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Traditionnellement, la culture
professionnelle en enseignement est basée sur le travail individuel, notamment
au secondaire (Tardif et Lessard, 2004). Comment soutenir la transformation
d’une culture professionnelle vers une plus grande concertation collective des
enseignants? Car une équipe d’enseignants est maintenant appelée à se mobiliser
pour construire collectivement un projet cohérent, en réponse aux besoins
divers des élèves et aux attentes ministérielles (Dupriez, 2010). Une voie à
considérer est le changement de pratiques dès la formation initiale (Portelance
et Durant, 2006). La prise en compte de la dimension collective des pratiques
enseignantes dès la formation des futurs enseignants permettrait son introduction
comme composante essentielle dans la culture professionnelle (Correa Molina et
Gervais, 2011). La présente recherche propose d’étudier le recours à l’enseignement
en équipe (EÉ) en contexte de stage comme stratégie pour provoquer l’intrusion
du collectif dans la culture professionnelle. Ce qu’on appelle EE a ceci
de particulier que les copartenaires partagent le même contexte d’enseignement
et apprennent l’un de l’autre menant à de nouvelles expérimentations (Buckley,
1999). Nous présenterons la problématique liée à la question de recherche :
En contexte de stage au secondaire et par le recours à l’approche d’EÉ, de
quelle façon un étudiant stagiaire et un enseignant associé développent-ils
mutuellement une nouvelle culture de travail collectif?

Au Québec, la formation à la profession enseignante repose sur une approche d’alternance intégrative qui implique un va-et-vient entre le milieu universitaire et le milieu scolaire et « suppose » une articulation entre la théorie et la pratique (Chaubet et al., 2018). Dans cette visée, les futurs enseignants sont amenés à être des « praticiens réflexifs » pour analyser les situations éducatives vécues dans un contexte authentique de travail à la lumière des connaissances théoriques acquises et poser un regard critique afin de réajuster leurs actions futures. Or, former les futurs enseignants à et par l’analyse réflexive de leurs pratiques demeure un défi, voire un exercice ardu qui ne favorise pas nécessairement leur autonomie (Collin, 2010; Perez-Roux, 2009). Vanhulle (2005) note aussi des difficultés à structurer, à l’écrit, les aspects qui guident l’analyse de leur pratique. À cet effet, dans le cadre de cette étude, des superviseurs de stage, aussi chercheurs, ont proposé à des stagiaires de deuxième année en éducation préscolaire et en enseignement primaire un dispositif d’autovidéographie réflexive (Pellerin et al., 2018). Dans cette communication, les chercheurs relatent leur expérience de mise en œuvre et d’utilisation du dispositif et partagent leur appréciation de celui-ci, sous forme d’un récit de pratique. Selon les chercheurs, l’apport du numérique à la qualité de l’accompagnement des stagiaires dans le développement de leur posture réflexive est fort prometteur.

L’influence croissante qu’exercent les organisations internationales sur les politiques éducatives nationales et la tendance actuelle en faveur de l’amélioration de la qualité du personnel enseignant nous conduisent à interroger la nature des orientations pédagogiques privilégiées par de telles organisations en matière de formation à l’enseignement. Dans cette optique, cette communication a pour objectifs d’analyser les fondements pédagogiques des politiques éducatives de l’OCDE et de la Banque mondiale en matière de formation à l’enseignement.

Nous avons examiné les principaux travaux (N=52) publiés au cours des quinze dernières années par l’OCDE et la Banque mondiale sur le thème de la formation des maîtres. Afin de vérifier la rigueur scientifique des stratégies pédagogiques proposées dans ces documents, nous avons élaboré un cadre d’analyse qui permet de classer les recherches en éducation selon leur validité scientifique (Ellis, 2001) et d’estimer la force de la preuve des résultats présentés concernant l’efficacité d’approches pédagogiques (USDE, 2003). Nous avons également réalisé des entretiens individuels et directifs auprès d’acteurs stratégiques (N=10) qui ont œuvré à l'élaboration de documents d'orientations ou de projets en matière de formation des maîtres au sein des deux organismes. Ces entretiens ont permis de confirmer, de compléter et de nuancer les données de l’analyse documentaire.

Cette communication présente les résultats préliminaires de notre étude.

Dans une formation professionnalisante, les stages permettent de développer des compétences professionnelles. En psychoéducation, le savoir-être est considéré comme un vecteur important de l’acquisition de compétences. Bien que le savoir-être soit reconnu comme une notion fondatrice de l’intervention psychoéducative, la formation est surtout assurée par une pédagogie visant l’acquisition de savoirs théoriques. Ainsi, les étudiants ne développent pas suffisamment les compétences affectives essentielles à leur pratique future.

L’identification de cette problématique a mené à la conception d’une innovation pédagogique ayant pour objectif d’optimiser le dispositif pédagogique des stages à l’École de psychoéducation de l’Université de Montréal (ÉPÉUM) afin de favoriser le développement du savoir-être. Basée sur le cadre théorique de l’enseignement et de l’apprentissage contextualisés et authentiques (AECA), l’innovation pédagogique met à l’essai des pédagogies actives visant le développement du savoir-être.

La communication présente l’évaluation du projet réalisé auprès de 12 stagiaires en psychoéducation. Trois sources de données ont permis l’évaluation: un groupe de discussion, un sondage et les productions étudiantes. Une analyse thématique a permis d’identifier que les pédagogies actives favorisent la mobilisation du savoir-être chez les étudiants. Les résultats indiquent également que les facteurs liés au climat d’apprentissage sont des éléments clés de la formation en stage. 

L’apprentissage en ligne favorise la démocratisation du savoir à l’ensemble de la population apprenante, indépendamment de son statut et de sa provenance, de même que la possibilité pour celle-ci de consulter et d’interagir, au-delà des frontières, grâce aux multiples ressources mises à sa disposition (Jereb et Šmitek, 2006; Saadé, He et Kira, 2007). L’intérêt grandissant pour ce mode de livraison des contenus d’enseignement dans les programmes collégiaux et universitaires incite à examiner non seulement les nombreux avantages qu’il présente, mais également les défis qu’il pose aux apprenants adultes qui en sont les usagers de mêmes qu’aux formateurs de qui relève la responsabilité son opérationnalisation (Palmer et Holt, 2009). La recherche est abondante à propos des technologies de l’information et de la communication de même qu’au regard de ses applications pédagogiques. Une mise à jour de ces avantages et défis dans le cadre de la formation des adultes, tant pour l’apprenant que pour le formateur, fera l’objet de cette présentation. Des pistes de réflexion et d’application concernant les dispositifs de d’accompagnement des formateurs dans leur appropriation des modalités de l’enseignement virtuel seront également proposées.

Problème/but. Pour contribuer à la formation de professionnels compétents, une évaluation de qualité doit s’appuyer sur plusieurs observations de la performance d’un apprenant. Toutefois, certains programmes professionnalisants en sciences de la santé (PPSS) préconisent une évaluation faite par un tiers (n’ayant pas observé l’apprenant). Nous avons tracé le portrait des écrits scientifiques au sujet de cette approche évaluative.

Méthodologie. Nous avons réalisé une étude de portée (Arksey & O’Malley, 2005). Une standardisation des membres (taux d’accord > 90%) a été réalisée pour l’inclusion/exclusion ainsi que l’extraction des données numériques et qualitatives. Nous avons réalisé des analyses descriptives (données numériques) et une analyse thématique (données qualitatives).

Résultats. Des six banques de données utilisées, 5 466 documents ont été identifiés, dont 36 rencontraient nos critères d’inclusion. L’évaluation par un tiers diffère selon sa discipline, la médecine (86%) a recours aux comités de compétence clinique (CCC). L’un des avantages du CCC est la possibilité de prendre une décision concertée. L’un des défis du CCC est de rendre une décision à partir d’une grande quantité d’information.

Conclusion. L'étude révèle divers défis associés à la conduite de ce type d’approche évaluative, mais aussi certains avantages. Nous constatons que les connaissances sont peu développées à propos des éléments à considérer pour optimiser cette approche évaluative dans les PPSS.

Le tourisme de masse est responsable de nombreux impacts négatifs dans l’environnement où il se déroule. Par exemple, le tourisme est responsable de 5 % de tous les gaz à effet de serre (OMT 2008). Le tourisme s’installe fréquemment dans des milieux exceptionnels qui peuvent être fragilisés par les infrastructures du tourisme et utilise souvent des ressources comme l’eau douce et le pétrole. Du côté social, le tourisme entraine parfois l’augmentation des prix ce qui rend parfois difficile l’achat de certains aliments pour les populations locales; celles-ci délaissent les activités traditionnelles pour se concentrer sur les revenus touristiques. 

C’est donc à travers le développement durable du tourisme que nous pouvons amoindrir les impacts négatifs du tourisme. Bien qu’il soit adéquat de former le touriste à ce type de tourisme, nous croyons que l’impact du tourisme durable pourrait être multiplié en formant les intervenants touristiques. Au Québec, une large part de ces intervenants apprend leur métier dans les Cégeps. En 1993, Lucienne Robillard met en place un renouveau pédagogique au niveau collégial. Le but de notre recherche est de comprendre comment, et à quel point les enseignants à la technique de tourisme parviennent à intégrer les compétences liées au tourisme durable. 

Le Programme d’histoire est un outil central dans la formation initiale des maitres, car de sa compréhension découle généralement la façon dont ils vont enseigner cette discipline. (Stan, Éthier et Lefrançois, 2014). Le nouveau programme d’histoire pour la 3e et 4e secondaire, qui sera implémenté à partir de septembre 2016, comportera des changements majeurs en ce qui concerne les compétences (CD) et les réalités sociales (RS).

Dans un premier temps, nous avons fait une analyse discursive (Negura, 2006), des avis publiées en ligne lors de la consultation ministérielle à partir de laquelle nous avons conçu une grille contenant plusieurs catégories. Nous avons appliqué la grille au Rapport final du comité Beauchemin et avons constaté que la consultation publique a été prise en considération très peu. Suivant la même méthodologie, nous avons constaté que la variante provisoire du nouveau programme (née de ce Rapport final et rendue publique en octobre 2014), continue d’ignorer les avis déposés.

Dans un deuxième temps, en comparant les CD ainsi que les RS du programme actuel avec celles de la variante provisoire, notre recherche nous a amené à observer les changements opérés, que nous avons par la suite tenté d’expliquer par rapport aux finalités de l’histoire.

Nous considérons que placer la variante provisoire du programme dans son contexte de production et en contraste avec le programme actuel contribuera à une meilleure compréhension de l’esprit du programme à venir.



La formation des enseignants du secondaire dans les HTTC du Rwanda est fondamentale pour son gouvernement. L’environnement scolaire est supposé apporter aux futurs enseignants, un cadre idéal pour les apprentissages. Parmi elles figurent les infrastructures documentaires, peu fréquentées, et nécessaires à la qualité et à la cohérence de leur développement professionnel (Benavente et al., 2008). Les bibliothèques virtuelles et physiques, présentes dans toutes les universités, ne renseignent pas entièrement sur les évolutions pédagogiques en cours. Or, si les documents relatifs à la formation enseignante étaient accessibles en ligne ou dans les bibliothèques universitaires, certaines étapes de consultations seraient éradiquées. Cette communication voudrait examiner une des conditions d’accès au savoir et à la qualité des apprentissages des futurs enseignants rwandais à partir des bibliothèques. Comment agencer un dispositif informationnel destiné aux futurs enseignants afin que de la qualité des formations, un maintien de ces derniers dans la profession soit envisagé ? L’étude qualitative se sert d’une analyse documentaire et d’un entretien de quelques acteurs de l’éducation pour indiquer les voies et moyens d’élaboration d’un dispositif informationnel basé sur les bibliothèques pour améliorer les apprentissages et maintenir les apprenants dans la profession. La communication par le numérique et l'accès aux bibliothèques virtuelles est la proposition générale des enseignants.

Dans les dernières décennies, le présumé déclin de la compétence scripturale des élèves québécois a soulevé les passions. Sans vouloir jouer les Cassandre, force est d’admettre que leurs compétences sont lacunaires. Or, les technologies de l’information et de la communication (TIC) pourraient-elles favoriser un apprentissage plus efficient de l’écriture? C’est ce que nous avons tenté de déterminer dans le cadre d’un projet d’études doctorales. Plus spécifiquement, nous avons voulu mesurer l’impact des TIC sur la qualité des écrits ainsi que sur la motivation. De plus, nous nous sommes intéressé aux effets du traitement de texte sur les opérations cognitives de révision, entre autres.  Nous avons donc élaboré une méthodologie mixte, qui repose sur l’analyse de productions écrites, d’entrevues de groupe, d’observations vidéographiées et de verbalisations concurrentes à la tâche. L’étude ainsi réalisée nous permet de tracer un portrait tout en nuances. Par exemple, les scripteurs technologiques s’améliorent plus que les autres en orthographe d’usage, mais ils peinent tout de même à utiliser efficacement les outils informatiques de révision linguistique. Bien qu’elles soient sous-utilisées, les TIC sont associées à une forte motivation intrinsèque. Somme toute, nos conclusions nous donnent à penser que la classe de français doit vite initier les apprenants à la rédaction technologique, pratiquée par une majorité… mais maitrisée par une minorité.

Contexte, trajectoires et récits : expérience d’insertion professionnelle des enseignants noirs issus de l’immigration

À partir des récits d’expérience de huit nouveaux enseignants noirs issus de l’immigration, la recherche qui fera l’objet de cette présentation visait à comprendre la construction des trajectoires d’insertion professionnelle des enseignants de cette catégorie dans les écoles francophones de l’Est de l’Ontario. L’étude s’est fondée sur une méthodologie narrative à partir de laquelle les participants ont été invités à raconter leur expérience d’insertion professionnelle lors d’entretiens semi-dirigé. Ainsi, lors de cette communication, les différents types et trajectoires d’insertion professionnelle par lesquels les participants ont évolué seront présentés et les enjeux qui s’y associent seront discutés.

Depuis la demande de rehaussement culturel de l’école québécoise (Gouvernement du Québec, 1997; 2003), les rencontres avec des écrivains en milieu scolaire occupent une place privilégiée en classe de français. Bien que soutenues par le programme La culture à l’école ayant fait l’objet d’une évaluation (Gouvernement du Québec, 2008), ces rencontres demeurent peu documentées par la littérature scientifique. S’inscrivant dans le cadre du cours de français, ces rencontres poursuivent l’objectif de développer les compétences en lecture et en écriture des élèves. Les rencontres avec des écrivains seront ici étudiées au regard de notion de rapport à l’écrit conceptualisée par Chartrand et Blaser (2008). La communication a pour objectif d’analyser les impacts des rencontres avec des écrivains sur le rapport à l’écrit des élèves du dernier cycle du primaire et des deux cycles du secondaire. Les données collectées proviennent d’observations directes réalisées au cours de neuf rencontres avec des écrivains en milieu scolaire et de discours de 77 élèves, recueillis à l’occasion de groupes de discussion. Les résultats présentés s’intéresseront, entre autres, à l’incidence de la rencontre avec un écrivain sur l’appétence des élèves pour la lecture et l’écriture et sur leurs représentations du processus d’écriture. Les résultats porteront également un regard sur les facteurs pédagogiques de réussite de ces rencontres.

Cette communication présente les résultats d'une recherche développement menée dans le but de mettre au point des exercices d'improvisation afin de développer la compétence en gestion de classe de stagiaires en enseignement. La problématique émane des difficultés de gestion de classe vécues par les novices de l'enseignement, une des causes importantes de l'abandon de la profession, et ce, malgré quatre ans de formation initiale, incluant 600 à 900 heures de stage. Par ailleurs, il semble qu’avec le bagage accumulé, les enseignantes et les enseignants expérimentés développent une capacité à improviser devant une grande variété de situations en classe. Holborn (2003), à partir des travaux de Schön (1983), établit un lien très étroit entre l’improvisation et l’enseignement de même que Yinger (1987), Tochon (1993b) et Sawyer (2004). Mackin (1992), Lobman (2005) et Pelletier et Jutras (2008) mettent en valeur l’apport d’un entraînement ou d’une formation en improvisation sur la gestion de classe. Le cadre de la collecte des données de cette recherche repose sur des mises à l’essai d’exercices d’improvisation réalisées avec des stagiaires en enseignement secondaire, des notes d'observation, des activités réflexives post-rencontres et un questionnaire pré- et post-intervention. Les résultats montrent que les exercices d’improvisation doivent se situer dans un cadre de formation bien défini et que l’habileté d’hypervigilance est celle qui est davantage développée par ces exercices.

L'évolution vers l'éducation inclusive exige que les enseignants reconsidèrent leurs pratiques pédagogiques au regard des avancées en neurosciences et en psychologie cognitive de manière à ajuster les soutiens requis à leurs élèves. Les enseignants ordinaires et spécialisés sont ainsi confrontés au double défi de répondre de manière appropriée aux besoins éducatifs de chaque apprenant tout en travaillant dans des contextes pédagogiques différenciés. Le modèle de l’Universal Design for Learning (UDL) fournit un cadre de référence pour relever ce défi et créer des environnements d'apprentissage efficaces pour chaque apprenant. Le but de la conférence vise à présenter le cadre de l’UDL et à vérifier son efficacité de mise en œuvre.

Une revue systématique de la littérature a été utilisée pour analyser les études en termes de caractéristiques et d'impact sur la pratique des enseignants en formation afin d'identifier les facteurs de réussite ainsi que les principales variables explorées par la recherche.

Les résultats préliminaires conduisent à trois éléments principaux: 1.L’efficacité de l’UDL à tous les niveaux d’enseignement. 2.L’importance de valoriser les apports des découvertes en neurosciences pour créer une continuité avec les pratiques quotidiennes des enseignants. 3.La nécessité de poursuivre des recherches ponctuelles sur les effets de l’UDL dans la formation.

Les implications pratiques des résultats seront discutées de même que les hypothèses de recherche dans le domaine.

Depuis maintenant dix ans, l’UQAR propose aux étudiants inscrits au baccalauréat en éducation préscolaire et en enseignement au primaire, une formation à l’enseignement des mathématiques composée de plusieurs éléments afin de répondre à leurs lacunes face aux mathématiques, aux exigences ministérielles et à la complexité de l’acte d’enseigner. Le suivi des cohortes d’étudiants montre une lente progression des compétences en mathématiques. Seulement 30 % des étudiants recourent aux mesures d’aide offertes par l’UQAR pour améliorer celles-ci. Que font les autres? Quels moyens privilégient-ils pour améliorer leurs connaissances à l’égard des contenus mathématiques, mais surtout leurs compétences à enseigner les mathématiques? Le travail accompli a-t-il un impact sur leur future pratique? Cette étude vise à analyser les attentes et la satisfaction des étudiants à l’égard de la formation à l’enseignement des mathématiques ainsi qu’à recueillir celles des enseignants-associés au regard des compétences à l’enseignement des mathématiques que démontrent les étudiants. Les questionnaires présentés à ces groupes de personnes ont été analysés. Les résultats préliminaires font ressortir des écarts entre les perceptions des différents groupes consultés et des lacunes au regard des compétences des étudiants que seule la formation à l’enseignement des mathématiques ne peut combler. Ces données viennent éclairer la réflexion quant aux changements à apporter à ce programme d’études.

Au Brésil, la présence des enseignants-formateurs dans la formation enseignante  n´est pas encore ordinaire, bien qu´il soit devenue plus courant ces dernières annés. Cette recherche s´intéresse à l´activité formative réalisée par des enseignants au sein de la formation enseignante dans un programme brésilien de formation continuée. Ils sont focalisés les manières de faire et les savoirs présents au travail des enseignants-formateurs dans ce programme. La recherche est réalisée à partir des sources documentales et empiriques: l´analyse des textes officiels du Programme, tel que des entretiens et des observations participants du travail des enseignants-formateurs expérimentés, mais qui n´ont pas reçu quelque formation pour jouer ce rôle. Nos résultats préliminaires suggèrent que les enseignants-formateurs n´ont pas qu´une perception légère du rôle qu´ils jouent dans la formation enseignante. Les questions posées dans les entretiens à propos de ses activités formatives ont tendance à déclencher, pour quelques-uns parmi eux, des premières réflexions à ce propos, ce qui semble les apporter une grande satisfaction. Ces résultats préliminaires sont en accord avec nos hypothèses à propos de la fragilité du lieu que les enseignants occupent dans la formation enseignante au Brésil. Nous considérons que cette recherche peut contribuer d´une manière significative aux études sur les configurations actuelles de l´espace brésilien autour de la formation enseignante.

Des recherches menées depuis plusieurs années révèlent que la phase d’insertion professionnelle en enseignement continue de représenter un moment de survie, d’adaptation et d’apprentissage intenses de tous ordres (Huberman, 1989; Mukamurera, 2005, 2011). Certains auteurs évoquent un sentiment d’incompétence pédagogique et d’inconfort psychologique (Martineau et Corriveau, 2000; Mukamurera et Gingras, 2004), une faible satisfaction concernant certaines compétences (Bidjang Gladys et al., 2005), voire un sentiment de ne pas être suffisamment préparés à la réalité du métier (Mukamurera, Bourque et Gingras, 2008). Ce portrait aurait-il changé au Québec depuis la mise en place d’un nouveau cadre de formation des enseignants orientée explicitement sur le développement des compétences professionnelles (Gouvernement du Québec, 2001)? Les nouveaux enseignants seraient-ils plus prêts et compétents que leurs prédécesseurs à assumer les diverses facettes du travail enseignant? Quelles compétences semblent-elles mieux maitrisées et lesquelles suscitent encore l’inquiétude au sortir de l’université et durant les premières années d’enseignement? Les programmes d’insertion mis en place dans le milieu scolaire seraient-ils effectivement nécessaires et bénéfiques pour soutenir la professionnalisation des enseignants? Ce texte apportera des réponses à ces questions, à partir des résultats d’une enquête menée en 2011-2012 auprès des enseignants débutants et des responsables de l’insertion.

L’embauche des enseignants immigrants n’est pas nouvelle au Québec. Cependant, depuis l’assouplissement des conditions d’accès et de qualification à l’enseignement  pour des personnes ayant déjà une formation à l’enseignement (Lavigne, 2006), les possibilités pour ces enseignants de refaire carrière en enseignement se sont accrues. En effet, les enseignants immigrants formés à l’extérieur du Canada peuvent obtenir, sous certaines conditions, un permis d’enseigner temporaire puis un brevet d’enseignement sans passer par un programme complet de formation à l’enseignement (MELS, 2010). Néanmoins, bien qu’ils aient une longue expérience d’enseignement dans leur pays d’origine, «ils doivent passer par tout un processus d’adaptation, afin de parvenir à devenir des enseignants efficaces dans le contexte québécois» (Vallerand et Martineau, 2006, p.1). Afin de comprendre leur expérience de transition socioprofessionnelle, nous avons mené une recherche qualitative avec entrevues auprès de 13 enseignants de migration récente au Québec. Pour cette communication, nous nous centrons sur l’adaptation au rôle professionnel. Les résultats montrent que ces enseignants doivent traverser une période de déstabilisation et de perte de repères pour ensuite s’ajuster peu à peu aux nouvelles façons d’enseigner et d’être en rapport avec les élèves. Les défis sont nombreux, mais on relève également des facteurs de réussite comme la formation d’appoint et le développement de stratégies de résilience.

La responsabilisation des étudiants universitaires est un enjeu de premier ordre (McTighe Musil, 2013). Si plusieurs établissements incorporent la responsabilisation parmi leurs finalités de formation, ils ont peine à l’opérationnaliser (Reason, Ryder et Kee, 2013). Une piste de réflexion est d’assurer une meilleure concertation entre les différents acteurs au sujet des enjeux de la responsabilisation des étudiants (O’Neil, 2013). Néanmoins, à notre connaissance, aucune étude n’a fait état de la situation au Québec. L’objectif de cette communication est donc de présenter un projet de recherche visant à identifier et à décrire les représentations sociales d’acteurs universitaires œuvrant dans des programmes de formation initiale en enseignement de trois universités québécoises au sujet de la responsabilité. Par le biais d’entrevues et des groupes de discussion, des formateurs et des étudiants seront interrogés par rapport aux enjeux de la responsabilité, aux rôles des différents acteurs dans le processus de responsabilisation et aux éléments de contextes perçus comme favorables et défavorables à la responsabilisation. La mise en lumière de ces éléments est une étape essentielle permettant de circonscrire le phénomène et de prioriser les actions à entreprendre afin de mieux outiller les formateurs. Les résultats pourront également contribuer à influencer les dispositifs de formation initiale et le développement de pratiques enseignantes innovantes en enseignement supérieur.



La communication aborde la question de la construction et du développement de savoirs professionnels relatifs à l'évaluation des apprentissages et des compétences dans le contexte des récentes modifications apportées au référentiel d'évaluation de la formation générale de base au Québec (cadres d'évaluation et bulletin unique).

En tant que savoir professionnel (Jorro, 2009), les pratiques évaluatives s'appuient sur un processus de référenciation qui permet à tout évaluateur de « s'étayer à un savoir antérieur, de s'inscrire dans un système de référence, une communauté, une lignée, c'est-à-dire une culture de l'évaluation, elle-même constituée d'une famille de pensée, de modèles de pensées, de théories, et de conceptions de l'évaluation qui orientent les pratiques »,  mais qui est généralement très peu souvent explicité (Vial, 2009). L'explicitation des mécanismes de référenciation permettrait, notamment, de décrire quels sont les effets des modifications du référentiel d'évaluation sur les pratiques évaluatives d'enseignants.

Dans ce but, une recherche exploratoire a été menée auprès de futurs enseignants (70) et d'enseignants du secondaire en exercice (8) afin de repérer les mécanismes de référenciation de pratiques d'évaluation en formation initiale et en formation continue, dans le contexte de la construction et du développement de ces savoirs professionnels (Vanhulle, 2009). 

 

Notre étude s’inscrit dans la continuité des travaux qui s’interrogent sur le changement actuel de paradigme dans la formation de l’enseignant, et plus précisément sur une perspective de rehaussement culturel (Lemonchois 2007, Manseau et Dezutter 2007, Morel 2011, Simard 2004, Tremblay et al. 2014). Elle mobilise les concepts de culture et de compétence culturelle, articulés à la formation initiale de l’enseignant. Au Québec, la compétence culturelle est la première compétence des enseignants (Gouvernement du Québec, 2001) et un document de référence soutient son intégration (Gouvernement du Québec, 2003), formalisant le rôle de « passeur culturel » de l’enseignant. Mais, comment les futurs enseignants perçoivent-ils leur rôle de « passeurs culturels » ? Comment s’inscrit le développement de cette compétence dans le parcours universitaire ? Notre objectif est de dresser un portrait des perceptions des futurs enseignants sur la culture en éducation en abordant la compétence culturelle dans la formation à l’enseignement. L’étude exploratoire de type qualitatif repose sur une revue de littérature et un questionnaire passé auprès d’étudiants de baccalauréat en enseignement d’une université québécoise. Elle permettra de combler des limites dans les connaissances sur les perceptions des futurs enseignants du rôle de passeur culturel et d’identifier la place à accorder à la dimension culturelle dans la formation initiale à l'enseignement, ce qui offrira des pistes pour l’y intégrer.

Notre projet s’intéresse au contexte d’innovation dans une institution collégiale où des projets pédagogiques qui misent sur l’apprentissage dans un contexte social et d’intégration des technologies sont mis sur pied. Ce projet s’inscrit dans le cadre d’études au doctorat à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université Laval sous la direction de Madame Thérèse Laferrière.

Dans la formation des étudiants, des habiletés dites du 21e siècle (UNESCO, 2004, Binkley et al., 2012) gagnent en importance. Notre hypothèse de travail est à l’effet que le développement de ces habiletés passe par un niveau d’engagement plus élevé dans la réalisation d’activités d’apprentissage. Notre projet vise à mesurer l’engagement des étudiants (comportemental, social, cognitif) et l’engagement des enseignants ainsi qu’à répertorier les effets sur la gestion de l’innovation dans l’institution. 

L'affiche présentera les concepts qui supporteront cette recherche qui en est à ses débuts. Elle témoignera d’une recension de modèles d’habiletés du 21e siècle et d’intégration des technologies en éducation. Une définition schématisée de l’engagement scolaire, tirée d’une recension des écrits, complètera les bases de cette recherche. L'affiche présentera la méthode retenue (recherche-action) et les instruments de collecte de données (observation participante, entretien semi-dirigé et questionnaire individuel). 

Un projet d’échanges a été réalisé entre des immigrants apprenant le français et des étudiants en didactique des langues à la session Hiver 2013 à l'Université du Québec à Montréal.  Le projet a permis à une quarantaine de participants de correspondre en français durant sept semaines dans le cadre de leur cours. 

Les échanges avaient deux particularités : 1) ils ont été conçus pour explorer la communication interculturelle et favoriser le développement de la compétence de communication interculturelle; 2) ils procédaient par courriels, mettant donc à profit les technologies de l’information.  Plus précisément, il s’agissait d’examiner les salutations et les présentations (de soi et des autres) dans un contexte de communication interculturelle.  La formule par courrier électronique a été privilégiée, car elle permettait aux étudiants de participer dans la mesure de leur disponibilité.  Elle offrait par ailleurs une occasion aux immigrants de rédiger dans la langue cible par le biais des nouvelles technologies. 

Dans cette communication seront dégagés les objectifs généraux et spécifiques du projet ainsi que ses assises théoriques.  De plus seront détaillés le scénario pédagogique, le rôle des enseignants, ainsi que la pertinence et l'impact de cette activité.  On constatera que les résultats de ces échanges ont permis aux participants de réfléchir aux liens entre la langue et la culture, de s’ouvrir aux autres cultures et de développer une sensibilité interculturelle. 

La popularité des programmes de français langue seconde (FLS) a entraîné une augmentation pour la demande d’enseignants FLS partout au pays (Pan, 2014), ainsi qu'une demande pour des professeurs de formation dans ce domaine. Des recherches récentes ont documenté les difficultés pédagogiques des enseignants et des étudiants-maîtres en FLS à mettre en œuvre une approche d’immersion dans leur pratique (Cammarata et Tedick, 2012; Lyster, 2016). Il a été soutenu qu’une partie du problème pourrait résider dans un programme de recherche limité sur les professeurs ou formateurs des étudiants-maîtres de français eux-mêmes (Cammarata & Cavanagh, 2018) qui sont principalement responsables de la préparation des enseignants en FLS. Cette présentation comblera cette lacune en partageant les résultats d’une étude portant sur les connaissances des formateurs d’enseignants et la mise en œuvre d’une approche immersion dans un programme de formation sur l’enseignement du FLS dans l’ouest du Canada. En se basant sur une approche d’enquête appréciative (Shuayb et al. 2019), les données ont été recueillies par l’entremise de 2 groupes de discussion de participants (n = 8) qui sont des professeurs qui enseignent une cohorte d’étudiants-maîtres en FLS. Les résultats indiquent des défis et des opportunités liés au développement des ressources, à la négociation de l’identité professionnelle, à l’importance d’une approche développementale, ainsi qu’à la récompense et à la reconnaissance des professeurs.

L'intégration pédagogique des technologies de l'information et de la communication (TIC) constitue un processus développemental parfois long et complexe. En effet, les enseignants traversent plusieurs étapes alors qu'ils progressent d'une non utilisation vers une utilisation avancée des technologies pour faciliter l'enseignement et l'apprentissage dans leur classe. Plusieurs modèles théoriques existent dans les écrits scientifiques pour décrire ce processus. Même si ces divers modèles contribuent, chacun à leur manière, à la compréhension du phénomène, la plupart des modèles omettent de considérer explicitement les différents types de connaissances que les enseignants doivent posséder pour intégrer efficacement les TIC. Cette communication vise à présenter un modèle multidimensionnel du processus d'intégration des TIC par les enseignants du primaire tenant compte des connaissances pédagogiques, technologiques et celles relatives au contenu à enseigner (TPACK) que doivent posséder les enseignants. Ce modèle aide à mieux comprendre le processus d'intégration des TIC et peut, par le fait même, constituer un outil pour accompagner le développement professionnel des enseignants. Il a été développé dans le cadre d'une étude qualitative, réalisée auprès de 31 enseignants du préscolaire et du primaire, portant surles facteurs qui influencent l’intégration pédagogique des TIC; laquelle a été financée par le Fonds québécois de recherche sur la société et la culture (FQRSC).