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La pratique des psychoéducateurs nécessite la mobilisation de leur savoir-être lors d’interactions avec des individus présentant des problématiques psychosociales complexes. Toutefois, le savoir-être ne reçoit pas l’attention requise dans les cours de la formation comparativement au savoir et savoir-faire. De plus, l’enseignement des aspects relationnels qui aident les étudiants à se construire une compréhension d’eux-mêmes, comme à mieux intervenir, représentent un défi important pour les formateurs qui auront tendance à s’y soustraire. Néanmoins, si contribuer au développement de compétences liées à la compréhension de soi et de l’autre s’avère indispensable, les recherches en ce sens sont peu nombreuses, en particulier sur les pratiques pédagogiques les plus à même de favoriser le développement du savoir-être. Cette recherche qualitative/interprétative vise à décrire les perceptions de 30 formateurs concernant les pratiques pédagogiques visant le développement du savoir-être dans les cours de la formation en psychoéducation. Les contenus des entretiens individuels ont été soumis à une analyse thématique. Les résultats préliminaires apportent un éclairage essentiel à la compréhension des facteurs contributifs à la dynamique d’enseignement et d’apprentissage du savoir-être. Cette communication présente les apports d’une formation initiale prenant en compte la dimension affective des apprentissages afin de mieux préparer la relève aux défis de la pratique professionnelle.

Description

L’objectif de cette communication est de présenter une méta-analyse sur l’influence que peuvent avoir les sites
de réseautage social sur les apprentissages des étudiants.

Nous entendons par sites de réseautage social essentiellement des serveurs qui permettent aux internautes
de s’inscrire, de créer un profil personnel et ensuite d’utiliser ce profil pour communiquer avec d’autres internautes sélectionnés. Plus précisément, il s’agit de la manière dont cet outil améliore les liens sociaux entre les
étudiants et influence la réussite académique.

Ce thème invite à explorer des articles scientifiques et professionnels dans les domaines des sites de réseautage social, de l’apprentissage en ligne, de l’apprentissage collaboratif et coopératif et de la réussite académique.

Cette analyse portera sur une vingtaine de textes répertoriés dans les principales banques de données et se consacre aux sites de réseautage social et à la réussite académique. Elle permet une exploration des problématiques de la réussite académique des étudiants et des compétences sociales. Nous aboutissons à une réflexion herméneutique sur les étudiants actuels qui doivent composer avec nombres de facteurs liés aux nouvelles technologies.

Ce thème de recherche demeure peu exploré et se révèle pauvre de connaissances. Il existe néanmoins quelques
bases partielles dont nous prévoyons dégager des pistes de recherches. 

 

Certaines difficultés en mathématiques sont fréquemment engendrées par les règles de la logique naturelle, lesquelles font obstacle à la logique formelle. Au nombre de ces règles qui posent problème, nous retrouvons l’acceptation d’un énoncé général même si un cas ou deux ne répondent pas aux exigences de cet énoncé. Pourtant, l’une des règles du débat mathématique stipule qu’un contre-exemple est suffisant pour invalider une proposition universelle. Dans le cadre de cette recherche, réalisée auprès de 119 élèves de 13 et 14 ans du N.-B. et du Québec répartis dans un groupe expérimental et un groupe contrôle, l’impact de l’utilisation d’un forum électronique sur l’utilisation du contre-exemple lors de situations de validation en algèbre fut étudiée. L’intérêt de ce forum repose sur le fait qu’il appelle les élèves à laisser des traces écrites lors du débat mathématique, ce qui représente un type  particulier d’interactions.

Pendant quatre mois, des données furent recueillies sur papier (prétest, activités et post-test) ainsi qu’en ligne (forum électronique). Les résultats démontrent qu’après un certain temps, les élèves ayant eu recours au forum électronique reconnaissent plus la puissance du contre-exemple que les autres. Il semble donc que le forum ait eu une influence sur le travail des élèves, car les échanges ont permis de les exposer davantage à l’existence d’un contre-exemple et de les amener à réaliser que ce dernier était suffisant pour invalider un énoncé universel.

L’intégration des étudiants en situation de handicap ou en difficulté d’adaptation et d’apprentissage (EHDAA) compte au nombre des défis de l’éducation postsecondaire (Bonnelli et al., 2010). Les ÉHDAA ayant des difficultés d'apprentissage ont connu la plus forte croissance d'accès au cégep ces dernières années (MELS, 2014). Pour ces étudiants, les cours de mise à niveau pour mathématiques ont été mis sur pied par les cégeps; toutefois, les taux d’échec demeurent alarmants, atteignant 70% (Cégep St-Jérôme, 2015; Collège Ahuntsic, 2015). De plus, la littérature reste muette concernant les étudiants de ces classes. Notre recherche s'est donc donné comme objectif de dresser un portrait des cégépiens inscrits aux cours de mise à niveau pour mathématiques de la 4e et de la 5e secondaire, en inventoriant leurs connaissances préalables et les manifestations de difficultés d’apprentissage en mathématiques (DAM). De façon spécifique, un test d’évaluation, un questionnaire descriptif (101 répondants) et deux entrevues ont été développés pour dresser un premier portrait du niveau de connaissances et du taux de prévalence de DAM dans ces cours, ainsi que des traits sociodémographiques, de parcours scolaire et des facteurs affectifs, cognitifs et d’expériences associés aux DAM. Nos résultats offrent une première exploration des DAM auprès de la population des cégépiens, et nous permettent de suggérer plusieurs pistes de recherche et d’amélioration dans les interventions de terrain.

Les enseignants de philosophie au collégial et au premier cycle universitaire ont constaté depuis longtemps les difficultés des étudiants en matière de lecture, de compréhension de texte et de rédaction de textes argumentatifs.

Notre projet de recherche vise à soutenir le développement des habiletés intellectuelles de lecture, d’analyse et d’écriture de textes philosophiques, au collégial et à l’université, par le développement d’outils informatiques d’autoapprentissage. Ces outils permettront d’amener l’étudiant à développer une gymnastique, c’est-à-dire une habitude intellectuelle et une méthodologie le rendant habile à déceler les différentes composantes essentielles d’un texte argumentatif de philosophie et, le cas échéant, à les intégrer dans une production écrite.

Notre recherche est axée sur deux aspects interreliés, soit la pratique de la lecture avancée ainsi que l’aide à la rédaction de textes argumentatifs dans un environnement numérique d’apprentissage. 

À partir d’exercices de lectures, l’étudiant est amené à répondre à des questions reliées à un texte lu et reflétant sa compréhension de lecture.  L’environnement lui permet de se réviser de manière autonome pour acquérir une compréhension de texte acceptable à l’intérieur de paramètres prédéfinis. 

L’environnement lui permet aussi d’écrire et d'autoévaluer un texte argumentatif répondant à des critères prédéfinis en lien avec le développement d’une habitude d’écriture.

L'importance de l'auto-évaluation corrective entre paires est un moyen de résoudre la problématique qui se pose au moment d'évaluer la qualité de la présentation orale en français dans un contexte communicatif. Cette recherche-action propose l'application d'une technique entre paires qui contribue a répondre à la nécessité individuelle de l’étudiant en favorisant la prise de conscience de sa production orale. La méthodologie utilisée dans ce travail de recherche est à la fois qualitative et quantitative, ce qui a permis obtenir un meilleur compréhension de l'objet d'études. La méthode mixte se reflète a travers des outils utilisés, tel deux questionnaires et une grille d´évaluation, ainsi que par la convergence et la confirmation des résultats observés durant le développement de cette recherche. L'étude a été menée avec des étudiants de français langue étrangère de niveau B1 à l'Université de Guanajuato au Mexique. Les résultats démontrent que l'évaluation entre paires s'est avérée productive et a donné des résultats positifs sur la production orale des étudiants au moment de la présentation orale en cours de français.

Au Québec, les résultats obtenus à l’épreuve ministérielle d’écriture à la fin du 2e cycle du primaire en 2010 (MELS, 2012) signalent que près de 22% des élèves ont obtenu la cote C, D ou E pour le critère orthographe, ce qui révèle que de nombreux élèves ne maitrisent toujours pas les connaissances de base en orthographe. Afin de soutenir les élèves dans le développement de leur compétence en écriture, la commission scolaire des Hautes-Rivières a participé à un projet de recherche-action sur les orthographes approchées (OA) auprès d'enseignants du 1er cycle (N=38) durant deux années consécutives. Ils ont été formés aux OA et accompagnés. Les OA sont des situation d’écriture où l’enfant est encouragé à écrire en mobilisant ses idées sur l’écrit, à partager ses réflexions sur le fonctionnement du système alphabétique et à comparer ses hypothèses d’écriture aux mots normés. Pour suivre l'évolution des apprentissages des élèves, ces derniers ont passé différentes épreuves entre le début de la 1re et la fin de la 3e année et l'épreuve ministérielles d'écriture en 4e année a été retenue comme données. Cette communication présentera les résultats de l'épreuve ministérielle d'écriture des élèves de 4 années (N=275). Les résultats démontrent, notamment, que les élèves ont écrit une moyenne de 260 mots dans leur production écrite, qu'ils ont écrit 87% des mots de leur texte selon la norme orthographique et qu'ils font davantage d'erreurs morphogrammiques.

La recherche indique que la rétroaction corrective écrite (RCÉ) promeut l'apprentissage de la langue seconde L2 (Bitchener & Storch, 2016). Or, afin qu’elle affecte l'apprentissage, la RCÉ doit être traitée lors de la révision (Bitchener, 2012). La plupart des études ont focalisé sur les effets des techniques rétroactives sur l'apprentissage de la L2 (Stefanou & Révész, 2015), mais peu ont examiné la révision des élèves (Lee, 2008). La présente étude descriptive vise à examiner les patrons de révision des élèves afin de déterminer s’ils sont affectés par les techniques rétroactives utilisées.

22 enseignants de français (10 L1 et 12 L2) du primaire et du secondaire et leurs classes ont participé à l'étude. Les apprenants ont produit un texte qu’ils ont révisé suite à la RCÉ de leurs enseignants. Les données ont été analysées en fonction des techniques rétroactives (codage, soulignement, etc.) et des patrons de révision (précis, absent, etc.). Des entrevues ont été menées avec les enseignants pour déterminer la fréquence de la production écrite et la place de la révision dans le cycle d'écriture.

L’analyse de données indique que (1) bien que les enseignants utilisent des codes similaires, leur codage donne lieu à un taux élevé de révision précise dans les classes de L2, contrairement à celles de L1 où la révision est absente ; (2) l'écriture et la révision sont plus fréquentes dans les classes de L2 que dans celles de L1, ce qui expliquerait les patrons de révision obtenus.

Peut-on enseigner la transdisciplinarité dès la première année de Baccalauréat? Pourquoi et comment devrions-nous le faire, à partir de quel contenu et avec quelles méthodes pédagogiques? Utilisée souvent comme terme de surface, déclaratif, signifiant une simple traversée indifférente des disciplines, la transdisciplinarité est surtout abordée aux études supérieures (maîtrise ou doctorat). Notre communication présente un cas concret de design curriculaire et de scénarisation pédagogique des cours de transdisciplinarité en Sciences humaines et sociales, dès la première année. Créés en 2021 à la toute nouvelle Université de l’Ontario français, ces cours de tronc commun suivent une approche-programme d’intégration progressive des acquis d’apprentissages sur trois ans (Prégent et al.). Leur objectif est de développer graduellement, via un apprentissage expérientiel (Kolb), les bases de la pensée transdisciplinaire, telle que décrite à l’aide des méthodes scientifiques par l’École française (Nicolescu, Morin). Nous analyserons ici les défis et les leviers décelés lors de la co-création et du co-enseignement de ces cours. Les résultats de notre expérience pédagogique permettent d’identifier des repères à considérer pour la mise en place de ce type particulier des cours, à l’heure d’une profonde et rapide transformation du marché du travail, où d’anciennes professions disparaissent au profit d’autres, souvent inconnues, mais aptes à résoudre des problèmes de plus en plus complexes.

Cette communication présente les résultats d’une recherche qui visait à comprendre le phénomène du non-engagement en lecture que vivent plusieurs enfants de la fin du primaire (10-12 ans). Dans le cadre de cette étude, la chercheuse a participé, durant toute une année scolaire, aux activités d’une classe de 6e année du primaire d’une école québécoise d’un milieu rural défavorisé et a réalisé plusieurs entretiens en profondeur avec des élèves décrits comme non motivés à lire et éprouvant des difficultés en lecture. Ces entretiens phénoménologiques exploraient les expériences passées et présentes de ces enfants en lien avec la lecture. Les résultats de l’analyse qualitative du discours des enfants montrent que leur non-engagement en lecture est une conséquence de ce qu’ils ont vécu dans leur milieu familial, scolaire et de loisir. En effets, ces enfants ont raconté comment plusieurs petits événements qui se sont déroulés dans toutes les sphères de leur existence ont influencé négativement leur relation envers l’acte de lire. Les résultats obtenus améliorent la compréhension des différents contextes et conditions qui suscitent le phénomène du non-engagement en lecture et ont des implications tant pour les recherches subséquentes que pour les praticiens du milieu scolaire. En effet, des pistes concrètes d’interventions auprès des élèves non engagés en lecture découlent de cette recherche.



De plus en plus, l’éducation préscolaire prend des visées de scolarisation au détriment du jeu, ce qui peut porter gravement préjudice au développement de l’enfant (Nicolopoulou, 2015). Or, les apprentissages ne doivent pas être dichotomisés du jeu de l’enfant. Au contraire, plusieurs chercheurs, à l’instar de Piaget (1954), montrent que la littératie et la numératie chez le jeune enfant se complexifient grandement dans les espaces de jeux (Boisclair & al. 2010 ; Vogt & al., 2018 ; Voyer & al., 2018). Cette étude s’inscrit dans une recherche plus vaste réalisée en collaboration avec deux enseignantes de la commission scolaire de Portneuf qui ont déployé une pédagogie ancrée dans une perspective développementale laissant large place aux jeux. Le but de la présente partie de l’étude est de décrire la progression de l’émergence de la littératie et de la numératie chez ces enfants de maternelle. Les enfants ont passé un protocole d’écriture provisoire et un protocole de la construction du petit nombre (Makdissi, 2019). Les productions des enfants ont été analysées selon les stades de Ferreiro (2000) et de Piaget (1959,1964). Les résultats montrent que la correspondance terme à terme en littératie effectuée entre les phonèmes et les graphèmes, précède la correspondance terme à terme prenant le sens d’une opération réversible en numératie chez l’enfant de maternelle.

Les effets d’une sous-estimation par l’élève de sa compétence sont unanimement jugés dans les écrits scientifiques comme étant négatifs alors que ceux d’une surestimation sont moins consensuels mais tendent à être positifs. Mais, qu’en pensent les enseignants? Il semble n’y avoir aucune étude empirique sur cette question. La présente étude visait à examiner l’avis de 478 (149 hommes) enseignants œuvrant de la 5è année du primaire à la 5è année du secondaire sur les effets présumés d’une sur et d’une sous-évaluation de sa compétence; et vérifier si ces avis différaient selon leur genre, la durée de leur expérience et leur niveau d’enseignement. Les résultats indiquent que les avis sur le caractère positif de la sur et de la sous-évaluation ne sont pas mutuellement exclusifs (r =-.22). Alors que 68% des enseignants du primaire croient que surévaluer sa compétence a un impact positif sur le fonctionnement de l’élève, seulement 45% de ceux du secondaire le croient (χ2 (2) = 11.69, p < .005). Il n’y a pas de différence entre les hommes et les femmes dont des avis sont partagés à environ 50%. Enfin, 59% des enseignants ayant moins de 10 années d’expérience jugent préférable qu’un élève sous-évaluent ses capacités mais seulement 43% de ceux plus expérimentés le pensent (χ2 (3) = 11.83, p < .01). La discussion traitera du rôle des croyances des enseignants sur le caractère adaptatif de la sur et de la sous-évaluation de sa compétence de l’élève sur leurs pratiques envers lui.

Afin de répondre aux besoins de formation nés des transformations des modalités d’intégration de l’éducation à la sexualité en milieu scolaire (Otis & al., 2011) et suivant le modèle de recherche développement (Harvey & Loiselle, 2009), un module de formation complémentaire à la formation initiale en sexologie a été conçu, mis en œuvre et évalué. La carte conceptuelle (CC) a été un des outils d’évaluation utilisés de façon exploratoire, dans un mode « avant-après », afin de mesurer les effets de la formation sur 1) la perception des participants quant à l’éducation à la sexualité en milieu scolaire et 2) la perception de leur rôle au regard de ce dossier (n=7). À partir d’une adaptation des critères de Hay (2007), qui traitent de l’apprentissage significatif et en profondeur, la comparaison avant-après des CC révèle, non seulement une meilleure compréhension de l’articulation de l’éducation à la sexualité par les participants, mais également une perception plus positive de cette dernière et un sentiment de contrôle et de responsabilité vis-à-vis du dossier. Ces résultats s’inscrivent en cohérence avec les autres mesures d’effets recueillies par entrevue et questionnaire. Cette expérience révèle l’intérêt d’utiliser une telle méthode évaluative en enseignement supérieur, notamment car elle permet de distinguer les apprentissages signifiants. Cette méthode pourrait s’avérer pertinente dans des contextes de formation axé sur les compétences professionnelles.

Dans les modèles actuels de formation en approche par compétences, l’acquisition des ressources nécessaires à la relation infirmière-personne - pourtant au cœur de la discipline et de la profession - ne fait pas consensus et les perceptions des étudiantes n’ont pas été explorées.

L’objectif de cette recherche qualitative-descriptive était donc de comprendre les perceptions d’étudiantes infirmières au baccalauréat quant à l’acquisition des ressources nécessaires à cette relation au cours de leur formation.

Quatre groupes focalisés ont été menés auprès de 20 étudiantes des trois années du baccalauréat en sciences infirmières de l’Université de Montréal. Une analyse thématique inspirée de Paillé et Mucchielli (2021) a été réalisée à deux niveaux d’inférence différents.

Trois thèmes émergent : 1) la conception des étudiantes concernant la relation infirmière-personne, qui repose sur un idéal de pratique notamment ancré sur le partenariat-patient; 2) les ressources internes, comme les émotions et les expériences antérieures; et 3) les ressources externes telles que les outils d’apprentissage et les modèles de rôles. L’élaboration finale d’un diagramme de Venn permet de représenter l’interdépendance des thèmes qui forment une compétence à part entière.

Ces résultats encouragent particulièrement les responsables de formation à adopter des curriculums permettant de visibiliser la relation infirmière-personne et les ressources qu’elle mobilise.

Les militaires canadiens peuvent être appelés à suivre une formation linguistique en langue seconde au cours de leur carrière. Or, de par la nature de leur travail, il est possible qu’ils aient une blessure de stress opérationnel. Alors que certains militaires usent de stratégies de gestion de stress et de résilience, d’autres sont davantage blessés et peuvent développer des symptômes de l’état de stress post-traumatique. Bien que ce ne soit pas tous les militaires qui ont vécu des événements traumatogènes qui développent des symptômes persistants, ils peuvent manifester des symptômes sans être diagnostiqués et cela peut interférer avec l’apprentissage d’une langue seconde, par exemple, en affectant entre autres l’attention et la mémorisation. Cette recherche exploratoire et descriptive vise à offrir une meilleure compréhension des besoins et des caractéristiques spécifiques des apprenants en formation linguistique ayant été exposés à une ou des situations traumatogènes au cours de leur carrière militaire et décrit les stratégies d’apprentissage qu’ils utilisent, ce qui interfère avec leur apprentissage et leur sentiment d’efficacité personnelle. Les résultats présentés proviennent de données recueillies à l’aide d’un questionnaire de 115 questions et d’une entrevue de 60-90 minutes auprès de 22 participants ayant vécu des situations traumatogènes au cours de leur carrière militaire.

Dans le cadre d’une étude pilote, nous tentons de repérer, parmi 3 procédures d’identification du sujet largement enseignées en classe au Québec, celle qui est la plus efficace. Pour y parvenir, nous nous intéressons notamment à la charge cognitive associée à chacune de ces procédures.

Une tâche d’identification du sujet a été administrée auprès de participants adultes universitaires. Un total de 288 phrases leur a été présenté à l’écran d’un ordinateur. Pour chacune d’elles, les participants devaient identifier le sujet selon les 3 procédures : manipulation de remplacement du sujet par le pronom il/elle ou ils/elles, manipulation d’encadrement du sujet par c’est…qui et questionnement en qui est-ce qui/qu’est-ce qui?. Nous avons estimé l’efficacité de ces procédures en triangulant 4 types de mesures : le temps de réaction, l’activité cérébrale par EEG (Bédard et collab., ACFAS 2015), la réussite de l’identification (ou non) et la réflexion métalinguistique. Dans cette communication, nous présenterons les résultats associés au temps de réaction et à la réussite de l’identification du sujet, selon sa position et sa construction syntaxique.

Ces travaux visent essentiellement à mieux comprendre les mécanismes sous-jacents à la réflexion grammaticale en contexte scolaire et à tenter d’identifier les procédures qui s’avèrent les plus efficaces en lien avec la charge cognitive. Nous discuterons de la pertinence et des limites de ce type de mesure pour la didactique de la grammaire.

Freinet a exposé trente invariants pédagogiques qui aujourd’hui demeurent en partie valides, mais qui sont largement ignorés par les enseignants. Toutefois, notre vécu éducatif suggère que les acteurs éducatifs aillent plus loin que ce socle pour que la pédagogie ne soit plus synonyme de pédagogisme. Comment poursuivre l’œuvre de Freinet tout en s’inscrivant au cœur des mouvances contemporaines et surtout en concevant les pratiques d’enseignement de demain ? Un bref rappel des spécificités des invariants de Freinet ancre nos propos. La méthode d’analyse des comportements et des dynamiques des enseignants sur un corpus de 10 échantillons en situation permet d’extraire des constats quant au besoin de jalons pour agir au contact des apprenants. Les travers des pratiques actuelles sont mis en relief ainsi que l’absence de maitrise de l’action du pédagogue. L’inscription de cette démarche au sein de la mise en application de la pédagogie socioconstructive permet de dégager des pistes viables ayant été testées. L’acceptation de l’incomplétude des démarches existantes, l’enfermement dans des idéaux, l’inertie des systèmes face aux réalités sont autant de faits intégrés dans les options pour aller plus loin que les invariants de Freinet, sans pour cela cautionner toutes ses propositions. Au final, nous proposons des invariants à l’œuvre pédagogique suffisamment ouverts et incitatifs pour que chaque intervenant œuvre concrètement au service des apprenants.

Les systèmes d'IA générative (IAG), comme ChatGPT, offrent une personnalisation de l’apprentissage des langues, mais soulèvent des inquiétudes quant à leurs effets potentiellement néfastes sur le développement des compétences langagières (Godwin-Jones, 2024). Ce projet examine donc le potentiel pédagogique des systèmes d'IAG dans ce contexte. L'IAG désigne des systèmes informatiques qui produisent du contenu (texte, image, etc.) en utilisant des modèles d'apprentissage machine entraînés sur divers ensembles de données. L'étude emploie un cadre de Feuerriegel et coll. (2024), catégorisant l'IAG en trois niveaux : modèles (algorithme), systèmes (interface avec modèle intégré) et applications (utilisations réelles). La méthodologie comprend l'identification de onze applications d'IAG pour l'apprentissage des langues, la sélection de systèmes d'IA, la création de requêtes (prompts) et le développement de textes échantillons. Par exemple, la révision de texte a utilisé ChatGPT et Grammarly avec un prompt débutant par « Révisez le texte suivant » et un texte échantillon de niveau langagier intermédiaire. Les résultats montrent des variations de performance entre les applications et les systèmes. Notamment, une performance supérieure de l'IA limitait parfois l'autonomie de la personne apprenante, compromettant la valeur pédagogique. Cette constatation souligne la nécessité d'équilibrer les capacités de l'IA avec l'agentivité pour améliorer l'apprentissage des langues.

La neuroéducation est un champ de recherche plutôt récent, combinant neurosciences, psychologie cognitive et sciences de l'éducation. Bon nombre de recherches empiriques y ont été réalisées, contribuant à des retombées pédagogiques dans les domaines notamment de la lecture et de l'arithmétique. Toutefois, un flou subsiste quant aux applications pédagogiques concrètes découlant de la neuroéducation dans le domaine spécifique des sciences. La présente recension vise donc à synthétiser les études en neuroéducation des vingt dernières années s'étant penchées sur l'apprentissage des sciences. Pour ce faire, trois bases de données en éducation ont d'abord été sondées et les articles jugés pertinents retenus. Ces articles devaient nécessairement mesurer l'activité cérébrale au moyen d'une technique d'imagerie, traiter d'une tâche cognitive propre au domaine des sciences et comprendre la comparaison d'au moins deux groupes. Puis, ces articles ont été scrutés à leur tour afin d'y déceler d'autres articles, pour un total final de 35 articles jugés pertinents. Enfin, ces études ont été regroupées en fonction du type de tâche cognitive traitée, permettant ainsi de tirer des conclusions par type de tâche. Ces conclusions, actuellement préliminaires, sont notamment à l'effet que des tâches comme générer une hypothèse sur un phénomène ou élaborer des analogies entre des concepts scientifiques semblent bénéfiques, car elles activent davantage des aires cérébrales liées à l'apprentissage.



La progression d’apprentissages (Mels, 2009) suggère que les élèves doivent associer un nombre décimal ou un pourcentage
à une fraction à la fin de l’école primaire. Une séquence d’activités visant à développer cette association a été proposée aux élèves d’une classe jumelée de 5e et 6e année d’une école en milieu défavorisé. Ces activités s’inscrivent dans le contexte de l’argent, contexte qui est familier aux élèves et qui interpelle des pratiques sociales usuelles pour eux.

Dans cette communication, nous présenterons quelques-unes des activités proposées aux élèves et leur analyse a priori, ainsi que les résolutions données par les élèves et l’analyse de ces résolutions, en les mettant en relation avec ce qui avait
été prévu.  

Nous partagerons nos conclusions sur le choix de ce contexte et sur ce qui a fonctionné et moins bien fonctionné dans la réalisation effective en la classe. Également, nous présenterons une réflexion sur le rôle que le contexte des activités joue dans la construction de connaissances mathématiques chez les élèves.

Cette recherche fait partie d’un projet plus vaste dont l’objectif est de se donner des moyens pour prévenir et remédier aux
difficultés en arithmétique auprès d’élèves en milieu défavorisé; elle s’inscrit dans le cadre théorique général de la Théorie de situations didactiques (Brousseau,1998) et prend des éléments méthodologiques de l’Ingénierie didactique (Artigue, 1990).

Malgré des percées considérables de la recherche en éducation, les résultats de ce domaine de recherche sont encore peu utilisés par les intervenants scolaires. Un des obstacles au transfert de ces connaissances est l’inaccessibilité du jargon ainsi que des publications scientifiques (Hemsley-Brown, 2004). À l’inverse, le leadership de la direction d'école pour valoriser l'utilisation des résultats de la recherche par les enseignants est maintenant reconnu comme un facteur facilitant le transfert (Fleischman, 2006). Cette communication fait état des étapes d’une démarche misant sur ce leadership et ayant permis une diffusion des résultats préliminaires d’une recherche longitudinale sur l’engagement scolaire d’élèves en milieu défavorisé et multiethnique. Dans le but d’informer les cinq écoles primaires participant à cette recherche, de favoriser la diffusion des résultats à l’équipe-école et d’encourager une réflexion quant aux interventions éducatives à privilégier en lien avec ces résultats, une collaboration a été établie entre la direction d’école, l’équipe de recherche et un partenaire institutionnel. Une première vulgarisation des données a été produite, puis validée par chacune des directions d’école, selon leurs connaissances et les besoins du milieu. L’arrimage des données avec les plans d’action des écoles a également été pris en compte. Des pistes de réflexion sur le juste retour des résultats de la recherche aux milieux qui participent seront également discutées.

Le manque de motivation et le faible rendement scolaire des étudiants au secondaire incitent à adopter de nouvelles approches pédagogiques, alternatives à l'apprentissage livresque orienté vers les savoirs plutôt que vers les savoir-faire. Cette étude explore l’impact de la mise en œuvre d’une conception pédagogique ludique sur la motivation et l’engagement des étudiants en anglais langue seconde au secondaire. Une plateforme ludique appelée Classcraft a été sélectionnée pour son potentiel permettant aux participants d’expérimenter des éléments ludiques. Une approche mixte a été utilisée où des données quantitatives et qualitatives ont été collectées, analysées et discutées. La partie quantitative de cette étude consistait en des questionnaires administrés avant et après l’intervention ludique. La partie qualitative, qui utilisait une approche basée sur la théorie ancrée, comprenait des groupes de discussion. Les résultats ont conclu que l’intégration des éléments ludiques dans le contenu pédagogique a un impact positif sur les apprenants, ce qui a augmenté potentiellement leur motivation et engagement. Plusieurs études ont démontré l'impact positif de la ludification sur les utilisateurs dans plusieurs secteurs, mais l'émergence des quatre impacts positifs (motivationnel, académique, émotionnel et social) issus de cette recherche constitue un ajout important à la littérature scientifique dans ce domaine.

          Au contexte d’immigration, la francisation devient indispensable pour les nouveaux arrivants au Québec. Notre recherche étudie la manière dont les représentations que les immigrants adultes vietnamiens fréquentant des centres de formation d’adultes en Estrie adoptent, influencent la motivation de leur apprentissage du FLS.

         Premièrement, les observations seront confrontées aux théories des représentations cognitives et sociales. Deuxièmement, nous étudierons les explications des apprenants venant des questionnaires à propos de leur propre action, ce qui permettra de déterminer quelles représentations ont le plus d'impact sur leur motivation et, par conséquent, sur l'acquisition de la nouvelle langue. Finalement, l'étude des échanges avec les participants nous permettra de constater si la confrontation des observations avec les théories de représentations favorisera un retour réflexif sur leurs pratiques. Cette confrontation dégagerait des pistes pour la francisation et pour le rôle des chercheurs en didactique des langues sur le terrain de formation des adultes.

         C’est par la combinaison des méthodes qualitative et quantitative que nous déterminerons la façon dont les représentations et la motivation des immigrants se créent, se mobilisent par et dans l’apprentissage du FLS. À partir des résultats obtenus, cette recherche propose quelques recommandations réservées aux différents acteurs participant à l’enseignement/apprentissage du FLS au Québec.

La réussite scolaire au primaire est déterminante pour la réussite scolaire future de l’enfant (MÉLS, 2009). Certaines variables jouent un rôle important dans cette réussite comme la santé psychologique et l’implication parentale, mais celles-ci peuvent être affectées par le décès d’un parent (Coyne & Beckman, 2012). La communication va porter sur une recherche effectuée auprès d’élèves de niveau primaire régulier ayant perdu un parent au cours des deux dernières années. L’objectif de cette recherche est de connaître quelle influence peuvent avoir la perte parentale et le deuil chez l’élève de niveau primaire sur sa réussite scolaire.

La méthodologie repose sur une approche qualitative exploratoire et une analyse de contenu. Les participants seront composés de 4 élèves endeuillés et non-immigrants, âgés entre 7 et 10 ans; de leur parent survivant (4) et de leur enseignant titulaire (4). Les données seront recueillies à travers des entrevues semi-dirigées avec tous les participants, les bulletins scolaires des enfants et les plans d’intervention scolaire ou psychologiques s’il y a lieu.

Nous sommes actuellement en pleine phase de collecte des données. Prévoyant finaliser le projet de recherche à la fin du mois d’avril 2015, le congrès de l’ACFAS sera l’occasion de diffuser les résultats de notre recherche.

À l’ère du numérique et de la mondialisation, il devient impératif que les citoyens de demain développent une compétence à écrire formelle dans plus d’une langue. Les exigences concernant cette compétence dans les deux langues officielles canadiennes s’en trouvent rehaussées pour les élèves du secondaire, surtout par rapport aux habiletés syntaxiques, qui permettent de construire des phrases précises et efficaces. Cependant, ces habiletés se développent de façon inégale en contexte scolaire anglophone, et les élèves ne semblent pas bénéficier des transferts positifs qu’ils pourraient opérer entre les deux langues. Pour favoriser ces transferts, des activités de syntaxe en soutien à l’écrit, mises en place dans les deux classes de langue et intégrant la réflexion entre les langues, permettraient de développer les habiletés syntaxiques à l’écrit des élèves et leur conscience métasyntaxique, un facteur important de la compétence à écrire. Dans le cadre d’une étude quasi-expérimentale, des élèves de 4e secondaire ont participé à des activités syntaxiques avec réflexion métasyntaxique en classe d’anglais et de français pendant deux mois. Les résultats de cette intervention ont été mesurés en comparant les habiletés syntaxiques à l’écrit dans un texte narratif et les réflexions métasyntaxiques des élèves entre le prétest et le posttest, par rapport à ceux d’un groupe contrôle. Les résultats préliminaires de ce projet de thèse doctorale seront présentés lors de la communication.