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Le terme « littératie » peut être défini d’une multitude de façons, car sa signification doit être mise en relation avec le cadre conceptuel de l’étude dans laquelle il est mobilisé (Masny et Dufresne, 2007). La recherche présentée dans cette communication se situe dans une perspective critique qui contribue à identifier des pistes pédagogiques plus équitables qui offrent aux enfants d’origines linguistiques et culturelles variées une multitude de moyens de s’exprimer et de développer des pratiques de communication diverses à l’intérieur d’une société hétérogène et utilisant les technologies (Dagenais, 2012). Durant une année, la chercheuse a participé à la vie scolaire d’une classe d’élèves de 10-11 ans. Des analyses des données provenant d’un journal de bord de recherche, d’observations participantes, d’artéfacts variés et d’entretiens (avec l’enseignante, les jeunes et divers intervenants scolaires ayant eu des contacts significatifs avec ces derniers) ont été réalisées avec des méthodes qui permettent de donner une voix aux participants (Clark, 2005; Masny, 2012; Ruglis, 2011). Cette communication présente une portion des résultats de la recherche, particulièrement ceux mettant en évidence 1) comment une intégration harmonieuse de la lecture, de l’écriture et de l’oral est facilitée par une pédagogie de la multimodalité 2) comment la prise en compte non déficitaire de l’enseignante a permis aux jeunes de s’exprimer et de développer leurs habiletés de communication.

La préoccupation concernant la cyberintimidation s'accroît alors que la popularité des réseaux sociaux est grandissante chez les adolescents (Roy et Beaumont, 2013; Bégin, 2011). Une des stratégies mises de l’avant pour contrer ce phénomène par un corps policier d’une grande métropole est de diffuser une pièce de théâtre sur la cyberintimidation par un organisme à but non lucratif ainsi que d’effectuer une présentation après la pièce en complémentarité à des jeunes du secondaire I et II. Une évaluation d’impact a été mise en place afin de constater si les objectifs initiaux de ce projet étaient atteints; sensibiliser les jeunes à face à la cyberintimidation, augmenter leurs connaissances et offrir des stratégies s’ils sont victimes ou témoins du phénomène. L’évaluation consiste en l’administration de questionnaires auto-administrés avant et après la pièce avec des échelles de Likert de 1 à 5 (de très en désaccord à très d’accord). Au départ, les jeunes (N=127,M=13.03 ans, SD=.24) percevaient avoir une bonne connaissance de la cyberintimidation (M=4.41, SD=.85), mais suite à la diffusion de la pièce, leur perception a augmenté significativement (M=4.86, SD=.47; t(126)=-5.331, p<.000). D’autres résultats seront présentés en lien avec leurs perceptions, leurs connaissances des concepts et leurs stratégies utilisées lorsqu’ils sont victimes ou témoins. Les limites et recommandations de cette évaluation de projet seront également abordées.

Les manuels d’histoire sont des outils de médiation culturelle et sociale. Alors que le curriculum québécois avance une conception délibérative et participative de la citoyenneté, il est lieu de s’interroger sur le contenu des manuels en lien avec l’agentivité comme moteur de changement. Le schéma actantiel de ces récits permet d’identifier une agentivité principalement basée sur des institutions ou des grands personnages, tout en évacuant l’agentivité individuelle ainsi que celle de certains groupes (autochtones, femmes, etc.). Ces récits ne favorisent pas une conception délibérative et participative de la citoyenneté et soutiennent une formation citoyenne très diverse pouvant mener à différents types de citoyen et d’action.

Les programmes de plein air, reconnus pour leur potentiel d’agir sur la santé physique et psychologique des individus, seraient un moyen efficace pour promouvoir les saines habitudes de vie en milieu scolaire. Pour atteindre les retombées souhaitées par ce type de programme, il semble important de respecter les facteurs qui favorisent leur implantation. Bien qu’un nombre croissant de domaines s’intéressent aux pratiques efficaces d’implantation, aucun cadre d’analyse ne permet actuellement d’avoir une vue d’ensemble de l’implantation et de la pérennisation des programmes de plein air en milieu scolaire. Une analyse documentaire a été menée afin de recenser, dans différents domaines, les facteurs associés à l’implantation et de la pérennisation des programmes. Les résultats de cette analyse ont permis d’élaborer un cadre conceptuel composé d’une cinquantaine de facteurs regroupés en cinq catégories: 1) individuels; 2) organisationnels; 3) extérieurs; 4) processuels et 5) associés au programme. Ce cadre permettra d’analyser la présence et l’absence des facteurs associés à l’implantation et la pérennisation et ce, de façon spécifique à deux programmes de plein air en milieu scolaire dont les pratiques gagnantes leur ont permis d’atteindre un stade mature de l’implantation. Cela permettra ainsi de mieux soutenir les initiatives en promotion de la santé dans d’autres écoles.

Le programme de formation en médecine sera entièrement donné en français au nouveau campus médical en Outaouais de l'Université McGill en 2020. Le Bureau de la Francisation a été créé dans ce contexte. Au-delà de la francisation de tout le contenu didactique, cette ambitieuse entreprise est très profitable permettant aussi: 1) le développement d'un lexique médical bilingue, basé sur les traductions officielles des objectifs d'études provenant des organismes régulateurs de la compétence des médecins en formation au Canada, pour s'assurer de la qualité et l'uniformité des termes médicaux traduits 2) la correction d'erreurs dans le contenu puisque la traduction implique une révision 3) l'appropriation d'outils informatiques d'appui à la traduction. À long terme, nos espoirs sont: 1) de favoriser la bilinguisation de la pratique médicale et améliorer la qualité de soins prodigués par les futurs médecins qui étaient initialement peu à l'aise dans l'une ou l'autre langue officielle 2) de favoriser une meilleure intégration des connaissances par les étudiants selon l'hypothèse que le recrutement de fonctions cognitives supplémentaires dans l'apprentissage de la médecine dans les deux langues est pédagogiquement bénéfique. En effet, les étudiants auront leur formation en français, mais devront encore consulter et étudier certains ouvrages de référence anglais. L'affiche portera sur ces éléments liés au projet de francisation: les objectifs, les défis, les moyens et les opportunités.

La globalisation de l’économie mondiale et le savoir sans frontières s’accompagnent de flux migratoires importants et diversifiés. En 2015, le nombre de migrants internationaux a dépassé le chiffre record de 250 millions (Banque mondiale, 2015). L’internationalisation de l’enseignement supérieur est l’une des conséquences de ces nouvelles formes d’économie et de savoir (Altbach et Knight, 2007; Phillips, 2011). Celle-ci se développe sous des facettes comme l’internationalisation des curricula, la mobilité des enseignants/étudiants ou les partenariats internationaux en recherche (FNEEQ, 2015). En 2013, plus de 4,1 millions d’étudiants sont partis à l’étranger pour étudier contre 2 millions en 2000 (UNESCO, 2013).

En 2014, environ 89 000 étudiants internationaux étaient inscrits à temps plein au 1er cycle sur les campus canadiens (soit environ 11% de l’ensemble des étudiants à temps plein au 1er cycle) et 44 000 étudiants internationaux, à temps plein aux cycles supérieurs (soit presque 28% de tous les étudiants aux cycles supérieurs) (Universités Canada, 2014). En 2010, les étudiants internationaux au Québec représentent un apport de plus d’1 milliard de dollars de dépenses, générant 10 000 emplois et plus de 88 millions de dollars de contribution au trésor public québécois (Kunin, 2012). L’université de 2016 n’est plus celle de 2000. Elle se reflète notamment dans la diversité culturelle composant sa communauté professorale, professionnelle et étudiante (Mainich, 2015).

 

Les fratries concernées par l’autisme : quelle évaluation, quelle adaptation ?

Contexte : Le trouble du spectre de l'autisme (TSA) comporte une origine multifactorielle à forte composante génétique. Les recherches s’intéressant aux modes de transmission de l’autisme différencient les familles dites à haut risque (HR) de celles à bas risque (BR). Dans les familles HR plusieurs membres peuvent être atteints d’un trouble, alors que dans les familles BR, un seul enfant est atteint d’un TSA. Le but de la recherche vise à documenter le risque de récurrence d’autisme et de phénotype d’autisme élargi dans les familles concernées par le TSA et à recenser les outils d’évaluation disponibles aux différents âges.

Méthode : Une revue systématique de littérature (N=38 articles) a permis de structurer les résultats autour du modèle du fonctionnement humain.

Résultats : Les résultats montrent différents éléments : 1. Dans les familles BR, les fratries s'adaptent de manière typique. 2. Dans les familles HR, si environ 55% des enfants présente un développement typique, le risque de récurrence d’autisme est d’environ 20% et le risque de présence de phénotype d'autisme élargi de 20% à 25%.

Conclusion : Ces résultats ont des implications en termes de détection, de prévention et d’intervention. Ces données théoriques permettent de poser les balises méthodologiques pour évaluer un échantillon d'enfants en Suisse à l'entrée à l'école. 

Cette étude longitudinale visait à évaluer l’incidence d’un modèle de prolongation de cycle dit de « tâche globale » sur la motivation et l’adaptation psychosociale d’élèves ayant échoué en 2e secondaire. Les élèves étaient comparés à des pairs expérimentant un modèle à titulaire unique. Ils étaient également comparés à des camarades ayant un cheminement normal, afin de permettre de mieux situer l’évolution de leur motivation et de leur adaptation psychosociale.

134 élèves, provenant de trois écoles secondaires montréalaises en milieu défavorisé, composaient ainsi les groupes expérimental et témoin. En début et fin d'année, ils ont répondu à un questionnaire documentant leur motivation et de leur adaptation psychosociale. Les résultats des analyses multivariées à mesures répétées (MANOVA) indiquent que le sentiment de compétence a augmenté chez les élèves qui ont profité du modèle de tâche globale. De plus, leurs buts de performance-évitement et leur anxiété sociale ont diminué. Enfin, leur sentiment de compétence en français a eu tendance à augmenter. Considérant que des gains similaires sont observés chez les élèves qui expérimentent le modèle à titulaire unique, il est impossible d’affirmer que le modèle étudié s’avère plus bénéfique. Cela dit, les enseignants en étaient à une première expérience. Afin de constater la pleine mesure de l’efficacité du modèle de tâche globale, il serait pertinent de poursuivre l’étude de cette question.

Plus communément associé au contexte de soins d’enfants naissants prématurément, le concept d’incubation en affaires décrit un environnement d’accompagnement de porteurs de projets entrepreneuriaux (Aernoudt, 2004). Cette pratique d’incubation existe depuis plus de cinq décennies (NBIA, 2014). Si l’incubation d’entreprises est maintenant bien connue, l’incubation en milieu de l’éducation est plutôt rarissime. Pourtant, l’innovation pédagogique peut, elle aussi, bénéficier de pratiques d’accompagnement favorables à son éclosion. Cette communication met en lumière et en comparaison deux cas d’incubateurs émergents de disciplines différentes. La question de recherche est : comment se déploie la mise en place des pratiques de l’incubation en contextes entrepreneurial et d’innovation pédagogique? Les auteurs sont leaders respectifs des deux incubateurs. La méthodologie des systèmes souples (MSS) est utilisée pour cadrer l’étude des cas (Checkland, 2010, Merriam, 1988). Les dimensions de temporalité, de soutien vers l’autonomie et d’environnement contrôlé sont relevées de la littérature sur l’incubation (Bibeau, 2019). Parmi les résultats : 1) les cadres de référence disciplinaires sont distincts mais convergents; 2) la synergie entre les deux leaders alimente une adaptation des pratiques et, 3) une centration partagée sur l’humain revisite les cibles initiales. Un éclairage est apporté sur les pratiques de l’incubation et l’effet d’un lieu de rencontre transdisciplinaire.

Cette communication présente quelques résultats d’une recherche qualitative portant sur les innovations pédagogiques utilisées à l’Université de Montréal selon la culture disciplinaire. Nous entendons par innovation pédagogique tout enseignement dispensé de manières différentes de la pratique traditionnelle du cours magistral. En bref, nous estimons qu’une innovation pédagogique s’apparente à toute action nouvelle visant à l’amélioration de l’apprentissage des étudiants. Notre question générale de recherche trouve sa pertinence et son originalité dans sa dimension « culture disciplinaire » (Becher, 1989) qui nous permet de découvrir si les innovations pédagogiques sont particulières à une culture disciplinaire ou communes à toutes les disciplines. L’idiosyncrasie sophistiquée du sujet invite à un voyage à travers une recension d’articles scientifiques sur l’université d’hier et d’aujourd’hui, la pédagogie de l’enseignement supérieur, sa valorisation et particulièrement le Scholarship of Teaching and Learning (Boyer, 1990), les innovations pédagogiques et la culture disciplinaire. L’essentielle de la collecte de données s’est opérée à l’aide de trente-deux entrevues individuelles et d’un entretien de groupe avec des professeurs des facultés de l’UdeM. Cette communication expose les différences et similitudes en termes d’innovations pédagogiques selon les disciplines et répond à notre question générale de recherche. Finalement, nous présentons des pistes de recherches.

Alors que le Canada jouit d’une image globalement positive en matière d’accueil et d’intégration des minorités ethnoculturelles, la persistance de barrières systémiques, auxquelles font face les membres des groupes sous-représentés, demeure préoccupante. Les institutions universitaires, qui détiennent un rôle historique en matière de défense des droits de la personne, n’échappent pas à ces phénomènes de discrimination. Forts des constats précédents, ces dernières ont mis en place des plans d’action « équité, diversité et inclusion » (EDI). Afin de mieux comprendre les leviers et les freins afférents à la mise en œuvre de ces politiques dans l’enseignement supérieur, j’ai effectué une revue de littérature sur le sujet. Les résultats de la recherche font ressortir un décalage entre la promotion des politiques d'EDI et la réalité institutionnelle marquée par la persistance de profondes résistances au changement. Si de rares travaux de recherche empiriques (Tamtik et Guenter, 2019) mettent en avant l’engagement des universités en faveur de l’EDI, le caractère essentiellement « cosmétique » (superficiel) et « marketing » (effet d’affichage) de ces politiques est déploré dans la majorité des travaux répertoriés (Ahmed, 2012; Henry et al., 2017). L’étude critique des apports et des limites des travaux empiriques répertoriés a fait émerger de nouvelles perspectives de recherche qui seront évoquées dans le cadre de cette communication.

Dans la conjecture actuelle, les technologies Internet 2.0 offrent un accès à la connaissance et à l’expertise sans précédent, ce qui multiplie les occasions d’apprentissage informel. Cette étude autobiographique narrative avait pour objectif de souligner les efforts et la contribution des bricoleurs et des travailleurs techniques qui, ardument, courageusement et patiemment règlent des problèmes manuels très complexes sans avoir toutes les informations en main et souvent sans avoir toutes les aptitudes nécessaires pour le faire. Nous nous sommes penchés sur un phénomène émergent des technologies Web 2.0, soit la capacité de résoudre des problèmes complexes. Nos deux récits narratifs autobiographiques ont porté un regard sur nos expériences d’apprentissage de mécanique de motocyclettes italiennes en discutant en asynchrone avec les membres de communautés en ligne portant sur ce sujet. Nous présenterons le cadre théorique de cette étude, en nous appuyant sur les travaux de Csikszentmihalyi, Freire et Wenger. Ensuite, nous expliquerons la méthodologie que nous avons utilisée pour nous permettre de retracer le récit de notre expérience. Finalement, nous discuterons des relations entre nos expériences et les concepts relatifs à l’éducation progressive, qui pourraient certes être transférables à notre système d’éducation actuel, qui semble pour le moins être en dérive.

Cette contribution s’inscrit dans le cadre d’une recherche ethnographique (Ogay, 2017), menée dans un établissement scolaire du canton de Fribourg en Suisse, qui investigue le processus de construction de la relation entre les enseignants et les parents d’élèves lors de la première rentrée scolaire. La thèse doctorale réalisée au sein de ce projet s’intéresse plus particulièrement aux interactions lors des moments interstitiels (Marcel, 2002), essentiellement lorsque les parents viennent amener ou chercher leurs enfants à l’école.

 

En nous inspirant des recherches en psychologie environnementale, nous considérons la relation entre les individus et l’espace comme interdépendante et interactionnelle (Moser, 2009; Ripoll et Veschambre, 2005). À l’aide d’analyse thématique de rapports d’observations (n = 195) des interactions entre les parents et les enseignants ainsi que de l’analyse thématique des transcriptions d’entretiens semi-directifs (n = 101), nous montrerons comment se perçoivent et se négocient les espaces aux frontières architecturales du bâtiment. Cette contribution vise à approfondir le concept – encore peu étudié en éducation –  d’appropriation de l’espace, notamment en termes d’utilisation stratégique de l’espace par certaines familles plus proches du système scolaire (Fahrni & Conus, 2018). Nos résultats intermédiaires permettent de mettre en exergue des (en)jeux de pouvoir (parfois inconscients) dans ces espaces à la frontière du monde scolaire et familial.

C’est dans un souci de mieux-vivre ensemble et de cohérence dans les pratiques enseignantes que s’inscrit la démarche de recherche menant à cette proposition de communication. Les enseignants, par la plus récente réforme de l’éducation, sont appelés à travailler davantage de façon collective, mais les ressources pour y arriver sont parfois inexistantes.

La communication s’inscrit dans une volonté d’outiller les enseignants et les administrateurs scolaires désireux de poursuivre ou de mettre sur pied une équipe travaillant selon l’approche d’enseignement en équipe au secondaire. Dans notre recherche, nous sommes allée rencontrer neuf participants (en deux groupes) afin d’identifier les conditions qui pourraient contribuer à la modélisation de l’approche d’enseignement en équipe. Cent neuf conditions externes et internes ont donc été analysées et interprétées pour arriver, en définitive, à la proposition d’un modèle qui se veut utile et convivial pour ses éventuels utilisateurs (administrateurs scolaires, enseignants, représentants syndicaux, professeurs à la formation des maitres, etc.). Lors de la communication, nous présenterons et commenterons ce modèle. Une attention sera aussi portée sur notre méthodologie dont la démarche novatrice a permis l’analyse et l’interprétation des données. Il s’agit de la démarche réflexive d’analyse en partenariat (Boudreault et Kalubi, 2006).

Plusieurs sondages ont été effectués pour connaitre l’état de l’enseignement de la musique dans le système scolaire au Canada (CEMC 2005 ; 2010, FAMEQ 2011 : 2018). Si les constats indiquent une diminution du nombre d’heures allouées à la musique et une détérioration des conditions de travail des enseignants (Peters, Pierre-Vaillancourt & Grenier, 2016), aucune recherche ne s’est intéressée aux raisons qui favorisent l’enseignement de la musique. Cette communication présente les résultats partiels d’une étude visant à identifier les facteurs qui ont un impact sur l’enseignement de la musique dans les écoles primaires et secondaires de la province du Québec. Les données ont été recueillies grâce à un sondage réalisé en 2018 par la Fédération des associations de musiciens éducateurs du Québec (FAMEQ) auprès de 575 enseignants de musique des écoles du Québec (échantillon non probabiliste de type volontaire). Par la suite, des entrevues semi-structurées auprès d’enseignants sélectionnés sur la base des réponses ont été effectuées. L’analyse de contenu (Bardin, 2013), réalisée grâce au logiciel NVIVO10, nous a permis d’identifier que le type de soutien des directions d’école, la présence ou non d’activité extrascolaire reliées à la musique, le dynamisme d’une fondation pour financer les activités musicales, les changements dans la population d’apprenants et la capacité d’adaptation des enseignants sont des facteurs ayant un impact sur l’enseignement de la musique dans les écoles.

L’étude se déroule dans le contexte postcolonial plurilingue polynésien. L’objectif est de rapprocher l’école des familles et de faire entrer la réflexion raisonnée dans les familles à travers une pratique philosophique avec des élèves polynésiens et leurs parents (PPEP). La question centrale de l’étude est la suivante : en quoi une PPEP permettrait-elle de tisser des liens nouveaux avec les familles et de mieux comprendre les différentes façons de penser le monde ? L’étude exploratoire est qualitative et relève d’une épistémologie interprétative. Un atelier de philosophie a été réalisé avec une cohorte d’élèves âgés de 7 à 8 ans puis avec leurs parents. A posteriori, des entretiens semi-directifs ont été réalisés avec les parents. Les ateliers de philosophie et les entretiens ont été filmés puis les échanges oraux ont été transcrits. L’analyse des phénomènes étudiés porte sur 3 volets : la dimension philosophique des échanges (1); l’implication parentale (2); la comparaison des résultats entre les générations (3). Les résultats montrent que les enfants et les parents sont entrés dans un processus de cheminement réflexif propre à la philosophie. De plus, l’analyse de l’implication parentale lors de l’atelier et des entretiens reflète une évolution des pratiques parentale et un renforcement des liens entre l’école et les familles. Enfin, la comparaison entre les propos des enfants et des parents témoigne de constances et de différences entre les générations.

Pour répondre aux maux des systèmes éducatifs et de l’enseignement, lorsque l’on accepte de les conscientiser, il est nécessaire de mettre en œuvre des leviers efficients qui se trouvent hors des sentiers battus. Nous démontrons que le levier praxéologique est une solution pour gérer les pierres d’achoppement dans l’enseignement. Comment l’intégration, la mise en œuvre et les implications de l’action praxéologique permettent de répondre à des silences, des aveuglements, des inerties ainsi qu’à l’infaillibilité au cœur de l’enseignement ? Après avoir ancré le socle définitoire de la praxéologie en le contextualisant, nous exposons la méthodologie dans son évolution sur un échantillon restreint d’enseignants. Elle fait passer les actants d’une relative réflexivité à la praxéologie. Ensuite, nous précisons les maux nécessitant une action praxéologique. Puis, nous mettons en exergue les articulations, les modifications et les dynamiques engendrées par l’introduction de la praxéologie dans les pratiques. Enfin, des limites et des perspectives de mises en œuvre produites par l’exercice des méthodes collaboratives annoncent des enseignements porteurs pour que le levier praxéologique soit inculqué dans les formations aux futurs enseignants ainsi qu’à ceux qui sont en exercice. L’intérêt de cette approche est d’exposer des pistes afin que chaque acteur éducatif puisse s’approprier  les réalités auxquelles il doit répondre  en préservant la flamme éducative.



Les designers sont appelés à collaborer de façon multidisciplinaire dans le cadre de projets de design rendus complexes par les enjeux sociétaux et technologiques. Cette collaboration n’est pas toujours facile. Son apprentissage devient donc un élément clé de la formation des futurs designers. Nous soutenons que le développement de la capacité à dialoguer des designers ainsi que leur conscience éthique pourrait appuyer le processus. Cette étude vise à comprendre comment l’éthique du dialogue, dans la phase initiale d’un projet de design, pourrait soutenir les échanges et le partage des connaissances multidisciplinaires menant éventuellement à l’innovation. Pour ce faire, nous avons observé et documenté la collaboration d’une équipe de 3 étudiants provenant de disciplines différentes dans le cadre d’un atelier d’écodesign. Le but du projet était de questionner l’expérience d’achat de nourriture en 2025. L’analyse des données recueillies nous a permis de comprendre comment un dialogue autour des questions « Qui/Quoi/Pourquoi/Comment » a permis de structurer la pensée des participants. Ceci a soutenu le partage des connaissances et des valeurs propres à leurs disciplines respectives pour développer un concept innovant. Cette étude permet de formuler les
lignes directrices d’une démarche pédagogique, participative et interdisciplinaire pour soutenir la collaboration dans le cadre d’un projet de design complexe et préciser le rôle de l’éthique du dialogue à travers le processus. 

Au Québec, le taux de réussite à l'examen ministériel d'histoire nationale de quatrième secondaire est plutôt faible et cela depuis l'avènement de la réforme dans les années 2000. Cependant, tous les élèves doivent réussite cet examen afin d'obtenir le diplôme d'études secondaires (DES). Cette communication témoignera des difficultés rencontrées lors de la passation de l'épreuve unique de juin 2016 auprès de deux groupes-classes de quatrième secondaire. Une analyse quantitative des 60 copies  permettra de mieux comprendre les erreurs commises par les élèves et de mieux saisir les habitudes des élèves au moment d'utiliser les sources présentes dans le Dossier Documentaire. Au terme de la communication, les résultats de recherches seront démontrés et explicités afin de mieux comprendre le faible taux de réussite aux épreuves d'histoire.

La manière dont certains programmes pédagogiques particuliers (PPP) et d’adaptation scolaire (AS) sont mis en œuvre dans les écoles secondaires pourrait contribuer à augmenter la violence entre pairs par l’accentuation des inégalités via la stratification des élèves dans des groupes plus ou moins avantagés socialement. Comme ils sont très répandus dans les écoles secondaires du Québec, il importe de mieux documenter leur nature et leur impact sur la victimisation. L’objectif général de cette recherche est donc d’explorer le lien entre les regroupements d'élèves et la victimisation par les pairs dans les écoles secondaires. La présente recherche permettra de générer des connaissances qui pourraient aider les milieux scolaires à mettre en place des programmes enrichis ou d'AS en évitant de créer des effets négatifs. Les données analysées proviennent de 53 écoles secondaires situées en milieux socioéconomiques variés du Québec. La variable violence subie a été mesurée à l’aide du QSVE-R/élève. La seconde variable, le niveau de pratiques ségrégatives au sein d’un établissement scolaire, a été mesuré à l’aide de la section 6.4 du QSVE-R/directions. Des analyses descriptives ont été effectuées en plus d'une consultation avec des experts sur la question des pratiques ségrégatives dans les écoles en lien avec les programmes. Enfin, des analyses corrélationnelles et des régressions ont été effectuées pour documenter le lien entre la victimisation et les pratiques ségrégatives.

Les nombreuses réformes éducatives qu’a connu le Canada depuis les années 40 en vue de démocratiser l’enseignement ont permis de rehausser le niveau éducatif jusqu’au postsecondaire. Malgré toutes ces réformes, les inégalités des chances scolaires sont toujours présentes et affectent les enfants issus d’un milieu ethnoculturel comme le sont les Autochtones . Plusieurs recherches ont montré qu’à niveau d’éducation égal, les inégalités relatives à l’emploi et au revenu ont tendance à s’annuler plus la scolarité est élevée. L’éducation postsecondaire devient la seule solution pour l’amélioration des conditions de vie des peuples Autochtones. Étant donné la rareté des recherches dans ce sens, la communication orale permettra de répondre à ces questions « Parmi les facteurs individuels, familiaux et contextuels, quels sont ceux qui ont un impact déterminant sur l'accessibilité à l’enseignement postsecondaire des Premières Nations et des Métis vivant hors communautés des Premières Nations au Canada? Cet impact est-il différent selon les trois types de systèmes postsecondaires canadiens, à savoir le système « à choix exclusif », « à choix progressif » et « à choix multiples » ? ».

Les trois dimensions – individuelle, familiale et contextuelle sont des données provenant de l’Enquête auprès des Peuples Autochtones (EAPA) de 2012. Ces dernières ont été analysées au moyen du logiciel SPSS avec la méthode d’analyse de régression logistique multinomiale. 

 

Avec le développement du numérique en enseignement supérieur, le personnel enseignant fait face à divers problèmes dans le cadre de ses responsabilités pédagogiques, dont celui de l’évaluation des apprentissages en formation à distance (Audet, 2011). L’évaluation doit être rigoureuse dans le supérieur comme ailleurs (Tardif, 2006). La question du plagiat est documentée en formation traditionnelle (Jeffrey, 2013). Elle doit maintenant être examinée en formation à distance. L’objectif est de faire l’état des connaissances sur un aspect important qui mine la crédibilité de l’évaluation en formation à distance tant pour ce qui concerne le mode synchrone que le mode asynchrone : le plagiat. La recension des écrits a été faite suivant la démarche de Mertens (2010). Avec les mots clés en français et en anglais : plagiat, e-dyshonesty, pratiques évaluatives, formation à distance, enseignement supérieur, synchrone, asynchrone, plusieurs banques de données ont été interrogées : Google, Outil découverte, Cairn, Francis, Eric, Proquest, Repère, Crésus. Sur 60 publications recensées, 32 ont été retenues pour être analysées selon la technique d’analyse thématique de Paillé et Muchielli (2013). Les résultats permettent d’identifier les pratiques spécifiques de plagiat, leur importance en comparaison avec la formation en présence, des stratégies de prévention mises en place non seulement dans le cadre des cours, mais aussi des programmes et des institutions.

Le comité des élèves représente une structure de participation des  élèves à la vie scolaire qui doit être mise en place dans les écoles  secondaires du Québec, selon la Loi sur l'instruction publique. Ce  comité qui s'inscrit dans la mission de socialisation de l'école québécoise se retrouve aussi au primaire. Pourtant, il est impossible de recenser les écoles qui mettent réellement en œuvre ce comité et  selon quelles modalités. Plusieurs acteurs de l'éducation  se considèrent peu formés et peu soutenus pour assumer la  responsabilité de son fonctionnement. Afin de réaliser l'état des connaissances sur le sujet, une recension des écrits a été faite. Une analyse des écrits scientifiques et professionnels, des sites universitaires et des manuscrits, au Québec et à  l'international, a permis de relever des considérations sur ces comités et les modalités de leur encadrement. Il est reconnu que ces comités peuvent  représenter un espace de participation des élèves et un lieu  d'apprentissage de la démocratie à condition que plusieurs facteurs  soient réunis. C'est dans cette optique que diverses prescriptions et orientations sont énoncées. Nous mettrons  en lumière des avantages et des difficultés quant à la mise en place de telles structures, tout en accordant une attention particulière au rôle des adultes du milieu scolaire.

L’Outaouais fait partie des régions ayant un  taux de décrochage élevé, soit 34,2% comparativement à la moyenne provinciale se situant à 25,3% pour l’ensemble du Québec  (Bulletin statistique régional, 2009). Des initiatives telles que SIAA (MELS), visant à diminuer le décrochage scolaire en milieux défavorisés, sont en œuvre dans la région. Beaucoup reste encore à faire et c’est pourquoi Centraide Outaouais en collaboration avec une chercheuse de l’UQO ont choisi d’étudier le potentiel du programme Passeport pour ma réussite pour la région Outaouaise. Ce programme a pour objectifs de réduire la pauvreté et ses effets en diminuant le décrochage dans les écoles secondaires et de favoriser l’accessibilité à l’éducation postsecondaire. Implanté dans la communauté de Regent Park (Toronto) en 2001, ce programme a obtenu des résultats exceptionnels (diminution du taux de décrochage de 70% en moins de 10 ans) et est maintenant implanté dans 11 communautés au Canada. Pour s’assurer que le programme soit adapté à la réalité de l’école secondaire outaouaise, une enquête à méthodologie mixte auprès des élèves d’une école secondaire, des acteurs du milieu scolaire, du milieu communautaire et des familles a été réalisée. La communication présentera les résultats de cette enquête, incluant  les moyens et les dispositifs d’intervention qui pourraient être privilégiés dans l’école ainsi que l’intérêt de la communauté à contribuer à la mise en oeuvre du programme Passeport pour ma réussite. 

Toutes les instances québécoises en lien avec les enfants et leur développement (MFA, 2007; MELS, 2006; Québec en Forme, 2012) s’entendent sur l’importance du jeu libre dans le développement global des enfants. Le jeu libre permet aux enfants de participer activement dans leur processus d’apprentissage alors qu’ils s’engagent dans des activités qui sont significatives et d’intérêts pour eux (Canning, 2017). Le temps consacré au jeu libre dans les services éducatifs à la petite enfance a diminué de 25% au profit des activités structurées (Burdette et Whitaker, 2005). Malgré les différentes données existantes sur le jeu libre dans les services éducatifs à la petite enfance au Québec, les différents facteurs (facilitateurs et obstacles) permettant la mise en place de périodes de jeu libre de qualité dans les services de garde sont peu documentés.

La méthodologie proposée afin de répondre aux questions de recherche se base sur les pratiques déclarées du personnel des services éducatifs à la petite enfance. Un questionnaire en ligne a été mis en place pour sonder la perception des éducatrices et des responsables quant aux agents facilitateurs et aux obstacles à l’implantation et au maintien des périodes de jeu libre. Plusieurs constats ressortent en lien à la formation des éducatrices, au temps accordé aux périodes de jeu libre dans leur pratique, à leur perception des bénéfices du jeu libre ainsi que les obstacles et facilitateurs perçus.