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La présentation fait état d’une recherche menée auprès d’enseignants du premier cycle du secondaire en Histoire et éducation à la citoyenneté. Cette recherche vise à documenter leur pratique en ce qui concerne l’enseignement de concepts auprès d’élèves du premier cycle du secondaire. La mise en place du programme Histoire et éducation à la citoyenneté met de l’avant une approche conceptuelle dans l’enseignement de cette discipline. Dans ce contexte, que font exactement les enseignants pour répondre à cette demande ministérielle? Quelles sont les pratiques pédagogiques qu’ils privilégient? Peut-on faire des parallèles entre leurs pratiques et des modèles de conceptualisation reconnus (Barth, 1987, Desrosiers-Sabbath, 1984, Rieunier, 2001)? La communication vise à répondre à ces questions qui ont orienté l’ensemble du processus de recherche. Pour ce faire, un survol de contexte de la recherche, tout comme de son cadre conceptuel (concepts, enseignement des concepts, modèles de conceptualisation), de sa méthodologie et de ses objectifs sera fait. La présentation des résultats permettra de mettre en lumière quatre stratégies pédagogiques favorisées par les maîtres (notamment l’exploitation d’éléments visuels et l'utilisation d'exemples et de contre-exemples) et de faire des parallèles avec des éléments des modèles de conceptualisation. Enfin, les défis et les limites de l’approche conceptuelle selon les enseignants interrogés seront étayés à partir d’extraits de verbatims.

Les nouveaux enseignants font preuve d’adaptation pour intégrer le milieu scolaire. Les premières années sont ponctuées d’anxiété, de désillusion et de précarité (temps partiel, changement d’écoles et de cycles d’enseignement). Plus de 20% déserte la profession dans les cinq premières années. Bien que les mesures instaurées au Québec donnent de bons résultats, la majorité des novices s’en sort par l’essai erreur (Mukamurera 1998). Des recherches mettent au jour l’importance de la compétence à s’autoformer des travailleurs (Carré & Charbonnier 2003). Or, la capacité à se former par soi-même est absente du référentiel des compétences professionnelles du MEQ (2001). Une meilleure connaissance des motifs, des objets et des stratégies grâce auxquelles les enseignants se forment eux-mêmes fournit des pistes d’amélioration de la formation initiale, d’accompagnement à l’insertion et d’offres de formation continue (d’Ortun & Pharand 2011). Nos résultats s’appuient sur des entretiens menés en 2009-2010 auprès d’un échantillon non probabiliste raisonné de 30 enseignants (novices, expérimentés et déserteurs). Outre que les enseignants recourent à l’autoformation pour résoudre des situations qui les préoccupent en emploi, cette recherche procure des données originales sur les savoirs nécessaires à la pratique enseignante aujourd’hui et les rapports avec les acteurs de l’institution scolaire et du système éducatif (élèves, collègues, parents, direction d’établissement, ministère).

Bon nombre d’études guident la transition entre le milieu de garde et la maternelle, toutefois, la transition entre la maternelle et la première année est peu documentée. C’est pourtant une étape importante qui peut être critique pour certains enfants puisque beaucoup de changements surviennent. Ceux-ci peuvent entrainer une transition difficile des apprentissages de l’écrit entre la maternelle et la première année. Des études ont montré que des expériences positives liées à l’écrit au préscolaire favorisent la réussite des élèves lorsqu’ils arrivent en 1re année (Giasson et Saint-Laurent, 2004; Kendrick, 2003; Lonigan, Burgess et Anthony, 2000; Teale, 2003). Nous souhaitons répondre à la question suivante : Quels sont les effets de pratiques d’enseignement axées sur la transition des apprentissages de l’écrit entre la maternelle et la première année sur le développement de l’écriture des élèves du premier cycle? Dans cette présentation, nous exposerons un état des lieux sur les connaissances actuelles à ce sujet. La méthodologie envisagée comprend un questionnaire aux directeurs d’école, des entretiens de groupe avec les enseignants et l’évaluation de l’écriture des élèves à deux reprises au moyen d’une dictée de 5 mots et d’une phrase. Ces évaluations seront complétées par des entretiens réalisés avec les élèves au sujet de leurs perceptions des fonctions de l’écrit.

Cette communication vise à décrire comment sont abordés des concepts prescrits introductifs à l’écologie au secondaire: l’écosystème et les relations trophiques. Plusieurs recherches antérieures ont rapporté des représentations scientifiquement inadéquates de ces concepts chez les élèves, s’expliquant notamment par le peu de recours à des observations et à des expérimentations en classe sous-jacentes à ces concepts et une difficulté à saisir les relations entre ces derniers (Butler, Mooney Simmie et O’Grady, 2015; Webb et Boltt, 1990). Cependant, peu d’études se sont intéressées aux pratiques de classe en lien avec la compréhension de ces concepts, encore moins aux méthodes d’enseignement faisant appel à des données convoquées (Hasni, sous presse) pour remédier au manque d’observations et d’expérimentations en classe. Nous avons donc procédé à une analyse des pratiques de classe en sciences et technologie (quatre périodes filmées, accompagnées d’entrevue pré et post-enregistrement) en considérant une séquence dans laquelle un enseignant fait appel à ce type de données scientifiques. Le cadre conceptuel adopté se concentre sur les tâches et le discours de l’enseignant et des élèves. Les résultats présentés dans cette communication visent à dégager de ces analyses le potentiel de cette démarche d’enseignement (basée sur les données convoquées), à favoriser la compréhension de ces concepts chez les élèves ainsi que de dégager les défis et les difficultés qui lui sont associés.

Cette communication présentera des résultats obtenus dans le cadre d’une recherche doctorale, poursuivant l’objectif de caractériser l’utilisation critique des médias et des musées comme sources d’information durant une investigation autour d’une question socioscientifique(Zeidler, Sadler, Simmons, & Howes, 2005). Cette recherche est ancrée dans une perspective situationnelle et participative, qui conçoit l’enseignement et l’apprentissage comme des activités socialement situées(Lave, 1996;Perkins, 1993;Rogoff, 1998). Durant trois mois, seize (16) élèves et leur enseignante ont formé une communauté d’investigation exploitant de manière critique l’information scientifique trouvée dans divers médias dans un processus de décision collectif. Les données de terrain ont été récoltées selon les principes de l’ethnographie éducationnelle sous forme de notes d’observation, d’enregistrements sonores et de traces écrites(Mills & Morton, 2013). Elles sont traitées suivant le modèle d’analyse de l’activité socioculturelle en trois plans développé parRogoff (2008). Les résultats préliminaires offrent une première caractérisation de l’apprentissage survenant chez les élèves, ainsi que chez l’enseignante, alors qu’ils participaient ensemble à cette investigation. Cette recherche contribuera aux champs de l’éducation scientifique et de l’éducation aux médias en examinant les pratiques effectives d’enseignement et d’apprentissage dans une situation d’investigation.

Avec le partage d’opinions diverses et la quantité de fausses nouvelles en constante propagation au moyen d’Internet, le contexte sociétal n’a jamais été aussi opportun pour proposer une éducation qui favorise le développement de la pensée sous toutes ses formes. D’ailleurs, plusieurs travaux indiquent que les élèves du primaire mobilisent des habiletés de pensée lors de communautés de recherche philosophiques (CRP). Or, peu d’études ont exploré comment les enseignants s’approprient cette approche pédagogique, d'autant plus que ceux-ci se disent embarrassés à l’idée de faire un enseignement de la pensée et des habiletés qui la composent. Pour aborder ce problème, cette étude de cas multiples a comme objectif d'explorer comment deux enseignantes du primaire mobilisent les habiletés de pensée de leurs élèves lors de CRP. Des entretiens d’explications furent effectués avec nos participantes qui ont philosophé avec leurs élèves tout au long de l’année scolaire. Nous avons également analysé des enregistrements vidéo de CRP. Les résultats préliminaires révèlent que nos participantes sont parfois soucieuses des habiletés de pensée qui se manifestent dans les prises de parole de leurs élèves lors des dialogues philosophiques. Cela mène à une utilisation consciente de conduites comme le questionnement, l’appel à des exemples et la considération de points de vue différents. Les connaissances acquises contribuent à une meilleure compréhension du phénomène de l’enseignement de la pensée.

Nous explorons des moyens de promouvoir l'apprentissage de langues secondes en contexte qui promeuvent les interactions entre les pairs, entre autres, l’étayage par les pairs (Donato, 1994; Danli, 2011) et l’enseignant (Wood, Bruner et Ross, 1976) à l’aide de technologies de collaboration. Nous croyons que la mise en œuvre de communautés d’apprentissages en réseau (Laferrière, 2005) pourrait en être un moyen propice. Pourtant, Liponnen (2002) explique que, pour intégrer les technologies dans les milieux naturels, il faut d’abord résoudre des défis à l’échelle technique, organisationnelle et pédagogique. Par ailleurs, Bielaczyc (2006) propose un cadre d’infrastructure sociale à considérer en même temps que l’intégration de l’outil. Nous demandons : quelle est la perspective de l’enseignant à l’égard de différentes structures sociales pour la mise en place d’une communauté d’apprentissage en réseau en contexte de langue seconde? Nous avons mené un projet de recherche formation (Désgagné, 2001) pendant 7 mois avec l’observation participante, les entretiens semi-dirigés, et les ethnographies de notes écrites. Par la suite, nous avons fait une analyse inductive générale (Thomas, 2006) pour interpréter les données. L’affiche offrira une piste de réflexion et d’intervention pour le personnel qui voudrait comprendre les considérations de structures sociales à faire pour la mise en place d’une communauté d’apprentissage en réseau en contexte d’apprentissage de langue seconde.



Dans deux études antérieures, nos enquêtes par questionnaire ont identifié un intérêt significativement moindre des garçons du secondaire en classe d’arts plastiques, quand on compare leurs réponses à celles des filles. Cela nous a mené à la recherche présentement en cours, où nous tentons d’identifier et mieux comprendre, à l’aide de la vidéo, les comportements féminins et masculins en classes d’arts plastiques du préscolaire jusqu’au 2e cycle du secondaire. À terme, c’est le processus d’appropriation des connaissances  et d’investissement personnel des garçons que nous voulons mieux comprendre, pour instaurer une différenciation pédagogique soutenant nos interventions en arts. Dans un premier temps, nous avons conçu une grille d’observation à partir d’une recension exhaustive des écrits sur les différences de genre, puis validé cette grille auprès de quatre filles et quatre garçons du 3e cycle du primaire placés en dyades de même genre en contexte non-écologique. Les résultats qui ont découlé de cette phase de recherche sur vidéos suggèrent des différences de genre significatives entre les comportements des filles et des garçons. Notre grille nous permet maintenant d’analyser les comportements en arts plastiques, au préscolaire, primaire et secondaire, de petits groupes d’élèves féminins, masculins et mixtes.

L’intégration des technologies numériques en enseignement aux cycles supérieurs a engendré plusieurs modalités d’enseignement, dont les cours comodaux (les activités de formation combinent simultanément les modes en présentiel et à distance) (MES, 2022). Néanmoins, les recherches démontrent que les étudiants à distance inscrits à ces cours vivent des défis communicationnel, relationnel et technologique (Lakhal et al., 2021 ; Szeto, 2015). L’objectif de cette présentation est d’identifier, à partir du modèle de Community of Inquiry (Garrison et al., 2000), les moyens mis en œuvre par les enseignants permettant de mieux intégrer les étudiants à distance dans les cours comodaux au cycle supérieur. Pour y répondre, nous avons réalisé des entrevues individuelles semi-dirigées et des groupes de discussion auprès d’étudiants (n=8) inscrits à un programme de 2e cycle en enseignement, de leurs enseignants (n=5) et des conseillers pédagogiques (n=3) qui les accompagnent. Lors de cette présentation, les résultats préliminaires de notre recherche mettront en évidence les moyens mis en place par les enseignants sur le plan de la planification de leurs cours, dans la réalisation des activités d’apprentissage qui ont permis une meilleure intégration des étudiants à distance dans leur cours. Ces résultats peuvent fournir un point d’ancrage à certains enseignants qui souhaitent utiliser la comodalité dans leur enseignement, mais qui se sentent peu outillés pour le faire efficacement.

Problématique: Depuis la première publication des normes nationales en 1996, il y a eu un appel pour incorporer plus d'investigations dans les cours scientifiques aux Etats-Unis. Bien que les études montrent que tels cours contribuent non seulement à l’acquisition des connaissances mais aussi mène à l’acquisition des compétences scientifiques, peu d’études examinent ce que les élèves retiennent et peuvent transmettre. 

Objectif: Cette étude vise à examiner si les lycéens (Groupe 1) qui ont été exposés à un cours de science plein d’investigations collaboratives (où ils avaient été habitués d’agir conjointement en utilisant l’ordre, la communication, et l’autorité scientifique) seraient capables de transmettre leurs compétences dans un nouveau contexte. 

Méthodologie et résultats: Effectuant une étude à méthodes mixtes, on a enregistré par vidéo les actions du Groupe 1 quand ils travaillaient avec des lycéens d’un autre groupe (Groupe 2) qui n’avaient pas auparavant connu un cours avec les investigations collaboratives. Il y avait six classes constituées d’un mélange de Groupes 1 et 2. Pour l’analyse, on a catégorisé les actions des lycéens pour voir si le Groupe 1 ont transmis leurs compétences apprises du contexte original. Les résultats ont démontré que le Groupe 1 était capable de transmettre leurs compétences à des degrés divers. Ces résultats impliquent que l’enseignement avec la démarche d’investigation permet l’acquisition de compétences transférables.

La technologie demeure d’une grande utilité dans l’apprentissage des mathématiques. La calculatrice offre des potentialités intéressantes en rapport avec l’apprentissage des mathématiques. Nous savons pertinemment que ce potentiel pédagogique ne pourra jamais être reconnu, si l’utilisation de celle-ci se fait de façon non raisonnée. Ces dernières années, la venue en abondance des calculatrices symboliques en milieu scolaire témoigne d’un engouement par les élèves.  La venue de la calculatrice symbolique munie d’un logiciel de calcul formel ne risque-t-elle pas d’affecter les apprentissages des élèves ? Cet outil favorise-t-il chez les élèves la qualité du raisonnement mathématique dans la résolution de problèmes ? L’usage de la calculatrice symbolique nuira-t-il au sens critique de l’élève face à l’interprétation des résultats ?

Le but de cette recherche est d’analyser l’effet de l’usage de la calculatrice symbolique et de chercher à déterminer l’influence de celle-ci sur les apprentissages des mathématiques au 5e secondaire. Pour cerner cet impact, cette étude s’est concentrée sur l’usage de la calculatrice dans le calcul algébrique et la résolution de problèmes. Il était prévu que : 1) Les élèves font de la calculatrice symbolique un usage raisonné; 2) L’usage de la calculatrice symbolique dans le calcul algébrique et résolution de problèmes au secondaire permet à l’élève d’entamer la résolution de problèmes dans le sens de Polya.

 

Pour utiliser les technologies numériques, les citoyens doivent développer des compétences spécifiques en TIC (technologies de l’information et de la communication). Le développement et l’évaluation de ces compétences numériques représentent des défis majeurs dans le domaine de l’éducation.

Pour répondre à ce double besoin, différents pays européens utilisent le dispositif Pix. Il s’agit d’une plateforme en ligne, basée sur le cadre de référence européen DigComp, destinée à évaluer, développer et certifier ses compétences numériques. L’évaluation s’effectue à partir de test in situ qui s’adaptent en temps réel au niveau de l’apprenant.

Une étude exploratoire a été menée afin de mesurer l’évolution des compétences d’apprenants de niveau universitaire grâce au dispositif Pix. La cohorte A est constituée d’étudiants du cours d’introduction au numérique dispensé au Bachelor en information sciences à la HES-SO de Genève (n = 50). La cohorte B est issue du master en sciences de l’éducation de l’Université de Liège et concerne le cours d’introduction aux usages du numérique en éducation (n = 137). 

Il s’agit d’une recherche de type quasi expérimental, à visée exploratoire, dont les données sont qualitatives et quantitatives. Elles sont d’une part issues directement du dispositif Pix et, d’autre part d’un questionnaire relatif à son usage par les étudiants. Bien que ces résultats doivent être nuancés, on observe que tous nos sujets progressent entre le test diagnostic et le test final.

Dans cette présentation, nous développons une analyse des pratiques
d’enseignement dans le cadre de l’enseignement de la technologie au secondaire. Au Québec les nouveaux programmes d’enseignement secondaire réservent une place importante à l’enseignement de la technologie. En effet, la
récente réforme scolaire québécoise fait de la technologie une composante importante (MELS, 2004). Cette discipline, intégrée aux sciences, a donné naissance à une nouvelle réalité.
Ceci a créé des défis pour le curriculum, les éditeurs de programmes et les enseignants.

Les concepts technologiques et les processus de conceptions prescrits dans le programme de
formation sont parfois non suffisamment clairs, parfois sont mal compris par
des enseignants non majoritairement formés en technologie (Bêty, 2012;
Charland, 2009)

Les résultats de quelques cherches sur cet enseignement, au Québec, nous permettent de faire certains constats.  À titre d’exemple, une large étude menée par Hasni et al. (2012) démontre que plus de 57 % des enseignants de science et technologie au Québec reconnaissent d’avoir des lacunes sur les concepts technologiques cependant, la même étude montre, chez les enseignants toujours, les taux de maîtrise trop élevés (plus de 80 %) pour les trois compétences disciplinaires ciblées par le programme. Suite à cela, nous avons choisi d’étudier les pratiques d’enseignement en lien avec l’enseignement de la
démarche de conception technologique et l’acquisition conceptuelle des élèves.

La géométrie est un contenu mathématique du Programme de formation de l’école québécoise qui permet notamment à l’élève de développer des habiletés souvent utilisées au quotidien, comme se repérer dans l’espace ou lire une carte géographique. Un des objectifs visés en géométrie au premier cycle du secondaire est le développement du sens spatial chez l’élève. Or, le besoin est grand pour les enseignants d’avoir des activités pédagogiques à proposées aux élèves afin de leur permettent de développer leur sens spatial. Ce besoin ne semble pas comblé par les activités retrouvées dans les manuels scolaires. Le jeu d’échecs a fait l’objet de quelques études afin de vérifier si sa pratique par les élèves peut avoir une influence sur le développement des habiletés visuo-spatiales qui composent le sens spatial. Les résultats de ces études sont mitigés et les devis méthodologiques souvent discutables. L’objectif de la présente étude est donc de vérifier l’effet de la pratique du jeu d’échecs dans le cadre scolaire sur le développement du sens spatial d’élèves du premier cycle du secondaire. Afin d’atteindre cet objectif, nous avons comparé l’évolution du rendement au test de rotation mentale de Vandenberg et Kuse(1978). L’échantillon se compose de 126 participants. Nous avons utilisé un devis de type pré/post tests avec groupe contrôle. Les résultats des analyses effectuées montrent une augmentation significative du rendement au test en faveur des élèves ayant suivis les leçons.

Dans son sens large, la littératie signifie la capacité à utiliser le langage et les images pour écouter, communiquer, lire, écrire, comprendre et interagir avec les autres (MÉO, 2006). La littératie émotionnelle, pour sa part, s’apparente à ce que des chercheurs anglophones nomment Emotional literacy et associent à intelligence émotionnelle (Sorin, 2004; Perry, Lennie et Humphrey, 2008). Ce type de littératie correspondrait aux habiletés de perception, de compréhension, de décodage et d’autorégulation des émotions (Mayer et Salovey, 1997). Les enseignants sont-ils conscients des émotions qu’ils vivent et des effets de celles-ci sur leur enseignement? Comment peuvent-ils aider les élèves à percevoir et à comprendre les émotions ressenties pour se recentrer sur la tâche? Nous présenterons les résultats d’une recherche-action exploratoire menée auprès de 9 enseignants et de 17 élèves au primaire. Les objectifs étaient de : 1) sensibiliser les enseignants aux émotions dans la communication lors de l’enseignement et de l’apprentissage ; 2) proposer des indices d’observation des émotions; 3) expérimenter une démarche d’analyse de la littératie émotionnelle; 4) analyser les effets perçus de cette démarche sur les enseignants et sur les élèves.Les résultats montrent que la lecture des émotions et leur analyse suscitent une meilleure compréhension de leur rôle dans la disponibilité des élèves à apprendre et dans leurs interventions (Pharand et Moreau, 2014, 2015).



Cette recherche s’intéresse aux interactions didactiques entre un enseignant et ses élèves à propos des fractions et des proportions dans le contexte de la concentration en sciences et technologie de quatrième secondaire. L’analyse des interactions se fait en fonction des incidents didactiques qui émergent le plus souvent des erreurs des élèves. Elle rend également possible l’identification des aides apportées aux élèves selon les types de proximité ainsi que certains effets de contrat didactique. Nos résultats indiquent que la mobilisation et l’utilisation des fractions et des proportions dans le contexte de la concentration d'une solution ne vont pas de soi pour les élèves et influencent les interactions didactiques lors de l’enseignement et l’apprentissage de ce concept.

 

MOTS-CLÉS :     Didactique des mathématiques; Interactions didactiques; Fractions et proportions; Concentration; Incidents didactiques; Types de proximité; Effets de contrat.

Offert depuis 2020, le parcours parascolaire Les Ambitieuses est destiné aux filles du 2e cycle du secondaire et vise à accroître leur représentation dans les emplois liés aux sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STIM) et en entrepreneuriat dans ces domaines. Il vise aussi à favoriser le développement des compétences du futur, surtout la compétence numérique.  

Le parcours, reconduit cinq fois, offre des contenus pédagogiques contextualisés et inclusifs. Il met aussi en valeur des femmes inspirantes et accessibles afin de permettre aux filles de s’identifier et de se projeter à travers elles. Le parcours permet aussi aux filles de se retrouver entre elles et de se propulser individuellement et collectivement. Les activités se déroulent sous diverses formes : entrevues, capsules immersives, ateliers de codage, balados, idée d’affaires, jeux interactifs, etc.

Les données recueillies permettent de constater des impacts positifs : désir de faire carrière en STIM ou en entrepreneuriat, progression des connaissances dans ces domaines, renforcement du leadership, développement de compétences, etc. Les données permettent de croire que le parcours influence les aspirations professionnelles des filles, notamment en leur permettant d’explorer de nouvelles avenues, en leur donnant l’occasion de saisir les possibilités liées à l’entrepreneuriat, en leur permettant de déployer leur leadership ou encore, en illustrant l’utilité sociale des STIM.  

Les études médicales et surtout postdoctorales sont réputées être difficiles (Gall, 2013). À la détresse psychologique (Fédération des médecins résidents du Québec, 2013) vient s’ajouter le fait que le médecin résident ou en spécialisation fait face au rapport au sensible qui le place dans une situation où il est appelé à prendre des décisions médicales au milieu des expériences sensibles qui affectent non seulement sa motivation mais aussi son engagement dans les études médicales. Quant à ceci viennent s’ajouter des difficultés en termes d’attentes et de besoins entravant son apprentissage expérientiel, l’on se demande comment l’impétrant développera-t-il des compétences ? Une étude rétrospective menée auprès de 43 médecins camerounais en spécialisation (équivalent de médecins résidents au Québec) a révélé que des facteurs d’ordre structurels, didactico-pédagogiques, professionnels et économiques ne facilitaient pas une construction progressive et hiérarchisée des compétences. Ainsi les travaux relatifs à la professionnalisation et au développement professionnel (Wittorski, 2007 ; Maubant, 2007), nous ont permis de lire les éléments obstruant la congruence entre le référentiel de formation et le référentiel professionnel que nous avons appelé des besoins manifestés découverts au décours de l’analyse statistique et de contenu du questionnaire à questions ouvertes et fermées que nous avons administrés aléatoirement aux répondants.

Problématique

Depuis les dernières décennies, le taux de décrochage en Abitibi-Témiscamingue est un phénomène préoccupant. Une analyse approfondie des taux de réussite aux épreuves ministérielles permet de dégager que c’est sur le plan de la compétence à utiliser un raisonnement mathématique que les résultats des élèves témiscabitibiens sont les plus faibles (MELS, 2014). Parmi les activités qui permettent de développer cette compétence, l’enseignement et l’apprentissage par le biais de la pédagogie par le jeu semblent constituer une approche pédagogique à privilégier.

Objet de recherche

L’objet principal de ce projet consiste à évaluer les effets de la pratique de jeux de société en milieu scolaire, sollicitant des habiletés de mathématiques, sur deux indicateurs de la réussite éducative des élèves, soit : le rendement en résolution de problèmes et la motivation scolaire.

Méthodologie et résultats préliminaires

Afin de répondre à cet objectif, un devis quantitatif prétest-posttest avec groupe témoin a été mis en œuvre. Les résultats démontrent que la pratique scolaire des jeux de société permet de développer les habiletés en résolution de problèmes des élèves témiscabitiens. Un effet particulier est dégagé pour la résolution de problèmes additifs. De plus, un effet sur la motivation extrinsèque des filles témiscabitibiennes est relevé.

Cette proposition s’appuie sur des résultats d’une recherche conduite depuis 2011 dans un contexte partenarial international et dont l’objectif est de comprendre en quoi et comment le sentiment d’auto-efficacité, la confiance en soi, dans des tiers et dans le dispositif participent à la persévérance des étudiants dans leurs pratiques de formation à distance. L’hypothèse directrice est fondée sur l’importance de l’édification d’un climat de sécurisation psycho-affective qui permet à l’apprenant de se sentir à la fois soutenu et contenu dans ses actes d’apprentissage tout en pouvant organiser ses pratiques de formation en fonction de son contexte et des ressources qu’il est potentiellement en capacité de mobiliser. Pour traiter cette problématique, trois séries d’enquêtes ont été initiées auprès de 2000 étudiants inscrits à au moins un cours à distance proposés par trois universités françaises et une université québécoise : une enquête à l’entrée en formation traitant de leurs attentes et représentations vis-à-vis de cette modalité formative complétée par une identification de leurs styles d’apprentissage, une enquête à mi-parcours, et une enquête après les périodes d’examen. La réalisation d’une analyse diachronique des trajectoires de formation au cours de la période étudiée montre en quoi et comment ces dimensions psycho-affectives contribuent ou non à la persévérance, en relation avec la perception d’un sentiment d’isolement et avec le style d’apprentissage de l’apprenant.

 

Notre communication présentera la
démarche d’une recherche action collaborative se déroulant dans un contexte
d’opérationnalisation complexe. Elle implique un partenariat entre le Cégep de
Baie-Comeau, l’UQAC, le Centre des Premières Nations Nikanite et la communauté
innue de Pessamit. Elle interpelle plusieurs catégories d’acteurs et vise la
production d’un guide d’intervention institutionnelle favorisant la
persévérance et la réussite aux études supérieures des étudiants autochtones. Les
défis fonctionnels sont la convergence des points de vue, la coordination des
actions et la cohérence des productions. Les principaux éléments du contexte
sont :

Deux institutions d’études supérieures aux
missions différentes, éloignées géographiquement, impliquant la formation de
deux équipes de chercheurs autonomes, et un comité de coordination.

Une problématique délicate et peu
élaborée, soit le cheminement aux études supérieures de jeunes
autochtones.

L’application d’une vision interactionniste
du changement social, se doublant d'une dimension "développement",
par  la volonté de produire un "guide d'intervention
institutionnelle".

Au final, nous exposerons comment
seule une posture qualitative interprétative pouvait permettre la réussite
d’une telle entreprise de recherche, par la richesse et la souplesse
méthodologiques qui la caractérisent et le respect des acteurs qui la
conditionne.

 

 



Cette recherche menée dans une démarche inductive a pour objectif d’analyser l’impact qu’engendre l’insertion d’iPads au sein de l’univers fermé d’une salle de classe française auprès des acteurs et plus particulièrement des enseignants. Elle a pour originalité de croiser les regards enseignants/élèves. Cette étude qualitative, menée auprès d’un groupe de six enseignants et d’une quinzaine d’élèves de sixième possédant individuellement un iPad, se place dans une perspective de compréhension des changements conscientisés ou non sur les acteurs de la classe. La triangulation des méthodes de recueil des données (focus group filmés, observations non participantes) donne un crédit scientifique aux résultats. Les premiers résultats des focus groups filmés nous ont amené à centrer notre attention sur les états motivationnels des enseignants ressenti à la suite de l’utilisation de l’artefact en classe. On met en évidence l’intérêt d’un tel outil numérique pour le développement professionnel des enseignants. Ces résultats s’appuient sur le développement du sentiment d’efficacité personnelle des enseignants issue de la théorie d’auto-efficacité (Bandura, 2007) en l’associant à celle d’autodétermination (Sarrazin, Pelletier, Decy, & Ryan, 2011). Cette étude située à l’échelle microscopique de l’éducation nationale français est contributrice d’une meilleure compréhension des bouleversements humains qu’entraîne l’iPad et un point de départ vers de nouvelles recherches.

 

 

 

 

 

La recherche en langues secondes indique que la rétroaction corrective écrite (RC) perd son potentiel acquisitionnel si elle n’est pas traitée lors de la révision (Bitchener, 2012). Lorsqu’elle est menée collaborativement, la révision engage davantage les apprenants (Ferris, 2002; Wigglesworth et Storch, 2012) et leur permet de mieux performer que lorsqu’ils révisent leurs textes annotés individuellement (Hanjani et Li, 2014). Toutefois, peu d’études ont investigué les liens entre la RC et la révision de texte (Ferris,2006; Lee, 2004), notamment quand celle-ci est menée collaborativement. La présente étude examine l’effet de la révision collaborative qui traite trois différentes techniques rétroactives sur la précision langagière dans les textes des apprenants de FLS.

Quatre classes montréalaises de FLS (N=80) ont participé à cette étude. Chaque classe a été assignée à une condition expérimentale :1-RC directe; 1-RC indirecte par soulignement; 3-RC indirecte par soulignement accompagné d’indice métalinguistique 4-aucune RC. Les textes révisés ont été analysés en termes de modalités de traitement de la RC (ignorer la RC, l’intégrer incorrectement, l’intégrer correctement) et de précision langagière, mesurée à la base de la proportion des erreurs réparées par rapport à celles ciblées par la RC.

Les résultats indiquent que la révision collaborative qui traite la RC indirecte par soulignement accompagné d’indice métalinguistique donne lieu à un gain accru en précision langagière.

Les activités collaboratives sont l’un des moyens par lesquels les enseignants sont encouragés à promouvoir le dialogue en classe. Cependant, ces activités peuvent mener à des situations délicates quand les lacunes scolaires de certains élèves sont révélées publiquement devant leurs pairs (Snell & Lefstein, 2018). De ce fait, ces activités peuvent susciter des interactions qui empêchent l’engagement de l’élève. En effet, l’identité sociale de l’élève est mise à l’épreuve lorsqu’il/elle est perçu/e comme un élève à faible capacité. Afin d’éviter des approches qui marginalisent par inadvertance certains élèves, notre perspective rejoint les études qui se basent sur une pédagogie dialogique (Alexander, 2008 ; Mercer & Littleton, 2007). Cette orientation socioculturelle envisage la construction d’identité comme une négociation ancrée dans des échanges discursifs (Kumpulainen & Rajala, 2017 ; Wegerif, 2013). Cette étude explore donc les façons dont les élèves négocient (ou non) différentes manières d’être élève en mathématiques. Pour ce faire, nous analysons des séquences d’activités collaboratives, notamment des échanges discursifs entre pairs ainsi que les échanges entre l’enseignant et les élèves pendant des tâches ouvertes en classe de mathématiques. Les résultats suggèrent que les élèves signalent, consciemment ou non, des identités assez marquées. Des implications pour une facilitation attentionnée d’activités collaboratives sont abordées.

Les skieurs de bosses canadiens sont reconnus internationalement pour leur expertise: aux derniers jeux Olympiques, 5 skieurs ont terminé dans les 5 premiers rangs, dont 2 sur le podium. Les sportifs de très haut niveau mettent en œuvre des pratiques délibérées, c’est-à-dire des activités structurées, volontaires et individuelles qui améliorent la performance en exerçant des habiletés particulières (Ericsson, Krampe & Tesch-Römer, 1993). Les parents étayent souvent les pratiques de leur enfant, et ce dès le début de leur carrière sportive (Durand-Bush, Salmela & Thompson, 2004). Cependant, aucune étude ne décrit précisément sur quels aspects de la pratique délibérée cet étayage intervient et comment il évolue dans le temps.

Des entrevues rétrospectives ont été réalisées auprès des parents d’un skieur de bosses élite. Celles-ci s’appuient sur un entretien réalisé auprès de leur enfant à propos de sa propre carrière sportive.

Cette étude révèle une variation importante des motifs (esthétique, technique, condition physique, etc.) et de la nature (tutelle, co-construction de l’instrument, collaboration, etc.) de l’étayage parental ainsi qu’une diversité des pratiques délibérées effectuées avec l’enfant-athlète (trampoline, élastiques, vidéos, etc.). De plus, il y a une évolution marquée de ces motifs et de ces pratiques au cours de la carrière de l’athlète. Ainsi, cette étude révèle l’importance de formes d’étayage variées de la part des parents de ce grand sportif.