir la sexualisation précoce chez les enfants du 3cycle primaire (10-12 ans), a fait l’objet d’une évaluation de ses effets à court terme sur les connaissances de 77 enfants à l’égard des thèmes du programme. Les instruments de mesure ont été réalisés à partir du contenu du programme, sous forme de questions vrai/faux. Un devis de recherche pré/post a été réalisé auprès de deux groupes de recherche indépendants, soit un groupe expérimental (n = 40) et un groupe témoin (n = 37). Des ANCOVAs à mesures répétées indiquent des différences significatives (avec grand effet en contrôlant pour la taille d’effet) au niveau du score entre les deux groupes au posttest. Cela implique que les enfants du groupe expérimental ont acquis significativement plus de connaissances liées aux thèmes du programme, que les enfants du groupe témoin. Les implications éducatives et préventives de ces résultats sont discutées.

Le choix de s’engager dans l’action environnementale dépend de nombreux facteurs qui peuvent être de nature cognitive, affective ou situationnelle. Parmi les facteurs cognitifs, on retrouve celui des compétences environnementales. Certaines de ces compétences ont déjà été étudiées en éducation relative à l’environnement (ErE), tandis que d’autres demeurent encore peu explorées, notamment la planification durable. La planification consiste à formuler à l’avance une méthode organisée pour réaliser des actions. Ainsi, nous nous demandons : comment la planification durable se développe-t-elle chez des élèves du primaire qui ont participé à des activités en ErE? Nous avons mené une étude de cas multiples auprès de 15 élèves de la sixième année qui ont suivi un programme éducatif en planification durable au courant d’une année scolaire complète. Une analyse thématique de nos résultats préliminaires révèle que nos participants savent déjà mettre en application certaines ressources habituellement associées à une bonne planification (par ex.: la visualiser, l’organisation des idées, l’anticipation d’obstacles). Nos résultats indiquent aussi la présence de ressources affectives souvent associées à l’action environnementale comme un souci pour l’environnement et l’expression de valeurs humanistes et altruistes. Enfin, nous sommes d’avis que l’enseignement de compétences clés comme la planification mène à la formation de citoyens engagés dans l’action environnementale. 

Cette recherche s’inscrit dans le projet Accès en classe aux technologies de l’information pour la formation (ACTIF) en Afrique de l’Ouest qui est une initiative de la Fondation Paul-Gérin Lajoie et du CEFRIO. Afin de développer les compétences liées aux TIC dorénavant attendues en éducation, le projet Actif a été mis en œuvre depuis l’automne 2010 et intègre l’outil Knowledge Forum (KF) dans trois écoles burkinabè, suivant l’approche «École éloignée en réseau». Le contexte de l’étude expose les problématiques vécues en éducation au Burkina Faso, notamment la classe pléthorique et la pédagogie presque uniquement magistrale (Laboratoires Citoyennetés, 2009). Cette étude suit une méthodologie ethnographique et utilise la théorie de l’activité humaine (Kaptelinin & Nardi, 2006) afin d’analyser l’activité de transformation de l’environnement d’apprentissage des classes où le projet est mené. La présente communication se veut une occasion de présenter les résultats préliminaires engendrés à la suite d’une ethnographie de l’intégration d’un modèle incluant le KF pour favoriser la coélaboration de connaissances des élèves par l’écrit. L’analyse du matériel récolté, dont un journal de recherche, les journaux de bord des intervenants, l’observation participante périphérique (Lapassade, 2001), etc. se fera qualitativement selon une catégorisation émergente afin de mieux comprendre l’intégration d’un outil comme le KF dans l’activité régulière d’une classe pléthorique burkinabè.

La réussite scolaire demeure un objectif prioritaire de société. Nous avons suivi 516
étudiants de Sciences humaines (SH) et Sciences de la nature (SN) durant leur
parcours collégial dans le but d’examiner le lien entre les mesures de
l’anxiété et de la dépression prises à leur arrivée et la persévérance sous
forme du nombre d’inscriptions consécutives dans le programme d’admission. Les
mesures prises : 1) l’état et le trait d’anxiété, 2) les symptômes
dépressifs, 3) l’index de la sensibilité à l’anxiété, et  4) des données démographiques sous la forme d’une
passation de questionnaires.  La
méthodologie employée consistait en une analyse de la régression ordinale
multiple mettant en jeu plusieurs variables explicatives. Au terme de quatre
sessions, on retrouve 60% des étudiants admis en SH tandis qu’en SN 71% ont
persisté. Chez les étudiants en SH, la moyenne générale au secondaire et le
fait d’avoir une charge de cours complète se sont avérées être les facteurs
explicatifs de la persévérance (pas les symptômes psychologiques, ni la
présence d’emploi). Chez les étudiants en SN, toutes les mesures anxieuses et
dépressives sont reliées à l’issue finale. D’autre part, le statut d’emploi
(avec ou sans un travail rémunéré) a été un facteur important sur la
persévérance des étudiants de ce programme. Dans les interventions ciblées pour
la réussite et la persévérance scolaires, il faut tenir compte des
particularités et caractéristiques des étudiants dans les différents programmes

La perte parentale pourrait altérer certains éléments, comme la santé psychologique de l’élève et l’implication parentale, qui jouent un rôle clé dans la réussite scolaire des élèves de niveau primaire alors que celle-ci est déterminante pour la réussite scolaire future. La communication va porter sur une recherche qui a pour objectif de connaître l’influence que peuvent avoir la perte parentale et le deuil chez l’élève sur sa réussite scolaire. Il existe peu de recherches qui ont été réalisées sur ce sujet et la plupart se sont principalement intéressées à l’influence des conséquences psychologiques du deuil sur la réussite scolaire. La méthodologie utilisée repose sur une approche qualitative exploratoire. Les participants étaient composés de trois élèves endeuillés et non-immigrants, âgés entre 7 et 10 ans; de leur parent survivant (deux) et de leur enseignant titulaire (trois). Les données ont été recueillies à travers des entrevues semi-dirigées avec tous les participants et les bulletins scolaires des élèves.

Les résultats indiquent que les conséquences psychologiques du deuil peuvent avoir une influence négative sur la réussite scolaire des élèves. De plus, la perte parentale semble influer négativement sur le niveau socio-économique de famille et sur tous les types d’implication parentale, que ce soit la supervision des devoirs, la communication et la collaboration du parent survivant avec l’école. 

Durant le plus fort de la pandémie, pratiquement tous les étudiants furent concernés par les mêmes difficultés. Pourtant, les 10 à 20% d’étudiants en situation de handicap ont été les plus touchés. Malheureusement, peu d’études explorent comment les technologies numériques peuvent être mieux utilisées pour apprendre et enseigner? Et quelles sont les technologies et les adaptations numériques nécessaires pour les étudiants en situation de handicap? Ce sont ces questions que nous avons examinées à travers l'orientation théorique du paradigme de la conception universelle. Notre objectif fut d'explorer et de synthétiser des informations provenant de sept sources : (a) une analyse documentaire approfondie, (b) des entretiens  avec des experts internationaux de l'apprentissage en ligne, de la formation continue et  des experts en conception universelle, (c) un examen des pratiques de trois établissements d’enseignement supérieur canadiens virtuels, (d) l'exploration des documents de soutien pour les professeurs, les étudiants en situation de handicap ou non sur les sites web des universités et collèges du Québec, (e) des informations provenant de quatre groupes de conseils consultatifs, (f) l'exploration des listes de diffusion sur l'enseignement et l'apprentissage et (g) l'examen des travaux déjà effectués, notamment l'enquête de Dawson (n=4000 étudiants) et l'enquête d’Adaptech (n=237 étudiants en situation de handicap ou non). Une synthèse complète des résultats sera présentée.

La problématique de l’engagement scolaire s’est vue amplifiée depuis la crise de la COVID-19 (CSE, 2021). Le désengagement affectif des élèves est considéré comme l’une des principales sources du décrochage scolaire (Archambault, 2007). Cette dimension affective peut être associée à l’intérêt pour la discipline qui repose notamment sur le rapport aux savoirs enseignés (Bernard et al., 2014 ; Charlot, 1997). Ce rapport inclut une composante épistémique indissociable du sens attribué aux savoirs et de la culture de la discipline transmis à travers un ensemble de situations didactiques, et fortement corrélée à la dimension cognitive de l’engagement de l’élève. Notre projet vise notamment à identifier les caractéristiques des situations didactiques qui, selon les praticiens, favorisent l’engagement cognitif des élèves en mathématiques. Des groupes de discussion focalisés (focus group) (Corbière et Larivière, 2020) impliquant une trentaine d’enseignants du secondaire de deux centres de services ont été menés à l’hiver 2023 et l’hiver 2024. Le discours des groupes de participants a été analysé d’abord de manière séquentielle et continue, puis de manière systématique (Kruger et Casey, 2009). Dans cette communication nous présentons quelques résultats concernant les leviers d’action identifiés par les enseignants et les spécificités de l’engagement en classe de mathématiques au secondaire.

La littérature rapporte que les filles se sentent moins efficaces en éducation physique et à la santé (ÉPS) que leurs confrères et qu’elles ont tendance à délaisser la pratique régulière de l’activité physique (PRAP) prématurément (Chiasson, 2004; Courcy, Laberge, Erard et Louveau, 2006;). Selon Bandura (2003), l’augmentation du sentiment d’efficacité personnelle (SEP) a une incidence positive sur le taux d’implication et d’intérêt à la pratique d’activités physiques. Il a été démontré qu’un enseignant peut avoir une influence sur le SEP des élèves par le biais des types d’interventions pédagogiques qu’il utilise (Bandura, 2003; Lecompte, 2004). Malgré les études qui proposent certaines solutions quant à l’optimisation de la participation des filles dans le cadre des cours d’ÉPS (Chiasson, 2004; Cogérino, 2005), il semble pertinent de s’attarder à cette question : « Comment un éducateur physique peut contribuer à l’amélioration du SEP en regard de la pratique d’activité physique des étudiantes de niveau collégial? » Cette recherche privilégie une approche qualitative qui vise à interroger des étudiantes suivant la technique du groupe nominal (TGN) pour recueillir des informations de première main. Les résultats présentent les items énoncés par les quarante étudiantes rencontrées lors de la TGN. Ces étudiantes proposent entre autre d’agir sur les rétroactions de l’éducateur physique, le climat de classe et les moyens d’action proposés lors des cours d’éducation physique.

La réalité de travail des enseignants de la formation professionnelle diffère considérablement de celle des enseignants du secteur général. Le taux d’abandon de la profession élevé au secteur général (Karsenti et al., 2008, Tardif, 2001) atteint également le secteur de la FP (Loignon, 2006) où il est nécessaire de maîtriser un métier d’origine en plus de devoir s’engager au baccalauréat en enseignement (MELS, 2011).

À partir de la théorie de l’autodétermination de Deci et Ryan (2002), les travaux menés cherchent à comprendre et documenter l’état de la motivation des enseignants de la FP et ses déterminants. Cette recherche qualitative, menée par le biais d’entrevues semi-dirigées, met en lumière certains éléments propres à ce secteur d’enseignement.

Les résultats partiels révèlent déjà l’importance qu’accordent les enseignants à la compétence de leurs collègues et au leadership des directions de centres pour entretenir leur motivation. Si les conditions de travail et le désir de transmettre ses connaissances sont des facteurs de rétention dans la profession, le manque de sélection des élèves et les difficultés d’apprentissage rencontrées peuvent les amener à tout remettre en question.

À travers les témoignages de ces individus, un constat se dégage : la compétence de l’élève comme produit du travail de l’enseignant. Par conséquent, le lien entretenu avec les entreprises revêt une importance majeure chez plusieurs puisqu’il permet une rétroaction sur leur propre travail.

Les fratries concernées par l’autisme : quelle évaluation, quelle adaptation ?

Contexte : Le trouble du spectre de l'autisme (TSA) comporte une origine multifactorielle à forte composante génétique. Les recherches s’intéressant aux modes de transmission de l’autisme différencient les familles dites à haut risque (HR) de celles à bas risque (BR). Dans les familles HR plusieurs membres peuvent être atteints d’un trouble, alors que dans les familles BR, un seul enfant est atteint d’un TSA. Le but de la recherche vise à documenter le risque de récurrence d’autisme et de phénotype d’autisme élargi dans les familles concernées par le TSA et à recenser les outils d’évaluation disponibles aux différents âges.

Méthode : Une revue systématique de littérature (N=38 articles) a permis de structurer les résultats autour du modèle du fonctionnement humain.

Résultats : Les résultats montrent différents éléments : 1. Dans les familles BR, les fratries s'adaptent de manière typique. 2. Dans les familles HR, si environ 55% des enfants présente un développement typique, le risque de récurrence d’autisme est d’environ 20% et le risque de présence de phénotype d'autisme élargi de 20% à 25%.

Conclusion : Ces résultats ont des implications en termes de détection, de prévention et d’intervention. Ces données théoriques permettent de poser les balises méthodologiques pour évaluer un échantillon d'enfants en Suisse à l'entrée à l'école. 

Alors que la didactique de l’oral a longtemps été considérée comme le parent pauvre de l’enseignement du français (Dumais, 2014), l’émergence d’un important courant de recherche dans le domaine a grandement fait progresser la connaissance scientifique (Dumais, Bergeron, Pellerin et Lavoie, 2017). Plusieurs chercheurs ont notamment illustré les bénéfices de l’oral réflexif sur le développement intellectuel et langagier des élèves (Plessis-Bélair, 2010), d’où notre intérêt à présenter une synthèse critique théorique sur ce sujet. Pour ce faire, nous définirons d'abord ce qu’est l’oral réflexif en évoquant son caractère transdisciplinaire, interactionnel et abstractif (Chemla et Dreyfus, 2002; Jaubert et Rebière, 2002; Plessis-Bélair, 2018). Nous analyserons ensuite sa pertinence pour favoriser le développement de la pensée réflexive, axé sur la prise de parole de manière organisée et étayée (Chabanne et Bucheton, 2002), dans le cadre même des activités d’apprentissage proposées en salle de classe, et ce, tant dans le contexte du cours de français que dans diverses matières (Hébert et Lafontaine, 2014 ; Bergeron, Tamsé et Lachance, 2017). Conséquemment, les facteurs de réussite de l’oral réflexif seront discutés, notamment par l’examen des critères qui permettent d’affirmer qu’une discussion entre élèves constitue de l’oral réflexif et de juger de sa qualité. En somme, nous proposons un regard critique sur l’utilisation de cet oral dans une diversité de contextes pédagogiques.

L’éducation de l’enfant est au cœur des préoccupations des sociétés (OCDE, 2009). En appui à l’éducation parentale, au Québec l’enfant a le droit d’être éduqué en services de garde puis à l’école. La transition du service de garde à la maternelle est une expérience très attendue et plaisante pour certains enfants. Pour d’autres qui n’ont pas développé des habiletés nécessaires pour commencer leur scolarisation, il s’agit d’un défi, d’une source d’insécurité ou d’anxiété (Cotnoir, 2015). Un projet pilote a alors été établi dans la MRC des Maskoutains dans le but de favoriser la transition scolaire (TS) des enfants de cette région. À l’issue de la première année de l’implantation du projet pilote, une recherche a été effectuée dans le but d’évaluer entre autres dans quelle mesure la TS de ces enfants a été favorisée par l’établissement d’un pont de communication avec l’école.

Les résultats démontrent que des activités de TS du projet pilote ont non seulement prouvées la pertinence de l’établissement d’un pont de communication entre parents, services de garde et l’école dans le processus de TS, elles ont également établi ce pont. Ceci rejoint la littérature qui souligne l’importance du travail conjoint entre tous les partenaires concernés par la TS et l’importance de tenir compte des réalités parfois propres au milieu concerné. Quelles sont alors ces activités de TS? Comment ont-elles établi ce pont de communication? Quelles sont les recommandations de l'étude?

Si l’expression « décrochage scolaire » est nouvelle en Algérie,  le phénomène, lui, est ancien. Il est assimilé à de la « déperdition scolaire »  ou abandon de l’école,  pendant la phase de scolarité obligatoire ( 6 à 16 ans). Partant de l’hypothèse selon laquelle  les pratiques évaluatives des enseignants influent sur le décrochage des élèves, nous avons mené une pré-enquête par entretiens individuels semi-directifs auprès de décrocheurs  et par focus-groups auprès d’enseignants de 3ème et 4èmeannées moyennes. Parmi les variables informatives, nous avons retenu la position géographique (rurale/urbaine), le sexe le niveau socio-économique, l’expérience professionnelle des enseignants, le statut de l’élève (redoublant, décrocheur, cursus normal), le taux d’absentéisme, les logiques d’action des différents acteurs. Les entretiens  individuels menés avec 35 décrocheurs (dont 7 filles) ont porté sur les principaux  déterminants de leur abandon scolaire  et les focus-groups menés avec 29 enseignants (21 femmes)  visaient l’estimation du taux d’absences  et de décrochage passif, l’identification des décrocheurs (sexe/âge/ classe),  la détermination des raisons de décrochage, des dispositifs d’évaluation en cours et en fin d’année,  des comportements des élèves, des relations avec les parents,  des actions menées pour faire raccrocher ceux qui sont en voie de décrocher. Nous présenterons dans cette communication les principaux résultats.

 



Cette communication se penche sur le processus d’insertion à la société québécoise des personnes d’origine colombienne étant arrivées au Québec durant l’âge scolaire, entre les années 1950 et 2012. L’objectif de l’étude est celui de documenter et analyser le processus d’intégration des mineurs d’origine colombienne à la société d’accueil à partir de leur parcours scolaire. Concernant la méthodologie utilisée, nous avons privilégié l’étude de cas. Quant à la stratégie d’analyse de données, nous avons privilégié une stratégie de type structuré, car les catégories d’analyse ont été prédéterminées avant de commencer l’étude. Parmi les deux stratégies de type structuré, nous avons choisi le modèle mixte d’analyse de données, puisqu’il offre l’avantage de réviser et de recomposer les codes durant l’étape d’analyse de données. Cette étude nous a permis, dans un premier temps, de reconstruire l’histoire de l’immigration colombienne au Québec. Et c’est à partir de cette perspective que nous portons un regard sur le processus d’intégration des mineurs colombiens à la société d’accueil, en posant un regard sur le parcours scolaire d’une trentaine de personnes étant arrivées au Québec à l’âge scolaire. Les sources utilisées nous montrent que bien que l’école puisse être considérée comme une passerelle importante vers l’intégration des mineurs, il est important de remarquer que dans le cas des adolescents, la question s’avère sensible.

À chaque nouvelle avancée technologique, sa promesse au monde de l’éducation : radio, télévision, ordinateur, Internet, tableau numérique interactif, cours en ligne ouverts et massifs, applications mobiles, chatbots, etc. (Chi, 2018). Si les institutions éducatives ont plutôt résisté à l’arrivée de ces technologies dans les écoles (Cope et Ward, 2002), leur présence grandissante dans le quotidien et l’avenir de leurs élèves (Prensky, 2001), ainsi qu’une communauté croissante d’enseignants expérimentateurs (Duran, Runvand et Fossum, 2009), nécessitent la construction de connaissances scientifiques et de cadres évaluatifs pour mesurer leur impact sur les différents éléments contribuant à la réussite éducative des élèves.

Or, c’est la communauté de chercheurs en sciences informatiques, davantage que celle des sciences de l’éducation qui mène ces évaluations (Gomez et Pather, 2017). S’il y aurait tout lieu de se réjouir d’une opportunité riche d’interdisciplinarité, l’analyse systématique que nous avons menée sur 84 articles qui évaluaient les impacts des technologies de l’Intelligence Artificielle en éducation (Benteux et Chichekian, 2020) révèle au contraire des fossés méthodologiques entre ces deux univers disciplinaires. Nos travaux nous ont ainsi permis d’identifier les éléments sur lesquels pourraient reposer un cadre évaluatif valide à la fois pour les sciences de l’éducation et pour les sciences informatiques.  

La structure familiale peut influencer l’expérience de collaboration des parents avec l’école (Michaud et Stelmach, 2019). D’ailleurs, les familles homoparentales sont de plus en plus nombreuses au Québec (ministère de la Famille, 2020). À notre connaissance, aucune étude à ce jour n’avait été réalisée au Québec afin de connaître l’expérience de collaboration école-famille (CÉF) de parents LGBTQI+. Par conséquent, l’objectif de cette étude exploratoire était d’identifier les difficultés rencontrées par des parents LGBTQI+ pouvant nuire à la collaboration avec l’école préscolaire primaire que fréquente leur enfant. Pour ce faire, un sondage a été effectué auprès de dix parents LGBTQI+ et un entretien semi-structuré a été réalisé auprès de six d’entre eux. Une analyse qualitative révèle que l’école québécoise valorise implicitement l’hétéronormativité contribuant du coup à invisibiliser ou à stigmatiser les familles de la diversité sexuelle et de genre. Un tel contexte peut nuire à la CÉF et être une source potentielle de conflits entre les valeurs véhiculées à l’école et celles valorisées à la maison. Il est donc possible d’avancer que le personnel scolaire gagnerait à recevoir de la formation sur le thème de la diversité sexuelle et de genre et à développer une connaissance plus pointue des diverses structures familiales.

Au Québec, des services de garde s’intéressent à diverses approches pédagogiques. Certaines approches (Reggio, Montessori, Pikler) portent un regard particulier sur les concepts de relation éducatrice-enfant, et sur le jeu de l’enfant. Notre choix s’est posé sur l’approche piklérienne puisque celle-ci est plus récente au Québec et qu’aucune étude sur sa mise en place au Québec n’a été recensée. De plus, ses principes fondamentaux sont des concepts à améliorer selon les enquêtes Grandir en Qualité (Drouin et al., 2004 ; Gingras, Lavoie, et al., 2015). Notre étude vise à décrire les représentations des éducatrices face à leur relation avec l’enfant ; au jeu de l’enfant ainsi que leur rôle quant au jeu de l’enfant. Un questionnaire, des entrevues individuelles et un journal de bord (de la chercheure) ont servi à étudier le phénomène auprès d’éducatrices d’enfants de 3 à 5 ans, en CPE « Pikler ». Les constats qui s’en dégagent relèvent une amélioration perçue de la relation éducatrice-enfant, un changement de regard quant au jeu de l’enfant ainsi qu’une redéfinition du rôle d’éducatrice. Toutefois, les résultats indiquent aussi des préoccupations chez les éducatrices, dont la préparation des enfants à la maternelle. Cette préoccupation, malgré les constats cités précédemment, amène certaines éducatrices à sous-estimer la valeur de ce qu’elles mettent en place pour les enfants, craignant que les enfants ne soient pas bien préparés pour la maternelle. 

 

Outil pédagogique et mesure d’employabilité utilisée au collégial et en formation professionnelle, l’entreprise d’entraînement (EE) n’est présente que dans une seule université au Canada. L’expérience passée démontre pourtant une diminution du décrochage et une hausse de la diplomation chez les étudiants après l'utilisation de cet outil. À ce sujet, la littérature présente peu de données probantes justifiant l’expansion de l’EE dans le cursus universitaire. La présente étude de cas de l’EE Avisoeep de l’UQAR vise à exposer cette problématique à la communauté scientifique et à en étudier l’impact chez des étudiants.

L’EE est un moyen pédagogique favorisant l’intégration et le transfert des connaissances des étudiants qui influencerait positivement leur appréciation vis-à-vis la matière à intégrer, leur procurerait une satisfaction globale supérieure et aurait un impact positif sur leur taux de réussite.

Pour élaborer un questionnaire destiné à la rédaction de l’étude de cas (approche linéaire-analytique), le cadre théorique est établi avec un spécialiste en pédagogie universitaire et les caractéristiques de l’EE sont définies en recensant les écrits. À la suite de l’obtention du consentement éclairé des participants recrutés (groupe cas et groupe contrôle), les données sont recueillies et analysées.

L’EE favorise le transfert des connaissances. Le taux de satisfaction des étudiants et l’intégration de la matière sont supérieurs chez les étudiants du groupe cas.

La présente étude vise à comprendre la perception des étudiants de leurs relations avec leur université. Cette compréhension se fera à travers la théorie du contrat psychologique, précédemment utilisée pour analyser les relations employés-employeurs dans le domaine professionnel. L'hypothèse ici est que les relations étudiants-université et le niveau d’étude affectent le contrat psychologique de ces étudiants. Cent vingt (120) étudiants du département de psychologie d'une grande université française ont participé à l'étude à l’aide d’un questionnaire en ligne. Les résultats indiquent que les élèves ont certaines attentes quant aux relations nouées au sein de leur institution universitaire et plus particulièrement avec les autres étudiants, les professeurs et le personnel administratif. Les étudiants de premier cycle expriment plus d’attente relationnelle [t (118) = 2,72, p <0,005] et perçoivent moins de soutien dans la relation étudiant-université que ceux des cycles supérieurs [M = 8,85 et SD = 3,17 comparativement à M = 11,4; SD = 3,4; t (118) = -4,23, p <0,0001]. Par conséquent, ils sont plus susceptibles de signaler une violation du contrat psychologique [M = 29,58 et SD =10,12 comparativement à M = 34,72 et SD = 12,75; t (118) = -2,45, p <0,01] que les autres étudiants. Les implications de ces résultats sont discutées.

« Défi de taille » pour certaines (Boily, 2008, p. 3), « complexe » pour d’autres (Pérusset, 2008, p. 16), l’évaluation à l’éducation préscolaire n’est pas simple pour les enseignantes (Boudreau, Hébert, & Roy, 2015). Une recherche collaborative, fondée sur les besoins de formation en évaluation de 36 enseignantes, vise justement à apporter une contribution à cet égard. Parmi les besoins documentés par questionnaire se trouvent 1) l’élaboration d’activités pour évaluer, 2) les attentes à la fin de l’éducation préscolaire, 3) le partage de pratiques efficaces liées à l’évaluation, 4) la consignation de traces pour le bulletin, 5) l’attribution de cotes, 6) l’observation des manifestations des compétences et 7) les contextes pour les observer. L’objectif de la communication est de montrer comment l’identification des besoins des enseignantes a servi à mettre en place la recherche collaborative. Il s’agira dès lors d’examiner les besoins des enseignantes, mais surtout la nature et les retombées souhaitées de la recherche ainsi que les contributions des acteurs (enseignantes et équipe commission scolaire/université). Seront également questionnées les limites et les conditions à mettre en place pour assurer le succès d’autres recherches du même type.

Cette communication présente le groupe DIAN, un des six fronts thématiques de “Banca da Ciência”, un projet d’éducation et de diffusion scientifique dirigé par des chercheurs de l’Université de Sao Paulo (USP) et partenaires au Brésil ainsi qu’en partenariat avec des chercheurs canadiens. Ce projet, effectué hors du contexte scolaire brésilien utilise des produits culturels artistiques et médiatiques - tels que des films, des livres et des jeux ainsi que des matériaux abordables dans la production de modèles et expériences scientifiques.Ces supports utilisés dans le but de susciter des thèmes génératifs (Freire, 1987) qui se dégagent de la culture première des enfants(Snyders, 1988) servent aussi de point de départ pour permettre une meilleure problématisation et ouvrir sur les débats scientifiques.Ce projet est conduit auprès de groupes de participants âgés de 2 à 6 ans et de 10 à 14 ans dans le but de  promouvoir des discussions sur des questions socio-scientifiques et environnementales controversées(Reis, 2013). DIAN touche la recherche effectuée sur les animaux et la nature. Celui-ci a permis la production de données qualitatives concernant l’analyse des produits culturels utilisés,la formulation d'interventions ainsi que l’analyse de résultats obtenus,non seulement sur les droits des animaux, mais aussi sur les notions liées à l'empathie, la généralisation et la représentation des autres, éléments importants dans la formation des concepts liés à l'identité et l'altérité

Mis à part par effet de proximité ponctuelle dans les régions ressources (composantes du réseau UQ ainsi que collégial), les possibilités d’études post-secondaires qui s’offrent aux jeunes des Premières nations se restreignent le plus souvent aux institutions des zones urbaines du sud de la province. Plusieurs des disciplines professionnalisantes y sont exclusivement concentrées. On sait peu de chose au regard des trajectoires migratoires pour fins d’études de la part de ces jeunes et, surtout, sur les conditions de résilience sociale et scolaire qui en affectent l’issue. En fait les travaux empiriques sur la question sont rarissimes au Québec et n’en traitent généralement que de façon indirecte ou circonstancielle (Boulet, 2017; Côté, Leblanc, Girard et Kurtness, 2015; Loiselle, 2010). Dans cette communication, nous ferons état des principaux résultats d’une recension critique comparative des écrits sur la question intégrant les données empiriques disponibles aux niveaux canadien et québécois. Nous reviendrons en conséquence sur la qualité de prédicteurs probables des principales variables associées à la réussite et à la persévérance scolaire à l’ordre secondaire par rapport à la résilience scolaire et sociale des jeunes des Premières nations en situation de migrance urbaine pour fins d’études post-secondaires. Nous terminerons notre propos par la proposition d’un modèle d’analyse des trajectoires de ces jeunes qui rencontre les conditions minimales de validité écologique.

Dans les écoles canadiennes multiethniques où les identités religieuses s’affichent et s’affirment plus qu’elles ne s’estompent, gérer la diversité religieuse dans les écoles publiques non confessionnelles suscite dans, bien des contextes, des polémiques parfois vives. On l’a vu par exemple au Québec dans le cadre des débats très médiatisés de la Commission Bouchard-Taylor sur les accommodements raisonnables (Bouchard et Taylor, 2008). On l’a vu également dans le champ scolaire, où les jugements de la Cour suprême du Canada (Chamberlain v. Surrey School District No.36, [2002]; Multani v. Commission scolaire Marguerite Bourgeoys, [2006]) ont mis en exergue la recherche de l’équilibre entre des droits compétitifs (Sharriff, 2011). Pour des administrateurs scolaires, aux prises avec des enjeux pour lesquels ils n’ont pas nécessairement été formés, gérer la diversité religieuse au quotidien relève de l'art de l’équilibre et de l’esquive. Dans le cadre de cette présentation, je discuterai des données d’une recherche exploratoire menée auprès des administrateurs dans des conseils scolaires en C.B. La discussion, étayée d’exemples de cas soumis par les administrateurs scolaires, nous permettra d’expliciter les dispositifs éducatifs – politiques et pratiques formelles ou informelles – privilégiés par ces gestionnaires pour gérer les demandes d’ajustements à la diversité religieuse des élèves dans des contextes scolaires et sociaux bien différents du Québec.

Les auteurs du Programme de Formation de l’École Québécoise (PFEQ, 2001) mentionnent que l’interdisciplinarité est une des orientations prioritaires. En fait, aborder une situation sous différents angles augmente les chances de rejoindre chaque apprenant. Par ailleurs, les visées pédagogiques du Ministère de l’Éducation (MELS, 2008) soulignent qu’il est impératif d’œuvrer à l’éducation citoyenne, notamment dans le domaine « science et technologie ». Dans le cadre de cette recherche, ces orientations ont permis de développer une formation continue, dans un contexte interdisciplinaire, mettant de l’avant les principes de l’éducation relative à l’environnement (ERE) et s’adressant tant aux enseignants du primaire que du secondaire. Sachant que l’enseignement des sciences se veut davantage objectif et pragmatique, l’ERE devient un vecteur pertinent puisqu’il favorise un enseignement interdisciplinaire trop souvent absent en classe de science (Forissier, 2003; Sadler et Fowler, 2006). Les enseignants participant ont travaillé de pair avec l’équipe de recherche, en communauté de pratique, pour développer des situations d’apprentissage et d’évaluation (SAE) interdisciplinaires dans un contexte d’ERE, duquel  émergea un outil de formation. Enfin, les étapes de la mise en place de la formation continue et le processus de recherche seront présentés et expliqués dans le cadre de cette présentation par affiche.