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Lors d’une première phase de notre projet de recherche en 2011(Potvin et coll, 2011), cinq activités pédagogiques
ont été développées pour des élèves  d’un
programme de technique de génie du bâtiment. Ces activités avaient pour
objectif de soutenir la persévérance et le développement des valeurs entrepreneuriales
des étudiants dans une optique de développement durable.  Toutes ont été conçues en étroite
collaboration avec les enseignants du cégep et ont été montées de façon à
s’adapter facilement au programme des enseignants pour favoriser la pérennité
de leur utilisation.  Or, des entretiens
menés auprès des enseignants ayant participé à la phase 1 ont confirmé cette
pérennité puisque 3 ans après, ils les utilisent toujours. Différents facteurs
favorables paraissent expliquer ce succès : la convergence des pertinences
des chercheurs de l’équipe et des enseignants du cégep, l’échange constant dans
la phase d’élaboration des activités là aussi entre chercheurs et enseignants
mais également l’impact positif sur les pratiques d’enseignement. La phase 2 du
projet qui a consisté à adapter certaines de ces activités pour le programme de
génie civil, un autre secteur des techniques physique semble confirmer ces
résultats. Nous essaierons donc de réfléchir sur ces différents éléments
favorisant tant l’adaptation des activités que leur réutilisation au cours de
cette présentation.

À une époque marquée par des changements importants dans l'enseignement supérieur, conjugués à l'émergence et à l'évolution de la technologie, l'enseignement et l'apprentissage des langues secondes prennent un nouveau visage. Le ministère de la formation de l'Ontario souligne l'importance "d'élargir les méthodes d'exécution des programmes afin d'offrir aux étudiants des options d'apprentissage pour les préparer à la carrière en utilisant des approches pédagogiques novatrices incluant la technologie pour fournir une expérience d'apprentissage du XXIe siècle" (OMT, 2014, p.10) Ainsi, l’enseignement hybride (présentiel/ distanciel) a gagné en popularité au cours des 10 dernières années (Garrison & Vaughan, 2008). Cette présentation portera sur l’applicabilité et la raison d’être des cours hybrides dans l'enseignement des langues et la démarche d’hybridation des cours de langues à L’ILOB, ainsi que sur leurs implications pédagogiques, méthodologiques et technologiques. Nous examinerons les résultats positifs obtenus, en 5 ans, dans les sondages du niveau de satisfaction des étudiants et des professeurs. Nous verrons un modèle de processus d’hybridation allant du cours traditionnel au cours hybride interactif en modes synchrone et asynchrone où des tâches réelles et actionnelles intégrées à des thèmes choisis exploitent la pensée critique des étudiants.es. Enfin, nous verrons comment développer un cours hybride dans lequel l’étudiant.e possède un rôle d’acteur engagé.

Les études médicales et surtout postdoctorales sont réputées être difficiles (Gall, 2013). À la détresse psychologique (Fédération des médecins résidents du Québec, 2013) vient s’ajouter le fait que le médecin résident ou en spécialisation fait face au rapport au sensible qui le place dans une situation où il est appelé à prendre des décisions médicales au milieu des expériences sensibles qui affectent non seulement sa motivation mais aussi son engagement dans les études médicales. Quant à ceci viennent s’ajouter des difficultés en termes d’attentes et de besoins entravant son apprentissage expérientiel, l’on se demande comment l’impétrant développera-t-il des compétences ? Une étude rétrospective menée auprès de 43 médecins camerounais en spécialisation (équivalent de médecins résidents au Québec) a révélé que des facteurs d’ordre structurels, didactico-pédagogiques, professionnels et économiques ne facilitaient pas une construction progressive et hiérarchisée des compétences. Ainsi les travaux relatifs à la professionnalisation et au développement professionnel (Wittorski, 2007 ; Maubant, 2007), nous ont permis de lire les éléments obstruant la congruence entre le référentiel de formation et le référentiel professionnel que nous avons appelé des besoins manifestés découverts au décours de l’analyse statistique et de contenu du questionnaire à questions ouvertes et fermées que nous avons administrés aléatoirement aux répondants.

La rétroaction corrective à l’écrit (RC) favorise la précision langagière et l’apprentissage de la langue (Storch, 2018). Cela dit, les bienfaits de la RC dépendent de l’engagement cognitif de l’apprenant (Zhang et Hyland, 2018), c’est-à-dire de la manière avec laquelle ce dernier la traite (Ellis, 2010). Rares sont toutefois les études qui ont documenté l’engagement cognitif des apprenants, notamment lors de la révision collaborative. Cette étude vise à apporter un éclairage sur l’effet de la technique rétroactive et du type d’erreur sur les modalités de l’engagement cognitif d’apprenants de FLS révisant collaborativement leurs textes annotés.

Trois classes montréalaises de FLS (N=54) ont révisé en dyades leurs textes annotés par leur enseignant. Chaque classe a été assignée à une technique rétroactive (directe, soulignement, soulignement + indice métalinguistique). Les données qualitatives issues des verbatim ont été analysées selon les modalités de l’engagement cognitif des apprenants (engagement extensif, limité ou absent) et les épisodes relatifs au langage identifiés à partir du type d’erreur ciblé par la RC (syntaxe, orthographe grammaticale, orthographe lexicale). Les liens entre les modalités d’engagement cognitif, le type de technique rétroactive et le type d’erreur ont été exploré.

 Les résultats préliminaires indiquent que le soulignement accompagné d’indice métalinguistique ainsi que les erreurs régies par des règles grammaticales promeuvent l’engagement extensif.

Le présent travail est une étude descriptive de l'enseignement-apprentissage de la chimie dans les écoles secondaires en Haïti, dont l'objectif général est de réaliser une étude descriptive de l'enseignement-apprentissage de la chimie dans les écoles secondaires en Haïti, en observant les difficultés rencontrées par les élèves et les enseignants de ce territoire. Notre problématique repose sur un ensemble d’observations liées au manque de matériel pédagogique, manque de formation des enseignants, de participation active des élèves et au manque d’expérimentation. Afin de mener bien ce travail et d'atteindre les objectifs fixés, plusieurs approches ont été adoptées, commençant par des recherches bibliographiques, des travaux de terrain, des observations en classe, des entretiens avec des directeurs d'école, des enseignants et des élèves secondaires en Haïti, jusqu'à la mise en page informatique et traitement de texte.

Les résultats de cette recherche mettent en évidence la nécessité de revoir l'enseignement-apprentissage de la chimie dans les écoles secondaires en Haïti, du fait que l'enseignement ne se limite pas à décrire les transformations de la matière, et ne profite pas de ces transformations pour améliorer le collectif, le bien-être de la société. Selon des données empiriques, la plus grande difficulté rencontrée par les élèves réside dans l'absence d'un laboratoire de sciences expérimentales, le manque de formation des enseignants et d’une bibliothèque bien équipée.

L’enseignement des langues représente un milieu privilégié pour fournir des opportunités pour mieux connaître l’Autre, sa langue et sa culture.  Il s'agit d'un contexte idéal pour aborder les concepts complémentaires de langue-pensée-culture (Bourdieu, 1982; Lussier, 2009) et pour mener à une entrée dans la culture de l’Autre (Bruner, 1996).  Au Québec, les programmes d’apprentissage du français pour les immigrants adultes allophones visent à mieux outiller les apprenants pour leur permettre d’entrer dans la culture québécoise et de vivre une intégration linguistique et culturelle réussie.

Cette communication présente les faits saillants d’une étude portant sur les représentations culturelles d’immigrants adultes allophones apprenant le français à Montréal (Amireault, 2007 ; Amireault & Lussier, 2008).  Les représentations de ces apprenants en lien avec la langue française, leur société d'accueil et l’apprentissage du français sont exposées. Au total, 110 immigrants ont répondu à un questionnaire écrit et 14 d’entre eux ont passé une entrevue individuelle. Les résultats tendent à montrer que si les cours de français permettent d’entrer en contact avec la langue française et les éléments culturels que l’apprentissage de cette langue sous-tend, l’acquisition du français ‘sur le terrain’ par des contacts informels avec les Québécois constitue un complément nécessaire pour favoriser une intégration linguistique et culturelle gagnante.

Si les études littéraires et la linguistique ont influencé les contours de la didactique du français dans les années 1980-1990, on peut penser que les nouveaux modes de communication du numérique vont générer des mutations profondes dans ce champ. Ainsi, le texte numérique se décline sous différents modes et sur différents supports, suscitant une remise en question de la littératie. L’enseignement/apprentissage de la littérature ne peuvent échapper à une réflexion profonde sur les nouvelles textualités numériques qui émergent et qui remettent en question le développement des compétences des élèves (Lacelle et al., 2017) et les modalités spécifiques de leur enseignement (Brunel et al., 2018). Au milieu de tous ces changements issus du numérique, le jeu vidéo est devenu un sujet important dans les études culturelles (Shaw, 2010), la sociologie (Kaye et Pennington, 2016) et l'éducation avec les jeux sérieux (Djaouti, 2016). Mais, l'étude du jeu vidéo reste associée au niveau universitaire. C'est pourquoi notre étude tente de déterminer si le jeu vidéo est un objet scolarisable pour la classe de français. Nous croyons qu'il est possible de répondre à cette question en délinéant les potentiels littéraciques des jeux vidéo tout en les considérant comme une forme textuelle numérique. Mais, comment éduquer les jeunes à la littératie en contexte de culture numérique grâce aux jeux vidéo? Nous avons retenu l'étude de trois jeux vidéo qui seront explorés par quatre jeunes de 15-16 ans.

Le monde présente plusieurs problèmes sociaux, économiques, politiques, etc. (Evans, 2003; Tawil, 2013; UNESCO, 2016).Dans ce contexte, l'éducation pour la citoyenneté semble être pertinent pour contribuer au changement social (UNESCO, 2015). Le but de cette communication est de présenter des résultats d'une recherche doctorale qui a comme but de décrire l’accompagnement que font les superviseurs chez les stagiaires pour développer leur engagement social vers la justice sociale. L’orientation méthodologique de notre recherche a été qualitative de type descriptive interprétative intéressée à l’expérience des personnes (Flick, 2015). Les résultats suivent les données qui ont été recueillies dans le focus group et les entretiens avec les professeurs : a) le type de citoyen formé à l’université; 2) la contribution du stage à la formation de l’engagement social; 3) le processus de la supervision; 4) les stratégies pour développer l’engagement social vers la justice sociale chez les stagiaires.

L'habitus permet-il d'entrer dans un processus de rapport au savoir ?

Notre objectif à travers cette communication est de montrer que l'on ne peut pas parler d'apprentissage et de rapport au savoir sans aborder certains concepts sociologiques tels que l'habitus ou la reproduction, tout particulièrement dans le modèle éducatif français où  il est très difficile d'aller vers un rapport au savoir, alors qu'un rapport de savoir structuré va de soi. Le rapport de savoir coïncide  avec les différents champs sociaux, il procure à l'individu une certaine harmonie, tandis qu'un rapport au savoir contraint l'individu à produire et non à reproduire, à aller au delà de ses normes et de ses valeurs originelles, parfois à remettre en cause son habitus primaire. Toutefois, nous voulons nous affranchir  à la fois des théories sociologiques classiques et idéologiques. Pour cela, nous avons décidé d'avoir une approche compréhensive, d'être à l'écoute d'élèves ingénieurs  en faisant des entretiens collectifs.C’est pourquoi une recherche collaborative nous a semblé plus appropriée. Nous allions reprendre ce qu'avait préconisé Dewey (1975) : "Nous mettre à l'écoute de la pratique des acteurs"."Le chercheur doit donc essayer de retrouver une certaine naïveté pré-sociologique pour se protéger contre les allant-de-soi, tout en sachant, s’il a lu Bachelard ou Bourdieu, que nul ne peut être épistémologiquement et sociologiquement vierge.(Charlot, 1997). 

 

 

Les études sur l’apprentissage et l’enseignement des nombres rationnels montrent en général, comment le développement d’une compréhension adéquate de ces nombres s’échelonne sur une longue période et est accompagné de plusieurs difficultés et d’un cortège d’erreurs. Ainsi, le choix fait par le ministère en 2000, d’introduire la notion de fraction dès la première année du primaire ne peut qu’être encouragé du point de vue des recherches en didactique des mathématiques, plus particulièrement, celles sur la didactique des nombres rationnels. Considérant toutefois le peu de recherches effectuées sur la didactique des nombres rationnels au niveau de l’éducation au primaire, il convient d’assurer un certain suivi sur cette modification majeure du programme d’études. À cette fin, un questionnaire de 9 items portant sur les nombres rationnels et respectant les conditions visitées en milieu scolaire, a été complété par près de 2000 élèves de 6e année du primaire au cours des années 2002 à 2010. Afin de tracer un portrait de l’évolution des connaissances sur une dizaine d’années, l’ensemble des conduites mathématiques des élèves fut analysé respectivement sous deux angles : 1) réponses numériques et démarches; 2) contraintes conceptuelles liées à la tâche. L’analyse que nous avons effectuée permet de préciser et de documenter notamment, des variables didactiques importantes à prendre en considération lors des premières expériences scolaires autour des nombres rationnels. 

L’écriture constitue une habileté favorisant la réussite scolaire des élèves ainsi que leur insertion dans la société (Blaser, 2007). Or, les élèves de milieux défavorisés manifestent statistiquement plus de difficultés en écriture que ceux de milieux plus nantis (Conseil supérieur de l’éducation, 2016). Une des pistes d’intervention pour réduire ces écarts de performance réside dans la prise en compte du rapport à l’écriture de ces élèves (Barré-De Miniac, 2000; 2002). Sachant qu’un rapport à l’écriture positif favorise le développement de la compétence scripturale, le recours à des pratiques d’écriture créative pourrait constituer une avenue prometteuse. L’écriture créative permettrait aux élèves de laisser la norme grammaticale et orthographique de côté pour jouer avec le langage et libérer leur expressivité (Reuter, 2005).

Cette communication rend compte de résultats préliminaires d’une étude multicas (Yin, 2014) visant à décrire les changements survenus dans le rapport à l’écriture d’élèves de sixième année du primaire issus de milieux défavorisés au terme de la réalisation de huit ateliers d’écriture créative. Les données ont été recueillies auprès de quatre participants par l’entremise de deux entretiens semi-dirigés réalisés en amont et en aval des ateliers. Il se dégage de l’analyse de contenu (L’Écuyer, 1990) opérée sur les données que les pratiques d’écriture créative ont notamment eu un impact certain sur la dimension affective du rapport à l’écriture.

La motivation à apprendre est un facteur prédictif important du succès de l’élève. On réussit mieux, certes, mais on s’engage également plus, dans ce que l’on croit pouvoir réussir et ce qui a de la valeur à nos yeux. Cette communication a pour but d’examiner le profil motivationnel d’élèves inscrits dans un programme de formation professionnelle, catégorie d’apprenants à propos de laquelle la production de connaissances relatives à leurs perceptions de leur expérience scolaire est restée, jusqu’à maintenant, marginale dans le milieu de la recherche. Fondés sur un échantillon de 371 participants, les résultats seront analysés sur la base d’un modèle sociocognitif de la motivation à apprendre dont les deux principales composantes, les attentes et la valeur, permettent d’expliquer le degré d’engagement et la performance des élèves (Eccles & Wigfield, 2002). En plus de fournir des données propres aux élèves de la formation professionnelle, cette communication proposera des interventions à privilégier afin de favoriser l’engagement et la réussite de ces élèves en classe et en atelier.

La Guadeloupe, région monodépartementale de France, se caractérise comme un contexte diglossique, dans lequel deux langues, français et créole, sont majoritairement parlées au sein de la population. Pourtant étroitement liées au quotidien, force est de constater que la reconnaissance dans l’enseignement d’un bilinguisme français-créole peine encore à être généralisée (Manette, 2015). L’objectif est de s’intéresser à ce bilinguisme comme potentiel vecteur d’apprentissage et de maîtrise de langues vivantes étrangères, ici l’anglais, à travers un outil pédagogique dont la finalité est le développement du plurilinguisme : la didactique intégrée des langues (DIL) (Brohy, 2008 ; Candelier et Castellotti, 2013 ; Wokusch, 2008). Les objectifs de notre étude sont de déterminer si l’exploitation du bilinguisme guadeloupéen, par le biais de la DIL, permet d’accéder à la maîtrise de compétences métalinguistiques supérieures et d’explorer le statut de la langue minorée. Deux groupes-classes d’élèves de seconde (Secondaire IV) ont fait l’objet d’une expérimentation visant à apprécier les effets de la DIL sur l’acquisition d’une notion grammaticale, selon qu’ils ont bénéficié ou non d’une séquence de DIL (anglais, français, créole). Si les résultats montrent une meilleure acquisition de la notion étudiée, ils initient également une réflexion plus profonde sur la possibilité d’intégrer davantage la DIL en Guadeloupe, tout en se basant sur un bilinguisme trop souvent ignoré.

Cette communication, qui fait suite à un travail présenté lors du 89e Congrès de l'Acfas, a pour objectif de présenter certains résultats définitifs d'un projet de recherche doctorale s'intéressant au curriculum et à son implantation en milieu universitaire. Comme le suggèrent divers auteurs, le curriculum, en tant qu'outil d'orientation de l'action pédagogique revêt des réalités diverses relatives notamment à l'intention d'instruire et à la mise en œuvre de l'instruction elle-même (Demeuse et Strauven, 2006, Perrenoud, 1993). 

L'objectif de recherche, ici abordé, a justement trait à la compréhension et interprétation de professeurs universitaires vis-à-vis de la proposition curriculaire de type intégré d'une université mexicaine, la Benemrita Universidad Autonome de Puebla (BUAP). Cette proposition curriculaire visant à favoriser l'intégration des acquis s'appuie sur un dispositif constitué, notamment, de cours destinés à apprendre aux étudiants à intégrer des acquis. Or, qu'en est-il de cette intention? De quelle manière les professeurs comprennent l'intégration des acquis et  organisent leurs plans d'action pédagogique en vue de la favoriser? Pour répondre à ces questionnements, une étude de cas a été menée auprès de professeurs chargés de ces cours. Nous nous attachons, dans le cadre de cette communication, à présenter les résultats issus de l'analyse thématique de données recueillies à travers trois entrevues de groupes appartenant à trois programmes d'études différents.

Cette communication présentera des résultats obtenus dans le cadre d’une recherche doctorale, poursuivant l’objectif de caractériser l’utilisation critique des médias et des musées comme sources d’information durant une investigation autour d’une question socioscientifique(Zeidler, Sadler, Simmons, & Howes, 2005). Cette recherche est ancrée dans une perspective situationnelle et participative, qui conçoit l’enseignement et l’apprentissage comme des activités socialement situées(Lave, 1996;Perkins, 1993;Rogoff, 1998). Durant trois mois, seize (16) élèves et leur enseignante ont formé une communauté d’investigation exploitant de manière critique l’information scientifique trouvée dans divers médias dans un processus de décision collectif. Les données de terrain ont été récoltées selon les principes de l’ethnographie éducationnelle sous forme de notes d’observation, d’enregistrements sonores et de traces écrites(Mills & Morton, 2013). Elles sont traitées suivant le modèle d’analyse de l’activité socioculturelle en trois plans développé parRogoff (2008). Les résultats préliminaires offrent une première caractérisation de l’apprentissage survenant chez les élèves, ainsi que chez l’enseignante, alors qu’ils participaient ensemble à cette investigation. Cette recherche contribuera aux champs de l’éducation scientifique et de l’éducation aux médias en examinant les pratiques effectives d’enseignement et d’apprentissage dans une situation d’investigation.

La cartographie des caractéristiques et des besoins des personnes étudiantes de première génération (ÉPG) dans les Laurentides (Loignon, 2022) énonce quatre recommandations, dont celle d’accompagner les ÉPG de l’inscription à la diplomation. Celle-ci est en phase avec celle proposée par le Conseil supérieur de l’éducation (2022). Loignon (2022) souligne l’importance de prendre en compte le « curriculum caché » des ÉPG, qui fait référence aux connaissances nécessaires à leur réussite, mais qui ne sont pas explicitement enseignées, tels que le « comment apprendre », la compréhension des consignes et leur interprétation et les compétences en lien avec les relations interpersonnelles et professionnelles, surtout lorsque la formation suivie mise sur un développement de compétences où le raisonnement et le jugement professionnel sont omniprésents (Fournier et Graber, 2019). Mais encore faut-il avoir accès à ce curriculum caché. Cette communication vise à dresser un portrait du curriculum caché des ÉPG fréquentant le Cégep de Saint-Jérôme en techniques d’éducation à l’enfance (TEE) et en techniques d’éducation spécialisée (TES), ainsi que le Collège Lionel-Groulx en TEE, permettant d’identifier des moyens adaptés à leur réalité, contribuant ainsi à favoriser leur réussite et leur persévérance. Un questionnaire ainsi qu'un entretien semi-dirigé seront analysés et, lors du Congrès, les résultats finaux seront présentés.

Pendant  plus d’une vingtaine d’années, les programmes de sciences étaient libellés en termes d’objectifs notionnels et méthodologiques. Depuis la mise en œuvre de la réforme de 2003, l’entrée privilégiée dans le curriculum est celle des compétences. Et si la notion de compétence, en tant qu’expression de visées de formation à la fois transversales et disciplinaires, fait l’objet d’un assez large consensus, son opérationnalisation  dans les situations didactiques semble encore difficile. Dans  le cadre d’un projet de recherche  mené au CRASC, nous avons mis en place une enquête par questionnaire, entretiens et observations de classes auprès d’enseignants de sciences de 14 collèges de trois villes différentes. Il s’agissait pour nous de déterminer d’une part  les changements induits au niveau des pratiques d’évaluation en général  et de savoir d’autre part comment la compétence de résolution de problèmes en sciences est évaluée ? Notre communication a pour objet  la présentation des résultats obtenus et la discussion des principales conclusions.

A la suite des travaux de  Van der Maren & Loye, 2011, nous pouvons nous demander si  une action réussie dans une tâche à un moment et dans un contexte donné constitue un indicateur prédictif de l’effectivité de la compétence visée ?

Ne faut-il pas admettre avec Vince (2012) que la route est à ouvrir nécessairement aux situations-problèmes dans lesquelles les apprenants utilisent les ressources mobilisées?

Cette étude visait à comprendre les représentations que les adolescents se font de leur utilisation des médias sociaux. Jusqu’à présent, plusieurs études ont été menées pour comprendre le phénomène d’adoption de masse des médias sociaux chez les adolescents (Madden, 2013), mais peu d’études se sont penchées sur leurs expériences directes dans les médias sociaux (Naffi, 2012). Nous avons donc tenté de faire parler des adolescents quant à leur apprentissage des interfaces et des processus de socialisation. La méthodologie de l’analyse de construits nous a permis de comprendre en profondeur le phénomène tel que vécu par douze adolescents. Pour les adolescents, apprendre à utiliser les médias sociaux est une question de survie sociale. L’accès à l’interface technologique et le choix des applications sont deux éléments leur permettant d’interagir avec leurs pairs, mais ces interactions se passent à plusieurs niveaux et les obligent à faire des choix pour conjuguer leurs responsabilités sociales. Cette étude était innovatrice parce qu’elle contribue une méthodologie participative permettant d’entrer en dialogue avec les adolescents et parce qu’elle met en lumière l’usage que les adolescents font des médias sociaux. Cette communication présentera la littérature, la méthodologie et les résultats des analyses de construits avec notre groupe d’adolescents.

Les sociétés de demain seront construites et vécues par ceux et celles qui aujourd’hui sont immergés au cœur des systèmes éducatifs. L’évolution sociétale contemporaine annonce l'importance du dialogue. Il est donc nécessaire qu'en enseignement il participe aux positionnements de jalons éducatifs sociétaux corrélés à cette dynamique. Comment œuvrer dans les enseignements au développement du dialogue entre les éduquants et les apprenants tout en poursuivant la diffusion efficiente des savoirs et en contribuant à la conception d’après-demain ? Des rencontres avec des enseignants de divers niveaux et des éducateurs dessinent les contours des dialogues envisageables au regard de leurs pratiques. Cette base ancrée dans le vécu des actants est complétée par l’affirmation d’invariants pédagogiques en mesure d’orienter les efforts dialogiques de tous. Le dialogue ne signifie pas : discutailler à tout va. Il y a des limites qui doivent être conscientisées. Celles-ci tracent les bornes du dialogue socioconstructif pour qu’il puisse être exprimé dans toutes ses dimensions et ses implications. Enfin, des enseignements quant aux difficultés contextuelles mettent en perspectives ces jalons éducatifs induits par le dialogue en enseignement. Alors, le dialogue devient un levier motivationnel pour les apprenants. Ils deviennent des acteurs conscients de leur propre construction intellectuelle par le dialogue canalisé et structuré autour des échanges initialisés par l’éduquant.

Problématique: Depuis la première publication des normes nationales en 1996, il y a eu un appel pour incorporer plus d'investigations dans les cours scientifiques aux Etats-Unis. Bien que les études montrent que tels cours contribuent non seulement à l’acquisition des connaissances mais aussi mène à l’acquisition des compétences scientifiques, peu d’études examinent ce que les élèves retiennent et peuvent transmettre. 

Objectif: Cette étude vise à examiner si les lycéens (Groupe 1) qui ont été exposés à un cours de science plein d’investigations collaboratives (où ils avaient été habitués d’agir conjointement en utilisant l’ordre, la communication, et l’autorité scientifique) seraient capables de transmettre leurs compétences dans un nouveau contexte. 

Méthodologie et résultats: Effectuant une étude à méthodes mixtes, on a enregistré par vidéo les actions du Groupe 1 quand ils travaillaient avec des lycéens d’un autre groupe (Groupe 2) qui n’avaient pas auparavant connu un cours avec les investigations collaboratives. Il y avait six classes constituées d’un mélange de Groupes 1 et 2. Pour l’analyse, on a catégorisé les actions des lycéens pour voir si le Groupe 1 ont transmis leurs compétences apprises du contexte original. Les résultats ont démontré que le Groupe 1 était capable de transmettre leurs compétences à des degrés divers. Ces résultats impliquent que l’enseignement avec la démarche d’investigation permet l’acquisition de compétences transférables.

La technologie demeure d’une grande utilité dans l’apprentissage des mathématiques. La calculatrice offre des potentialités intéressantes en rapport avec l’apprentissage des mathématiques. Nous savons pertinemment que ce potentiel pédagogique ne pourra jamais être reconnu, si l’utilisation de celle-ci se fait de façon non raisonnée. Ces dernières années, la venue en abondance des calculatrices symboliques en milieu scolaire témoigne d’un engouement par les élèves.  La venue de la calculatrice symbolique munie d’un logiciel de calcul formel ne risque-t-elle pas d’affecter les apprentissages des élèves ? Cet outil favorise-t-il chez les élèves la qualité du raisonnement mathématique dans la résolution de problèmes ? L’usage de la calculatrice symbolique nuira-t-il au sens critique de l’élève face à l’interprétation des résultats ?

Le but de cette recherche est d’analyser l’effet de l’usage de la calculatrice symbolique et de chercher à déterminer l’influence de celle-ci sur les apprentissages des mathématiques au 5e secondaire. Pour cerner cet impact, cette étude s’est concentrée sur l’usage de la calculatrice dans le calcul algébrique et la résolution de problèmes. Il était prévu que : 1) Les élèves font de la calculatrice symbolique un usage raisonné; 2) L’usage de la calculatrice symbolique dans le calcul algébrique et résolution de problèmes au secondaire permet à l’élève d’entamer la résolution de problèmes dans le sens de Polya.

 

La compréhension des problématiques environnementales nécessite des connaissances issues des disciplines scientifiques. Toutefois, l’enseignement des sciences se fonde grandement sur la transmission des savoirs même si cette approche diminue la motivation des élèves et s’oppose au développement de l’esprit critique. L’éloignement de la pratique traditionnelle afin d’ancrer les apprentissages dans la culture de l’élève peut créer des tensions. L’agentivité définie comme une volonté de transformation de la part du sujet (Engeström et Sannino, 2013) et la capacité à faire des choix sur sa pratique (Pickering, 1995) permet de surmonter ces tensions et de favoriser l’innovation. Alors que l’agentivité importe dans le développement identitaire de l’enseignant, peu de recherches se concentrent sur son émergence lors de la formation initiale. Pour analyser l’agentivité sous l’angle de la théorie de l’activité, des étudiants en formation initiale à l’enseignement des sciences sont placés dans une intervention de stimulation duale relative à une problématique d’éducation aux choix alimentaires sur la plate-forme collaborative de construction de connaissances Knowledge Forum. L’analyse révèle que l’agentivité émerge à partir de tensions reliées aux normes scolaires. À partir de critiques et de remise en question, les étudiants construisent le deuxième stimuli qui prend la forme d’un modèle d’approche didactique visant davantage le développement de l’esprit critique des apprenants.

L’accord du verbe est un défi de taille pour de nombreux élèves (Gauvin et Boivin, 2012). Les difficultés inhérentes à l’accord du verbe peuvent notamment être expliquées par les nombreuses informations morphosyntaxiques que le scripteur doit prendre en compte pour orthographier le verbe (Brissaud et Cogis, 2011). Parmi les variables identifiées dans la littérature permettant d'expliquer les difficultés liées à l’accord du verbe, il y a : 1) la distance entre le verbe et le sujet, 2) le temps de verbe, 3) la personne et le nombre du sujet et 4) la forme du sujet (Boivin et Pinsonneault, 2018; Brissaud, et al., 2014; Boyer, 2012; Totereau, et al., 2013). Toutefois, aucune étude ne s’est intéressée à la prise en compte de ces variables de manière simultanée.

L’objectif de cette communication est de présenter les résultats d’une étude qui a été réalisée auprès de 420 élèves de la 2e année du secondaire. Plus spécifiquement, cette étude cherche à exposer les forces et les défis des élèves en lien avec l’accord du verbe en contexte de production écrite. Les résultats montrent que les verbes dont le sujet est proche sont mieux réussis que ceux dont le sujet est loin, que les verbes au temps simple sont mieux réussis que ceux au temps composé et que les accords au singulier sont mieux réussis que ceux au pluriel. Peu de différence est observée entre les différentes formes de sujet. Les retombées scientifiques seront discutées en ciblant l’avancement des connaissances en recherche.

Alors que certains chercheurs tentent de développer de nouvelles approches pédagogiques à partir de l’étude des jeux vidéo (Gee, 2003; Prensky, 2006), d’autres cherchent une nouvelle approche au design d’enseignement pour les jeux vidéo en tentant d’établir les caractéristiques d’un bon enseignement (Becker, 2007; van Staalduinin et de Freitas, 2011). Semblables à celles de Becker, van Staalduinin et de Freitas, notre recherche vise plutôt à rendre explicite et opérationnel le design d’enseignement pour les jeux vidéo. Pour ce faire, nous étudions d’abord la sélection des objectifs éducationnels (Bloom, 1956; Simpson, 1972; Krathwohl, et al., 1973; Anderson et al., 2001) menant à l’apprentissage des mécaniques et dynamiques dans les jeux vidéo non éducatifs. Plus précisément, notre recherche vise à (1) identifier les objectifs éducationnels utilisés dans les jeux vidéo non éducatifs et à (2) discuter des impacts de la sélection de ces objectifs et de l’ordre dans laquelle ils sont enseignés. 30 mécaniques et dynamiques de jeux sont analysées et l’analyse est vérifiée par une validation interjuge (Tinsley & Weiss, 1975, 2000; Lombard et al, 2002). Nos résultats pourront mener à la proposition d’une nouvelle taxonomie des objectifs éducationnels adaptée spécifiquement aux jeux vidéo, ainsi qu’à une étude de la manière dont chacun de ces types d’objectifs éducationnels sont enseignés. 

Problématique :  De plus en plus en plus d’étudiants universitaires se retrouvent avec un diagnostic de TDAH ou une dyslexie.  Ces diagnostics sont associés à des difficultés dans les fonctions exécutives.  La musique instrumentale a été démontrée comme ayant un impact positif sur les fonctions exécutives.  Objectif : Évaluer l’influence de l’écoute de musique instrumentale (en comparaison au bruit blanc et au silence) sur les fonctions exécutives chez la population universitaire présentant une dyslexie ou un TDAH en comparaison avec un groupe contrôle. Méthodologie : 108 étudiants universitaires, âgés de 18 à 40 ans, seront divisés en trois groupes (TDAH/dyslexie/contrôle). Ils seront tous évalués avec 2 tests:  les scores d’organisation sérielle et sémantique du C.V.L.T et le Stroop du D-Kefs, selon 3 conditions : 1- musique instrumentale, 2- bruit blanc (ressemblant à une chute d’eau), 3- silence. Résultats : Les résultats préliminaires sont attendus pour février 2018.  Conclusions : L’écoute de musique instrumentale pourrait permettre d’améliorer la performance exécutive, ce qui auraient un impact sur les capacités d’apprentissages nécessaires en milieu scolaire.