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La gratitude est souvent définie comme une émotion agréable (Fredrickson, 2004) et parfois comme une attitude (Howells, 2012). Nous proposons qu’elle soit conceptualisée comme une expérience de reconnaissance qui se manifeste de la perception, à l’émotion et jusqu’à l’action. La gratitude est liée au bienêtre des individus (Emmons et McCullough, 2003) et consigner les éléments pour lesquels nous sommes reconnaissants (journal de gratitude) a révélé des bienfaits significatifs sur l’affect positif et la diminution du stress (Krejtz et al., 2016). En éducation, le journal de gratitude a permis d’améliorer la gratitude, la satisfaction de vie, l’affect positif, et diminué les symptômes dépressifs d’enseignants chinois et américains (Chan, 2010, 2011; Tricarico, 2012). Des enseignants australiens ayant exploré la gratitude ont rapporté des bienfaits sur leurs relations, leur enseignement, les comportements d’élèves et le climat de travail (Howells et Cumming, 2012; Howells 2014). À notre connaissance, aucune étude n’aurait proposé de formation sur la gratitude aux enseignants en s’intéressant particulièrement à leur vécu (perceptions). La présente recherche doctorale a pour objectif de comprendre le vécu d’enseignants qui suivent une formation sur la gratitude. Une étude de cas multiple qualitative est envisagée auprès de quatre enseignants volontaires. La communication orale vise à présenter l'essentiel de la problématique, des référents conceptuels et des choix méthodologiques.

Les conseillers pédagogiques (CP) œuvrant dans le milieu scolaire ont pour fonction d’offrir de la formation continue et un accompagnement pédagogique aux enseignants des écoles élémentaires et secondaires (Tardif et Lessard, 2004). Reconnus pour leur compétence élevée en ce qui concerne l’enseignement aux enfants et aux adolescents, les CP n’ont généralement aucune expérience dans la formation des adultes lors de leur entrée en fonction. En outre, les conseils et commissions scolaires leur offrent peu d’occasions de se former dans ce domaine bien que leur travail auprès des enseignants comporte de nombreux défis associés à leur statut d’apprenants adultes (Oriane et Draelants, 2010; Tardif et Lessard, 2004). Cette recherche exploratoire vise le développement des connaissances, inexistantes à l’heure actuelle, à propos du processus par lequel des CP parviennent à augmenter et à maintenir leur sentiment d’efficacité personnelle (Bandura, 1977) en tant que formateurs d’adultes; onze CP oeuvrant dans un conseil scolaire francophone de l’Ontario ont participé à une entrevue semi-dirigée afin de témoigner de leur expérience. Les données, analysées à partir de la méthode inductive issue de la théorisation ancrée telle que décrite par Strauss et Corbin (1990), seront communiquées lors de la présentation. Cette étude permettra d’établir des pistes de réflexion quant au développement de recherches subséquentes et à l’élaboration de dispositifs de formation des CP.

Le plurilinguisme défend une interconnexion entre les langues constituant le répertoire langagier de l’apprenant et postule que le développement des connaissances langagières est un processus dynamique et fluide (Piccardo, 2013). Parallèlement, les pratiques pédagogiques en langue seconde sont fréquemment basées sur une politique de séparation des langues, dite monolingue (Wilson et González Davies, 2017). En réponse à ces enjeux, les approches plurilingues visent à former des apprenants capables d’explorer leurs répertoires linguistiques et culturels (Piccardo, 2019). L’adoption de telles approches dépend des croyances des enseignants, cependant, nous ne disposons pas d’informations suffisantes sur les croyances des futurs enseignants francophones de l’anglais langue seconde (ALS) au Québec à ce sujet. Afin de pallier ce manque, nous avons mené une étude descriptive exploratoire, à travers un questionnaire en ligne, visant à décrire les croyances des futurs enseignants de l’ALS au Québec (N=52) envers la pertinence et la faisabilité de l’adoption des approches plurilingues, et les facteurs qui influencent ces croyances. Les résultats suggèrent que les participants sont réticents envers l’adoption d’une approche plurilingue, même s’ils entretiennent des croyances positives envers certains aspects sous-jacents du plurilinguisme. Il semblerait aussi que les futurs enseignants sont fortement encouragés, durant la formation initiale, à adopter une politique monolingue.

L’éthique est une compétence essentielle en réadaptation. Or, peu d’information est disponible dans la littérature concernant la place accordée à son enseignement, aux enjeux éthiques enseignés, aux approches pédagogiques favorisées ainsi qu’aux obstacles rencontrés. Ainsi, il est difficile de savoir comment les universités contribuent au développement de la pensée critique éthique des étudiants en réadaptation. But : Explorer la place de l’enseignement de l’éthique au sein des programme de réadaptation canadiens afin d’obtenir une meilleure compréhension de l’enseignement prodigué. Méthodologie : Nous avons effectué une exploration systématique des cursus web des 28 programmes de réadaptation canadiens. Un sondage a aussi été complété par les professeurs d’éthique de ces programmes. Résultats : Au total, les étendues médianes attribuées aux heures d’enseignement de l’éthique se situent entre 11 et 28 heures en physiothérapie et entre 11 et 16 heures en ergothérapie. Plusieurs obstacles à l’enseignement de l’éthique et méthodes pédagogiques ont aussi été identifiés. Perspective: Cette étude permet de mieux situer les spécificités de l’enseignement de l’éthique à travers les cursus universitaires en réadaptation. Une grande variété de méthodes pédagogiques est utilisée pour favoriser l’apprentissage d’une diversité de thèmes éthiques. Ces résultats mettent également en lumière des obstacles à l’enseignement qui sont spécifiques à cette matière.

Le Programme de formation de l’école québécoise, suivant un mouvement international, prescrit que la formation en science et technologie doit conduire au développement d’une culture scientifique et technologique des élèves du secondaire pour les conduire à être capables de développer une opinion informée et s’engager comme citoyens dans les débats socioscientifiques contemporains. Au cœur de ces débats, on retrouve très généralement la notion de « risque », notion introduite depuis une dizaine d’années par plusieurs pays industrialisés dans leurs programmes de formation en science. De plus, plusieurs recherches internationales (par exemple, Christensen, 2009; Levinson et coll., 2012) soulignent que les enseignants en sciences sont souvent mal préparés (voire pas du tout préparés) à aborder la notion de risque en classe de science. Notre recherche se penche donc sur la conception du risque de futurs enseignants et sur leur intérêt à intégrer éventuellement la notion de risque dans leur future classe de science.

De futurs enseignants au secondaire en science et technologie furent rencontrés lors d’entrevues semi-dirigées et de groupes de discussion afin de documenter leur mobilisation de notions scientifiques dans une controverse socioscientifique, leur intérêt et leur capacité à intégrer une telle controverse dans leur future classe de science. Les résultats préliminaires de cette étude seront présentés.



La profession enseignante exige une grande capacité d'adaptation pour réussir à composer avec les contraintes, les imprévus et la complexité de la pratique (Altet et Gilbert, 2014; Joubaire, 2019). Ainsi, de nombreuses compétences sont à développer durant la formation initiale (savoir, savoir-être, savoir-faire) dans le but de piloter des situations d’enseignement-apprentissage (MEQ, 2020). En revanche, ce sont ces mêmes compétences qui peuvent aussi devenir les principales sources d’abandon de la profession c’est-à-dire la mise en place d’un système de gestion efficace, à la planification hebdomadaire, à la conception des évaluations, etc. (Duchesne et Kane, 2010; Renard, 2003). Notre communication présentera une partie des résultats du volet qualitatif d’une recherche mixte portant sur les liens qu’établissent des étudiant·es au Québec [n = 14] et en France [n = 7] entre deux dimensions centrales de la professionnalisation enseignante, la didactique et la gestion de la classe. Plus spécifiquement, les personnes étudiantes ont été invitées à décrire une situation qu’elles auraient considérée comme catastrophique en contexte de classe. Les résultats démontrent que leurs appréhensions se situent généralement dans des composantes de gestion de la classe, mais aussi dans des composantes liées à l’efficacité professionnelle. Cela amène un nouvel éclairage sur les appréhensions que les futures personnes enseignantes peuvent avoir pendant leur formation initiale.  

Depuis plusieurs années, des démarches didactiques centrées sur les discussions métagraphiques ont été proposées (Haas 2002; Cogis et Ros 2003; Nadeau et Fisher 2006). De nombreux enseignants se disent favorables à de telles démarches mais l’analyse de leurs pratiques effectives témoigne de difficultés d’appropriation (Haas 2002; Élalouf et Péret 2009). Cette communication se centrera sur l’une de ces démarches, la dictée 0 faute. L’enseignant y joue un rôle fondamental : ses interventions guident l’élève dans la verbalisation d’un raisonnement grammatical complet qui le conduira à résoudre un problème orthographique (Nadeau et Fisher 2006).

Nous présenterons d’abord les progrès des élèves en orthographe grammaticale dans trois classes du primaire (dictées et productions écrites recueillies en octobre et en mai); nous décrirons ensuite les pratiques de chaque enseignant, observées à partir d’extraits vidéos montrant des interactions maitre-élèves lors de discussions grammaticales au cours de dictées 0 faute. L’analyse portera sur la gestion des échanges par l’enseignant, le contenu grammatical et le métalangage ainsi que la capacité des élèves à faire appel aux manipulations syntaxiques. Nous ferons ressortir que la manière de conduire l’activité peut mener à des progrès plus ou moins grands chez les élèves. Nous fournirons également des pistes de formation des enseignants pour les aider à surmonter les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre de cette pratique.

Les formations en présentiel et à distance sont deux modalités d'apprentissage différentes, en termes de lieu, temps et action. Enseigner en présence et à distance diffère en regard des particularités contextuelles, disciplinaires et épistémologiques des professeur.e.s. La COVID-19 a démontré la pertinence d'intégrer la pédagogie en ligne à l'expertise enseignante à l'ère du numérique. Si Bachy (2014) a montré comment les professeur.e.s construisent des connaissances pédagogiques numériques en ligne dans les domaines des langues, de l'ingénierie et des statistiques, il appert nécessaire d'explorer d'autres disciplines pour mieux appréhender la complexité de la construction de la pédagogie numérique en enseignement supérieur à distance.

Cette communication présente les résultats d'une étude exploratoire sur les croyances des professeur.e.s, et les impacts sur leur développement pédagogique, face à la technologie numérique et la formation en ligne dans six disciplines dans une université québécoise : éducation, sociologie, création numérique, sciences infirmières, ingénierie et environnement. À l’aide d’un sondage en ligne et d’entrevues semi-dirigées, des analyses de contenus ont mis en perspective les atouts, les défis et les perspectives de développement pédagogique disciplinaire en enseignement universitaire à distance. L'étude propose des pistes de formation continue pour soutenir le développement de la pédagogie universitaire à distance avec les technologies émergentes.  

Les formations universitaires professionnalisantes affirment leur volonté de former des praticiens réflexifs (Schön, 1983), adeptes d’un développement professionnel continu devant se poursuivre après la formation (Brockbank et McGill, 2007). Mais les futurs professionnels manifestent-ils une telle posture réflexive dans leurs cours universitaires? Les formateurs parviennent-ils à les faire réfléchir, à développer une pratique vraiment réflexive? Si oui, de quelles manières? Et pour quelles transformations? Au Québec et en France, des étudiants universitaires en ingénierie et en enseignement (primaire, secondaire, éducation physique, danse, art dramatique, éducation spécialisée) ont participé à quatorze groupes de discussion focalisée pour soulever ces transformations ainsi que les conditions mises en place qui les ont suscitées. La théorie de l’enquête de Dewey (2004, 2006) sert d’ancrage conceptuel pour capter les traces de la réflexion et les lier à des « bascules du voir et de l’agir » (Chaubet et al., 2016). Les résultats préliminaires de cette recherche inductive, qualitative, résolument positive – l’emphase étant sur les réussites – suggèrent, entre autres, l’importance d’enchaînements pédagogiques intégrateurs s’appuyant sur la simulation de pratique, l’analyse de cas, la rétroaction et des formes d’évaluation innovantes. Une fois rendues visibles, ces conditions facilitantes pourront être mises à l’essai par d’autres formateurs au profit de leurs étudiants.

Le champ de la  reconnaissance des acquis et des compétences revêt un enjeu stratégique, pour les universités de plus en plus interpellées à développer des instruments de reconnaissance des acquis d’expérience d'une clientèle adulte issue de différents métiers et professions. Aussi, conformément aux orientations ministérielles et aux recommandations formulées par le Conseil supérieur de l’éducation, les universités québécoises offrant le baccalauréat à l’enseignement professionnel (BEP) ont élaboré des dispositifs de reconnaissance des compétences disciplinaires (RAD) des étudiants admis dans ces programmes.  La présente communication expose les premiers résultats d’une recherche  qui a pour objet l’expérience de (RAD) menée à l’UQAC, qui s’appuie sur la parole des  acteurs directement  concernés par les démarches de reconnaissance (étudiants et experts de contenu) et qui mobilise une  méthodologie qualitative qui utilise différents outils: entretiens individuelles, enregistrements audio de séances de validation,  analyse de portfolio, ainsi que  des procédés d’analyse du discours qui s’inscrivent dans les théories interprétatives (Paillé et Muchielli, 2008). Aussi nous présenterons les conditions facilitantes, les différentes stratégies et la nature des obstacles et difficultés que rencontrent les étudiants en situation de RAD pour expliciter leurs expériences de travail et pour identifier les compétences mobilisées dans le cadre de leurs expériences.

L’apprentissage mobile (AM) est vu comme une des solutions pour contribuer à une formation des enseignants capable de répondre aux besoins éducatifs du XXIe siècle (UNESCO, 2012). De plus, en raison de la baisse du coût des appareils mobiles et grâce à l'amélioration des réseaux numériques, l’AM est devenu une réalité tangible (Johnson et al., 2011). En prenant comme référence la théorie des représentations sociales (Moscovici, 1961), cette recherche vise à connaître les perceptions que les futurs enseignants brésiliens se font de l’AM, qui peuvent susciter des attitudes positives quant à l’usage pédagogique des appareils mobiles ou stimuler des attitudes négatives envers ces mêmes technologies. Une méthodologie d’approche mixte a été employée : l’administration de questionnaires auprès de 186 étudiants et d’entretiens semi-dirigés avec 18 étudiants provenant de cours de baccalauréat en enseignement d’une université brésilienne. Une analyse de contenu a été effectuée à partir des données collectées. Les résultats montrent une attitude positive des futurs enseignants à l’égard des technologies mobiles en tant qu’outils pour compléter leur apprentissage pendant la formation initiale. Ils mettent en évidence également plusieurs avantages de l’AM comme la fin des barrières de l'espace et le gain de temps pour apprendre; ils indiquent cependant que les appareils mobiles peuvent favoriser la distraction, mais ils suggèrent des stratégies pour surmonter cet inconvénient.

 En 2001, le baccalauréat en enseignement professionnel (BEP) de 120 crédits devient la seule voie d’accès au brevet (MEQ, 2001) pour les enseignants de formation professionnelle (FP). Engagés pour leur expertise de métier (mécanique, coiffure, cuisine, etc.), le défi de l’accès aux études supérieures est grand pour ceux dont la formation initiale est souvent de niveau professionnel ou secondaire. Les étapes du développement professionnel s’enchevêtrent ainsi, la formation au BEP et l’insertion en enseignement étant simultanées (Deschenaux et Roussel, 2010). Or, dans une perspective développementale, la période entre 40 et 65 ans (Houde, 1999), dans laquelle se situe les étudiants du BEP, le mitan de la vie (Grandmaison, 1976), comporte déjà son lot de défis. C’est un moment de réorganisation (Houde, 1999), « cruciale » (Balleux, 2006, p. 34) et « parsemée de changements, de crises et de remises en question » (Ibid.). Cherchant à revoir le sens à donner au travail, à l’argent, à la famille, etc., c’est une période de changements affectant les sphères de vie (Lachman, 2004). Cette communication se penche sur cette problématique et les aménagements que font les étudiants du BEP de l’Université de Sherbrooke à leurs sphères de vie. Dans un paradigme qualitatif/interprétatif (Fortin et Gagnon, 2016), notre recherche de maîtrise mobilise le cadre du développement adulte (Houde, 1999) et le modèle des sphères de vie auxquels sont superposés le parcours des étudiants du BEP.

Traditionnellement, la culture
professionnelle en enseignement est basée sur le travail individuel, notamment
au secondaire (Tardif et Lessard, 2004). Comment soutenir la transformation
d’une culture professionnelle vers une plus grande concertation collective des
enseignants? Car une équipe d’enseignants est maintenant appelée à se mobiliser
pour construire collectivement un projet cohérent, en réponse aux besoins
divers des élèves et aux attentes ministérielles (Dupriez, 2010). Une voie à
considérer est le changement de pratiques dès la formation initiale (Portelance
et Durant, 2006). La prise en compte de la dimension collective des pratiques
enseignantes dès la formation des futurs enseignants permettrait son introduction
comme composante essentielle dans la culture professionnelle (Correa Molina et
Gervais, 2011). La présente recherche propose d’étudier le recours à l’enseignement
en équipe (EÉ) en contexte de stage comme stratégie pour provoquer l’intrusion
du collectif dans la culture professionnelle. Ce qu’on appelle EE a ceci
de particulier que les copartenaires partagent le même contexte d’enseignement
et apprennent l’un de l’autre menant à de nouvelles expérimentations (Buckley,
1999). Nous présenterons la problématique liée à la question de recherche :
En contexte de stage au secondaire et par le recours à l’approche d’EÉ, de
quelle façon un étudiant stagiaire et un enseignant associé développent-ils
mutuellement une nouvelle culture de travail collectif?

Au Québec, la formation à la profession enseignante repose sur une approche d’alternance intégrative qui implique un va-et-vient entre le milieu universitaire et le milieu scolaire et « suppose » une articulation entre la théorie et la pratique (Chaubet et al., 2018). Dans cette visée, les futurs enseignants sont amenés à être des « praticiens réflexifs » pour analyser les situations éducatives vécues dans un contexte authentique de travail à la lumière des connaissances théoriques acquises et poser un regard critique afin de réajuster leurs actions futures. Or, former les futurs enseignants à et par l’analyse réflexive de leurs pratiques demeure un défi, voire un exercice ardu qui ne favorise pas nécessairement leur autonomie (Collin, 2010; Perez-Roux, 2009). Vanhulle (2005) note aussi des difficultés à structurer, à l’écrit, les aspects qui guident l’analyse de leur pratique. À cet effet, dans le cadre de cette étude, des superviseurs de stage, aussi chercheurs, ont proposé à des stagiaires de deuxième année en éducation préscolaire et en enseignement primaire un dispositif d’autovidéographie réflexive (Pellerin et al., 2018). Dans cette communication, les chercheurs relatent leur expérience de mise en œuvre et d’utilisation du dispositif et partagent leur appréciation de celui-ci, sous forme d’un récit de pratique. Selon les chercheurs, l’apport du numérique à la qualité de l’accompagnement des stagiaires dans le développement de leur posture réflexive est fort prometteur.

L’influence croissante qu’exercent les organisations internationales sur les politiques éducatives nationales et la tendance actuelle en faveur de l’amélioration de la qualité du personnel enseignant nous conduisent à interroger la nature des orientations pédagogiques privilégiées par de telles organisations en matière de formation à l’enseignement. Dans cette optique, cette communication a pour objectifs d’analyser les fondements pédagogiques des politiques éducatives de l’OCDE et de la Banque mondiale en matière de formation à l’enseignement.

Nous avons examiné les principaux travaux (N=52) publiés au cours des quinze dernières années par l’OCDE et la Banque mondiale sur le thème de la formation des maîtres. Afin de vérifier la rigueur scientifique des stratégies pédagogiques proposées dans ces documents, nous avons élaboré un cadre d’analyse qui permet de classer les recherches en éducation selon leur validité scientifique (Ellis, 2001) et d’estimer la force de la preuve des résultats présentés concernant l’efficacité d’approches pédagogiques (USDE, 2003). Nous avons également réalisé des entretiens individuels et directifs auprès d’acteurs stratégiques (N=10) qui ont œuvré à l'élaboration de documents d'orientations ou de projets en matière de formation des maîtres au sein des deux organismes. Ces entretiens ont permis de confirmer, de compléter et de nuancer les données de l’analyse documentaire.

Cette communication présente les résultats préliminaires de notre étude.

Dans une formation professionnalisante, les stages permettent de développer des compétences professionnelles. En psychoéducation, le savoir-être est considéré comme un vecteur important de l’acquisition de compétences. Bien que le savoir-être soit reconnu comme une notion fondatrice de l’intervention psychoéducative, la formation est surtout assurée par une pédagogie visant l’acquisition de savoirs théoriques. Ainsi, les étudiants ne développent pas suffisamment les compétences affectives essentielles à leur pratique future.

L’identification de cette problématique a mené à la conception d’une innovation pédagogique ayant pour objectif d’optimiser le dispositif pédagogique des stages à l’École de psychoéducation de l’Université de Montréal (ÉPÉUM) afin de favoriser le développement du savoir-être. Basée sur le cadre théorique de l’enseignement et de l’apprentissage contextualisés et authentiques (AECA), l’innovation pédagogique met à l’essai des pédagogies actives visant le développement du savoir-être.

La communication présente l’évaluation du projet réalisé auprès de 12 stagiaires en psychoéducation. Trois sources de données ont permis l’évaluation: un groupe de discussion, un sondage et les productions étudiantes. Une analyse thématique a permis d’identifier que les pédagogies actives favorisent la mobilisation du savoir-être chez les étudiants. Les résultats indiquent également que les facteurs liés au climat d’apprentissage sont des éléments clés de la formation en stage. 

L’apprentissage en ligne favorise la démocratisation du savoir à l’ensemble de la population apprenante, indépendamment de son statut et de sa provenance, de même que la possibilité pour celle-ci de consulter et d’interagir, au-delà des frontières, grâce aux multiples ressources mises à sa disposition (Jereb et Šmitek, 2006; Saadé, He et Kira, 2007). L’intérêt grandissant pour ce mode de livraison des contenus d’enseignement dans les programmes collégiaux et universitaires incite à examiner non seulement les nombreux avantages qu’il présente, mais également les défis qu’il pose aux apprenants adultes qui en sont les usagers de mêmes qu’aux formateurs de qui relève la responsabilité son opérationnalisation (Palmer et Holt, 2009). La recherche est abondante à propos des technologies de l’information et de la communication de même qu’au regard de ses applications pédagogiques. Une mise à jour de ces avantages et défis dans le cadre de la formation des adultes, tant pour l’apprenant que pour le formateur, fera l’objet de cette présentation. Des pistes de réflexion et d’application concernant les dispositifs de d’accompagnement des formateurs dans leur appropriation des modalités de l’enseignement virtuel seront également proposées.

Problème/but. Pour contribuer à la formation de professionnels compétents, une évaluation de qualité doit s’appuyer sur plusieurs observations de la performance d’un apprenant. Toutefois, certains programmes professionnalisants en sciences de la santé (PPSS) préconisent une évaluation faite par un tiers (n’ayant pas observé l’apprenant). Nous avons tracé le portrait des écrits scientifiques au sujet de cette approche évaluative.

Méthodologie. Nous avons réalisé une étude de portée (Arksey & O’Malley, 2005). Une standardisation des membres (taux d’accord > 90%) a été réalisée pour l’inclusion/exclusion ainsi que l’extraction des données numériques et qualitatives. Nous avons réalisé des analyses descriptives (données numériques) et une analyse thématique (données qualitatives).

Résultats. Des six banques de données utilisées, 5 466 documents ont été identifiés, dont 36 rencontraient nos critères d’inclusion. L’évaluation par un tiers diffère selon sa discipline, la médecine (86%) a recours aux comités de compétence clinique (CCC). L’un des avantages du CCC est la possibilité de prendre une décision concertée. L’un des défis du CCC est de rendre une décision à partir d’une grande quantité d’information.

Conclusion. L'étude révèle divers défis associés à la conduite de ce type d’approche évaluative, mais aussi certains avantages. Nous constatons que les connaissances sont peu développées à propos des éléments à considérer pour optimiser cette approche évaluative dans les PPSS.

Le tourisme de masse est responsable de nombreux impacts négatifs dans l’environnement où il se déroule. Par exemple, le tourisme est responsable de 5 % de tous les gaz à effet de serre (OMT 2008). Le tourisme s’installe fréquemment dans des milieux exceptionnels qui peuvent être fragilisés par les infrastructures du tourisme et utilise souvent des ressources comme l’eau douce et le pétrole. Du côté social, le tourisme entraine parfois l’augmentation des prix ce qui rend parfois difficile l’achat de certains aliments pour les populations locales; celles-ci délaissent les activités traditionnelles pour se concentrer sur les revenus touristiques. 

C’est donc à travers le développement durable du tourisme que nous pouvons amoindrir les impacts négatifs du tourisme. Bien qu’il soit adéquat de former le touriste à ce type de tourisme, nous croyons que l’impact du tourisme durable pourrait être multiplié en formant les intervenants touristiques. Au Québec, une large part de ces intervenants apprend leur métier dans les Cégeps. En 1993, Lucienne Robillard met en place un renouveau pédagogique au niveau collégial. Le but de notre recherche est de comprendre comment, et à quel point les enseignants à la technique de tourisme parviennent à intégrer les compétences liées au tourisme durable. 

Le Programme d’histoire est un outil central dans la formation initiale des maitres, car de sa compréhension découle généralement la façon dont ils vont enseigner cette discipline. (Stan, Éthier et Lefrançois, 2014). Le nouveau programme d’histoire pour la 3e et 4e secondaire, qui sera implémenté à partir de septembre 2016, comportera des changements majeurs en ce qui concerne les compétences (CD) et les réalités sociales (RS).

Dans un premier temps, nous avons fait une analyse discursive (Negura, 2006), des avis publiées en ligne lors de la consultation ministérielle à partir de laquelle nous avons conçu une grille contenant plusieurs catégories. Nous avons appliqué la grille au Rapport final du comité Beauchemin et avons constaté que la consultation publique a été prise en considération très peu. Suivant la même méthodologie, nous avons constaté que la variante provisoire du nouveau programme (née de ce Rapport final et rendue publique en octobre 2014), continue d’ignorer les avis déposés.

Dans un deuxième temps, en comparant les CD ainsi que les RS du programme actuel avec celles de la variante provisoire, notre recherche nous a amené à observer les changements opérés, que nous avons par la suite tenté d’expliquer par rapport aux finalités de l’histoire.

Nous considérons que placer la variante provisoire du programme dans son contexte de production et en contraste avec le programme actuel contribuera à une meilleure compréhension de l’esprit du programme à venir.



La formation des enseignants du secondaire dans les HTTC du Rwanda est fondamentale pour son gouvernement. L’environnement scolaire est supposé apporter aux futurs enseignants, un cadre idéal pour les apprentissages. Parmi elles figurent les infrastructures documentaires, peu fréquentées, et nécessaires à la qualité et à la cohérence de leur développement professionnel (Benavente et al., 2008). Les bibliothèques virtuelles et physiques, présentes dans toutes les universités, ne renseignent pas entièrement sur les évolutions pédagogiques en cours. Or, si les documents relatifs à la formation enseignante étaient accessibles en ligne ou dans les bibliothèques universitaires, certaines étapes de consultations seraient éradiquées. Cette communication voudrait examiner une des conditions d’accès au savoir et à la qualité des apprentissages des futurs enseignants rwandais à partir des bibliothèques. Comment agencer un dispositif informationnel destiné aux futurs enseignants afin que de la qualité des formations, un maintien de ces derniers dans la profession soit envisagé ? L’étude qualitative se sert d’une analyse documentaire et d’un entretien de quelques acteurs de l’éducation pour indiquer les voies et moyens d’élaboration d’un dispositif informationnel basé sur les bibliothèques pour améliorer les apprentissages et maintenir les apprenants dans la profession. La communication par le numérique et l'accès aux bibliothèques virtuelles est la proposition générale des enseignants.

Dans les dernières décennies, le présumé déclin de la compétence scripturale des élèves québécois a soulevé les passions. Sans vouloir jouer les Cassandre, force est d’admettre que leurs compétences sont lacunaires. Or, les technologies de l’information et de la communication (TIC) pourraient-elles favoriser un apprentissage plus efficient de l’écriture? C’est ce que nous avons tenté de déterminer dans le cadre d’un projet d’études doctorales. Plus spécifiquement, nous avons voulu mesurer l’impact des TIC sur la qualité des écrits ainsi que sur la motivation. De plus, nous nous sommes intéressé aux effets du traitement de texte sur les opérations cognitives de révision, entre autres.  Nous avons donc élaboré une méthodologie mixte, qui repose sur l’analyse de productions écrites, d’entrevues de groupe, d’observations vidéographiées et de verbalisations concurrentes à la tâche. L’étude ainsi réalisée nous permet de tracer un portrait tout en nuances. Par exemple, les scripteurs technologiques s’améliorent plus que les autres en orthographe d’usage, mais ils peinent tout de même à utiliser efficacement les outils informatiques de révision linguistique. Bien qu’elles soient sous-utilisées, les TIC sont associées à une forte motivation intrinsèque. Somme toute, nos conclusions nous donnent à penser que la classe de français doit vite initier les apprenants à la rédaction technologique, pratiquée par une majorité… mais maitrisée par une minorité.

Contexte, trajectoires et récits : expérience d’insertion professionnelle des enseignants noirs issus de l’immigration

À partir des récits d’expérience de huit nouveaux enseignants noirs issus de l’immigration, la recherche qui fera l’objet de cette présentation visait à comprendre la construction des trajectoires d’insertion professionnelle des enseignants de cette catégorie dans les écoles francophones de l’Est de l’Ontario. L’étude s’est fondée sur une méthodologie narrative à partir de laquelle les participants ont été invités à raconter leur expérience d’insertion professionnelle lors d’entretiens semi-dirigé. Ainsi, lors de cette communication, les différents types et trajectoires d’insertion professionnelle par lesquels les participants ont évolué seront présentés et les enjeux qui s’y associent seront discutés.

L'évolution vers l'éducation inclusive exige que les enseignants reconsidèrent leurs pratiques pédagogiques au regard des avancées en neurosciences et en psychologie cognitive de manière à ajuster les soutiens requis à leurs élèves. Les enseignants ordinaires et spécialisés sont ainsi confrontés au double défi de répondre de manière appropriée aux besoins éducatifs de chaque apprenant tout en travaillant dans des contextes pédagogiques différenciés. Le modèle de l’Universal Design for Learning (UDL) fournit un cadre de référence pour relever ce défi et créer des environnements d'apprentissage efficaces pour chaque apprenant. Le but de la conférence vise à présenter le cadre de l’UDL et à vérifier son efficacité de mise en œuvre.

Une revue systématique de la littérature a été utilisée pour analyser les études en termes de caractéristiques et d'impact sur la pratique des enseignants en formation afin d'identifier les facteurs de réussite ainsi que les principales variables explorées par la recherche.

Les résultats préliminaires conduisent à trois éléments principaux: 1.L’efficacité de l’UDL à tous les niveaux d’enseignement. 2.L’importance de valoriser les apports des découvertes en neurosciences pour créer une continuité avec les pratiques quotidiennes des enseignants. 3.La nécessité de poursuivre des recherches ponctuelles sur les effets de l’UDL dans la formation.

Les implications pratiques des résultats seront discutées de même que les hypothèses de recherche dans le domaine.

Depuis maintenant dix ans, l’UQAR propose aux étudiants inscrits au baccalauréat en éducation préscolaire et en enseignement au primaire, une formation à l’enseignement des mathématiques composée de plusieurs éléments afin de répondre à leurs lacunes face aux mathématiques, aux exigences ministérielles et à la complexité de l’acte d’enseigner. Le suivi des cohortes d’étudiants montre une lente progression des compétences en mathématiques. Seulement 30 % des étudiants recourent aux mesures d’aide offertes par l’UQAR pour améliorer celles-ci. Que font les autres? Quels moyens privilégient-ils pour améliorer leurs connaissances à l’égard des contenus mathématiques, mais surtout leurs compétences à enseigner les mathématiques? Le travail accompli a-t-il un impact sur leur future pratique? Cette étude vise à analyser les attentes et la satisfaction des étudiants à l’égard de la formation à l’enseignement des mathématiques ainsi qu’à recueillir celles des enseignants-associés au regard des compétences à l’enseignement des mathématiques que démontrent les étudiants. Les questionnaires présentés à ces groupes de personnes ont été analysés. Les résultats préliminaires font ressortir des écarts entre les perceptions des différents groupes consultés et des lacunes au regard des compétences des étudiants que seule la formation à l’enseignement des mathématiques ne peut combler. Ces données viennent éclairer la réflexion quant aux changements à apporter à ce programme d’études.