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Cette communication s’intéresse à l’enseignement et à l’apprentissage d’un contenu des programmes de sciences au secondaire : les séismes, dans leur relation avec la tectonique des plaques. De nombreux travaux en éducation réalisés hors Québec montrent que les élèves manifestent des difficultés à se donner une représentation scientifiquement valide de ce phénomène en raison notamment d’un enseignement peu fondé sur des observations directes ou des expérimentations. Ces difficultés touchent notamment la propagation des ondes et la variation de leur vitesse en fonction des matériaux traversés (ex : Deltail et al., 2003; Orange, 1995). Dans le contexte d’une recherche collaborative, nous avons proposé à des enseignants des fondements de l’enseignement de ce phénomène et nous les avons accompagnés dans la préparation d’une séquence d’enseignement visant à engager les élèves dans des observations et des expérimentations simulant les séismes. Des enregistrements en classe accompagnés d’entrevues pré et post nous ont permis d’analyser le potentiel de cette séquence à favoriser la compréhension de ce phénomène géologique par les élèves ainsi que les défis et difficultés rencontrés par les élèves et les enseignants. Parmi les résultats à présenter dans cette communication, nous aborderons ceux qui concernent la gestion des tâches et du discours en classe entourant l’utilisation d’un ressort métallique pour simuler la propagation des ondes.

Depuis la fin du XXe siècle, les sociétés occidentales se préoccupent de la montée du terrorisme à caractère religieux (Dyer, 2015). L’Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture reconnaît que les milieux scolaires sont ciblés par les recruteurs de groupes radicalisés (UNESCO, 2015). Le Canada n’échappe pas à ce phénomène entre autres avec l’apparition de quelques cas, au cours des dernières années, provenant de collèges et d’universités canadiens (Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence, 2016). Ce problème, nouveau pour les établissements de formation canadiens, est encore peu documenté par les chercheurs des sciences de l’éducation. Notre étude exploratoire vise à mieux comprendre le processus par lequel des étudiants provenant d’universités canadiennes ont transformé leurs cadres de références initiaux, qu’ils ne jugeaient plus appropriés à leurs nouvelles croyances et valeurs, afin d’adopter une perspective radicale. La théorie de l’apprentissage transformateur, telle que décrite par Mezirow (1978), permettra l’analyse documentaire de cas d’étudiants canadiens ayant vécu un tel processus. Cette communication fera état des résultats de cette analyse et proposera des pistes de réflexion en vues de recherches ultérieures.

Malgré une section « lexique » assez étoffée dans la Progression des apprentissages, les enseignants du primaire admettent ne pas enseigner le vocabulaire de façon systématique et organisée. Une des raisons souvent évoquées pour justifier cet enseignement défaillant est le manque de matériel didactique approprié.

L’étude que nous présentons consiste en une analyse des contenus lexicaux de six collections récentes de cahiers d’exercices de français de 2e et 3e cycles du primaire produites au Québec. L’analyse repose sur des données quantitatives (proportion de pages consacrées au lexique, contenus travaillés, nombre de cas proposés, type d’exercices, etc.) et sur des analyses plus fines permettant de juger de la pertinence des exercices.

Notre analyse révèle une très grande variabilité dans la place accordée au lexique dans chaque collection, certaines y accordant près de trois fois plus de pages que d’autres. Peu couvrent l’ensemble des contenus lexicaux au programme et l’accent est mis sur la dérivation morphologique (préfixes, suffixes) et les liens de sens (synonyme, antonyme). En ce qui concerne la théorie présentée, nous constatons une confusion entre certaines notions et un piétinement d’une année à l’autre (contenu identique, seuls les exemples changent). De façon globale, le traitement des contenus lexicaux dans les cahiers d’exercices est inégal, incomplet et parfois inexact ; nous tirerons de ce constat quelques conclusions didactiques.



On enseigne le français en Chine avec la méthode traditionnelle. Dans une grande université, une nouvelle méthode développée au Canada (Germain & Netten, 2011), l’approche neurolinguistique (ANL), a été pré-testée en 2010-11.

Nous décrivons le contexte (profil des acteurs et culture d'enseignement-apprentissage), proposons une brève présentation de l’ANL qui s’appuie principalement sur les travaux en neurolinguistique (Ellis, 2008; Paradis, 2009) qui expliquent que le savoir ne se transforme pas en habileté. L'ANL vise le développement direct de l'habileté à communiquer via la primauté de l’oral dans des situations authentiques de communication ; la lecture et l’écriture sont préparées et suivies d’activités orales.

Nous précisons la méthodologie (évaluation du niveau oral et écrit dans deux groupes et questionnaire sur les méthodes). Nous comparons les deux méthodes, des tendances sont dégagées, toutes positives quant à l’ANL : bons résultats et meilleure homogénéité, appréciation des étudiants davantage positive.

Ellis, N. (2008). Implicit and Explicit Knowledge about Language., Encyclopedia of Language and Education. Kluwer.

Germain, C., & Netten, J. (2011). Impact de la conception de l’acquisition d’une langue seconde ou étrangère sur la conception de la langue et de son enseignement. Synergies Chine, 6, 25–36. 

Paradis, M. (2009). Declarative and Procedural Determinants of Second Languages. Studies in Bilingualism (p. 219). John Benjamins Publishing Company. 

Les perceptions des enseignants sont devenues la cible de la recherche suite aux développements psycho-cognitivistes qui ont exposé les liens entre les perceptions et les pratiques des enseignants (Borg, 2006). Le questionnaire est un outil de collecte de données principal dans la recherche des perceptions. Cependant, peu d’études ont entrepris les démarches de validation des questionnaires utilisés (par ex. Spada, Barkaoui, Peters, So & Valeo, 2008), d’où l’importance de mener plus de recherche de validation. L’objectif de cette étude est de combler ce vide empirique et de décrire le processus de développement et de validation d’un questionnaire explorant les représentations des enseignants de la L2 quant à la rétroaction corrective (RC) à l’écrit.

Cent enseignants de français L2 participent à notre étude. Le questionnaire conçu est de type fermé contenant 20 items qui visent à examiner la représentation des enseignants au sujet de la RC à l’écrit, telles que son importance, sa fréquence et ses catégories utilisées dans la classe. Le questionnaire a été administré aux enseignants pour cibler les items problématiques afin d’améliorer le contenu du questionnaire. De plus, la validité de contenu, la validité de construit et la fiabilité seront considérées et vérifiées par des analyses statistiques. Les résultats de la procédure de validation seront présentés lors du congrès.

De façon concrète, le programme de formation de l’école québécoise se caractérise principalement par le développement de compétences. Par conséquent, contrairement aux croyances générales que la conception de l’éducation physique et à la santé (EPS) est de simplement faire « bouger » les élèves, cette dernière a principalement et obligatoirement la directive de développer des compétences. Ce mandat essentiel représente donc une tâche significative du rôle de l’enseignant, ce qui s’avère un défi de taille notamment dû aux nombreuses particularités spécifiques à l’EPS. Dès lors, on peut se poser la question, à savoir si l’usage de la tablette tactile peut soutenir le développement de compétences en EPS. Afin de répondre à cette interrogation, ce projet de recherche privilégiera une démarche d’étude de multicas, avec la participation de quatre enseignants en EPS utilisant déjà la tablette tactile dans leurs cours. En outre, quatre différents moyens de collecte de données seront déployés : 1) observation directe lors des cours ; 2) questionnaire aux élèves ; 3) entrevues de groupe avec les élèves ; 4) entretiens auprès de chacun des enseignants. Cette proposition de communication par affiche abordera subséquemment la problématique, le cadre conceptuel, la méthodologie et présentera aussi des résultats préliminaires du projet de thèse concernant l’usage didactique de la tablette tactile en EPS.

Au sujet des moyens utilisés pour développer la compétence à écrire des élèves, de grandes enquêtes ont sondé les enseignants de français du secondaire québécois quant à leur utilisation en classe d’un large éventail de pratiques d’enseignement de l’écriture (Bibeau et coll., 1987; Chartrand et Lord, 2013; DIEPE, 1995; Lusignan et coll., 1996-1997). Dans cette communication, nous présentons les résultats d’une analyse de contenu portant sur les items des questionnaires de ces grandes enquêtes, réalisée à partir de catégories fixes liées aux modèles du processus d’écriture (p. ex., Bereiter et Scardamalia, 1986; Hayes et Flower, 1980; Hayes, 1996) et aux gestes professionnels et didactiques (Bucheton et Soulé, 2009; Schneuwly et Dolz, 2010) et de catégories émergentes. Cela permet dresser le portrait des pratiques d’enseignement présentes et absentes des questionnaires des grandes enquêtes et celui des pratiques déclarées être utilisées au secondaire québécois. Cela met aussi en lumière les variables qui distinguent les pratiques d’enseignement les unes des autres afin de mieux définir celles-ci.

La ludification est considérée comme l'une des méthodes les plus engageantes et efficaces pour l’enseignement des langues secondes (Graesser et Timmins, 2017), car elle peut renforcer la motivation des apprenants, réduire leur anxiété et améliorer leur apprentissage. Cependant, l'utilisation de la ludification pour l’enseignement de l’anglais langue seconde est une tendance émergente qui reste à explorer. Notre revue de littérature s’appuie sur une analyse thématique pour dresser un portrait de l’évolution des connaissances sur la ludification par rapport à l’enseignement de l’anglais langue seconde depuis 2015 et met l’accent sur les conditions augmentant l’efficacité de celles-ci. Les résultats révèlent des données empiriques sur a) comment la ludification aborde les problèmes clés de l'apprentissage de l’anglais langue seconde (volonté de communiquer, anxiété, motivation et engagement, etc.), b) comment les éléments ludifiés sont mobilisés dans la conception des expériences d'apprentissage et c) les affordances de la ludification pour soutenir une expérience d'apprentissage positive de la langue seconde. Enfin, ce travail fournit un ensemble de données riches et variées permettant d'identifier à la fois de nombreuses stratégies pédagogiques en vue de ludifier les pratiques enseignantes tout en ciblant les mesures apparaissant les plus efficaces qui visent un engagement soutenu de la part des élèves ayant des difficultés d'apprentissage en anglais langue seconde.

L’école québécoise se caractérise par une population de plus en plus hétérogène quant à la langue maternelle et la culture des élèves. L’accueil en classe régulière des élèves immigrants ne maîtrisant pas complètement le français comme langue d’enseignement semble un défi à l’égard de la réussite scolaire des élèves. En effet, la maîtrise de la deuxième langue nécessite un long processus (Mc Andrew et al., 2008) et une durée minimale de cinq ans pour pouvoir acquérir des compétences pour qu'il soit possible de fonctionner dans un cadre scolaire comme les locuteurs dont c'est la langue maternelle (Giampapa, 2010). Quelles sont ainsi les pratiques développées par les enseignants des écoles québécoises pour soutenir les élèves immigrants dans l’apprentissage en langue seconde? Des recherches, notamment anglophones, portent sur l’étayage comme pratique de soutien à l’apprentissage en langue seconde. Quels éclairages ces recherches apportent-elles aux pratiques de soutien d’élèves immigrants intégrés dans des classes régulières? Quelles sont les conditions de la classe favorables à l’étayage? Quel est le rôle de l’enseignant et de l’élève dans le processus d’étayage? Notre communication vise à faire le point sur ces questions évoquées dans le cadre des recherches étudiées. La communication vise également à montrer, à partir des recensions, l’avancée des recherches francophones, notamment québécoises dans le domaine du soutien à l’apprentissage en langue seconde. 



Combinée à la Conception Universelle de l’Apprentissage (CUA), la ludification peut fournir une approche globale pour engager les apprenants tout en répondant à leurs besoins. Cependant, la grande disponibilité des éléments du jeu empêche les enseignants et les concepteurs pédagogiques de mieux sélectionner ceux qui peuvent rendre l’apprentissage plus accessible. De plus, peu d’études ont exploré les éléments ludiques susceptibles de consolider les principes de la CUA pour améliorer l’apprentissage tout en prenant en compte de manière proactive la diversité des élèves. En se basant sur une analyse approfondie de la littérature, l'objectif de cette étude est de suggérer des lignes directrices qui évaluent les éléments de jeu pouvant être employés dans les activités d'apprentissage pour soutenir les principes de la CUA, et fournit des stratégies gagnantes pour qu’ils soient utilisés efficacement pour répondre aux besoins des apprenants. Nous soutenons que certains éléments de la ludification améliorent l'application de la CUA en fournissant aux utilisateurs de multiples moyens d'engagement, de représentation, d'action et d'expression pour optimiser leur apprentissage. Nos lignes directrices proposées permettront aux parties prenantes d’acquérir une compréhension fondamentale des éléments ludiques qui peuvent les aider à mettre en oeuvre des stratégies universelles dans leurs pratiques pédagogiques pour mieux stimuler le potentiel de l'apprentissage des apprenants.

Le clip d’animation ‘À l’école’ des Têtes à claques, série
humoristique sur Internet, met en scène une confrontation entre Gabriel et son
enseignante, Mme Duguay, alors qu’elle énonce une situation où Paul prend 2
pommes à Marie, un problème de soustraction. Cette communication illustrera la
pertinence d’utiliser une situation parodique pour transposer, en formation
universitaire, un concept scientifique essentiel : l’enrôlement (Wood, Bruner
et Ross, 1976).

L’enrôlement, à l’initiative de l’enseignant, négocie une
définition de la tâche ainsi que le rôle de chacun dans l’interaction. Pour ce
faire, Mme Duguay utilise un instrument familier, car il est partie intégrante
du genre professionnel (Clot et Faïta, 2000) : le « problème d’échauffement ».
Au fur et à mesure des résistances de Gabriel, l’enseignante révèle les règles
du jeu didactique de l’école : la mise en scène du savoir dans une
situation-prétexte et l’acceptation implicite des élèves d’y jouer leur rôle.

Gabriel maîtrise si bien les règles de la prise de parole à
l’école qu’il peut les détourner : il lève la main pour demander la parole
et emploie un registre de langue soutenu. Ce faisant, il réinterprète la
situation d’apprentissage comme une situation à caractère moral et social.

Gabriel élabore un discours d’autorité qui lui permet d’inverser
le lieu du pouvoir, tandis que l’enseignante perd la face (Goffman, 1967). L’enjeu
d’apprentissage est alors remplacé par un enjeu de contrôle du comportement d’autrui.

Au Québec, l’implantation de la formation infirmière intégrée (FII), répartie sur cinq ans, trois ans au cégep et deux à l’université, a eu lieu en 2001 au collégial. Cette formation favorise l’arrimage de champs respectifs de compétences de deux ordres d’enseignement. Toutefois, les inscriptions en hausse en FII et la pénurie d’infirmières mettent une forte pression sur le personnel infirmier et sur la FII.

L’objectif principal de notre étude est le développement de pratiques éducatives favorisant la consolidation de l’identité professionnelle d’étudiantes infirmières en FII. Nous nous sommes inspirés du modèle éducatif de Gohier et al. (2001). Nous présenterons des résultats préliminaires découlant d’un devis méthodologique mixte. Dans ce contexte, nous avons d'abord examiné le développement de l’identité professionnelle d’étudiantes en FII (par questionnaire) ensuite, les défis rencontrés et les stratégies pour persévérer dans leur formation (groupes de discussion d’étudiantes). Lors de groupes de discussion d’enseignantes, nous avons exploré les défis rencontrés avec les étudiantes et les stratégies éducatives utilisées. Nous partagerons nos résultats qualitatifs sur les perceptions d’étudiantes et d’enseignantes quant aux difficultés rencontrées et quant aux stratégies déployées pour soutenir et consolider l’identité professionnelle au cours des cinq ans. Ainsi, la présentation de cette affiche fournit l’occasion de poser un regard et échanger sur un thème d’actualité.

L’école est devenue, depuis quelques années, un enjeu politique important. Elle est jugée sur ses performances, par les membres de la communauté éducative et le monde politique. La réforme de 2003, en Algérie, a émergé dans la foulée des critiques adressées à l’éducation nationale sur l’absence de qualité et d'efficacité de son système. Cette réforme est  à l’origine d’un référentiel  privilégiant une entrée par «compétences» nécessitant des ressources « transmises » ou « communiquées » selon les enseignants et élèves.  Il s'agit tout d'abord  pour nous de distinguer les similitudes et les 
différences des deux actes de transmission et de communication  dans les discours et les pratiques  d’enseignants et d’élèves. Des entretiens  individuels ont été menés avec (9) enseignants et 43 élèves de quatrième année, dans cinq établissements, au cours du deuxième trimestre de l’année scolaire  2011. Ces entretiens s’articulaient autour de quatre points sous forme de questions.  Notre échantillon a été construit de manière «raisonnée », l’objectif étant d’obtenir non pas un échantillon strictement «représentatif » mais d’assurer une diversité suffisante des cas de figure individuels.  . Si enseigner, selon les acteurs enquêtés, c'est transmettre et communiquer la question est de savoir qu'est-ce qui fait l'objet de la réception: des savoirs uniquement ? Ou des rapports aux savoirs?  Cette contribution soulignera les éléments saillants des données recueillies.

 



Les programmes d’initiation à la recherche au premier cycle (PIRPC) ont pour but de tirer l’intérêt des étudiants à l’égard de la recherche dès le début de leur formation universitaire. Plusieurs études analysent l’efficacité de ces PIRPC (Sadler et Mckinney 2010, Wilson et al. 2018, etc.) et elles démontrent que les étudiants impliqués dans la recherche au premier cycle sont plus probable de poursuivre, et de réussir, des études supérieures.

 

Dans un premier temps, nous présenterons l’évolution du PIRPC au Faculté Saint-Jean qui continue à permettre aux étudiants de vivre une expérience de recherche en contexte francophone. Par la suite, nous partagerons les résultats d’un projet de recherche qui vise à explorer la pédagogie du programme.  Une collecte de données qualitative est effectuée à l’aide de sondages et d’entretiens avec des étudiants et des chercheurs-superviseurs, ainsi qu'une analyse des rapports de recherche soumis par les boursiers à la fin de leurs projets. Nos résultats préliminaires ont mis l'accent sur la communication et collaboration non seulement entre la faculté et l'étudiant, mais aussi entre les étudiants participant au PIRPC. Notre proposition de présentation pour l'ACFAS a donc un double objectif: partager les leçons apprises jusqu'à présent dans le programme, ainsi qu'ouvrir un dialogue sur l'avenir de la recherche au premier cycle. Nous espérons approfondir les connaissances de ces programmes et de l'avenir de la recherche francophone au Canada.

Face aux chiffres du décrochage, les questions relatives à la qualité des transitions scolaires ou universitaires et aux déterminants de la persévérance aux études préoccupent les acteurs des systèmes universitaires des pays membres de l’OCDE (Sauvé et al., 2020). L'entrée dans le "métier d'étudiant" ne se déclare pas. Il existe pourtant un risque, non négligeable, que les dispositifs d'accompagnement entretiennent une confusion entre types d'activités ("former" vs "se former", Kaddouri, 2011). Nous pensons que ce probable amalgame amène à préconiser aux étudiants ce qu'ils devraient faire pour réussir (buts, comportements, actions) de façon parfois générique, normative ou prescriptive.

Ces derniers mois, nous avons observé et analysé l'activité réelle des étudiants "novices" au cours d'activités d'apprentissages ordinaires (cours magistraux, travaux dirigés, travaux pratiques, travail personnel...). Nous avons choisi de considérer le fait de "se former" comme un travail à part entière. Il devient alors pertinent de s'interroger sur les formes de couplages structurels existants entre activités et situations. À ce titre, notre démarche s'inscrit dans la "tradition" des programmes technologique et scientifique de l'analyse de l'activité réelle des acteurs du monde éducatif (programmes Néopass, Ria, 2022).

Nous proposons de partager les premiers enseignements issus de cette recherche qui porte un éclairage original concernant les motifs, règles d'action, concepts en actes, dilemmes... développés par les étudiants au travail.

Les élèves québécois évalués en contexte d'écriture réussissent en général mieux les critères liés au discours que ceux liés au respect de la norme linguistique (DIEPE, 1995; MELS, 2010) et les confusions homophoniques font partie des difficultés rencontrées par de nombreux élèves.

Nous présenterons les résultats de notre recherche qui décrit les erreurs d’homophonie présentes dans un corpus de textes (136 dictées et 139 rédactions) produits par des élèves du secondaire de la banlieue de Montréal, scolarisés en français.

Nous avons relevé les erreurs et analysé chacune des formes problématiques en fonction de critères définis (appartenance à une catégorie grammaticale, structure syntaxique, fréquence lexicale, etc.). Pour les erreurs les plus fréquentes, nous avons établi le pourcentage de graphies correctes et erronées, ce qui donne un portrait encore plus fin des performances des élèves.

Nos résultats montrent que les erreurs les plus fréquentes concernent les finales verbales en /E/ (par exemple, 22 % d’erreurs dans les contextes où la finale verbale en –é  est attendue), suivies par les formes s’est/c’est/ces/ses. La combinaison de certains facteurs (notamment la fréquence lexicale et la catégorie grammaticale) permet de prédire en partie la difficulté des scripteurs à distinguer certains homophones.

Nous soulignerons, en conclusion, les principales retombées de nos résultats pour la didactique de la grammaire, notamment en mettant en évidence les besoins des élèves. 

L'enseignement traditionnel de l'écriture, qui se caractérise par un enchainement de situations d'écriture et qui insiste sur la maitrise du code linguistique, demeure très présent au Québec (Nadon, 2007). Une tendance récente consiste à placer la littérature et le sujet écrivant au cœur de cet enseignement (Lebrun, 2007). Cette approche, appelée écriture littéraire, privilégie, entre autres, la créativité et l'intertextualité. Il semble que le rapport à l'écriture littéraire des enseignants pourrait affecter le recours à cette approche. Or, le recours à l'écriture littéraire au Québec est méconnu. Notre étude vise à évaluer la place accordée aux pratiques d’enseignement de l'écriture littéraire par les enseignants du primaire au Québec, à examiner leur rapport à l’écriture littéraire et à caractériser le lien entre le rapport à l’écriture littéraire des enseignants et leurs pratiques d’enseignement de l’écriture littéraire. Ainsi, 150 enseignants du primaire œuvrant dans diverses commissions scolaires répondront à un questionnaire évaluant leur rapport à l’écriture et leurs pratiques d’enseignement de l’écriture littéraire. Des analyses descriptives permettront de caractériser les pratiques déclarées de l’enseignement de l’écriture littéraire des enseignants ainsi que leur rapport à l’écriture littéraire. Enfin, des corrélations qualifieront le lien entre le rapport à l’écriture littéraire des enseignants et leurs pratiques d’enseignement de l’écriture littéraire.

Problématique

Depuis les dernières décennies, le taux de décrochage en Abitibi-Témiscamingue est un phénomène préoccupant. Une analyse approfondie des taux de réussite aux épreuves ministérielles permet de dégager que c’est sur le plan de la compétence à utiliser un raisonnement mathématique que les résultats des élèves témiscabitibiens sont les plus faibles (MELS, 2014). Parmi les activités qui permettent de développer cette compétence, l’enseignement et l’apprentissage par le biais de la pédagogie par le jeu semblent constituer une approche pédagogique à privilégier.

Objet de recherche

L’objet principal de ce projet consiste à évaluer les effets de la pratique de jeux de société en milieu scolaire, sollicitant des habiletés de mathématiques, sur deux indicateurs de la réussite éducative, soit : le rendement en résolution de problèmes et la motivation scolaire.

Méthodologie et résultats préliminaires

Afin de répondre à cet objectif, un devis quantitatif prétest-posttest avec groupe témoin a été mis en œuvre. Les résultats démontrent que la pratique scolaire des jeux de société permet de développer les habiletés en résolution de problèmes des élèves témiscabitibiens. Un effet particulier est dégagé pour la résolution de problèmes additifs. De plus, un effet sur la motivation extrinsèque des filles témiscabitibiennes est relevé.

La transférabilité des apprentissages vers les milieux de l’emploi apparait de manière générale comme un enjeu important en enseignement supérieur (Olesen, Christensen et O’Neill, 2020; Grosemans, Coertjens et Kyndt, 2017). Une piste pour pallier cet enjeu est l’utilisation de tâches authentiques, incluant notamment l’implantation d’une pédagogie par projets (dorénavant PpPj). Toutefois, celle-ci demeure toujours remplie de défis et demeure ardue (Aldabbus, 2018). Parmi les composantes ayant un impact sur l’implantation d’une PpPj, la littérature présente notamment une composante estudiantine, une composante professorale et une composante concernant la tâche. Mobilisant un devis séquentiel exploratoire, 15 personnes participantes ont été mobilisées afin de contribuer à deux questionnaires (le premier à questions ouvertes et le second à questions fermées). Mobilisant des personnes participantes provenant d’institutions et disciplines variées, présente des résultats intéressants à plusieurs égards. Ainsi, la présente étude se veut une feuille de rouge, soulevant des écueils particulièrement importants à considérer lors de l’implantation d’une PpPj, mais également les leviers permettant de faciliter l’implantation d’une PpPj. Finalement, la présente étude expose un ensemble d’autres facteurs pouvant influer l’implantation d’une PpPj en enseignement supérieur, permettant de présenter un portrait, non exhaustif, des éléments à prendre en considération dans une telle implantation. 

Problématique

Depuis les dernières décennies, le taux de décrochage en Abitibi-Témiscamingue est un phénomène préoccupant. Une analyse approfondie des taux de réussite aux épreuves ministérielles permet de dégager que c'est sur le plan de la compétence à utiliser un raisonnement mathématique que les résultats des élèves témiscabitibiens sont les plus faibles (MELS, 2014). Parmi les activités qui permettent de développer cette compétence, l'enseignement et l'apprentissage par le biais de la pédagogie par le jeu semblent constituer une approche à privilégier.

Objet de recherche

L'objet principal de ce projet consiste à évaluer les effets de la pratique de jeux de société en milieu scolaire, sollicitant des habiletés en mathématiques, sur deux indicateurs de la réussite éducative des élèves, soit: le rendement en résolution de problèmes et la motivation scolaire.

Méthodologie et résultats

Afin de répondre à cet objectif, un devis quantitatif prétest-posttest avec groupe témoin a été mis en oeuvre. Les résultats démontrent ue la pratique scolaire des jeux de société permet de développer les habiletés en résolution de problèmes des élèves témiscabitibiens. Un effet particulier est dégagé pour la résolution de problèmes additifs impliquant le sens de la transformation. De plus, un effet sur la motivation extrinsèque des filles témiscabitibiennes est relevé.

La maîtrise des concepts de base des mathématiques est une compétence essentielle pour bien fonctionner en société et pour accéder au niveau postsecondaire et secondaire dans le domaine des sciences et du génie. La provenance géographique diverse de la clientèle étudiante se traduit souvent par des acquis en mathématiques de niveaux forts divers. Dans certains cas, les manquements rendent très difficile la poursuite de la formation des étudiants. Devant ce constat, les établissements d’enseignement investissent un temps considérable dans des activités de mise à niveau.

Confrontée à cette réalité, Mme Josée Bastien, professeure en génie civil à l’Université Laval, a obtenue, en collaboration avec deux enseignants de mathématiques du Cégep de Ste-Foy, une subvention du Ministère de l’Éducation afin de mettre sur pied une plateforme web de type réseau social. Cet outil novateur permettra d’offrir du matériel pédagogique aux étudiants sous forme d'objets d'apprentissage, et permettra de répondre aux besoins ciblés lors de la réalisation d’une analyse de besoin. Les résultats de cette analyse ont mis en lumière la nécessité d’actualiser l’apprentissage des mathématiques à la réalité des étudiants d'aujourd'hui.

La présentation mettra de l’avant les premières conclusions de l’utilisation du matériel pédagogique publié en ligne en lien avec le succès académique des étudiants. Les résultats d'entrevues, groupes de discussions et sondages seront également discutés.

Plusieurs étudiants du cégep atteignent difficilement le niveau d’habileté requis en lecture par leurs cours de français et de philosophie. Plusieurs ressources sont disponibles pour les aider en français (CAF, CLIC, CCDMD, RECIT), mais peu sont à leur disposition en philosophie. De plus, les étudiants sont en mesure de réinvestir, dans leurs cours de français du cégep, certaines stratégies de lecture acquises au secondaire. Cependant, parce que les textes et le contexte de lecture (Giasson, 1990) sont différents dans les cours de philosophie, des étudiants éprouvent de la difficulté à réinvestir ces stratégies dans leur lecture de textes philosophiques (Rivard, 2012).

Notre didacticiel vise à outiller les étudiants d’un environnement numérique d’autoapprentissage comprenant des exercices de lecture de textes philosophiques, afin d’amener les étudiants à développer une méthodologie les rendant habiles à déceler les concepts-clés et les articulations d’un texte de philosophie, notamment, la problématique, la thèse et les arguments. Les étudiants pourront ensuite réinvestir ces habiletés dans leurs cours de philosophie.

Cette communication présentera les fondements scientifiques et pragmatiques ayant mené au design pédagogique des modules d’apprentissage du didacticiel (entrainement à la lecture, compréhension et analyse), ainsi que des exercices qu’ils comprennent.

Plusieurs chercheurs indiquent que le dialogue collaboratif promeut le développement de la langue cible (McDonough, Crawford , et De Vleeschauwer, 2016; Storch, 2013; Swain et Watnabe, 2013). Certaines études descriptives ont examiné ce dialogue lors de la révision collaborative (Medonça et Johnson, 1994; Villamil et De Guerrero, 2000). Toutefois, rares sont celles qui ont considéré les liens entre le dialogue collaboratif et la précision langagière du texte révisé. Cette étude investigue les effets du dialogue collaboratif sur la précision langagière dans les textes révisés d’apprenants de français langue seconde.

Deux classes montréalaises de FLS (N= 48), deuxième cycle du secondaire, ont participé à cette étude. Après avoir produit individuellement un texte, l’une l’a révisé individuellement, alors que l’autre l’a révisé collaborativement. Les dialogues enregistrés ont été analysés en fonction des catégories d’épisodes relatifs au langage (morphologique, lexicale, syntaxique, etc.) et de la proportion des erreurs détectées. Les textes révisés ont été analysés en fonction de l’incorporation ou de la non-incorporation de la rétroaction du pair dans le texte révisé et de la précision langagière de ce texte. Celle-ci a été mesurée en termes de nombre d’erreurs corrigées par mot.

Une analyse préliminaire indique que, comparés aux textes révisés individuellement, les textes révisés collaborativement illustrent un gain en précision langagière, ce qui favorise l’acquisition du FLS.

Les enseignants ont une influence considérable sur des éléments qui affectent les apprentissages, tels que le choix de matériaux didactiques, des environnements éducationnels et l’élément qui nous intéresse particulièrement : la prise en compte des comportements des élèves en lien avec leurs styles cognitifs – dans notre recherche, plus spécifiquement en classe d’arts visuels. À l’aide d’un test validé, nous avons mesuré un des styles cognitifs de la ToM (Theory of Mind), soit l’habilité empathique d’artistes professionnels et d’étudiants universitaires en arts visuels. Les résultats ont ensuite été comparés à l’expression graphique ou langage plastique utilisé par ces mêmes individus dans leurs œuvres. Les indicateurs émergents auraient le potentiel d’aider, entre autres, le diagnostic et la construction de modèles pédagogiques, d’environnements éducationnels ou d’activités mieux adaptés aux styles des élèves en arts visuels. Notre approche quantitative a fait ressortir au moins un élément significatif du langage plastique utilisé par nos sujets, en lien avec leur style cognitif, soit la couleur ou la variation chromatique. Par ailleurs, nos résultats suggèrent que les artistes professionnels autant que nos sujets étudiants universitaires en arts visuels ont une forte habileté à reconnaître ou à discriminer les émotions chez les autres. Il s’agirait potentiellement d’une caractéristique des individus du domaine artistique en général.

La théorie des buts d’accomplissement, qui s’intéresse aux raisons qui poussent les élèves à s’engager dans les travaux scolaires, ne prend pas en considération la dimension sociale de l’engagement dans les tâches, qui pourrait contribuer à mieux décrire la motivation de l’élève. L’étude vise à examiner l’importance des buts d’accomplissement et des buts sociaux poursuivis par les élèves de 6e année du primaire (N = 88) et à investiguer les relations entre les différents buts. Les données ont été obtenues à l’aide du Goal Orientation and Learning Strategies Survey (GOALS-S), un questionnaire récent qui évalue ces deux types de buts. Les résultats montrent que les élèves accordent une plus grande importance aux buts de statut social, suivi des buts d’apprentissage, des buts de responsabilité et des buts d’approbation sociale. Trois orientations ont pu être dégagées quant à la perception qu’ont les élèves de leur engagement dans les tâches scolaires : 1) les élèves désirent obtenir un bon emploi plus tard, 2) ils expriment la volonté d’apprendre et d’approfondir leurs connaissances et 3) ils souhaitent s’intégrer à l’école de manière responsable en suivant les règles communes. La double considération des buts sociaux et des buts d’accomplissement a contribué à mieux définir les raisons qu’invoquent les élèves pour s’engager dans les tâches scolaires et montre que ces derniers auraient très bien intégré le discours de l’école et les visées éducatives du ministère de l’Éducation.