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En raison des risques de précarité de leur tâche, du manque fréquent de formation pédagogique et d’un soutien variable selon les cégeps, l’insertion professionnelle des enseignants novices constitue un processus complexe, parfois inachevé. Ces derniers peuvent vivre un isolement qui les empêche de pleinement s’intégrer au sein de leurs départements et de leurs institutions. En outre, beaucoup se sentent davantage liés à leur domaine de spécialisation qu’à leur nouvelle profession enseignante (Galaise, 2009). L’insertion professionnelle implique donc une intégration dans une organisation doublée d’une transformation identitaire (Nault, 2007). Les cégeps – plus particulièrement les départements – mettent à disposition des enseignants un ensemble de dispositifs pour soutenir leur insertion. Toutefois, leur ampleur et leur encadrement varient d’un établissement à l’autre. Peut-on alors parler d’un réel accompagnement ou d’un soutien plutôt « en surface »? Cette communication présente un survol des pratiques de soutien et d’accompagnement à l’insertion professionnelle des enseignants au collégial. Dans un second temps, elle propose une réflexion sur le concept d’accompagnement, son lien avec le développement identitaire et son application concrète auprès de la population enseignante. Cette présentation constitue une occasion de présenter le protocole d’une recherche doctorale analysant l’influence d’un dispositif d’accompagnement sur la construction de l’identité professionnelle.

Problématique: L’utilisation des tests psychométriques fait partie de la profession de conseiller d’orientation (c.o.) depuis ses débuts (Mellouki et Beauchemin, 1994). Compte tenu de l’importance du lien entre les habiletés cognitives et les performances académiques et en emploi (Gottfredson, 2004; Schmidt & Hunter, 1998), l’évaluation de ces habiletés devrait faire l’objet d’une attention particulière de la part des c.o. L’adoption de la Loi 21 (Assemblée nationale, 2009) met également en lumière le rôle central que joue l’évaluation psychométrique des habiletés cognitives dans la réalisation des activités réservées par le texte législatif, notamment dans le cadre de l’évaluation du retard mental. Cependant, il n‘existe aucune étude systématique sur l’état des pratiques évaluatives des c.o. au Québec. Objectif: Décrire les pratiques des c.o. en matière d’évaluation psychométrique des habiletés cognitives. Méthodologie: 488 c.o. ont répondu à un questionnaire en ligne sur leurs pratiques de testing. Résultats: On constate qu’un peu plus de 25 % de l’échantillon utilise parfois ou régulièrement des tests d’habiletés cognitives. Les tests les plus employés sont les Matrices de Raven, l’EIHM, le Wonderlic, le Otis-Lennon et le WAIS. Les c.o. sont relativement peu nombreux à exercer les activités réservées par la Loi 21 et aucun ne les pratique de façon régulière. D’ailleurs, une majorité de c.o. indique ne pas se sentir à l’aise d’exercer l’une ou l’autre de ces activités.

Pour scolariser les élèves sourds au Québec, il existe différents modes de communication tels que l'oralisme, la langue des signes du Québec et l'oralisme avec le soutien de la langue parlée complétée. Bien que les qualités didactiques de la langue parlée complétée (LPC) soient bien documentées dans la littérature (Leybaert et al.,2011), son utilisation dans le milieu scolaire québécois demeure encore méconnue (OPHQ, 2005). En effet, peu de recherches se sont intéressées à l’intégration des élèves sourds utilisant la langue parlée complétée (Crain et LaSasso, 2010) et aucune jusqu'à présent dans un contexte solaire québécois. Dans cette communication, il sera question de diffuser les résultats d'une recherche doctorale portant sur les perceptions de l'utilisation de la LPC en contexte d'intégration scolaire au secondaire et des facteurs influençant ces percetions. Des entretiens semi-dirigés ont été réalisés auprès de six élèves sourds, de leurs parents et de six enseignants et ont été traités selon un processus d’analyse de contenu thématique. Parmi les thèmes abordés dans les résultats, notons l'utilisation temporaire de la LPC, le développement du langage orale, les différences dans les définitions de l’intégration scolaire, les perceptions des pratiques enseignantes, les caractéristiques personnelles des jeunes  et la présence de l’interprète. Des pistes de solutions sont proposées pour améliorer l’intégration des élèves sourds qui utilisent la LPC.

 

Cette communication s’intéresse au processus de changement institutionnel entrepris par les politiques éducatives, notamment ceux de la politique de l’adaptation scolaire au Québec (1999).

Notre communication traite particulièrement de ces questions :

 1-    Quelles sont les transformations introduites par la politique d’adaptation scolaire et les principales critiques qui lui sont adressées ?

2-    Quels sont les processus qui président au changement et à la mise en œuvre des politiques? Quels sont les processus de construction de la légitimité et ses dimensions ?

3-    Comment la politique de l’adaptation scolaire est-elle légitimée à travers sa mise en œuvre par les enseignants ?

Avec ces questions notre propos est de cerner la problématique du processus du changement institutionnel au regard de la construction de la légitimité de la politique de l’adaptation scolaire à travers sa mise en œuvre. Nous présentons les dimensions de la légitimité (Suchman) et du processus de changement institutionnel en lien avec l’analyse des politiques publiques et les théories néo-institutionnelles.

Les enfants dyslexiques éprouvent de grandes difficultés en écriture, notamment en orthographe. Le principal objectif de cette étude est d’analyser les erreurs de fusion/segmentation (ex. : lavie; camp pigne) des dyslexiques en comparant les textes à ceux de deux groupes de normo-scripteurs (CL et CA). 32 enfants dyslexiques, 24 enfants contrôles plus jeunes (CL), mais de même compétence écrite et 24 enfants contrôles de même âge chronologique (CA) ont été évalués. Les dyslexiques étaient inscrits dans une école spécialisée et avaient un diagnostic de dyslexie/dysorthographie mixte. Chaque participant a produit un texte et toutes les erreurs de frontières lexicales ont été analysées. Les résultats indiquent que les erreurs de fusion/segmentation sont plus nombreuses chez les dyslexiques que chez les enfants CL et que chez les enfants CA. Les dyslexiques et les CA commettent plus d’erreurs de fusion (ex. : lavie) que d’erreurs de segmentation (ex. : camp pigne) alors que les CL commettent autant de fusion que de segmentation. L’analyse des résultats indique également que les dyslexiques commettent plus d’erreurs de frontières lexicales non phonologiquement plausibles alors que les CA et les CL font davantage d’erreurs de frontières lexicales phonologiquement plausibles. Ces résultats sont discutés en termes d’organisation des représentations lexicales dans le lexique mental. La question de l’importance de représentations lexicales appropriées pour orthographier est soulevée.

Maints auteurs mettent en exergue les transformations qu’a connues le monde du travail durant les dernières décennies et leurs répercussions sur les parcours professionnels des individus (ex., Blustein et al., 2019; Négroni et Mazade, 2019). Ces parcours deviennent de plus en plus imprévisibles et incertains pour bon nombre de travailleurs et travailleuses (p. ex., Bessin et al., 2010; Savickas et al., 2010). L’ère transitionnelle contemporaine dépeint un monde du travail jonché de ruptures, de bifurcations, de reconversions et de mobilités professionnelles (Guichard, 2015; Olry-Louis et al., 2017). Par ailleurs, si, dans ce contexte, la question des transitions a connu un regain d’actualité, il importe de souligner que les transitions peuvent revêtir un caractère différent selon qu’elles soient planifiées ou contraintes (Fourez et al., 2018; Mazade, 2014). Lorsque la transition n’est pas anticipée ou orchestrée par l’individu lui-même, celle-ci peut surprendre et être assimilée davantage à une crise à laquelle il faut faire face pour trouver une issue opportune. C’est particulièrement à cette forme de transition que nous nous pencherons dans le cadre de cette communication dont l’objectif est de présenter les résultats préliminaires d’une recherche doctorale – de type qualitatif – qui propose d’apporter des éclairages nouveaux sur l’expérience contrainte de la perte d’un emploi de carrière examinée sous l’angle de l’identité professionnelle et du rapport au travail.

L'étude  examine le lien entre les différences individuelles, tel qu’entre des compétences dans l’empathie et la systématisation, l’empathie musicale et la systématisation musicale, ainsi que la formation musicale. L’empathie est la capacité de répondre d’une manière appropriée aux émotions des autres et la systématisation est la capacité de répondre aux modèles prévisibles dans les objets et les événements (Baron-Cohen et al., 2014). Leurs équivalents musicaux sont liés aux éléments émotionnels et structurels de la musique.

Les quotients d'empathie et de la systématisation, l’inventaire de l’empathie-système musicale et une version révisée du questionnaire sur la formation et l'expérience musicales ont été administrés à 46 adultes, avec et sans formation musicale.

Les analyses relèvent une corrélation positive et modérée indiquant que des compétences d’empathie élevées sont associées à des compétences élevées d’empathie musicale, et une corrélation plus faible mais quand même positive entre les compétences de systématisation et la systématisation musicale. Les participants qui ont suivi une formation musicale avancée ont rapporté plus d’empathie musicale que ceux ayant une formation moins avancée. La formation musicale n’a aucun effet sur la systématisation musicale.

Les résultats suggèrent que les différences individuelles se reflètent dans la perception des éléments d'empathie et de la systématisation de la musique et qui sont liés à la formation musicale.

Plusieurs études démontrent que les interventions de groupe sont efficaces dans l'amélioration des habiletés sociales et la petite enfance est la période idéale pour le faire  (McCabe & Altamura, 2011). Dans le cadre d’un cours universitaire de méthodes d'intervention auprès de l'enfant du doctorat en psychologie clinique, une intervention de groupe de type humaniste a été mise en place, dans une école primaire, pour sept enfants de maternelle ayant des difficultés sociales, comportementales ou émotionnelles. Le projet était constitué de huit rencontres avec les jeunes, deux fois par semaine, où des techniques et activités à caractère ludique étaient utilisées (jeux de rôles, dessins, marionnettes, etc.). Des rencontres avec les parents et les enseignantes ont eu lieu, avant, pendant et après la mise en place du projet. Des questionnaires d’inventaire du comportement des enfants (CBCL pour les parents, TRF et questionnaire pour les habiletés sociales pour les enseignants; Achenbach & Rescorla, 2001; Gresham & Elliot, 1989) ont été remplis en plus des observations des différentes personnes impliquées pour évaluer si ce type d’intervention permettait aux enfants de mieux connaître et gérer leurs émotions. Suite au projet, des analyses qualitatives effectuées permettent de constater une amélioration dans le comportement de certains jeunes élèves. Les analyses de type test-T apparié seront également abordées, en plus des limites et des projets futurs possibles. 

Les pratiques d’enseignement déclarées visant le développement des composantes du langage chez les élèves ayant une déficience intellectuelle moyenne à sévère

 

Les objectifs de la présente recherche sont de décrire et analyser les pratiques d’enseignement déclarées visant le développement du langage chez élèves de 5 à 21 ans ayant une déficience intellectuelle moyenne à sévère. Selon Owens (1999), le langage est souvent l’aspect le plus « touché ou détérioré » chez cette clientèle. Dans la littérature de recherche, on a peu d’informations sur les pratiques d’enseignement visant le développement des composantes du langage auprès des élèves ayant une déficience intellectuelle moyenne à sévère. Sur le plan méthodologique, l’approche utilisée est essentiellement qualitative (Savoie-Zajc, 2011). Les données sont recueillies au moyen d’entrevues semi-dirigées auprès d’enseignants travaillant dans des classes de déficience intellectuelle. Le traitement des données  a été effectué selon la stratégie d’analyse de contenu de Bardin (2003). Les résultats indiquent que les pratiques d’enseignement sont centrées sur le développement des composantes expressives et réceptives du langage. Les principales dimensions touchées sont la forme, le contenu et l’utilisation. Dans la communication, des pistes d’action seront suggérées afin d’améliorer les pratiques d’intervention visant le développement de la communication auprès de la clientèle visée par l’étude.

 

La participation à des activités parascolaires (A.P.) à l'adolescence est associées à de multiples bienfaits, notamment sur le plan de l'adaptation scolaire. Les études sur le sujet sont nombreuses, mais peu ont examiné spécifiquement la relation entre la participation et le décrochage au secondaire, particulièrement auprès des élèves à risque. La communication proposée résumera les résultats d'une étude québécoise récente examinant les liens entre la participation à des A.P. et le décrochage scolaire au secondaire en intégrant un ensemble de dimensions importantes de la participation (ex. : intensité, continuité). L'échantillon utilisé (n = 545) était composé d'une majorité d'adolescents considérés à risque (65%) provenant de 12 écoles montréalaises et de régions avoisinantes. Les résultats obtenus à partir de régression logistique contrôlant pour différents prédicteurs importants du décrochage (ex. : rendement scolaire, éducation parentale) et considérant la propension différentielle à participer aux A.P. démontrent que la participation est effectivement associée à un moindre risque de décrocher ( RC = 0.32; 95% IC = 0.17-0.61), mais uniquement lorsque la participation a été maintenue tout au long de l'année. La continuité s'est ainsi révélée comme une dimension importante de la participation, contrairement aux autres dimensions examinées qui ne contribuaient significativement à prédire le décrochage.

Notre recherche a pour but d’identifier les attitudes et les croyances des enseignants libanais à l’égard de l’inclusion scolaire des personnes ayant une déficience intellectuelle légère (PDI). Elle est guidée par trois questions de recherche : (1) des attitudes relatives à l’inclusion scolaire, à la déficience intellectuelle ainsi qu’à l’inclusion scolaire des PDI, (2) des facteurs qui influencent ces attitudes et (3) des besoins des enseignants. Cette recherche, descriptive et exploratoire, s'est basée sur une approche méthodologique mixte. Les données recueillies indiquent un degré d’accord général et reflètent des croyances positives : les enseignants soutiennent l’intégration scolaire, cependant une légère majorité d’entre eux sont prêts à intégrer dans leur classe des PDI.Cependant, une partie plus ou moins importante du corps enseignant reste opposée à cette inclusion.Plusieurs variables influencent ces attitudes : celles reliées à l’enseignant lui-même (la formation reçue, le travail antérieur et la connaissance de la déficience intellectuelle) ou à la déficience et son degré, les incapacités et les comportements de l’élève et l’auto efficacité des enseignants. Les enseignants expriment également des besoins multiples et variables se rapportant aux besoins professionnels et  personnels.

 Mots-clés : attitudes, déficience intellectuelle, intégration scolaire, inclusion, auto efficacité, besoins

 



La période de transition a l'école pour la première fois, peut-être particulièrement difficile pour les familles avec un enfant ayant des troubles du spectre autistique et une déficience intellectuelle (p. ex. Rous, Meyers, & Stricklin, 2007). Les systèmes de soutien se concentrent sur les besoins des enfants et peuvent négliger certains besoins de leurs familles (Janus, 2011). De plus, lorsque les enfants entrent dans le système scolaire, leurs parents ont souvent besoin de revoir leurs attentes initiales et d'adapter la dynamique familiale à l'égard de ces changements (Dyches, Wilder, Sudweeks, Obiakor, & Algozzine, 2004). Conséquemment, connaitre les perceptions et les expériences des parents ainsi que leur l'accès aux ressources prennent une grande importance dans un tel contexte (Hebert & Koulouglioti, 2010). Pour cette étude qualitative, seize familles avec un enfant autiste de même que six familles dont l’enfant a commencé son parcours scolaire depuis un certain nombre d'années ont été rencontrées. Les parents ont discuté de la transition, de la collaboration famille-école, et des services de soutien disponibles. Les résultats montrent que les expériences des parents depuis l'entrée scolaire de leurs enfants peut avoir un impact sur leurs décisions quant aux services de soutien éducatifs. De même, chaque famille a présenté un ensemble des besoins de leurs enfants en ce qui concerne les problèmes systémiques de diagnostique et de scolarité.

 

Au moment où les commissions scolaires du Québec sont aux prises avec des difficultés liées à la pénurie, à l’attraction et à la rétention d’enseignants qualifiés, s’intéresser aux conditions d’insertion professionnelle et aux mesures de soutien dont bénéficient les enseignants en début de carrière devient un enjeu important. Nous avons mené une recherche de type mixte auprès de différents acteurs du milieu scolaire, universitaire et du syndicat des enseignants sur les principaux enjeux associés à l’attraction et à la rétention des enseignants en Abitibi-Témiscamingue et au Nord-du-Québec. Cette communication vise à présenter les résultats préliminaires portant sur l’insertion des enseignants et les mesures de soutien obtenues en début de carrière. Les résultats montrent que les enseignants s’insèrent dans des conditions difficiles, souvent sans soutien ni accompagnement réels en début de carrière. Même ceux qui ont bénéficié des mesures de soutien trouvent qu’elles ne répondent pas entièrement à leurs besoins. Plusieurs enseignants remettent alors en question leur choix de carrière et beaucoup ont souvent pensé à quitter la profession. Les résultats mettent également en lumière la nécessité de mettre en place des dispositifs de soutien à l’insertion professionnelle fondés sur leurs besoins.

La présentation proposée, élaborée en collaboration avec l’organisme Réseau Réussite Montréal (RRM), se penche sur la transition au collégial des jeunes n’ayant pas initialement obtenu leur diplôme d’étude secondaire au moment prévu, ou l’ayant obtenu avec peine en raison d'obstacles multiples. Elle comprend deux objectifs : 1) présenter leurs différents parcours de transition, et 2) souligner les sources de soutien et les services ayant contribué à leur admissibilité et à leur réussite au collégial.

Ces objectifs ont été réalisés à partir d'un échantillon de 386 jeunes issus de milieux socioéconomiquement défavorisés de Montréal et des régions avoisinantes interviewés en personne à deux reprises, soit à la fin de l’adolescence (Mâge =16 ans) et au début de l’âge adulte (Mâge=20 ans). Les analyses effectuées sont mixtes (qualitatives et quantitatives) et réalisées à partir de données détaillées tirées d’entrevues et de divers ensembles de données administratives, provenant notamment des ministères de l’Éducation.

Jusqu'à maintenant, deux principaux parcours de transition ont été identifiés : un composé de jeunes persistants et accédant au collégial (25%, n = 91) et un second composé de jeunes transitant vers la formation générale aux adultes et y demeurant de façon prolongée (26%, n = 98). Les jeunes rapportant avoir une passion sont plus nombreux à se retrouver dans le parcours de persistance, de même que ceux issus des minorités ethniques, D'autres résultats sont à venir. 

En l’absence d’orientations ministérielles, au Québec, l’encadrement des mesures de contention et d’isolement varie d’un centre de services scolaire à l’autre. Pourtant, la décision d’utiliser des mesures de contention est une activité réservée à quelques professionnels. Vu le risque de préjudices associé, il importe de se demander si les acteurs du réseau de l’éducation possèdent les compétences professionnelles pour agir à l'intérieur des balises légales.

L'objectif de l'étude réalisée vise à qualifier l’écart séparant l’interprétation de la loi des savoirs professionnels d’acteurs des milieux scolaires. Deux études ont été effectuées lors de l’année 2022-2023 : une étude descriptive par enquête au moyen de questionnaires électroniques, et une étude qualitative phénoménologique à l’aide d’entrevues semi-dirigées auprès de 32 gestionnaires et intervenants.

Les résultats préliminaires proposent qu’une majorité des participants ayant répondu au questionnaire se disent familiers avec la loi et sont au fait des motifs justifiant une mesure de contrôle. Cependant, la plupart ne savent pas qu’une activité réservée existe. L'étude qualitative permet de découvrir le désir de balises et de formation au sein des écoles.

Cet état des connaissances indique que des changements de pratique s'imposent afin de respecter le cadre législatif. Au-delà du respect de la loi, le plus important est d'assurer la protection des élèves en mettant de l’avant le rôle essentiel des professionnels habilités.

Le décrochage scolaire est un problème sérieux en raison de ses conséquences néfastes pour l’individu et pour la société. Plusieurs facteurs de risque du décrochage ont été identifiés à ce jour mais il serait important d’examiner davantage les variables modératrices qui exercent des effets sur cette relation. Des études suggèrent que certains traits de personnalité pourraient modérer la relation entre ces facteurs de risque et le décrochage scolaire. Plus particulièrement, le Contrôle (« Conscientiousness ») pourrait avoir soit un effet de protection ou de vulnérabilité. Cette étude vise donc à examiner si le Contrôle modère la relation entre différents facteurs de risque et le décrochage chez les adolescents. Les données utilisées proviennent de l’étude Stratégie d’Intervention Agir Autrement (SIAA). L’échantillon compte 1864 adolescents provenant de 62 écoles secondaires québécoises. Les prédicteurs ont été mesurés par le biais de questionnaires auto-révélés remplis en classe par les adolescents, tandis que le statut de décrochage a été obtenu par les données officielles du MÉLS. Des analyses de régression logistique ont démontré qu’après avoir contrôlé pour l’effet de plusieurs facteurs de risque connus, le Contrôle s’avère un facteur de vulnérabilité. En effet, lorsqu’il y a un niveau élevé de relations conflictuelles avec les enseignants, les adolescents qui ont un niveau élevé de Contrôle sont plus à risque de décrocher que ceux qui ont un niveau faible de Contrôle.

Les recherches actuelles portant sur l’éducation des enfants sourds (ex. Kristoffersen et Simonsen, 2014) mettent en évidence l’importance de la littératie comme un enjeu pour le développement du langage précoce chez ces enfants et le développement de sa participation sociale (Letscher et al., 2013). La littératie est vue ici sous l’angle de la maîtrise de la lecture et de l’écriture et des usages sociaux de l’écrit permettant à la personne de participer activement dans la société et dans différents contextes (ex. Burgat, 2009; Lacelle, Lafontaine, Moreau et Laroui, 2016). Or, les enfants sourds ont un niveau de compétence moins élevé de littératie par rapport aux pairs entendants (Berthiaume et Daigle, 2014; Kristoffersen et Simonsen, 2016) et un défi réside pour l’élève sourd tant dans le développement des habiletés en lecture, que les habiletés d’écriture. Une analyse exploratoire et descriptive met en évidence des résultats en lecture (reconnaissance de mots, compréhension, vocabulaire) et en écriture (mots réguliers et irréguliers) d’élèves ayant une surdité du primaire et du secondaire au Québec, comparativement à un groupe d’élèves entendants. Un mode de communication bilingue d’enseignement pourrait-il favoriser l'apprentissage chez les élèves sourds?

Les difficultés d'apprentissage en lecture sont au coeur des préoccupations actuelles en recherche et dans les milieux scolaires. Lors de notre présentation, nous présenterons la problématique de l'acquisition  de la fluidité en lecture chez  les élèves en difficulté d'apprentissage ainsi que les pratiques pédagogiques favorables à son acquisition.  Notre traiterons plus spécifiquement du  développement de la  fluidité en lecture auprès d'élèves de la maternelle à la 3e année . En effet, on considère que de 10% à 15% des élèves éprouvent des difficultés d'apprentissage, mais ce pourcentage augmente à plus de 30% lorsqu'on inclut les élèves qui ne maîtrisent pas bien les compétences en lecture correspondant à leur niveau scolaire (Giasson,2011). Après la 3e année, il est peu problable que l'élève en difficulté puisse rattraper ses camarades, à moins que l'on mettre en place des interventions ciblées.Deux objectifs spécifiques de recherche sont ciblés par cette recherche:  1) évaluer les effets d'intervention au niveau 2  sur la fluidité en lecture des élèves en difficulté d'apprentissage de la maternelle à la 3e année; 2) évaluer les effets d'intervention au niveau 3 sur... Une analyse critique des pratiques ayant montré empiriquement leur efficacité sera présentée ainsi qu'une méthodologie visant l'expérimentation d'un programme auprès des élèves en difficulté de la maternelle à la 3e année. Le programme RAI a été retenu pour faire l'expérimentation, il vous sera présenté.

 

 

Produire l’orthographe correcte des mots est une tâche difficile. Pour y arriver, l’apprenti-scripteur francophone doit développer plusieurs types de connaissances et être à même d’y accéder consciemment (Bryant et al., 2006; Catach, 2005; Cameron et al., 1997). Pour les élèves dyslexiques (ÉD), cette tâche apparaît d’autant plus difficile que le déficit phonologique qui caractérise leur trouble nuit à la reconnaissance et à la production de mots écrits (Troia, 2006; Zesiger, 1995). Afin de mieux comprendre comment ils traitent l’orthographe, nous présentons les résultats d’une étude portant sur la compétence d’ÉD du primaire à réfléchir sur cet objet (compétence métaorthographique).  Au total, 32 ÉD (m= 11,44 ans) ont justifié leurs corrections apportées sur des erreurs orthographiques d’abord repérées. Les commentaires métaorthographiques des ÉD ont été comparés à ceux de 24 normo-scripteurs du même âge (CA) et à ceux de 23 normo-scripteurs plus jeunes de même compétence écrite (CE).  Les commentaires ont été analysés en fonction de leur justesse, du vocabulaire utilisé et de la nature des erreurs ciblées (phonologique, visuo-orthographique, morphologique et lexicale). Les résultats montrent que les commentaires varient en fonction de la nature des erreurs et que les ÉD ont plus de difficulté que les CA et les CÉ à justifier leurs corrections. En discussion, nous aborderons en quoi cette difficulté relevée chez les ÉD peut rendre compte de leur retard à traiter l’écrit.

La rentrée au préscolaire peut être une étape transitoire difficile pour un grand nombre d’enfants (Jiang et al., 2021), ainsi que pour leurs parents (Miller, 2015). Les recherches démontrent que les parents avec des enfants à besoins particuliers ont de plus grandes chances de vivre du stress parental, particulièrement durant les périodes de transition comme l’entrée à l’école (Janus et al., 2008). L'objectif de cette étude est de documenter les facilitateurs et les obstacles des parents ayant un enfant à besoins particuliers lors de la transition entre le milieu de garde et le préscolaire.

Les données ont été recueillies par le biais d’entrevues semi-structurées auprès de parents (N=7) ayant un ou plusieurs enfants avec des besoins particuliers qui ont récemment vécu une rentrée au préscolaire.  Les parents rencontrés participaient à une démarche de transition intégrant les services prétransition et le milieu scolaire.

Les résultats de cette étude illustrent que l’élément facilitateur le plus important pour les parents est le soutien et l’implication venant des acteurs principaux, soit l’équipe-école, l’enseignant et l’éducateur du milieu de garde. Les parents partagent être plus rassurés et mieux préparés pour la rentrée scolaire. Une faible communication, une collaboration difficile, un manque de ressources et une prise en charge tardive sont tous des obstacles mentionnés.  

La transition à l’université est une période stressante pour les jeunes adultes; par contre, il y a peu de recherche examinant le role de la pleine conscience, en tant que disposition, à prédire la facilitation d’ajustement des étudiants de premier cycle débutant leur première année universitaire.  Cette étude cherchait à determiner la contribution relative de l’auto-efficacité, du soutien social perçu de la famille et des amis, et de la pleine conscience dispositionelle à l’ajustement à l’université (académique, social, personel/emotionel, et à l’attachement à l’institution).  L’échantillon était composé de 101 étudiants de premier cycle débutant leur première année universitaire (73%% femmes; Mage =18.20 ans; SD = 0.79) et toutes les données ont été collectées en utilisant un sondage en ligne. Les conclusions ont révélé que la pleine conscience dispositionelle prédisait de manière significative l’ajustement à l’université même en controllant pour l’auto-efficacité et le soutien social perçu.  Cette étude est la première à fournir un soutien empirique du role protectif de la pleine conscience dispositionelle dans l’ajustement à l’université. 

Une des richesses du Canada est la diversité de sa population et cette hétérogénéité culturelle
est une réalité que les écoles francophones en milieu minoritaires ne peuvent
plus ignorer. Cependant, il existe peu d'études sur la diversité culturelle et
linguistique des communautés francophones minoritaires (Gérin-Lajoie et
Jacquet, 2008). Il serait nécessaire de mener davantage de projets qui
toucheraient aux nouveaux arrivants ayant choisi le français comme langue d’adoption
au Canada et à la façon dont ils se positionnent en tant que citoyen canadien
au sein des minorités francophones minoritaires. Cette étude de cas qualitative
fondée sur la Théorie des Littératies Multiples (TLM) (Masny, 2009) a pour
objectif de comprendre comment l’immigration et les littératies, plus
précisément la culture populaire et les Technologies de l’Information et de la Communication
(TIC), interagissent au sein du devenir-citoyen et comment ce dernier est perçu
et conceptualisé au travers de la culture populaire et des TIC. Les perception
et expériences de 17 élèves nouveaux-arrivants ont été documentées à l’aide d’entretiens,
d’observations en salle de classe, de vidéos et d’artefacts. Les informations
recueillies ont été ensuite examinées selon les principes de l’analyse
rhizomique. Cette étude met en lumière l'apport théorique et analytique de la
TLM et contribue à la recherche relative au devenir-citoyen et au rôle joué par
les littératies multiples à l'école et au foyer.

Depuis 1986, tous les élèves du Nouveau-Brunswick sont inclus dans la mesure du possible dans la salle de classe ordinaire (MacKay, 2006). Depuis plus de trente ans, la province s’est dotée de différentes politiques défendant le respect des droits de l’apprenant et de la diversité. Malgré tout, le taux de jeunes qui rapportent avoir été intimidés à l’école en 2016 se situe à 52% (Défenseur des enfants et de la jeunesse du Nouveau-Brunswick). Afin de donner un sens à ces chiffres, nous avons tenté de comprendre l’intimidation telle qu’elle est vécue par les élèves d’une école francophone du Nouveau-Brunswick. Inspirées de la phénoménologie interprétative du courant de Heidegger, nous avons offert l'occasion aux élèves d'exprimer leur point de vue se rapportant à leurs expériences par l'entremise d'entrevues individuelles, de groupes de discussion et de productions artistiques (Creswell, 2013). Les résultats de cette étude révèlent que les perceptions diffèrent entre les élèves, menant ainsi à une définition trop large de l'intimidation. Ce constat nous apporte à réaliser l'importance d'impliquer les élèves dans le processus de découverte de meilleures solutions pour mieux résoudre les défis qu'ils rencontrent. Nous espérons que ce projet soit un premier pas vers une meilleure compréhension du phénomène de l'intimidation et qu'il puisse nourrir de nouveaux projets au sujet du développement de la résilience chez les jeunes qui affichent une différence.

L’ONU (2006), dans sa Convention relative aux droits des personnes handicapées, insiste sur le droit de tous, dont les élèves ayant une déficience intellectuelle (DI), d’apprendre à lire et/ou à écrire. Au Québec, la Politique de la réussite éducative (MESS, 2017) priorise également l’enseignement-apprentissage de la lecture et/ou de l'écriture pour soutenir la réussite de l’ensemble des élèves. Or, le milieu scolaire (enseignants, orthopédagogues, techniciens en éducation spécialisée (TES)) aurait des croyances erronées voulant que ces élèves ne puissent pas développer ce type de compétence et les attentes des personnes œuvrant dans le milieu ne seraient pas très élevées quant au potentiel de développement de compétences de ces élèves (Sermier-Dessemontet, 2017). Or, plusieurs recherches ont montré qu’il était faux de croire que les élèves ayant une DI et un trouble du spectre de l'autisme (TSA) ne pouvaient pas développer leur conscience phonologique et faire un traitement syllabique (Lemons et Fichs, 2010; Allor et al., 2013). En fait, l’étude de Sermier-Dessemontet (2017) permet de poser l’hypothèse qu’il existerait un lien entre les croyances des enseignants en lien avec le potentiel de développement des compétences en lecture et/ou en écriture des élèves ayant une DI et les pratiques pédagogiques mises en œuvre auprès de ceux-ci. La présente communication vise à explorer ce lien. Un questionnaire a été envoyé à un groupe d’enseignants et d’orthopédagogues. Les résultats permettent de dresser des profils de croyances associées aux pratiques mises en œuvre.

La cognition sociale réfère à la façon dont une personne conçoit, perçoit et réalise des inférences au sujet des états mentaux et émotionnels d’autrui dans le monde social. Elle couvre une série de compétences essentielles à la régulation des interactions sociales et, in fine, a un impact sur la qualité de vie de l’individu et sur son intégration socio-professionnelle. Son déficit est souvent repris dans les caractéristiques des personnes avec trouble du spectre de l’autisme (TSA). Très peu d’études ont tenté de concevoir des pratiques tentant d’améliorer la cognition sociale auprès de cette population. Nous présenterons une étude portant sur la mise au point d’une remédiation de la cognition sociale. Il s’agit d’une étude de cas menée auprès d’un enfant âgé de 9 ans présentant un TSA sans déficience intellectuelle associée. Notre approche psycho-éducative concerne deux composantes de la cognition sociale : premièrement, la composante perceptive en visant l’apprentissage de la reconnaissance émotionnelle, l’usage approprié de l’intonation vocale et le langage corporel. Deuxièmement, la composante cognitive qui inclut la compréhension des règles et conventions sociales, et la théorie de l’esprit. Nous présenterons les modules de la remédiation, et nous envisagerons les implications de cette méthode quant au transfert et à la généralisation des acquis dans ces composantes spécifiques de la cognition sociale.