Dans un contexte socioéconomique valorisant la poursuite d’études, les individus faiblement scolarisés doivent présenter de bonnes compétences en employabilité afin de trouver et conserver un emploi (Danziger & Ratner, 2010, Maguire et Huddleston, 2009). Or, pour les élèves dysphasiques cheminant à la formation préparatoire au travail (FPT) le développement de ces compétences est un réel défi. En effet, ils doivent composer avec des problématiques complexes comme, une immaturité vocationnelle, des attitudes et des comportements inappropriés et ont donc besoin de soutien pour développer leur employabilité (Plessis-Bélair & Rousseau, 2009). Or, il n’existe aucune donnée quant à la meilleure façon de soutenir ces élèves à cet égard.
Pour documenter l’impact de l’adaptation de la pédagogie des centres de formation en entreprise et récupération (CFER) en classe FPT sur le développement de l’employabilité d’élèves dysphasiques, nous avons mené une recherche-action en classe FPT dans la région de l’Outaouais.
En nous appuyant sur les caractéristiques de l’employabilité de Joyal et Samson (2009), nous avons évalué l’employabilité des élèves. Par la suite, ils ont été exposés à une approche pédagogique adaptée des CFER pour à nouveau être évalués sur leurs compétences en employabilité. Lors de cette communication, nous souhaitons présenter à la fois les balises ayant guidé l’adaptation du modèle CFER à la FPT et, surtout, les impacts sur l’employabilité des élèves dysphasiques.