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La recherche collaborative « suppose une démarche de co-construction entre les partenaires concernés; 2) elle joue sur deux registres à la fois, soit celui de la production de connaissances et celui du développement professionnel des praticiens; 3) elle contribue au rapprochement, voire à la médiation entre communauté de recherche et communauté de pratique » (Desgagné et al.,1997, p. 371). L’objectif de notre communication est de fournir, à partir d’une approche interactionniste (Woods, 1992), un éclairage sur les processus de négociation qui reflètent le « jeu des positions de savoirs » en recherche collaborative (Morissette et Desgagné, 2009, p.118). En quoi les postures des acteurs pourraient-elles favoriser la collaboration ? Quels sont les processus de négociation qui permettent aux différents acteurs de co-construire de nouveaux savoirs ? En nous appuyant sur une approche qualitative (Huberman et Miles, 1991, Taylor, 2001), nous analysons un corpus de quatre enregistrements audio des réunions de travail qui regroupaient des ingénieurs pédagogiques et des chercheurs impliqués dans une recherche collaborative ALIVE menée dans le cadre du projet DESIR (Développement d’un enseignement supérieur innovant à Rennes). Les résultats permettent de constater que la co-construction de nouveaux savoirs par les différents acteurs fait l’objet d’une adaptation et d’une négociation continues dans l’interaction entre les praticiens et les chercheurs impliqués dans la recherche.

Plusieurs études se sont intéressées à la participation féminine en contexte sportif. Celles-ci indiquent que les femmes pratiquent en grand nombre des sports féminins ou neutres, mais que peu sont présentes en contexte de sports masculins (Fontayne, Sarrazin et Famose, 2001). Peu d’informations permettent actuellement de comprendre ce qui motive les femmes à pratiquer de tels sports puisqu’il semble qu’aucune étude ne s’est spécifiquement attardée à ce sujet. Cette étude a pour but de décrire le profil motivationnel des femmes qui pratiquent la boxe, caractérisée dans la littérature comme le plus masculin de tous les sports (Csizma et al., 1988). L’échantillon regroupe 12 femmes, âgées de 18 à 41 ans, provenant de différents clubs de boxe du Québec et ayant de 4 à 15 années d’expérience en boxe. Les femmes ont participé à des entrevues semi-dirigées d’une durée d’environ 45 minutes à l’aide d’un canevas construit selon le modèle de l’autodétermination (Deci & Ryan, 2000) qui a servi de cadre théorique pour la recherche. L’analyse de contenu (Boutin, 2008) révèle que les femmes sont motivées à la fois de façon intrinsèque et extrinsèque par plusieurs aspects de la boxe, notamment psychologiques, relationnels, organisationnels, physiques et liés à  l’apprentissage.

Les jeunes immigrants naviguent dans deux milieux, la famille et l’école, avec des référentiels de socialisation plus ou moins convergents, structurés autour de valeurs, de normes et de rituels. Le questionnement de notre recherche doctorale s'est orienté vers les stratégies déployées par les parents immigrés musulmans en lien avec l’expérience socioscolaire de leurs enfants. Un questionnement pertinent au vu du débat sur le vivre-ensemble qui semble se cristalliser sur la situation des communautés musulmanes. Avec une approche méthodologique qualitative, nous avons mené 35 entretiens individuels approfondis à caractère biographique avec des duos parents-enfants en provenance de dix pays d’origine différents et huit entrevues semi-dirigées auprès d’intervenants communautaires et de professionnels. Nos résultats illustrent la place particulièrement significative qu’occupent les parents musulmans dans l’expérience socioscolaire de leurs enfants en dépit des multiples défis auxquels ces derniers font face. Possédant divers acquis et expériences, confrontées à de nombreuses contraintes, ruptures et virages, les familles musulmanes rencontrées construisent, dans le changement, un répertoire riche de stratégies parentales. De plus, nos résultats illustrent la variabilité des modalités d’interaction des parents musulmans rencontrés avec le milieu scolaire, y compris lorsqu’ils sont, parfois, en retrait ou aux marges des murs de l’école.

La sexualisation précoce, définie comme l’exposition des enfants à des images à caractère sexuel à travers les médias (télévision, Internet, jeux vidéo, etc.), suscite des inquiétudes quant aux conséquences potentiellement néfastes pour leur développement (Gill, 2012 ; Smith, 2010). Le programme « On est encore des enfants ! » (Duquet, 2017), visant à prévenir la sexualisation précoce chez les enfants du 3cycle primaire (10-12 ans), a fait l’objet d’une évaluation de ses effets à court terme sur les connaissances de 77 enfants à l’égard des thèmes du programme. Les instruments de mesure ont été réalisés à partir du contenu du programme, sous forme de questions vrai/faux. Un devis de recherche pré/post a été réalisé auprès de deux groupes de recherche indépendants, soit un groupe expérimental (n = 40) et un groupe témoin (n = 37). Des ANCOVAs à mesures répétées indiquent des différences significatives (avec grand effet en contrôlant pour la taille d’effet) au niveau du score entre les deux groupes au posttest. Cela implique que les enfants du groupe expérimental ont acquis significativement plus de connaissances liées aux thèmes du programme, que les enfants du groupe témoin. Les implications éducatives et préventives de ces résultats sont discutées.

Cette recherche s’inscrit dans le projet Accès en classe aux technologies de l’information pour la formation (ACTIF) en Afrique de l’Ouest qui est une initiative de la Fondation Paul-Gérin Lajoie et du CEFRIO. Afin de développer les compétences liées aux TIC dorénavant attendues en éducation, le projet Actif a été mis en œuvre depuis l’automne 2010 et intègre l’outil Knowledge Forum (KF) dans trois écoles burkinabè, suivant l’approche «École éloignée en réseau». Le contexte de l’étude expose les problématiques vécues en éducation au Burkina Faso, notamment la classe pléthorique et la pédagogie presque uniquement magistrale (Laboratoires Citoyennetés, 2009). Cette étude suit une méthodologie ethnographique et utilise la théorie de l’activité humaine (Kaptelinin & Nardi, 2006) afin d’analyser l’activité de transformation de l’environnement d’apprentissage des classes où le projet est mené. La présente communication se veut une occasion de présenter les résultats préliminaires engendrés à la suite d’une ethnographie de l’intégration d’un modèle incluant le KF pour favoriser la coélaboration de connaissances des élèves par l’écrit. L’analyse du matériel récolté, dont un journal de recherche, les journaux de bord des intervenants, l’observation participante périphérique (Lapassade, 2001), etc. se fera qualitativement selon une catégorisation émergente afin de mieux comprendre l’intégration d’un outil comme le KF dans l’activité régulière d’une classe pléthorique burkinabè.

Le contexte éducatif a été influencé par la mondialisation et le visage du corps enseignant a évolué au fil des ans. Au Québec,en 2013, 7,3% des enseignants du secondaire étaient issus de l’immigration. 

Ces enseignants immigrants, porteurs d’une culture différente de celle de leurs élèves, œuvrent dans un contexte éducatif particulier: ils doivent devenir « héritier, critique et interprète d’objets de savoirs ou de culture ». Ce processus de construction de leur identité enseignante est essentiel pour bâtir un espace de communication avec leurs élèves. Là pourra se bâtir la relation enseignant-élève, garante de l’engagement et de la réussite de ces derniers. Ainsi, la construction de la relation enseignant immigrant-élève constitue un contexte éducatif qui mérite que l’on s’y intéresse. 

Au cours d’entrevues semi-dirigées, les histoires de quatre enseignants immigrants du secondaire ont permis d’esquisser une réponse à la question: selon les enseignants immigrants, de quelle façon leur culture d’origine influence-t-elle leur relation avec les élèves ?

Bien qu’issus de cultures différentes (Afrique, Europe, Europe de l’Est et Maghreb) et enseignant dans des contextes différents (public, privé, sport étude, école spécialisée), l’analyse de leurs histoires suggère qu’ils rencontrent des obstacles additionnels pour bâtir une relation avec leurs élèves. Il semble cependant que leur bagage culturel devient un atout didactique et pédagogique une fois leur nouvel environnement maîtrisé.

Le portfolio est reconnu comme un outil pédagogique privilégié dans l’approche par compétence. Utilisé en sciences infirmières, son intérêt est peu documenté selon la perspective étudiante. Ainsi un projet de recherche ayant comme objectifs d’implanter et d’évaluer l’implantation d’un portfolio comme outil de développement et d’évaluation des compétences, a été réalisé. Cette recherche qualitative exploratoire, appuyée par le Cadre général pour l’évaluation des compétences de Tardif (2006), s’est déroulée en deux phases. La phase d’implantation du portfolio a eu lieu tout au long d’un cours de soins critiques au trimestre d’hiver 2012, auprès de 26 étudiants. Dans cette phase, un guide de réalisation du portfolio et des grilles de correction ont été développés. La phase d’évaluation s’est déroulée à la fin du trimestre 2012. Les étudiants (96 %) ont rempli un questionnaire d’évaluation de l’implantation. Par la suite, 18 entrevues individuelles ont été réalisées à l’aide d’un guide d’entrevue semi-structuré. Des synthèses de chacune des entrevues ont été faites et analysées afin d’en ressortir les thèmes centraux. Cette présentation aura comme objectif de présenter les principaux résultats de cette recherche, notamment les bénéfices et les obstacles reliés à l’utilisation du portfolio ainsi que les retombées sur les pratiques pédagogiques dans une approche par compétence. Différentes avenues d’utilisation seront également discutées.

Les professionnels de la santé dispensent des soins qui sont spécifiques à leur profession. Il en résulte des soins livrés en silo qui impactent sur la qualité. Afin de contrer cette situation, on offre aux étudiants des disciplines en santé une formation ciblée sur l’interprofessionnalisme.  Actuellement, moins de 35 % des étudiants de 3e année en médecine participent à des formations sur l’interprofessionnalisme à l’Université d’Ottawa. Par ailleurs, les résultats obtenus aux évaluations des activités interprofessionnelles et les lacunes soulevées lors de l’agrément du programme de médecine de l’université ont mis en évidence la nécessité de revoir cette formation. La refonte entreprise a permis de constater une amélioration du transfert des connaissances en lien avec les compétences visées. Cette modalité mesure objectivement les objectifs d’apprentissage. La méthodologie choisie reprend le concept de la salle d’évasion. La sélection des participants provenant de diverses professions est faite sur une base volontaire. Les groupes se limitent à 5-6 participants. Au moyen d’un scénario basé sur une situation clinique réaliste, les participants résolvent une série d’énigmes permettant d’approfondir les connaissances du rôle et responsabilités d’autres participants, en appliquant les meilleures pratiques et compétences interprofessionnelles reconnues. Des essais auprès de 3 groupes différents ont des résultats prometteurs qui feront l’objet d’un autre projet sur la rétention.

Au Québec, des efforts visent à démocratiser la réussite du plus grand nombre d’élèves. En ce sens, la prévention du décrochage scolaire (DS) s’avère une avenue prometteuse. Comme le DS constitue un processus de désengagement graduel dès le primaire (Rumberger, 1995), sa prévention réside notamment dans le maintien ou l’augmentation de l’engagement des élèves (Christenson, 2008) surtout lors de la transition primaire-secondaire (TPS) (Blaya, 2010). À cet effet, l’implication parentale (IP) est reconnue comme un facteur de protection pouvant contrer les risques de DS et de TPS difficile (Crosnoe, 2009). Cependant, peu d’études portent sur l’influence de l’IP sur l’engagement des élèves du secondaire (Chen et Gregory, 2010). Nous présentons ici les résultats d’une recherche dont l’objectif général a visé à dégager les types d’IP favorisant l’engagement d’adolescents à risque de DS lors de la TPS au regard de perceptions de parents et d’adolescents. Ces résultats obtenus à l’issue d’entrevues semi-dirigées menées auprès de 11 parents et de leur adolescent ont permis de dégager quatre types d’IP favorisant l’engagement. Les résultats indiquent aussi que les parents adaptent leur IP, aussi souvent que nécessaire, aux caractéristiques et aux besoins de leur adolescent, ce qui explique pourquoi leur degré d’IP n’a pas diminué pendant la TPS. Ces résultats mènent à proposer des pistes d’action pour que des parents puissent favoriser l’engagement de leur adolescent et prévenir son DS.

L’apprentissage des mathématiques occupe une place centrale dans le cheminement des élèves, dès le préscolaire. Les recherches en neurosciences suggèrent qu’au moins trois prérequis sont essentiels à l’apprentissage de l’arithmétique : le développement du sens des nombres, l’établissement de relations entre ce sens des nombres et les nombres symboliques, ainsi que le développement de l’inhibition (Deshaies, Miron, Masson, 2015). Nous avons répertorié 22 programmes d'intervention destinés à l’apprentissage de l’arithmétique au préscolaire : aucun n’inclut simultanément les trois prérequis. Une intervention de 5 semaines, à raison de 4 fois semaines, se basant sur les recherches en didactique des mathématiques et en neurosciences a été expérimentée dans 4 classes du préscolaire, auprès de 63 élèves ; 58 élèves de 4 autres classes ont constitué le groupe contrôle. Un prétest et un post test, mesurant les trois prérequis, issus de la batterie de tests TEDDI-MATH (Van Nieuwenhoven et al. 2005) et de tests de type maison, ont permis de mesurer l’efficacité du programme. L’analyse préliminaire de cette recherche s’appuie sur la statistique du design des quatre groupes de Solomon (Tingen, 2009). Il semble que l’enseignement explicite ait permis aux élèves de mieux inhiber les réponses intuitives et d’éviter plusieurs pièges dans les problèmes. Des pistes d’intervention novatrices sont dégagées qui permettraient une meilleure acquisition des prérequis chez les élèves du préscolaire.

La problématique de la communication est d’explorer la réussite scolaire des enfants du niveau primaire en fonction des types d’implication parentale et des conditions socioéconomiques de la famille en Albanie. Les objectifs sont de démontrer la situation actuelle de la collaboration école-familledans un contexte où la société albanaise a subi des changements majeurs au niveau politique dans les années 1990 (chute du régime communiste et transition vers l’économie de marché).Un deuxième objectif est d’explorerla perception des enseignants et des parents sur la collaboration école-famille.L’étude s’est déroulée dans 5 écoles publiques de la capitale, Tirana, dans le cadre de ma recherche de doctorat. L’échantillon est composé de 58 parents d’enfants de 6-10 ans et de 78 enseignants de ces écoles primaires. Deux instruments ont été complétés par les parents : le questionnaire socio-économique etle questionnaire mesurant laparticipation parentale.Deux questionnaires sont complétés par les enseignantes : un mesurant leurperception sur l’implication parentaleet le deuxième étant le bulletin scolaire. Une analyse statistique des données compilées a permis de démontrer que la collaboration école-famille en Albanie est encore limitée; l’implication parentale se traduit davantage par l’aide aux devoirs et la communication avec l’enfant autour de questions liées à la scolarité, que par les relations avec l’enseignant ou la participation à la vie scolaire.

Les écoles, les universités intègrent sous des formes variées la culture Maker au sein de leurs activités pédagogiques (Martin, 2015). Le rôle des enseignants n'est donc plus de diriger, mais de soutenir et d'encadrer les élèves tel un facilitateur, un animateur afin de les rendre actifs dans leur processus d’apprentissage (Schön et al., 2014). Cependant, peu d’études empiriques ont examiné les rôles multiples et variés que les enseignants « performent » au cours de telles activités. L’objectif de cette présentation est d’étudier la constitution des multiples « figures » de l’enseignant dans le cadre d’activités de type Maker. Nous examinerons le travail de figuration (Goffman, 1973) accomplit par les enseignants afin de révéler les multiples « figures » (Cooren, 2010) qu’ils actualisent lors de leur activité. Pour ce faire, nous convoquerons deux cas. Le premier cas est une étude des activités Maker mises en œuvre par des enseignants à l’école. Cette étude repose sur une analyse inductive de récits d’expériences menées avec des enseignants. Le second cas est une étude d’une activité hackhathon intégrée à un cours universitaire. Cette seconde étude repose sur une auto-ethnographie. Ces deux cas nous permettront d’identifier les discours et les actions performatives de figures de l’enseignant dans le cadre d’activité reposant sur une culture Maker. Nous montrerons comment ces figures de l’enseignant émergents et sont façonnées au cours de l’activité.

La recherche analyse l'emploi du temps des étudiants canadiens et québécois de niveau postsecondaire de 1986 à 2010. La recherche exploite les résultats de cinq enquêtes de budget-temps menées par Statistique Canada auprès de l'ensemble des Canadiens en travaillant sur le sous-échantillon des étudiants de niveau postsecondaire. En prenant le cycle de 24 heures comme base de référence, l'emploi du temps est analysé selon trois dimensions : la durée des activités, leur localisation dans la journée et les arbitrages entre les activités. De 1986 à 2010, les résultats montrent deux évolutions : la réduction du temps consacré à l’étude et aux travaux scolaires et l’augmentation du temps consacré aux jeux vidéos et à Internet. En revanche, peu de modifications dans la localisation des activités dans la journée. Selon les données de 2010, le temps de travail ne menace pas le temps de présence en classe et le temps d’étude hors classe. Ce sont d’autres activités qui sont mises en balance avec le temps scolaire. L'analyse de l'emploi du temps est nuancée selon les groupes suivants : les étudiants des établissements collégiaux et ceux des universités, les étudiants du Québec et ceux des autres provinces canadiennes et enfin les étudiants et les étudiantes. La recherche vise ainsi à éclairer un déterminant de la réussite scolaire : l'allocation dans le temps des activités des étudiants et tout particulièrement la place des activités scolaires.

Ce travail réalisé dans le cadre d'un projet de recherche doctoral s'intéresse au curriculum et à son implantation en milieu universitaire.  En tant qu'instrument d'orientation de l'action pédagogique, le curriculum constitue l'outil d'orientation de l'action des professeurs. Toutefois, comme le suggère Demeuse et Strauven (2006) et Perrenoud (1993), la distance entre l'intention d'instruire, l'instruction elle même et les expériences réellement vécues par les apprenants peut recouvrir des réalités diverses. Ce constat est encore plus aigu dans le monde universitaire où le curriculum constitue un ensemble relativement flou et imprécis (Demeuse et al., 2006). C'est justement pourquoi il nous semble important d'étudier l'écart entre le message véhiculé par les prescrits curriculaires et le curriculum implanté. Du reste, peu d'études semble aborder le thème dans le monde universitaire et notamment au Mexique qui constitue notre contexte de recherche. En ce sens, notre objectif est de comprendre comment les professeurs universitaires comprennent, organisent et mettent en oeuvre leurs plans d'action pédagogique dans le cadre d'un projet curriculaire dont l'intégration des acquis constitue un principe fondateur. Pour ce faire, les résultats préliminaires d'une étude de cas visant à éclairer la relation le curriculum prévu et le curriculum implanté seront présentés. Ce travail contribuera à l'avancée des connaissances dans le domaine de la pédagogie en milieu universitaire. 

Notre résumé évoque différents aspects situationnels d’une problématique socioécologique, éducationnelle, d’une problématique en éducation artistique et d’une problématique de recherche lié au modèle éducationnel que nous proposons. 

Notre époque se caractérise par des enjeux socioécologiques complexes (Larrère, 2017). En l’occurrence, le programme de formation de l’école québécoise (2011) insiste sur l’importance de former des individus capables d’affronter les défis contemporains. Interpellée, l’éducation artistique peut réagir au contexte social et environnemental actuel. Or, dans la réalité de la pratique, les enseignants d’art ne disposent d’aucun modèle pour enseigner dans une telle perspective. Une question se pose alors : comment intégrer les questions socioécologiques en arts plastiques du secondaire ? 

Dans le cadre de cette communication, nous dresserons le portait structurel d’une recherche-intervention où se croisent l’éducation artistique et l’éducation relative à l’environnement. Ainsi, nous présenterons à l’aide d’une capsule vidéographique (5 minutes), le résumé de notre intervention doctorale. 

Également, nous présenterons les résultats préliminaires d’un modèle éducationnel qui conjugue à la fois éducation artistique et éducation relative à l’environnement. Dans ce dessein, la classe d’art est saisie comme une occasion d’humanité (Ardouin, 1997), de questionnement du monde (Deslauriers, 2017 ; Morel, 2013) et incarne la proposition ministérielle (PFEQ, 2011).

Tant au Québec qu’à l’échelle internationale, une grande importance est accordée à l’implication multiforme des parents dans le suivi scolaire de leurs enfants. Si elle est reconnue par l’école en lien avec le capital humain et social des familles, soutenue et bonifiée, cette implication peut contribuer à la réussite scolaire de l’enfant. Il existe également un lien entre implication parentale et collaboration école-famille dont les études ont largement documenté les facteurs qui les facilitent ou les freinent dans les cas des familles immigrantes. Notre recherche à la maîtrise s’est penchée sur le cas de parents originaires du Maghreb, francophones et musulmans: Comment perçoivent-ils l’expérience socio-scolaire de leur enfant? Comment déclinent-ils le suivi scolaire à la maison et dans la communauté? Avec qui sont-ils en contact à l’école? Nous avons aussi interrogé les  parents quant à l’impact, sur leur implication et leur collaboration avec l’école, du débat actuel sur la laïcité dans la société. Ancrée dans une approche qualitative exploratoire, nous avons  réalisé auprès de parents originaires du Maghreb sept entrevues semi-dirigées en profondeur. L’analyse préliminaire des données permet d’illustrer des façons innovantes qu’ont les parents maghrébins de s’impliquer dans le cheminement scolaire de leurs enfants. Aussi, elle indique, pour certains  parents, des enjeux de l’implication parentale  sur fond de débat sur la laïcité.

Depuis la mise en œuvre de la Loi sur les Langues Officielles en 1969, la  politique du bilinguisme est devenue un enjeu politique majeur au Canada. Un des objectifs de la politique du bilinguisme  était clairement de développer les échanges et de rapprocher les "deux solitudes" canadiennes.

Notre démarche se fonde sur le modèle de David Kolb, selon lequel bien que l’apprentissage d’une deuxième langue puisse se faire dans une salle de classe à l’école, l’appréciation de cette langue et de sa culture intervient surtout à travers des conceptualisations réelles de cette langue. Nous proposons d'évaluer l'efficacité de l'action du gouvernement en matière de bilinguisme à travers l'analyse évaluative d'un programme particulier fondé en 1971, le programme d'échange "J'Explore". En analysant un corpus combinant des analyses documentaires et des entrevues menées avec du personnel administratif du programme et d'anciens bénéficiaires, nous montrons comment le programme J’Explore permet, dans un premier temps, aux canadiens d'approfondir leur deuxième langue officielle, et dans un deuxième temps, de faire apprécier cette langue et sa culture, afin de susciter le désir de continuer à apprendre cette langue. Nos résultats montrent que J’Explore est plus qu’un programme d’étude d’apprentissage d’une langue: il permet aussi de cultiver un rapport entre les anglophones et francophones du Canada, et de promouvoir la réalité diverse et multiculturelle du Canada.

À l’heure de l’université numérique, les professeurs subissent parfois les désagréments de l’omniprésence des technologies dans leurs classes. Dès lors, il semble pertinent d’ausculter leurs effets sur nos enseignements et l’apprentissage des étudiants.

Nos objectifs se résument à construire et analyser des récits exemplaires de professeurs expérimentés en contexte d’innovation pédagogique, précisément la manière dont ils gèrent la relation pédagogique qui en découle. Nous entendons par pratique exemplaire, les activités et interventions choisies par le professeur susceptibles d’offrir des pistes d’action pour instaurer un environnement propice à l’apprentissage.

Arrimés à la pratique réflexive des professeurs, en coopération avec le chercheur, afin de collecter le savoir tacite en action (Schön, 1983), nous retenons la méthode du récit exemplaire, une médiation articulée entre pratique et recherche en pédagogie universitaire, enracinée dans la pratique (Desgagné, 2005). Trois entrevues individuelles successives auprès de cinq professeurs organisent les étapes fondamentales (ibid.) de la phase préparatoire de l’activité, du récit oral puis de la période de coproduction.

Cette recherche collaborative met en lumière les dynamiques d’action qui caractérisent certaines pratiques d’innovation pédagogique. Outre l’apport de connaissances, les résultats proposent des recommandations afin de soutenir les professeurs qui envisagent de s’investir dans de tels projets.



La forte majorité des écoles primaires publiques du Québec est arrivée au terme d’un premier cycle de vie architecturale d'environ 50 ans. Les missions de l'école publique se sont diversifiées depuis la construction de son parc immobilier, ce qu'indiquent l'essor des métiers et professions de soutien et d'intégration scolaire, les nouvelles vocations de certains locaux et la spécialisation d'établissements dans les services de soutien ou les programmes particuliers. Le ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur a confié au projet Schola, une équipe de recherche interdisciplinaire en architecture, design et éducation, le mandat de guider la rénovation de ce parc. Afin de tenir compte de l'expérience des acteurs scolaires dans la proposition de solutions architecturales, nous avons interrogé par questionnaire web 1036 employés, provenant de 195 écoles et 53 commissions scolaires, sur leur appréciation du bâtiment, ses usages et le partage des locaux. Dans les milieux plus denses, les transformations de l'école nécessitent le partage de locaux. Cette situation est source de compromis, de tensions et d'inégalités entre employés, écoles et donc entre élèves. La communication compare cette expérience selon le type de travail éducatif (enseignement, service de soutien et garde scolaire), les finalités visées par les acteurs, et le type social d'école, défini par la densité d'occupation, l'indice de milieu socio-économique ainsi que les services ou programmes offerts. 

Le Baccalauréat en intervention plein air (BIPA) de
l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) intègre désormais une approche éducative expérientielle intégrée
permettant à ses étudiants d’acquérir des compétences techniques et humaines
par le biais de projets en étroite relation avec le Laboratoire d’expertise et
de recherche en plein air (LERPA) et leur futur milieu professionnel.

Après avoir acquis les compétences techniques disciplinaires, les étudiants sont amenés à travailler sur des projets concrets leur permettant de développer leur leadership ainsi que des compétences en gestion de projet, en intervention
éducative et thérapeutique et en gestion des
risques.

En 2012, une cohorte d’étudiants a été impliquée activement
dans trois projets du LERPA. Ces implications ont été des activités
pédagogiques centrales à sept cours de leur programme et ont culminé avec la réalisation d’une expédition de 26 jours sur la rivière Nastapoka. Bien que l’arrimage entre
les projets de recherche et les cours rencontrent plusieurs obstacles, cette
réalité s’inscrit dans celle du milieu professionnel et amène les étudiants à évoluer dans une zone
d’incertitude qui favorise le développement des aptitudes nécessaires au leadership émotionnel et situationnel
d’un futur intervenant en plein air. Ces expériences pédagogiques
expérientielles sont au cœur de la démarche du programme et assurent le
développement de compétences et d’attitudes qui peuvent difficillement être acquises en classe.



Au Québec, des services de garde s’intéressent à diverses approches pédagogiques. Certaines approches (Reggio, Montessori, Pikler) portent un regard particulier sur les concepts de relation éducatrice-enfant, et sur le jeu de l’enfant. Notre choix s’est posé sur l’approche piklérienne puisque celle-ci est plus récente au Québec et qu’aucune étude sur sa mise en place au Québec n’a été recensée. De plus, ses principes fondamentaux sont des concepts à améliorer selon les enquêtes Grandir en Qualité (Drouin et al., 2004 ; Gingras, Lavoie, et al., 2015). Notre étude vise à décrire les représentations des éducatrices face à leur relation avec l’enfant ; au jeu de l’enfant ainsi que leur rôle quant au jeu de l’enfant. Un questionnaire, des entrevues individuelles et un journal de bord (de la chercheure) ont servi à étudier le phénomène auprès d’éducatrices d’enfants de 3 à 5 ans, en CPE « Pikler ». Les constats qui s’en dégagent relèvent une amélioration perçue de la relation éducatrice-enfant, un changement de regard quant au jeu de l’enfant ainsi qu’une redéfinition du rôle d’éducatrice. Toutefois, les résultats indiquent aussi des préoccupations chez les éducatrices, dont la préparation des enfants à la maternelle. Cette préoccupation, malgré les constats cités précédemment, amène certaines éducatrices à sous-estimer la valeur de ce qu’elles mettent en place pour les enfants, craignant que les enfants ne soient pas bien préparés pour la maternelle. 

 

La présente étude vise à comprendre la perception des étudiants de leurs relations avec leur université. Cette compréhension se fera à travers la théorie du contrat psychologique, précédemment utilisée pour analyser les relations employés-employeurs dans le domaine professionnel. L'hypothèse ici est que les relations étudiants-université et le niveau d’étude affectent le contrat psychologique de ces étudiants. Cent vingt (120) étudiants du département de psychologie d'une grande université française ont participé à l'étude à l’aide d’un questionnaire en ligne. Les résultats indiquent que les élèves ont certaines attentes quant aux relations nouées au sein de leur institution universitaire et plus particulièrement avec les autres étudiants, les professeurs et le personnel administratif. Les étudiants de premier cycle expriment plus d’attente relationnelle [t (118) = 2,72, p <0,005] et perçoivent moins de soutien dans la relation étudiant-université que ceux des cycles supérieurs [M = 8,85 et SD = 3,17 comparativement à M = 11,4; SD = 3,4; t (118) = -4,23, p <0,0001]. Par conséquent, ils sont plus susceptibles de signaler une violation du contrat psychologique [M = 29,58 et SD =10,12 comparativement à M = 34,72 et SD = 12,75; t (118) = -2,45, p <0,01] que les autres étudiants. Les implications de ces résultats sont discutées.

Si l’anxiété au sens général chez les enfants a déjà fait l’objet d’études, il n’existe cependant aucune donnée traitant de l’AP chez les élèves du primaire au Québec. Pourtant, la problématique semble réelle et préoccupante chez les enseignants qui y font face quotidiennement tout en n’étant pas outillés dans leur formation initiale pour la prévenir et intervenir efficacement. Actuellement, les réponses à cette problématique s’orienteraient plus vers l’aide aux enseignants qu’à la compréhension du phénomène chez les enfants afin de mieux cibler la nature des interventions. À quel moment de leur scolarité les enfants manifesteraient-ils les premiers signes de l’AP et quelles en seraient les principales causes? La méthodologie utilisée est de type entretiens semi-dirigés chez 7 groupes d’enfants (n=42) du primaire selon leur niveau (préscolaire à la 6ième). L’analyse qualitative des verbatim est réalisée avec NVivo. Les premiers signes de l’AP semblent apparaitre au deuxième cycle. À cette étape, nous ne pouvons distinguer avec exactitude la troisième ou la quatrième année. Les causes de ces manifestations seraient surtout extrinsèques et les messages véhiculés par les enseignants et les parents en seraient des exemples fréquents. Ce projet pilote s’inscrit dans une méthodologie mixte de cueillette des données. D’autres entretiens et un questionnaire dans les écoles primaires du Québec suivront. Différentes variables environnementales seront étudiées.

Aujourd’hui, il n’est plus possible de concevoir l’enseignement supérieur comme par le passé. L’université a évolué (Bédard, 2009) et elle est sans cesse confrontée au défi de renouveler ses programmes de formation pour mieux préparer les citoyens et les professionnels de demain aux nombreux changements auxquels ils devront faire face. Pour ce faire, plusieurs institutions ont choisi de mettre en place des méthodes d’enseignement plus centrées sur l’apprenant et sur les compétences à acquérir. C’est les cas des programmes de médecine, de génie électrique et de génie informatique de l’Université de Sherbrooke qui ont opté pour l’apprentissage par problèmes (APP), et ce, du point de vue curriculaire (Lison, Bédard, Boutin, Côté, Dalle et Lefebvre, 2011). Ce faisant, la mise en place des rencontres d’APP entraine parfois des différences dans pratique des tuteurs. Il devient donc intéressant d’examiner les styles d’animation des tuteurs de ces derniers (Vierset, Bédard et Foidart, 2009). Pour ce faire, des tuteurs dans les programmes de médecine, de génie électrique et de génie informatique ont été filmés durant les deux rencontres d’un APP. L’analyse des styles d’animation adoptés par ces tuteurs, à l’aide d’un codage inter-juges, permet de mieux comprendre la pratique de l’APP, de même que ses retombées sur l’apprentissage des étudiants. Enfin, notre recherche permet de proposer des pistes d’amélioration pour la formation des tuteurs intervenant dans un programme par APP.

« Il y a trop de lectures à faire dans ce cours » ou encore « nous avons trop de travaux à faire » sont des propos de personnes étudiantes qui ont assurément été entendus par des personnes qui enseignent au premier cycle à l’université. Les personnes enseignantes jouent un rôle important, lors de la planification de leurs cours, par rapport à la charge de travail étudiante (CTE), pour éviter qu’elle soit élevée et problématique. Lorsque la CTE est élevée, elle agit comme barrière à l’apprentissage et à la performance scolaire, en plus de diminuer la motivation, la satisfaction et le bien-être psychologique des personnes étudiantes. Il importe donc de comprendre les différents facteurs qui influencent la CTE pour que les personnes enseignantes puissent être mieux outillées. Cette communication présentera les résultats d’une recension des écrits ayant pour but de définir les facteurs et dimensions de la CTE au premier cycle universitaire. La CTE est influencée par cinq grandes dimensions : celle relative à la personne étudiante, celle relative à la personne enseignante, celle relative à la structure des cours et des programmes et celle relative à la structure organisationnelle. Ces cinq dimensions seront abordées dans cette présentation dans une visée d’amélioration continue des pratiques enseignantes.