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Selon plusieurs auteurs (dont Stoddard, 2010), l’enseignement explicite de stratégies de critiques de documents historiques (écrits, artéfacts, images, sons, etc.) permet aux élèves d’apprendre à réfléchir aux discours sur le passé, à les examiner, à les remettre en question et à en débattre en classe et hors de la classe. Cela stimulerait leur capacité́ d’agir délibérément à propos aussi bien des objets de consommation produits par l’industrie des médias de masse que d’un enjeu socioéconomique ou sociopolitique.

L’objectif de cette communication est de faire l’état de la question. Nous avons examiné 300 articles publiés depuis 20 ans dans des revues savantes d’expression anglaise recensées par la base de données ERIC.

Au moyen d’une analyse de contenu, nous présentons les principaux résultats de recherches qualitatives, quasi expérimentales et expérimentales portant sur l’exercice de la pensée historienne, notamment dans les films de fiction, faisant participer deux types de sujets expérimentaux (des élèves du secondaire ou leurs enseignants).

Nous dégageons les implications de ces résultats pour les enseignants d’histoire qui voudraient aider leurs élèves à développer (et à employer) leur esprit critique lorsqu’ils consomment des films de fiction historique.

 

Les apprentissages réclament que l’enseignant, dans le cadre transdisciplinaire de la bivalence, de mettre en œuvre le concept de trajection afin que les élèves construisent des liens entre les disciplines. Qu’est-ce qui fait que la trajection se trouve au cœur d’une démarche transdisciplinaire pour la construction de savoirs sans frontières dans des situations d’enseignement ainsi que pour la production de savoirs scientifiques ?

Après avoir définit la trajection et la transdisciplinarité dans la pratique de l’enseignement et de la transmission des savoirs, nous exposons la méthode employée pour démontrer notre proposition. Une grille d’analyse des attitudes des enseignants, dans le primaire et dans des centres de formation d’apprentis, fondée sur les spécificités de la trajection a été élaborée pour étudier les actes éducatifs. Au regard des traits, des particularités et des obligations des différentes fonctions nous avons extrait les caractéristiques qui positionnent la trajection au cœur de la transdisciplinarité. Ces éléments, de nature sémiotique, attestent que la trajection tient un rôle d’articulation et de dynamique à tout acte d’enseignement tout particulièrement au contact de diverses disciplines.

Conscientiser la trajection dans la structuration des apprentissages renforce l’ouverture transdisciplinaire nécessaire à la production de savoirs sans frontières.

 

Mots clefs : apprentissage, éducation, enseignement, transdisciplinarité, trajection, savoirs

Cette contribution s’inscrit dans le domaine de la didactique de l’écrit et s’intéresse aux difficultés rencontrées par les étudiants allophones sur leurs pratiques d’écriture d'essai argumenté. L'essai argumenté est un genre discursif auquel les étudiants sont confrontés à l’université, dans les cours de FLE et lors des évaluations. Comme les exigences universitaires diffèrent d’une culture à l’autre, ce travail est parfois difficile pour des étudiants internationaux non habitués à ce type d’écrit universitaire parfois identifié comme étant typiquement français.

La problématique interroge les difficultés déclarées par ces étudiants lors de la rédaction d'essais et constatées dans leurs productions. S'appuyant sur une enquête et sur des analyses de copies, cette recherche s’attache essentiellement aux aspects méthodologiques, linguistiques et culturels de la question.

La méthodologie adoptée repose sur :

un questionnaire renseigné par 60 étudiants internationaux :

des entretiens semi-directifs,

des analyses de productions d'essais argumentés.

L‘analyse de contenu met en évidence les obstacles rencontrés par les étudiants lors de l' écriture d’essais, leurs représentations des écrits réussis et leur rapport à la norme.

Des pistes d’intervention didactique sont ensuite proposées en vue d’une aide à la rédaction d'essais argumentés.

La révision joue un rôle crucial dans le développement de la compétence à écrire (Fayol, 2007). Toutefois, la recherche indique que les apprenants révisent peu et priorisent les erreurs de surface (Allal, Chanquoy et Largy, 2004, Roussey et Piolat, 2005), mettant en relief l’importance de la rétroaction corrective écrite (RC) qui est susceptible d’inciter les apprenants à réviser (Silver et Lee, 2007). Plusieurs recherches ont traité la révision impromptue (Barkaoui, 2016; Chenoweth et Hayes, 2001; Lindgren et Sullivan, 2006). Cependant, rares sont les recherches qui ont étudié la révision déclenchée par la RC de l’enseignant (Lee, 2009). Cette étude descriptive vise à examiner la révision qui suit la RC fournie par l’enseignant.

 

 L’étude a été menée auprès d’apprenants de français au primaire et au secondaire. Au total, six classes d’accueil (L2) et neuf classes régulières (L1) ont participé à cette étude. Ils ont révisé un texte qu’ils avaient produit et que leur enseignant avait annoté. Des entrevues ont été réalisées avec les enseignants et les apprenants afin de mieux comprendre les résultats et les interpréter.

Les résultats obtenus indiquent que la rétroaction qui fournit à l’élève la forme correcte est celle qui suscite le plus de révision par rapport à celle qui incite l’apprenant à s’autocorriger. Même si les enseignants du secondaire L1 et L2 utilisent les mêmes techniques rétroactives, les élèves des classes d’accueil révisent plus que ceux des classes de L1.

Depuis quelques années, divers travaux portant sur l’orthographe du français se sont intéressés aux accords nominal et verbal, grande source de difficultés pour les scripteurs tant novices qu’experts. Parmi les facteurs explicatifs des erreurs commises, on relève l’ambiguïté des marques de personne et de nombre (Thévenin et al., 1999; Guyon, 1997, 2003) ainsi que les variations qui affectent la structure syntaxique, comme la longueur de la chaine, les inversions et les rupteurs (Guyon, 1997; Jaffré et Bessonnat, 1993; Brissaud, Chevrot & Lefrançois, 2006). Toutefois, l’effet possible du sens du verbe n’a pas encore été considéré. Pourtant, certains travaux suggèrent que le sémantisme du verbe influence l’ordre d’acquisition chez les jeunes enfants (Bassano, 1998, 2010) et la reconnaissance du verbe par des enfants d’âge scolaire (Lepoire-Duc et Ulma, 2010; Quet et Dourojeanni, 2004; Roubaud et Touchard, 2004). L’étude que nous menons vise à vérifier l’effet du sémantisme du verbe sur la réussite de l’accord verbal chez des élèves de 4e primaire et de 1re secondaire (4 classes par niveau) dans deux situations d’écriture : dictée et rédaction. L’analyse est menée en partant, d’une part, du classement sémantique développé par Dubois et Dubois-Charlier (1997) dans Les verbes français, d’autre part, en considérant les éventuelles tendances apparaissant dans le corpus. La présentation des résultats se fera en tenant compte du niveau scolaire et de la nature de la tâche.

PROBLÉMATIQUE.

Une étude randomisée a démontré que les habiletés spatiales n’ont pas été améliorées par un cours de dessin d’observation. Le but était de vérifier l’hypothèse que les habiletés spatiales sont améliorées par l’addition de dessins d’images transformées par le cerveau (e.g. dessins imaginaires de coupes transverses et de synthèse) à un cours de dessin d’observation.

MÉTHODE.  

Une étude randomisée a été administrée à la Faculté de médecine de l’Université de Sherbrooke à 31 élèves. Les participants ont été soumis à une épreuve psychométrique quantitative en habiletés spatiales (Tests de rotation mentale redessinés de Vandenberg et Kuse) avant et après un cours de dessin distribué à temps plein sur une semaine. Le test de Wilcoxon a été utilisé pour comparer les groupes.

RÉSULTATS.

La différence de changement dans la mesure quantitative des habiletés spatiales avant et après le cours de dessin entre les groupes expérimental (n=16 élèves) et témoin (n=15) n’a pas été statistiquement significative en utilisant le Test de rotation mentale A en deux dimensions [5,13±3,95 (moyenne±écart-type) vs 4,27±2,34, respectivement; p=0,44] et le Test de rotation mentale C en trois dimensions [5,69±5,08 vs 4,53±2,50, respectivement;  p=0,56].

CONCLUSION.

La mesure quantitative des habiletés spatiales n’a pas été améliorée par l’addition de dessins d’images transformées à un cours de dessin d’observation. La distribution sur une semaine du cours pourrait expliquer les résultats.   

Cette proposition vise à présenter les résultats d’une étude doctorale examinant les pratiques axées sur les forces en utilisant un modèle bidimensionnel dans des contextes scolaires inclusifs. Les approches inclusives en éducation consistent surtout en une concentration fixée sur des stratégies de soutien, mettant l’accent sur les défis des élèves par rapport à leur apprentissage et développement personnel. Les participants de l’étude étaient huit professionnels ayant divers rôles et expériences dans le système d’éducation. En utilisant une conception d'enquête appréciative, les éducateurs ont participé à des entretiens individuels semi-structurés pour décrire leurs expériences avec l’application des pratiques basées sur les forces des élèves ainsi que les impacts liés. Ces entretiens étaient suivis par deux groupes de discussion qui les amenaient à imaginer à quoi ressemblerait le système si ces pratiques étaient intégrées et, enfin, à concevoir des structures et des processus nécessaires pour encourager ce changement de paradigme dans la pratique. Chaque ensemble de données a été analysé par des procédures d’analyse qualitative. Les résultats révèlent de l’information requise pour l’élaboration d’un modèle conceptuel. Ce modèle propose les éléments nécessaires pour promouvoir le passage à une approche intégrée à bidimensionnelle afin de favoriser l’accompagnement des élèves selon leurs forces et selon leurs besoins de soutien dans des milieux scolaires inclusifs.

L’université a observé une croissance exponentielle de la demande d’enseignement au cours des dernières décennies (Romainville, 2000) et donc une diversification des besoins de la population étudiante (Tinto, 2006-2007). Pour mieux comprendre le succès scolaire d’une population en mouvance, cette étude en profondeur a porté sur l’expérience de la probation académique d’une étudiante de premier cycle universitaire ayant participé à un programme d’accompagnement scolaire. La principale source de données est issue de trois entrevues menées selon une approche phénoménologique (Seidman, 2006). Les notes de l’accompagnatrice et un journal de bord de la chercheure (Baribeau, 2004) complètent cette étude narrative (Riessman, 2007). L’histoire de la participante est présentée sous forme de profile analysé à la lumière de la théorie de l’expérience de Dewey (1958, 1938/1997). Cette analyse pose un regard limpide sur la probation académique en illustrant la nature des expériences de l’étudiante de même que les impressions, les émotions et les attitudes qu’elles évoquent chez elle. Cette étude contribue à documenter un domaine peu exploré et représente un apport important à l’avancement de la connaissance sur le thème de la probation académique. En dévoilant la richesse et la complexité d’une expérience, elle contribue à rompre des généralités associées aux étudiants en probation qui sont souvent dépeints comme n’étant pas disposés à entamer des études universitaires.

L'apprentissage de la lecture est une étape charnière de l'éducation des enfants. Cependant, il est difficile de suivre cet apprentissage de manière autonome tout en s’adaptant aux difficultés de chaque élève. C’est pourquoi ce projet vise à repérer les difficultés de lecture d’un élève sans intervention d’un professeur.

Pour faire cela, nous collaborons avec l’entreprise Lecture+ et des écoles primaires (Collège Jésus-Marie et Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys) pour développer un jeu de données de voix d’enfants québécois en apprentissage de lecture. Ce jeu de données permettra dans un second temps d’entraîner un modèle permettant de reconnaître les phonèmes prononcés tout en conservant les erreurs de lecture. En comparant avec le résultat attendu, nous pourrons donc en déduire les erreurs et leur niveau et donc identifier les difficultés de l’élève. Cette comparaison est fondée sur une mesure de la distance entre les différents phonèmes.

Ce travail se démarque des modèles de compréhension vocale actuels puisque ces derniers tendent à corriger les erreurs de prononciation de manière à retrouver le mot le plus probable. Le modèle préliminaire qui prédit les phonèmes à partir d’un fichier audio offre une précision de 84,2 % sur la lecture du texte Le voyage d’Alice (Pommée et al., 2023). De plus, le jeu de données inédit sur les voix des jeunes Québécois permettra d’améliorer ce modèle et de stimuler la recherche multidisciplinaire.

Une récente étude effectuée à l’Université Laval auprès d’étudiants âgés de 16 à 18 ans indique que 95 % d’entre eux n’ont pas assez d’information sur la photonique pour la considérer comme un domaine d’étude et un choix de carrière. Conscientisés par ce besoin, des membres du Regroupement des étudiants en photonique et optique de Laval (REPOL) ont décidé de mettre sur pied un ensemble de ressources qui permettra d’introduire les élèves du secondaire aux sciences de la lumière et qui donnera accès aux conseillers en orientation à de l’information et à des activités complémentaires portant sur les carrières dans ce domaine. Afin de rejoindre le plus d’élèves possible, nous avons développé une approche en plusieurs volets qui accommode les différents types d’apprentissage. Cette plateforme multimodale inclura :

un laboratoire de démonstrations,

la trousse photonique canadienne,

une série de vidéos portant sur les carrières dans le domaine de l’optique-photonique,

et un site web regroupant les ressources ci-dessus et de l’information complémentaire.

Par exemple, le laboratoire de démonstrations permettra aux élèves de voir à quoi peut ressembler le milieu de travail et d’études dans ce domaine et leur présente du même coup des applications concrètes de la photonique. En complément, les protocoles permettant de reproduire ces démonstrations dans d’autres universités seront disponibles sur le site web, ainsi qu’une visite virtuelle du laboratoire. 

Dans cette communication, nous examinons l’effet de la technologie de la synthèse vocale (SV) en format portable sur la prononciation des apprenants du français langue seconde, notamment sur la réalisation des liaisons obligatoires (par ex.: les amis). La SV suscite beaucoup d’intérêt dans le domaine l’apprentissage d’une langue seconde ou étrangère, car elle permet d’entendre la prononciation exacte d’un mot ou d’un texte choisi par l’apprenant. Très peu de recherches ont été menées pour étudier l'efficacité de la SV dans différents domaines d'apprentissage en langue seconde, en particulier en phonologie.

Notre étude a eu lieu à deux universités anglophones à Montréal et portait sur la réalisation de la liaison obligatoire. L'étude a suivi le design de pré-test/post-test/post-test différé et a duré 5 semaines. Les étudiants en français langue seconde de niveau A2, qui ont participé à ce projet, ont été répartis en trois groupes expérimentaux distincts. Le premier groupe a utilisé une application de SV sur iPhone ou iPod et devait compléter des tâches hebdomadaires sur la prononciation; les participants du deuxième groupe ont participé à des rencontres hebdomadaires individuelles avec la rétroaction et, finalement, les membres du groupe de contrôle ont pris part à des échanges hebdomadaires individuels avec le professeur sans rétroaction. Les résultats de cette étude démontrent des effets positifs de cette technologie sur l'acquisition de la prononciation de la langue seconde.

Problématique

Depuis les dernières décennies, le taux de décrochage en Abitibi-Témiscamingue est un phénomène préoccupant. Une analyse approfondie des taux de réussite aux épreuves ministérielles permet de dégager que c’est sur le plan de la compétence à utiliser un raisonnement mathématique que les résultats des élèves témiscabitibiens sont les plus faibles (MELS, 2014). Parmi les activités qui permettent de développer cette compétence,  l’enseignement et l’apprentissage par le biais de la pédagogie par le jeu semblent constituer une approche pédagogique à privilégier.

 

Objet de recherche

L’objet principal de ce projet consiste à évaluer les effets de la pratique de jeux de société en milieu scolaire, sollicitant des habiletés de mathématiques, sur deux indicateurs de la réussite éducative des élèves, soit : le rendement en résolution de problèmes et la motivation scolaire.

 

Méthodologie et résultats préliminaires

Afin de répondre à cet objectif, un devis quantitatif prétest-posttest avec groupe témoin a été mis en œuvre. Les résultats démontrent que la pratique scolaire des jeux de société permet de développer les habiletés en résolution de problèmes des élèves témiscabitiens. Un effet particulier est dégagé pour la résolution de problèmes additifs. De plus, un effet sur la motivation extrinsèque des filles témiscabitibiennes est relevé.

Le développement d’une alphabétisation technoscientifique critique qui invite à l’action sociopolitique semble aujourd’hui nécessaire considérant l’état du Monde. Le recours à des questions scientifiques socialement vives (QSSV) dans l’enseignement des sciences et l’interprétation des interactions entre les différents acteurs de ces questions permet d’éclairer l’enchevêtrement sciences-technologies-environnement-société et contribue à former des personnes capables de participer aux conversations et d’agir sur les situations. Si des recherches nous informent quant aux façons dont les élèves s’approprient ces questions et se représentent les scientifiques, peu de travaux se sont attardés aux points de vue de scientifiques ayant décidé d’agir, par exemple en prenant la parole, en accompagnant des citoyen.ne.s ou en participant à la constitution de savoirs. Cette recherche doctorale vise à détailler de tels points de vue. Une analyse thématique d’entretiens menés auprès de dix scientifiques qui agissent dans le contexte de QSSV environnementales ou sanitaires permet de discuter de leurs points de vue sur leurs actions, sur les rôles, capacités et incapacités des citoyen.ne.s et des scientifiques dans la gestion des QSSV ainsi que sur les visées de l’enseignement de ces questions. Les modèles théoriques d’interactions entre scientifiques et citoyen.ne.s (déficit, débat, co-construction de savoirs) et la notion de rapport aux savoirs viennent éclairer ces analyses.

Les fonctions exécutives (FE) sont essentielles à la réussite scolaire. Une manière de les optimiser est d’utiliser une approche métacognitive afin de faire prendre conscience aux élèves de leurs processus exécutifs tout en les exerçant de façon ludique grâce aux jeux de société. Celle-ci est cependant peu développée dans le cadre scolaire. Le programme JEuMETACOGITE vise à sensibiliser les élèves à leur cerveau et à son fonctionnement exécutif par une approche métacognitive en utilisant le jeu de société comme support d’apprentissage en classe. Notre objectif est d’en évaluer son impact sur les FE, la métacognition et les compétences scolaires d’élèves de 9 à 10 ans. Quatre programmes pédagogiques différents ont été mis en œuvre par les enseignants dans leur classe : le programme JEuMETACOGITE et 3 groupes contrôles. Le programme JEU repose sur la pratique des mêmes jeux de société sans approche métacognitive. Le programme META propose des séances métacognitives sur le cerveau et les FE. Le programme CONTRÔLE suit le programme conventionnel. Les résultats après le programme montrent une progression plus importante du groupe JEuMETACOGITE sur les FE comparativement aux trois autres groupes. Cependant, aucun transfert sur les apprentissages scolaires et les compétences métacognitives n’est observé. Le programme JEuMETACOGITE est un moyen ludique d'améliorer les FE par une approche métacognitive tout en jouant à l'école.

La préoccupation pour la réussite en lecture et en écriture entraine une augmentation du temps consacré à l’évaluation sous forme de tests au préscolaire (Bassok & al., 2016). Bien que l’évaluation soit essentielle pour soutenir le développement des élèves (Enz & Morrow, 2009), les tests, pour leur part, servent plutôt à poser des diagnostics et à mesurer des habiletés ponctuelles (Bodrova & Leong, 2012). En nous appuyant sur la perspective vygotskienne, nous avons identifié l’observation du jeu symbolique comme une pratique évaluative davantage appropriée pour le soutien de l’émergence de l’écrit des enfants. Actuellement, peu de recherches empiriques documentent les pratiques évaluatives des enseignants du préscolaire (Bédard, 2010; Pyle & DeLuca, 2013) et aucune, à notre connaissance, ne s’intéresse spécifiquement à l’évaluation de l’émergence de l’écrit par l’observation du jeu symbolique. Ainsi, nous avons réalisé une étude de cas ayant pour objectif de décrire cette pratique évaluative telle qu’elle est actuellement appliquée par deux enseignantes. L’analyse d’entrevues semi-dirigées, d’observations directes, de documents collectés et d’entrevues d’autoconfrontation a permis d’identifier des obstacles et de dégager trois conditions favorisant l’évaluation de l’émergence de l’écrit par l’observation du jeu symbolique. Les résultats de cette recherche décrivent également comment cette pratique permet aux enseignantes de soutenir l’émergence de l’écrit de leurs élèves.

Des études révèlent que les élèves issus de milieux défavorisés rencontrent des difficultés dans la discipline français (Ministère de l’Éducation du Québec, 2005; Conseil Supérieur de l’Éducation, 2016). Selon plusieurs chercheurs, ces jeunes démontrent une maitrise moins assurée de certaines notions grammaticales, si bien que, dès leur entrée au secondaire, des acquis du primaire ne sont pas encore consolidés (Manesse & Bégin, 2009; Totereau, Brissaud, Reilhac & Bosse, 2013). C’est le cas de l’accord sujet-verbe, qui constitue un nœud de difficulté pour les élèves de milieux défavorisés en transition du primaire vers le secondaire (Totereau et al., 2013). Or, ces travaux ne nous donnent pas accès aux représentations grammaticales sur le verbe de ces élèves, alors que la conception d’interventions didactiques adaptées à leurs besoins réels repose sur ces représentations.

Cette communication rendra compte d’une recherche descriptive qualitative poursuivant l’objectif de décrire les représentations grammaticales sur le verbe d’élèves issus de milieux défavorisés en transition primaire-secondaire. Pour atteindre cet objectif, une dictée diagnostique et un test de connaissances grammaticales ont été administrés à seize élèves de milieux défavorisés de première secondaire. Des entretiens métagraphiques ont également été menés auprès d’eux. Nous exposerons donc les résultats obtenus grâce à l’analyse des données langagières issues de ces outils.

Les effets positifs de l’entraînement de la conscience morphologique sur la lecture et l’écriture font l’objet de méta-analyses en anglais. Les chercheurs (Bowers, Kirby et Deacon, 2010; Carlisle, 2010) soulignent la nécessité de plus de recherches causales pour mieux documenter ces effets et pour en dégager des modalités d’intervention efficaces. Cette nécessité est plus criante en contexte francophone où ces études sont très rares (Casalis et Colé, 2009 ; Fejzo, 2011). Dans ce contexte, la présente étude vise à vérifier les effets d’un programme de conscience morphologique sur la capacité à lire et à produire des mots écrits chez des élèves francophones du 2e cycle du primaire. L’intervention en conscience morphologique d’une durée de 5 mois est offerte à deux classes de ce cycle. Afin de vérifier les effets de ce programme, la compétence morphologique, l’identification et la production des mots ont été mesurées au prétest et au post test. Des variables telles que la conscience phonologique, la dénomination rapide et l’intelligence verbale ont été contrôlées pour mieux isoler les effets du programme. Des analyses statistiques  et de contenu permettent de vérifier les effets significativement positifs du programme sur le développement de la littératie des élèves francophones et de dégager des modalités de l’intervention efficaces. Cette communication présentera l'intervention menée dans le cadre de cette recherche.

La représentation de l'université chez les étudiants polynésiens

 

L'échec scolaire en Polynésie est supérieur à celui de la métropole, le chômage chez les jeunes est de plus en plus préoccupant.

Pendant des années en tant universitaire, nous avons constaté que l'université ne faisait pas forcement sens pour les jeunes qui y  accédaient. Certains poussés par leur famille y venaient comme si c'était un rite de passage,  pour obtenir en tant qu'héritiers  un poste qui leur revenait. de droit. La crise économique a profondément bouleversé ces comportements. Désormais les jeunes semblent  aller à l'université pour ne pas intégrer les longues cohortes de chômeurs. Pourtant ils affichent  toujours en cours une certaine démotivation : ils se déplacent beaucoup, quittent fréquemment le cours, s'interpellent etc. Quelles représentations ont-ils de l'université  et pourquoi apprennent-ils ? Nous faisons l''hypothèse que leur rapport au savoir est corrélé au sens et à la valeur symbolique qu'ils donnent à leurs études et à la fonction qu'ils confèrent  à l'université.  Pour mieux appréhender ce phénomène, nous avons décidé de travailler de manière très microsociologique ,avec un petit nombre d'étudiants- en nous inspirant des bilans du savoir de l'équipe d'Escol.-  en leur posant des questions ouvertes auxquelles ils ont répondu par écrit,. Ce sont les résultats qui relèvent d'une représentation très traditionnelle de l'Université que nous proposons d'exposer lors de notre communication.

La FAST, qui vise l’amélioration du rapport à la science des élèves, se veut un dispositif que l’école secondaire met en œuvre dans son propre contexte écosystémique. L’hypothèse de départ du projet de recherche, analysée selon deux méthodologies s’inscrivant dans la perspective socioculturelle, à savoir l’expérimentation de devis (Breuleux et al, 2002) et la formation-intervention découlant de la théorie de l’activité (Engeström, 2011), était que les technologies et outils numériques viendraient soutenir l’apprentissage des élèves placés en situation d’alternance.

Trois établissements scolaires ont initié un modèle d’alternance école-entreprise. Par l’entremise de questionnaires en ligne, de groupes de discussion et d’entrevues individuelles réalisées en face à face auprès d’élèves, d’enseignants et de partenaires externes, nous avons repéré les dynamiques et les impacts du double fait d’introduire des situations d’alternance et des technologies et outils numériques.

Le regard posé est méso et micro. Au niveau méso, c’est l’analyse par les participants eux-mêmes, à l’aide des chercheurs, de leurs systèmes d’activité ainsi que leur travail sur les tensions repérées qui, selon la théorie de l’activité, leur permettent de trouver des formules capables de conduire vers l’objet visé. Au niveau micro, c’est le rapport au savoir des jeunes qui se revivifie de par leurs contacts avec le monde du travail qui intègre les technologies numériques et leur propre usage de ces mêmes outils.

Plusieurs recherches décrivent la qualité des textes écrits par les élèves québécois (p. ex. DIEPE, 1995; MELS, 2012); parallèlement, plusieurs recherches (p. ex. Chartrand et Lord, 2010, 2013; DIEPE, 1995; Lusignan et coll., 1996) dressent le portrait des pratiques (observées et déclarées) des enseignant.e.s de français du secondaire québécois, sans décrire leurs liens avec la qualité des textes des élèves. Pour identifier les stratégies pédagogiques (Messier, 2014) utilisées par les enseignant.e.s de français du secondaire en classe de français, langue d’enseignement, qui développent la compétence scripturale (Reuter, 2000) de leurs élèves, nous avons observé six enseignantes de français d’expérience du secondaire pendant trois mois et avons décrit la qualité des textes (n=200) écrits en classe par leurs élèves. Dans cette communication, nous nous attardons spécifiquement aux stratégies pédagogiques que nous avons observées en classe, que nous analysons au moyen d'un synopsis (Blaser, 2007) et d'une grille d'analyse qui repose sur le répertoire de stratégies pédagogiques pouvant être utilisées pour développer la compétence scripturale au secondaire (Marcotte, 2017; à paraitre), sur différents modèles de l'apprentissage et sur différents modèles du processus d'écriture. Nous concluons en présentant certains liens entre ces pratiques observées en contexte écologique et la qualité des textes des élèves.

Notre recherche à la maîtrise porte sur l’utilisation de la chanson dans les classes de français au secondaire. La recherche en didactique souligne que plusieurs élèves présenteraient des difficultés importantes en lecture et en interprétation de textes littéraires. D’une part, la concision du texte de la chanson aiderait l’élève en difficulté à mieux comprendre ce qu’il lit. D’autre part, la musique favoriserait la compréhension du texte; le rythme, le tempo ou le type d’instruments accompagnant les paroles peuvent aider les élèves à saisir le message. En somme, nous faisons l’hypothèse que la forme de la chanson aiderait l’élève en difficulté.

Pour démontrer comment l’utilisation de la chanson en classe de français peut s’avérer une aide à l’apprentissage au secondaire, nous allons comparer les résultats d’examens de lecture des élèves ayant utilisé des chansons avec les résultats de groupes ayant réalisé l’étude des textes narratifs  suggérés par le MELS afin de déterminer de quelles façons les chansons favorisent l’apprentissage des élèves présentant des difficultés, particulièrement celles se rapportant à l’interprétation de textes littéraires.

Par définition, la visualisation d’information est un procédé qui amplifie la cognition. Lors d’une recherche d’information exploratoire, nous souhaitons savoir s'il est pertinent d’utiliser un dispositif de visualisation pour présenter les résultats de recherche. Plus précisément, l’hypothèse selon laquelle la visualisation facilite le processus de découverte et d’exploration caractéristique de la recherche d’information se vérifie-t-elle?

La surcharge informationnelle, constitutive de la recherche d’information, augmente la charge mentale à l’étape d’exploration; mais, théoriquement, avec l’effet d’amplification cognitive, elle baisserait grâce au dispositif de visualisation. Les études expérimentales d’utilisabilité permettent de mesurer en termes d’efficience, d’efficacité et de satisfaction la surcharge informationnelle à l’usage d’un système d’information.  À partir d’une même tâche de recherche exploratoire, nous expérimentons les effets de 2 types de présentation de résultats de recherche – l’un visuel et l’autre textuel – sur l’apprentissage et les stratégies de recherche.L’échantillon se divise entre des experts dans un même domaine de connaissance et des experts en recherche d’information.

Les résultats attendus visent à déterminer les effets de la présentation des résultats, tant sur l’apprentissage de nouvelles informations que sur l’adéquation en termes graphiques et interactifs d’un dispositif de visualisation pour la recherche d’information exploratoire.

La notion d’hybridation est couramment mobilisée dans le contexte de l’enseignement et recouvre un ensemble de pratiques diversifiées. Les différentes définitions expriment une variété de points de vue offrant la possibilité aux institutions et à leurs membres de se construire leur propre définition pour autant que l’essence même du terme soit perçue. Dans un contexte post-pandémique où se pose la question de l’évolution de la forme universitaire, nous conduisons une recherche portant sur l’hybridation des pratiques d’enseignement et d’apprentissage dans le contexte québécois et le contexte français.

Au cours de cette communication, nous présenterons dans une première partie les résultats d’une revue de littérature actualisée sur la « pertinence » de l’hybridation dans l’enseignement post-secondaire pour l’enseignant, l’apprenant et l’institution. Ancrés dans des résultats de recherche antérieurs complétés par des analyses écosystémiques ethnométhologiques de mise en œuvre de projets d’hybridation en France et au Québec, nous présenterons des principes à considérer pour une hybridation durable qui soutienne l’engagement et la réussite des étudiant-e-s au-delà de contraintes sanitaires. Ces principes renvoient aux compétences pédagogiques des enseignant-e-s, et aux compétences à l’apprenance des apprenants au-delà de l’instrumentation technologique et à la réunion au plan institutionnel des conditions d’une transformation durable des pratiques d’enseignement et d’apprentissage.

En apparence, le programme albertain d’études sociales et le programme québécois d’histoire du Québec et du Canada partagent peu de choses. Dans cette communication, j’explorerai un point de convergence entre ces deux programmes, soit l’absence d’un groupe majoritaire nommé comme tel: l’anglophone en Alberta et le francophone au Québec. Quelles sont les causes et conséquences de cette invisibilité du majoritaire au sein des programmes québécois ou albertain? Pour identifier les causes, je tracerais la trajectoire de production de ces deux programmes afin de détailler les moments clés du processus d'invisibilisation du groupe majoritaire, à partir de mon travail en archives. Pour identifier les conséquences de cette invisibilisation, je présenterai les résultats de mon analyse d’entrevues menées avec des enseignants québécois ou albertains qui s’opposent à la reconnaissance du minoritaire (le francophone en Alberta, l’anglophone au Québec) tout en rendant invisible leur positionnalité de majoritaire (Gani & Scott, 2017). Ainsi, l'invisibilité du majoritaire au sein des deux programmes forme et déforme la discussion à propos de ces programmes, et plus largement, la capacité du majoritaire à légitimer la reconnaissance à offrir aux locuteurs de l'autre langue officielle. Cette communication sera d’intérêt pour ceux et celles qui se questionnent sur un domaine de recherche en friche : la reconnaissance accordée et à accorder aux groupes majoritaires au sein des curricula.

Depuis les années 1960, le Canada connaît une forte augmentation du nombre d’inscriptions à des programmes universitaires de cycles supérieurs. Cette tendance se double d’une augmentation des abandons et du taux de prolongation des études qui occasionnent des coûts humains et financiers importants pour les étudiants, les universités et la société en général. À travers le monde, différentes initiatives à l’intention des étudiants et des chercheurs en rédaction produisent des résultats intéressants, dont les retraites de rédaction structurées. La participation à une retraite de rédaction semble avoir des effets positifs sur les participants, notamment en matière d’adoption d’une meilleure discipline personnelle et d’une meilleure planification des objectifs. Nous avons réalisé une recherche mixte à devis quasi-expérimental pour documenter les impacts de la participation à une retraite de rédaction Thèsez-vous sur les habitudes rédactionnelles des étudiants de cycles supérieurs. Les résultats des questionnaires démontrent que les étudiants qui participent à une retraite de rédaction ont un réel besoin de rédiger, qu’ils ont une certaine motivation et discipline personnelle lorsqu’il est question de rédiger leur thèse et qu’ils peuvent faire les efforts pour atteindre les buts qu’ils se fixent. Les résultats s’adressent aux institutions, responsables de programmes et directeurs de recherche qui ont à coeur de soutenir l’engagement, la persévérance et la réussite des doctorants.