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L’inclusion en éducation est souvent fondée sur une perspective axée sur le déficit se concentrant sur les façons de fournir des appuis aux élèves en réponse à leurs difficultés. Les approches fondées sur les forces des élèves, elles, capitalisent sur leurs meilleures qualités pour surmonter les difficultés. Cette communication vise à présenter les résultats d’une étude doctorale examinant l’intégration de pratiques fondées sur les forces parallèlement aux pratiques existantes fondées sur le modèle de la réponse à l’intervention.

Huit éducateurs de divers rôles et expériences ont participé à cette étude d'enquête appréciative. Les éducateurs ont participé à des entretiens individuels pour décrire leurs expériences avec l’application des pratiques basées sur les forces ainsi que les impacts liés à ces pratiques pour les élèves. Par la suite, leur participation à deux groupes de discussion visait à les amener à imaginer à quoi ressemblerait le système scolaire si ces pratiques y étaient intégrées de façon universelle, ainsi qu’à concevoir des structures et des processus pour encourager ce changement de paradigme dans la pratique. Chaque ensemble de données a été analysé par des procédures d’analyse qualitative et les données obtenues ont mené à l’élaboration d’un modèle conceptuel favorisant une transition vers une approche bidimensionnelle où l’accompagnement des élèves consiste à la fois dans des pratiques fondées sur les forces des élèves et sur l’offre d’appui aux élèves. 

Depuis l’intégration du renouveau pédagogique en 2001 dans les écoles primaires puis secondaires en 2006, les jeunes québécois assistent à un cours d’histoire arrimant une éducation à la citoyenneté. La construction sociale de cette discipline renvoie à l’importance de former les jeunes aux nouvelles réalités sociales modernes en constantes évolutions ouvertes sur le monde. Les recherches scientifiques démontrent une problématique relative à l’absence de clarification des objectifs conceptuels découlant de l’éducation à la citoyenneté telle qu’énoncée dans les programmes (Guay et Jutras, 2004; Lefrançois et Éthier, 2008; Legendre, 2002; Martineau et Gauthier, 2002; Moisan, 2010; Morel, 2007; Paulus, 2007; Wood et Lebrun, 2004). Trois postures sont présentes dans le discours scientifique : l’histoire au service de l’éducation à la citoyenneté, l’éducation à la citoyenneté en tant que discipline distincte et finalement la possibilité d’un arrimage entre les deux éducations, mais sur la base d’une modification des pratiques enseignantes. Toutefois, cet arrimage provoque de multiples réactions médiatiques marquées (Cardin, 2010). Par l’analyse des discours sociaux véhiculés dans les médias grands publics et les revues professionnelles de 2000 à 2013, la recherche en cours permet de dégager les conceptions à l’égard de l’arrimage entre les éducations historiennes et citoyennes.

La présentation porte sur une recherche dont l’enjeu est lié à l’éducation "pour tous" et l’accès des individus aux connaissances qui permettent d’évoluer dans la société tel que formulé par l'UNESCO en 2008. Nous nous sommes demandé quelles sont les caractéristiques d’un milieu rural identifié comme étant dévitalisé en matière d'éducation. La recherche a été menée selon le modèle de l'étude d’un cas représentatif de cet enjeu. Notre démarche consiste donc à dresser le portrait d’un cas typique à partir de différentes données qualitatives et quantitatives. d'une part, différents indicateurs sont utilisés : 1- La cote de défavorisation des écoles par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement Supérieur (MEES). 2- Les territoires identifiés comme « dévitalisés » par le ministère des Affaires Municipales et de l’Occupation des Territoires (MAMOT). 3- La caractérisation des communautés locales par le Centre intégré de Santé et de Services sociaux de la région concernée (CISSS). D'autre part, des données qualitatives ont misé sur les témoignages d'intervenants locaux et régionaux à partir de leur expérience pratique et de leurs connaissances de la situation. L'analyse des résultats montre le rôle important des aspects liés à l'éloignement géographique, l'absence d'infrastructures et le peu de ressources  provenant des acteurs du milieu concerné.  En ce sens, la présentation nous permettra d'élaborer et d'approfondir les défis éducatifs des petites communautés dévitalisées. 

La biodiversité, un terme qui résulte de la contraction de biological diversity, a pris une importance énorme dans le communauté scientifique et le grand public depuis de sa divulgation dans les années de 1980 (Araújo, 1988 ; Girault, 2011). Ce thème est devenu une question d´éducation et de diffusion des espaces scolaires et d´autres espaces éducatifs comme les musées (Dreyfuls ; Wals ; Weelie, 1999 ; Dias, 2010). En particulier, les collections de référence des musées des sciences et de l'histoire naturelle gardent un immense potentiel pour la promotion de la diversité des espèces et des organismes dans leurs expositions et activités éducatives (Mehrhoff, 1997; Marandino, 2009 ; Monaco ; Marandino, 2010).  Afin de tenter de préciser comment le concept de biodiversité est conçu pour les groupes éducatifs aux musées des sciences, nous étudions la formation de ces différentes équipes sous le point de vue de communauté de pratique. Cette théorie nous permettons de identifier les caractéristiques et les connaissances que chaque équipe partage sur la biodiversité ainsi que dans la compréhension des facteurs qui les amènent à adopter une certaine approche sur ce thème. Cette étude a été réalisée au Musée Goeldi, au Brésil et au Biodôme de Montréal où les donnés ont collectés: des entrevues, des enregistrement des activités choisis et des observations. Mots-clés: l'éducation dans les musées, le musée des sciences et la biodiversité, les communautés de pratique.

La scolarisation universelle à l’horizon 2015 est devenue depuis le Forum mondiale sur l’éducation (Dakar, 2000) un Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD) et un axe de politique éducative majeur dans les pays africains en général et au Cameroun en particulier. Elle a bénéficié du financement des bailleurs de fonds « traditionnels » à l’Afrique (la Banque Mondiale et les anciennes puissances colonisatrices dont la France entre autres). Mais elle s’est aussi accompagnée parallèlement d’une exigence de résultats, matérialisée par les structures en charge de mesurer les acquis des élèves. Ces structures qui miment d’autres structures semblables dans les pays de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), tiennent-elles vraiment compte des conditions de travail des enseignants et des élèves ? A partir des résultats d’une recherche de type ethnographique menée entre septembre et décembre 2009 dans une école primaire de Yaoundé (Cameroun), nous voulons montrer comment une politique d’efficacité scolaire imposée par les experts internationaux et visant directement les enseignants à travers les résultats des élèves aux tests standardisés est en déphasage avec les conditions réelles des principaux acteurs (enseignants et élèves).

Introduction Le développement des compétences en santé et sécurité au travail (SST) durant l’apprentissage d’un métier constitue un défi important. La recherche démontre que l’offre d’enseignement est inégale selon les programmes, faisant en sorte que les élèves n’entrent pas tous sur le marché du travail avec un même niveau de compétences en SST, ce qui les exposent à un risque de blessures plus élevé. Des lacunes au plan des outils pédagogiques et le peu de support offert aux enseignants sont considérés comme les obstacles majeurs au transfert des compétences en SST. Objectif Inscrit dans une perspective de création d’un modèle compréhensif du développement des compétences en SST, l’objectif de cette communication est de mieux comprendre comment un programme de formation professionnelle permet de contribuer, chez un travailleur novice, à l’adoption d’un comportement préventif au travail. Méthodes À partir d’un devis de production de matériel pédagogique, des modules de formation en développement des compétences en SST sont développés et implantés auprès de 2 cohortes d’élèves de programmes différents (ex:cuisine, soudure). Diverses données (entrevue, observation, questionnaire) sont recueillies auprès des enseignants et des élèves. Résultats La promotion et l’utilisation des modules de formation dans les écoles professionnelles permettra de sortir des sentiers battus, d’uniformiser et supporter l’enseignement et de diminuer potentiellement les blessures professionnelles.

Des projets de soutien des initiatives de transformations pédagogiques sont lancés par les politiques nationales, comme le projet DUNE-DESIR lancé par l'Agence Nationale de Recherche en France, qui vise à inciter les enseignants à proposer des projets de transformation pédagogique, tout en les accompagnant et les valorisant. Au regard de ce contexte incitatif, cette communication propose de rendre compte des résultats de la thèse réalisée au sein du projet DUNE-DESIR qui relève les raisons, les motifs et les motivations d’enseignants engagés dans ce projet. Un cadre d’analyse croisant le modèle descriptif des motifs d'engagement (Carré, 2001) et la théorie de l’autodétermination (Deci & Ryan, 2008) a été constitué pour réaliser cette recherche. Des entretiens semi-directifs auprès de 10 enseignants ont été menés. Des analyses thématique et diachronique du discours des enseignants ont été réalisées. Des tableaux motivationnels des enseignants et des analyses croisées seront présentés pour rendre compte de la dynamique motivationnelle des enseignants tout au long du projet DUNE-DESIR. Les résultats montrent, entre autres, l’influence positive de la collaboration entre les différents acteurs de l’équipe pédagogique et de l’accompagnement d’un conseiller pédagogique, et l’influence négative de la culture organisationnelle de l’institution, des différents financements et des injonctions extérieures dans l’engagement et le maintien des enseignants dans et après le projet.

Introduction Les blessures professionnelles constituent un problème de santé publique majeur. Les ergothérapeutes interviennent surtout en prévention tertiaire lors de la réadaptation ou de l’insertion socioprofessionnelle des travailleurs blessés. Or, l’expertise de l’ergothérapeute en analyse de l’activité, en enseignement de techniques de travail et en adaptation de l’environnement en fait un professionnel de choix pour intervenir en prévention primaire ou en promotion de la santé. Objectif Se basant sur un modèle théorique de promotion de la santé, ce projet vise à développer des ateliers de formation visant la santé au travail pour des élèves en apprentissage d’un métier. Méthode Suite à une analyse des activités de travail, les ateliers sont créés selon une approche socioconstructiviste et implantés auprès d’élèves de trois programmes de formation professionnelle. Suivant un devis quasi-expérimental avant-après avec groupe témoin, l’efficacité des ateliers est évaluée en trois étapes: 1) satisfaction, 2) connaissances acquises et 3) compétences développées. Résultats Les résultats préliminaires suggèrent une grande satisfaction des apprenants ainsi que des connaissances acquises rencontrant les standards attendus. La mesure des compétences développées est à venir au cours de l’année académiques 2015-2016. Conclusion À travers ce projet original, il est possible d’envisager un nouveau point de rencontre entre les professionnels de l’ergothérapie et de l’éducation!

Au cours des dernières années, de nombreux chercheurs ont étudié le phénomène de l’immigration dans les écoles québécoises (Kanouté et al., 2011; McAndrew et al., 2015). Par contre, il demeure que peu d’études portent sur les adolescentes immigrantes, même si leur intégration à une nouvelle société diffère des garçons de leur âge (Güngor, 2011). Ces jeunes filles font face à de nombreuses embuches liées au sexisme et au racisme (Ghosh, 2000), en plus d’une certaine pression parentale quant à leur socialisation (Halsouet, 2012 ; Samuel, 2010). Cette problématique mène à la question suivante: «Comment les adolescentes immigrantes fréquentant une école secondaire montréalaise perçoivent-elles leur acculturation à la société et leur intégration scolaire?» Pour répondre à cette question, nous nous basons sur le modèle d’acculturation de Berry et al. (1989) ainsi que sur la vision multidimensionnelle de l’intégration scolaire de Jacquet et Masinda (2014). Pour cerner les attentes parentales, Yamamoto et Holloway (2010) démontrent que celles-ci affectent grandement la réussite scolaire et éducative des jeunes. Notre collecte de données se sert d’un questionnaire permettant de dégager la stratégie acculturative ainsi que d’une entrevue semi-dirigée auprès de chaque participante de notre échantillon (N. visé = 5 à 10). À l’ACFAS, nous comptons présenter l’ensemble de notre projet de maitrise, en mettant de l’avant nos résultats de recherche. 

La pandémie et les mesures de santé publique ont bouleversé les conditions de vie estudiantine. À l’université Laval, environ 13000 personnes inscrites dans des programmes d’études de cycles supérieurs doivent s’adapter à une nouvelle réalité. Dans ce nouveau contexte, les défis sont nombreux : concilier études et vie familiale, s’adapter à l’enseignement et aux stages à distance et poursuivre des projets de recherche. Au Québec, des recherches ont établi que certains groupes étudiants, dont les membres des communautés autochtones ou les personnes en situation de handicap, sont plus susceptibles de rencontrer des obstacles dans leurs cheminements universitaires (Chenard et Doray, 2013). Par conséquent, les nouvelles conditions d’apprentissage peuvent défavoriser davantage ces groupes et précipiter d’autres dans des situations de vulnérabilité.

Le but de la présente recherche institutionnelle est de documenter les défis et difficultés de plusieurs groupes d’étudiants aux cycles supérieurs. L’étude s’appuie sur un sondage qui a été administré du 15 mars au 28 avril 2021. Au total, 800 personnes ont répondu à l’enquête. L’échantillon est composé de plusieurs sous-groupes d’étudiants : étudiants internationaux, étudiants dans des programmes de recherche, étudiants parents, en situation de handicap et des stagiaires supervisés à distance.

L’objectif de cette communication est de présenter les différents résultats de la recherche.

 

 

Les institutions scolaires utilisent de plus en plus les technologies de l’information et de la communication (TIC) pour communiquer avec les parents. Ce nouvel espace virtuel pose de nombreux enjeux et défis à la communication, particulièrement dans les milieux moins favorisés où observent un moindre accès et des usages plus limités des TIC. Dans un contexte où l’information accessible aux parents sur l’école et le cheminement scolaire se trouve de plus en plus véhiculée via des outils numériques, il apparait essentiel de mieux documenter l’accès et l’utilisation des TIC par les parents plus vulnérables

En 2016, la première phase de notre projet a permis de réaliser vingt-deux entrevues individuelles semi-dirigées auprès de parents moins scolarisés afin de tracer le portrait de leur accès et de leurs usages d’Internet et des TIC en lien avec le cheminement scolaire de leur enfant. La seconde phase du projet a consisté à réinvestir les données recueillies dans l’élaboration d’un webdocumentaire, visant à sensibiliser les parents et les intervenants des milieux scolaires et communautaires aux enjeux et aux défis posés à la communication école-famille par les TIC. Le webdocumentaire est un outil interactif associant textes, vidéos et animations conçu pour être utilisé via Internet.

Reconnus comme des acteurs de premier plan dans l’éducation de l’enfant, les parents jouent un rôle important en ce qui a trait à sa réussite éducative. La présente étude vise à établir dans quelle mesure l’implication parentale dans le suivi scolaire est associée au rendement et à l’engagement scolaire d’élèves du primaire qui sont issus de l’immigration et qui fréquentent une école située en milieu défavorisé. Étant donné que la population immigrante constitue un groupe hétérogène, nous avons examiné les différences au plan de l’implication parentale en fonction de la région de naissance du parent. En lien avec les conclusions de l’étude de McAndrew et al. (2012), les régions de naissance prises en compte par cette étude sont l’Afrique du Nord et les Antilles en raison du fait que les élèves originaires de ces régions présentent un profil scolaire respectivement avantagé et désavantagé comparativement à la moyenne québécoise. Les résultats obtenus pour ces deux groupes de parents seront contrastés avec ceux d’élèves dont les parents sont nés au Canada. Au total, 296 élèves ainsi que leur parent et leur enseignant ont participé à cette étude. Les résultats issus des analyses de modèles d’équations structurelles multi-groupes suggèrent qu’il existe des différences significatives entre ces trois groupes au plan de l’association entre les pratiques d’implication parentale dans le suivi scolaire et les indicateurs de la réussite éducative de l’élève.  

Le choix de s’engager dans l’action environnementale dépend de nombreux facteurs qui peuvent être de nature cognitive, affective ou situationnelle. Parmi les facteurs cognitifs, on retrouve celui des compétences environnementales. Certaines de ces compétences ont déjà été étudiées en éducation relative à l’environnement (ErE), tandis que d’autres demeurent encore peu explorées, notamment la planification durable. La planification consiste à formuler à l’avance une méthode organisée pour réaliser des actions. Ainsi, nous nous demandons : comment la planification durable se développe-t-elle chez des élèves du primaire qui ont participé à des activités en ErE? Nous avons mené une étude de cas multiples auprès de 15 élèves de la sixième année qui ont suivi un programme éducatif en planification durable au courant d’une année scolaire complète. Une analyse thématique de nos résultats préliminaires révèle que nos participants savent déjà mettre en application certaines ressources habituellement associées à une bonne planification (par ex.: la visualiser, l’organisation des idées, l’anticipation d’obstacles). Nos résultats indiquent aussi la présence de ressources affectives souvent associées à l’action environnementale comme un souci pour l’environnement et l’expression de valeurs humanistes et altruistes. Enfin, nous sommes d’avis que l’enseignement de compétences clés comme la planification mène à la formation de citoyens engagés dans l’action environnementale. 

La réussite scolaire demeure un objectif prioritaire de société. Nous avons suivi 516
étudiants de Sciences humaines (SH) et Sciences de la nature (SN) durant leur
parcours collégial dans le but d’examiner le lien entre les mesures de
l’anxiété et de la dépression prises à leur arrivée et la persévérance sous
forme du nombre d’inscriptions consécutives dans le programme d’admission. Les
mesures prises : 1) l’état et le trait d’anxiété, 2) les symptômes
dépressifs, 3) l’index de la sensibilité à l’anxiété, et  4) des données démographiques sous la forme d’une
passation de questionnaires.  La
méthodologie employée consistait en une analyse de la régression ordinale
multiple mettant en jeu plusieurs variables explicatives. Au terme de quatre
sessions, on retrouve 60% des étudiants admis en SH tandis qu’en SN 71% ont
persisté. Chez les étudiants en SH, la moyenne générale au secondaire et le
fait d’avoir une charge de cours complète se sont avérées être les facteurs
explicatifs de la persévérance (pas les symptômes psychologiques, ni la
présence d’emploi). Chez les étudiants en SN, toutes les mesures anxieuses et
dépressives sont reliées à l’issue finale. D’autre part, le statut d’emploi
(avec ou sans un travail rémunéré) a été un facteur important sur la
persévérance des étudiants de ce programme. Dans les interventions ciblées pour
la réussite et la persévérance scolaires, il faut tenir compte des
particularités et caractéristiques des étudiants dans les différents programmes

En complémentarité aux initiatives gouvernementales pour favoriser la réussite éducative du plus grand nombre de jeunes, de nombreux projets partenariaux portés par des acteurs locaux se déploient à la grandeur du Québec. Aussi, les résultats de recherches insistent sur les effets bénéfiques qu’apportent les Partenariats École-Famille-Communauté  dans la lutte contre les inégalités scolaires et le rehaussement de la persévérance et la réussite scolaires (Deslandes 2014, 2012, 2010 ; Duval et al., 2014 ; Boulanger et al., 2011). Devant ce constat, le resserrement des liens entre les différents acteurs intervenant auprès du jeune permet d’améliorer la prestation des services en vue de répondre aux besoins éducatifs des jeunes dans une perspective de lutte contre les déterminismes social et scolaire. Notre communication présente les résultats préliminaires d’un projet de recherche-action participative sur l’initiative d’implanter une structure partenariale École-Famille-Communauté au bénéfice de la réussite éducative des jeunes au Bas-Saguenay. Une première collecte de données par questionnaire auprès des intervenants communautaires, des parents et du personnel scolaire a été réalisée dans les cinq écoles des cinq municipalités rurales du Bas-Saguenay Sud. Les résultats anticipés sur la mise en œuvre de cette structure  seront présentés et discutés afin  de définir de façon opérationnelle les paramètres de fonctionnement de cette structure partenariale pour la réussite éducative

Les institutions accordent de plus en plus d’importance aux compétences pédagogiques des formateurs universitaires, soutenant ainsi qu’elles ont un impact sur la qualité de l’enseignement et sur la réussite des étudiants. Ainsi, la perception de la pédagogie universitaire a évolué auprès des enseignants universitaires; la formation continue apparaît comme essentielle et même nécessaire ((Demougeot-Lebel et Perret, 2011), d’où l’importance de mettre en place des formations pour les enseignants universitaires (Luzeckyj et Badger, 2008).  Le Centre de formation de soutien à l’académique (CFSA) de l’UQAM offre des formations à la carte aux professeurs, maîtres de langue et personnes chargées de cours, leur permettant d’affiner et revoir leurs pratiques pédagogiques. La communication vise à rendre compte des résultats d’une recherche évaluative qui identifient les facteurs influant sur les pratiques pédagogiques des enseignants universitaires de l’UQAM, suite aux formations offertes par le CFSA. Cette présentation s'appuiera sur les propos recueillis lors d'entrevues individuelles. Nous présenterons les perceptions des participants dans le but de démontrer que les formations répondent à des conditions qui permettent aux formateurs universitaires d’acquérir et de parfaire des compétences en matière d’enseignement et d’apprentissage (Stes et van Petegem, 2011).

Le phénomène de l’ajout d’erreurs lors du processus de révision/correction de texte comme l’une des manifestations de la non-maitrise du français écrit au postsecondaire a été mis au jour par Roy et Lafontaine (1992). Problématique d’autant plus alarmante en milieu francophone minoritaire où le contexte diglossique, le constant « tiraillement » vécu entre français vernaculaire et français standard (Laflamme et Reguigui, 2003) et l’insécurité linguistique qui en résulte ont une incidence certaine sur l’appropriation du savoir grammatical. Notre étude rend compte de ce phénomène par l’examen des
ajouts d’erreurs commis par de nouveaux étudiants universitaires de milieu francophone minoritaire en situation expérimentale de repérage/correction d’erreurs ciblées avec protocole de réflexion à voix haute. Notre hypothèse était à l’effet que les sujets, dans une telle situation, manifesteraient aussi une tendance à l’ajout d’erreurs. Restait à voir selon quelle proportion, quels en seraient les types et quels plans de la langue écrite seraient touchés. Les résultats confirment notre hypothèse et montrent que les raisonnements des sujets les mènent souvent à douter d’une orthographe correcte, cela même en ignorant plus de la moitié des erreurs réelles. Ils nous confirment encore les difficultés particulières de l’apprentissage du français normatif en milieu minoritaire et nous suggèrent que des actions sont à entreprendre en amont comme en aval par les diverses instances concernées.

 

Incarnant un potentiel d’innovation et de progrès dans de nombreux domaines d’activité humaine (Simonton, 2018), la douance est aussi une condition neurodéveloppementale complexe qui exige souvent un accompagnement par des professionnels formés et outillés spécifiquement à cet égard (p. ex., Webb, 2014/2017). Au Québec, après plus de trois décennies de silence sur ce thème, la douance refait progressivement surface dans l’espace clinique et médiatique. On s’y préoccupe notamment que de nombreux professionnels accompagnent les personnes douées sans détenir les connaissances et les ressources requises, dans des milieux où subsistent des stéréotypes à propos de la douance (Bélanger, 2017). La présente étude descriptive à devis mixte vise à vérifier empiriquement si de telles préoccupations trouvent écho dans divers milieux professionnels québécois et à quel degré. L’étude exploratoire, réalisée auprès de 693 professionnels de l’éducation, de la santé et des services sociaux, a permis de recueillir les perceptions, connaissances et difficultés auto-rapportées face à la douance. Les résultats (analyses descriptives et thématiques) soutiennent les lacunes anticipées face aux connaissances et aux difficultés vécues en douance, mais dressent un portrait plus optimiste des perceptions entretenues par les professionnels. La discussion suggère des facteurs explicatifs de certaines difficultés soulevées et des pistes d’actions en vue d’une évolution positive de la situation actuelle.

Des recherches montrent que l’enseignement de la génétique et de la biotechnologie (GB) pose des défis particuliers aux élèves et aux enseignants du secondaire. Ces défis concernent la compréhension des concepts d’hérédité, des niveaux d’organisation allant du gène à l’organisme ainsi que des liens entre le génotype et le phénotype (Kidman 2010). Les difficultés reposent notamment sur le fait que ces concepts sont complexes et abstraits (Yilmaz 2011). Des recherches montrent que l’enseignement de la GB ne doit pas se limiter à l’acquisition de savoirs disciplinaires, mais doit mener à la compréhension des enjeux sociaux et individuels qui leur sont associés (Duncan, 2010). Par exemple, les organismes génétiquement modifiés et le clonage sont au cœur d’enjeux de santé publique, éthiques, économiques et environnementaux. Dans cette communication nous présentons les résultats d’une analyse des manuels scolaires utilisés au Québec afin de dégager la manière avec laquelle ils proposent aux enseignants d’aborder ces savoirs avec les élèves. L’analyse s’est appuyée sur une grille composée de critères qui renvoie à trois dimensions : les savoirs disciplinaires en jeu ; les démarches d’enseignements et d’apprentissage que les manuels proposent pour permettre aux élèves de s’approprier ces savoirs ; les enjeux sociaux associés à ces savoirs. Les résultats montrent que les manuels analysés ne présentent pas une vision adéquate et actualisé de ces savoirs.



La réalité virtuelle (RV) est de plus en plus sollicitée pour enseigner la chimie en raison de sa capacité de visualiser des concepts abstraits invisibles, comme les atomes (Wang-Kin, 2021). De plus, il est possible de réaliser avec la RV des expériences concrètes impossibles dans des conditions normales (Fowler, 2015). La RV présente donc un grand potentiel pour soutenir les élèves dans la mise en relation des concepts abstraits et des expériences concrètes, qui représente un obstacle persistant dans l'apprentissage de la chimie (Haigh et al, 2012). Toutefois, la recherche sur la RV s'est peu penchée sur l'articulation entre les activités d'apprentissage, les difficultés des élèves et les propriétés de la RV, articulation qui s'est avérée nécessaire et problématique à l'intégration de technologies antérieures (Cox, 2012; Klingenberg et al, 2015). Une analyse documentaire a été réalisée afin d'analyser les relations entre les activités d'apprentissage des sciences en VR, l'interprétation des concepts véhiculés et les caractéristiques de la VR mobilisées. Les résultats préliminaires de cette recherche exposent que les activités d'apprentissages en chimie en VR sont essentiellement démonstratives et axées sur la visualisation d'interactions moléculaires. Les élèves établissant peu de relations entre les concepts abstraits et les expériences empiriques avec les démonstrations expérimentales et mathématiques, le potentiel de la RV est peu articulé aux besoins des élèves.

Les activités organisées (sports, arts, clubs) sont des activités structurées dans lesquelles l’enfant est exposé à un responsable adulte et à des pairs. La diversité réfère au fait de pratiquer différentes catégories d’activités organisées. Cette étude a pour objectifs d’identifier les trajectoires de diversité des activités organisées suivies durant l’enfance et d’examiner les caractéristiques psychosociales qui prédisent l’appartenance aux trajectoires. Un échantillon de 1038 enfants a été évalué annuellement entre l’âge de 5 et 9 ans. Les caractéristiques psychosociales (mesurées quand l’enfant avait 5 ans) et les activités organisées (mesurées chaque année) ont été évaluées à l’aide de questionnaires remplis par la mère.

Quatre trajectoires ont été identifiées : en augmentation/faible (13.5%), en augmentation/modérée (23.7%), en diminution (18.4%) et stable/élevée (44.4%). Les enfants prosociaux et les enfants timides ont plus de chances d’appartenir à la trajectoire dont la diversité est la plus faible (en augmentation/faible). Les enfants de familles à revenu plus élevé et les enfants dont les parents sont plus éduqués ont plus de chances de suivre les trajectoires dont la diversité est plus élevée (en augmentation/modérée, en diminution et stable/élevée). La diversité des activités organisées évolue donc de façon hétérogène durant l’enfance et l’appartenance aux trajectoires peut être prédite par des caractéristiques psychosociales de l’enfant et de sa famille.

Une inquiétude grandissante est présente dans la littérature entourant le niveau d’inactivité physique et de graves problèmes de santé présents chez les jeunes enfants. Considérant que les plus récentes études montrent un manque important de temps actifs, il est critique de mieux comprendre les facteurs pouvant favoriser l’activité physique (AP) chez les jeunes enfants.  L’une des réponses face à cette tendance d’inactivité physique et de déconnexion avec le milieu extérieur fut l’émergence des programmes « Forest School ». Bien que les avantages d’une telle pédagogie soient soulignés dans les pays l’utilisant, au Canada, très peu de milieu y adhérant ont reçu une forme quelconque de validation scientifique. De plus, la revue de littérature de Carson & Spence (2010) montre que le niveau d’AP chez les enfants est significativement plus bas l’hiver que dans toute autre saison. La présente étude constitue donc une première validation d’une approche ancrée dans la pédagogie en forêt au Québec sur le niveau d’AP des enfants ainsi qu’une comparaison de son effet en fonction des saisons. Vingt enfants fréquentant un CPE ont participé à un programme de pédagogie en forêt leur permettant de passer des périodes minimales de 3 heures consécutives en nature. Les résultats préliminaires montrent une augmentation importante du niveau d’AP des enfants en milieu naturel comparativement aux journées en installation. Ces différences se maintiennent indépendamment de la saison analysée. 

Il existe en français et en anglais une dizaine de périodiques spécialisées dans l'enseignement des sciences de la santé. Depuis quelques décennies, il s'est développé un corpus de données probantes qui démontrent l'existence de pratiques d'enseignement efficaces, i.e. capables de faire générer chez les étudiants des apprentissages riches, durables et surtout transférables en contexte de soins ou de recherche. La communication a pour but d'identifier quelques zones où  les évidences sont bien démontrées. Cela devrait encourager les enseignants des sciences de la santé à y recourir avec enthousiasme. Pourquoi certains le font et pourquoi d'autres tardent à enseigner sur la base des évidences ? Commençons donc par les leur identifier.

Obligation de résultats pour les enseignants ? Non puisque l'apprentissage appartient à l'apprenant. Obligation de moyens ? Oui, dans un contexte où les soins de santé basés sur les évidences sont requis. Bon enseignement, bons apprentissages, bonne formation, bons soins de santé.

Les programmes de formation du MELS suggèrent une approche culturelle à l’apprentissage et l’enseignement de la mathématique. Le Groupe Conseil en mathématique de l’Outaouais a jugé le développement de cette approche prioritaire considérant que le niveau de la culture mathématique des élèves et des enseignants pouvait s’améliorer. Ceci est en lien avec le fait que les conceptions des mathématiques manifestées par plusieurs enseignants n’étaient pas en adéquation avec le programme de formation (Beaudoin et Bellehumeur, 2009).

Ce projet de recherche-formation constitue un prolongement du partenariat établi entre l’Université du Québec en Outaouais et les commissions scolaires francophones de l’Outaouais sur le sujet du développement de la culture mathématique. Seize enseignants du primaire et du secondaire (quatre par commission scolaire) ont participé à l’élaboration et l’expérimentation avec leurs élèves de dispositifs d’enseignement dans un contexte de mathématique culturelle. Le projet s’est déroulé sur deux années.

 Le projet a amené les enseignants participants à réaliser quatre objectifs: s'approprier le concept de mathématique culturelle en lien avec leur contexte d'enseignement; expérimenter en classe des activités permettant aux élèves de voir l'utilité des mathématiques; modéliser les résultats de l'expérimentation en classe; partager les résultats avec d'autres enseignants lors d’une journée régionale. 

Les études sur la participation des élèves à la prise de décision démocratique indiquent que les conseils d'élèves ont des conséquences bénéfiques sur l'engagement politique des jeunes, mais peuvent aussi renforcer certaines inégalités sociales. Le programme d’Élections Québec Vox populi : ta démocratie à l'école! fournit des ressources pédagogiques et des séances de formation aux écoles primaires et secondaires qui s'y inscrivent concernant leurs conseils d'élèves, à condition qu'elles s'engagent à respecter certaines pratiques démocratiques. Ce programme n'a pas fait l'objet d'une étude publique. La présente étude vise à faire état des pratiques démocratiques des écoles participant à Vox populi et de leur potentiel pour réduire les inégalités sociales.

Les données mobilisées incluent des rapports non publiés d’Élections Québec, des données longitudinales sur les caractéristiques sociodémographiques des écoles participantes et des données de sondage sur les perceptions de différents acteurs des pratiques démocratiques dans leur école. Les analyses montrent que les élèves, le personnel enseignant et les directions d'école ont généralement une perception positive du soutien offert aux élèves délégués et de leur capacité à exprimer leurs points de vue, mais jugent que la direction d'école est moins impliquée et empêche parfois la réalisation de projets mis de l'avant par les conseils d'élèves. D'autre part, les écoles participantes ont tendance à être situées en milieu favorisé.