Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.

Les élèves terminant leur scolarité obligatoire présentent certaines lacunes en écriture, notamment en ce qui concerne la maitrise de l’orthographe grammaticale et de la syntaxe (cf. Ammar, Daigle et Lefrançois, 2016; Boivin et Pinsonneault, 2014; MELS, 2012). Leurs faibles compétences en révision de textes jouent un rôle important dans l’explication de leurs difficultés (Préfontaine, 1998). En effet, peu d’élèves révisent efficacement et l’idée même de revoir leurs textes leur parait inutile (cf. Blain, 1996; Duchesne, 2011; Giguère, 2015; Paradis, 2012). Notre objectif  général est de faire le point sur la recherche actuelle sur la révision de textes chez les élèves. Plus spécifiquement, nous détaillerons d’abord les raisons pour lesquelles le processus de révision est très exigeant pour les apprentis scripteurs (lourde charge cognitive, manque de stratégies de révision efficaces, difficulté dans la gestion des connaissances, etc.), en insistant sur les difficultés liées à la syntaxe. Nous présenterons ensuite les principales stratégies de révision des scripteurs experts (cf. Bisaillon, 2007; Sommers, 1980), en poursuivant avec une réflexion sur la transférabilité de ces stratégies chez les apprentis scripteurs. Enfin, nous montrerons l’intérêt de considérer la transférabilité des stratégies de scripteurs avancés (élèves en fin de formation obligatoire) pour soutenir le développement des compétences en révision des scripteurs novices ou faibles.

 

Cette communication est un compte-rendu d’un projet pilote mené cette année à l’Université de Windsor dans le cadre d’un cours de conversation. Elle montrera comment en utilisant les versions québécoises et françaises de quelques épisodes de les Simpson, les traits caractéristiques du français québécois ont été introduits dans la salle de classe, étudiés et utilisés. Cette approche a eu entre autres avantages, le mérite de décomplexer l’étudiant de français langue maternelle qui entendait des formes habituellement condamnées, utilisées par l’enseignant et ses camarades anglophones et allophones. Elle a aussi permis aux apprenants de français langue seconde et étrangère d’enrichir leur palette expressive grâce à une utilisation alternée des éléments du français vernaculaire et de ceux du français véhiculaire. Bref, le bidialectalisme (la connaissance de deux variétés géographiques d’une langue) s’est révélé être un objectif d’apprentissage mesurable, idéologiquement louable et pratiquement atteignable.

Au Québec, l’enseignement des langues secondes est marqué, actuellement, par l’introduction de l’enseignement de l’anglais intensif en fin du primaire. Un nombre de plus en plus important d’écoles du secteur d’enseignement francophone organisent un apprentissage intensif de l’anglais en tant que langue seconde. Toutefois, des inquiétudes se sont exprimées notamment par les parents d’élèves et des enseignants au regard d’une éventuelle influence de ce programme sur les performances et la qualité du français des élèves et particulièrement les plus faibles d’entre eux.

Nous présentons ici les premiers résultats d’une étude qui porte sur l’impact de cet apprentissage intensif sur le développe­ment de la compétence d’écriture en français langue d’enseignement. Les élèves de cinq classes (n= 179) du secteur d’enseignement francophone ont passé à trois reprises (début, milieu et fin de l’année scolaire) un test standardisé (WIAT-II) visant à mesurer leur compétence en écriture dans les deux langues. Les résultats obtenus à ces tests indiquent que l’ensemble des élèves manifeste des progrès en termes de performance globale en écriture particulièrement en français. Des variations entre l’évolution des performances en français langue d’enseignement sont repérables selon les sous-composantes du test. Certaines différences apparaissent également selon le modèle d’intensification de l’apprentissage auquel les élèves sont exposés.

 

La démarche d'enquête et d'investigation (DEI) est une approche d’enseignement dans laquelle les élèves jouent un rôle plus actif dans leurs apprentissages en étant invités à travailler de façon similaire à un chercheur. Cette approche s’éloigne de l’approche traditionnelle en s’orientant vers un processus de coconstruction des connaissances entre les élèves et l’enseignant. La DEI est suggérée comme approche d’enseignement à privilégier dans les documents officiels par rapport à l’enseignement dans plusieurs matières scolaires incluant les mathématiques. Nombreuses sont les études qui ont été effectuées sur le potentiel de la DEI en sciences et en sciences humaines. Mais qu’en est-il pour les mathématiques? Le but de cette communication est de présenter un état des lieux sur l’utilisation de la DEI dans les cours de mathématiques. 

Une recension des écrits sur l’utilisation de la DEI dans les cours de mathématiques de M-12 a été effectuée. La catégorisation des 260 articles empiriques retenus a révélé que des études ont été effectuées dans plusieurs thèmes tels que les enseignants, les élèves, les apprentissages, le développement professionnel des enseignants, les technologies et l’interdisciplinarité. Cependant, les études sont généralement récentes. Les preuves semblent suffisantes que l’utilisation de la DEI entraine des apprentissages mathématiques plus profonds. Toutefois, les résultats révèlent aussi l’importance de préciser les balises théoriques et pratiques de la DEI en mathématiques, surtout au Canada.

La recherche indique que le gain lexical à travers la lecture est limité (Nation, 2001). En se basant sur la recherche examinant l’enseignement centré sur la forme (FFI) (enseignement attirant l'attention des apprenants sur les propriétés formelles de la langue), Laufer (2005) affirme qu'il faut combiner la lecture avec le FFI ciblant le vocabulaire. Cette hypothèse n'a pas été largement validée. L'objectif de cette étude est de combler ce vide empirique et d'étudier les effets de différentes approches sur l'apprentissage lexical. Les retombées de notre étude intéressent les milieux scolaires canadiens et québécois.

Quarante-deux apprenants de français langue seconde ont participé à deux études de cas multiples (n=9 et n=10) et à une étude quasi-expérimentale (n=23). L'intervention expérimentale (quatre périodes de 45 minutes chacune) ciblant environ 36 mots est réalisée à travers trois conditions expérimentales (FFI intégré, FFI isolé et répétition) et une condition de contrôle (apprentissage incident via la lecture). Chacun des participants a bénéficié de toutes les conditions. En effet, parmi les mots ciblés, certains devaient être appris incidemment, certains à travers une exposition répétée et certains sont enseignés par le FFI intégré ou le FFI isolé. Des tâches lexicales sont administrées avant et deux fois après l'intervention. Les résultats indiquent les avantages du FFI. Cependant, l'effet du FFI disparaît avec le temps. D’autres résultats sont également discutés.



Chaque année, le Cégep de Baie-Comeau reçoit une trentaine d’étudiants innus. Bien que cette clientèle fréquente notre établissement depuis son ouverture, le personnel a réalisé, lors de l’implantation du Plan stratégique 2009-2014, qu’il connaissait peu ces étudiants. Comment alors mettre en place des stratégies pédagogiques qui favorisent leur réussite?

L’étudiant innu avait toujours été au cœur des préoccupations du collège. Toutefois, jamais nous n’avions questionné ce dernier sur ses besoins, ses stratégies d’apprentissage, ses préférences quant aux stratégies d’enseignement et d’encadrement, son intégration scolaire et ses perceptions quant à l’accueil qu’il reçoit à son arrivée. Nous avons donc mis en place une recherche action, en collaboration avec l’UQAC et le Centre des premières nations Nikanite. Plusieurs intervenants ont été consultés dans le cadre du projet : des étudiants innus et allochtones, des enseignants, des professionnels ainsi que des experts innus. 

Nos objectifs consistent, notamment, à mieux cerner les éléments de culture et les préoccupations scolaires des étudiants innus, à identifier les stratégies d'enseignement, d'apprentissage et d'encadrement les plus appropriées à leurs réalités de même qu'à élaborer un Guide d’intervention institutionnelle pour le personnel enseignant et professionnel qui tiendra compte des éléments de culture de la clientèle innue et qui sera également utile pour l’ensemble des étudiants de nos établissements respectifs.

Le ministère de la Sécurité publique souhaite dorénavant pouvoir compter sur un véritable réseau de bénévoles prêts à intervenir lors de tout évènement susceptible de menacer la vie ou la sécurité des personnes et des collectivités. De plus, il reconnait l’importance que les bénévoles de ce réseau soient formés, compétents et organisés selon des procédures établies. 

C’est précisément dans cette logique que le Projet FORS (Formation Recherche Sauvetage) s’inscrit. Le projet a été conduit par le Laboratoire d'expertise et de recherche en plein air (LERPA) de l’Université du Québec à Chicoutimi. Son principal objectif est de contribuer, par un ensemble d'initiatives et d'activités, à la formation des individus membres de l'Association québécoise des bénévoles en recherche et sauvetage. 

Afin d'assurer l'adéquation d'une telle offre de formation continue pour ces chercheurs au sol / sauveteurs, le LERPA s'est engagé dans une démarche basée sur l’analyse des besoins spécifiques de ces professionnels non-rémunérés. Les sources d’information privilégiées lors de cette phase ont été les écrits et les individus, mais également l’offre des formations actuellement disponibles en lien avec la recherche et le sauvetage. Cette démarche de cueillette de données ainsi que les résultats de la recension des écrits, des entretiens et questionnaires seront exposés aux participants à la communication. De plus, les différents livrables du projet seront également présentés.



Face à des taux d’échec élevés, plusieurs départements de philosophie au cégep se sont dotés d’outils de dépistage afin d’aiguiller les élèves jugés en risque d’échec vers des mesures d’aide. L'objectif de ces outils est d'évaluer les habiletés requises pour réussir le ou les cours auxquels elles sont associées (Loye et Lambert-Chan, 2016), ou du moins, d'évaluer les précurseurs de ces habiletés qui seront ensuite développées durant la séquence d’apprentissage. Une dizaine de ces outils ont été échantillonnés, et une analyse du contenu et de la forme a été effectuée afin de voir quelles habiletés étaient considérées comme nécessaires à la réussite en philosophie. Les outils repérés ont d’abord été catégorisés selon leurs caractéristiques, puis comparés avec les tests d’une même catégorie, avec des tests américains de pensée critique ayant des caractéristiques similaires, et finalement avec les contenus qui émergent d’une analyse curriculaire des cours de philosophie. Les résultats indiquent que, selon la conception des outils analysés, la réussite en philosophie est dépendante d’habiletés situées à l’intersection de la littératie avancée et de la pensée critique. Cette prépondérance thématique dans les contenus est comparable à ce que l'on retrouve dans plusieurs tests américains et est en phase avec une analyse du domaine de la philosophie au collégial, particulièrement en ce qui concerne les compétences ministérielles développées dans le premier cours de la séquence.

La catégorisation des erreurs linguistiques des élèves a fait l’objet d’un certain nombre de travaux (notamment Libersan, 2003; Manesse et Cogis, 2007; Lefrançois et al. 2008). Afin de compléter et de préciser les catégories proposées, nous présenterons en détail l’organisation d’une grille de catégorisation des erreurs ayant servi au codage d’erreurs dans des textes d’élèves du primaire et du secondaire québécois, en nous concentrant sur la syntaxe et l’orthographe grammaticale.  

Fondée sur les concepts-clés de la grammaire moderne, notre grille hiérarchique divise les erreurs en cinq catégories de niveau 1 : syntaxe, orthographe grammaticale, grammaire textuelle, orthographe lexicale et lexique. La catégorie syntaxe se divise ensuite en six catégories de niveau 2, incluant phrase simple, phrase complexe et ponctuation. Les catégories de niveau 3 de la phrase complexe incluent choix du subordonnant, subordonnées participiales et infinitives, coordination et juxtaposition. Nous montrerons aussi comment l’orthographe grammaticale se subdivise en sous-catégories de niveaux 2 et 3.

La grille reflète l’organisation conceptuelle des notions grammaticales, et on peut choisir son degré de précision tout en maintenant sa cohérence interne. La catégorisation fine des erreurs des élèves permet une identification précise de leurs difficultés. Nous illustrerons l’utilisation de la grille en présentant à titre indicatif certains résultats d’une analyse d’un corpus de 1000 textes d’élèves.

Soutenir l’apprentissage ne se résume pas à « donner un bon cours » et à répondre aux questions des étudiants sur le contenu d’apprentissage en formation à distance et en ligne (FADEL). D’autres facteurs influencent fortement leur apprentissage. Par exemple : Sont-ils motivés? Ont-ils de bonnes stratégies d’autorégulation? Savent-ils trouver les ressources pour les aider à persévérer dans leurs études universitaires?

Une étude, financée par le FRQSC, a été réalisée auprès d’étudiants inscrits à dix-neuf cours de premier cycle en FADEL dans trois départements différents. Ce sont 791 répondants qui ont rempli un questionnaire en ligne en ce qui a trait aux stratégies d'apprentissage autorégulatrices et motivationnelles qu’ils utilisent pendant leur formation (56 énoncés) et 22 répondants qui ont accepté de participer à des entretiens sur les mêmes sujets que le questionnaire auxquels se sont ajoutées des questions sur les ressources  qu’ils souhaitent obtenir de leur établissement pour persévérer dans leurs études. Les résultats indiquent que les établissements doivent tenir compte qu’il y a 13 stratégies d’autorégulation et motivationnelles inutilisées qui amènent les étudiants à ne pas se réinscrire en FADEL et que les ressources souhaitées par les étudiants doivent être accessibles autant au début que tout au long de leurs études. Différentes recommandations ont été faites afin d’aider les établissements à mettre en place ces ressources.

L’évaluation des apprentissages poursuit deux finalités : témoigner des acquis et soutenir l’apprentissage. Plutôt que de les opposer, des pratiques alternatives de notation (PAN) qui misent sur la complémentarité des finalités commencent à être implantées dans les établissements d’enseignement supérieur, à l’étranger, mais aussi au Québec. Les PAN utilisent des évaluations critériées et ne fondent pas les notes sur un cumul de points. Ainsi, dans un cours où des PAN sont mises en place, les étudiant·es ont plusieurs occasions de démontrer leur maîtrise de la cible d’apprentissage; c’est leur maîtrise qui est notée, et non pas le moment dans la session où cette maîtrise survient; et les erreurs qu’ils et elles commettent en cours de session ne sont pas pénalisées. Dans le cadre d’une étude menée avec soixante étudiant·es collégiaux en Sciences de la nature, l’implantation de PAN a été évaluée, sur la base du soutien à l’apprentissage qu’elles offraient. Les résultats montrent que les PAN ne changent pas significativement les notes obtenues dans ce cours, mais qu’elles améliorent la quantité et la qualité de l’effort des étudiant·es, grâce à la transparence et aux principes de justice qu’elle promeut. Des résultats de questionnaire d’appréciation et d’entrevues avec des étudiant·es seront présentés, de même que les modalités de développement d’implantation des PAN qui ont été déployées.

Ce projet de recherche a pour objectif de comprendre comment l’apprentissage de la culture organisationnelle peut favoriser ou empêcher la mobilité de l’immigrant latino-américain dans son parcours professionnel à l’intérieur du secteur des TIC (Technologies de l’Information et de Communications). Pour y arriver, nous cherchons à explorer comment l’immigrant perçoit, apprend, réinterprète et donne un sens à certaines orientations de la culture québécoise en milieu de travail. Cet apprentissage peut se faire à travers des initiatives de formation formelle – telles que le coaching ou le mentorat –, ce qui, croit-on au niveau des directions organisationnelles, augmente les chances d’une intégration de qualité. Dans cette communication, nous présenterons les facteurs clés que propose la littérature sur le sujet, ainsi que la méthodologie de recherche à laquelle nous avons recouru, la phénoménologie et l’histoire de vie thématique, qui permettent d’analyser le phénomène de la mobilité. Cette recherche représente une contribution scientifique en ce qu’elle permettra de corroborer certaines orientations de la culture au travail québécoise et canadienne, telle que décrite dans la littérature. Enfin, le projet permettra de mieux comprendre l’intégration des immigrants latino-américains au Canada et particulièrement au Québec, ceux-ci formant un groupe peu étudié et qui mérite l’attention.

Le concept de missions médicales à court terme n'a pas donné lieu à beaucoup de réflexions éthiques. Notre étude constitue en ce sens une contribution originale à la recherche et pourra être utile à tous ceux qui enseignent dans le domaine de la santé mondiale, ainsi qu'à ceux qui organisent des missions humanitaires. Des entrevues semi-directives ont été menées auprès de 15 personnes ayant participé à un stage dans le cadre d'un des programmes en santé mondiale offerts par l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue : 6 stagiaires, 4 superviseurs et 5 bénéficiaires sénégalais. Une analyse croisée du contenu de ces entrevues a été menée en fonction de l'identification des dilemmes et enjeux éthiques discutés avec les personnes interviewées.

Les résultats de notre analyse indiquent la présence de dilemmes entre l'obligation de protéger la vie des patients et celle de respecter les coutumes - voire les lois - des cultures et des pays dans lesquels sont déployées les missions. L'obéissance aux règles locales peut s'opposer au respect de principes supérieurs comme celui de la vie. Une autre série de dilemmes survient dans l'administration des soins : par exemple, en ce qui concerne la pertinence d'entreprendre un traitement qui ne pourra être poursuivi. Il faut aussi noter que, à l'intérieur même de la profession infirmière, il existe des points de vue diamétralement opposés quant à la manière de trancher ce type de dilemme éthique sur le terrain.

Plus du tiers des étudiants du collégial n’obtiennent pas leur diplôme dans le temps prescrit (Dion-Viens, 2017) ou quittent les études avant son obtention (MELS, 2010). Des théories portant sur l’abandon et la persévérance dans les études suggèrent la performance scolaire comme un facteur explicatif (Dion, 2006). De plus, des écrits scientifiques soulignent que l’estime de soi (Murray & Kennedy-Lightsey, 2013) et le sentiment d’autoefficacité scolaire (Bandura, 2007) pourraient influencer les comportements des étudiants. L’objectif de l’étude consiste donc à évaluer les relations entre l’estime de soi, le sentiment d’autoefficacité scolaire et la performance dans les études de collégiens. Deux cent soixante-dix-huit (278) étudiants provenant de trois collèges participent à l’étude. Le Profil des Perceptions de Soi à l’Adolescence (PPSA, Bouffard et al., 2002) et une dimension du Self-Efficacy Questionnaire for Adolescent (SEQ-A, Suldo & Shaffer, 2007) mesurent respectivement l’estime de soi et le sentiment d’autoefficacité scolaire alors que la cote R indique la performance dans les études. Les résultats présentent des relations positives entre la performance dans les études et trois des neuf dimensions de l’estime de soi (corrélations variant de .17 à .43). De plus, ils montrent une relation (r = .48, p < .01) entre le sentiment d’autoefficacité scolaire et la performance. Ces résultats seront discutés à la lumière des théories sous-jacentes.

L’approche conceptuelle dans l’enseignement de l’histoire occupe une place prépondérante au Québec depuis la mise en place du programme Histoire et éducation à la citoyenneté en 2005. La présentation fait ainsi état d’une recherche menée depuis 2010 qui concerne l’appropriation et l’évolution conceptuelle chez des élèves du premier cycle du secondaire en histoire. Une mise en contexte de la recherche aide à positionner l’approche par concepts dans la littérature scientifique et dans l’enseignement de l’histoire au Québec en mettant en lumière ses visées de formation. Un survol du cadre conceptuel (perceptions, concepts, apprentissage par concepts) ainsi que des questions et des objectifs de la recherche permet d’en apprécier sa pertinence scientifique. Enfin, la présentation des résultats, appuyée d’extraits de verbatims, permet, d’une part, de voir quels attributs conceptuels des élèves du premier cycle du secondaire utilisent pour définir et témoigner de leur compréhension des principaux concepts du programme en plus de mettre en lumière les procédés (analogie, personnification) mis en oeuvre par ces élèves dans leur appropriation et leur perception de concepts de nature historique. D'autre part, les résultats permettent de poser un regard sur l'évolution de l'appropriation conceptuelle au cours du premier cycle du secondaire. Les résultats sont mis en parallèle avec d’autres obtenus antérieurement par des chercheurs ailleurs en Occident (Berti, 1994; Cariou, 2006).

Les recherches démontrent de plus en plus que le stock lexical de l'apprenant a un grand impact sur son habileté à utiliser une langue étrangère. Plusieurs chercheurs ont remarqué une corrélation entre la taille du vocabulaire des apprenants et leur niveau de compréhension écrite, par exemple. Nation (2006) a montré que les apprenants d'anglais L2 doivent connaitre environ 9000 mots afin de comprendre des textes authentiques. Et les apprenants de français L2, doivent-ils en connaitre autant afin de réaliser la même tâche? Selon Milton (2009), les tests conçus pour estimer la taille du vocabulaire sont des outils efficaces. Cette étude décrit le développement et la validation d'un test qui a été créé pour estimer la taille du vocabulaire réceptif en français : le Test de la taille du vocabulaire (TTV). Il suit le modèle du célèbre Vocabulary Levels Test, conçu par Nation (1983) et emploie de nouvelles listes de fréquence de mots (Lonsdale & Le Bras, 2009). Quatre groupes de niveaux de compétence linguistique distincts ont complété le TTV (n=175). Ces participants étaient tous des apprenants du français L2, adultes et immigrants au Québec. Les résultats confirment la validité du test: plus le niveau de compétence du groupe (déterminé par le test d'évaluation final) est élevé, plus sa taille du vocabulaire est grande. Des entrevues post-test avec les participants confirment qu'ils connaissaient le sens des mots auxquels ils ont répondu correctement au test.

Les séquences réalisées en classe pour faire construire aux élèves des savoirs scientifiques problématisés, nécessitent des cadrages spécifiques pour guider les activités langagières (Orange, 2012 ; Chalak, 2016). Cependant, des recherches en sociologie de l’éducation montrent qu’un cadrage « flou » des activités peut générer des malentendus sociocognitifs et des inégalités d’apprentissage chez certains élèves (Bonnéry, 2009 ; Bautier & Rayou, 2013, etc.). Ces inégalités peuvent se produire de façon passive quand le dispositif requiert des prédispositions ou active quand les élèves sont exposés inégalement à l’apprentissage comme par exemple lorsque l’enseignant passe moins de temps à la phase de conclusion et interroge surtout les bons élèves (Bonnery, 2009). Les difficultés d’apprentissage pointées par ces chercheurs interrogent nos travaux sur l’apprentissage par problématisation (Chalak, H. & Briaud, Ph., 2018). Dans cette communication, nous présenterons l’étude des difficultés à l’écrit d’élèves de 4ème dans une séquence pour problématiser le fonctionnement de circuits électriques simples. Nous analyserons les écrits individuels des élèves pour prévoir le fonctionnement des circuits et interpréter les résultats d’expériences qu’ils réalisent. Et nous établirons des profils types de ces écrits selon leur contenu scientifique (grandeurs physiques) et leur type d’explication (causalité et raisonnement mobilisés) pour caractériser les difficultés rencontrées par ces élèves.

Couper ou ne pas couper? Ce dilemme soulève une question pertinente pour la recherche collaborative (Coburn et Penuel, 2016) utilisant la captation vidéo d'activités en classe comme support à la réflexion sur les pratiques. Notre équipe effectue une recherche en partenariat avec des praticiens du primaire et du secondaire formant une communauté d’apprentissage professionnelle (Wegner, 1998). Pour cette présentation, nous jetons un regard précis sur l'édition de captations vidéo, en particulier en ce qui concerne le choix des données à extraire. Nous adoptons la théorie de l'activité (Engeström, 1987) comme cadre pour analyser les tensions qui émergent entre chercheurs et praticiens dans le travail de sélection et de découpage des vidéos. Nous effectuons une analyse réflexive sur notre pratique de chercheurEs afin de documenter le processus par lequel les captations vidéo sont découpées en extraits à divers fins. Les sources de données sont les observations en classe, notes de terrains, discussions entre membres de l'équipe de recherche, et enregistrements de séances de découpage vidéos. Les résultats préliminaires soulignent la dualité des communautés de la recherche et de l'enseignement, qui tendent à mettre l’emphase sur différents aspects des vidéos, entre pratiques «exemplaires» et pratiques «perfectibles». Ce regard réflexif nous permettra une meilleur compréhension des enjeux de recherche collaborative, et des pistes pour réduire les tensions lors de montage vidéos.

Dans cette communication, je rends compte des résultats concernant le français d'une recherche collective er plurididactique menée au sein de l'équipe Théodile-CIREL (Université Lille 3 - France) sur la conscience disciplinaire (Reuter, 2007) des élèves de cours moyens (âgés de 9 à 11 ans).

Cette recherche se basait sur trois types de données : un questionnaire à trois volets adressé à 306 élèves de 8 écoles différentes, contrastées du point de vue sociologique (milieux plutôt favorisés et milieux plutôt fragiles) et pédagogique (une école travaillant en pédagogie Freinet, une école d'application et des écoles "ordinaires") ; des observations de classes et des entretiens avec les enseignants de ces mêmes classes.

Ce sont les résultats issus du questionnaire et des entretiens qui seront présentés et discutés. Ils montrent, conformément aux attentes, un attachement des élèves aux domaines traditionnels de l'enseignement du français (orthographe, grammaire, conjugaison) et une très faible évocation d'autres domaines comme le vocabulaire, la littérature ou encore l'oral. Ils nous poussent à interroger l'évolution de la configuration de la discipline elle-même en se référant à son histoire (Chervel, 2007). Ces résultats montrent également qu'est attachée au français, chez les élèves, une haute conscience d'une norme linguistique. Mais cette norme ne s'exprime pas de la même manière selon que les élèves soient issus d'un milieu plutôt "favorisé" ou d'un milieu plutôt "défavorisé".

La recherche en langues secondes indique que la rétroaction corrective écrite (RC) perd son potentiel acquisitionnel si elle n’est pas traitée lors de la révision (Bitchener, 2012). Lorsqu’elle est menée collaborativement, la révision engage davantage les apprenants (Ferris, 2002; Wigglesworth et Storch, 2012) et leur permet de mieux performer que lorsqu’ils révisent leurs textes annotés individuellement (Hanjani et Li, 2014). Toutefois, peu d’études ont investigué les liens entre la RC et la révision de texte (Ferris,2006; Lee, 2004), notamment quand celle-ci est menée collaborativement. La présente étude examine l’effet de la révision collaborative qui traite trois différentes techniques rétroactives sur la précision langagière dans les textes des apprenants de FLS.

Quatre classes montréalaises de FLS (N=80) ont participé à cette étude. Chaque classe a été assignée à une condition expérimentale :1-RC directe; 1-RC indirecte par soulignement; 3-RC indirecte par soulignement accompagné d’indice métalinguistique 4-aucune RC. Les textes révisés ont été analysés en termes de modalités de traitement de la RC (ignorer la RC, l’intégrer incorrectement, l’intégrer correctement) et de précision langagière, mesurée à la base de la proportion des erreurs réparées par rapport à celles ciblées par la RC.

Les résultats indiquent que la révision collaborative qui traite la RC indirecte par soulignement accompagné d’indice métalinguistique donne lieu à un gain accru en précision langagière.

Dans le cadre d’une étude visant à stimuler l’intérêt des collégiens pour l’étude du français dans un environnement numérique d’apprentissage, un instrument de mesure valide permettant d’évaluer l’évolution de l’intérêt au cours d’une session d’étude était requis. La théorie du développement de l’intérêt en 4 phases d’Hidi et Renninger (2006) ayant été choisie comme cadre conceptuel dans cette étude, sans toutefois qu’un instrument de mesure n’en soit découlé jusqu’à ce jour, un tel questionnaire a donc été élaboré. Selon cette théorie, un intérêt situationnel doit d’abord être suscité (phase 1) puis maintenu (phase 2) pour mener à l’émergence (phase 3) et à l’approfondissement (phase 4) d’un intérêt personnel. Durant l’hiver 2011, dix items représentant chacune des 4 phases du développement de l’intérêt ont été formulés. Ces quarante items ont été soumis pour évaluation à deux enseignantes de psychologie maîtrisant bien le domaine de la motivation scolaire. Conséquemment, les 20 meilleurs items de type Likert en sept points (5 items par phase) ont été administrées à 98 collégiens inscrits à un cours de renforcement en français à l’automne 2011, puis soumis à des analyses factorielles (AF) exploratoires. Les quatre échelles unidimensionnelles présumées ont été constatées : phase 1 (5 items; α = ,95), phase 2 (5 items; α = ,89), phase 3 (4 items; α = ,79), phase 4 (4 items; α = ,90). À l’automne 2012, la validité de ces 4 échelles a été confirmée par des AF confirmatoires.

La géométrie est un contenu mathématique du Programme de formation de l’école québécoise qui permet notamment à l’élève de développer des habiletés souvent utilisées au quotidien, comme se repérer dans l’espace ou lire une carte géographique. Un des objectifs visés en géométrie au premier cycle du secondaire est le développement du sens spatial chez l’élève. Or, le besoin est grand pour les enseignants d’avoir des activités pédagogiques à proposées aux élèves afin de leur permettent de développer leur sens spatial. Ce besoin ne semble pas comblé par les activités retrouvées dans les manuels scolaires. Le jeu d’échecs a fait l’objet de quelques études afin de vérifier si sa pratique par les élèves peut avoir une influence sur le développement des habiletés visuo-spatiales qui composent le sens spatial. Les résultats de ces études sont mitigés et les devis méthodologiques souvent discutables. L’objectif de la présente étude est donc de vérifier l’effet de la pratique du jeu d’échecs dans le cadre scolaire sur le développement du sens spatial d’élèves du premier cycle du secondaire. Afin d’atteindre cet objectif, nous avons comparé l’évolution du rendement au test de rotation mentale de Vandenberg et Kuse(1978). L’échantillon se compose de 126 participants. Nous avons utilisé un devis de type pré/post tests avec groupe contrôle. Les résultats des analyses effectuées montrent une augmentation significative du rendement au test en faveur des élèves ayant suivis les leçons.

Les programmes de formation professionnelle construits selon une approche nettement plus behavioriste que constructiviste favorisent moins le développement de la créativité et de l’autonomie chez les élèves, ce qui implique que les enseignants de ce secteur doivent vraisemblablement adapter leur enseignement afin de favoriser systématiquement leur développement.

Cette communication aborde la problématique du développement de l’apprentissage de la créativité et de l’autonomie chez des élèves en infographie. Elle rend compte des stratégies d’enseignement et d’apprentissage utilisées par les enseignants et les élèves, de la cohérence entre ces stratégies et propose des pistes de réflexion pour développer la créativité et l’autonomie chez les élèves.

Les données de cette recherche qualitative de type exploratoire ont été recueillies par le biais d’entrevues semi-dirigées auprès d’un échantillon de cinq enseignants et de cinq élèves en infographie d’un centre de formation professionnelle de la région métropolitaine de Montréal. Les données ont été traitées selon l’analyse de contenu de L’Écuyer (1987).

L’analyse a révélé que les stratégies gagnantes sont de guider les élèves dans des projets différenciés et des projets de groupe qui ont du sens pour eux, d’inciter davantage les élèves à utiliser des stratégies cognitives, métacognitives, affectives et de gestion des ressources et d’inciter les élèves à varier leur recherche d’idées en utilisant davantage les moyens d’idéation.

Au Québec, les adultes allophones peu ou pas scolarisés (AAPPS) présentent une population vulnérable. Ils ont besoin d’apprendre le français pour s’intégrer socialement et professionnellement, mais rencontrent des défis en contexte de scolarité, notamment en évaluations formelles des apprentissages. Peu d’études portent sur l'évaluation des AAPPS et celles-ci traitent d’une seule compétence (Simpson, 2006) ou du matériau évaluatif (Altherr Flores, 2017, 2020, 2021). Par ailleurs, Abbott et al. (2021) et Gonzalves (2020) s’appuient sur les particularités des AAPPS comme l’apprentissage collectif pour mettre en question l’évaluation faite de l’angle des personnes scolarisées sans considérer la perspective des AAPPS. Ceci soulève des enjeux éthiques d’équité, de différentiation pédagogique et de droit à une évaluation adéquate, d’où l’intérêt au sens de l’expérience évaluative aux yeux des AAPPS en cours de francisation.

L’approche phénoménologique de Giorgi (2009) permet d’étudier l’expérience des phénomènes vécus tels que compris par les acteurs sociaux. L’analyse de six entretiens individuels semi-dirigés menés en arabe auprès de participantes issues du Maghreb permet de comprendre l’expérience évaluative des AAPPS comme un processus stressant de trois phases : l’exploration, l’acculturation et la maturation. Ces résultats finaux éclairent les angles morts de l’expérience évaluative des AAPPS et présentent un appui pour les conceptrices et concepteurs des évaluations visant ce public.

Afin de s’adapter à de multiples changements tout au long de sa vie, en particulier lors des transitions et ruptures de son parcours professionnel, l’individu est contraint d’opérer des changements cognitifs, émotionnels et comportementaux. Néanmoins, une tension demeure entre le besoin sécurisant de maintenir son fonctionnement actuel et la nécessité d’effectuer un changement pour s’adapter à de nouvelles situations que ce soit au travail ou aux études. Le modèle transthéorique de Prochaska et DiClemente (1992) conceptualise les stades par lesquels une personne passe lorsqu’elle opère un changement. L’étude vise à évaluer, à l’aide d’un devis quasi expérimental avant-après avec groupe contrôle non équivalent, les effets d’un processus de counseling de carrière individuel sur les stades de changement auprès d’une clientèle adulte. À cette fin, des personnes en voie de s’engagées dans une démarche de counseling de carrière ont acceptées de répondre à l’Échelle d’évaluation du changement (Lecomte et Savard, 2006; McConnaughy, Prochaska et Velicer, 1983), un questionnaire autorapporté portant  les stades de changement, et à une question portant sur leur intention d’apporter un changement à leur carrière. L’échantillon est composé d’un groupe expérimental, soit les sujets qui participent à un processus de counseling de carrière individuel et d’un groupe contrôle, soit les sujets en attente de recevoir le service. Les résultats de l’étude seront présentés lors de la présentation.