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Le décrochage scolaire est un problème sérieux en raison de ses conséquences néfastes pour l’individu et pour la société. Plusieurs facteurs de risque du décrochage ont été identifiés à ce jour mais il serait important d’examiner davantage les variables modératrices qui exercent des effets sur cette relation. Des études suggèrent que certains traits de personnalité pourraient modérer la relation entre ces facteurs de risque et le décrochage scolaire. Plus particulièrement, le Contrôle (« Conscientiousness ») pourrait avoir soit un effet de protection ou de vulnérabilité. Cette étude vise donc à examiner si le Contrôle modère la relation entre différents facteurs de risque et le décrochage chez les adolescents. Les données utilisées proviennent de l’étude Stratégie d’Intervention Agir Autrement (SIAA). L’échantillon compte 1864 adolescents provenant de 62 écoles secondaires québécoises. Les prédicteurs ont été mesurés par le biais de questionnaires auto-révélés remplis en classe par les adolescents, tandis que le statut de décrochage a été obtenu par les données officielles du MÉLS. Des analyses de régression logistique ont démontré qu’après avoir contrôlé pour l’effet de plusieurs facteurs de risque connus, le Contrôle s’avère un facteur de vulnérabilité. En effet, lorsqu’il y a un niveau élevé de relations conflictuelles avec les enseignants, les adolescents qui ont un niveau élevé de Contrôle sont plus à risque de décrocher que ceux qui ont un niveau faible de Contrôle.

Contexte

En 2019, au Québec, environ 82100 adultes sont décédés, laissant parfois adolescents endeuillés. Le processus de deuil, lorsqu’il est mal résolu, peut engendrer des conséquences sérieuses sur le développement des adolescents : détérioration de la santé physique et problèmes de santé mentale. Qui plus est, la saine résolution du deuil d’un parent serait particulièrement complexe à l’adolescence. Intervenir en amont permet aux jeunes de se préparer aux défis qui les attendent, pour cela il est nécessaire de comprendre l’expérience vécue par ces jeunes et d’identifier leurs besoins spécifiques de soutien et d’accompagnement. 

Objectifs

Afin de comprendre le processus d’adaptation des adolescents à la perte prévisible d’un parent (p.ex : à cause d’un cancer), il importe de documenter l’expérience vécue par ces jeunes sous l’angle des conséquences, difficultés et stratégies d’adaptation de ces derniers.  

Méthodologie  

Une recension systématique des écrits a permis d’identifier 17 études pertinentes. Ces dernières ont été analysées de manière qualitative à l’aide du logiciel Nvivo. 

Résultats finaux 

Sur le plan des stratégies d’adaptation déployées par ces jeunes, la communication et le maintien d’une bonne relation avec les parents s’avèrent soutenantes dans le processus d’adaptation à la perte du parent. A contrario, le manque d’informations sur la maladie et la mort du parent engendre des difficultés d’adaptation à la perte chez les jeunes.   

 

Le Québec comme société d’accueil est interpelé par le défi que posent la diversité et la reconnaissance de la différence. Pour l’école, ce défi impose aux enseignants de musique une réflexion sur les nouvelles pratiques à adopter, sur les notions musicales à enseigner et sur le matériel didactique à privilégier pour que chaque élève se sente reconnu. Dans ce contexte, l’enseignant de musique devrait considérer la musique non pas comme un langage universel, mais plutôt comme un phénomène universel, puisque, dans plusieurs cultures, la musique n’est pas dissociée de son contexte social. Ainsi, notre recherche qualitative propose une analyse de contenu des ensembles didactiques Clac-Sons destinés aux élèves du primaire qui permet de constater que l’image du musicien présentée tant dans les textes que dans les illustrations est empreinte de biais ethnocentriques et peu située dans son contexte socioculturel. Nous suggérons également quelques avenues pour une meilleure représentation de la diversité ethnoculturelle en lien avec l’image du musicien et visant des contenus d’enseignement de la musique diversifiés et inclusifs. 

Mémoire collective blessée et enseignement de l’histoire

« La nation qui ne sait d’où elle vient ne sait pas non plus où elle va ». Ces mots nous rappellent le rôle de l’histoire et son enseignement dans les différentes nations. En effet, l’histoire et son apprentissage permettent aux citoyens de connaître non seulement leur passé, de former l’esprit national, mais aussi de transmettre la mémoire collective commune. Cependant, nous remarquons souvent, des événements des massacres, de guerres et des génocides entre les groupes ethniques qui partagent pourtant la même nation. Nous pouvons prendre comme exemple l’apartheid en Afrique du Sud, le génocide des Tutsi au Rwanda, les conflits au Burundi, en Centrafrique, etc. Dans cette situation, l’élaboration d’une même histoire nationale semble irréalisable, du fait que la mémoire collective de groupes est blessée.

Dans cette contribution, nous montrerons « A quelles conditions élaborer et enseigner l’histoire fondée sur la mémoire collective blessée ? En partant des travaux de Halbwachs sur la mémoire collective, nous analyserons le cas du Rwanda pour en dégager des ressemblances afin de bien comprendre les conséquences négatives de fonder un enseignement d’histoire sur les mémoires blessées. Dans un deuxième temps, nous montrerons les conditions nécessaires pour réaliser une histoire enseignée dans des nations multiculturelles malgré les blessures de mémoire collective de certains groupes ethniques.



D’après une importante méta-analyse (Brown et Ryan Krane, 2000), l’information sur le marché du travail (IMT) est un ingrédient critique à l’atteinte des objectifs de carrière des personnes. Bien que l’IMT soit disponible en grande quantité, elle est souvent inexacte, biaisée et questionnable sur le plan de sa qualité (Gati et Levin, 2015). Selon Savard, Michaud, Bilodeau et Arseneau (2007), l’IMT aurait un effet  plus appréciable  lorsqu'elle est transmise par l’intermédiaire d’un conseiller.La présente étude a pour but d’isoler l’effet de l’IMT pour apprécier son effet, soit avec l’aide d’un conseiller ou sans son aide, et ce, en tenant compte de la possible présence d’effets différentiels liés au besoin de consultation des clients (choix de carrière ou recherche d’emploi).  Pour ce faire, des personnes (n = 203) consultant dans des centres d’emploi situés au Nouveau-Brunswick et en Saskatchewan ont été assignées de manière aléatoire à une méthode autonome (utilisation de l’IMT sans l’assistance d’un conseiller) ou assistée (utilisation de l’IMT avec l’assistance d’un conseiller). Les résultats suggèrent que l’effet de l’IMT dans le temps, bien qu’il soit significatif chez les deux groupes, s’avère plus important lorsque les clients sont assistés par un conseiller. Sur le plan de la signification clinique, cet effet est de taille moyenne (Cohen, 1988). Ce résultat ne diffère pas significativement selon le besoin de consultation des clients.

La créativité est un concept difficile à définir en éducation (Newton et Newton, 2014) et son implantation dans le système scolaire québécois est nébuleuse (Goetgheluck, 2008). De ce fait, plusieurs enseignant.es ont une compréhension limitée des composantes de la créativité, basant son évaluation plutôt sur des théories personnelles que certains auteurs jugent incomplètes (Bereczki et Kárpáti, 2018). Le sens que revêt la créativité ne fait donc pas consensus. Ce problème s’amplifie lorsqu’on œuvre auprès d’élèves pour qui cette compétence est considérée lacunaire; les recherches initiales sur la créativité des personnes autistes ont mené à la conception qu’elles sont moins créatives que la moyenne, ce qui a été depuis nuancé par la recherche (Diener et al, 2014). Considérant que l’évaluation de la créativité demande des connaissances approfondies tant sur le concept que sur la personne évaluée, nous avons sondé quatre enseignantes de classes TSA sur leurs représentations de la créativité chez leurs élèves. La créativité étant un phénomène interactif (Glaveanu, 2013), nous avons adopté une posture qualitative basée sur l’approche ethnographique des représentations sociales (Jodelet, 2003). Un entretien semi-dirigé enrichi de la méthode photovoice a permis aux participantes d’appuyer leurs propos. L’analyse catégorielle (Paillé et Mucchielli, 2012) conduit à décrire un phénomène peu exploré en contexte québécois et ouvre des avenues de formation continue en enseignement.

Les difficultés d'apprentissage en lecture sont au coeur des préoccupations actuelles en recherche et dans les milieux scolaires. Lors de notre présentation, nous présenterons la problématique de l'acquisition  de la fluidité en lecture chez  les élèves en difficulté d'apprentissage ainsi que les pratiques pédagogiques favorables à son acquisition.  Notre traiterons plus spécifiquement du  développement de la  fluidité en lecture auprès d'élèves de la maternelle à la 3e année . En effet, on considère que de 10% à 15% des élèves éprouvent des difficultés d'apprentissage, mais ce pourcentage augmente à plus de 30% lorsqu'on inclut les élèves qui ne maîtrisent pas bien les compétences en lecture correspondant à leur niveau scolaire (Giasson,2011). Après la 3e année, il est peu problable que l'élève en difficulté puisse rattraper ses camarades, à moins que l'on mettre en place des interventions ciblées.Deux objectifs spécifiques de recherche sont ciblés par cette recherche:  1) évaluer les effets d'intervention au niveau 2  sur la fluidité en lecture des élèves en difficulté d'apprentissage de la maternelle à la 3e année; 2) évaluer les effets d'intervention au niveau 3 sur... Une analyse critique des pratiques ayant montré empiriquement leur efficacité sera présentée ainsi qu'une méthodologie visant l'expérimentation d'un programme auprès des élèves en difficulté de la maternelle à la 3e année. Le programme RAI a été retenu pour faire l'expérimentation, il vous sera présenté.

 

 

Produire l’orthographe correcte des mots est une tâche difficile. Pour y arriver, l’apprenti-scripteur francophone doit développer plusieurs types de connaissances et être à même d’y accéder consciemment (Bryant et al., 2006; Catach, 2005; Cameron et al., 1997). Pour les élèves dyslexiques (ÉD), cette tâche apparaît d’autant plus difficile que le déficit phonologique qui caractérise leur trouble nuit à la reconnaissance et à la production de mots écrits (Troia, 2006; Zesiger, 1995). Afin de mieux comprendre comment ils traitent l’orthographe, nous présentons les résultats d’une étude portant sur la compétence d’ÉD du primaire à réfléchir sur cet objet (compétence métaorthographique).  Au total, 32 ÉD (m= 11,44 ans) ont justifié leurs corrections apportées sur des erreurs orthographiques d’abord repérées. Les commentaires métaorthographiques des ÉD ont été comparés à ceux de 24 normo-scripteurs du même âge (CA) et à ceux de 23 normo-scripteurs plus jeunes de même compétence écrite (CE).  Les commentaires ont été analysés en fonction de leur justesse, du vocabulaire utilisé et de la nature des erreurs ciblées (phonologique, visuo-orthographique, morphologique et lexicale). Les résultats montrent que les commentaires varient en fonction de la nature des erreurs et que les ÉD ont plus de difficulté que les CA et les CÉ à justifier leurs corrections. En discussion, nous aborderons en quoi cette difficulté relevée chez les ÉD peut rendre compte de leur retard à traiter l’écrit.

Une des richesses du Canada est la diversité de sa population et cette hétérogénéité culturelle
est une réalité que les écoles francophones en milieu minoritaires ne peuvent
plus ignorer. Cependant, il existe peu d'études sur la diversité culturelle et
linguistique des communautés francophones minoritaires (Gérin-Lajoie et
Jacquet, 2008). Il serait nécessaire de mener davantage de projets qui
toucheraient aux nouveaux arrivants ayant choisi le français comme langue d’adoption
au Canada et à la façon dont ils se positionnent en tant que citoyen canadien
au sein des minorités francophones minoritaires. Cette étude de cas qualitative
fondée sur la Théorie des Littératies Multiples (TLM) (Masny, 2009) a pour
objectif de comprendre comment l’immigration et les littératies, plus
précisément la culture populaire et les Technologies de l’Information et de la Communication
(TIC), interagissent au sein du devenir-citoyen et comment ce dernier est perçu
et conceptualisé au travers de la culture populaire et des TIC. Les perception
et expériences de 17 élèves nouveaux-arrivants ont été documentées à l’aide d’entretiens,
d’observations en salle de classe, de vidéos et d’artefacts. Les informations
recueillies ont été ensuite examinées selon les principes de l’analyse
rhizomique. Cette étude met en lumière l'apport théorique et analytique de la
TLM et contribue à la recherche relative au devenir-citoyen et au rôle joué par
les littératies multiples à l'école et au foyer.

Depuis 1986, tous les élèves du Nouveau-Brunswick sont inclus dans la mesure du possible dans la salle de classe ordinaire (MacKay, 2006). Depuis plus de trente ans, la province s’est dotée de différentes politiques défendant le respect des droits de l’apprenant et de la diversité. Malgré tout, le taux de jeunes qui rapportent avoir été intimidés à l’école en 2016 se situe à 52% (Défenseur des enfants et de la jeunesse du Nouveau-Brunswick). Afin de donner un sens à ces chiffres, nous avons tenté de comprendre l’intimidation telle qu’elle est vécue par les élèves d’une école francophone du Nouveau-Brunswick. Inspirées de la phénoménologie interprétative du courant de Heidegger, nous avons offert l'occasion aux élèves d'exprimer leur point de vue se rapportant à leurs expériences par l'entremise d'entrevues individuelles, de groupes de discussion et de productions artistiques (Creswell, 2013). Les résultats de cette étude révèlent que les perceptions diffèrent entre les élèves, menant ainsi à une définition trop large de l'intimidation. Ce constat nous apporte à réaliser l'importance d'impliquer les élèves dans le processus de découverte de meilleures solutions pour mieux résoudre les défis qu'ils rencontrent. Nous espérons que ce projet soit un premier pas vers une meilleure compréhension du phénomène de l'intimidation et qu'il puisse nourrir de nouveaux projets au sujet du développement de la résilience chez les jeunes qui affichent une différence.

Le perfectionnisme est un prédicteur important des symptômes dépressifs et de leur persistance à long terme (Egan et al., 2011). Si le lien entre le perfectionnisme et les symptômes dépressifs a été largement étudié, peu d'études se sont intéressées aux mécanismes qui expliquent cette relation (Smith et al., 2021). Considérant que l'auto-efficacité scolaire ou universitaire a été liée à la fois au perfectionnisme et aux symptômes dépressifs, elle se positionne comme un facteur explicatif potentiel (Mills & Blankstein, 2000; Nakano, 2009; Rudolph et al., 2008). L'objectif de cette étude longitudinale est donc d'examiner le rôle médiateur de l'auto-efficacité scolaire ou universitaire dans la relation entre le perfectionnisme orienté vers soi (POS) et prescrit socialement (PPS) ainsi que les symptômes dépressifs. Deux modèles de médiation ont été explorés auprès de 511 participants (73% de filles) âgés de 14 à 17 ans provenant de cinq écoles privées et publiques de Montréal. Les analyses ont été effectuées à l'aide de la macro Process du logiciel IMP SPSS. Les résultats indiquent que l'auto-efficacité scolaire médiatise le lien entre le POS et les symptômes dépressifs ainsi que le lien entre le PPS et les symptômes dépressifs. Cette étude a permis d'identifier un nouveau facteur pouvant expliquer le lien entre le perfectionnisme et les symptômes dépressifs et sur lequel les intervenants psychosociaux en milieu scolaire peuvent agir pour prévenir l'émergence des symptômes dépressifs.

La capacité à lire et à écrire des mots correctement implique notamment la construction de représentations orthographiques bien définies. De récentes études révèlent toutefois que les élèves dyslexiques ne semblent pas disposer de bonnes représentations des frontières lexicales (début et fin des mots). Notre objectif est donc d’évaluer les connaissances des frontières lexicales d’élèves dyslexiques du primaire. 17 dyslexiques (DYS) âgés de 11,39 ans ont été appariés à trois groupes contrôles sans difficulté à l’écrit : 18 élèves de même âge chronologique (CA), 18 élèves plus jeunes de même niveau en lecture (CL) et 18 élèves plus jeunes de même niveau en dictée (CO). Trois épreuves (décision lexicale, identification lexicale et permutation lexicale) ont été effectuées par tous les participants à l’oral et à l’écrit. La décision lexicale comprenait 48 items, la moitié correspondant à un seul mot (cage) et l’autre moitié à des pseudomots ou à deux mots (aveccrème). L’identification lexicale visait à compter le nombre de mots dans 18 phrases. Pour la permutation lexicale, les élèves devaient permuter le premier et le dernier mot dans 12 phrases. La réussite pour chaque tâche et chaque groupe a été calculée. Les résultats révèlent un important retard dans le parcours développemental lié aux connaissances des frontières lexicales chez les participants dyslexiques. Le rôle de ces connaissances dans le développement de la compétence en lecture et en écriture sera soulevé.

Les enfants hyperactifs et inattentifs présentent des difficultés d’adaptation affectant plusieurs sphères de leur développement. Ces difficultés se font notamment ressentir dans le milieu scolaire, milieu où ils fonctionnent moins bien, présentent un rendement scolaire plus faible, et sont désengagés (Volpe & al., 2006) au plan comportemental et affectif. Certaines caractéristiques de ces enfants pourraient toutefois intervenir comme facteur de protection. L’une d’elles, la prosocialité, est susceptible de jouer ce rôle en favorisant les relations positives avec les pairs et les enseignants. La présente étude vise à explorer le rôle modérateur de la prosocialité dans la relation entre l’hyperactivité-inattention et l’engagement comportemental et affectif d’élèves de 3e à 6e année. L’échantillon est constitué de 700 élèves ayant répondu à un questionnaire portant sur leur expérience et engagement scolaire. Soixante-dix enseignants ont également rempli un questionnaire mesurant les apprentissages et comportements des élèves. Tel qu’attendu, les résultats des analyses de régression démontrent que l’hyperactivité-inattention prédit de manière significative l’engagement comportemental et affectif. Ces relations sont également modérées par la prosocialité, mais on constate un plus grand effet pour l’engagement affectif que pour l’engagement comportemental. De tels résultats soulignent l’importance de promouvoir le développement des habiletés sociales des enfants hyperactifs.

Le syndrome de Gilles de la Tourette (SGT) se caractérise par des tics moteurs et sonores qui varient en fréquence, en intensité et en localisation. Les jeunes ayant un SGT peuvent présenter des difficultés dans leur adaptation scolaire et sociale, qui découlent des tics ou de troubles concomitants. Pourtant, peu d’études portent sur les pratiques éducatives offertes à cette clientèle. Cette étude est la deuxième phase d’une enquête plus vaste sur les pratiques éducatives auprès des élèves ayant un SGT en milieu scolaire québécois (Leclerc, Veilleux, Bourguignon & Labrecque, 2020). L’objectif est de documenter les perceptions de ces élèves sur les stratégies éducatives quant au soutien à leur réussite scolaire. Quarante-trois élèves ayant un SGT âgés entre 7 et 20 ans ont complété un questionnaire original en ligne afin de partager leur expérience scolaire, selon huit catégories d’intervention (gestion des tics, de l’anxiété, des obsessions et compulsions, de la colère; adaptations pédagogiques; soutien à la concentration, à l’organisation du temps et de l’espace de travail, au respect des règles). Les résultats préliminaires montrent une variabilité quant à l'aide perçue par les élèves des stratégies mises en place, selon la sévérité des tics et des troubles concomitants. Cette étude contribue à une meilleure compréhension du point de vue des élèves ayant un SGT, et permet d’orienter les interventions en contexte scolaire pour favoriser leur motivation et leur engagement.

Le bulletin scolaire ayant comme principale fonction de soutenir la communication des résultats scolaires des élèves aux parents, les enseignants représentent le niveau de compétence des élèves pour chacune des matières à partir d’une note. Les écrits scientifiques relèvent que cette tâche est difficile pour les enseignants, notamment auprès des élèves en difficulté scolaire intégrés dans les classes régulières, et que le message envoyé par le bulletin n’est pas toujours compris par les parents. Depuis 2011, le format du bulletin scolaire québécois est unique pour tous les élèves du primaire. Depuis cette instauration, aucune étude portant sur cet outil n’a été réalisée. La présente étude a comme objectif de répondre aux questions suivantes:1)Comment rapporte-t-on les pratiques d’utilisation du bulletin scolaire auprès des élèves en difficulté scolaire au primaire au Québec? et 2)Que comprennent les enseignants, les parents et les élèves en difficulté scolaire du message envoyé par le bulletin scolaire? Ainsi, deux études de cas seront réalisées. Chaque cas comprendra une analyse de documents officiels disponibles et des entrevues semi-dirigées conduites auprès d’un enseignant, d’un élève éprouvant des difficultés intégré en classe ordinaire, de ses parents et de la direction d’école. Au moment de la communication, les résultats préliminaires pourront être présentés et discutés afin d'en apprendre sur l’utilisation de ce document central dans la pratique scolaire québécoise.

Cette communication s’intéresse à l’évolution conceptuelle et politique de l’intégration scolaire,comme introduction àl’analyse de la construction de la légitimité de la politique de l’adaptation scolaireau Québec.Elletraited’aborddu mouvement des courants de scolarisation des élèvesà besoins éducatifs particuliersetdeleurs mutations au regard de leurs fondements. Puis,elleles explore dans le contexte du Québec, à partir de l’étude de l’évolution de la Politique de l’adaptation scolaire de 1978 à 1999 et des changements intervenus dans l’orientation, l’organisation des services et l’identification des catégories d’élèves concernés par cette politique.Ces changementssontfinalementmis en perspective avec la mise en œuvre de la politique pardifférentsacteurs scolaires(enseignants, parents, directions d’établissements, etc.). Avec ces analyses approfondies de l’évolution terminologique de l’intégration et de l’inclusion et historique de la Politique de l’adaptation scolaire, notre propos contribue à cerner ces concepts, leur impact dans les structures et les objets (politiques, lois, textes, déclarations) qu’ils participent à créer et l’adoption de leurs changements qui s’inscrit dans une critique des pratiques en cours dans le monde de l’éducation en ce qui a trait à l’inclusion.



 

Nous avons conduit une étude rétrospective visant à  savoir les motivations présentées par un groupe d’étudiants fréquentant l’Université de Yaoundé I/Cameroun pour s’engager dans une formation professionnelle du domaine de la santé. L’objectif général assigné à cette étude a été d’identifier les motivations des médecins généralistes pour s’engager en spécialisation. Et les critères d’inclusion ont été les suivants :être médecin généraliste; être inscrit à la filière de médecine et des sciences biomédicales de Yaoundé dans une filière de spécialisation au moment de l’étude.

Ainsi à travers un questionnaire constitué de questions ouvertes et fermées, nous avons recueillis des données empiriques que nous avons analysées au travers d’une analyse de contenu et statistique au décours desquelles nous avons pu mettre à disposition des résultats visant à expliquer le comportement des médecins en situation de choix professionnel.

Il est donc ressorti  de cette étude que les médecins rentrent en spécialisation préférentiellement pour des besoins d’ordre économiques et professionnels. 

 

 

 

 

 

La relation enseignant.e-élève (REE) est peu étudiée au secondaire (Le Bel, 2016) et - voire inexploré - chez les élèves issus de l’intersection de minorités sexuelles et ethnoculturelles (LGBTQ+/immigrant.e.s). De plus, la plupart d’études sur la REE faite référence au soutien émotionnel, négligeant une partie essentielle de celle-ci: le soutien cognitif. Pourtant, sous le modèle théorique Teaching Trough Interactions (TTI), ces deux types de soutien sont très importants dans l’établissement d’une bonne REE, afin de soutenir la réussite scolaire des élèves (Pianta et al., 2012), dont les élèves LGBTQ+/immigrant.e.s qui, d’ailleurs, évoquent des gestes de discrimination de la part de quelques enseignant.e.s (Almeida, 2017).

Ainsi, sous le modèle TTI, cette étude vise à comparer la REE en fonction du soutien émotionnel et du soutien cognitif apportés aux élèves LGBTQ+/immigrant.e.s au secondaire. Au total, 60 élèves ont répondu à un questionnaire mesurant les deux types de soutien étudiés ici. Les résultats des analyses descriptives et de test-t pour échantillons appariés montrent que la REE des élèves LGBTQ+/immigrant.e.s est légèrement positive (M=3,27, É.T=0,73) et que ces élèves se sentent moins soutenu.e.s sur le plan cognitif (t(59)=2,34; p=0,023, ƞ2=0,08). Une formation aux enseignant.e.s sur les actions efficaces à promouvoir les relations chaleureuses et à donner un meilleur soutien cognitif avantagerait la qualité de la REE des élèves LGBT/immigrant.e.s du Québec.

L’apprentissage de l’écriture est une
activité complexe qui nécessite une multiplicité de processus. Le français
utilise le codage phonologique pour représenter les phonèmes. Toutefois,
plusieurs règles morphologiques composent notre système d’écriture (Bryant et
coll., 2005). D’ailleurs, les scripteurs établissent des liens morphologiques
pour orthographier des mots complexes (Tsesmeli et Seymour, 2006). Lors de
cette communication, les principes directeurs d’un programme de rééducation
centré sur le développement de la compréhension de la structure morphologique
des mots écrits seront présentés. Cette intervention a été expérimentée auprès
d’élèves, âgés de 10 ans à 12 ans, présentant une dyslexie-dysorthographie. La
morphologie dérivationnelle est utilisée afin d’amener les apprentis à
s’approprier une stratégie leur permettant de produire des mots adéquatement et
à devenir des scripteurs efficaces. Cette expérimentation, d’une durée de 20
semaines, propose des activités réalisées en modalité orale et écrite. Afin de
suivre systématiquement l’évolution des représentations orthographiques des
élèves, un protocole individuel avec sujets multiples comportant la prise de
mesures continues a été privilégié. Notre exposé présentera des résultats obtenus
au terme de cette expérimentation et précisera l’apport de la morphologie dans
le développement des représentations orthographiques du scripteur ayant des
difficultés persistantes en production de mots écrits.



L’apprentissage de l’orthographe lexicale constitue une tâche considérable pour les élèves (Graham et Harris, 2009). Orthographier correctement en français implique la prise en compte de connaissances et de stratégies variées (Gombert, 2000; Catach, 2005). Considérant les difficultés persistantes des dyslexiques (ED) en orthographe (Troia, 2006; Zesiger, 1995), nous nous sommes intéressées aux stratégies qu’ils utilisent pour orthographier les mots. Cette présentation a pour objectif de rapporter une étude menée auprès de 32 ED (m= 11,44 ans). Les élèves devaient orthographier 24 mots sous dictée et commenter les stratégies employées pour chaque mot. Les performances des ED ont été comparées à celles de 25 normo scripteurs de même âge chronologique (CA) et à celles de 24 normo scripteurs de même compétence écrite (CE). Les résultats indiquent que l'ensemble des participants privilégient la stratégie phonologique; cependant, son utilisation n’est pas liée à la réussite en orthographe. La stratégie visuo-orthographique serait plutôt celle qui est liée à la réussite orthographique des normo-scripteurs, soit les CE et les CA. À la lumière de ces résultats, il semble donc important d'enseigner explicitement les stratégies visuo-orthographiques et, par conséquent, les propriétés visuelles des mots. Lors de la discussion, nous proposerons donc des pistes d’intervention orthodidactiques pour amener les élèves à prendre conscience des propriétés visuelles des mots.



Plusieurs auteurs démontrent que le transfert est un mécanisme d’adaptation essentiel à développer (Schiff, Bauminger et Toledo, 2009; Harpaz-Itay, Kaniel et Ben-Amram, 2006) afin de rendre les apprentissages efficaces dans plusieurs contextes. Ainsi, la rareté du transfert des apprentissages (Tardif, 1999), observée particulièrement chez les élèves en difficulté (Haskell, 2001; Péladeau, Forget et Gagné, 2005) est une problématique importante qui devrait être considérée par tous les acteurs scolaires puisqu’elle a des répercussions importantes sur  le cheminement et la réussite scolaire. Malheureusement, peu de recherches ont été effectuées sur ce phénomène en ce qui concerne l’apprentissage de la lecture et de l'écriture. Pourtant, il est essentiel que les élèves en difficulté soient en mesure de transférer les connaissances acquises lors de séances rééducatives en orthopédagogie au cours d’activités authentiques de lecture et d'écriture en classe.  Cette présentation vise donc à présenter les résultats de deux recherches à devis expérimental à cas uniques (une en lecture et une en écriture) concernant le transfert des apprentissages auprès d'élèves en difficulté d'apprentissage, basées sur le programme d'intervention  RÉÉDYS (Laplante, en préparation). Des recommandations concernant les interventions les plus efficaces au niveau du transfert des apprentissages, ainsi que les implications pour les futures recherches seront énoncées.

La compréhension en lecture, sollicitée quotidiennement dans les sociétés développées, fait l’objet d’un apprentissage complexe et continu. Les élèves de 4e à 6e année du primaire sont confrontés à un double défi : celui de poursuivre leur apprentissage de la lecture tout en utilisant les textes lus pour acquérir de nouvelles connaissances (RAND, 2002). Alors qu’ils font cette double tâche, il n’est pas rare de les voir utiliser deux médias, numériques ou non, simultanément (ex. : lire un texte en regardant la télévision). Est-ce que l’habitude d’utiliser deux médias en même temps peut créer des obstacles sur le plan de la compréhension en lecture? Cette habitude serait liée à des compétences moindres en lecture et à des manifestations plus marquées d’impulsivité (Cain et al., 2016; Ophir et al., 2009). Ces études ont toutefois été réalisées auprès des adolescents et des adultes. Qu’en est-il des élèves de la 4e à la 6e année du primaire? Existe-il un lien entre les processus de compréhension en lecture, l’inhibition de l’impulsivité et l’usage de médias-multiples chez ceux-ci? La communication portera sur le contexte et la problématique de recherche, sur des éléments théoriques fondamentaux, sur la méthodologie et se terminera par la présentation des résultats anticipés. Les retombées amèneront les élèves et les enseignants à prendre conscience des liens entre habitudes et apprentissages dans le but de choisir les contextes qui favorisent la compréhension en lecture.

La capacité représente une composante essentielle de l'éducation. L'école en vise notamment le développement chez ses élèves (Goodley, 2018; Parekh, 2017; 2022). Elle détermine et catégorise aussi ce que la capacité représente chez ses élèves (Ladwig et McPherson, 2017). La capacité permet donc d'informer et d'orienter les décisions du système scolaire quant aux ressources à allouer aux élèves (Parekh, 2022). Parallèlement, l'école dépend aussi de l'incapacité afin d'identifier les élèves qui ne répondent pas à ses attentes (Goodley, 2018). Tant la capacité que l'incapacité sont donc des composantes essentielles de la construction de la difficulté scolaire. Première ligne dans l'identification de ce phénomène, les enseignant.e.s sont appellées à mobiliser ces concepts. Plusieurs d'entre elles semblent cependant adopter une vision binaire de la capacité, soit que les élèves sont capables ou ne le sont pas (Ladwig et McPherson. 2017; Tarrabini et al., 2022). Nous proposons donc d'analyser la manière dont les concepts de capacité et d'incapacité sont mobilisés au sein du discours d'enseignantes dans l'identification des élèves en difficulté. Pour ce faire, nous nous appuyons sur des connaissances issues des critical disability studies dont les notions d'in/capacité (Goodley, 2018) et de capacitisme (Campbell, 2009; Wolbring, 2008). Dans son état actuel, le projet propose comme méthode l'analyse critique du discours (Wodak et Meyer, 2009).

L’apprentissage de l’anglais, langue seconde suscite des controverses et des débats multidimensionnels. Le Québec, province francophone de 8 000 000 d’habitants dans un continent comptant 300 000 000 d’anglophones, lutte pour maintenir sa culture. Aussi, il existe peu d’informations sur la performance et l’impact de l’apprentissage de l'anglais dans ce territoire d'Amérique du Nord. Cette recherche se propose d’évaluer la perception des parents sur le programme d’apprentissage intensif de l’anglais, langue seconde au primaire. Un sondage mené auprès de 1001 parents, 501 parents, dont les enfants ayant suivi l'apprentissage intensif de l'anglais, et les autres ayant suivi l’anglais régulier. Les données indiquent que 90% des allophones trouvent que l’apprentissage de l’anglais est très important contre 81% des français et 82% des anglophones; et pour 80%,  le moment idéal serait entre la petite enfance et la première année du primaire. L’analyse factorielle des effets montre deux facteurs ayant de bonnes consistances internes : la réussite scolaire (0,836) et la maitrise de l’anglais (0,708). L’indice cumulatif du groupe expérimental donne, sur une echelle de 1 à 8, une moyenne de 7 et 4 pour le groupe témoin. Des régressions logistiques effectuées expliquent que la maitrise de l’anglais dû à l’apprentissage intensif accorderait presque 7 fois plus de chance aux enfants d’avoir de bons résultats dans les autres matières que les enfants qui apprennent l’anglais régulier.

L’effet de la relation enseignante-élève ou REE sur les résultats en lecture-écriture des élèves de maternelle

Diverses études américaines observent que la qualité de la REE à la maternelle prédit l’adaptation scolaire et sociale (Hamre et Pianta, 2008) des élèves durant leur primaire. Toutefois, il n’existe pas, à notre connaissance, d’études empiriques québécoises qui montrent cet effet à la maternelle. Notre étude vise donc à combler cette lacune. Méthode : L’échantillon se compose de 14 enseignantes et de 159 élèves de maternelle recrutés en Estrie. Les instruments utilisés sont : 1) le Classroom Assessment Scoring System (Pianta et al., 2008), qui permet d’observer de façon systématisée les comportements des enseignantes envers leurs élèves en classe ; 2) le Student-Teacher Relationship Scale (Pianta, 2001), un questionnaire de type Likert qui permet aux enseignantes d’identifier la qualité de leur relation avec chaque élève et 3) différentes épreuves de
lecture-écriture administrées à la fin de la maternelle. Résultats : Nos analyses de régression indiquent que la REE évaluée
par des observatrices extérieures permet de prédire les résultats en lecture-écriture des élèves à la fin de la maternelle. Il est à noter que les aspects socioaffectifs de cette relation prédisent davantage les résultats scolaires des enfants que ses aspects cognitifs. Ces résultats soulignent l’importance d’une REE initiale chaleureuse et sensible aux besoins des jeunes élèves.